Théâtre du Port de la Lune - Relations presse Canal Com
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> page 2 Édito Catherine Marnas > page 4 CDN - 70 ans de décentralisation théâtrale > page 7 Eva Perón & L’Homosexuel ou la difficulté de s’exprimer Copi / Marcial Di Fonzo Bo > page 9 Haskell Junction Renaud Cojo > page 11 Bacchantes, prélude pour une purge Marlene Monteiro Freitas > page 13 Spartoï Groupe Apache > page 15 Un break à Mozart 1.1 Kader Attou > page 55 Impromptu #1 Extrêmophile Alexandra Badea / Thibault Rossigneux > page 17 7 d’un coup Catherine Marnas > page 19 Toute ma vie j’ai fait des choses que je savais pas faire Rémi De Vos / Christophe Rauck > page 21 Des territoires (… D’une prison l’autre…) Baptiste Amann > page 23 Point d’infini Laurent Laffargue > page 25 Jamais seul Mohamed Rouabhi / Patrick Pineau > page 27 Marys’ à minuit Serge Valletti / Catherine Marnas > page 29 Pavillon Noir Collectif Traverse / Collectif OS’O > page 31 Tableau d’une exécution Howard Barker / Claudia Stavisky > page 33 Price Steve Tesich / Rodolphe Dana > page 35 La Ménagerie de verre Tennessee Williams / Daniel Jeanneteau > page 37 Balthazar Nicolas Liautard > page 39 Comme il vous plaira William Shakespeare / Christophe Rauck > page 41 Europe connexion Alexandra Badea / Matthieu Roy > page 43 Arlequin poli par l’amour Marivaux / Thomas Jolly > page 45 nicht schlafen Alain Platel > page 47 Jan Karski ( Mon nom est une fiction) Yannick Haenel / Arthur Nauzyciel > page 49 Dormir cent ans Pauline Bureau > page 51 My dinner with André André Gregory et Wallace Shawn / tg STAN et de KOE > page 53 SAISON BIS Impromptus / Débats Publics / Les rendez-vous de l'école > page 62 Les spectacles du TnBA > page 66 L'éstba Sommaire > page 68 Avec vous > page 70 Productions / Coproductions 2017 > page 73 Accès / Infos Pratiques > page 75 Achat des places > page 76 Tarifs > page 78 Calendrier > > suivez l’actualité du TnBA facebook.com/TnBA • twitter.com/TnBAquitaine • newsletter (abonnez-vous sur notre site, rubrique newsletter) 18
En tuant le temps on blesse l’éternité Henry David Thoreau Cette nouvelle saison s’ouvre sur une parler du monde. « Ça » se fabrique là, pour Nous avons eu envie de hisser toutes les Quant à moi, abandonnant les gens de cour coïncidence : le renouvellement de mon mandat vous, avec vous. Cela nous permet également voiles de ce beau navire et les 2 000 abonnés de Lorenzaccio qui s'installe au Théâtre de à la direction du TnBA et la célébration du d’engager tout un travail souterrain, plus discret, supplémentaires depuis la saison 2014/2015 me l'Aquarium-Paris, je me tourne résolument vers 70e anniversaire des Centres Dramatiques moins visible, qui consiste à rapprocher les disent assez le plaisir que vous y avez pris. Rien « les vies minuscules », terme que j’emprunte au Nationaux (CDN). Coïncidence sur laquelle artistes de tous les publics, jeunes et moins ne pourrait se faire sans votre désir, sans votre philosophe Guillaume Le Blanc avec qui j’entame j’aimerais m’arrêter. jeunes, dans les établissements scolaires, les appétit, sans votre soutien et je voudrais vous en un chantier sur Pier Paolo Pasolini. Je défends universités, les entreprises, les hôpitaux ou remercier. Vous remercier pour vos témoignages Olivier, le héros de 7 d’un coup, perdant désigné Pendant les heures les plus noires de notre même en prison. En cela, nous sommes fiers de confiance, pour l’accueil chaleureux réservé de la vie, trop petit, trop fragile, trop sensible, histoire, en pleine guerre, des hommes ont de remplir les missions qui nous ont été confiées aux artistes qui gardent du public bordelais un qui vaincra toutes ses peurs sur un malentendu. tenu bon en s’accrochant à une utopie. Pour et avons le sentiment de poursuivre l’utopie qui formidable souvenir. Je rentre dans la tête de Maryse qui décidément que les générations futures ne vivent plus fut à l’origine de l’existence des CDN. ne comprend pas le monde qui l’entoure. Parce l’horreur qu’ils venaient de vivre, des femmes Il n’empêche que le réel se rappelle à nous que, comme le disait le philosophe Ernst Bloch, et des hommes se sont pris à rêver d’un monde Cette mission de création vous rend complices quand bien même nous aimerions l’oublier. « L’Art est un laboratoire mais aussi une fête de meilleur. Ils ont, avec une précision incroyable, de l’art du plateau en train de s’écrire. Même avec une très belle fréquentation de 96%, possibilités exécutées. » planifié la sécurité sociale, les retraites… et La création implique le risque : on s’embarque tous les spectacles programmés génèrent un parmi les mesures qu’ils jugeaient essentielles sur un projet, sur une idée, quelquefois avec déficit. C’est grâce aux subventions que nous Cette saison, il y a une nouveauté : la Saison Bis. pour accéder à ce monde meilleur, il y avait cette de jeunes artistes et vous nous suivez pour pouvons assurer nos missions et proposer des Parce qu’il est bon de se retrouver en dehors des idée-là : l’État doit subventionner la Culture accompagner ces premiers pas en terre tarifs accessibles à tous qui ne correspondent rendez-vous programmés longtemps à l’avance, sur tout le territoire. Il eut suffi que Jean Moulin inconnue. Ce risque, vous le revendiquez avec bien entendu pas au coût réel d’une place. parce que nous avons envie de continuer un parle sous la torture et les belles idées du nous, avec générosité et bienveillance (valeurs Malheureusement, depuis plusieurs années, dialogue plus spontané. Cette Saison Bis Conseil national de la Résistance n’auraient essentielles quelque peu tombées en désuétude). l’érosion inexorable de nos moyens nous oblige vous permettra de suivre l’activité de l’école, jamais