EN SUISSE ou ne pas faire - édition 2017 - Implantation en Suisse
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A F FA I R E S ou ne pas faire EN SUISSE 2017 édition 2017 CCI FRANCE SUISSE Handelskammer Frankreich-Schweiz
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3 SOMMAIRE Le mot de l’Ambassadrice 4 Mieux connaître la Suisse 7 Quizz 8 Parler Suisse 10 Bon à savoir 12 Présentation de la Suisse 16 Indicateurs économiques 21 Les échanges franco-suisses 22 Secteurs porteurs 26 Comment vendre en Suisse ? 33 Quels comportements adopter ? 34 Quelle approche choisir ? 37 Généralités sur le système fiscal suisse 44 Témoignages 47 Contacts & sources d’information 58 Impressum Rédacteurs CCI FRANCE SUISSE • BUSINESS FRANCE • CCEF Editeur CCI FRANCE SUISSE Route de Chêne 5 - Case postale 6298 CH - 1211 Genève 6 + 41 22 849 05 70 Impression villi® Affaires ou ne pas faire ?
4 Mot de l’Ambassadrice de France en Suisse B ienvenue en Suisse ! La Suisse, 19ème économie mondiale (PIB de 650 milliards de francs suisses en 2016) enregistre le 2ème niveau de PIB par habitant le plus élevé au monde (79 000 dollars par habitant) en 2016. Pays voisin et ami de la France, proche par sa culture et son histoire, la Suisse constitue un important marché de proximité, notre troisième débouché hors UE après les Etats-Unis et la Chine et devant la Russie. Nos relations commerciales, de l’ordre de 30 milliards d’euros (exportations et importations comprises), sont globalement équilibrées. La France représente le 3ème débouché de la Suisse et la Suisse est le 3ème marché de la France hors UE (9ème au total). Les importations françaises de marchandises en provenance de Suisse se sont établies à 14 milliards d’euros en 2016, composées notamment des biens pharmaceutiques et des articles d’horlogerie. Les exportations françaises en Suisse, de 15,3 milliards d’euros en 2016, sont principalement constituées d’articles de bijouteries, de biens aéronautiques et de produits pharmaceutiques. Avec un stock d’IDE de 40 milliards d’euros en 2015, la France est le 3ème investisseur en Suisse. Les 1 143 filiales d’entreprises françaises implantées en Suisse affichent un chiffre d’affaires cumulé de l’ordre de 83 milliards d’euros. De même, la Suisse est devenue le 4ème investisseur en France en 2016 avec un stock d’IDE de 69,9 milliards d’euros. 2 200 entreprises suisses sont implantées en France, y employant plus de 150 000 personnes. Ces données économiques doivent être complétées par le fait que la Suisse accueille la plus importante communauté française à l’étranger (près de 180 000 résidents français en Suisse inscrits au registre des Français établis hors de France en 2016, sans compter les personnes non enregistrées), ainsi que 174 000 travailleurs frontaliers français. Pour sa part, la communauté suisse en France a dépassé 200 000 personnes en 2016, ce qui en fait la première communauté suisse à l’étranger avec plus d’un quart des Suisses résidant à l’étranger. Le marché suisse est source de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises, notamment en région alémanique où la part de marché françaises (de 4,5 % en 2016) est sensiblement inférieure à la partie romande (21,6 %).
5 La Suisse alémanique partage de nombreuses caractéristiques et plateformes commerciales communes avec l’Allemagne (notamment le Bade-Wurtemberg et la Bavière), l’Autriche et présente ainsi un potentiel de développement réel pour les entreprises françaises exportant ou désirant exporter sur les marchés de langue germanique. Je me réjouis de l’ouverture récente d’un bureau de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Suisse à Bâle permettant de renforcer notre implantation en Suisse alémanique. De Genève à Saint Gall, de Bâle à Lugano, en passant par Zurich ou Lucerne, les clients suisses ont, quelle que soit leur région d’appartenance linguistique, des exigences communes : dialogue techniquement argumenté, ouvert et franc, respect du cahier des charges et des délais, engagement pour la qualité, prise en compte des normes environnementales et sociales dans les processus de production, attachement à l’image de marque, esprit d’innovation. L’innovation est une passion commune à la Suisse et à la France. La Suisse figure depuis de nombreuses années aux tout premiers rangs mondiaux de la recherche et de l’innovation : en 2016, selon l’OMPI, la Suisse est au 9ème rang pour les dépôts de brevets (France n°6), au 6ème rang pour les dépôts de marques (France n°3), au 2ème rang pour les dépôts de dessins et modèles industriels, juste derrière l’Allemagne (France n° 6). Grâce aux liens étroits qu’entretiennent les hautes écoles (hautes écoles spécialisées, universités, écoles polytechniques fédérales) avec les entreprises, de nombreux secteurs de l’économie intègrent pleinement les nouvelles technologies (industrie 4.0, espace, énergie, aéronautique, fintech). Depuis janvier 2017, la Suisse participe de nouveau intégralement au programme européen pour la recherche et le développement Horizon 2020. Les services français présents en Suisse de l’ambassade, des consulats généraux et les opérateurs (la CCIFS, Business France et Atout France) sont pleinement coordonnés et mobilisés afin de vous soutenir dans votre entrée puis votre développement sur le marché suisse. Ce petit guide, réalisé en partenariat entre la Chambre de Commerce et d’Industrie France Suisse, le comité suisse des Conseillers du Commerce Extérieur de la France et les services de Business France, en constitue l’un des témoignages. Je souhaite qu’il soit également la première étape de votre succès sur le marché suisse ! Anne Paugam Ambassadrice de France en Suisse
