SONDAGE VIAVOICE POUR LE CISS - La question de la santé au coeur de l'élection présidentielle 2012 Remis le 3 Avril 2012
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SONDAGE VIAVOICE POUR LE CISS La question de la santé au cœur de l’élection présidentielle 2012 Remis le 3 Avril 2012 Arnaud ZEGIERMAN Amandine MESSINA Tel : +33(0)1 40 54 13 90 Viavoice Mieux comprendre l’opinion pour agir 9 rue Huysmans 75006 Paris www.institut-viavoice.com +33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice.com
Sommaire Note technique 3 Synthèse des enseignements 4 Résultats détaillés 6 Les déserts médicaux 7 Les dépassements d’honoraires 8 Les moyens envisagés pour résorber le déficit de l’Assurance Maladie 9 Les candidats à l’élection présidentielle face aux questions de santé 11 2
Note technique Sondage réalisé par Viavoice pour le CISS. Le terrain s’est déroulé du jeudi 29 au vendredi 30 mars 2012 Interviews réalisées par téléphone auprès d’un échantillon de 1010 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession de la personne de référence au sein du foyer, après stratification par région et catégorie d’agglomération. 3
Principaux enseignements Avec le phénomène de vieillissement de la population française, les questions de santé se posent avec insistance dans le débat public. Particulièrement sensibles sur ce sujet, les Français, à travers l’enquête Viavoice pour le CISS, répondent à plusieurs problématiques qui se retrouvent au cœur de l’actualité. Une large majorité de Français (58 %) se prononce en faveur d’une régulation de l’installation des médecins, afin de les faire exercer dans les zones où ils sont absents. Dans la même optique, 52% des Français se disent en faveur d’un encadrement des dépassements d’honoraires et plus d’un tiers d’entre eux vont encore plus loin en préférant purement et simplement l’interdiction totale des dépassements d’honoraires. Parallèlement, 67% des Français estiment que le renforcement de la lutte contre la fraude permettra de résorber le déficit de l’Assurance maladie. Cependant, ce résultat est à nuancer selon les catégories d’âges. En effet, les jeunes sont plus sceptiques puisque 46 % d’entre eux pensent que cette lutte ne constitue pas un moyen efficace pour combler le déficit. En définitive, ce sont les retraités ainsi que les habitants de petites communes qui font de la fraude un cheval de bataille. Il existe donc ici un décalage entre les perceptions de l’opinion, qui envisage la lutte contre la fraude comme un moyen de résorber le déficit de l’Assurance Maladie, et les faits, qui montrent que cette logique ne résoudrait qu’une faible partie du problème. Par ailleurs, la question du financement est une question qui partage les Français. L’importance donnée par l’opinion au renforcement de la lutte contre la fraude est à mettre en lien avec le constat d’une opinion très divisée sur les autres moyens de lutter contre le déficit. En effet, lorsque l’on interroge les Français sur ce sujet, aucune mesure ne remporte l’adhésion d’une majorité : - un tiers des sondés se déclarent prêts à cotiser davantage pour financer le déficit, un résultat encore plus important parmi les plus jeunes (48 % des 18-24 ans, et 42 % des 25-34 ans), ce qui peut être considéré comme un attachement fort à notre système de couverture sociale solidaire, - 22 % se déclarent prêts à être moins remboursé, même si cela conduit à ne plus prendre en charge certains soins et 20 % à payer plus cher leur complémentaire santé, - 25 % ne se prononcent pas, faisant apparaitre une forte incertitude d’une part de l’opinion. 4
Dans ce contexte d’incertitude, il apparait par ailleurs que le grand public ne trouve pas dans les propositions des candidats les réponses à ses questions. Une part importante des sondés (42%) ne connait pas les positions des candidats sur ces questions. Seulement 14% jugent ces propositions comme étant pertinentes contre 44% qui ne les jugent pas pertinentes. Pourtant, les états majors des partis auraient tort de sous-estimer la place de l’accès aux soins dans les choix électoraux des Français. En effet, la dernière question de l’étude montre que ces questions ont un effet non négligeable sur le choix à l’élection présidentielle. Ainsi, près d’un Français sur trois affirme que les propositions des candidats en matière d’accès aux soins pourront avoir un impact lors de son choix de vote. Ce score étant encore plus élevé chez les 18-24 ans, qui représentent un électorat flottant et donc potentiellement décisif pour le résultat final de l’élection. L’enquête aura mis en lumière deux grandes tendances : - Des perceptions focalisées sur l’importance de la question de la fraude, fantasmée pour une bonne partie de l’opinion. - L’importance des questions de santé et d’accès aux soins quant au choix du vote. Ainsi, loin d’être résiduelles, les questions de santé et d’accès aux soins s’imposent comme étant une thématique majeure pour les semaines et les années à venir. 5