vu le jour. De là, sont nés les CDN. Pour Il nous reste si peu de marge pour être acteurs à réduire le nombre de spectacles. de débattre avec des penseurs qui analysent que la création soit présente partout, à Colmar, en ce monde, et non consommateurs, que ceci le présent ou de voir des impromptus surgis Comme auparavant, le choix des spectacles à Saint-Étienne qui furent les pionniers, jusqu’en est un véritable acte de résistance. d’un coup de cœur immédiat. programmés est le reflet de nos admirations. Outre-Mer. Il s’agissait de rompre avec la Bien sûr, en dehors de cette mission de création, Il y a des créateurs très reconnus, d’autres à Au plaisir de vous retrouver très vite, tradition qui voulait que la province accueille les nous avons envie de partager avec vous tous les découvrir, de notre région ou d’ailleurs, avec avec l’impatience de votre curiosité. spectacles créés à Paris et d’installer la création spectacles programmés. Animés par ce désir, toujours le désir de plateaux fortement habités au plus près des citoyens. Catherine Marnas nous venons d’achever une saison vertigineuse, par de nombreux acteurs ou danseurs. 1er juin 2017 Voilà notre mission, une sorte de fabrique déraisonnable, disons-le tout de suite, mais de théâtre où, jour après jour, vous partagez sommes-nous là pour être raisonnables ? avec nous les fictions que nous inventons pour 4 5
Pour en savoir plus sur l’histoire des C.D.N. et les enjeux de leurs missions, rencontre exceptionnelle mercredi 4 octobre à 19h avec Jean-Pierre Vincent, metteur en scène emblématique de la décentralisation théâtrale qui a dirigé le Théâtre National de Strasbourg (1975-1983), la Comédie-Française (1983-1986) et Nanterre-Amandiers (1990-2001). Réservations www.tnba.org C’est quoi un C.D.N. ? Le projet fondateur de cette belle aventure • Le partage des moyens du théâtre avec Le TnBA – Théâtre du Port de la lune est des C.D.N. : le théâtre doit être considéré d’autres artistes, reconnus et émergents subventionné par le ministère de la Culture C’est au lendemain de la seconde guerre comme un service public au service de tous • L’expérimentation de nouvelles formes et de la Communication, la ville de Bordeaux mondiale, en 1947, sous l’impulsion de les foyers, au même titre que « l’eau, le gaz scéniques et la Région Nouvelle-Aquitaine et est Jeanne Laurent, sous-directrice des et l’électricité ». À l’instar de la capitale, soutenu par le Conseil Départemental • Le développement de l’emploi artistique et spectacles et de la musique à la direction les régions françaises peuvent être à l’origine de la Gironde. la préservation des savoir-faire professionnels générale des Arts et Lettres au ministère de la création des œuvres théâtrales avec la volonté de les faire partager à tous. • L’accueil de spectacles dramatiques L’équipe du TnBA, c’est 30 permanents répartis de l’Éducation nationale, que s’impose produits par des compagnies ou d’autres dans les services Administration-Production, l’idée d’une décentralisation théâtrale en Le rôle d’un C.D.N. est de produire sur son scènes Relations avec les publics /Communication / province. Jeanne Laurent participe ainsi à la renaissance du Théâtre National territoire des créations originales et de Ceci, dans le souci constant de l’audience Accueil et Technique. C’est aussi, chaque Populaire à Paris et à la fondation du Festival les rendre accessibles à tous les publics. la plus large et la conquête de nouveaux saison, plus de 300 artistes et techniciens d’Avignon, tous deux dirigés par Jean Vilar, C’est pourquoi, dès l’origine, la direction spectateurs, en accordant une priorité à relevant du régime spécifique des intermittents et crée les premiers Centres Dramatiques des C.D.N. est confiée à des artistes afin l’initiation au théâtre des publics jeunes du spectacle qui travaillent sur les spectacles Nationaux à Colmar, Saint-Etienne, Rennes, qu’une ligne artistique forte et singulière et en favorisant son accessibilité aux produits ou accueillis et sur les projets d’action Toulouse, Aix-en-Provence, Tourcoing, soit donnée au projet du théâtre. Nommé(e) personnes en situation handicap et culturelle. Sans oublier la trentaine d’ouvreurs sous la direction de metteurs en scène par le ou la ministre de la Culture et de la défavorisées. et d’ouvreuses qui accueille le public dans emblématiques comme Jean Dasté ou Hubert Communication, l’artiste-directeur(trice) les trois salles les jours de représentation. Gignoux. Cette politique de décentralisation signe avec le ministère un contrat de Aujourd’hui, il existe trente-huit centres théâtrale et culturelle sur l’ensemble du décentralisation dramatique qui fixe ses dramatiques nationaux et régionaux répartis territoire français fut poursuivie et amplifiée missions. Il ou elle s’engage à faire du sur l’ensemble du territoire français. Ils se par les premiers ministres de la Culture, C.D.N sur la durée de son contrat un réunissent au sein d’une association nommée André Malraux et Jacques Duhamel, et par lieu de référence nationale et régionale, ACDN créée pour susciter le dialogue entre leurs successeurs Michel Guy et Jack Lang. ce qui implique notamment : les différents artistes-directeurs(rices) • La production de ses propres spectacles et dynamiser leur action. à partir de textes du répertoire et d’œuvres d’auteurs vivants 6 7
