AUX COUPURES PRÉPAREZ VOUS - Quartier Libre
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PRÉPAREZ VOUS
AUX COUPURES
CAMPUS
L’UdeM aux JO
Bilan
Page 9
MONDE
L’UE face au
géant russe
Bras de fer
Page 15
CULTURE
QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008 • www.quartierlibre.ca
Festival de musique
émergente
Pages 4-5 Après Tokyo
et Paris,
Rouyn-Noranda
Le rectorat de l’UdeM sabre Page 19
dans les services aux étudiants.
800 000 $ sont en jeu.
Le contenu des pages de la FAÉCUM est indépendant de la ligne éditoriale de Quartier Libre Page 2 QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008
À LA UNE ÉDITO
PAYEZ PLUS,
Depuis l’application, par le ministère de l’Éducation,
du Loisir et du Sport, des restrictions sur la hausse
des frais afférents universitaires, le rectorat de
l’UdeM refuse de faire marche arrière et s’entête
à vouloir gonfler la facture des étudiants. Alors
PROFITEZ MOINS
que les négociations avec la FAÉCUM freinent
son élan, la direction coupe 350 000 $ dans les
Services aux étudiants. Elle menace, si les
pourparlers échouent, de délester les SAÉ de
plus de 400 000 $.
ILLUSTRATION DE LA UNE : CLÉMENT DE GAULEJAC
Thomas GERBET l’hémorragie. Le ministère de l’Éduc ation du Québec fixe
pourtant le plafond d’augmentation des frais afférents à
L
a rentrée universitaire tombe en pleine saison des 2 5 dollars. Mais c e n’est pas un petit gouvernement qui
SOMMAIRE moissons dans les programmes culturels. Et l’UdeM arrêtera les têtes pensantes de la tour d’ivoire. Lors de l’Assem-
joue le rôle de grande faucheuse en étendant sa lame blée universitaire du 7 avril dernier, le porte-parole du Comité
à des services de santé et de solidarité. Bilan du coroner : du budget, Paul Arminjon, avait même lancé : « Le but de ce
CAMPUS un coup de couteau dans les programmes de jumelage, un budget est de donner l’im pression au gouvernem ent qu’on
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Mal à LAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4 Stéphane Waffo
autre dans la c ampagne Centraide ; va respecter ses lim ites. »
Coupures : réactions étudiantes . . . . . . . . . . p. 4 directeur@quartierlibre.ca un coup de ciseau dans la clinique de
Services aux étudiants :
radiographie, un autre dans les pro- Des négociations sont en cours entre
saignés à blanc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 5 RÉDACTEUR EN CHEF
Thomas Gerbet - redac@quartierlibre.ca jets d’initiatives étudiantes. Et pour les associations étudiantes ( FAÉCUM,
CHEFS DE PUPITRE clore le tout : un grand coup de hache AGEEFEP) et le rec torat, représenté
Campus : Marc-André Labonté qui fait vo le r e n é c lat le thé âtr e , la par Alexandre Chabot, vic e-rec teur
campus@quartierlibre.ca danse, le chant et le ciné-campus [ lire adjoint à la vie étudiante. Ce dernier,
Société / Monde : Alexandre Cayla
societemonde@quartierlibre.ca do ssier pages 4 - 5 ] . Une plaie de a n c i e n s e c r é ta i r e gé n é r a l d e l a
Culture : Constance Tabary 3 5 0 0 0 0 dollars qui pourrait s’étendre FAÉCUM, sait pertinemment que les
culture@quartierlibre.ca
encore de 4 5 0 0 0 0 dollars. servic es aux étudiants c onstituent un
DIRECTION ARTISTIQUE symbole pour la FAÉCUM et par là-même
Clément de Gaulejac - dessin@quartierlibre.ca
Des coupures dans la culture, ça ne vous son talon d’Ac hille. En effet, la fédération
I L L U S T R AT E U R rappelle rien ? Impossible de ne pas penser a été c réée en 1 9 7 6 , lors d’un c onflit avec
Clément de Gaulejac - dessin@quartierlibre.ca
à la r é c e n te dé c is io n du go uve r n e m e n t l’Université c onc ernant l’augmentation de
BÉDÉISTES
Bédéistes Vincent Giard, David Liebens, Mille Putois, Harper [ nous y r evenons page 1 7 ] . Im- la c o tisatio n po ur… les servic es aux étu-
Zviane possible aussi de ne pas se demander ce que la diants. La nouvelle équipe faéc umienne ne
PHOTOGRAPHE nouvelle présidente du Conseil de l’Université, vo udr ait do nc pas ê tr e assimilé e à la pe r te
Retourner dans l’été . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6 Julien Houde Louise Roy, également présidente du Conseil des historique de c es servic es.
