Atténuer le changement climatique - Réussites communautaires sur le plan du développement de l'efficacité énergétique et de projets d'énergie ...
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Assemblée des Premières Nations Atténuer le changement climatique Réussites communautaires sur le plan du développement de l'efficacité énergétique et de projets d'énergie renouvelable
Table des matières Assemblée des Premières Nations Remerciements.................................................................................................................. 3 Introduction....................................................................................................................... 4 La micro-centrale électrique de la Première Nation d'Hupacasath................................... 6 La centrale électrique des Tlingit de Taku River.............................................................. 8 La maison du gouvernement des Na-cho Nyak Dun ...................................................... 11 Le projet d’énergie hélio-électrique de la Première Nation Xeni Gwet’in eni ................. 6 Projet PEBC pour le Centre de santé de Rolling River .................................................. 15 Projet de mesure du vent de la Première Nation de Rolling River ................................. 17 Projet d’atelier sur l’efficacité énergétique domiciliaire de Skownan............................ 19 Projet de profil énergétique de la communauté de Swan Lake....................................... 21 Projet de surveillance éolienne de la Première Nation de Swan Lake............................ 23 Production indépendante d’électricité des Premières Nations de Chakastapaysin et de Peter Chapman................................................................................................................ 24 Projet hydroélectrique de la nation de Black Lake Denesuline ...................................... 26 Évaluation de l’énergie éolienne de la Première Nation de Cowessess ......................... 28 Station de traitement d’eau de Mashteuiatsh .................................................................. 30
Remerciements L’Assemblée des Premières Nations souhaite remercier les personnes qui lui ont apporté leur aide au cours de l’année. Leur générosité et leur patience ont grandement contribué à Assemblée des Premières Nations l’élaboration du présent rapport. Nous reconnaissons également à sa juste valeur la diversité des Premières Nations, tant au niveau de leur traditions que de leur expérience. Toutes les nations ont bien mérité le soutien nécessaire pour documenter leurs initiatives et les mettre en valeur. Plusieurs personnes ont contribué aux informations présentées dans ce rapport, notamment les « défricheurs » des Premières Nations en matière d’énergie, membres d’organisations des Premières Nations partout au pays, les membres du groupe de travail de l’Assemblée des Premières Nations sur l’énergie et le changement climatique, ainsi que d’autres experts techniques. Nous les remercions chaleureusement pour leur contribution. Nous remercions également Santé Canada pour son soutien financier, qui a permis la rédaction de ce rapport. Nous précisons par ailleurs que les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de Santé Canada.
Introduction Le changement climatique aura des répercussions significatives sur les communautés des Assemblée des Premières Nations Premières Nations sur les plans environnemental, social, économique et de la santé. Les changements de température peuvent entraîner des perturbations au niveau des schémas climatiques qui régissent le vent, la pluie, la neige et l’intensité des tempêtes. Par conséquent, les communautés pourront devoir faire face à des conditions climatiques extrêmes, à des inondations, à l’érosion des côtes, à des risques accrus de feux de forêt, à la fonte des glaciers, à une pénurie d’eau et des périodes de sécheresse, ainsi que des risques plus élevés de prédateurs et de maladies. De plus, le risque accru de disparition de plusieurs espèces animales et végétales entraîneront une perte alimentaire pour les communautés des Premières Nations, et affectera leur santé et leur bien-être. « Le changement climatique aura de plus grandes répercussions sur les peuples autochtones et nordiques en raison de leur localisation géographique, de leur dépendance à la terre, de la rapidité du changement et de leur capacité d’adaptation limitée. Ces changements et leurs conséquences vont se poursuivre et s’accélérer, jusqu’à ce que des contrôles d’émissions de gaz à effet de serre (GES) soient mis en place. Les communautés autochtones et nordiques sont déjà confrontées aux coûts énergétiques les plus élevés au Canada, et les solutions visant à réduire les émissions de GES vont encore les accroître. Les coûts et leurs augmentations futures seront les plus élevés dans les communautés dont l’électricité est actuellement produite par des génératrices diesel. » (Affaires indiennes et du Nord Canada 2004). Afin d’accroître la sensibilisation et la participation des Premières Nations à des mesures d’atténuation du changement climatique, l’Assemblée des Premières Nations (APN) a entrepris de déterminer quelles sont – ou quelles pourraient être – les possibilités de développer des technologies à base d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique dans les communautés des Premières Nations. L'énergie renouvelable englobe plusieurs sources qui toutes produisent de l'énergie électrique, thermique ou mécanique, sans épuiser inutilement les ressources et polluer l'environnement à l'échelle locale. L'énergie renouvelable peut comprendre l'énergie éolienne, photovoltaïque ou solaire, les chauffe-eau solaires, le chauffage solaire passif, la biomasse, les thermopompes utilisant le sol comme source de chaleur et les installations hydroélectriques de petite taille. Les gaz d'enfouissement sont aussi considérés comme de l'énergie renouvelable et plusieurs Premières Nations envisagent de recourir à cette solution. La biomasse comprend le bois, les matières végétales, les déchets d'origine animale et les déchets municipaux, domestiques et industriels qui sont incinérés pour produire du chauffage ou de l'énergie électrique. Le dioxyde de carbone dégagé lors de