Dans le cadre du Festival International des Arts de Bordeaux Métropole > Théâtre TnBA Grande salle Vitez Durée estimée 2h30 entracte compris Spectacle en espagnol surtitré en français - Merde. Où est Eva Perón ma robe de présidente ? & L’Homosexuel - Laquelle de robe ou la difficulté de s’exprimer de présidente, chérie ? Toutes tes robes sont Textes Copi Mise en scène Marcial Di Fonzo Bo des robes de présidente. Marcial Di Fonzo Bo, metteur en scène et directeur de la Comédie de Caen, et les acteurs du Théâtre National Cervantes de Buenos Aires, célèbrent l’enfant iconoclaste du théâtre argentin. Celui qui fit du français sa langue « maîtresse » signe en 1970 avec Eva Perón une farce sur l’icône chérie du petit peuple, un tango morbide et érotique où le travestissement fait un bras d’honneur au destin, au pouvoir et à l’argent. Ce portrait d’une « Santa Evita », obscène et manipulatrice, entre diva des années 50 et Lady Macbeth, qui jure, insulte sa mère cupide et le monde entier, vaudra à l’auteur son interdiction en Argentine et un exil en France jusqu’à sa mort en 1987. Il règne dans L’Homosexuel une vertigineuse confusion quant à la nature des sexes. Dans une Sibérie fantasmée, se déroule un infernal chassé- croisé auquel se trouvent mêlés des personnages ambigus dont le sexe n’est guère assuré. Dans cette fable tragique, mélange détonnant de provocation et de poésie, flotte cet humour ravageur dont l’auteur argentin avait le secret. En traçant un chemin maintes fois exploré dans l’œuvre de Copi, Marcial Di Fonzo Bo nous donne à nouveau le plaisir d’entendre son rire cruel, révolté et bienfaiteur. Textes Copi / Mise en scène Marcial Di Fonzo Bo / Costumes Renata Schussheim / Décor Oria Puppo / Lumières Bruno Marsol / Musique Étienne Bonhomme / Avec Carlos Defeo, Rodolfo De Souza, Hernàn Franco, Rosario Varela, Benjamìn Vicuña, Gustavo Liza, Pierre Maillet mercredi vendredi 11 octobre 13 octobre Bord de scène Jeudi 12 octobre DR > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 9
Le soleil passe les frontières Dans le cadre du Festival International des Arts de Bordeaux Métropole > Théâtre / Cinéma TnBA sans que les soldats tirent dessus. Salle Vauthier Durée estimée 1h30 Haskell Junction Conception et mise en scène Renaud Cojo À l’origine, un voyage au Canada où Renaud Cojo découvre la ville de Stanstead et son Haskell Opéra House dont la construction délibérée sur la frontière canado-américaine donne lieu à quelques bizarreries particulièrement poétiques. Ainsi, la scène est côté Canada, le public côté États-Unis. Lors d’un incendie dans les années 1990, les compagnies d’assurances ne parvenant pas à se mettre d’accord sur le pays de départ du sinistre, la frontière fut matérialisée par une ligne noire tracée sur le sol. Après sa fascinante symphonie rock, Low Heroes, qui fit un triomphe à la Philharmonie de Paris et à l’Opéra National de Bordeaux, Renaud Cojo nous revient avec un des objets théâtraux singuliers, mêlant théâtre et cinéma, dont il a le secret. À l’heure où tant de migrants fuient leur pays, son « odyssée paysagère », ancrée dans une scénographie étonnante, dévoile les absurdités et les traumatismes provoqués par les limites frontalières, politiques, philosophiques ou intimes. À Stanstead, une habitante dit joliment « chez nous, la frontière ne sépare pas les pays, elle les unit ». À méditer. Conception et mise en scène Renaud Cojo / Film Renaud Cojo et Laurent Rojol / Scénographie Philippe Casaban et Éric Charbeau / Lumières Denis Louis et Éric Blosse / Son Johan Loiseau / Costumes Odile Béranger et Muriel Liévin Avec François Brice, Renaud Cojo, Elodie Colin, Catherine Froment, Christophe Rodomisto Ce spectacle bénéficie de l’aide à la coproduction et à la diffusion de l’OARA Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine © LuckyStudio/Sebastien Cottereau jeudi samedi 12octobre 21 octobre Bord de scène Jeudi 19 octobre > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 11
En partenariat avec La Manufacture – CDCN Dans le cadre du Festival International des Arts de Bordeaux Métropole > Danse TnBA Grande salle Vitez Durée 2h30 Bacchantes, prélude pour une purge Un spectacle de Marlene Monteiro Freitas Née au Cap-Vert et installée à Lisbonne, la danseuse et chorégraphe Marlene Monteiro Freitas fascine par son langage d’une vitalité débordante et intense. Sa formation d’excellence à l’école P.A.R.T.S. d’Anne Teresa de Keersmaeker à Bruxelles n’a pas entamé son naturel sauvage et flamboyant. De chorégraphie en performance, elle joue sur l’étrangeté et s’autorise toutes les audaces avec un art consommé de la provocation et une gestuelle libérée et frondeuse (D'ivoire et de chair en 2014 au TnBA). Celle qui dit aimer les « créatures hybrides » a su imposer sa présence animale auprès des chorégraphes comme Emmanuelle Huynh, Loïc Touzé, Boris Chamartz ou François Chaignaud. Marlene Freitas cite cette fois Euripide pour nous entraîner dans un monde où s’affrontent les sentiments contradictoires : cohérence et folie, férocité et désir d’une vie simple et paisible, apparence et dissimulation... Douze danseurs et musiciens se mesurent à la tragédie grecque dans une guerre entre raison et intuition, individualisme et oubli de soi. Voici le monde, moral et esthétique, que l’auteur nous invite à parcourir en nous emmenant dans les profondeurs de la psyché humaine sous l’influence d’Apollon et de Dionysos. Une divine bacchanale, expressionniste et endiablée. Multiples sont les formes Que revêt le mystère, Chorégraphie Marlene Monteiro Freitas / Lumières et espace Yannick Fouassier / Son Tiago Cerqueira / Tabourets João Francisco Figueira, Miguel Figueira / Souvent les dieux agissent Assistante costumes Cristina Neves Avec Andreas Merk, Betty Tchomanga, Cookie Cláudio Silva, Flora Détraz, Gonçalo En trompant notre attente… Marques, Guillaume Gardey de Soos, Johannes Krieger, Lander Patrick, Marlene Monteiro Freitas, Miguel Filipe, Tomás Moital, Yaw Tembe mercredi jeudi 18 19 © Filipe Ferreira octobre octobre > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 13