Mieux connaître la Suisse
8 Qu izz Suiss e 1. Quelle est la capitale de la Suisse ? • Berne • Lucerne • Zurich • Genève 2. À quelle date se célèbre la fête nationale suisse ? • Le 1er octobre • Le 1er août • Le 1er juillet • Le 1er mai 3. Qui est le fondateur de la Croix-Rouge ? • Gandhi • L’abbé Pierre • Henri Dunant • Nelson Mandela 4. Combien de cantons suisses ? • 22 • 26 • 24 • 28 5. Quelle est la ville la plus peuplée de Suisse ? • Bâle • Zurich • Berne • Genève 6. A quelle fréquence les électrices et électeurs renou- vellent-ils le Parlement ? • tous les 7 ans • tous les 6 ans • tous les 2 ans • tous les 4 ans 7. En quelle année fut fondée la Suisse ? • 1291 • 1491 • 1691 • 1891 8. Quel est le plus haut sommet de Suisse ? • L’Eggishorn • Le Piz Bernina • La Dent Blanche • La Pointe Dufour 9. Dans quelle ville réside le siège du Comité Interna- tional Olympique (CIO) ? • Genève • Lausanne • Fribourg • Schaffhouse 10. Quel est le seul canton suisse où l’on ne parle que l’italien ? • Les Grisons • Uri • Le Tessin • Le Jura
9 11. Dans cette liste qu’est-ce qui diffère avec la France? • Norme électrique • Clavier d’ordinateur • Tailles de vêtement • Règlement par chèque 12. Parmi les 4 langues nationales, quelle est la plus parlée en Suisse ? • L’italien • Le romanche • L’allemand • Le français 13. Le président de la Suisse change tous les : • 7 ans • 5 ans • 6 mois • 1 an 14. Combien de signatures doit atteindre une initiative populaire fédérale? • 50’000 • 800’000 • 100’000 • 500’000 15. Pourquoi le drapeau suisse est-il le seul au monde (avec le Vatican) à être carré au lieu de rectangu- laire? a) La Suisse voulait un drapeau unique au monde pour signifier sa position de pays neutre b) Parce que la croix-fédérale, l’emblème reconnu à travers l’Europe depuis le 14e siècle, n’aurait pas fait la bonne taille sur un rectangle c) Parce que les premiers drapeaux suisses étaient les bannières des détachements cantonaux dans l’ar- mée, et que ces bannières étaient carrées 16. Laquelle de ces James Bond Girl est suisse? • Diana Rigg • Claudine Auger • Britt Ekland • Ursula Andress 100’000 - 15 : c - 16 Ursula Andress - 11. Tout diffère - 12. L’allemand - 13. 1 an 14. La Pointe Dufour - 9. Lausanne - 10. Le Tessin 26 - 5. Zurich - 6. Tous les 4 ans - 7. 1291 - 8. 1. Berne - 2. Le 1er août - 3. Henri Dunant - 4. Réponses :
10 Ex p ressions roman des soixante-dix et quatre-vingt-dix : septante et nonante quatre-vingts : huitante (dans les cantons intérieurs) bonjour : adieu au revoir : adieu le petit déjeuner : le déjeuner le déjeuner : le dîner le dîner : le souper l’essence : la benzine le gruyère : l’emmental le comté : le gruyère (l’Emmental est la vallée de l’Emme près de Berne et la Gruyère une région du canton de Fribourg) A tes souhaits ! A la tienne ! : santé ! Tournures rappelant l’allemand ou l’italien sans rien dire, sans faire de manière, sans formalité, inopinément : sans autre (ohne weiteres, senz’altro) bonne chance, bonne continuation : Tout de bon ! (alles gute) parti, disparu, à la poubelle : loin (elle est loin, je l’ai fichu loin ! ou : loin ! (weg en allemand, via en italien) pouvoir (dans le sens : avoir l’autorisation, comme dürfen) : oser (est-ce que j’ose sortir de table ?) seulement, dans les expressions : passez seulement, faites seulement (intraduisible ! - cf. nur) aller (futur proche) : vouloir (ça va marcher se dit ça veut jouer). Business Téléphone portable : Natel Répondeur téléphonique : ComBox du turnover : du tournus inscrire dans l’agenda : agender marcher, fonctionner : jouer (ça joue, ou bien ?) 13, Cours des Bastions : Cours des Bastions 13 (n° à la fin) la boite postale : la case postale le code postal : le numéro postal la carte grise : le permis de circulation la facture : la quittance
11 un distributeur (de billets) : un bancomat un produit en promotion : une action impeccable : tip-top Expressions différentes agréablement surpris : déçu en bien ça s’est amélioré, arrangé, vous êtes sorti d’affaire, guéri : ça a donné le tour c’est réglé : c’est en ordre il vaudrait mieux que tu…: tu as meilleur temps de… toi aussi (après un souhait) : pareillement il y a (deux ans) : (deux ans) en arrière tu n’as pas de chance : c’est mal fait un aller Paris : Paris simple course A votre santé ! : Santé ! (ou santé et conservation !) Administration commerce un parcmètre : un parcomètre une borne à incendie : une borne hydrante un kinésithérapeute : un physiothérapeute un orthophoniste : un logopédiste un secouriste : un samaritain (cf. la bible) le maire : le syndic (cantons de Fribourg et Vaud) un scrutin : une votation un riverain : un bordier un habitant de la commune, ou de la vallée : un indigène La SNCF : Les CFF Un décilitre : un déci, un ballon (de vin) «Le rendez-vous était agendé depuis une semaine en arrière. Michel passa au Bancomat tout en vérifiant sur son Natel l’adresse du rendez-vous). Il avait les flopettes car cette affaire lui avait couté le lard du chat. Grâce à un tout-ménage dans lequel une action à -20% vantait ses produits, il se tenait les pouces pour que le mois prochain finisse dans le noir. La som- melière lui demanda ce qu’il prenait, il opta pour un renversé accompagné d’un carrac. Ayant de l’avance, il se disait qu’il au- rait meilleur temps de passer mentalement en revue les points difficiles du dossier. Il n’avait qu’une idée en tête, que son client soit déçu en bien, et que tout ce chenit soit derrière.»