l'incinération de la biomasse n'augmentera pas le total de dioxyde de carbone atmosphérique si le renouvellement de la biomasse en absorbe autant que la quantité dégagée par sa combustion. Assemblée des Premières Nations Le programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE 2004) définit les projets hydroélectriques de petite taille comme ceux qui produisent moins de 30 MW et les classe en fonction des catégories suivantes : micro-installation (moins de 100kW, énergie suffisante pour une ou deux maisons), mini-installation (de 100kW à 1 MW, pouvant approvisionner une communauté isolée ou une petite manufacture), et petite installation (de 1 MW à 30MW, habituellement relié à un réseau électrique régional ou provincial. Les petites installations ont également été définies comme des projets hydroélectriques d'une capacité de production pouvant aller jusqu'à 25 MW (PWGSC 2000: 18). Les mesures d'efficacité énergétique sont conçues pour réduire la quantité de combustible consommée sans perte de valeur du produit ou processus, et sans affecter les services fournis. On peut citer en exemple les coupe-froid et le calfeutrage, une meilleure isolation, les fenêtres à triple épaisseur, les appareils ménagers à haute efficacité, les programmes efficaces d'éclairage, le chauffage à haute efficacité, les systèmes de ventilation et de climatisation (CVCA) ou modifications de contrôle, l'architecture intelligente, le moteurs électriques de pointe et les système de récupération de chaleur. L'amélioration de l'efficacité énergétique est un moyen technique de réduire les émissions de gaz à effet de serre sans augmenter les coûts de production. Quels sont les défis auxquels sont confrontées les Premières Nations au niveau du recours à l'énergie renouvelable et à des projets d'efficacité énergétique dans les réserves et sur les territoires traditionnels et comment peuvent-elles les relever? Le présent rapport démontre que nous devons surmonter plusieurs obstacles techniques et non techniques en vue de recourir à des sources d'énergie renouvelable, améliorer notre efficacité énergétique et continuer de répondre à nos besoins en énergie durable. Consciente de ce que les citoyens des Premières Nations ont de tout temps été étroitement associés à la terre et continuent de s'appuyer sur cette relation pour leurs modes de vie, leur bien-être physique et spirituel et leurs besoins culturels, l'APN s'est engagée à soutenir les possibilités de développement durable au profit des communautés et citoyens des Premières Nations. Le présent rapport a été préparé dans le cadre du Plan sur le changement climatique de l'APN et financé par Santé Canada.
La microcentrale hydroélectrique de la Première Nation d’Hupacasath Assemblée des Premières Nations Constituée d’environ seulement 250 membres, la Première Nation d’Hupacasath a stratégiquement transformé sa communauté en une centrale électrique économique dans la vallée d’Alberni, en Colombie-Britannique. En novembre 2004, elle a commencé la construction d’une microcentrale hydroélectrique de 13,7 millions de dollars par-dessus le cours d’eau China, qui est situé à environ cinq kilomètres de Port Alberni, en Colombie- Britannique. Dans le cadre d’une syndication de prêt structurée par VanCity Capital, la Première Nation est parvenue à obtenir un prêt de 250 000 dollars auprès d’Ecotrust Canada pour lancer son entreprise novatrice. « Il est à noter que le projet du cours d’eau China est le tout premier projet d’énergie verte de ce type dirigé par une Première Nation. Nous sommes propriétaires de 72,5 pour 100 de l’ensemble », de déclarer Judith Sayers, Chef de la Première Nation d’Hupacasath et présidente de l’Upnit Power Corporation. Upnit exploite la microcentrale hydroélectrique dont elle est aussi la propriétaire. La municipalité de Port Alberni, la Première Nation d’Ucluelet et Synex Energy gèrent les actions minoritaires. Dans le dialecte nuu-chah-nulth local, Upnit signifie « endroit calme », le surnom autochtone donné au cours d’eau China. La microcentrale hydroélectrique produira approximativement 6,5 mégawatts d’électricité, c’est-à-dire assez pour alimenter environ 6 000 foyers durant les périodes de pointe. Elle constitue un excellent exemple de projet écologique, car l’hydroélectricité est une source d’énergie renouvelable. De plus, la communauté a construit un canal de dérivation pour la microcentrale afin de s’assurer que le processus n’aura aucun effet sur l’habitat du saumon. En remplaçant une génératrice au diésel constituant la principale source d’énergie, le projet de génération d’électricité du cours d’eau China diminuera les émissions de gaz à effet de serre de 31 kilotonnes par an et réduira au minimum les risques de contamination du sol et de l’eau. Le projet a commencé il y a cinq ans. « BC Hydro préférait installer une centrale au gaz naturel. Cependant, nous étions fort préoccupés par les effets de celle-ci sur la santé