En partenariat avec La Manufacture Atlantique Dans le cadre du Festival International > Théâtre des Arts de Bordeaux Métropole La Manufacture Atlantique Durée estimée 1h45 Spartoï pièce mythologique de science-fiction Un spectacle du Groupe Apache Dans la mythologie grecque, les Spartoï ou Spartes, littéralement les « hommes semés », naissent des dents du dragon tué par Cadmos. Semés en terre sur les conseils d’Arès, le dieu de la guerre, ils surgissent du sol et s’entretuent, à l’exception de cinq d’entre eux qui aideront Cadmos à fonder Thèbes. Ici, les Spartoï ont répondu à un appel virtuel lancé par des chercheurs pour expérimenter une nouvelle vie dans une zone radioactive de la planète. C’est que le monde est totalement, globalement, tragiquement googlisé, trans-humanisé, asservi à la logique des nouvelles technologies. Les cinq candidats volontaires à un ailleurs ré-humanisé voient leurs codes génétiques modifiés à partir de cellules souches appartenant au loup. Dans leur tentative de retour à la vraie vie, nos têtes brûlées vont devoir réapprendre quelques fondamentaux : la chasse, la vie en groupe, la sexualité… Jouant des genres et des langages, Jules Sagot, Yacine Sif El Islam et leurs apaches projettent par la fiction un retour à l’état de nature en usant de tous les artifices du théâtre. Huis clos tragi-comique, l’épopée proposée est enthousiasmante d’écriture, de jeunesse, de vivacité et de joie. Texte Jules Sagot avec le concours de tous les Apaches sur une idée originale d’Inès Cassigneul / Mise en scène Yacine Sif El Islam / Régie et création lumière Jean-Olivier Tastet / Création du costume dit "La Perruche" Sylvain Wavrant / Création sonore John Kaced / Chorégraphies Yacine Sif El Islam et Gwendal Raymond Avec Mathieu Barché, Lucas Chemel, Giulia Deline, Zoé Gauchet, Charlotte Ravinet, Jules Sagot Ce spectacle bénéficie de l’aide à la coproduction et à la diffusion de l’OARA Déjà décidons Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine si nous voulons des lois. vendredi mercredi 20octobre 25octobre Bord de scène Mardi 24 octobre DR 15
En partenariat avec l’Opéra National de Bordeaux > Danse Être à l’unisson Opéra National de Bordeaux Durée 1h05 entre le passé et le présent, une fraternité entre deux époques. Un break à Mozart 1.1 Chorégraphie Kader Attou Après OPUS 14 présenté en janvier 2016 au TnBA, Kader Attou nous revient avec une folle rencontre entre la danse hip-hop et Mozart. Un break à Mozart 1.1 est un dialogue inédit, une histoire d’amour entre deux univers que tout semble à priori opposer. Sur scène, 11 danseurs de la compagnie Accrorap et 10 musiciens de l’Orchestre des Champs-Elysées entremêlent les genres, croisent savamment tous les styles sur deux œuvres majeures, Don Giovanni et Le Requiem. Bercés par les instruments à cordes, les danseurs en noir et blanc surexploitent le plancher tout autant que l’asphalte et libèrent toute leur poésie. L’énergie des corps fusionne avec celle de la musique pour nous offrir la vitalité, l’excentricité, la joie même de ces deux chefs-d’œuvre. Que la puissance de Mozart réponde à la force du hip-hop sonne finalement comme une évidence : nul doute que le joyeux vivant qu’il était aurait apprécié ! Entre solos, duos et ensembles, la danse, précise, nerveuse, gracieuse, sauvage, à la limite de la haute voltige, est empreinte de fraîcheur, d’élégance et de dignité. Entre danse d’aujourd’hui et musique des Lumières, Kader Attou signe un resplendissant et réjouissant opéra ballet. Direction artistique et chorégraphie Kader Attou compagnie Accrorap/CCN de La Rochelle / Conception musicale Orchestre des Champs-Elysées / Musiques additionnelles Régis Baillet - Diaphane / Création lumière Denis Chapellon / Création des costumes Josy Lopez Avec Mickaël Arnaud, Sim’Hamed Benhalima, Bruce Chiefare, Virgile Dagneaux, Erwan Godard, Kevin Mischel, Jackson Ntcham, Artem Orlov, Mehdi Ouachek, Nabil Ouelhadj et les musiciens de l’Orchestre des Champs-Élysées : violon et direction Bénédicte Trotereau / violons Clara Lecarme, Philippe Jegoux, Thérèse Kipfer, Ilaria Cusano / altos Marie Beaudon, Wendy Ruymen / violoncelles Vincent Malgrange, Harm-Jan Schwitters / contrebasse Michel Maldonado jeudi samedi 9 11 © Xavier Léoty novembre novembre > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 17
> Théâtre en famille Il ne faut pas se fier aux apparences. TnBA Salle Vauthier En latin on dit : la barbe ne fait pas le Durée estimée 1h À partir de 6 ans philosophe. En suédois : on ne doit pas juger un chien à son pelage. 7 d’un coup Texte et mise en scène Catherine Marnas Il était une fois un petit garçon un peu trop « tout » que l’on appellera Olivier : trop petit, trop malingre, trop maladroit, binoclard, provoqué et moqué par des durs à capuches. Et comme si ça ne suffisait pas, même les mouches le harcèlent ! Impossible de manger sa tartine de confiture tranquillement. Excédé, il prend un torchon, frappe et en tue 7. Enchanté de son exploit, il écrit en gros sur son tee-shirt : 7 d’un coup. Grâce au malentendu provoqué par l’interprétation de ce 7, il vivra de nombreuses aventures et se forgera une réputation redoutable. Avec sa mise en scène résolument moderne, Catherine Marnas détourne joliment le célèbre conte des frères Grimm tout en lui conservant le merveilleux propre aux histoires de l’enfance. Les géants glissent comme par magie dans de grandes robes allant jusqu’au sol, la forêt est peuplée d’étranges créatures, la princesse vaut toujours la peine qu’on se batte pour elle… Baignés dans le bel univers sonore de Madame Miniature, quatre comédiens endossent joyeusement les habits de tous les personnages et s’en donnent à cœur joie. Dans cet imaginaire proche du rêve, l’enfant triomphe d’épreuves de toutes sortes et prend ainsi sa revanche sur un monde où les adultes règnent en maîtres. Texte et mise en scène Catherine Marnas inspiré du Vaillant petit tailleur des Frères Grimm / Son Madame Miniature / Scénographie Carlos Calvo / Lumières Michel Theuil / Costumes Edith Traverso Avec Julien Duval, Carlos Martins, Olivier Pauls et Bénédicte Simon mardi samedi 21 2 © Franck Tallon novembre décembre > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 19