Piscine à sec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 7 JOURNALISTES arts de Montréal, pense de tout cela. Les membres
Sports : encore les Jeux olympiques . . . . . . .p. 9 Samuel Barbas, Sacha Campeau, Arnaud Daoust, de la direction de l’Université sont-ils sur la même Le choix qu’offre le rectorat est sans appel : soit il
Valérie Delaney, Julie Delporte, Jean-Philippe Doan
SOCIÉTÉ Vu, Céline Fabries, Vanessa Gauvin-Brodeur, Simon lo ngueur d’o nde ? No us en r epar ler o ns lo r sque maintient la hausse des frais afférents ( on ne parle
Guertin-Armstrong, Laurence Houde-Roy, Audrey l’UdeM sortira de son mutisme. même pas des « dons » cachés) , soit les suspen-
À vos couteaux ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 11 Lavoie, Rachelle Mc Duff, Bérangère Michellod,
Trésor caché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 12 sions de servic es aux étudiants deviendraient
Hugo Prévost, Patricia Roy, Maryse Tessier, Alain
Budget trop serré pour manger . . . . . . . . . . . p. 13 Théroux, Katerine Verebély Ma is po ur q uo i do n c l’Ude M, e n de tté e à définitives et d’autres s’ajouteraient. Face à
CORRECTEURS hauteur de 1 1 5 millions de dollars, choisit- cela, la FAÉCUM ( qui ne perd ni le Nord,
MONDE Pascal Lamblin, Vincent Riendeau e lle de sab r e r dans de s se r vic e s q ui ni so n appétit) n’est pas c o ntre une
Le petit frère de l’OPEP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 13 INFOGRAPHIE r e pr é se nte nt 0 , 1 % de so n b udge t augmentation des coûts des services
Le plat pays est fini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14 Alexandre Vanasse • info@zirval.com annuel ? Un choix politique, de toute mais seulement si elle en récupère
PUBLICITÉ évidence. N’importe quel chef de la gestion. Autant dire que dans de
7/24 Marketing inc (514-392-2905) famille moindrement soucieux du te lle s c ir c o nstanc e s, le s né go -
www.724marketing.ca
Accès-Média (514-524-1182) b udge t de s o n m é n a ge a ur a it ciations n’ont pas plus de chances
www.accesmedia.com pointé du doigt d’autres dépenses. d’aboutir que celles entre l’Union
ADJOINTE ADMINISTRATIVE On peut penser aux investissements européenne et la Russie [ à lir e
Van Thanh Ho Tong im m o b ilie r s no n r e ntab le s, au d’ailleurs page 1 5 ] .
IMPRESSION système de caméras de surveillance
& DISTRIBUTION exagéré ou encore à l’augmentation du nombre et du salaire En attendant le 1 0 octobre, date de la fin des négociations,
Payette & Simms
des vice-recteurs. il reste quelques activités disponibles qui n’ont pas encore
POUR NOUS JOINDRE été suspendues. Un petit tour à la piscine pour se rafraîchir
Tél. : (514) 343-7630 • Téléc. : (514) 343-7744
Un sourire trompeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14 Courriel : info@quartierlibre.ca Pour renflouer ses coffres, l’Université a trouvé sa vache à lait : avant la fin de l’été ? Ha, non ! Fermée pour plusieurs mois
L’Union n’a pas de forces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 15 Site Web : www.quartierlibre.ca la population étudiante. Facturés dans leur dos ( 1 6 5 dollars [ lire page 7 ] . Mais gardez tout de même le moral en cette
de plus pour les étudiants en rédaction cet été, qui heureu- r e ntr é e e t dite s- vo us q u’au hasar d d’un c o ulo ir, vo us
CULTURE Quartier Libre est le journal des étudiants de
l’Université de Montréal publié par s e m e nt vo nt ê tr e r e m b o ur s é s ) , le s é tudia nts do ive nt trouverez toujours un grand tas de journaux Fo rum ou une
Histoire d’Irlandais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 16 Les Publications du Quartier Libre, c o m pte r sur le ur s asso c iatio ns po ur te nte r d’ar r ê te r belle machine à Pepsi. L’Université n’est pas près d’y toucher.
