Stratégie régionale de recherche et d'innovation - pour une spécialisation intelligente - Smart Specialisation Platform
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Stratégie régionale de recherche et d’innovation pour une spécialisation intelligente en Basse-Normandie 2014-2020 SYNTHÈSE OPÉRATIONNELLE UNION EUROPÉENNE Document de travail au 25 février 2014
Table des matières INTRODUCTION Une volonté régionale d’accompagner les entreprises à prendre le virage de l’innovation : de la SRI à la RIS3 ......................................................................................................................5 Pourquoi cet exercice ? ..........................................................................................................5 Répondre aux attentes de la Commission Européenne pour renforcer l’innovation ................ 5 Prendre en compte le nouveau contexte régional .............................................................. 5 Intégrer les nouvelles façons d’innover ............................................................................ 5 Mise en œuvre d’une démarche concertée et progressive .....................................................6 1. BASSE NORMANDIE ET INNOVATION 1.1 Présentation générale du territoire ...................................................................................7 1.1.1 Un territoire charnière doté de spécificités fortes ...................................................... 7 1.1.2 Les facteurs sociodémographiques du territoire ........................................................ 8 1.1.3 Une économie diversifiée avec une dominante agricole et industrielle ......................... 8 1.2 Potentialités et fragilités de l’écosystème de l’innovation bas-normand ............................9 1.2.1 Présentation de l’écosystème de l’innovation bas-normand ........................................ 9 1.2.2 Analyse des forces et faiblesses de l’écosystème de l’innovation................................. 9 1.3 Enjeux stratégiques pour la Région ................................................................................12 2. STRATEGIE D’INNOVATION 2014-2020 EN BASSE-NORMANDIE (RIS3) 2.1 Schéma général de la RIS3............................................................................................14 2.2 Les 4 axes stratégiques de la RIS3 ................................................................................14 2.2.1 Axe 1 : Accompagner l’innovation dans les entreprises dans une démarche de projet, de la détection à la commercialisation (enjeux 3, 5, 6 et 7) ................................................... 14 2.2.2 Axe 2 : Faire contribuer efficacement l’appareil public de recherche et de formation ainsi que le système de valorisation et de transfert de technologie au développement de projets innovants et à la création d’entreprises innovantes en Basse-Normandie (enjeu 5) .............. 14 2.2.3 Axe 3 : Accompagner la montée en compétence et l’adaptation des ressources humaines des entreprises (enjeu 4) ............................................................................................. 15 2.2.4 Axe 4 : S’appuyer sur les domaines d’excellence du territoire pour gagner en visibilité et en attractivité (enjeux 1 et 2) ....................................................................................... 15 2.3 Les 5 domaines de spécialisation intelligente .................................................................15 2.3.1 Matériaux durables et intelligents .......................................................................... 16 2.3.2 Science et technologies biomedicales ..................................................................... 18 2.3.3 Numérique et société ........................................................................................... 20 2.3.4 Transition énergétique ......................................................................................... 22 2.3.5 Milieux et ressources pour une alimentation sûre, saine et durable .......................... 224 2.4 Contribution de la RIS3 à la croissance numérique ........................................................26 2.4.1 Une stratégie régionale ambitieuse pour le développement des infrastructures numériques ................................................................................................................ 26 2.4.2 Croissance numérique et domaines de spécialisation intelligente ............................... 27 2.5 Mise en œuvre et suivi de la RIS3 ..................................................................................28 2.5.1 Une gouvernance à trois niveaux........................................................................... 28 2.5.2 Actions de mise en application de la Stratégie ......................................................... 29 2.5.3 Un système et des indicateurs de suivi (observatoire) .............................................. 31 2.5.4 Une communication favorisant l’appropriation de la RIS3 par tous les acteurs ............. 31 Document de travail au 25 février 2014 3