humaine », d’expliquer la Chef Sayers. Sa nation s’inquiétait de la pollution de l’air, d’une éventuelle contamination du sol et d’autres répercussions sur l’environnement. La Chef Sayers savait aussi que l’opposition d’Hupacasath à Port Alberni s’attendait à voir Assemblée des Premières Nations l’application de normes environnementales strictes. Par conséquent, elle devait s’assurer que la Première Nation n’entreprenne pas un projet qui était déjà décrié. Grâce à une subvention du Environmental Assessment Office, la Première Nation d’Hupacasath a embauché Darren Willis, un expert-conseil local, pour réaliser une étude sur l’utilisation d’une énergie de remplacement. Les citoyens d’Hupacasath ont ensuite travaillé en collaboration avec le Pembina Institute à l’analyse des possibilités. Ils ont également établi un partenariat avec BC Hydro pour installer une éolienne afin d’étudier la possibilité d’aménager un parc éolien Cependant, les essais effectués pendant 18 mois se sont avérés décevants. Après avoir écarté la solution de l’énergie éolienne, la Première Nation d’Hupacasath a effectué une étude hydrologique sur son territoire. Elle a examiné les dix meilleurs emplacements susceptibles d’accueillir une microcentrale hydroélectrique. Le cours d’eau China a été retenu en priorité en raison du fait que la municipalité de Port Alberni accumule depuis dix ans des données sur son débit d’eau et que la construction et l’exploitation auraient un effet minime sur l’environnement. Les citoyens d’Hupacasath ont signé une entente d’achat d’électricité avec BC Hydro, qui augmente la production d’énergie de cette dernière sur l’île de Vancouver. Pour la construction de la centrale, la bande a obtenu environ 4,5 millions de dollars des Premières Nations, du gouvernement et du secteur privé. Le montant restant provient d’une syndication de prêt de VanCity Capital et d’un prêt important de Diversification de l’économie de l’Ouest. L’innovation environnementale et le sens aigu des affaires des citoyens d’Hupacasath ont contribué à un changement rapide d’attitude envers les citoyens autochtones. « En tant que Première Nation, nous avons toujours souhaité prendre part au développement économique, mais nous avons toujours accusé un énorme retard sur le plan économique », d’indiquer la Chef Sayers. « Maintenant, notre objectif général est d’inspirer fierté et de faire connaître notre culture. » Pour les citoyens d’Hupacasath, l’illumination des maisons et des entreprises au moyen d’une énergie verte incarne l’espoir d’entrevoir un renouveau des attitudes dans la vallée d’Alberni.
La centrale électrique des Tlingit de Taku River Le projet a commencé par une simple annonce du ministre des Affaires indiennes et du Assemblée des Premières Nations Nord canadien de l’époque, Robert Nault, et par l’allocation d’un financement de 30 940 dollars du Programme de partenariats en matière de ressources à la Première Nation tlingit de Taku River pour étudier la possibilité d’exploiter l’énergie hydraulique pour fournir de l’électricité à Atlin, dans le Nord de la Colombie-Britannique. La communauté a investi 26 190 dollars dans l’élaboration d’un plan stratégique prévoyant la construction d’une microcentrale hydroélectrique pour répondre aux besoins de ses 500 citoyens. La Première Nation tlingit de Taku River souhaite remplacer ses génératrices au diésel par une centrale hydroélectrique en vue d’améliorer l’économie, l’environnement et la santé de la communauté. Elle envisage aussi d’offrir des possibilités d’emploi et une formation à ses citoyens pour réaliser le projet et d’autres activités liées aux ressources. Au début de la discussion portant sur le remplacement des génératrices au diésel, le gouvernement tlingit de Taku River souhaitait construire un barrage sur le cours d’eau Pine, à l’est d’Atlin, et une centrale électrique environ 2,5 kilomètres plus loin. La Première Nation a élaboré un plan stratégique comprenant une consultation en bonne et due forme auprès des membres de la communauté ainsi que des discussions avec BC Hydro. Elle a effectué une recherche portant sur les cadres réglementaires régissant l’environnement et a étudié certains aspects commerciaux et économiques. Une fois le plan stratégique élaboré, la Première Nation a commandé une étude de faisabilité et une analyse technique du projet de microcentrale. La Première Nation a aussi commandé une étude sur les ressources humaines afin de déterminer quel type de formation les membres de la communauté auraient besoin pour se positionner pour l’obtention d’emplois dans les projets issus du chantier de la centrale, par exemple le projet de la microcentrale et une installation de mise d’eau en bouteille. Compte tenu de l’initiative des Tlingit de Taku River, BC Hydro a accepté d’arrêter ses génératrices au diésel à Atlin afin d’accorder la priorité à l’hydroélectricité. Une centrale
