Stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée 2020-2022
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Jean-Baptiste Djebbari Agnès Pannier-Runacher Ministre délégué chargé des Transports Ministre déléguée chargée de l’Industrie Le véhicule autonome et connecté est une → Nouer des partenariats entre secteurs, opportunité. filières, acteurs industriels et des ser- vices, entreprises des nouvelles techno- C’est une opportunité de fournir des ser- logies et acteurs traditionnels vices de mobilité plus sûrs et plus adaptés aux besoins de chacun. C’est une oppor- → Ancrer ces nouveaux services dans les tunité industrielle, une opportunité de territoires, car la réussite de leur déploie- grandir, d’inventer, de progresser. C’est une ment passe par leur intégration dans les opportunité pour l’Europe de conquérir sa politiques locales de mobilité propre souveraineté technologique ; de ne → Agir à l’échelle européenne, car c’est par pas avoir à dépendre demain de ceux qui l’Europe que nous avancerons sur la rè- investissent massivement aujourd’hui. glementation des véhicules, sur l’intero- Depuis mai 2018, la stratégie nationale pérabilité des systèmes de connectivité, pour le développement des véhicules et sur le soutien à la recherche et l’inno- autonomes vise à faire de ces opportunités vation. La France entend être moteur de des réalités ; à accélérer le développement la construction de ce cadre européen. de ces technologies ; à les intégrer, de La stratégie nationale de développement façon sûre, dans les services de mobilité, de la mobilité routière automatisée 2020- pour les voyageurs et les marchandises. 2022 répond à ces enjeux. Comme celle de Grâce à la loi d’orientation des mobilités 2018, sa mise en œuvre associera étroite- de décembre 2019, la France est l’un des ment l’écosystème réuni au sein de France premiers pays européens à se doter d’un Véhicules Autonomes, appelé à s’élargir cadre législatif et règlementaire permet- aux nouveaux secteurs, notamment dans tant la circulation de ces véhicules d’ici à le domaine de la route, de la logistique et 2022. C’est une grande fierté. des communications. Son suivi fera l’objet d’un dialogue permanent avec des acteurs Il nous faut maintenant passer de la fierté de la société civile sur les enjeux sociétaux, au concret, de l’expérimentation à l’im- économiques et environnementaux. Sa plémentation, de l’avènement au déploie- mise en œuvre associera étroitement les ment. Avec Anne-Marie Idrac, nous avons collectivités locales. décidé d’élaborer une seconde édition de la stratégie nationale. Elle doit permettre La France a su innover, donner à cet ob- d’amplifier la dynamique en faveur des ser- jet un nouveau un cadre, et prendre de vices de mobilité routière automatisés, et l’avance. Donnons-nous tous les moyens s’articule autour de trois grandes priorités : de la garder et de l’accentuer encore.
Anne-Marie Idrac ancienne Ministre, Haute responsable de la stratégie de développement des véhicules automatisés Depuis 2017, à la demande du président de la Ré- et innovations – comme cela est rappelé ci-après. publique et du Gouvernement, et en étroite inte- Désormais, nous devons continuer à valoriser nos ractions avec notre riche écosystème national, j’ai atouts et franchir de nouvelles étapes : l’honneur d’animer la stratégie française de déve- loppement des véhicules autonomes. • finaliser la mise au point des règles permettant les circulations sans conducteur à bord dans certains Mon constat est que ses principes fondateurs se cas d’usages sécurisés et supervisés révèlent parfaitement pertinents au regard des évo- lutions des technologies et des marchés, sur cinq • financer des démonstrateurs en vraie grandeur points au moins : • mieux prendre en compte les sujets de connectivi- • Elle allie les enjeux d’innovations industrielles et té physique et numérique ceux relevant des services de mobilité • accompagner les évolutions des services logis- • Elle fait le choix de la progressivité, afin de couvrir tiques en sécurité toutes les formes d’automatisations • assurer encore mieux l’intégration de notre straté- • Elle est centrée sur les cas d’usages, ce qui permet gie nationale dans son contexte européen de définir des business modèles pragmatiques et Je tiens à féliciter et remercier les administrations, socialement acceptables collectivités locales, entreprises industrielles et • Sa gouvernance publique / privée favorise l’articu- de services, organismes de recherche et d’appui lation des processus de décisions engagés dans une stratégie à la fois volontariste et pragmatique. • Elle s’inscrit dans les cadres européen et interna- tional et y joue un rôle moteur Je fais confiance au Gouvernement pour appuyer ces dynamiques, au service de ses objectifs de pro- Les engagements de 2018 et 2019 ont été tenus, motion tant des technologies que de mobilités plus que ce soit en matière d’évolutions législatives et efficaces. règlementaires ou de soutien aux expérimentations
