Synthèse de l'enquête covoiturage - auprès des entreprises du bassin d'emploi d'Alençon
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Synthèse de l’enquête covoiturage auprès des entreprises du bassin d’emploi d’Alençon Maison de l’Emploi et de la Formation d’Alençon 6/8 rue des Filles Notre-Dame – 61 000 ALENÇON Tél : 02.50.9042.00
PÉRIMÈTRE DE L’ENQUETE Cartographie de la région Basse-Normandie Cartographie du bassin d’emploi d’Alençon L’enquête réalisée porte sur les trajets domicile/travail et en particulier sur le covoiturage : connaissance, modalités d’utilisation, perception (avantages, inconvénients, etc.). Cette enquête est destinée aux salariés des entreprises employant plus de 20 personnes, le périmètre géographique étant le bassin d’emploi d’Alençon (90 communes). Ce territoire représente une population de 76 593 habitants (Source : INSEE, RP 2006), soit 25% de la population du département de l’Orne au sein duquel le bassin d’emploi est situé. Egalement, le bassin d’emploi d’Alençon compte une population active de 32 875 personnes (Source : INSEE, RP 2006). MÉTHODOLOGIE DE L’ENQUETE Cette enquête s’est déroulée sur 3 mois, de juin 2010 à août 2010 (inclus). Un questionnaire d’une vingtaine de questions a spécifiquement été conçu à cet effet. C’est la Maison de l’Emploi et de la Formation d’Alençon qui s’est chargé de la conception, du traitement et de l’analyse des questionnaires. L’échantillon de l’enquête fut construit à partir des entreprises et des administrations ayant plus de 20 salariés et étant implantées sur le bassin d’emploi d’Alençon. 64 entreprises et/ou administrations ont ainsi été sélectionnées pour participer à cette enquête et 4000 questionnaires ont été diffusés, le questionnaire étant destiné à leurs salariés. Au total, 417 questionnaires ont été collectés. Cela correspond à taux de retour de 11,4% (sur l’ensemble des questionnaires envoyés). C’est un taux de retour satisfaisant car le questionnaire a été diffusé par courrier et envoi mail. Effectivement, les entreprises et administrations ont toutes été contactées par téléphone et ont ensuite reçu à leur convenance une version numérique du questionnaire ou des exemplaires papiers. C’est le logiciel de traitement d’enquête « Modalisa » qui a été utilisé. 2
PROFIL DES RÉPONDANTS Quel sexe et quel âge ? 2/3 des répondants sont des femmes. En moyenne, les répondants appartiennent à la Homme 35% classe d’âge des 27 à 45 ans (49% du total des répondants). 65% Femme Plus d’un quart des répondants habitent Alençon, le reste des répondants habitent dans un périmètre proche (rayon de 15/20 km). Quel secteur d’activité ? Fonction publique 153 Industrie 83 Plus d’un tiers des salariés ayant Social 74 répondus à l’enquête travaillent dans la Commerce 35 fonction publique (37,4% de l’ensemble Transport 30 des répondants). BTP 24 Insertion Professionnelle 10 Viennent ensuite l’industrie (20,3%) et le social (18,1%) 0 100 200 Quel équipement automobile ? La quasi-totalité des personnes interrogées (97% du total des répondants) possède leur 3% propre véhicule. Oui De même, la quasi-totalité des personnes interrogées a le permis de conduire (97%) 97% Non On peut en déduire que les salariés interrogés, potentiels usagers du covoiturage, ne sont pas dans la démarche de le pratiquer parce qu’ils n’ont pas de moyen de locomotion. Profil moyen On constate que la typologie des personnes ayant majoritairement répondu à cette enquête correspond plutôt à : une femme de moins de 45 ans, travaillant dans la fonction publique, ayant le permis de conduire et possédant leur propre véhicule personnel. 3