hydroélectrique de 10 millions de dollars sera construite le long du cours d’eau Pine. Elle appartiendra à la Première Nation tlingit de Taku River. Actuellement, les génératrices de BC Hydro installées à Atlin consomment environ 1,2 Assemblée des Premières Nations million de litres de diésel par an. Lorsque la centrale fonctionnera à pleine capacité, les génératrices au diésel serviront seulement en cas d’urgence, car le projet ne prévoit pas de réservoir et des problèmes d’approvisionnement en eau pourraient survenir durant l’hiver. Les membres de la communauté sont toutefois ravis de l’élimination du bruit et de la fumée des génératrices au diésel. « Sur le plan général, on peut s’attendre à une réduction importante des émissions de gaz à effet de serre. Le projet est aussi très profitable dans le domaine de l’environnement », d’affirmer John Maissan, expert-conseil en énergie. « La réalisation de ce projet hydroélectrique constitue une étape supplémentaire sur le chemin promettant un avenir meilleur aux citoyens de la Première Nation tlingit de Taku River », d’affirmer John Ward, président de la Taku Land Corporation. « Le projet aura des retombées d’une grande portée, entre autres le renforcement des capacités des citoyens, un approvisionnement sécuritaire en énergie offert à toute la communauté et une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au maximum 150 000 tonnes pendant la durée de l’entente d’achat d’énergie. » BC Hydro et la Taku Land Corporation ont signé une entente d’achat d’énergie qui garantit l’existence d’une source renouvelable d’énergie pour BC Hydro et celle d’une source de recette pour la Taku Land Corporation pendant 25 ans. La construction de la centrale hydroélectrique devrait commencer l’été prochain. Une fois terminée, elle permettra à cette petite communauté isolée du nord-ouest de la Colombie- Britannique de ne plus utiliser ses génératrices au diésel bruyantes et polluantes. La communauté respirera évidemment un air de meilleure qualité car la quantité d’émissions de gaz à effet de serre baissera au rythme de 6 000 tonnes par an. De plus, le nombre de camions-citernes livrant le diésel diminuera drastiquement, comme le risque de déversement de carburant. Les citoyens de la Première Nation tlingit de Taku River bénéficieront non seulement d’une source d’énergie renouvelable propre mais aussi des fruits de la vente du surplus d’électricité à BC Hydro, qui se chargera de la distribution. Au cours des premiers 25 ans, la Première Nation peut s’attendre à un rendement raisonnable. Après cette période de remboursement, le flux de revenu augmentera considérablement et perdurera pendant au
moins un autre quart de siècle. Les recettes issues de la centrale électrique seront réinvesties dans des programmes sociaux et culturels communautaires et dans des infrastructures essentielles. Les fonds bénéficieront non seulement aux résidents des Premières Nations mais aussi à toute la communauté. Assemblée des Premières Nations
La maison du gouvernement des Na-cho Nyak Dun Installée près de Mayo, au Yukon, la Première Nation des Na-Cho Nyak Dun élabore actuellement des plans pour construire une nouvelle « maison du gouvernement » pour sa Assemblée des Premières Nations communauté. Ce nouveau bâtiment comprendra une salle communautaire et des locaux de bureaux pour chaque direction gouvernementale, dont le développement social, l’habitation et le développement économique. Enfin, toutes les directions gouvernementales seront centralisées dans le même bâtiment plutôt que d’être dispersées dans différentes bâtisses qui doivent être réparées. Par exemple, la direction du logement est actuellement installée dans un bâtiment qui est déclaré inhabitable depuis dix ans. Cette nouvelle « maison du gouvernement » sera de 50 à 70 pour 100 plus efficace sur le plan énergétique qu’un édifice commercial moyen. Grâce à une conception éconergétique et à l’utilisation d’une énergie renouvelable, elle émettra une quantité minimale de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En plus d’être équipée de murs et de plafonds à haute isolation thermique, l’habitation pourrait être chauffée par géothermie, car Mayo est située sur un réservoir d’eaux souterraines assez chaudes. La Première Nation est sur le point de présenter une demande de subvention pour pouvoir mener à bien ses plans qui consistent à installer un système de chauffage géothermique dans l’ensemble du bâtiment. Il s’agit d’un système qui utilise l’eau chaude comme source de chauffage et qui évite la combustion de carburants fossiles. La « maison du gouvernement » sera l’un des bâtiments les plus « verts » – écologiques – au Canada. D’après les plans, le projet prévoit un système de chauffage de district qui chauffera d’autres bâtiments et des habitations résidentielles. À ce jour, toutes les activités se déroulent conformément aux plans; la construction devrait commencer au printemps de 2008. Dans les années 50, la communauté a été déplacée à la sortie de Mayo. Durant les années 60, elle a été de nouveau déplacée dans une région marécageuse et constituée de pergélisol. Pour cette raison, certaines habitations sont situées sur des terrains peu stables; elles doivent être déplacées. L’initiative constitue la première étape de l’objectif à long terme de la Première Nation qui est de sortir la communauté des terres marécageuses afin de l’installer dans une subdivision qui, avec un peu de chance, offrira tous les services essentiels dans vingt ans, dont une station service, un magasin et une blanchisserie.
Les plans de la « maison du gouvernement » de la Première Nation des Na-Cho Nyak Dun constituent une des meilleures initiatives et perspectives en matière d’efficacité énergétique et de conservation d’énergie. La communauté est très satisfaite et très fière de ses Assemblée des Premières Nations réalisations. La Première Nation des Na-Cho Nyak Dun s’est fortement engagée à investir dans l’efficacité énergétique afin de protéger l’environnement pour les futures générations.