La France fait le choix de considérer le développe- La France s’est engagée, après plusieurs années ment des véhicules automatisés comme une double d’expérimentations depuis 2015, dans une stratégie opportunité : technologique et sociétale : globale et cohérente de développement des véhi- cules automatisés, dès fin 2017- avec la nomination • Pour des mobilités mieux adaptées à la demande, d’une Haute Responsable, et la mise en place d’une plus propres et plus solidaires. méthode de travail collaborative entre pouvoirs pu- blics et acteurs privés, animés par France Véhicules • Pour la valorisation de nos atouts dans les filières Autonomes. majeures (automobile, services de transports, route, numérique) qui sont à la pointe de l’innova- Cette méthode de travail s’attache à adhérer aux tion au niveau mondial. cas d’usages concrets, rendus possibles par l’état des technologies, respectant les exigences de sécu- rité, et répondant aux besoins des usagers. Établir le programme national d’expérimentations EVRA Le document stratégique rendu public 2 projets, 16 expérimentations, 3 ans, 120 M€ dont 42 M€ de subventions en mai 2018 visait quatre objectifs : → SAM (Sécurité et Acceptabilité de la conduite → Établir le cadre législatif et règlementaire permet- et de la Mobilité autonome) = expérimen- tations de roulages sur voies à chaussées tant la circulation des véhicules automatisés en séparées, de valet de parking, de transport à France d’ici 2022, en tenant compte de la matura- la demande en milieu urbain, de transports tion des différents cas d’usage à cette date ; réguliers et complémentaires aux réseaux → Soutenir l’innovation, principalement par l’expéri- existants, de desserte d’établissement depuis mentation ; un parking déporté, d’utilisation d’une em- prise ferroviaire, d’engins de livraison auto- → Préparer le cadre de validation de sécurité, nomes) au niveau national, européen et international ; → ENA (Expérimentations de Navettes Auto- → Mieux évaluer les enjeux d’acceptabilité et les nomes) = expérimentations de services de perspectives économiques du déploiement. navettes autonomes complémentaires du réseau de transport urbain et de desserte rurale. Les actions menées sont en ligne avec ces objectifs : 1. → Le cadre des expérimentations a été élargi aux cas d’usage où l’opérateur est situé à l’extérieur → Couvrira le transport de passagers et le trans- port de biens. du véhicule, en précisant le régime de responsabi- → Permettra, au plan règlementaire, dès 2022, la lité et les exigences de sécurité. circulation des transports publics ou partagés 2. → Les expérimentations sont développées, dans une logique de mutualisation des leçons apprises, de personnes sur parcours prédéfinis, en s’ap- puyant sur des référentiels de démonstration notamment quant à l’évaluation de la sécurité et de la sécurité, dont les premiers sont déjà en de l’acceptabilité. cours. 3. → Le cadre législatif issu de la Loi d’orientation des mobilités du 24 décembre 2019 permettra, au-de- 4. → La France a également œuvré pour que la règle- mentation internationale et européenne se pré- là des expérimentations, la circulation des véhi- pare à accueillir rapidement les divers cas d’usage cules automatisés, grâce à un régime de responsa- d’automatisation, avec une vision systémique bilité adapté, en fixant les exigences de sécurité. de la sécurité (véhicules, infrastructures, connec- Ce cadre : tivité, supervision) et en articulant les outils de validation (audit, simulations, tests). La règlemen- → Couvrira les niveaux élevés d’automatisation, tation internationale de la conduite (Convention dont les systèmes sont à même de gérer toutes de Vienne) a été adaptée pour permettre la les situations de conduite dans leur domaine circulation des véhicules hautement automatisés d’emploi, sans intervention du conducteur, ou en 2022, sous réserve du respect de la règlemen- lorsque l’opérateur est situé à l’extérieur du tation technique. véhicule.