1. Les déserts médicaux Afin de lutter contre le manque de médecins dans certaines régions, pensez-vous qu’il faudrait en priorité…? Base : Ensemble de l’échantillon (1010 personnes) Augmenter les aides publiques versées aux médecins pour les inciter à exercer dans les zones ou ils sont absents • 18-24 ans : 46% • Agglomération parisienne : 44% Ne se prononce pas Encadrer l’installation des médecins pour les amener à exercer dans les zones ou ils sont absents • CSP + : 61% Plus d’un français sur deux (58%) estime qu’il faudrait encadrer l’installation des médecins. 7
2. Les dépassements d’honoraires Parmi les trois opinions suivantes, quelle est celle qui est la plus proche de la vôtre ? Base : Ensemble de l’échantillon (1010 personnes) • 18-24ans : 63% • CSP + : 58% • Région parisienne : 57% • Région Est : 44% • 50-64 ans : 40% • 18-24 ans : 19% • Région parisienne : 17% 52% des Français pensent qu’il faut encadrer les dépassements d’honoraires. Cette solution est encore plus fortement prônée par les 18-24 ans (63%). 35% des sondés voudraient aller encore plus loin en interdisant les dépassements d’honoraires. 8
3. Les moyens envisagés pour résorber le déficit de l’Assurance Maladie (1/2) Pensez-vous que le renforcement de la lutte contre la fraude permettrait de résorber le déficit de l’Assurance Maladie ? Base :Ensemble de l’échantillon (1010personnes) SOUS‐TOTAL « Oui » SOUS‐TOTAL « NON » 67 % 31 % • Commune rurale : 72% • 18-24 ans : 46% • Retraité : 72 % Oui, en grande partie Non, très peu Non, pas du tout Oui, totalement 67% des Français estiment que le renforcement de la lutte contre la fraude permettrait de résorber le déficit de l’Assurance Maladie. A l’inverse 31% se montrent sceptiques. Les jeunes, avec 46%, représentent la catégorie la plus réservée quant aux éventuels bénéfices d’une telle lutte contre la fraude. 9
3. Les moyens envisagés pour résorber le déficit de l’Assurance Maladie (2/2) Afin de lutter contre le déficit de l’Assurance Maladie, de laquelle de ces trois propositions vous sentez-vous le(la) plus proche ? Base : Ensemble de l’échantillon (1010 personnes) Il faut cotiser davantage à la • 18-24 ans : 48% Sécurité sociale • 25-34 ans : 42 % • CSP + : 37% Il faut être moins remboursé, même si cela conduit à ne plus • Commune rurale : 27% prendre en charge certains soins Il faut payer plus cher sa complémentaire • Communes rurales : 25% santé parce que les • Ouvriers : 25% soins qu’elle rembourse augmentent • 65 ans et plus : 38 % Ne se prononce pas Une opinion divisée sur le sujet des moyens envisagés pour résorber le déficit. Malgré tout, un tiers des Français se déclarent prêts à cotiser davantage à la Sécurité Sociale. 10
4. Les candidats face aux questions de Santé (1/2) Et diriez-vous que les propositions des candidats à l’élection présidentielle sur la santé sont… Base : Ensemble de l’échantillon (1010 personnes) SOUS‐TOTAL SOUS‐TOTAL « Pertinentes» « Pas pertinentes» 14 % 44 % Peu pertinentes Assez pertinentes Tout à fait pertinentes Pas pertinentes du tout Je ne connais pas leurs propositions 42% des Français ne connaissent pas les propositions des candidats à l’élection présidentielle concernant la santé. Ils sont par ailleurs seulement 14% à les juger pertinentes. 11
4. Les candidats face aux questions de Santé (2/2) Pensez-vous que les propositions que pourraient faire les candidats en matière d’accès aux soins d’ici à l’élection présidentielle sont susceptibles d’avoir un impact sur votre choix au moment du vote ? Base : Ensemble de l’échantillon (1010 personnes) SOUS‐TOTAL « OUI» SOUS‐TOTAL « NON» 32% 64% • 18-24 ans : 40% Non, plutôt pas Oui, plutôt Non, pas du tout Oui, tout à fait • 65 ans et plus : 61% Près d’un tiers des Français déclare que les propositions des candidats en matière d’accès aux soins pourraient avoir un impact sur leur vote. Ce taux est encore plus élevé auprès des plus jeunes. 12
« La réalité ne pardonne pas qu’on la méprise. » Joris-Karl Huysmans © ant236 - Fotolia.com Viavoice Mieux comprendre l’opinion pour agir 9 rue Huysmans 75006 Paris +33 (0)1 40 54 13 90 www.institut-viavoice.com
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