Le projet d’énergie hélio-électrique de la Première Nation Xeni Gwet’in Assemblée des Premières Nations La Première Nation Xeni Gwet’in est située dans la région centre-ouest à l’intérieur de la Colombie-Britannique. Xeni (Nemiah) est au cœur de la Colombie-Britannique; c’est le plus joli coin de la région Cariboo Chilcotin et il a beaucoup à offrir à ses habitants, aux communautés voisines et aux touristes. Toute cette beauté tient au fait qu’il n’y a pas d’électricité à Xeni. Les résidents de Xeni Gwet’i (prononcer « Awney Gwateen », (Nemiah Valley)) vivent principalement d’élevage, de chasse et de pêche et ils accroissent sans cesse ces activités pour répondre aux besoins de l’industrie du tourisme qui est florissante. Dans un monde moderne, pour administrer une communauté et soutenir son développement, il faut au moins un service téléphonique de base, une distribution d’énergie fiable et des connexions Internet. Pendant plusieurs années, un appareil collectif de communications en VHF analogique placé dans le bureau de la bande était le seul et unique lien avec le monde. La communauté n’était pas reliée aux réseaux provinciaux d’électricité ou de communications. Pour obtenir des services appropriés, les membres de la communauté devaient faire 180 km pour se rendre à Williams Lake, la communauté la plus proche à offrir ses services. Plusieurs résidents se rappellent combien ils étaient frustrés de devoir partager ce téléphone de base fonctionnel, mais à peine audible. Pour pouvoir moderniser son infrastructure locale et assurer la pérennité de la beauté de l’environnement du territoire Xeni Gwet'in, la Première Nation a retenu les services de Xantrex Technology Inc. pour l’installation d’un système d’énergie hybride ainsi que l’énergie hélio-électrique dans la Première Nation de Xeni Gwet'in. « Ce système à la fine pointe de la technologie offre l’électricité hors réseau » a déclaré John Wallace, chef de la direction de Xantrex. Le système d’énergie hybride de Xantrex convient parfaitement pour alimenter en électricité les maisons situées dans des endroits éloignés. Il intègre une électronique de puissance de pointe, un banc de batteries et un générateur en un seul système et produit suffisamment d’électricité pour alimenter un ménage moyen. Le système d’énergie hybride peut fonctionner efficacement avec des sources d’énergie renouvelable comme l’énergie hélio-électrique, les systèmes de microproduction d’électricité et les générateurs éoliens à petite échelle pour produire
l’électricité qui sera utilisée immédiatement dans la maison ou stockée dans des batteries pour un usage ultérieur. Les caractéristiques évoluées de ce système comprennent un contrôle des données en temps réel par satellite, un contrôle automatique de l’état de la batterie, la gestion de la température de la batterie et une consommation optimale de Assemblée des Premières Nations carburant par le générateur. Le système offre également une collecte de données détaillées et une fonction perfectionnée d’état de charge partielle. La Première Nation Xeni Gwet’in a choisi le système d’énergie hybride parce qu’il fournit l’électricité de façon propre et efficace, ce qui répond aux normes de la communauté. L’utilisation d’un générateur solaire permet aux membres de la communauté d’alimenter leurs maisons en énergie solaire durant la journée et tout excédent d’énergie générée par les panneaux solaires est stocké dans le banc de batteries. La nuit ou lorsque la maison utilise beaucoup d’électricité, la maison est alimentée par l’énergie stockée dans la batterie. Quand le banc de batteries est vide, le générateur se met automatiquement en marche et fonctionne pour recharger les batteries. Le système d’énergie hybride est idéal pour les Xeni Gwet'in puisque leur communauté se trouve dans un territoire éloigné, situé à plus de trois heures du centre urbain le plus proche. Le système est petit, silencieux, pratique, rentable, et il constitue une très grande amélioration par rapport à l’ancien générateur à combustion qui marchait sans arrêt. « Nous sommes très contents du système Xantrex », affirme George Colgate, directeur de Xeni Gwet'in Enterprise qui offre les services techniques à la Première Nation. « Il réduit la consommation de carburant par le générateur et accroît la fiabilité tout en diminuant les dangereuses émissions de gaz à effet de serre. Nous espérons installer ces systèmes sur 30 autres maisons du territoire. »
Projet PEBC pour le Centre de santé de Rolling River Le Centre de santé de Rolling River est un établissement sanitaire communautaire pour la Première Nation de Rolling River voisine d’Erickson, Manitoba. Cet établissement de près Assemblée des Premières Nations de 10 000 pieds carrés hébergera le bureau de l’administration des services médicaux de la Première Nation, plusieurs salles d’évaluation, un cabinet dentaire, le programme d’aide préscolaire aux autochtones et une foule d’autres services d’appui à la santé. L’installation de l’établissement au sein de la Première Nation apporte plusieurs avantages sociaux, notamment l’accès aux programmes lies à la santé. Le projet est vu comme une réussite parce que la Première Nation a joué un rôle de leadership en recherchant un programme de construction éconergétique et grâce à la capacité de l’architecte du projet, Jacques Rollier, à faciliter un processus de conception intégré. De plus, la Première Nation a coordonné, avec ses contractants, le financement des quatre programmes suivants pour soutenir les éléments éconergétiques du projet : The Manitoba Hydro Power Smart Custom Incentive Feasibility Study Incentive, The Manitoba Hydro Power Smart Custom Incentive, Le Programme d'encouragement pour les bâtiments commerciaux (PEBC), Le Programme d'action pour les collectivités autochtones et nordiques (PACAN) Le coût approximatif des mesures d’efficacité énergétique intégrées dans la conception du bâtiment est de 40 000,00 $. Ces mesures comprennent l’installation d’éclairage fluorescent de faible consommation et un système de chauffage géothermique. Les maquettes de travail du bâtiment prévoyaient que la Première Nation de Rolling River économiserait 6 605,23 $ en coûts annuels d’exploitation, produisant une période de récupération simple de 6,05 ans. Les mesures d’efficacité énergétique ne se contentent pas de réduire les coûts économiques sur le long terme, elles réduisent aussi la quantité d’énergie consommée par le bâtiment et les émissions de gaz à effet de serre qui en résultent. La Première Nation calcule, avec un facteur d’émission de 20 grammes de gaz à effet de serre produits par kilowattheure, que sur une période de 10 ans, l’établissement évite d’émettre environ 75 tonnes de gaz à effet de serre en utilisant des technologies éconergétiques. De plus, le système de chauffage géothermique intégré dans la conception servira aussi à climatiser l’établissement durant les mois d’été, réduisant ainsi le stress des patients et du personnel médical. Grâce à cette caractéristique, l’établissement pourrait abriter des membres de la bande, particulièrement ceux qui sont âgés ou très jeunes, durant les vagues de chaleur intense ou prolongée prévues pour les régions des Prairies par plusieurs modèles de changements climatiques.