C’est pas moi qui a dit : > Théâtre toi tu vas t’en prendre une TnBA Studio de création Durée 50 min et ça va pas traîner. Toute ma vie j’ai fait des choses que je savais pas faire Texte Rémi De Vos Mise en scène Christophe Rauck Membre du collectif d’artistes du Théâtre du Nord, Rémi De Vos a écrit, à la demande de son directeur, Christophe Rauck, un monologue, l’histoire d’un gars dans un bar qui se fait agresser par un inconnu. Il y eut un soir, il n’y eut pas de matin pour cet homme qui avait juste envie de boire une bière. Allongé sur le sol, enfermé dans une silhouette dessinée à la craie par la police, l’homme murmure, puis sa voix rauque s’affirme, s’amplifie pour nous raconter les derniers instants de sa vie. Une vie stoppée net dans un bar miteux d’un quartier miteux par la violence gratuite. Incrédule devant ce déchaînement aveugle, envahi par la peur, l’homme, interprété par Juliette Plumecocq-Mech, rejoue la scène dans une tension qui va crescendo. L’actrice, intense et singulière, porte le texte à bout de bras, de jambes, avec son corps tout entier. Entre deux sonates de Beethoven, elle parle, reprend son souffle, se saoule de mots comme pour s’accrocher à la vie. La mise en scène, au scalpel, sans cri ni violence, déroule le fil de la pensée d’un homme sans lendemain. L’humour en prime, comme pour montrer que le rire terrasse la bêtise. Texte Rémi De Vos (Éditions Actes Sud-Papiers en juin 2016) / Mise en scène Christophe Rauck / Création sonore David Geffard / Création lumières Bernard Plançon / Collaboration chorégraphique Claire Richard Avec Juliette Plumecocq-Mech mardi samedi 21 2 © Simon Gosselin novembre décembre Bords de scène Jeudis 23 et 30 novembre > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 21
> Théâtre TnBA Salle Vauthier Durée estimée 2h30 Des territoires (… D’une prison l’autre...) Texte et mise en scène Baptiste Amann Quel type de révolution connaitra le XXIe siècle ? C’est la question, reflet d’une inquiétude personnelle, que se pose le jeune auteur et metteur en scène Baptiste Amann. Après sa chronique d’une banlieue ordinaire, Des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise…), qui s’interrogeait sur le territoire familial et social en convoquant une figure de la Révolution française, Condorcet, voici le deuxième volet d’une trilogie traversée par trois événements révolutionnaires historiques. Avec la même touche d’humanité et la même énergie vitale, Des territoires (…D’une prison l’autre…) poursuit l’histoire de Lyn, Benjamin, Samuel et Hafiz, de retour du cimetière où ils viennent d’enterrer leurs parents. C’est un jour d’émeute et de révolte. Alors que les cris de l’insurrection résonnent dans la ville, la fratrie est confinée dans la maison familiale avec deux habitants du quartier et Louise Michel, une militante activiste. Le jour du deuil, des pleurs et des embrassades va peu à peu laisser la place à une agora de fortune jusqu’à ce que le souvenir d’une autre révolution gagne les esprits, celle de la Commune de 1871. Un spectacle résolument engagé, symbole du second mouvement du deuil : la colère ! Texte et mise en scène Baptiste Amann (Éditions Théâtre Ouvert/Tapuscrit) - La Pépinière du Soleil Bleu / Assistante mise en scène Sarajeanne Drillaud / Création sonore Léon Blomme / Création lumières Sylvain Violet / Scénographie Gaspard Pinta / Costumes Wilfrid Belloc / Collaborateur artistique et régie plateau Florent Jacob Avec Solal Bouloudnine, Nailia Harzoune, Yohann Pisiou, Samuel Réhault, Anne-Sophie Sterck, Lyn Thibault, Olivier Veillon Ce spectacle bénéficie de l’aide à la coproduction et à la diffusion de l’OARA Mon pays le ventre ouvert. Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine Sous mes yeux mon pays coupé en deux. mardi samedi 5 9 © Mathieu Pernot décembre décembre Bord de scène Jeudi 7 décembre 23
> Théâtre TnBA Salle Vauthier Durée estimée 1h30 Point d’infini Texte et mise en scène Laurent Laffargue Écrire. Écrire comme une nécessité. Des mots pour dire celle qui a disparu, celle qu’il aimera toujours. Des mots pour dire le besoin de boire, pour ne pas assécher le cœur. Tant de mots et de maux déversés sur quatre nuits. De jeudi à dimanche. Ça se passe dans la tête de l’homme mais la femme lui répond. C’est un monologue à deux voix. L’écriture est tranchante, dure, concise. Elle se permet des envolées oniriques et poétiques comme pour mieux faire oublier les mots terriblement terre à terre, l’homme qui fume, qui boit – énormément –, qui n’en finit plus de ne pas oublier. Sur le plateau, ils sont deux, l’homme et la femme. Le vivant et la morte. L’homme, c’est Laurent Laffargue. Courageux, il va jusqu’au bout de son histoire d’amour : il l’a vécue, il l’a écrite, il l’interprètera. Il y aura de la musique aussi, un oratorio aux notes rock, parce que la disparue chantait et chante encore pour lui. Dans sa tête. Il y aura aussi un arbre de verre, fragile et immortel, une pluie de marguerites, symbole de fidélité, mais aussi reflet de l’amour : je t’aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… Point d’infini, parce que, comme le disait Garcia Lorca : « Rien n’est plus vivant qu’un souvenir ». Texte et mise en scène Laurent Laffargue / Assistant à la mise en scène Frédéric Kristiansson / Scénographie Philippe Casaban, Éric Charbeau / Création musicale Arnaud Méthivier / Lumière Alain Unternehr / Réalisation vidéo Laurent Laffargue / Chef opérateur vidéo Fabrice Main / Premier assistant réalisation vidéo Frédéric Kristiansson Avec Marie-Ange Casta, Laurent Laffargue, Arnaud Méthivier Ce spectacle bénéficie d’une bourse d’écriture et de l'aide à la coproduction et à la diffusion de l’OARA - Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine Commençons une nouvelle histoire mardi samedi 16 20 © Laurent Laffargue qui serait l’histoire d’une fille aux yeux bleus janvier janvier qui ne mourrait jamais. Jamais. Bord de scène Jeudi 18 janvier 25