12 Bon à savoir La Suisse s'étend sur quelque 350 km d'est en ouest et sur 220 km environ du nord au sud. La Suisse est divisée en trois grandes zones topo- graphiques: les Alpes (environ 60% du territoire), le Plateau (30%) et la chaîne du Jura (10%). La Suisse est le pays d'Europe ayant le taux de cen- tenaires le plus élevé (0,01% de la population). Nestlé est la plus grande entreprise privée de Suisse. Elle a été fondée en 1866 par un réfugié politique venu d'Allemagne. Nestlé est aujourd'hui le plus grand groupe alimentaire mondial. La plus grande partie des sociétés suisses sont pour- tant des moyennes et petites entreprises (PME): plus de 99% des firmes suisses emploient moins de 250 collaborateurs à plein temps. Elles offrent au total des emplois à deux-tiers des travailleurs de Suisse. La Pointe Dufour, située dans le canton du Valais, est le sommet le plus élevé de Suisse; elle culmine à 4634 mètres au-dessus de la mer. L’un des philosophes les plus influents du XVIIIe siècle, Jean-Jacques Rousseau, était bourgeois de Genève. Helvetia, le nom latin du pays, vient de la tribu des Helvètes, un peuple celte. On trouve de plus amples informations sur les Helvètes dans le dictionnaire his- torique de la Suisse. Ils étaient établis sur le Plateau et luttèrent contre Jules César. On trouve cette dé- nomination latine aujourd'hui encore sur les timbres postaux de la Suisse. Et les lettres CH qui ornent l'ar- rière des véhicules à moteur et se retrouvent aus- si sur internet à la fin des adresses virtuelles, signi- fient Confoederatio Helvetica, soit Confédération helvétique. L'helvetica est une police typographique qui marque l'espace urbain du monde entier. Cette police de ca- ractère a été dessinée en 1957 par le graphiste et ty- pographe suisse Max Miedinger. Les suissesses ont dû attendre longtemps avant d'ob- tenir l'égalité sur le plan politique : c'est en 1971 seule- ment que les hommes votèrent en faveur du droit de vote et d'éligibilité des femmes au niveau national. source : swissinfo.ch
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14 Mieux connaître la Suisse La Suisse : si proche, si loin Avec ses vingt-six cantons et demi-cantons, la Confédération helvétique illustre parfaitement l’intégra- tion, en un même sein, de nombreuses cultures truffées de particularismes. En fait, la formule unité sans uniformi- té résume bien cet État fédéral qui a su rester uni malgré ses diversités. En effet, avant d’être Suisse, on est d’abord zurichois, vaudois ou encore neuchâtelois. Cette société multiculturelle et plurilingue, vivant en harmonie, est le résultat d’un processus historique d’intégration dans un ensemble, mais dont les parties conservent leur identi- té propre : communautés suisses allemandes, suisses ro- mandes et suisses italiennes. Un marché de taille modeste, mais porteur L’approche du marché, atomisé par nature, requiert une grande rigueur et souvent beaucoup de patience. Il s’agit d’un marché mûr et très concurrentiel où l’exportateur français se doit de proposer des produits et services qui apportent un réel avantage, soit en termes d’innovation, soit en termes de prix. L’entrepreneur doit également adopter une attitude adaptée à ses nouveaux parte- naires d’affaires ; Il est important de se montrer modeste, discret et fiable. Ainsi, il est primordial de ne pas arriver en terrain conquis, même en Suisse romande, et d’inté- grer la culture du consensus, composante essentielle du monde politique et de la vie des affaires en Suisse. Particularisme politique La Suisse s’est formée au cours du temps à partir de ré- seaux d’alliances, de pactes, qui avaient d’abord un but de défense commune et de sécurité intérieure. Ces ac- cords englobèrent de plus en plus de cantons suisses et de plus en plus de domaines au cours du temps. La politique de la Suisse est celle d’un État fédéral com- portant trois niveaux politiques : la Confédération, les cantons et les communes. Les vingt-six États fédérés cèdent une partie de leur souveraineté à l’État fédéral. État démocratique, il se caractérise par une démocratie semi-directe, l’importance des droits civiques, politiques et fondamentaux ainsi que la neutralité en politique ex- térieure. La politique interne respecte la séparation des pouvoirs.