Le projet de centre de santé montre à quel point il est important d’avoir une vision claire du projet, de travailler avec des entrepreneurs qui soutiendront votre vision et qui réuniront les fonds de plusieurs sources pour atteindre vos objectifs. Assemblée des Premières Nations
Projet de mesure du vent de la Première Nation de Rolling River La Première Nation de Rolling River, située près d’Erickson, Manitoba, a érigé une tour de Assemblée des Premières Nations 60 mètres pour mesurer le vent et collecter des données pendant 18 mois. Le Programme d'action pour les collectivités autochtones et nordiques a fourni les fonds pour acheter la tour et l’équipement de mesure du vent. La Première Nation de Rolling River a également formé un partenariat avec la province du Manitoba, laquelle a fourni des fonds supplémentaires pour engager Phoenix Engineering qui mènera l’étude de mesure du vent et présentera un rapport d’évaluation sur la ressource éolienne. La Première Nation de Rolling River a vu la possibilité de coordonner la mise en place de la mesure de l’énergie éolienne avec l’installation de sa tour éolienne. La Première Nation de Rolling River a travaillé continuellement avec plusieurs partenaires de projet pour ériger la tour. Elle a aussi trouvé des fonds pour la formation du Chef Morris Shannacappo et d’Elvin Huntinghawk, agent de développement économique, pour qu’ils connaissent mieux le sujet avant d’obtenir l’approbation des fonds demandés à la province et au programme national PACAN et que la tour soit installée. Grâce à ce projet, la capacité des dirigeants de la Première Nation sur les questions touchant à l’énergie et au changement climatique s’est accrue. Cela a entraîné l’aboutissement du projet incitatif de construction d’un bâtiment commercial et d’autres projets d’efficacité énergétique liés au logement. Si le rapport d’évaluation sur la ressource éolienne s’avère positif, la Première Nation se lancera dans la construction d’une centrale éolienne. Cette source d’énergie renouvelable sera mise à la disposition de la province, ce qui créera une nouvelle source de développement économique pour la Première Nation, diversifiera son économie et augmentera les perspectives d’emploi pour ces membres de la bande. En outre, la création d’une nouvelle source d’énergie éolienne et la négociation d’un accord d’achat d’énergie, Manitoba Hydro pourrait accroître la quantité d’énergie renouvelable à vendre à l’Ontario, la Saskatchewan et les États-Unis qui utilisent toujours des sources d’énergie non renouvelables, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’idée de la Première Nation de Rolling River de produire de l’énergie renouvelable a pu se réaliser grâce à la recherche par la Première Nation d’un soutien financier, des possibilités de développement des ressources et d’information techniques. Elle pense que son dur travail et sa prévoyance entraîneront la mise en place d’une centrale éolienne. Ce projet montre les possibilités qui existent lorsque les Premières Nations peuvent voir leurs ressources d’un œil neuf et cherchent à diversifier leurs dossiers avec des projets d’énergie renouvelable. La vision de la Première Nation, sa détermination et la présence d’un partisan de l’énergie renouvelable qui a oeuvré sans relâche à la réalisation du projet et qui est motivé pour continuer à avancer, ont été la force motrice de ce projet. Le projet a
été rendu possible en persuadant les nombreux partenaires et la Première Nation à obtenir des fonds par emprunt. Assemblée des Premières Nations
Projet d’atelier sur l’efficacité énergétique domiciliaire de Skownan Assemblée des Premières Nations Située dans le Sud-Ouest du Manitoba, la Première Nation de Skownan a travaillé avec le Pathfinder de la région du Manitoba au renforcement des capacités des membres de La communauté en vue de réduire le coût de la consommation d’énergie et la contrainte financière au sein de la Première Nation, tout en diminuant la quantité d’émissions de gaz à effet de serre. Un atelier destiné à présenter des mesures d’efficacité énergétique à faible coût et sans participation financière s’est tenu au domicile d’un membre de la communauté. Un évaluateur d’ÉnerGuide pour les maisons a terminé les vérifications avant et après les améliorations en matière d’énergie afin de montrer aux participants comment des mesures relativement peu coûteuses peuvent accroître le rendement énergétique de leurs maisons. À la fin de l’atelier, les participants se sont vus remettre de la documentation leur expliquant les façons d’achever leurs améliorations domiciliaires d’une manière autonome. La Première Nation a coordonné la participation des membres de la communauté, de l’évaluateur d’ÉnerGuide pour les maisons, d’un entrepreneur (pour montrer les améliorations d’efficacité énergétique) et d’autres orateurs ainsi que la distribution de la documentation. Le projet a été bénéfique à la Première Nation sur le plan social, car il a permis de renforcer les capacités de plusieurs membres de la communauté dans le domaine de l’efficacité énergétique et de mieux comprendre les relations existant entre l’entretien d’une habitation et la consommation d’énergie ainsi que les ramifications financières et environnementales. La distribution de documents