> Théâtre TnBA Grande salle Vitez Durée estimée 2h30 Spectacle en audiodescription le 18 janvier Jamais seul TexteMohamed Rouabhi Mise en scène Patrick Pineau Jamais seul, c’est d’abord un déluge de personnages. Des femmes, des hommes, plus ou moins jeunes, joyeux ou désespérés, des chômeurs, des passionnés de foot, des gitans, des pas-tout-à-fait-normaux, des clowns, des vigiles... Le petit peuple des jours qui se suivent et se ressemblent. On découvre leurs attentes, leurs amours, leurs rêves plus ou moins cabossés. Là où ils vivent, une banlieue ou une petite ville de province, s’il y a du travail, c’est plutôt pour les autres, s’il y a une capitale, on n’y va jamais. Ce n’est pas forcément gai mais ce n’est pas toujours triste non plus. C’est surtout débordant d’énergie, de pulsion de vie. Jamais seul montre la capacité des gens à réinventer de la beauté, y compris quand il n’y en a pas. C’est un magnifique hommage à ce talent-là, stupéfiant et tellement humain. C’est écrit par un poète, Mohamed Rouabhi qui, depuis des années, poursuit une quête obstinée, celle de donner la parole aux sans-voix dans une sincérité et une dignité qui forcent le respect. C’est mis en scène par un acteur-metteur en scène, Patrick Pineau, qui n’aime rien tant qu’un théâtre où souffle la vie, où le rire fuse, où les larmes surviennent, porté par une troupe d’acteurs qui excellent à donner du plaisir. Texte Mohamed Rouabhi (Éditions Actes Sud Papiers octobre 2017) / Mise en scène Patrick Pineau / Scénographie Sylvie Orcier / Lumières Christian Pinaud / Vidéo Fabien Luszezyszyn / Son et musiques Nicolas Daussy / Costumes Brigitte Tribouilloy Avec Birane Ba, Nacima Bekhtaoui, Nicolas Bonnefoy, François Caron, Marc Jeancourt, Aline Le Berre, Elise Lhomeau, Nina Nkundwa, Fabien Orcier, Sylvie Orcier, Patrick Pineau, Mohamed Rouabhi, Valentino Sylva, Selim Zahrani (en cours) © Harry Gruyaert / Magnum Photos mardi vendredi 16janvier 19 janvier Bord de scène Jeudi 18 janvier 27
- Madame, il faut que vous > Théâtre TnBA preniez quinze jours de vacances Studio de création Durée estimée 1h - Vous vous foutez de ma gueule, ça fait quinze ans demain que je suis en vacances, à virer à droite, Marys’ à gauche... à minuit Serge Valletti Texte Mise en scène Catherine Marnas Tous les soirs, Maryse attend le sosie de Jean-Louis Maclaren, celui qui lui faisait des « caresses suggestives », avec l’espoir fou qu’il vienne à nouveau la serrer dans ses bras. Alors, elle parle, se raconte, imagine, et les mots se bousculent, s’entrechoquent… Sa pensée vive, sans complaisance, dévoile une fantaisie que la solitude met à l’épreuve mais ne parvient pas à abîmer. Ça fait quinze ans qu’elle « vire à droite, à gauche » Maryse, qu’elle dit « ça ira, ça ira » parce que ça va toujours quand on a les mots pour le dire. Serge Valletti a l’oreille pour les mots de la rue. Il s’intéresse aux gens simples, aux portraits décalés, non pour les caricaturer ou les ridiculiser mais parce que leur langue, leur truculence, leur façon de rêver, de mettre le haut en bas, le nord au sud - et inversement – raconte le monde dans un merveilleux délire d’esprit. Catherine Marnas confie ce monologue à une comédienne complice, Martine Thinières, interprète de Lignes de faille et de Sainte-Jeanne-des-Abattoirs. Irrésistible, elle campe une Maryse plus vraie que nature, innocente et clairvoyante, qui dénoue un à un les fins fils de sa pensée. Parce que, comme dit Maryse : « Et puis la vie risque de passer et je n’y aurais vu que du feu ». Texte Serge Valletti © éditions L'Atalante (2004) / Mise en scène Catherine Marnas / Son Madame Miniature / Scénographie Carlos Calvo Avec Martine Thinières mardi vendredi 23janvier 9 février Bords de scène Jeudis 25 janvier, 1er et 8 février DR > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 29
> Théâtre TnBA Salle Vauthier Durée estimée 2h15 Pavillon Noir Un projet duCollectif OS’O écrit par le Collectif Traverse Après avoir disséqué avec allégresse l’économie ultralibérale et la question de la dette dans Timon/ Titus, le collectif OS’O revient dans nos murs pour hisser le drapeau de la piraterie. Pas celle qui nous vient naturellement à l’esprit, drapeau noir avec crâne et tibias croisés, jambe de bois et abordages inclus, mais plus actuellement, la culture pirate de la sphère internet. Avec les Edward Snowden, Aaron Swartz, Chelsea Manning, WikiLeaks et autres Anonymous qui contribuent à faire de cet espace un territoire d’émancipation politique. Pour étoffer son équipage, le collectif de comédiens OS’O s’est allié au collectif d’auteurs Traverse avec pour règle commune de cette navigation spectaculaire : un auteur pour un personnage. Un enrichissement mutuel pour une traversée épique qui nous transporte dans les méandres de la face cachée d’Internet. Convoquant réel et virtuel, une intrigue épurée croise plusieurs époques : aux grands personnages historiques de la piraterie font écho les grandes figures du web. À l’heure où l’intime est dévoilé, les libertés repoussées et les droits renégociés, il s’agit