Introduction Une volonté régionale d’accompagner les entreprises à prendre le virage de l’innovation : De la SRI à la RIS3 L’environnement général dans lequel évolue les entreprises est très instable : défis économiques, sociaux et environnementaux, les entreprises doivent innover pour s’intégrer à une économie globalisée porteuse de menaces mais aussi de nouvelles opportunités de marché. Pour les encourager et les accompagner, la Région Basse-Normandie propose une palette de dispositifs et d’actions visant à compléter les soutiens apportés par l’Etat et l’Europe. L'approche régionale constitue un échelon pertinent pour apporter des réponses adaptées aux besoins locaux. A la demande de la Commission européenne, cette approche a été formalisée en 2009 par une « stratégie régionale d’innovation » (SRI). La Stratégie régionale d’innovation pour une spécialisation intelligente sur la période 2014- 2020 (RIS3) vise à renouveler cette approche en tenant compte notamment des nouvelles orientations européennes, des forces et limites de la SRI élaborée en 2009 et des changements importants intervenus depuis. Pourquoi cet exercice ? Répondre aux attentes de la Commission Européenne pour renforcer l’innovation dans l’Union L’investissement dans la recherche et l’innovation constitue une des priorités de la stratégie « Europe 2020 », qui promeut une croissance « intelligente, durable et socialement inclusive ». Pour atteindre cet objectif, la Commission Européenne souhaite, pour la période 2014-2020, que les autorités nationales et régionales de chaque état membre, établissent des « stratégies de recherche et d’innovation fondées sur des spécialisations intelligentes » (SRI-SI ou RIS3 ou S3). Par cette appellation, elle entend l’identification des domaines ou secteurs technologiques sur lesquels le territoire régional détient un avantage comparatif. L’intégration des projets d’innovation aux domaines de spécialisation constitue une condition nécessaire pour la construction et la validation des prochains Programmes Opérationnels. Prendre en compte le nouveau contexte régional Au-delà de cette exigence européenne, le renouvellement de la stratégie régionale d'innovation est également l'occasion de tenir compte des évolutions majeures qui ont eu lieu depuis 2009 dans le contexte régional. Ces dynamiques ont été formalisées dans les documents stratégiques régionaux (SRESR1, CPRDFP2, SCORAN, DTS3, PSR4). Intégrer les nouvelles façons d’innover L’élaboration de la RIS3 est également l'occasion d'intégrer les nouvelles façons d'innover : innovation technologique (innovation de produit, innovation de procédé, innovation de commercialisation et innovation d’organisation) mais aussi innovation sociale. La RIS3 prend en considération la dimension humaine de l'innovation (acceptabilité sociale, adaptation des compétences, élévation de la qualité). 1 Schéma régional d’enseignement supérieur et de recherche 2 Contrat de plan régional de développement des formations professionnelles 3 Diagnostic territorial stratégique 4 Plan stratégique régional Document de travail au 25 février 2014 5
Mise en œuvre d’une démarche concertée et progressive Conformément aux attentes de la Commission Européenne, la Basse-Normandie a mené une démarche résolument participative mobilisant l’ensemble des acteurs de l’innovation guidée par un comité de pilotage composé de la Région, de l’Etat, de l’Université de Caen, de Bpifrance et de la MIRIADE5 : - 30 entretiens préalables avec des acteurs de l'écosystème de l’innovation, - 11 experts sollicités en amont des ateliers de travail, - 6 ateliers de travail réunissant chacun une trentaine d’acteurs de la recherche, des entreprises et de l’économie, - 2 réunions entre représentants des pôles et filières. Pour chaque domaine identifié, les acteurs représentant les entreprises et la recherche se sont mobilisés pour apporter 20 contributions écrites légitimant leur choix. Les partenaires ont par ailleurs largement contribué à communiquer sur la démarche en cours, à faire remonter les besoins et attentes des acteurs économiques du territoire par le biais « d’ateliers spécialisation » (Hippolia sur les enjeux de la filière équine et la thématique « santé et cheval, Nucléopolis et Archade pour la filière nucléaire et la thématique « nucléaire pour la santé »). 5 Mission régionale pour l’innovation et l’action de développement économique Document de travail au 25 février 2014 6
1. Basse-Normandie et innovation 1.1 Présentation générale du territoire DONNÉES CLÉS • Une population de 1 480 000 habitants • Un Produit Intérieur Brut (PIB) de 35 066 M€ en • Une superficie de 17 589 km² 2011 (PIB par habitant : 23 717 € en 2011) • Un littoral long de 470 km • 574 000 emplois en 2012 1.1.1 Un territoire charnière doté de spécificités fortes La Basse-Normandie se distingue par sa position géographique privilégiée, à la « charnière » entre la Vallée de la Seine au nord et la Bretagne et les Pays de la Loire au sud, et à proximité de l’Ile-de-France et de la Grande Bretagne. Outre cette situation singulière, la région dispose de caractéristiques intrinsèques qui la différencient des autres régions métropolitaines. Région maritime et rurale de tradition agricole, elle est la 1ère région en termes d’emplois et de surface agricoles (SAU) au niveau national et dispose de l’un des plus importants linéaires côtiers français (4ème). Renommée pour son patrimoine culturel et historique important, la Basse-Normandie est une région ouverte sur les territoires limitrophes, en témoignent les collaborations interrégionales actives qu’elle entretient avec la Haute-Normandie, la Bretagne, les Pays de la Loire ou encore l’Ile-de-France. Document de travail au 25 février 2014 7
