VOYAGE " FACT FINDING " ÉCONOMIE DIGITALE AVRIL 2019 BOSTON - Alp ICT
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INTRODUCTION L’HOMME QUI Inventé et programmé par Reto Wyss, la légende dit qu’il a fait une version bêta en quelques semaines A PERMIS AUX seulement et même s’il y travaille encore aujourd’hui Florian Németi et Xavier Comtesse la magnitude du changement sera de loin supérieure à l’améliorer – ce package qui est maintenant l’œuvre MACHINES DE à celle de la première révolution industrielle. d’une équipe –, permet à tout système de produc- Son argumentation solide et fondamentale interpelle tion automatique d’avoir un contrôle expert virtuel VOIR ! L’intelligence artificielle (IA) et en particulier le « ma- fortement. Ainsi, les lois ne sont rien d’autres que souvent meilleur que l’homme car ce dernier est chine learning » a fait de tels progrès ces dernières an- des données ou des algorithmes que les machines parfois trop versatile. Influencé par son état physique nées dans la prédiction de toute chose dans presque « intelligentes » vont facilement absorber. Exit l’action (fatigué ou peu bien) ou mental (mauvaise humeur tous les domaines si bien qu’un certain vertige s’em- de l’homme de loi ? Alors on pourrait continuer sa Xavier Comtesse et Dominique Duay ou dépressif), l’homme n’agit pas avec constance. Un pare des observateurs. Jusqu’où ira-t-on ? Que nous pensée en l’extrapolant : Exit l’homme tout court algorithme digital n’a pas d’état d’âme… Dans ce cas réserve un monde conduit par l’IA ? si l’on ne n’y prend pas garde. La solution ne serait cela peut être utile ! alors pas de légiférer contre les « robots » et « bots » Reto Wyss, a proposé, il y a près de dix déjà, d’ap- Mais le travail de l’équipe de chercheurs sous la di- Pour cela un groupe d’entrepreneurs sous la houlette intelligents mais bien « d’augmenter » l’homme par pliquer à la problématique de la vision en milieu rection de Reto Wyss ne s’arrête pas là. Certes le des Chambres de commerce romandes a fait le voyage ces nouvelles facultés. Car il s’agit de comprendre industrielle une toute nouvelle méthode appelée contrôle automatique de pièces défectueuses est de Boston à la rencontre de personnalités de Harvard l’intelligence artificielle comme une autre intelligence ! le « machine learning ». Ce fut rapidement un suc- important mais d’autres processus de contrôle visuel et du MIT, mais aussi d’entrepreneurs et de start-ups Si on les additionne alors l’humanité va aller très loin. cès probant et important. En 2012, Reto a co-créé se développent pour l’agriculture (contrôle de qua- au cœur de la transformation digitale. Si on les soustrait alors on va régresser ou disparaître. ViDi Systems SA, une start-up, dans l’écosystème lité des fruits par exemple) mais aussi en médecine Des rencontres avec des experts de la question Voilà l’enjeu. Pour en revenir à son point de vue : il y a du Vivier à Fribourg, qui aujourd’hui fait partie du (comme le contrôle des cellules rouges du sang). étaient au menu du jour. Il fallait en avoir le cœur net. globalement trois stratégies : celle de l’Europe (et de la groupe Cognex à BOSTON, leader mondial de la Il fallait découvrir l’ampleur des dégâts. Eh bien, c’est Suisse) qui met la protection du citoyen au centre en vision industrielle. La compagnie propose un en- L’avenir économique et industriel de tels processus pire que prévu. Il n’y a pour l’instant pas de limites, voulant absolument contrôler l’évolution de l’IA par semble d’outils software et hardware qui se distingue de contrôle par vision automatisée paraît immense, pas de frontières à tracer pour mesurer l’étendue un cadre éthique. Google vient d’en expérimenter les par une approche simplifiant le contrôle visuel par ce d’autant plus que ces fonctions de contrôle, qui des champs de conquête de l’IA. Tout ou presque limites avec son « board éthique » qui n’a tenu qu’une apprentissage automatique sans nécessiter de pro- est un travail extrêmement répétitif, occupent au- va y passer. Tout ou presque peut être transformé. semaine sous les assauts et critiques des internautes ! grammation à chaque fois nouvelle. jourd’hui des millions de gens dans le monde. Des L’Amérique qui laisse faire et la Chine qui utilise l’IA gains conséquents en productivité sont ainsi