ici de brandir bien haut le « Pavillon Noir », comme un flambeau de la liberté et de la démocratie. Un projet du Collectif OS’O, écrit par le Collectif Traverse : Adrien Cornaggia, Riad Gahmi, Kevin Keiss, Julie Ménard, Pauline Peyrade, Pauline Ribat, Yann Verburgh / Vigies, coordination artistique Cyrielle Bloy & Baptiste Girard / Costumes Aude Désigaux / Création lumières Jérémie Papin / Scénographie Ingrid Pettigrew / Maquillage Carole Anquetil Avec Jérémy Barbier d’Hiver, Moustafa Benaïbout, Roxane Brumachon, Bess Davies, Mathieu Ehrhard, Marion Lambert, Tom Linton Ce spectacle bénéficie de l’aide à la coproduction et à la diffusion de l’OARA Ma seule et unique motivation - Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine est d’informer le public de ce qui se fait en son nom et contre lui. © Kyle Thompson / VU’ mercredi samedi 24janvier 3 février Bord de scène Jeudi 25 janvier > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 31
> Théâtre L’art est opinion, TnBA Grande salle Vitez et l’opinion est source Durée 2h15 Tableau de toute autorité. d’une exécution TexteHoward Barker Mise en scène Claudia Stavisky République de Venise, 1571. Galactia accepte la commande d’un tableau monumental pour célébrer l’éclatante victoire de la Sérénissime sur l’Empire ottoman. C’est à partir de la figure de l’artiste de la Renaissance, Artemisia Gentileschi, qui peignait avec une rare violence des scènes de meurtre (Judith décapitant Holopherne), que l’auteur et peintre anglais Howard Barker a écrit cette pièce follement virtuose. Au lieu de glorifier les vainqueurs, Galactia s’attache à montrer la réalité de la guerre et la boucherie des champs de bataille. La troublante œuvre heurtera, entraînant Galactia dans un duel où l’art devient l’ennemi du pouvoir politique et religieux. Dans ce beau portrait de femme libre, Christiane Cohendy trouve là un personnage à sa démesure. Elle incarne magistralement cette artiste, intransigeante sur ses convictions sans pour autant renoncer à sa sensualité et à ses désirs. Révélant toute la finesse de ce texte vif et mordant, la mise en scène de Claudia Stavisky se déploie dans une scénographie qui magnifie l’art pictural. L’équilibre subtil d’une distribution de 9 comédiens, oscillant constamment entre tragique et frémissement burlesque, le son, la lumière, tout participe de cet opéra théâtral, qui demeure néanmoins intime et profond. Texte Howard Barker / Texte français Jean-Michel Déprats © éditions Théâtrales (2001) / Mise en scène Claudia Stavisky / Scénographie Graciela Galán / Costumes Lili Kendaka / Lumières Franck Thévenon / Son Jean-Louis Imbert / Maquillage et coiffure Cécile Kretschmar / Dessins et création graphique Stephan Zimmerli / Vidéo Laurent Langlois / Collaboration artistique Alexandre de Dardel / Assistante à la mise en scène Joséphine Chaffin Avec David Ayala, Éric Caruso, Christiane Cohendy, Anne Comte, Luc-Antoine Diquéro, Sava Lolov, Philippe Magnan, Julie Recoing, Richard Sammut Photo de répétition © Simon Gosselin mardi jeudi 6 février 8 février Bord de scène Mercredi 7 février 33
Pour autant que je sache, > Théâtre TnBA il n’y a que la vie, et je me Salle Vauthier Durée estimée 2h réjouis à l’idée de la vivre. Price D’après le roman de Steve Tesich Création collective dirigée par Rodolphe Dana Price, c’est le patronyme de Daniel, un adolescent qui vit dans une morne banlieue industrielle entre une mère très belle, au fort caractère, et un père fatigué qui trimballe sa tristesse en faisant des mots croisés. La maison familiale est la scène d’une guerre secrète et silencieuse que se livrent ses parents. La peur de l’avenir embrouille l’esprit de Daniel et de ses fidèles amis. Comment ne pas reproduire la vie ennuyeuse, ratée, des parents ? « Jusqu’à quel âge on a encore toute sa vie devant soi ? » : Daniel s’interroge, réfléchit. Entre la mort qui rôde avec la maladie du père et l’amour pour une jeune fille qu’il ne comprend pas, de transports en désillusions, d’enthousiasmes en renoncements, Daniel se fera ange de patience élevé par ses échecs. Son père enterré, son premier amour consumé, il réalisera son rêve le plus cher : « s’en aller par le monde ». Rodolphe Dana, aujourd’hui directeur du Théâtre de Lorient centre dramatique national, et le Collectif Les Possédés s’emploient depuis 2002 à creuser, interroger ce qui rend si complexe et si riche le tissu des relations humaines dans nos existences. Nul doute qu’ils sauront faire théâtre à leur manière, très simplement, très humblement, et talentueusement, de cet apprentissage à marche forcée. Une « vie mode d’emploi » à l’usage de tous. D’après le roman de Steve Tesich (Éditions Monsieur Toussaint Louverture) / Création collective dirigée par Rodolphe Dana / Traduction Jeanine Hérisson / Adaptation et dramaturgie Rodolphe Dana, Nadir Legrand / Scénographie et costumes Katrijn Baeten, Saskia Louwaard / Lumières Valérie Sigward / Son Jefferson Lembeye Avec Simon Bakhouche, Grégoire Baujat, Inès Cassigneul, Rodolphe Dana, Françoise Gazio, Antoine Kahan, Lionel Lingelser mardi vendredi 27 février 2 mars Bord de scène Jeudi 1er mars DR > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 35