1.1.2 Les facteurs sociodémographiques du territoire Avec 1 480 000 habitants, la Basse-Normandie se situe au 17ème rang au plan national et au 158ème sur 317 régions d’Europe pour son poids démographique. De densité moyenne (83 habitants au km² soit le 12ème rang), la Basse-Normandie est une région où seule 46 % de la population vit dans un pôle urbain (21ème place) mais où le phénomène de périurbanisation est important (43% de la population soit le 4ème rang). Elle fait face à un vieillissement de sa population rapide en raison d’une forte émigration des jeunes et d’une attractivité renforcée pour les retraités. Historiquement jeune, elle occupe à présent la 13ème place pour la part des 15-29 ans et la 10ème place pour celle des plus de 60 ans. 1.1.3 Une économie diversifiée avec une dominante agricole et industrielle La Basse-Normandie est caractérisée par une économie diversifiée marquée par des activités agricoles, aquacoles et industrielles dominantes. Parmi ces filières industrielles figurent l’agroalimentaire (20 000 emplois), l’automobile (18 000 emplois), l’aéronautique (12 000 emplois), le nucléaire (10 000 emplois), Elle est par ailleurs la 3ème région française en termes d’effectifs dans le secteur de la construction avec 47 000 emplois. Le secteur tertiaire est lui aussi bien présent en Basse-Normandie, et en pleine expansion, en raison du dynamisme de l’économie résidentielle et présentielle dans la région (41% des emplois totaux sont à rattacher à l’économie résidentielle). Notons que cette diversité d’activités qui caractérise la Basse-Normandie engendre des difficultés dans l’identification et la sélection d’un nombre restreint de domaines de spécialisation intelligente. La Basse-Normandie compte très peu de grands établissements sur son territoire : sur les 131 412 établissements dont elle dispose en 2010, seuls 3,3% d’entre eux ont plus de 20 salariés. Si la région bénéficie de la présence de grands groupes sur son territoire (AREVA, PSA, RENAULT TRUCKS, DCNS, BOSCH), son tissu industriel est constitué en majorité de PME et de TPE. Le centre de décision des grands établissements est le plus souvent délocalisé, générant une forte dépendance économique du territoire et des entreprises sous-traitantes locales. Ceci n’empêche pas un très fort dynamisme en matière d’innovation, dynamisme soutenu par des pôles de compétences parfaitement identifiés au niveau national (plasturgie, électronique, agroalimentaire, santé, matériaux). Outre ce profil économique diversifié, la Basse-Normandie se caractérise par un faible niveau de qualification : 66,2% des Bas-Normands ont un niveau de formation inférieur au baccalauréat (60% au niveau national), la région affiche l’un des plus faibles taux de diplômés de l’enseignement supérieur (21ème rang) et compte un nombre restreint de cadres supérieurs (22ème rang). C’est pourquoi des efforts sont menés pour lutter contre l’échec scolaire et rendre la formation professionnelle attractive. Document de travail au 25 février 2014 8
1.2 Potentialités et fragilités de l’écosystème de l’innovation bas-normand 1.2.1 Présentation de l’écosystème de l’innovation bas-normand L’écosystème de l’innovation s’articule en quatre grandes familles : - Les financeurs de l'innovation et les "stratèges", c'est-à- dire les acteurs qui participent à l'élaboration d'une stratégie d'innovation - Les acteurs au service du transfert de technologie et du développement de l’innovation - Les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche - Le tissu économique 1.2.2 Analyse des forces et faiblesses de l’écosystème de l’innovation Au regard des indicateurs classiques sur la recherche et l’innovation, et en dépit des efforts de financement public sur la période 2007-2013, la Basse-Normandie demeure une région faiblement dotée en capacité humaine et matérielle de R&D. De plus, le potentiel de R&D privé est contraint par la taille moyenne des entreprises régionales. Pourtant, il existe en Basse-Normandie un véritable écosystème de l’innovation composé de nombreux acteurs permettant d’accompagner les projets dans tous les maillons de la chaîne de valeur, de la sensibilisation au montage jusqu’au suivi du projet. Cet écosystème reste néanmoins assez peu lisible pour les porteurs de projets en raison du manque de coordination et d’animation de ce réseau. Les dispositifs de soutien à l’innovation présents sur le territoire régional, sont relativement performants bien que l’offre de financement privé reste trop faible. En la matière, une part importante des financements privés vient de l’extérieur de la région, mettant en évidence la difficulté historique pour la Basse-Normandie d’assurer un développement endogène. D’importants efforts de capitalisation issus de la dernière programmation FEDER ont été développés pour pallier ce manque. Concernant la chaîne de l’innovation, il existe encore en Basse-Normandie des lacunes en termes de financement et d’accompagnement de la maturation des projets à fort potentiel de valorisation économique, de financement des jeunes entreprises innovantes, du haut de bilan des PME, des innovations non technologiques et d’accompagnement jusqu’à la mise sur le marché d’innovation de produits ou de services (étude de marché, stratégie Document de travail au 25 février 2014 9
commerciale). A cet égard, d’importants efforts de structurations des acteurs sur le territoire sont en cours. L’excellence de la recherche publique bas-normande est largement reconnue. Elle s’appuie notamment sur des unités de recherche, labellisées pour la plupart par un organisme de recherche national, et sur des infrastructures et des équipements de recherche de pointe (GANIL, CYCERON, MRSH). La dynamique de structuration de la recherche académique est bien visible, mais reste encore trop déconnectée de l’économie du territoire. La Basse-Normandie compte plusieurs structures de valorisation de la recherche et de transfert de technologies. Cependant, un manque de coordination et de mutualisation des services perdurent, bien que des efforts importants soient engagés : ces différents réseaux restent insuffisamment utilisés ou même connus des entreprises. Il convient aujourd’hui de poursuivre le travail de rapprochement entre monde académique (recherche, enseignement supérieur) et monde socio-économique (entreprises, décideurs). Bien que la grande majorité des futurs biens et services sont à ce jour inconnus, les principales forces à l’origine de leur développement seront à n’en pas douter les Technologies génériques clés (Key Enabling Technologies – KETs) : les nanotechnologies, la micro et la nano électronique tels