prévi- Alors qu’on était venu voir l’innovation, on est comme outil de contrôle étatique. Le logiciel IA (intelligence artificielle) interprète les sibles avec l’usage généralisé des outils mis au point reparti avec une seule problématique, celle de la images d’une série de pièces « bonnes » pour en notamment par Reto Wyss et son équipe. Au-delà transformation. Le chemin qu’il propose est celui de la maîtrise définir un modèle de référence auquel sont ensuite du contrôle de qualité se profile tout le domaine des mécanismes sous-jacents à l’IA, notamment la comparées les pièces produites en grandes séries de la reconnaissance de formes qui va toucher des Comprenez-nous bien. L’IA n’innove pas les métiers compréhension du fonctionnement des algorithmes que l’on désire inspecter. Le modèle inclut les va- domaines très variés de l’automatisation des pro- …. Elle les transforme ! Ce n’est pas du tout la même (aujourd’hui, véritable boîte noire comportant des riations liées aux processus de fabrication. Cette cessus industriels. chose. La Fintech n’est pas que de la technologie ban- biais voir des discriminations). Une fois ces derniers découverte est une véritable révolution en milieu caire, c’est un remplacement. Idem pour l’insurtech, maitrisés, on va pouvoir augmenter notre propre industriel mais pas seulement, comme nous le ver- Machine learning ou le digital Health, etc. C’est comme UBER, AirBnB, intelligence. C’est simple … mais cela pourrait être rons plus loin. C’est un champ d’étude de l’intelligence artificielle. Amazon Go, etc… on n’innove pas, on remplace par particulièrement efficace. Cela concerne la conception, l’analyse, le développe- autre chose. Ainsi, pour une vis par exemple, le modèle est créé ment et l’implémentation de méthodes permettant en moins de vingt minutes à partir d’une sélection à une machine (au sens large) d’évoluer par un pro- Quand le Professeur Urs Gasser de la Law School de *La sérendipité est le fait de « trouver autre chose d’images de plusieurs « bons » échantillons mis en cessus systématique et ainsi d’exécuter des tâches Havard nous parle de data, d’algorithmes et d’IA… il que ce que l’on cherchait » rotation sur leur axe. difficiles ou problématiques à remplir par des moyens affirme avec force que personne ne se rend vraiment En phase d’inspection, le logiciel rapporte les défauts algorithmiques plus classiques. Un exemple possible compte de la révolution actuelle. Il prétend même que identifiés (rayures, bosses, taches…) n’importe où à d’apprentissage automatique est celui de la vision : la surface de la vis, avec une acuité jusque-là obtenue reconnaître un objet et l’associer. uniquement avec l’œil humain, rapporte Reto Wyss.
DEEP HEALTH doute dans le comportemental (le behaviour des D’abord,Amazon, le géant du commerce de détail qui de Seattle ont rendu l’industrie de la pharmacie très Anglo-Saxons) que la médecine prédictive s’expri- a déjà transformé la façon dont les commerçants nerveuse. «CVS ne l’admettra jamais, mais c’est ce mera le mieux. En effet, la force de ces technologies du monde entier fonctionnent, porte maintenant genre de pivot qu’Amazon fait», a déclaré Trip Miller, Xavier Comtesse et Yann Bocchi comme le Big Data permet d’abord d’exploiter des ses efforts dans l’industrie de la Santé. En lançant associé gérant de Gullane Capital Partners, un ac- données non-structurées propres aux comporte- HAVEN, l’entité d’assurance du groupe formé par tionnaire minoritaire d’Amazon à The Street. «Ce ments humains, souvent imprévisibles et chaotiques. JPMorgan, Berksman et Amazon, ils forcent toutes les qu’ils font maintenant est définitivement basé sur le IBM Watson Health est une unité de l’entreprise Derrière de multiples comportements se cachent les grandes entreprises américaines du secteur à bouger. seul intérêt d’Amazon.» Le fait que CVS ait acheté IBM spécialisée dans l’intelligence artificielle pour la symptômes annonciateurs de nombreuses maladies. Ainsi deux entreprises américaines CVS ET Aetna sans avoir une idée claire des plans d’Amazon médecine. Que ce soit pour découvrir de nouveaux Songeons ici à la maladie de Parkinson ou à celle AETNA ont fusionné signalant le début de grandes est un témoignage de la réputation du géant de médicaments ou l’analyse d’images notamment en d’Alzheimer : ces deux maladies qui se développent manœuvres, de changements majeurs dans la façon la technologie qui secoue des industries allant des radiologie ou encore les protocoles en oncologie, avec le vieillissement de la population sont repérables dont les Américains achèteront à l’avenir des mé- livres aux vêtements en passant par la télévision Watson agrandit chaque jour son empire médical en de manière extrêmement précoce par d’infimes chan- dicaments mais aussi comment ils seront traités et l’épicerie. développant de nouvelles applications.Watson Health gements de comportements. Ceci est sans doute vrai face à la maladie, sont désormais à prévoir. En effet, Les acteurs de l’industrie savent quand Amazon est installé à Boston en face du MIT.Visite avec vingt pour bon nombre d’autres maladies. Encore faut-il cette nouvelle entité est susceptible de commencer envisage une nouvelle activité, ceux qui attendent entreprises de Suisse Romande à la recherche du disposer des outils de repérage... à offrir des services de soins primaires et des suivis trop longtemps pour réagir vont se retrouver en futur (voir notre rubrique de la semaine dernière). On va ainsi vers une médecine augmentée des ca- médicaux directement à partir de ses pharmacies mauvaise posture. Saturé d’algorithmes auto-apprenants (« Deep pacités de l’Intelligence Artificielle (IA). C’est cette et « Walk-in » cliniques sans rendez-vous (en Suisse L’INDUSTRIE 4.0 Learning »), cet outil informatique est d’une grande leçon qu’il faut retenir : l’homme va augmenter très l’équivalent c’est Medbase de Migros). utilité à l’aide au diagnostic pour les médecins qui y fortement ces « skills » dans toute sorte de domaines ont accès. La compagnie a déjà conclu des contrats pour devenir une sorte de « sur-homme » tant décrit Cette affaire semble être une conséquence directe de développement avec plus d’une centaine d’hôpi- par la science-fiction. On pensait souvent aux Robots du penchant d’Amazon pour la perturbation des Xavier Comtesse et Valérie Hérisson taux aux Etats-Unis, dont la fameuse Cleveland Clinic. pour remplacer l’homme et bien non cela sera un modèles économiques. Les analystes estiment que L’idée étant que Watson s’attaque, en collaboration homme augmenté notre avenir ! Plus d’artefacts phy- CVS a raflé Aetna pour rester compétitif face à étroite avec des professionnels, aux divers aspects sique pour augmenter ses capacités comme la vitesse Amazon, qui a fait plusieurs démarches cette année Si l’on considère les nouveaux moyens électroniques de la médecine. Le noyau informatique est au départ avec les voitures, nager avec les bateaux, voler avec pour faire face à la concurrence des compagnies et informatiques (hardware et software) dont dis- le même, puis il évolue selon les tâches à accomplir. les avions, mais bien des capacités intellectuelles. On pharmaceutiques. pose l’industrie aujourd’hui, l’usine devra être consi- Chaque fois, la « machine » est capable d’apprendre va vers une sorte « d’exosquelette » du cerveau ! La chaîne d’information CNBC a rapporté que dérée comme « numérique ». des situations nouvelles qui lui sont présentées et l’entreprise de Seattle cherchait à embaucher un INSUR-TECH perfectionne son raisonnement pour produire des directeur général pour développer une stratégie En effet, l’usine moderne est un processus continu jugements de plus en plus « intelligents ». Ainsi, en pour entrer dans le secteur pharmaceutique. C’est dont la chaîne numérique constitue le « système multipliant les partenariats et les expériences,Watson chose faite : il s’appelle Dr Gawande. Puis le mot nerveux ». s’améliore. Xavier Comtesse et Christophe Jouffray s’est répandu qu’Amazon avait acquis des licences de pharmacie dans une douzaine d’états. C’est chose De la conception à la production, de la logistique à De ce fait, il devient clair qu’une branche nouvelle faite Amazon a acheté PillPack, la plus grosse compa- l’expérience client... tout y passe. Il n’y a aujourd’hui dans le domaine de la santé va s’ouvrir : on pourrait Le secteur de l’assurance change. Des start-ups gnie de vente en ligne de produits pharmaceutiques. plus rien qui échappe à la transformation des tâches. la qualifier de « Deep Health » par analogie à « Deep comme Oscar (New York) ou encore les GAFAs La compagnie