Vision et orientations stratégiques 2020
La vision de la stratégie 2020 est de faire de la • L’exploitation coordonnée et supervisée de véhi- France le lieu privilégié en Europe de déploiement de cules automatisés mérite un intérêt croissant et services de mobilité routière automatisés, entre 2022 pourrait attirer de nouveaux acteurs. et 2025 selon les cas d’usages : • Une autre évolution majeure porte sur le trans- • dans des environnements de circulation adaptés port automatisé de marchandises et la logistique, aux exigences de sécurité, pour lesquels la conception de cas d’usage s’est fortement accélérée, en raison des gains d’effica- • en répondant aux besoins des territoires pour les cité escomptés, et pour la logistique urbaine des différentes mobilités (transport particulier, parta- enseignements de la crise du Covid. gé, public ; passagers et fret). • Sur le véhicule particulier, la progressivité du Cette vision tient compte d’une réévaluation des cas passage de l’assistance à la conduite à l’automati- d’usage, de leurs domaines d’emploi atteignables et sation revêt une grande importance en termes de des étapes nécessaires pour leur déploiement : sécurité des comportements. Les perspectives de • On assiste notamment à l’affirmation du potentiel services automatisés de gestion du stationnement des services de mobilité (publique, partagée) pour se sont confirmées. les transports de personnes, sur des environne- ments de circulation adaptés. Orientations pour les cas d’usage AUTOMOBILE TRANSPORT → Déploiement des système → Déploiement de services de mobilité d’assistance à la conduire autonome, électrique et partagée en environnement maitrisé dès 2022 sans → Préparation du « niveau 3 » opérateur à bord pour répondre aux besoins → Services de mobilité autonome, électrique des territoires et partagée dans des domaines d’emploi → Développement de services de supervision restreints (expérimentations et pilotes de assurant l’efficacité des services service entre 2022 et 2025 pour définir le passage à l’échelle) LOGISTIQUE MIXTE → Solutions de transport de biens sur sites → Covoiturages et transports automatisés fermés et solutions de transport automatisé coopérant avec l’infrastructure pour la livraison du dernier km en centre-ville supervisés à distance entre 2022 et 2024
Les trois conditions à remplir pour un passage à l’échelle des services sont : 1. L’intégration de l’ensemble 2. 3. des composantes du système L’exploitation et le et du service (notamment le renforcement des synergies L’appropriation par les lien avec l’infrastructure, la entre les différents acteurs territoires des potentialités connectivité, la supervision, des filières industrielles et des mobilités automatisées. l’exploitation et l’intégration servicielles. dans les bouquets de services des autorités organisatrices). Les 5 principaux enjeux collectifs sont désormais : 1. → Le développement sûr de la conduite sans opé- rateur à bord qui concerne à la fois la concep- d’accélérer la production des référentiels de sécurité, en priorité pour les transports publics tion, l’exploitation, la sécurité, l’acceptabilité et et partagés sur itinéraires ou zones prédéfinis. la rentabilité économique de l’automatisation. La doctrine technique de validation relative à la Les fonctions de supervision et d’intervention à supervision, à la connectivité et à l’utilisation des distance représentent ainsi un enjeu prioritaire scénarios pour la validation, constitue une prio- pour l’action publique, à la fois dans le soutien rité. Les niveaux-cibles de sécurité visés pour les à la R&D, les démonstrateurs, l’évaluation et la différents cas d’usage feront l’objet de travaux, en démonstration de sécurité. tenant compte de leur acceptabilité. 2. → L’amélioration des fonctions de connectivité, notamment liées à l’infrastructure, pour aider 4. → L’acceptabilité, qui doit rester un sujet d’écoute, de vigilance et d’échanges permanents avec les le système embarqué dans sa perception de acteurs de l’éco-système et, plus largement de la l’environnement, permettre les supervisions et société civile. La question de la sécurité restera interventions à distance, accompagner le dé- probablement centrale dans les perceptions, mais veloppement de services et l’exploitation de l’appétence ou le consentement à payer pour flottes de véhicules coopératifs. Le déploiement les nouveaux services, devraient prendre une de la connectivité relève d’enjeux qui dépassent importance croissante et feront l’objet d’un suivi la question de l’automatisation des véhicules renforcé. terrestres. A ce stade, le choix stratégique pour le développement des véhicules automatisés reste de rechercher les complémentarités entre les 5. → La gestion de la donnée, qui devient centrale pour la conception, la validation, l’apprentissage et l’exploitation des systèmes et des services de technologies C-ITS et les technologies mobiles, en mobilité automatisée. Le cadre règlementaire issu fonction des exigences de qualité de la connecti- de la Loi d’orientation des mobilités, concerne vité tant pour la sécurité que pour la qualité des principalement l’utilisation des données d’ap- services. 3. prentissage et de validation et l’utilisation des → La validation de sécurité, qui doit rester au cœur données par les autorités publiques ; sa mise de l’action publique, en articulant les niveaux en œuvre associera étroitement les acteurs, au nationaux, européens et internationaux. Les prin- premier rang desquelles les collectivités locales et cipes ayant été posés par le cadre issu de la Loi en s’assurant de la cohérence avec le cadre euro- d’orientation des mobilités (LOM) et les premiers péen et international. travaux à l’ONU, il convient, au niveau national,