que les semi conducteurs, les matériaux avancés, les biotechnologies et la photonique. Maitriser ces technologies signifie se positionner à la pointe de la transition vers une économie décarbonnée. Elles jouent un rôle important dans la R&D, l’innovation et les stratégies de clusters de nombreuses industries et sont considérées cruciales pour soutenir la compétitivité des industries européennes dans une économie de la connaissance où le numérique joue un rôle déterminant. Néanmoins, comme l’indique la Commission et les promoteurs de la RIS3, tout n’est pas possible partout et toutes les régions n’ont pas vocation à investir dans l’invention des KETs. La Basse-Normandie, au regard de son profil, a davantage intérêt à investir dans des applications concrètes issues des KETs, dans un ou plusieurs domaines de l’économie régionale (« co-invention d’applications technologiques »). Elle pourra ce faisant se revendiquer comme étant une région utilisatrice de KETs, avec l’objectif d’absorber le savoir et de le perfectionner dans l’intérêt de la compétitivité de ses entreprises. Document de travail au 25 février 2014 10
Synthèse des forces, faiblesses, opportunités et menaces (AFOM) de l’écosystème FORCES A CONFORTER FAIBLESSES A COMPENSER • Pilotage de la SRI à réactiver, coordination entre acteurs à renforcer • Nombre important d’acteurs • Besoins de financement pour de soutien et accompagnement Dispositifs de maturation des jeunes à l’innovation, implantation soutien, entreprises (après 2-3 ans de antenne INPI création) et financement haut financements • Peu de projets non couverts par de bilan des PME (non l’offre de financement (mise en spécifique à BNO) place d’outils) • Financement peu évident des innovations non technologiques • Recherche publique importante, excellence de laboratoires et d’équipements structurants à fort • Recherche publique en partie rayonnement (Labex et déconnectée de l’économie Equipex) du territoire • Reconnaissance de la MRSH et • Faible taux de jeunes Recherche et capacité à travailler de manière accédants à l’enseignement formation transversale avec les filières supérieur économiques, générant des • Manque de personnel innovations non technologiques qualifié identifié comme un • Développement d’une offre de frein à l’innovation par les formation en lien avec les entreprises (enquête IDEIS) projets structurants (EMR), accroissement du e-learning et de la multimodalité en formation sous l’impulsion de la Région • Etapes de la valorisation relativement bien couvertes • Pas de SATT ni d’institut • Fonctionnement performant de Carnot (pose la question des Valorisation Normandie incubation moyens) et transfert • Outils de valorisation • Absence de stratégie technologique formalisés (« passerelles concertée entre acteurs, R&D »…) animation insuffisante (plus de • Nombreux acteurs participant RDT) au transfert technologique • Nombreuses entreprises • Tissu économique diversifié n’ayant pas leur siège en • Accroissement du niveau région (moindre capacité de Tissu d’innovation dans les décision) économique entreprises entre 2006 et 2008 • Indicateurs d’innovation et niveau selon l’enquête IDEIS « traditionnels » plutôt faibles d’innovation • Présence de pôles de (brevet, DIRD…) dans les compétitivité et structuration • Tissu économique entreprises de l’écosystème autour des (notamment industriel) filières (implication des fragilisé par la crise entreprises et notamment PME économique (réduction des à conforter) effectifs, moindre appétence pour le risque) Document de travail au 25 février 2014 11
Menaces identifiées : - Rationalisation des investissements publics et privés dédiés à l’innovation qui impliquent de gagner en efficience des politiques publiques, - Concurrence internationale qui nécessite le maintien et la dynamisation du tissu industriel bas-normand. Opportunités de développement : - Emergence et structuration de nouvelles filières (énergies marines renouvelables, nucléaire pour la santé, valorisation des produits agricoles…) qui engagent la mutation de l’industrie régionale vers des secteurs d’activités dynamiques, - Potentiel bas-normand en matière d’innovation non technologique avec la présence de la MRSH et les initiatives publiques - Ouverture à l’international et exportation de projets innovants qui constituent de réelles opportunités de développement de nouveaux marchés. 1.3 Enjeux stratégiques pour la Région A l'issue de la phase de concertation avec les acteurs bas-normands qui a permis d’analyser les forces, faiblesses, opportunités et menaces de l’écosystème de l’innovation en région, 7 enjeux principaux ont été identifiés. Ils représentent autant de défis à relever pour la Basse-Normandie et constituent le fil rouge de la RIS3, elle même guidée par deux ambitions majeures : accroître l’attractivité et la lisibilité de la région par la valorisation des domaines d’excellence ; favoriser la dynamisation du tissu économique par l’innovation. - Enjeu 1 : Intensifier la visibilité de l’excellence bas-normande Accroître la visibilité du territoire bas-normand sur ses thématiques d’excellence en ciblant un nombre limité de domaines disposant de réels avantages compétitifs. - Enjeu 2 : Développer les partenariats interrégionaux Pour chaque domaine d’excellence sur lesquels la Basse-Normandie dispose d’une spécificité forte et reconnue, être « leader » ou « co-leader » sur des partenariats nationaux et européens et ainsi bénéficier d’un plus fort rayonnement. En retour, pour les autres domaines importants du territoire mais sur lesquels d’autres régions seraient mieux positionnées, prendre part aux partenariats interrégionaux existants. - Enjeu 3 : Soutenir les projets d’innovation, de l’idée à la commercialisation Développer une « démarche projet » de l'idée à sa commercialisation (en passant par