d’information sur les mesures d’efficacité énergétique aux participants a permis de s’assurer que celles-ci seront probablement mises en œuvre dans la communauté à la suite de l’atelier. Nous espérons que chaque participant communiquera l’information aux membres de sa famille et à ses amis afin d’optimiser la portée de l’atelier. Depuis la tenue de l’atelier, la Première Nation de Skownan a indiqué que le propriétaire de la maison dans laquelle a été organisée l’activité a signalé que son habitation était maintenant plus confortable, que les factures étaient moins élevées et qu’il entrevoyait maintenant sa maison et l’entretien de celle-ci d’une manière différente et plus autonome. Les mesures mises en œuvre dans la maison qui a accueilli l’atelier et l’augmentation de l’efficacité énergétique sont importantes, mais minimes en comparaison d’un gros projet d’immobilisation ou d’une unité résidentielle qui utilise encore une source d’énergie non renouvelable pour se chauffer. La démonstration a aussi sensibilisé les membres de la communauté à l’importance d’entretenir régulièrement sa maison afin de pouvoir jouir de conditions de vie saines.
La Première Nation de Skownan avait pour objectif de renforcer les capacités des membres de la bande dans le domaine de l’efficacité énergétique et de l’entretien et de mettre l’accent sur la relation qui existe entre les mesures individuelles et les retombées sur l’ensemble de la communauté. Elle continue de chercher des moyens d’optimiser les Assemblée des Premières Nations retombées de l’atelier.
Projet de profil énergétique de la communauté de Swan Lake Assemblée des Premières Nations Installée dans le Centre sud du Manitoba, la Première Nation de Swan Lake a travaillé avec des entrepreneurs du domaine de l’énergie, Demand Side Energy Consultants Inc et le Pembina Institute for Appropriate Development, pour établir un profil énergétique de la communauté (PEC). Ce profil, qui comprend une carte de l’énergie et une enquête sur l’utilisation résidentielle de l’énergie, permettra de déterminer les éléments suivants : Le type et la quantité d’énergie consommée, Les endroits où l’énergie est utilisée (résidentiel, non-résidentiel ou transport), Les conséquences financières et environnementales de l’utilisation de l’énergie, L’utilisation de l’énergie dans plusieurs habitations de la bande. Les enquêtes ont été importantes car elles ont permis de cerner les mauvaises habitudes en matière de consommation d’énergie qui perduraient à grande échelle au sein de la Première Nation. Le rapport final comprend plusieurs recommandations pour améliorer l’efficacité énergétique et mentionne des entités de financement susceptibles d’être sollicitées pour prendre les mesures nécessaires. La Première Nation a obtenu des fonds auprès de certaines de ces entités et a réalisé avec succès des projets d’efficacité énergétique. La Première Nation s’est appuyée sur ces projets pour lancer d’autres projets d’efficacité énergétique avec l’aide financière du programme Éconergique de Manitoba Hydro. Le PEC a e renforcé les capacités des dirigeants, de l’administration et des services connexes en leur permettant de fournir de l’information sur la consommation d’énergie à la communauté. La Première Nation de Swan Lake a été en mesure d’obtenir des réductions financières et des retombées environnementales en entreprenant plusieurs projets d’efficacité énergétique consacrés à l’isolation, à l’éclairage et à la plantation d’arbres et d’arbustes. Le Plan d'action pour les collectivités autochtones et nordiques a fourni la plus grande partie des fonds pour le programme du PEC. Ce financement a été mobilisé par effet de levier par l’intermédiaire d’un appui de la province en vue d’obtenir un profil plus holistique de la consommation d’énergie dans la communauté. L’information a aidé à accroître le degré de sensibilisation à la question. Le projet du PEC n’a pas visé les émissions directes de gaz à effet de serre. Tout en se basant sur les travaux du PEC, la Première Nation de Swan Lake a pu lancer des projets d’efficacité énergétique en obtenant des fonds, en travaillant avec plusieurs organismes et en coordonnant des projets qui auront été très bénéfiques à la communauté. Grâce à la participation de la Première Nation, une vision globale communautaire permet de mener à bien un grand nombre de projets qui ont été réalisés depuis 2005. Façonnée et
entretenue pour le long terme, une vision communautaire durable est souvent le signe précurseur de projets couronnés de succès. Assemblée des Premières Nations