15 Elle répond à la nécessité de recherche de consensus liée aux diversités régionales et linguistiques, par une repré- sentation équilibrée au sein des institutions. Dans un pays où cohabitent de multiples communautés linguistiques et religieuses, le système politique est l’un des rares dénominateurs culturels communs de la Suisse. Celui-ci est stable, avec un Conseil fédéral au sein duquel toutes les tendances politiques sont représentées et où la Présidence tourne annuellement. La Suisse en chiffres Surface totale: 41’285 km² Frontières communes • Allemagne 362 km • France 572 km • Italie 744 km • Autriche 180 km • Liechtenstein 41 km Nombre de cantons et demi-cantons: 26 Population résidente: 8’417’700 (fin 2016) Citoyens suisses: 6’317’600 (fin 2016) PIB courant (2016): 658’978 millions de francs PIB par habitant et par an : 78’000 francs Population au-dessous du seuil de pauvreté : 6,6% • Personne vivant seule : - de 2’219 francs/mois. • Couple avec deux enfants : - 4’050 francs/mois. (Source Swissinfo fin 2016)
16 Mieux connaître la Suisse Présentation de l’Etat fédéral suisse Évolution historique et principes fondamentaux Les racines de la confédération datent de 1291 lorsque les cantons primitifs d’Uri, Schwyz et Unterwald renou- vellent leur pacte de défense naturelle envers des agres- seurs extérieurs et pour protéger leurs biens et droits. Par la suite, cette alliance croît au fil du temps pour deve- nir une confédération sans liens rigides. Les événements politiques et les conflits des pays limitrophes influencent également l’évolution de la Suisse. En 1798, la Suisse est envahie par l’armée napoléonienne. La république hel- vétique est alors instaurée et doit introduire une consti- tution créant un Etat unitaire et centralisé à l’image de la France. Les états membres deviennent des cantons de droit égal en 1803. Le Congrès de Vienne fixera en 1815 les frontières du pays. La création de l’état fédéral suisse moderne remonte à 1848. La constitution de cette époque donne au gou- vernement des pouvoirs plus centralisés aux dépens des cantons jusque-là plus autonomes, semblables aux com- pétences actuelles. Ainsi un espace commun permet un développement économique national. L’état fédéral est basé sur le consensus et la solidari- té entre cantons. Le principe de concordance est histo- rique et reflète l’importance accordée à la protection des minorités. Le principe de collégialité est fixé dans la Constitution et implique que les membres du Conseil fé- déral aient les mêmes droits et devoirs. Le peuple suisse est souverain et possède le pouvoir de décision ultime. De par ces principes l’environnement politique suisse a la ré- putation d’être particulièrement stable Les structures de la fédération L’état fédéral est la plus haute instance politique du pays. Il représente les intérêts du peuple suisse à l’étranger et assure l’équilibre des intérêts de ses membres à l’intérieur du pays. Ses compétences sont fixées par la Constitution fédérale et recouvrent en particulier la politique exté- rieure, la politique de sécurité, les douanes, la monnaie, la défense nationale et l’élaboration de la législation à portée nationale. La fédération compte vingt cantons à part entière et six demi-cantons. Le dernier canton créé fut le Jura après sa séparation du canton de Berne au 1er janvier 1979.
17 Les cantons sont des états fédérés égaux devant la constitution fédérale avec une relative autonomie. Ils possèdent leur constitution propre, leur parlement, leur gouvernement et leurs tribunaux et veillent à main- tenir une administration légère et efficace. Ils gèrent sou- verainement les domaines de la santé publique, de la formation et de la culture. Le nombre de députés des parlements cantonaux va- rie de 58 à 180. Tous les députés sont élus directement, dans la plupart des cantons au scrutin proportionnel. Les membres des gouvernements cantonaux (cinq ou sept) sont également élus directement, dans la plupart des cantons au scrutin majoritaire. Deux cantons ont conser- vé une assemblée publique (Landsgemeinde), ailleurs les électeurs prononcent leur voix par vote aux urnes. Les cantons suisses La plus petite entité politique est la commune. Les com- munes autonomes sont au nombre d’environ 2’255 en 2017. Leur nombre est en décroissance de 39 par suite de regroupements pour mieux assumer les responsabi- lités locales. Certaines communes, surtout les plus grandes, ont un parlement. Dans les autres, les habitants ayant le droit de vote participent directement à la vie politique dans le cadre de l’assemblée communale au pouvoir législatif et nomment le conseil communal (pouvoir exécutif). Les communes ont la responsabilité de la tenue du registre des habitants et de la protection civile et des compé- tences propres dans les domaines de l’éducation, la pro- tection sociale, l’approvisionnement en énergie, la fisca- lité etc. Le degré d’autonomie des communes est fixé par les cantons et peut varier suivant le canton. Les institutions fédérales Les électeurs (de nationalité suisse, âgés d’au moins dix- huit ans et en possession de toutes leurs facultés men- tales) sont fortement impliqués dans la politique locale et nationale. Tous les quatre ans ils élisent les membres du Conseil national. La constitution leur donne le droit de participer au processus législatif national, soit par le biais d’initiatives supportées par au moins 100 000 signatures valables recueillies dans un délai de dix-huit mois, soit par le moyen des votations sur les motions proposées par le gouvernement. Enfin, ils peuvent soumettre des pétitions contre des décisions de l’Assemblée fédérale (référendum facultatif).