a dit qu’elle l’a fait pour vendre des C’est cela l’essence même de l’usine numérique : Learning ». C’est tout simplement la médecine prédic- comme Amazon (Seattle) dictent le jeu de la trans- fournitures médicales mais le mouvement positionne tout est connecté à tout : les gens, les machines et les tive issue des algorithmes auto-apprenants. formation. Pascal Marmier de Swiss Re et Evelyn Amazon pour vendre des médicaments « on-line », process. C’est ce qu’offre par exemple la plateforme Le champ d’investigation est immense et n’a pas Lager (Babson College) en ont fait une démonstra- au cas où. Des rapports ont circulé qu’Amazon avait TULIP, entreprise située à Boston, dans la fabrication d’autres limites que notre imagination. Par exemple, tion éblouissante début avril à la Swissnex de Boston tenu des discussions préliminaires avec les fabricants d’App pour la production industrielle. d’un point de vue scientifique, on ne connaît pas très devant un parterre d’entrepreneurs suisses romands. de médicaments génériques (Mylan et Sandoz). Mais, bien les liens entre comportements et santé, qui sont Intrigué par leurs propos, on a essayé d’en savoir on ne sait pas si Amazon est intéressé à vendre des Mais la constitution d’un tel processus a nécessité pourtant essentiels.Voilà qui pourrait être un champ plus en les questionnant -en catimini- sur les plans médicaments aux consommateurs ou à agir en tant un changement radical dans la conception même de recherche ou- vert à l’usage des données issues d’Amazon dans le domaine de l’assurance. Voilà ce que grossiste en médicaments. de l’organisation de l’usine. Les nouveaux outils du Big Data et du « Deep Learning ». C’est sans qu’il faut retenir : De toute façon, les actions récentes de l’entreprise numériques sont nombreux : IoT, Sensors/capteurs,
CONCLUSION chariots et véhicules autonomes, 3D printing, ro- • Enfin les algorithmes, qu’ils soient classiquement bots et bots, drones, Big Data, Machine Learning déterministes comme dans la programmation informa- (ML), R/V (Réalité Virtuel), etc. mais aussi les plate- tique, en robotique ou alors non déterministe comme formes informatiques comme le cloud ou l’edge dans l’intelligence artificielle ou en machine learning Xavier Comtesse et Philippe Grize Les conséquences économiques que cela peut repré- computing ou encore au niveau des télécoms la (ML), vont devenir le savoir-faire de l’usine moderne. senter sont encore à venir mais des gains en compé- 5G. Bref, l’usine se révolutionne partout à la fois, En quelque sorte, les algorithmes représentent toutes titivité et en productivité vont surgir de l’application c’est ce qui fait la complexité de la phase de trans- les procédures.Avec eux on conçoit, fabrique, déplace Depuis la première révolution industrielle la ma- de l’IA dans l’industrie et de nouveaux produits vont formation actuelle. et vend toute chose. C’est avec les données, le cœur chine a pris une part importante dans la création voir le jour, connectant directement les clients avec de l’usine numérique. de richesse de nos économies avancées. Le train, les fabricants qui sauront tout de leurs habitudes, Pour y mettre de l’ordre nous proposons une ap- la voiture, l’avion mais aussi les machines à laver, à comme Google sait tout de nos déplacements et proche organisationnelle en trois étapes : Avec cette approche méthodologique simple, il est café, la photocopieuse, le fax puis l’ordinateur, avant de nos centres d’intérêts. Par exemple les nouvelles possible à chaque industrie d’évoluer vers le numé- l’avènement du téléphone mobile, etc. l’évolution de machines-outils auto-apprenantes vont remplacer • D’abord les données : celles-ci sont au cœur rique. Il ne faut pas procéder autrement. La tentation notre société est ponctuée par l’apparition de nou- celles à commande numérique et planifieront leur du changement. Nombreuses, voire très nom- de faire des projets complexes et globaux peu rendre velles machines et objets dédiés à notre confort et besoin en maintenance avant que ne survienne une breuses, structurées ou non structurées, etc. elles caduc toute accumulation d’expériences. À l’heure à l’efficacité du travail. Avec la révolution numérique panne et un arrêt de production. On change de représentent virtuellement l’ensemble des infor- actuelle