LE TRAJET DOMICILE/TRAVAIL Quel(s) moyen(s) de transport ? 9 salariés sur 10 interrogés se rendent au travail en voiture. 11% Voiture 1 salarié sur 10 interrogé utilise un autre moyen de transport pour venir au travail. Autres Il s’agit la plupart du temps du vélo (dans 27% 89% des cas) ou tout simplement la marche à pied (dans 38% des cas). Les autres moyens de transport existants, comme le train, les deux roues ou le bus sont moins utilisés par les salariés interrogés (cités seulement dans moins d’un tiers des cas). Or, parmi les personnes venant au travail en voiture, une trentaine d’entre elles déclarent ne pas être seules dans leur voiture, elles sont accompagnées dans leur trajet quotidien domicile/travail d’un ou plusieurs passagers (hors enfants). Autrement dit, 8% des salariés interrogés pratiquent quotidiennement le covoiturage sur un trajet domicile/travail. Quelle distance et quelle durée ? 5% 80% des salariés interrogés travaillent à moins de moins de 5 km 20 km de leur domicile, dont la moitié même à 15% moins de 5 km. 38% 5 à 20 km On remarque que les trajets domicile/travail au sein 20 à 50 km 42% du bassin d’emploi d’Alençon semblent s’effectuer plus de 50 km sur de courtes voire très courtes distances. Or, cela peut poser a priori des difficultés dans la pratique du covoiturage car bien souvent les usagers covoiturent principalement sur des trajets domicile/travail de 30 à 60 km. De même, les temps de trajets domicile/travail apparaissent courts voire très courts (la durée étant corrélée à la distance). Ainsi, près de 9 salariés sur 10 interrogés déclarent mettre moins de 30 min pour se rendre au travail, dont la moitié mettant même moins de 15 min. Quels horaires de travail ? Plus de la moitié des salariés interrogés travaillent en horaires variables. On peut horaires présumer que cela leur pose plus de fixes 43% difficultés d’organisation pour effectuer 57% horaires régulièrement du covoiturage, ce qui variables relativise le nombre faible de salariés interrogés effectuant quotidiennement du covoiturage domicile/travail. 4
LE COVOITURAGE Déjà fait du covoiturage ? 9 salariés sur 10 interrogés déclarent connaitre le covoiturage mais seulement 4 d’entre eux en 43% oui ont déjà pratiqué (43% des réponses). 57% Or, en s’intéressant à l’âge des salariés non pratiquant le covoiturage, il s’agit en grande majorité des moins de 35 ans. Aussi, pour plus de la moitié de ceux qui en ont déjà fait, il s’agit de trajets domicile/travail (55% des réponses), le reste étant des trajets ponctuels. Prêt à en (re)faire ? 71% des salariés interrogés déclarent vouloir faire ou refaire du covoiturage. 29% oui Or, parmi ceux-là, 43% n’avait jamais fait de covoiturage auparavant. 71% non Et, parmi ceux qui en ont déjà fait, 88% sont tout à fait prêt à en refaire. Aussi, il s’agit de nouveau pour plus de la moitié d’entre eux, de faire ou refaire du covoiturage sur un trajet domicile/travail. Avec qui? A la question « avec qui seriez-vous prêt à faire du covoiturage ? », les répondants Salarié(s) de votre entreprise 295 choisissent bien souvent en priorité un ou (des) salarié(s) de leur entreprise (cité par Proche(s) (famille ou amis) 241 81% des répondants) ou leur(s) proche(s) Voisinage 187 (cité par 66% des répondants). Salarié(s) d'autres entreprises 130 Ce sont les salariés d’autres entreprises qui sont le moins choisis par les personnes 0 200 400 interrogées (cité par 36% des répondants). 5
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS Quel(s) avantage(s) ? Le principal avantage reconnu au Economie covoiturage est celui de lié à l’aspect 400 355 financier (cité par 88% des répondants), 270 Protection de c’est-à-dire aux économies que permet 300 l'environnement la pratique du covoiturage (ex : partage Convivialité des frais d’essence, des frais 200 133 d’autoroutes). Moins de 100 52 Vient ensuite comme principal avantage, stress/fatigue 6 la protection de l’environnement, cité Autres 0 par deux tiers des répondants. En effet, au-delà de l’avantage direct du partage des coûts kilométriques, le covoiturage permet également la réduction du trafic et donc celle des émissions de CO2, nuisibles pour l’environnement. La convivialité (choisie par 33% des répondants) et la diminution de la fatigue ou du stress (choisie par 13% des répondants) liés au trajet semblent des avantages moins évidents pour les salariés interrogés, ils semblent moins prédisposés à faire du covoiturage dans ces but-là. En autres avantages directement cités par les salariés interrogés, on retrouve le fait de pouvoir pallier au manque de transports en communs, particulièrement dans les zones rurales qui sont généralement les moins desservies, ainsi qu’un certain côté « pratique ». Quel(s) inconvénient(s) ? Adapter ses horaires 365 Le principal inconvénient reproché au 400 covoiturage est celui lié à la gestion des Adapter le lieu de 300 rendez-vous horaires (de départ et/ou d’arrivée). Il est largement cité par les salariés Trouver quelqu'un 200 intéressé interrogés (90% des répondants). 