18 Mieux connaître la Suisse L’Assemblée fédérale constitue le pouvoir législatif et comprend deux chambres aux pouvoirs égaux : le Conseil des états ou chambre haute, représentant les cantons et constitué de quarante -six conseillers (deux par canton entier et un par demi-canton) élus à scrutin majoritaire sauf dans le Jura et le Conseil national ou chambre basse, représentant le peuple et constitué de 200 conseillers élus à scrutin proportionnel (au minimum un par canton, en moyenne un délégué pour environ 41100 habitants). Les conseillers élus sont censés remplir leur mandat comme activité secondaire (système dit de milice), en sus d’une activité professionnelle qu’ils n’abandonnent pas. Pour cette raison, les sessions de l’Assemblée fédérale se tiennent quatre fois par an, pendant trois semaines. Ce système permet aux élus de garder une proximité avec le peuple et d’apporter leurs connaissances profession- nelles à l’exercice de leurs fonctions politiques. Les deux chambres délibèrent sur les modifications de la Constitution avant qu’elles ne soient soumises au vote du peuple et des cantons. Par ailleurs, elles élaborent, modi- fient ou abrogent des lois, adoptent des arrêtés fédéraux et approuvent les traités internationaux. Les chambres fédérales contrôlent l’administration fédérale. Elles exa- minent notamment le budget de la Confédération, elles contrôlent et adoptent le Compte d’état. Le Conseil fédéral comprend sept membres et un(e) chancelier(ère). Les membres sont élus par l’Assemblée fédérale pour une période de quatre ans. Ils constituent le gouvernement et représentent le pouvoir exécutif. Par coutume, les conseillers représentent les partis principaux en fonction des rapports de force à l’Assemblée fédé- rale et reflètent les spécificités linguistiques du pays (ac- tuellement quatre Alémaniques et trois Romands). Le(la) Président(e) de la Confédération qui conduit les séances du Conseil fédéral et assume des fonctions de représen- tation du pays est élu/e pour un an par l’Assemblée fédé- rale parmi les membres du Conseil fédéral. Le Conseil fédéral est responsable de l’activité gouverne- mentale, supervise l’administration fédérale, élabore un projet de budget et établit le Compte d’état. Le Tribunal fédéral, le Tribunal pénal fédéral et le Tribunal administratif fédéral constituent les principaux instru- ments du pouvoir judiciaire.
19 Leurs arrêts peuvent être portés devant la Cour euro- péenne des Droits de l’Homme à Strasbourg. Leurs juges sont élus par l’Assemblée fédérale. Les principaux partis incluent l’Union Démocratique du Centre, le Parti Socialiste Suisse, le PLR - Les Libéraux- Radicaux et le Parti Démocrate-Chrétien. Pluralité régionale de la population La population de la Suisse a progressé en 2016 pour at- teindre 8’417’700 habitants Un scénario démographique optimiste prévoit même le seuil de 10.1 millions d’habi- tants en 2045 selon le scénario de référence. 20 % de la population totale sont âgés de moins de vingt ans, 62 % ont entre vingt et soixante-cinq ans et 18 % ont plus de soixante-cinq ans. 25 % sont des étrangers du fait de la forte importation de main-d’oeuvre en Suisse, ce qui fait de la Suisse le pays avec le pourcentage de maind’oeuvre étrangère la plus élevée en Europe. Les principaux groupes d’étrangers sont représentés parles Italiens et les Allemands. La plupart des étranger sont une éducation supérieure comme le souligne le fait que 48 % des étrangers originaires d’Europe occidentale occupent des postes de dirigeants ou académiques en Suisse. Régionalement, 70 % de la population sont concentrés sur le plateau suisse et 65 % sont représentés par 7 can- tons : Zurich, Berne, Vaud, Argovie, Bâle, Saint-Gall et Genève.
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Indicateurs économiques 18:03
22 Les échanges franco-suisses En 2016, la Suisse reste le 9ème partenaire commercial de la France à l’exportation et à l’importation (et le 3ème hors UE), tandis que la France devient le 4ème fournisseur (3ème en 2015) et demeure le 3ème client de la Suisse. Nos échanges commerciaux avec la Suisse sont fortement ex- cédentaires (+1 267 M EUR) après un déficit commercial en 2015 (- 385 M EUR). Nos exportations ont progressé de 10,6 % et nos importations ont reculé de 1,3 %. L’Ile de France, ainsi que les régions frontalières, ont un poids significatif (81 %) dans nos échanges commerciaux avec la Suisse. 1. La France réalise un excédent commercial de 1 267 M EUR envers la Suisse en 2016 Les échanges commerciaux entre la France et la Suisse s’établissent à 29,3 Mds EUR en 2016, un montant en hausse de 4,5 % par rapport à 2015. Les exportations françaises en Suisse connaissent une augmentation sou- tenue (+ 10,6 %) et ressortent à 15,3 Mds EUR. La Suisse reste le 9ème débouché de la France (3ème hors UE), avec une part de 3,5 % de nos exportations. Les importations françaises en provenance de Suisse diminuent de 1,3 % en 2016 - après avoir enregistré une hausse de 12,3 % en 2015 - et se montent à 14 Mds EUR. La Suisse de- meure notre 9ème fournisseur, à l’origine de 2,8 % de nos importations. La France a réalisé un excédent commercial envers la Suisse de 1 267 M EUR (après avoir enregistré un défi- cit commercial de 385 M EUR vis-à-vis de la Suisse en 2015). Ce solde est largement supérieur aux excédents commerciaux réalisés sur chacune des années 2014 et 2013 (respectivement de 297 et de 369 M EUR). Ce retour à un excédent commercial peut s’expliquer par : • une évolution du change euro / franc suisse plus stable après une appréciation du franc suisse vis-à- vis de l’euro de l’ordre de 12 % en 2015, induisant no- tamment des dépenses en euros supérieures pour un même montant d’achats en CHF. • une forte progression de certains postes d’exporta- tion français vers la Suisse (aéronautique, créations artistiques).