Culture bonzaï ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 17 une corporation sans but lucratif
Mal-aimé Terriblement Seul . . . . . . . . . . . . . p. 18 créée par des étudiants en 1993.
Bimensuel, Quartier Libre est distribué
Art en roulotte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 18 gratuitement sur tout le campus de
Rouyn-Noranda rocks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 19 l’Université de Montréal et dans ses
environs. Son tirage est de 7 000 copies.
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ISSN 1198-9416 et de la typographie
Tout texte publié dans Quartier Libre peut être
reproduit avec mention obligatoire de la source. • Intérêt pour le travail journalistique
P R O C H A I N E PA R U T I O N
17 septembre PHOTOGRAPHES VERBICRUCISTE
Nid hassidique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20 PROCHAINE TOMBÉE
BD sibylline . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21 9 septembre
Ta mère sur les genoux du pompier . . . . . . . p. 21
La page BD du QL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 23
Pour plus d’information envoyer un courriel à : redac@quartierlibre.ca
QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008 Page 3
CAMPUS Laboratoire d’apprentissage multimédia
FERMERA, FERMERA PAS… Des étudiants, des professeurs et des responsables de l’UdeM luttent pour la survie de leurs formations. L’annonce de la
fermeture des studios de radio et de télévision en avril 2009 a créé tout un émoi au sein des programmes de journalisme et
de communication.
Audrey LAVOIE tation au recteur, Luc Vinet, et aux différents vice- de travail, formé de membres du rectorat, de la Qu e l q u e s s o l u ti o n s m i s e s de l ’ a va n t p a r
recteurs impliqués dans le dossier. Une pétition Fac ulté des arts et des sc ienc es ainsi que de la Mme Roquet, telle l’utilisation de studios d’autres
D
es restric tions budgétaires c ondamnent a même circulé. Quoique précipitée, aux dires de Faculté de l’éducation permanente, a été mis sur établissements d’enseignement – ceux de l’UQAM,
aujourd’hui le Laboratoire d’apprentissage Ghilaine Ro q ue t, vic e - r e c tr ic e adj o inte aux pied afin de trouver des solutions alternatives par exemple – ou la location de studios profes-
multimédia ( LAM) de l’UdeM. Cet atelier systèmes et tec hnologies informatiques, c ette « cré a tive s e t dura b le s » , pour reprendre les sio nne ls, se m b le nt po ur le m o ins « i rré a li -
pratique fournit aux étudiants en journalisme et a n n o n c e a u r a a u m o i n s e u l e m é r i te de termes de Mme Roquet. « Po ur l’insta nt, o n ne sa bles » , aux dires de François Coreen, directeur
en communication des studios de radio et de télé. sensibiliser les dirigeants, de la base jusqu’au p a rle m ê m e p a s e n c o re d e f i n a n c e m e n t, du Département de communication.