Projet de surveillance éolienne de la Première Nation de Swan Lake Assemblée des Premières Nations La Première Nation de Swan Lake est installée dans le Centre sud du Manitoba, dans une région considérée comme une soufflerie. La réserve est située à 10 km d’un parc éolien de 95,5 KW, à St. Leon. Les membres de la Première Nation de Swan Lake sont des Anishinabe et leur langue autochtone est le saulteux. La bande compte de 1 100 à 1 150 membres. En 2005-2006, la Première Nation de Swan Lake a travaillé avec la province du Manitoba à l’obtention d’un équipement et de fonds pour mettre en œuvre un projet de surveillance éolienne de 18 mois avec l’aide d’experts du domaine, Phoenix Engineering. Grâce aux conseils de ces derniers, la Première Nation de Swan Lake a érigé deux tours pour vérifier que sa ressource éolienne était adéquate et pour évaluer la capacité et ou la taille du parc éolien en fonction de cette ressource. La Première Nation a pu installer deux tours de surveillance éolienne de 50 mètres grâce au programme national de prêt pour des tours de surveillance éolienne du Plan d'action pour les collectivités autochtones et nordiques. Elle a aussi obtenu un financement supplémentaire de la part de la province et contribué financièrement à l’embauche de Phoenix Engineering pour terminer l’étude de surveillance et préparer un rapport d’évaluation sur la ressource éolienne. Pour terminer le projet, la Première Nation a travaillé avec diligence avec plusieurs partenaires, dont des ministères du gouvernement fédéral, qui ont fourni de l’expérience et un appui, la province du Manitoba, des entrepreneurs et la communauté. Si la ressource éolienne s’avère suffisante, la communauté mettra en œuvre ses plans d’installation de parc(s) éolien(s) sur ses terres. La Première Nation envisage de fournir une source d’énergie écologique à la communauté et d’obtenir une source de revenu en vendant l’électricité produite à Manitoba Hydro. Des emplois seront créés au sein de la Première Nation; ils auront un effet favorable sur la qualité de vie des membres de la communauté. De plus, un parc éolien pourrait réduire la quantité d’émissions de gaz à effet de serre en générant et en utilisant une source d’énergie renouvelable à l’intérieur du Manitoba et en exportant de l’électricité dans des régions qui continuent de dépendre de sources d’énergie non-renouvelables. Le Plan d'action pour les collectivités autochtones et nordiques a aidé à la réalisation du projet de surveillance éolienne de la communauté en fournissant l’équipement de surveillance, de l’information technique et un appui. Le projet est considéré comme un investissement dans l’énergie renouvelable. La Première Nation de Swan Lake espère qu’elle pourra entreprendre un projet d’énergie renouvelable dans un futur proche.
Production indépendante d’électricité des Premières Nations de Chakastapaysin et de Peter Chapman Assemblée des Premières Nations Quel type de mesures doit prendre une communauté lorsqu’elle apprend que des projets d’exploitation minière et de développement industriel sont prévus sur son territoire? Les communautés de James Smith, de Chakastapaysin et de Peter Chapman ont agi en conséquence : elles se sont informées sur les éléments dont l’industrie minière pourrait avoir besoin pour optimiser ses bénéfices. Elles ont découvert que l’industrie aurait besoin d’électricité en grande quantité. Les trois Premières Nations ont décidé de prendre les devants en aménageant un barrage hydroélectrique de 200 MW près de « The Forks », par- dessus la rivière Saskatchewan Nord. Le barrage, qui sera entièrement situé sur leurs terres, fournira assez d’électricité pour répondre aux besoins d’une mine de diamants qui sera exploitée dans la région de Forte a la Corne. L’élément qui motive les trois Premières Nations de James Smith, de Chakastapaysin et de Peter Chapman de la province de la Saskatchewan est leur objectif d’accéder à l’autodétermination. Elles ne veulent pas seulement faire office de figurantes dans les projets de développement qui vont être réalisés devant leur porte; elles veulent faire partie intégrante de ces projets. Elles sont conscientes qu’il est souvent vain d’empêcher tout développement. Par conséquent, elles ont démarché la Fort a la Corne Development Corporation, qui a commencé à négocier l’établissement de partenariats entre parties égales avec le secteur des ressources afin de s’assurer qu’il y a suffisamment d’emplois et de recettes pour toutes les parties. Les trois Premières Nations auront le contrôle complet du projet hydroélectrique d’environ 750 millions de dollars. La région, qui a toujours été riche en ressources et pauvre en infrastructures, obtiendra aussi des infrastructures améliorées en matière d’énergie et de transport. La route vers la réussite est longue. Les projets comme celui hydroélectrique des trois Premières Nations sont très complexes et demandent des années de planification et de construction. L’idée de construire un barrage hydroélectrique dans la région a été émise à la fin des années 70 à la suite d’une étude de faisabilité qui indiquait que le coût et la production d’énergie étaient les facteurs de risque les plus importants. En 1981, une deuxième étude de faisabilité a désigné la situation géologique comme étant le facteur de risque le plus important. Afin d’optimiser les bénéfices en se basant sur une valeur énergétique de 85 $/MW, une récente étude de faisabilité a examiné les coûts, la situation géologique et les différents débits d’eau possibles. D’après l’étude, pour que le projet soit rentable, le niveau de l’eau doit être de 26,6 mètres et le procédé doit comprendre quatre turbines verticales. Actuellement, le projet hydraulique consiste à terminer un ensemble de longues études de faisabilité qui examinent la situation géologique, les coûts de construction et d’exploitation, la production d’énergie et l’effet sur les changements climatiques. Les
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