23 2. La hausse des exportations françaises en Suisse a no- tamment été portée par les ventes aéronautiques En 2016, les principales exportations de la France vers la Suisse sont les articles de bijouterie et de joaillerie (1er - 2,4 Mds EUR), l’aéronautique (2ème - 1 Md EUR), les prépa- rations pharmaceutiques (3ème - 1 Md EUR), les créations artistiques (4ème - 0,9 Md EUR), les véhicules automobiles (5ème - 0,5 Md EUR) et les articles d’horlogerie (6ème - 0,5 Md EUR). Certains postes d’exportations françaises en Suisse ont connu une forte progression en 2016 : • les exportations aéronautiques ont enregistré une croissance de 215 %, après avoir reculé en 2014 et en 2015, et deviennent le deuxième poste d’expor- tations françaises en Suisse (les produits pharmaceu- tiques constituaient notre deuxième poste d’expor- tation en Suisse en 2015). • les exportations de « créations artistiques » (compo- sées pour une très grande majorité de tableaux et de statues) ont aussi fortement augmenté (+ 258 %). • les exportations de nos composants et articles d’hor- logerie ont augmenté de 16,5 % en 2016 après une croissance de 26 % en 2015. Parmi les autres grands postes d’exportations : • certains postes d’exportations ont connu un ralentis- sement, qui peut s’expliquer comme un contrecoup d’une croissance particulièrement soutenue en 2015 (l’appréciation du franc suisse a renforcé le pouvoir d’achat des Suisses). Les articles de bijouterie et de joaillerie ont légèrement reculé (-0,3 % après + 18 % en 2015). Les exportations de véhicules automobiles ont diminué de 14,5 % après une croissance de 26 % en 2015. • nos exportations de produits de pétrole et de raffi- nage ont enregistré une baisse de 19,8 % (part de 2,4 % de nos exportations), liée à la baisse du cours du pétrole. • nos exportations d’électricité ont reculé de 21,6 % en 2016 et se montent à 294 M EUR.
24 Les échanges franco-suisses 3. Baisse des importations françaises de Suisse Nos principales importations de Suisse sont les prépa- rations pharmaceutiques (1er - 2,3 Mds EUR), les articles d’horlogerie (2ème - 1,9 Mds EUR), les cafés et thés trans- formés (3ème - 1 Md EUR) et les instruments et fournitures à usage médical et dentaire (4ème - 0,8 Md EUR). La baisse de nos importations de Suisse s’explique par : • celles des articles d’horlogerie (-16 %), ce secteur d’activité rencontre d’importantes difficultés en Suisse liées à l’affaissement de certains marchés (no- tamment la Chine). • Le contrecoup d’une augmentation particulièrement importante de certains postes d’importations en 2015 liée à l’appréciation du franc suisse. De nom- breuses importations françaises, jusqu’alors dyna- miques, ont ainsi ralenti ou légèrement diminué en 2016, notamment les « café et thé transformés » (-1,1 % après +6,7 % en 2015)1 et les articles de joaillerie et de bijouterie (-29,5 % après +94 %). Nos importations de produits pharmaceutiques ont, elles, enregistré une vive croissance (+ 42 %), devenant notre premier poste d’importation de Suisse, avec plus de 16 % de nos importations. Cette évolution reflète le dynamisme du secteur en Suisse, qui a affiché une crois- sance de 11 % et représente près de 45 % des exporta- tions suisses en 2016. 4. Les régions frontalières ont un rôle significatif (81 %) dans nos échanges commerciaux avec la Suisse L’Île de France, ainsi que les trois régions françaises fron- talières avec la Suisse réalisent le volume d’échanges commerciaux le plus élevé avec la Confédération : L’Ile de France est la première région française pour ses exportations vers la Suisse avec 36 % de nos exportations vers la Suisse. Elle devient excédentaire de 393 M EUR en 2016 après un déficit de 441 M EUR en 2015. Les exporta- tions d’Ile de France vers la Suisse ont progressé de 19,3 % en 2016. Elles sont essentiellement constituées de divers produits industriels (52 % dont 31 % d’articles de joaillerie et de bijouterie et instruments de musique), d’objets d’art et d’antiquité et de collection (17 %), d’équipements mé- caniques et matériels électriques, électroniques et infor- matiques (10 %) et de matériels de transport (9 %). 1 Nestlé dispose de 3 sites de productions en Suisse pour les produits Nespresso.
25 Le Grand Est (Alsace- Champagne-Ardenne – Lorraine) est la deuxième région française pour ses échanges com- merciaux avec la Suisse avec 17 % de nos exportations vers la Suisse. Son déficit commercial envers la Suisse au premier semestre se réduit depuis 3 ans (687 M EUR en 2016 après 956 M EUR en 2015 et 1 541 M EUR en 2014) sous l’effet d’une hausse des exportations (+3,9 % en 2016 et + 6,1 % en 2015). Les exportations de la région vers la Suisse sont principalement constituées de divers produits industriels (59 % dont 16 % de produits pharmaceutiques, 5 % d’articles de joaillerie et de bijouterie et instruments de musique, 4 % de produits chimiques et 4 % de pro- duits issus de métaux non ferreux), d’équipements méca- niques et matériels électriques, électroniques et informa- tiques (17,5 %), de produits de l’industrie agro-alimentaire (9,7%) et de matériels de transport (9,6 %). L’Auvergne - Rhône-Alpes (ARA) est la troisième région française pour ses exportations vers la Suisse avec une part de 15 %. Son déficit commercial envers la Suisse s’accroît (- 492 M EUR après – 294 M EUR en 2015). La hausse des importations de la région en provenance de Suisse (+11 %) a été supérieure à celle des exportations (+4,1 %). Les exportations de la région à destination de la Suisse sont essentiellement constituées de divers pro- duits industriels (61 % dont 13 % de produits pharmaceu- tiques, 7 % de produits issus de métaux non ferreux et 6 % d’articles de joaillerie et de bijouterie et instruments de musique), d’équipements mécaniques et matériels élec- triques, électroniques et informatiques (17 %) et des pro- duits de l’industrie agro-alimentaire (7 %). La Bourgogne - Franche-Comté est la quatrième ré- gion française pour ses exportations vers la Suisse (avec une part de 7 %). Elle affiche un déficit commercial de 36 M EUR envers la Suisse en 2016 (après un déficit de 62 M EUR en 2015). Les exportations de la région vers la Suisse enregistrent un recul de 1,8 % en 2016 après une hausse de 7,3 % en 2015. Celles-ci sont principalement composées de de divers produits industriels (49 % dont 14 % d’articles de joaillerie et de bijouterie et instruments de musique, 6 % de produits chimiques et 5 % d’articles de cuirs, bagages et chaussures), d’équipements méca- niques et matériels électriques, électroniques et informa- tiques (21 %), de matériels de transport (10 %) et des pro- duits de l’industrie agro-alimentaire (9 %). Source : Service économique de l’Ambassade de France à Berne, avril 2017