> Théâtre La mémoire a son siège TnBA Grande salle Vitez Durée 2h15 principalement dans le cœur. La Ménagerie de verre Texte Tennessee Williams Traduction Isabelle Famchon Mise en scène Daniel Jeanneteau Un appartement au Sud des États-Unis : une mère, Amanda, abandonnée il y a longtemps par son mari, un fils, Tom, employé dans une usine, une fille, Laura, fragile et solitaire qui collectionne les petits animaux en verre, et Jim, un invité le temps d’une soirée. C’est en puisant au plus intime de sa vie – une sœur aimée, handicapée, une mère, hystérique et mélancolique – que Tennessee Williams a construit une œuvre qui parle de la perte et du deuil, de ce qui a disparu. Dans une délicate boîte de voiles blancs, le metteur en scène et scénographe Daniel Jeanneteau nous plonge dans l’univers vacillant de la mémoire et orchestre un voyage dans une conscience malade, entre angoisse et rire. Dans une gestuelle tout en déséquilibre, Dominique Reymond est incandescente dans le personnage de cette mère tour à tour pathétique et touchante, odieuse et tyrannique. Dans le rôle de Laura, Solène Arbel imprime une présence troublante et poétique dans l’art de faire parler ses silences ; Olivier Werner / Tom – celui qui ne peut éteindre en lui le souvenir de sa sœur – et Quentin Bouissou / Jim – celui qui fait taire Laura à jamais par un unique baiser – sont d’une justesse accomplie. Un spectacle délicat comme le verre, beau comme un Nô japonais. Texte Tennessee Williams / Traduction Isabelle Famchon / Mise en scène Daniel Jeanneteau / Assistant à la mise en scène et scénographie Olivier Brichet / Lumières Pauline Guyonnet / Costumes Olga Karpinsky assistée de Cindy Lombardi / Réalisation costumes Studio FBG2211 / Son Isabelle Surel assistée par Benoît Moritz / Vidéo Mammar Benranou / Collaboratrice à la scénographie Reiko Hikosaka / Remerciements à Marie- Christine Soma / Décor construit dans les ateliers de la MCB° Maison de la Culture de Bourges scène nationale Avec Solène Arbel, Quentin Bouissou, Dominique Reymond, Olivier Werner, sur la vidéo Jonathan Genet L’Auteur est représenté dans les pays de langue française par Renauld & Richardson info@paris-mcr.com en accord avec Casarotto Ramsay Ltd, London. La traductrice est représentée dans le monde par Renauld & Richardson. La Ménagerie de verre est présentée en vertu d’un accord exceptionnel avec « The University of the South, Sewanee, Tennessee ». mardi samedi 27 3 © E. Carecchio février mars Bord de scène Jeudi 1er mars 37
> Théâtre en famille TnBA Salle Vauthier Durée 50 min À partir de 7 ans Balthazar Conception et scénographie Nicolas Liautard Après le féerique Blanche-Neige, programmé au TnBA en décembre 2014, Nicolas Liautard nous revient avec une fable à la croisée du théâtre et du cinéma pour petits et grands. Le spectacle croise deux histoires : celle d’un petit garçon, médiocre à l’école, qui, contraint par son instituteur de porter un bonnet d’âne, en a perdu la parole, et celle d’un âne, Balthazar, qui, choyé et adulé depuis sa naissance, s’est miraculeusement mis à parler. Le premier, devenu adulte, travaille comme projectionniste dans un vieux cinéma et écrit des histoires fantastiques dans le cahier de son enfance. Le second, ayant acquis une petite dose de philosophie, triomphe sur les scènes du monde entier. Au fil du temps, les deux sont devenus tels qu'on les imaginait. Désormais, ils se remémorent leurs enfances respectives. Et soudain, dans une suite de tableaux à la beauté époustouflante, un magnifique âne, Apollon, dialogue avec des clowns attendrissants. Un hommage du metteur en scène au célèbre âne immortalisé par Robert Bresson dans son film Au hasard Balthazar. Un conte magique et profond qui sonde l’influence du regard des autres sur la construction d’un être. Conception et scénographie Nicolas Liautard / Lumières Bruno Rudtmann / Son et régie vidéo Thomas Watteau / Vidéo Annabelle Brunet, Michaël Dusautoy / Masque Anne Leray / Administration Magalie Nadaud / Âniers Philippe Hertel, Xavier Richez Avec Jean-Charles Delaume, Jürg Häring, Marion Suzanne et l’âne Apollon Au nom de l’humanité entière, mardi samedi pardon à tous les ânes 13 17 © Robert de profil de tous les temps. mars mars > Autres rendez-vous dans le livret Avec vous 39
> Théâtre TnBA Grande salle Vitez Durée estimée 2h Comme il vous plaira William Shakespeare Texte Mise en scène Christophe Rauck Le directeur du Théâtre du Nord, Christophe Rauck, revient au TnBA pour la deuxième fois de la saison avec la comédie la plus revigorante de Shakespeare, celle qui lui permet, en homme de théâtre accompli, de nous parler d’amour et de désir. Tout l’esprit du grand William est contenu dans cette savoureuse pastorale : haine fratricide, intrigue, trahisons, marivaudage, travestissement, sensualité, gaieté et fin enchanteresse. Le tout dans un enchaînement d’aventures rocambolesques. Comme il vous plaira – ou comment faire tenir en une comédie une usurpation prête à tourner au tragique, où une femme s’éprend d’une femme, faute de savoir qui se cache sous les habits mystificateurs… Chacun trouvera-t-il sa chacune sur fond de retour à l’ordre politique ? Ici, Rosalinde, déguisée en page, mène le bal et son monde. Soutenue en cela par la magie du hasard et la bonté du destin, c’est elle qui organise les amours et les vies de chacun/chacune : « Aimez qui vous adore », exhorte-t-elle. À la fin, tout est bien qui finit bien. Les couples se forment, les méchants se repentent, les usurpateurs démissionnent et rentrent, de leur propre gré, au monastère. Une comédie joyeuse et intense, ponctuée de musique et de chansons. Texte William Shakespeare / Traduction Jean-Michel Déprats / Mise en scène Christophe Rauck / Travail de chant Marcus Borja / Dramaturgie Leslie Six / Scénographie Aurélie Thomas / Costumes Coralie Sanvoisin / Lumières Olivier Oudiou / Son Xavier Jacquot Avec John Arnold, Jean-Claude Durand, Cécile Garcia Fogel, Pierre-François Garel, Pierre-Félix Gravière, Maud Le Grévellec, Jean-François Lombard, Alain Trétout, Le monde entier est un théâtre, Mahmoud Saïd, Luanda Siqueira Et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. mardi samedi 13 mars 17 mars Bord de scène Jeudi 15 mars DR 41
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