Les actions prioritaires à renforcer portent sur : → Le soutien à l’innovation, qui sera renforcé et → L’approche européenne, qui sera mobilisée élargi, pour tenir compte de la maturation des encore davantage, dans ses différents leviers : cas d’usages, de l’importance croissante de la mobilisation du programme de recherche et d’in- connectivité et de l’apport de l’infrastructure, novation Horizon Europe, poursuite des projets et du besoin d’approfondir les modèles écono- de déploiement pilote (permettant d’accélérer miques. Il s’agit notamment d’accompagner le la convergence entre automatisation et connec- passage à l’échelle de services, ce qui nécessite de tivité), mise en place du cadre d’homologation tenir compte de phases de progressivité (vitesse de la sécurité des véhicules, normalisation de la réduite, environnements restreints) et du déve- connectivité. loppement des nouvelles briques, liées notam- → L’accompagnement des territoires, qui associera ment à la vision augmentée, la supervision et la plus étroitement les représentants des collectivi- connectivité. tés aux travaux techniques pré-réglementaires et normatifs et facilitera les échanges d’expériences Face à ce besoin de soutien public (estimé à et la mise à disposition de doctrine technique et 300 millions d’Euros sur la durée du programme d’évaluation économique des nouveaux services. d’investissements d’avenir – 2021-2025), les outils devront permettre d’adresser des projets de re- → La visibilité de la stratégie, au niveau national cherche ou de prototype, des expérimentations, et international, sera améliorée, par des actions des pilotes de services, des évaluations d’impacts, conjointes des pouvoirs publics et de France Véhi- et des prises de participation dans des opérations cules Autonomes. de création d’actifs liés principalement aux don- nées et à leur exploitation.
Stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée 2020 – 2022 M E SUR E S Cadre législatif et règlementaire → Finaliser le cadre législatif et règlementaire de cir- → Définir les besoins règlementaires pour les cas culation des véhicules automatisés issu de l’article d’usage de fret et de logistique automatisés (T2 31 de la LOM, pour les véhicules avec conducteur 2021) à bord et ceux (y compris sans conducteur à bord) utilisés dans le cadre d’un service organisé → Élaborer le cadre règlementaire pertinent pour les de transport de passagers sur parcours ou zone cas d’usage de fret et de logistique automatisés prédéfinis d’autre part (T1 2022) (T4 2022) → Finaliser le cadre législatif et règlementaire relatif → Participer aux travaux européens sur l’évolution aux données liées aux systèmes d’automatisation, de la directive relative au permis de conduire issu de l’article 32 de la LOM (T4 2021) Doctrine technique et référentiels de sécurité → Produire les référentiels de démonstration de et des niveaux d’automatisation ; identifier les sécurité des services organisés de transport de données publiques et règlementaires nécessaires passagers sur parcours ou zone prédéfinis (no- au développement des solutions globales et uni- tamment : application de l’approche GAME aux formes d’automatisation (limitations de vitesse, systèmes, incluant la supervision ; caractérisation restriction sur la voirie, réglementation routière) des parcours et des aléas de circulation ; scéna- et de l’État pour l’exercice souverain des missions rios de conduite de référence pour la validation ; de politiques publiques (sécurité, organisation caractérisation des fonctionnalités de supervi- des mobilités, pouvoir de police) ; proposer une sion ; niveaux de sécurité de référence) (T2 2022) gouvernance associée en conformité avec la règlementation nationale sur les données et dans → En application du cadre de circulation des cas le cadre d’un consensus européen et international d’usage de logistique urbaine automatisée, définir (2021 et 2022). puis produire les premiers référentiels de démons- tration de sécurité (T4 2022) → Amplifier l’action et le rôle du groupe de travail cybersécurité « État – acteurs industriels » en → Élaborer une doctrine française d’utilisation des intégrant l’ensemble de l’écosystème (navettistes, scenarii critiques pour la validation (T1 2022) AOM, etc). → Établir les besoins prioritaires de connectivité → Établir des