Sa fermeture, projetée pour le 3 0 avril 2 0 0 9 , recteur, sur l’importance d’agir. soutient-elle. Il e st c la ir q ue le LAM, da ns sa
risque de c ompromettre leur avenir. En raison form e actuelle, doit ferm er en avril 2009. Il faut EN ATTENDANT
d’une désuétude flagrante, un cri d’alarme a été « Il y a vra im ent des gens qui n’o nt pa s cru à repenser les cours et trouver d’autres approches
lancé aux dirigeants de l’Université par la DGTIC, l’u ti li té d e s é q u i p e m e n ts a u d i o vi su e ls e n péda go giques qui répo ndra ient a ussi bien a ux Les budgets universitaires ont été reconduits pour
q u i n e s a va i t p l u s c o m m e n t r a fi s to l e r s e s jo urna lism e ra dio et télé. Qua nd o n sa it que la beso ins des étudia nts. » les deux prochaines sessions. Hélène David, vice-
équipements âgés de plus de 2 0 ans. Selon une té lé visio n e st le principa l m é dia utilisé po ur rec tric e adjointe aux études et responsable du
estimation de la DGTIC, il coûterait 5 0 0 0 0 0 $ à s’info rm er, c’est a berra nt !» , décrie Karl Parent, do ssier, se fait rassurante quant à l’issue des
l’Univer sité po ur r emplac er les équipements chargé de cours en journalisme télévisé depuis négoc iations. « Il y a ura né ce ssa ire m e nt de s
audiovisuels du LAM. plusieurs années. À la fin de l’année, c’était la fin du LAM investissem ents fa its po ur le LAM, m a is po ur
l’i n sta n t, n o u s tra va i llo n s to u s e n se m b le
À la suite de l’annonce de la fermeture, un vent À LA RECHERCHE DE SOLUTIONS
et aujourd’hui c’est le statu quo. po u r e ssa ye r d’a rrive r a u m e ille u r ra ppo rt
de contestation a soufflé dans les départements On cherche des solutions q ua lité - prix e t ré ussir à ga rde r le m e ille ur
de journalisme et de communication, principaux Devant le flot de c ontestations, la déc ision est n i ve a u d ’e n se i gn e m e n t p o ssi b le p o u r le s
dé p a r te m e n ts to u c h é s p a r c e s c o u p u r e s . passée de définitive à temporaire. « À la fin de Karl Parent é tu d i a n ts d e jo u rn a li sm e e t d e c o m m u -
Plusie ur s dizaine s de pe r so nne s, é tudiants, la dernière année scolaire, c’était la fin du LAM Chargé de cours en presse télévisée nica tio n . » Reste à savoir ce qui va faire pencher
chargés de cours et professionnels des médias, et a ujo urd’hui, c’est le sta tu quo . On cherche la balance à l’issue des négociations : la qualité
ont réagi en envoyant des messages de protes- des solutions » , dit M. Parent, satisfait. Un groupe ou le prix.
Coupures budgétaires à l’UdeM
LES ÉTUDIANTS RÉAGISSENT
En reprenant le chemin de l’Université en cette rentrée, les étudiants découvrent petit à petit l’état des coupes budgétaires
décidées par le rectorat. Ils réagissent avec vigueur.
Maryse TESSIER ses amis. En c e qui c onc erne Darlène Dallien,
Qu’est ce que le centre d’essai ?
étudiante en journalisme, la fermeture du centre
Réagissez
«J
e suis co ntre la ferm eture et co ntre d’essai et la perte des activités qui s’y déroulent
Salle d’environ 200 places du pavillon J.-A.-
la s u p p r e s s i o n d e s p o s te s d e s
te c h n i c i e n s , m e n tio n n e Aur o r e
« re flè te nt le rô le de se co nd pla n jo ué pa r la
culture a u Québec. La burea ucra tie se fo ut de de-Sève. Des troupes de théâtre, de danse et aux articles !
Magisson, étudiante au certificat en journalisme. la culture » , avance-t-elle. de musique de l’Université, ou d’ailleurs,
Le s c o u rs de té lé vi si o n e t de ra di o so n t le s présentaient des spectacles dans le cadre Laissez libre cours à votre plume et envoyez
un court texte de 3 000 caractères ou moins
plus fo rm a te urs. » Le diplômé de maîtrise en Valérie Grenier, Nicolas Sacchetti et Gabriel Côté, d’activités parascolaires. Étaient organisées et nous nous ferons un plaisir de vous publier.