il est bon d’avoir une vision d’avenir pour les choses vont encore changer drastiquement car génération ! Et les aspects économiques sont tout mations qui traversent l’usine. Sans elles, pas de l’usine connecté mais il faut d’abord faire le pas de la la plupart des « machines » seront virtuelles. En effet, simplement énormes, les gains dans l’industrie sont révolution. Cependant leur usage a changé. On peut révolution des données et des algorithmes.Apprendre avec l’intelligence artificielle (IA) on aura avant tout estimés à plus de 10’000 Milliards. Il est clair que seul les trouver classiquement dans la comptabilité ou et maîtriser son avance vers l’inconnu. à faire avec des algorithmes de type auto-apprenants les industriels qui sauront maîtriser les compétences beaucoup moins habituellement dans des prévi- qu’on appelle curieusement « machine learning ». en IoT (Internet des Objets), en Big Data et en IA, sions analytiques issues de l’intelligence artificielle. Cette appellation n’est en fait pas usurpée car ce donc en machine learning, seront les vainqueurs de C’est la multitude qui fait problème. Il s’agit donc sont de véritables machines dont les rouages sont la 4èmerévolution industrielle. d’abord d’avoir une véritable organisation des don- fait d’algorithmes. nées. C’est la base absolue à tout évolution vers le Restent encore la question de la valorisation par de numérique. Tout se passe -symboliquement- avec des données nouveaux business models industriels. Ils vont aussi comme matière première, comme l’acier peut l’être devoir changer de paradigmes à l’instar du modèle • Ensuite les capteurs (ou l’Internet des Objets). dans l’industrie, qui sont transformées, assemblées, « Software as a Service », les fournisseurs seront En effet, dès lors que l’on a besoin de savoir, il faut packagées et valorisées sous forme de produits com- rétribués lorsque leurs machines aura fabriqué les avoir des capteurs pour chercher l’information. Par mercialisables. L’économie se dématérialise en quelque bonnes pièces au bon moment, ce sera l’avènement exemple, un chariot qui se déplace seul dans les sorte mais les services et la création de valeur restent du « Machine as a Service ». En effet, les chaines de ateliers aura besoin d’innombrables capteurs pour bien réels. valeurs digitales et le cloud computing von également reconnaître son chemin et éviter les obstacles. Les Et le plus important changement tient dans l’auto- dématérialiser les modèles d’exploitation actuels. Les capteurs sont déjà omniprésents sur les outils, les nomie de la machine. Par exemple la voiture auto- entreprises établies de longue date devront procéder machines-outils ou sur les véhicules. Demain, ils seront nome, les drones sans pilote, etc. Mais attention ne à d’importants changements et imaginer de nouvelles partout ! pas confondre autonomie et indépendance, car ces façons de générer des profits basés sur les données « machines » restent pour l’instant dépendantes de valorisées en services. Comme les sociétés Airbnb l’homme en ce qui concerne leur conception, leur et Uber qui ont transformé des «services tradition- mise en fonction ou leur approvisionnement en éner- nels» en industries reposant sur des applications gie (l’homme pouvant heureusement toujours tirer dématérialisées sur le cloud. la prise…). Il est temps que les entreprises industrielles tradi- Mais la machine après avoir été longtemps sous l’em- tionnelles fassent de même - avant qu’un « nouveau prise de l’homme s’émancipe. C’est le « marqueur » parvenu » ne les déloge ! de notre époque.
PARTICIPANTS BOSTON Alain Jeannet (Journal Le Temps) Xavier et Michka Comtesse (ManufactureThinking) Dominique et Béatrice Duay (Trivadis) Yann Bacchi (HES-Valais) Florian Németi (Chambre Commerce Ne) Jean-François Krähenbühl (Chambres Commerce VD) christophe.jouffray@cartier.com+ Jérémie Aubert (Cartier Manufacture) Philippe et Marie-Laure Grize (He-Arc) Damian Chiossone (Nestlé) Yohann Perron (Alp ICT) Françoise Tomov-Grisogono (Women Business Angel Club) Anthony Serpry et Léo Daguet (Richmond) leo.daguet@richemont.com Taka (Vaucher Manufacture) Thierry Linder (UDITIS) Valérie Herisson (CHAPPUIS Halder) Marco Piermartiri (Chambre de commerce, d’industrie de Genève)
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