synergies entre les différents projets pour les cas d’usage d’automatisation, en priorité de recherche relatifs à la cybersécurité des mo- pour le transport public ou partagé autonome bilités connectées et automatisées – notamment supervisé avec intervenant à distance, puis les ceux relevant des PIA et/ou qui bénéficient d’un besoins en termes de contenu informationnel, de suivi de l’ANR – et le futur campus cyber sous le qualité et de sécurité, puis les besoins de déploie- pilotage de l’ANSSI qui doit ouvrir ses portes en ment sur les différents réseaux et les modèles T2 2021 économique associés (2021 et 2022) → Porter une doctrine française sur le futur schéma → Poursuivre et accentuer la participation fran- européen de certification en matière de cyber-sé- çaise aux groupes de travaux européens et in- curité des systèmes de systèmes qui permettra ternationaux sur la qualité de la cartographie d’offrir un cadre d’évaluation du niveau de sécu- HD ; établir, dans un objectif de certification à rité, en s’appuyant sur l’expertise de la France qui moyen terme, les critères de qualités spécifiques sera adaptée aux systèmes complexes, comme un (précision, exhaustivité) de la cartographie HD véhicule automatisé (2022) en réponse aux besoins des cas d’usage, dans le cadre d’une évaluation progressive des expéri- → Définir, en concertation entre les pouvoirs publics mentations, en fonction des domaines d’emplois et les professionnels de la vente et de la location,
les contenus des informations aux clients sur les → Conduire une étude sur l’impact du développe- systèmes de conduite automatisés. ment des véhicules automatisés et du cadre règle- mentaire sur les services de l’État, notamment au → Définir des modules de formation initiale théo- niveau déconcentré et territorial (2022) rique et pratique à la conduite automatisée, ainsi que modules de formation continue. Soutien à la recherche et l’innovation → Concevoir, en lien avec les territoires, un pro- → les systèmes et logiciels de supervision, d’ex- gramme pluriannuel de soutien de grande am- ploitation et de coopération de véhicules pleur pour les systèmes et services de mobilité automatisés routière automatisée et connectée (2021). Ce programme concernera notamment : → les plateformes de mutualisation des don- nées pour la sécurité, la gestion de trafic et la → les pilotes de services de mobilité sur environ- connaissance des infrastructures ; nements de circulation restreints → les bases de scénarios de conduite → les expérimentations et pilotes de services de fret et logistique automatisée en zone sécurisée → la sécurité des interfaces homme-machine → l’équipement en connectivité de sites, tron- çons ou parcours pilotes pour l’expérimenta- tion de cas d’automatisation Animation, accompagnement, communication, gouvernance → Réunir, de façon trimestrielle, les principaux sur l’évaluation d’impact, notamment environne- représentants des filières et éco-systèmes concer- mental et social, des projets de mobilité automa- nés, sous l’animation de la haute représentante tisée (T1 2022) pour la stratégie de développement, pour identi- fier les éventuels besoin de recalage des priorités → Établir un guide méthodologique d’évaluation et des calendriers (dès T1 2021) économique des services de mobilité automati- sée (T1 2022) → Conduire une réflexion sur les opportunités de partenariats souverains (français et/ou européens) → Établir un guide méthodologique sur les besoins sur des briques-clés des systèmes, incluant la de déploiement de la connectivité pour les fonc- connectivité, les systèmes d’exploitation, les tions d’automatisation sur les différents types de bases de scénarios, les outils de simulation) (T4 réseaux routiers (T4 2021) 2021) → Valoriser les projets de mobilité automatisée dans → Établir un état des lieux de l’offre et de la de- la plateforme www.francemobilites.fr (2021-2022) mande de formation en ingénierie logicielle adaptée aux besoins des systèmes automatisés → Renforcer la présence française dans les cadres de (T4 2021) travail et projets européens → Établir un état des lieux de l’offre et de la de- → Valoriser, dans un site Internet dédié, les produc- mande de compétences et de formation en tions de l’éco-système national sur le véhicule au- supervision et exploitation de flottes de véhicules tomatisé (cadre règlementaire, expérimentations, automatisés (T4 2021) programmes de recherche, tendances d’innova- tion) (T3 2021) → Poursuivre l’animation et la veille sur les questions d’acceptabilité individuelle et sociale (2021-2022) → Établir, en lien avec le Comité d’organisation, un programme de visibilité de l’offre de l’éco-sys- → Élaborer un document méthodologique partagé, tème national pour les JO 2024 (T4 2022) alimenté par les programmes d’expérimentation,
20171 DICOM - Photos : p.3 © Arnaud Bouissou / Terra ; p.4 DR ; pp.8-9 CC-BY Gautier Salles - Illustrations : CC-BY Freepik, CC-BY Macrovector, CC-BY redgreystock - Décembre 2020.
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