c o mmunic atio n Philippe Arc hambault tro uve étudiants en musique, s’entendent pour dire que la les soirées ciné-campus et des diffusions
quant à lui « dé plo ra b le de pe rdre de s la b o - culture va de pair avec l’éducation, elle provient expérimentales. Ecrivez à : agora@quartierlibre.ca
ra to ire s te c hniq ue s, c a r ils pe rm e tte nt a ux de l’enseignement et elle fait partie du développe-
étudia nts de co nna ître un plus gra nd éventa il ment de chaque personne. Ils s’entendent pour dire
de ce qu’o ffre le m a rché du tra va il » . que c ouper dans c es ac tivités « n’e st pa s b o n
signe » . Autre étudiante en musique, Marie-Pierre
Po ur Ch a r le s Pr é m o n t, a n c ie n é tudia n t e n Sirois souligne que « cela envoie com m e m essage Coupures établies et en suspens aux SAÉ
journalisme à l’UdeM, il suffirait « de re vo ir le q u e l’Un ive rsité c o u pe da n s le s c ho se s n o n
rô le de l’Université : est-ce qu’o n veut y fa ire essentielles à l’obtention d’un diplôm e » . Action humanitaire et communautaire (AHC) : services suspendus :
du bo urra ge de crâ ne o u fo rm er une perso nne
à pa rt e n tiè re ? » Selo n lui, le c entr e d’essai À QUELQUES JOURS Le grand Bazar, le Jumelage Interlinguistique, la Clé des Champs, l’Atelier Sud-Nord, la Semaine de la solidarité,
é ta it « l’e n d r o i t o ù le s je u n e s p o u va i e n t DE LA RENTRÉE la Campagne Centraide étudiant (155 000 $)
s’exprim er » , dit-il en se rappelant le jour où il
a assisté à une pièce de théâtre montée par un de D’autres étudiants, comme Darlène Dallien, ont Services des activités culturelles : services suspendus :
décidé d’agir dès l’annonce de la fermeture du
LAM. Elle a fait c irc uler une pétition dans ses Le Ciné-Campus, Troupe Danse Université de Montréal (DUM), Troupe Théâtre Université de Montréal (TUM),
[Au Québec] la bureaucratie cours et récidivera cet automne. En ce qui a trait Troupe de chant populaire (75 000 $)
au centre d’essai, David Boulanger, étudiant en
se fout de la culture musique, serait pour l’implication des ministres Autres coupures :
de la Culture et de l’Éducation dans ce cas-ci : «
Darlène Dallien Le p e u p le se d é f i n i t p a r sa c u ltu re , d o n c , Projets d’initiatives étudiantes (PIÉ) (65 000 $), Secrétaire retraitée, poste non-renouvelé (60 000 $)
Étudiante en journalisme
po urquo i pa s ?»
Page 4 QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008
CAMPUS Suspension de plusieurs ser vices aux étudiants
LE RECTORAT ENTAILLE
SON BUDGET
Fini le théâtre, la danse et le cinéma à l’Université. Le 23 juin 2008 a marqué la fin du centre d’essai de l’UdeM. Jusqu’à
ce que les associations étudiantes et le rectorat s’entendent sur le financement.
deuxième phase de coupures, de plus 4 0 0 0 0 0 $ ,
plane sur les Servic es aux étudiants.
Si aucune entente n’est conclue
d’ici le 10 octobre, les suppressions ÇA PASSE OU ÇA CASSE
aux SAÉ, temporaires, Du c ôté du rec torat, représenté par Alexandre
deviendraient définitives Chabot, vic e-rec teur adjoint à la vie étudiante,
on souhaite une augmentation des c otisations
étudiantes de l’ordre de 4 $ par c rédit, c e qui
ferait passer la facture d’un étudiant du premier
c yc le à temps plein ( 1 5 c rédits en général) à
6 0 $ par tr ime str e . Le r è gle me nt c r é é par le
ministère de l’Éduc ation, du Loisir et du Sport
limite la hausse à 2 5 $ par se ssio n po ur le s
universités qui c hargent entre 5 5 5 $ et 6 9 9 $
d e fr a i s i n s ti tu ti o n n e l s . De l e u r c ô té , l e s
fédérations étudiantes n’exc luent pas une aug-
mentation des cotisations, mais en contrepartie,
elles exigent que la gestion de l’argent destiné
au SAÉ revienne aux étudiants.