26 Secteurs porteurs Sciences de la vie : industrie chimique et pharmaceutique, biotechnologie et techniques médicales Des grands groupes d’envergure mondiale comme Novartis, Roche, Syngenta et des entreprises plus petites forment dans la Suisse du Nord-Ouest un pôle industriel unique qui fait de la ville de Bâle et de sa région un site privilégié au plan national et international pour l’industrie chimique et pharmaceutique. Les produits dits des « sciences de la vie », c’est-à-dire les produits qui interviennent dans les processus métaboliques d’organismes vivants, composent environ les trois quarts du portefeuille de produits. 98 % des ventes sont réalisées à l’étranger. Avec une part correspondant à 42 % des exportations suisses, les produits chimiques et pharmaceutiques représentent le bien d’exportation le plus important. Les entreprises dans l’industrie chimique et pharmaceutique suisse occupent une position de leader mondial dans de nombreux segments de marchés et emploient environ 42 000 personnes. Ce secteur représente 4 % du produit intérieur brut. Seule l’industrie des métaux et des machines est plus grande en Suisse. La puissance d’attraction des géants pharmaceutiques Novartis et Roche, mais aussi les investissements récents réalisés par des sociétés internationales telles que CSL Behring, UCB Farchim, Glenmark et Biogen Idex ont créé des pôles biotechnologiques dans les régions de Bâle, Berne-Fribourg-Neuchâtel ainsi qu’autour du lac Léman. A la fin de l’année 2015, le secteur comptait 219 entreprises de développement en biotechnologie et 60 sous-traitants avec environ 15 000 collaborateurs. Une telle densité d’entreprises biotechnologiques est unique au monde. Plus de la moitié des firmes biotechnologiques suisses sont de très petites structures employant moins de 20 personnes. Elles bénéficient de la proximité géographique des grands groupes, en Suisse comme dans les pays voisins. Parmi les acteurs mondiaux domiciliés en Suisse, qui arrivent en tête en comparaison européenne, on trouve par exemple Actelion, Amgen, Biogen Idec, Crucell et Merck Serono.
27 La densité des entreprises spécialisées dans les techniques médicales en Suisse est elle aussi extraordinaire. Ce secteur compte quelque 350 fabricants, 500 entreprises de sous-traitance, plus de 260 négociants et vendeurs et 330 prestataires spécialisés, installés principalement aux alentours du lac Léman, dans les régions de Berne- Bienne, de Bâle et de Zurich. 75 % des produits fabriqués en Suisse sont exportés, ce qui s’élève à 5,2 % de toutes les exportations depuis la Suisse. En 2015, les ventes représentaient environ 14,9 milliards de francs suisses. Les investissements dans la recherche et le développement, les taux de croissance et la rentabilité sont extrêmement élevés. En tout, environ 51 400 employés travaillent dans les techniques médicales. Avec 1 % de la population active, ce chiffre est plus élevé en Suisse que dans n’importe quel autre pays. Le plus gros employeur est Synthes, suivi par le service diagnostics de Roche et Johnson & Johnson Medical. Ypsomed, Sonova (appareils auditifs) et Straumann (implants dentaires) sont d’autres entreprises suisses mondiales. Parmi les gros groupes étrangers, il faut mentionner Zimmer, Medtronic, B. Braun et Stryker. www.scienceindustries.ch Association des Industries Chimie Pharma Biotech www.medical-cluster.ch Fédération de la technologie médicale suisse www.fasmed.ch Fédération de la technologie médicale suisse villi®
28 Secteurs porteurs Industrie des machines, des équipements électriques et des métaux L’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) représente le principal secteur industriel et occupe, avec 320 000 emplois, une position clé dans l’économie suisse : en 2016, elle représentait environ 7 % des richesses. De nombreuses entreprises de l’industrie MEM suisse jouent un rôle de leader international dans leurs sous- secteurs. Près de 80 % des produits de l’industrie MEM sont exportés. Au total, l’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux contribue à hauteur de 30 % aux exportations de la Suisse. De grandes entreprises renommées comme Rieter, Schindler ou ABB sont présentes dans presque tous les cantons. En particulier dans les cantons de Zurich et d’Argovie, dans la vallée du Rhin, dans le Tessin, le Valais et en Suisse centrale, il règne une dynamique garantissant aussi des places de premier choix à l’échelle mondiale. La plupart des entreprises misent sur l’innovation et la qualité pour conserver ou étendre leur position sur le marché mondial. Aujourd’hui, le secteur industriel est tout à fait compétitif au plan international grâce à la restructuration largement effectuée et à l’utilisation de nouvelles technologies. Aujourd’hui, le centre de l’industrie horlogère suisse est situé dans les régions jurassiennes allant de Genève à Schaffhouse (« la ceinture horlogère »), avec quelques implantations isolées dans le Plateau, le Tessin et le Valais, les villes de Genève, Bienne et La Chaux-de- Fonds constituant les trois métropoles horlogères. Des entreprises comme Swatch Group, IWC Schaffhausen, Rolex SA, Richemont SA ou encore LVMH Group y ont leur siège. L’industrie horlogère suisse fabrique des produits dont le haut degré de technicité se traduit par une très forte division des tâches. Les acteurs du secteur sont donc généralement des petites et moyennes entreprises (presque 70 employés en moyenne par entreprise). Les quelque 600 sociétés emploient environ 59 000 personnes. 95 % de toute la main-d’œuvre et des entreprises opèrent dans les 9 cantons de la région du Jura.