les phases de développement et de prototype) avec une attention accrue lors de la mise en marché des produits et services innovants. Accroitre les échanges entre les acteurs de l’écosystème de l’innovation. - Enjeu 4 : Accompagner l’évolution des compétences en cohérence avec les besoins d’innovation des entreprises Développer une « culture de la formation » dans les entreprises pour élever le niveau de qualification et permettre l’adaptation des compétences tout au long de la vie professionnelle. - Enjeu 5 : Assurer la transition par l’innovation des secteurs majeurs de la région et soutenir l’émergence de nouvelles filières Dynamiser le tissu industriel pour le rendre plus compétitif sur le marché mondial, lui permettre d'accéder à de nouveaux marchés à l'export, de se diversifier et de se singulariser par une offre de produits ou de services renouvelée. Identifier des secteurs et filières en émergence, qui génèrent aujourd'hui peu d'activités mais qui créeront les emplois de demain. Document de travail au 25 février 2014 12
- Enjeu 6 : Développer et soutenir les innovations non technologiques et les composantes non technologiques des projets d’innovation Affirmer l’innovation non technologique comme primordial aujourd’hui, notamment pour favoriser la mise sur le marché des nouveaux produits ou services. Sensibiliser les acteurs aux dimensions non technologiques de l’innovation en matière de procédures, d’organisation, d’usages ou encore d’acceptabilité sociale des produits et des services. Valoriser les ressources locales sur lesquelles s'appuyer pour mieux intégrer cette dimension dans tous les projets. - Enjeu 7 : Proposer une gouvernance renouvelée pour faire vivre la stratégie et mobiliser les acteurs de manière coordonnée Faire de la RIS3 un outil de mobilisation et de fédération des acteurs de l’écosystème de l’innovation pour en maximiser les effets sur le territoire. Document de travail au 25 février 2014 13
2. Stratégie d’innovation 2014-2020 en Basse-Normandie (RIS3) 2.1 Schéma général de la RIS3 Afin de répondre aux 7 enjeux bas-normands, la RIS3 définit: - 4 axes stratégiques transversaux aux domaines de spécialisation : ce sont les priorités stratégiques déterminées par les partenaires et acteurs économique lors de l’élaboration de la RIS3. Les actions produites pour mettre en œuvre ces axes pourront bénéficier de différentes sources de financements (PO FEDER, Région, FUI, ANR, FSE) ; - 5 domaines de spécialisation intelligente déclinés en 13 sous domaines. Ils ont été reconnues comme domaines d’activité stratégique sur la base d’une analyse objective (poids économique, potentiel de recherche, maturité du domaine, enjeu territorial, intégration dans la stratégie nationale, visibilité internationale, KETs…). 2.2 Les 4 axes stratégiques de la RIS3 2.2.1 Axe 1 : Accompagner l’innovation dans les entreprises dans une démarche de projet, de la détection à la commercialisation (enjeux 3, 5, 6 et 7) Apporter un soutien aux entreprises de l’idée à la commercialisation pour un « effet levier » (viabiliser le projet et lui donner un impact fort pour l’entreprise et la région) La stratégie propose d’apporter au porteur de projet un soutien global, intégrant l’innovation non technologique, et un accompagnement complet à chaque phase de l’innovation : des prémices du projet - par un renforcement de la détection et l’ingénierie de projets d’innovation à potentiel économique au sein des TPE-PME – jusqu’à la mise en marché des innovations, chainon faible d’accompagnement. Il s'agit ainsi de dynamiser les entreprises du territoire en leurs faisant bénéficier de moyens financiers, des équipements, des infrastructures et des projets de recherche. Cet axe stratégique nécessite la coordination des acteurs pour une offre fluide et adaptée ainsi qu’un pilote référent pour suivre l’avancé du projet et orienter l’entreprise à chaque phase. 2.2.2 Axe 2 : Faire contribuer efficacement l’appareil public de recherche et de formation ainsi que le système de valorisation et de transfert de technologie au développement de projets innovants et à la création d’entreprises innovantes en Basse-Normandie (enjeu 5) Faire que l’excellence des centres de recherche et de formation bas-normandes se concrétise par la création de nouvelles entreprises ou de projets d’innovations pour les entreprises locales Pour favoriser le transfert de technologie et la valorisation de la recherche, les priorités stratégiques résident dans la valorisation de la recherche, le soutien aux coopérations et la mise en synergies des acteurs académiques et économiques dans une optique de transdisciplinarité. Document de travail au 25 février 2014 14
2.2.3 Axe 3 : Accompagner la montée en compétence et l’adaptation des ressources humaines des entreprises (enjeu 4) Soutenir les démarches de gestions des ressources humaines et de formation professionnelle des actifs Pour favoriser l’élévation et l’adaptation des compétences et ainsi anticiper les besoins en formation des filières industrielles traditionnelles en reconversion ou émergentes, la stratégie régionale repose sur une offre de formation continue adaptée et sur le soutien aux actions de gestions prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC). 2.2.4 Axe 4 : S’appuyer sur les domaines d’excellence du territoire pour gagner en visibilité et en attractivité (enjeux 1 et 2) Accroître la visibilité du territoire bas-normand sur ses thématiques d’excellence en ciblant un nombre limité de domaines disposant de réels avantages compétitifs Il s’agit de développer des projets de recherche et d’innovation dans les domaines stratégiques de la Basse-Normandie, et de mettre en œuvre une stratégie volontariste de stimulation de l’innovation à travers un plan de communication et de prospection, visant à favoriser l’implantation d’entreprises innovantes sur le territoire. 