Autant du c ô té de la FAÉCUM que du c ô té de
l’Un ive r s ité , le s n é go c ia tio n s s o n t ga r dé e s
sec rètes dans l’attente d’un c onsensus. Malgré
to ut, Nic o la s De sc r o ix, c o o r do nna te ur a ux
affaires universitaires de la FAÉCUM, demeure
o p ti m i s te : « Je c r o i s q u e l’Un i ve r s i té va
co m pre ndre la né ce ssité de do nne r la ge stio n
d e s SAÉ a u x a sso c i a ti o n s é tu d i a n te s. » La
direction a refusé de livrer le moindre comment-
aire sur le sujet.
L’histoire des
frais afférents
En décembre 2007, l’Université de Montréal avait
annoncé la hausse des frais afférents dès l’été 2008.
Cette hausse représentait, pour un étudiant à temps
plein, un débours de 230 $ de plus par année
(2 trimestres).
Quelques semaines plus tard, la ministre de
l’Éducation, du Loisir et du Sport, Michelle
Courchesne, annonçait un règlement qui prévoyait
l’encadrement de l’augmentation des frais afférents
des universités, en balisant les augmentations et en
obligeant les universités à s’entendre avec les
associations étudiantes afin de valider les
augmentations. Les universités qui réclament moins
de 555 $ en frais institutionnels peuvent hausser
les frais afférents de 50 $. Celles qui réclament entre
ILLUSTRATION : CLÉMENT DE GAULEJAC 555 $ et 699 $, plus de 25 $ et celles qui demandent
plus de 699 $ ne peuvent qu’augmenter leurs frais
Audrey LAVOIE 1 4 ac tivités et évènements ont été suspendus, a c ti vi té s c u ltu re lle s m a i s b i e n le f i n a n - afférents de 15 $.
entre autres le Grand B azar, la semaine de la ce m e nt. »
Restreinte par le nouveau règlement, l’Université de
L
es ac tivités c ulturelles sont, avec le c entre Solidarité et les ateliers Sud-Nord ( voir liste
d’Ac tion humanitaire et c ommunautaire en encadr é) . « Ça fa it plusie urs a nné e s q ue P o u r e s s a ye r d ’ a r r ê te r l ’ h é m o r r a gi e , l e s Montréal a dû revoir à la baisse ses augmentations.
( AHC) , e t le pr o gr a m m e d’in itia tive s le s a c t i vi t é s c u lt u r e lle s m a n q u e n t d e assoc iations étudiantes ( AGEEFEP et FAÉCUM) Depuis, des négociations sont en cours entre les
étudiantes, les trois sec teurs des Servic es aux fina nce m e nt , note Gaétan Villandré, respon- et le rectorat sont présentement en négociations. associations étudiantes (FAÉCUM et AGEEFEP) et
é tu d i a n ts ( S AÉ ) q u i s o n t to u c h é s p a r l e s sable des ac tivités c ulturelles de l’UdeM, m a is Si a uc une e nte nte n’e s t c o nc lue d’ic i le 1 0 le rectorat afin de hausser les cotisations pour les
pr o b lè m e s de financ e m e nt e t le s c o upur e s. a u m o ins, ce tte fo is- ci [ avec les c oupures] , octobre, les suppressions aux SAÉ, temporaires, services aux étudiants, qui pourraient passer de 7 $
Alors que le c entre d’essai a été aboli, quelque le s ge n s n e q u e sti o n n e n t p a s l’u ti li té d e s de vie ndr a ie nt dé finitive s. Et l’o m b r e d’une à 11 $ par crédit.
QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008 Page 5
CAMPUS
Un PLUS pour mes études
Revue de presse étudiante
À l’occasion de la rentrée, Quartier Libre vous propose une
revue de l’actualité universitaire canadienne de l’été.
Hugo PRÉVOST
Guerre de polystyrène à Toronto
Que diriez-vous de célébrer le retour en classe avec le plus grand combat d’épées
en mousse du monde ? C’est du moins ce que près de 9 0 0 étudiants de l’Université
Ryerson à Toronto ont ac c ompli. Présentée c omme un moyen de s’intégrer
pour les nouveaux étudiants, la mêlée générale était dirigée par le président de
l’Université, Sheldon Levy. D’autres responsables de Ryerson se sont occupés de
réchauffer la foule, déjà passablement excitée. S’élançant au cri de « Ryerso n !