29 En particulier dans le secteur des produits de luxe, la position sur le marché mondial des fabricants horlogers suisses est très importante. 95 % de toutes les horloges sont exportées; la valeur totale des exportations suisses dans ce secteur s’élevait en 2015 à 21,5 milliards de francs suisses. L’existence d’un grand savoir-faire et d’une main-d’œuvre très qualifiée a également permis l’installation dans ces régions d’un nombre croissant d’autres industries dont la production nécessite des technologies similaires. Parmi ces « pôles de précision », citons en particulier le secteur des techniques médicales, qui a considérablement développé son implantation dans la région au cours des dernières années. Un pôle fortement axé sur la micromécanique et sur l’optique a en outre vu le jour en Suisse orientale et dans la région de Berne. www.swissmem.ch Fédération des industries des machines, des équipements élec- triques et des métaux Technologies de l’information et de la communication Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Suisse comprend selon les statistiques officielles un peu plus de 18 000 entreprises, ce qui correspond à environ 3,3 % du nombre total des entreprises. Plus de 160 000 employés travaillent dans le secteur des TIC, ce qui correspond à près de 4 % de la population active. Dans la région de Zurich/lac de Constance, des entreprises renommées du secteur de l’informatique se sont installées à proximité de l’EPF Zurich, de ses instituts de recherche et de l’Université de Zurich. Citons notamment IBM, Google et Microsoft. D’autres centres pour la technologie de l’information se sont constitués à Berne et à Lucerne. Des entreprises informatiques suisses comme Noser Engineering et Coresystems AG sont leaders sur leurs marchés. Quelques-uns des plus grands employeurs du secteur sont des sociétés étrangères comme Siemens, Dell, HP ou Reuters. www.s-ge.com/data-centers L’essentiel de la Suisse des data centers www.bakom.admin.ch Office fédéral de la communication www.ictswitzerland.ch Organisation faîtière de l’informatique & des télécommunications
30 Secteurs porteurs Cleantech La notion de cleantech englobe les technologies, procédés, biens et services dont le but est de réduire la pollution et de permettre une utilisation durable des systèmes et ressources naturelles. Les cleantech s’appliquent à toutes les branches économiques et concernent la totalité de la chaîne de valorisation. Etant un pays avec des ressources naturelles limitées, la Suisse s’est souciée très tôt de la protection de l’environnement. La collecte des déchets, les standards « Minergie », la connexion aux stations d’épuration, l’utilisation énergétique des déchets, etc. sont une évidence pour la population suisse. Des législations et des consignes de haut niveau ont forcé des solutions industrielles et entraîné de précieuses expériences durant des années. Il en résulte maintenant de nouveaux développements innovants. Les activités de près de 530 000 employés en Suisse sont actuellement rattachées au domaine des cleantech, soit 4,5 % de tous les postes. La valeur ajoutée brute est estimée à 49 milliards de francs suisses et correspond à 4,2 % du produit intérieur brut. 38 % des entreprises cleantech suisses exportent des services et des biens. Le paysage économique hétérogène est particulier, s’étendant des start-ups et entreprises dérivées aux grands consortiums multinationaux. www.cleantech.admin.ch Informations officielles sur les cleantech www.swisscleantech.ch Fédération professionnelle des cleantech de Suisse
31 Services financiers La place financière Suisse revêt une grande importance pour l’économie du pays et constitue un pôle de premier ordre au plan mondial. La Suisse compte quelque 270 banques, 200 compagnies d’assurances et 2 000 caisses de retraite. La plupart des établissements financiers se trouvent sur les sites de Zurich, Genève, Bâle et Lugano. En 2015, la création de valeur directe par les banques et les compagnies d’assurances s’élevait à quelque 60 milliards de francs suisses, 33 milliards pour les banques et 27 milliards pour les compagnies d’assurances, soit 9,3 % du PIB total. 212 000 salariés travaillent dans le secteur financier (5,5 % de tous les actifs en Suisse). La répartition est la suivante: 118 000 pour les banques, 53 000 pour les compagnies d’assurances et le reste pour les autres entreprises du secteur financier. L’importance du secteur se manifeste aussi par les programmes d’études proposés dans les universités. Le « Swiss Finance Institute », une coopération entre des institutions financières et des grandes universités suisses, permet d’assurer la formation et la recherche dans le domaine financier. Outre les deux grandes banques internationales UBS et Credit Suisse, la Suisse compte une multitude d’établisse- ments financiers opérant au plan régional et parfois très spécialisés. Quelque 85 banques étrangères sont instal- lées dans le pays, et 51 % des portefeuilles de titres gérés en Suisse proviennent de clients étrangers. Parmi les principaux facteurs de succès du secteur de l’as- surance, citons le revenu national élevé et le fort besoin de sécurité, le solide système de prévoyance vieillesse, un système d’assurances ouvert et en réseau au niveau in- ternational, l’environnement réglementaire ainsi que le savoir-faire international en matière de réassurance. www.dff.admin.ch Chiffres-clés de la place financière suisse www.svv.ch Association suisse d’assurances
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