2.3 Les 5 domaines de spécialisation intelligente 5 grands domaines de spécialisation aux appellations relativement larges ont été identifiés puis déclinés en 13 « sous-domaines » spécifiques pour lesquels il y a un réel enjeu d'innovation (incrémentale ou de rupture). Le choix de ces sous-domaines est né de la concertation entre les acteurs économiques locaux lors de réunions de travail composées de représentants de la recherche, des entreprises et des institutions. Les sous-domaines ainsi identifiés ont fait l'objet d'une validation auprès de l'ensemble des pôles et filières, des experts des principales secteurs économiques bas-normandes et auprès du Comité de Pilotage de la RIS3, qui comprend outre le Conseil régional et l'Etat, les principaux partenaires tels que l'Université et Bpifrance. Le schéma ci-dessous représente les domaines de spécialisation identifiés Les traits rouges rejoignent les noms des domaines et des sous- domaines identifiés Les traits bleus mettent en avant les liens entre des domaines différents (ainsi les EMR sont identifiées comme un sous-domaine de "transition énergétique" mais elles ont également un lien avec la thématique "matériaux durables et intelligents"). Les "bulles" et les traits bleus ont pour ambition de montrer les interactions entre les domaines identifiés. Document de travail au 25 février 2014 15
2.3.1 Matériaux durables et intelligents La Basse-Normandie est reconnue au niveau national pour son expertise dans la recherche de nouveaux matériaux en fonction et de structure. Cette thématique avait d’ailleurs été identifiée comme un champ porteur de l’innovation dès 2009 dans la SRI. DONNÉES CLÉS • 75 000 emplois dans les secteurs concernés • 4 UMR CNRS, 1 UMS (CNRT Matériaux) par la thématique (automobile, micro- • 9 établissements de formations supérieures électronique, nucléaire…) sans compter la • 3 Labex et 1 Equipex construction • 4 INTERREG • 380 chercheurs, techniciens et ingénieurs R&D Champs concernés par la spécialisation : Acteurs économiques : Renault, PSA, Toyota, Jaguar, Valéo, Faurécia, Sominex, Horiba, Total, Automobile, électronique, énergie, nautisme, EDF, Hutchinson, AREVA, Safran, Zodiac, aéronautique, chimie / polymères et Arkema, Oril, TOTAL, Michelin Rhodia, Adisseo, construction. IPDIA, NXP, PRESTO, Jobin Yvon, Depestel,Quertech, ACOME, CMEG Saint Gobain (Point P), TPC, ACOME, SHORETEAM, Sous-domaines d’activité : ISPA Entreprise, Groupe Depestele, Ingénierie et conception des matériaux Agrochanvre, PCAS, Natureplast, Hamelin, avancés CARL, IDC Composites, Raynaud… Thèmes de recherche : les matériaux pour la Recherche : le laboratoire de cristallographie et conversion d’énergie, les matériaux du sciences des matériaux (CRISMAT), le Centre de nucléaire, les matériaux de la recherche sur les ions, les matériaux et la microélectronique et de l’optoélectronique, la photonique (CIMAP), le Laboratoire Catalyse et catalyse et spectroscopies, la synthèse de Spectrochimie (LCS) et le Laboratoire de Chimie nouveaux matériaux et de nouvelles Moléculaire et Thioorganique (LCMT), le Centre molécules d’intérêt environnemental, les National de Recherche Technologique des Matériaux (CNRT Matériaux), Le CRT ISPA, matériaux nanoporeux, les matériaux L’Ecole Supérieure d’Ingénieurs des Techniques hybrides, les polymères, le traitement de de la Construction (ESITC), Le laboratoire surface… commun LAMIPS (Presto/NXP/CRISMAT), Applications : électronique embarquée, l’IPDIA plasturgie, mécatronique, composites et Formations : CIRIAM en « mécanique et génie matériaux en énergie des matériaux » ; A l’UCBN et ENSICAEN en Matériaux performants et éco-développement Chimie, Matériaux, Physique du Solide ; l’ESITC sur des problématiques liées au bâtiment ; l’IUT Thèmes de recherche : L’optimisation des Mesures Physiques l’ISPA avec une propriétés thermomécaniques et spécialisation « Polymères & composites » ; hygrothermiques de ces matériaux et la l’ESIX. recherche de nouvelles propriétés donnant lieu à de nouvelles applications Pôles de compétitivité : MOV’EO, TES, MER BRETAGNE, les filières Polymers Technologie, Applications : valorisation des déchets du NUCLEOPOLIS et NAE bois avec le développement du thermoplastique « acétate de cellulose », Clusters/réseaux : EMC3, Synorg et GANEX, valorisation des « bois » des fibres végétales GENESIS, METSA, EMIR, CMDO, IRMA, INC3M (anas du lin et chènevotte du chanvre), et CRUNCH, le réseau des accélérateurs, Lab- utilisation de coquilles d’huîtres pour O-Mat, 4 INTERREG, 2 ITN et 5 LIA. fabriquer des matériaux poreux appliqués dans les bétons Document de travail au 25 février 2014 16
Analyse AFOM Forces A améliorer • Excellence de la recherche fondamentale • Absence de structuration de la filière éco- dans le domaine des matériaux, matériaux bas-normande reconnue au niveau national • Filières de formation spécifiques à mettre • Offre de formations supérieures en place dans le domaine des éco- diversifiée sur cette thématique matériaux • Valorisation de la recherche efficace • Compétences académiques relativement (capacité à s’intégrer dans les faibles sur la thématique éco-matériaux problématiques industrielles portées par (une quinzaine de personnes axées sur les pôles et filières du territoire, présence les fibres), dispositif à renforcer du CNRT Matériaux dont l’action de • Nécessité de faire collaborer davantage coordination entre la recherche et le tissu recherche publique et entreprises industriel local est très appréciée) • Forts investissements privés endogènes et exogènes attirés par l’excellence des solutions technologiques • Accès à un volume de matières végétales considérable : bois, déchets de haies, lin (1erproducteur), chanvre… • Disponibilité en fibres végétales en volume unique au