123112 74 Manque de confiance Les contraintes horaires apparaissent 100 envers les usagers 17 comme un réel frein à la pratique du Autres covoiturage. 0 Viennent ensuite, en proportion quasi-égales, les inconvénients liés au lieu du rendez-vous (cité par 30% des répondants), la recherche de quelqu’un intéressé (cité par 27% des répondants) ou encore le manque de confiance envers les autres usagers du covoiturage (cité par 18% des répondants). Ces trois derniers inconvénients ne semblent pas être des obstacles majeurs à la pratique du covoiturage. En autres désavantages cités par directement cités par les salariés interrogés, on retrouve surtout le manque général de liberté du fait en quelque sorte de dépendre d’une autre personne (souci de retard, de calcul exact des frais, de mauvaise conduite, etc.) 6
CONCLUSION Les principaux enseignements tirés de cette enquête sont les suivants : Un besoin d’informations sur le covoiturage, à destination du grand public => Piste d’action : Informer la population en globalisant un maximum d’informations pratiques Maintenir une communication régulière => Moyen : Actions de communication régulières entièrement dédiée au covoiturage (qu’est-ce que c’est ? comment en faire ? quels avantages ? où m’adresser ? etc.). Il peut s’agir de plaquettes, de campagnes d’affichage, flyers, de conférences, de spots radio, etc.) Mettre en avant surtout les avantages économiques et écologiques liés au covoiturage, des leviers importants pour convaincre à sa pratique (il s’agit des deux principaux motifs) Une nécessité d’organisation et d’encadrement des pratiques, surtout pour les trajets domicile/travail, ainsi qu’un besoin de promotion auprès des entreprises => Piste d’action : Faire connaitre le site internet existant sur le territoire qui organise la pratique et facilite la mise en relation des personnes prêtes à faire du covoiturage (site du Conseil Général de l’Orne), particulièrement pour les trajets domicile/travail (onglet « entreprise ») => Moyen : Renforcer la campagne de communication du site du Conseil Général de l’Orne, dédié à la pratique du covoiturage dans l’Orne, en mettant en avant l’onglet « entreprises » conçus pour organiser les trajets domicile/travail Engager une campagne de promotion du covoiturage auprès des employeurs ainsi que leurs salariés afin qu’ils découvrent ou connaissent mieux les outils étant à leur disposition pour organiser plus facilement leurs trajets quotidiens ou non domicile/travail (réunion de sensibilisation, présentation des incitations possibles, affichage interne à l’entreprise, etc.) Formaliser des partenariats avec premièrement les plus grands employeurs du territoire Des infrastructures spécifiques au covoiturage à créer ou à aménager => Piste d’action : Formaliser des points de rencontre officiels notamment pour le stationnement des véhicules durant la journée (construction d’infrastructures spécifiques ou aménagement des « aires sauvages » ou réservation de places de parking déjà existantes) => Moyen : Créer des aires spécifiques de covoiturage pour le faciliter et sécuriser la pratique 7
Une image du covoiturage à valoriser => Piste d’action : Combattre chacune des « fausses idées » associées au covoiturage, telles que : - une pratique avant tout destinée aux jeunes - une pratique quotidienne dans le cas des trajets domicile/travail - une pratique réservée aux longues distances => Moyen : Organiser la communication auprès d’un public le plus large possible Orienter la communication contre ses « fausses idées », en démontrant que le covoiturage peut se faire à tout âge, qu’il n’est pas forcément une pratique quotidienne quand il s’agit de se rendre au travail, qu’il peut également être pratiqué sans problème sur de courtes distances (les avantages restant quelque soit la distance ou le temps du trajet), etc. 8
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