monde (Depestele leader mondial) • Présence d’un tissu industriel de transformateurs de matériaux Opportunités Menaces • Demandes sociétales fortes liée à la • Positionnement de plusieurs régions sur problématique actuelle de transition cette thématique (Pays de la Loire, énergétique Flandres, constitution récente de la • Marché des éco-matériaux en fort Vallée européenne des matériaux, de développement (demandes des l'énergie et des procédés en Lorraine…) designers et des marchés emballage et et risque de concurrence sur des projets flaconnage de solutions en matières structurants : nécessité de mettre en biosourcées) place des partenariats. • Fort besoin d’isolation thermique du bâti bas-normand, pouvant être satisfait par des systèmes composites minéraux et fibreux • Développement du secteur aéronautique et besoin d’innovations associé pour rester compétitif : utilisation et usinage de nouveaux matériaux (composites, matériaux biosourcés, nouveaux alliages), appréhension de leurs propriétés et optimisation de ces matériaux selon leur utilisation. Document de travail au 25 février 2014 17
2.3.2 Science et technologies biomédicales La santé est un thème stratégique majeur identifié comme l’un des marchés porteurs par la Commission Européenne et sur lequel la Basse-Normandie dispose d’un fort potentiel, d’atouts reconnus et de la masse critique suffisante. DONNÉES CLÉS • Nucléaire et santé : 1 200 chercheurs publics ; • Santé équine : 1 région d’élevage ; plus de ère une trentaine de PME innovantes au sein de 12 000 emplois dans la filière équine ; nucléopolis ; équipements structurants 5 600 entreprises (le nombre d’entreprises d'excellence (GANIL, CYCERON, SPIRALE 2, s’intéressant à la filière équine a doublé entre ARCHADE) 1999 et 2008) ; 600 vétérinaires ; • Santé et silver économie : 34 200 salariés ; 400 établissements équestres 14 unités de recherche ; 8 masters traitant de la thématique santé Sous-domaines d’activité : Acteurs économiques : ADCIS, CERAP, CMEG, CYCLOPHARMA, DATEXIM, DCNS, Applications nucléaires à la santé ELDIM, PANTECHNIK, PREDICT, PIERCAN, Thèmes de recherche : instrumentation et SOMINEX, EFINOR, OREKA, ROBATEL, dosimétrie, développement et fabrication SAPHYN, CYCLAD, AYKOW… Pantechnik, Piercan … ( pour les applications nucléaires à la d’équipements pour les accélérateurs de santé), 32 acteurs TIC actifs dans l’innovation particules, développement et fabrication de régionale et un GSC (pour la silver économie) radiopharmaceutiques, analyse d’images, évaluation d’essais cliniques et Recherche et formation : ARCHADE, Centre radioprotection, activités d’ingénierie et de Hospitalier Universitaire de Caen et du Centre de maintenance industrielles, industrie de la Lutte contre le Cancer François Baclesse plasturgie, électronique et électrotechnique, (CLCCFB) (pour les applications nucléaires à la voire démantèlement, avec un très grand santé), MRSH, SFR ICORE, CERReV, CREM, retour d’expérience sur le travail sous IDEES, Identité et subjectivité, LMNO, GREYC, rayonnement ionisant. pôle recherche du CHU, futurs DHU, CFB (pour la silver économie) Applications : hadronthérapie, maîtrise des faisceaux d’ions (accélérateurs, interactions Pôle de compétitivité : Hippolia (pour la santé ion/matière) et l’instrumentation associée, équine), TES (pour la silver économie) enjeux liés à miniaturisation, dosimétrie, radioprotection Infrastructures : SPIRALE2, GANIL, CYCERON, le CURB, le LARIA, les installations Sante équine et performance IMOGERE, ou les plateaux ICORE, Equipex Rec-Hadron (pour les applications nucléaires à la Thèmes de recherche : diagnostic, le santé) traitement et la prévention des affectations du cheval, génomique, suivi électronique Clusters/réseaux : Nucléopolis, projet France des populations de cheval ou suivi des Hadron, IBA, Piges (pour les applications paramètres physiologiques des chevaux et nucléaires à la santé), partenariats avec 4 écoles du cavalier pour optimiser leurs vétérinaires (pour la santé équine) performances Zoom sur le projet ARCHADE : Projet de Applications : santé animal, pathologies recherche et développement, il s’inscrit dans le comparées à l’homme traitement du cancer par radiothérapie. Il vise à mettre au point le premier cyclotron médical capable Silver économie et e-santé de produire à la fois des protons et des ions carbone Thèmes de recherche : développement des (hadrons). Ces traitements thérapeutiques ont un capteurs biomédicaux, biomarqueurs, radio- grand potentiel pour des cancers « radio-résistants » pharmaceutiques, imagerie, télémédecine et qu’on ne sait pas guérir avec une radiothérapie classique, mais font apparaître des besoins e-Santé, méthodes d’évaluation considérables en termes de recherche biologique, biomédicales, médico-économiques et physique et clinique pour développer des centres sociétales des innovations en santé d’hadronthérapie (proton et carbone). Applications : domotique et de la E-santé Document de travail au 25 février 2014 18
Analyse AFOM Forces A améliorer • Des acteurs et équipements majeurs existants • Une force qui s'appuie et à forte visibilité : Ganil, CYCERON aujourd'hui beaucoup sur la Nucléaire et • Un tissu économique animé et structuré par qualité de la recherche publique, santé Nucléopolis ; des donneurs d'ordre, des PME, un tissu économique et industriel des entreprises innovantes à conforter (sur le territoire) • Une forte visibilité de la Basse-Normandie sur la filière nucléaire dans son ensemble • Une filière économique structurée autour du • Un marché mondial qui reste Santé équine pôle Hippolia relativement limité • Une excellence de la recherche reconnue • La nécessité de disposer d'une • Forte visibilité de la Basse-Normandie sur la visibilité internationale pour filière équine permettre aux entreprises bas- normandes de développer leurs marchés à l'export • Une caractéristique de la population bas- • Une image bas-normande à normande propice aux expérimentations sur la construire sur ce domaine avec Santé et silver économie silver économie (living lab) une forte approche innovation • Le poids économique des services à la personne • La MRSH et son positionnement différen- ciateur à l’interface des innovations techno- logiques et sociétales Opportunités Menaces • Potentiel de marché important sur chacun des • Positionnement de la région 3 segments Rhône Alpes sur des applicatifs • Transformation en cours des politiques de Nucléaire et santé ==> attention à assurer le santé et d’innovation biomédicale dans un développement d'une filière contexte de maîtrise croissante des dépenses industrielle sur le territoire de santé (études d’efficience des innovations). • Objectif politique affiché régional, national et européen de réduction des inégalités sociales de santé. • Des liens avec les deux autres thématiques permettant les diffusions de technologie • Jeux équestres mondiaux en Basse • Un marché de niche sur la santé Santé Equine Normandie en 2014, donnant l'opportunité de de cheval bénéficier d'un rayonnement international • Peu de pôles concurrents en Europe • Des liens avec les deux autres thématiques permettant les diffusions de technologie • Les forts enjeux liés au vieillissement de la • Positionnement de nombreux population et les transformations nécessaires territoires sur la thématique qui Santé et silver économie des services de la santé et l’organisation des rend difficile la lisibilité soins • Candidature en tant que Région de préfiguration de la Silver Economie • Des liens avec les 2 autres thématiques permettant les diffusions de technologie Document de travail au 25 février 2014 19
2.3.3 Numérique et société La thématique « numérique et société » est au cœur des enjeux futurs liés au concept des « smart cities » ou villes intelligentes. Ce sont des villes connectées qui utilisent les technologies issues des télécommunications et des systèmes d’information pour améliorer la vie des habitants. Cela se traduit par une meilleure gestion de la consommation d’énergie, des transports plus fluides et plus rapides ou un accès simplifié aux différents services et administrations. DONNÉES CLÉS • 12 000 emplois dans le secteur de • 23 zones numériques multiservices labellisées l’électronique et des transactions sécurisées • 2 pépinières dédiés au numérique et au TIC • Plus de 100 entreprises au sein de pôle TES (Normandie Incubation, Forum Digital) Champs concernés par la spécialisation : Acteurs économiques : NXP, Orange, FIME, ELITT, IPDIA (pour les TES) Transport et mobilité, environnement, santé, commerce, démocratie et citoyenneté, … Recherche et Formation : MRSH, ENSICAEN, (pour les TES), GREYC, PRES normand (pour la Sous-domaines d’activité : numérisation), CIREVE (pour la réalité virtuelle) Transactions électroniques sécurisée et Clusters/réseaux : Normandie Incubation, services mobiles sécurisés Forum Digital, living labs (pour les TES), programme de la Région Basse-Normandie Thèmes de recherche : technologies sans intitulé « Innovations numériques normandes » contacts (leadership sur le NFC) identité (i2N) numérique, protection des échanges, protection de la vie privée Infrastructures : Campus EffiSicence, Plateforme Monétique de l’ENSICAEN, Applications : services numériques, usages démonstrateur EASYMove du pôle TES (pour mobiles, paiement mobile sans contact, e- les TES), Archives nationales des anciens tourisme combattants et victimes civiles, Archives de la Marine secteur Nord, IMEC, Mémorial, (pour la Numérisation intelligente des documents numérisation), salle immersive 4 faces (pour la Thèmes de recherche : développement des réalité virtuelle) technologies numériques autour de l’écrit Zoom sur le projet NUMNIE : Projet ambitieux, Applications : valorisation des trésors NUMNIE, pour Numérisation intelligente smart digital, patrimoniaux européens, démocratisation de s’appuie sur un écosystème régional en Normandie mis l’accès au patrimoine matériel et immatériel en évidence par les Etats généraux de l’Industrie et s'affirme comme le plus important dispositif du site de Réalité Virtuelle Caen et le premier dispositif de recherche Thèmes de recherche : techniques de la 3D, pluridisciplinaire PRES normand. Il est le produit d'un des réalité augmentée et systèmes immersifs axes prioritaires de l'Université de Caen. Il fédère autour d’un fil conducteur technologique, la recherche, Applications : Modélisation, prototypage l’enseignement, la culture, un pôle de compétitivité virtuel, maquette numérique (industrie, national et des entreprises régionales. Dans l’ensemble architecture, urbanisme), simulation des de ces domaines, il associe les techniques les plus processus de production, formation avancées et les Sciences humaines et sociales, à un professionnelle par le biais des « serious degré qui est son originalité nationale. NUMNIE assure une coopération avec d’autres centres de recherche en games », formation par simulateur (conduite France et constitue d'ores et déjà un pôle de ressource de véhicules, aéronautique, médecine), pour plusieurs dispositifs de recherche nationaux téléprésence et visiophonie, expérimentation (Equipex Biblissima, TGI corpus, revue.org, Bibliothèque en neurosciences, visualisation scientifique Numérique des savoirs). Il contribue à l'émergence d'un tissu national et d'une visibilité internationale, par des collaborations avec d'autres équipes compétentes tant sur la réflexion sur l'écrit numérique, sur la conception des contenus que la recherche développement en sciences de l'information et en technologie. Document de travail au 25 février 2014 20
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