Ryerso n ! Ryerso n ! We’ve go t the spirit !», les combattants ont croisé la fer ( ou
plutôt la mousse) pendant douze minutes.
Pour Patrice Hall, étudiant de troisième année en éducation préscolaire à Ryerson,
ce genre d’activité est plus qu’une simple bataille d’épées de mousse : « Intera gir
a ve c d’a u tre s pe rso n n e s à l’i n té ri e u r de so n pro gra m m e e t se f a i re de
no uvea ux a m is so nt les buts principa ux de ce type de renco ntre. »
L’évènement devrait être homologué dans le Livre Guinness des reco rds après
vérification officielle. L’ancienne marque s’établit à 4 8 3 participants.
Des universitaires médaillés à Pékin
).
Deux étudiants ont réalisé leur rêve en montant sur le podium lors des Jeux de
Pékin. Émilie Heymans, de l’UQAM, étudiante en gestion et en design de la mode,
a réc olté l’argent au plongeon à la tour de 1 0 mètres, après avoir livré une
performance époustouflante. Il s’agit d’une troisième médaille olympique pour
Émilie Heymans, mais la première lors d’une épreuve individuelle. Les deux
pr e m iè r e s a va ie n t é té r e m po r té e s lo r s de s J e ux de Sydn e y, e n 2 0 0 0 , e t
d’Athènes, en 2 0 0 4 .
Thomas Hall, étudiant en éducation physique à McGill, a, de son côté, remporté
la médaille de bronze en canot individuel sur 1 0 0 0 mètres. Ayant connu un départ
lent et classé cinquième à mi-parcours, Hall a réalisé toute une remontée pour
s’emparer de la troisième place, derrière la Hongrie et l’Espagne. L’athlète de
2 6 ans affir m e q u’il s’agit là « d ’u n e d e s p re m i è re s c o u rse s o ù i l é ta i t
co m plètem ent épuisé à la fin ».
Depuis le début du siècle dernier, les étudiants de McGill ont remporté un total
de 2 5 médailles olympiques, dont 5 d’or, 8 d’argent et 1 2 de bronze.
Un professeur de McGill
à la défense de la Géorgie
Le tribunal de la Cour internationale de justice va plancher sur la guerre entre la
Russie et la Géorgie. Et c’est un professeur de droit international de McGill, Payam
Akhavan, qui représentera Tbilissi. Il a déposé, le 1 2 août, une plainte à la CIJ,
alléguant que la Russie a effectué des actes de nettoyage ethnique sur le territoire
géorgien depuis l’effondrement de l’URSS, ce qui aurait mené au conflit du mois
dernier.
En tant que représentant de la Géorgie, M. Akhavan entend prouver hors de tout
doute, devant la CIJ, que le peuple géorgien a été victime du soutien russe accordé
aux mouvements séparatistes des régions d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.
La géographie selon Mario Dumont
Le c hef de l’opposition offic ielle du Québec a donné la leç on, c et été, à une
délégation d’étudiants du Département de géographie de l’UdeM en visite à
Rivière-du-Loup. Celui qui a fait bannir le mot « girouette » de l’Assemblée natio-
nale a exposé ses c onnaissanc es sur la situation géographique de sa c irc ons-
c ription. M. Dumont a, entre autres, sensibilisé la trentaine d’étudiants aux
pr o b lè m e s d’é lo igne m e nt de s gr ands c e ntr e s e t à c e ux dé c o ulant de la
c onfiguration des axes routiers de la région du Bas-Saint-Laurent.
Pour le politic ien, c ette exc ursion est plus qu’un c heminement sc olaire, c ’est
une oc c asion de donner « la piqûre de s ré gio ns » aux jeunes. Tentative réussie
pour c ontrer l’exode rural ?
Page 6 QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008
CAMPUS Fermeture de la piscine du CEPSUM
LES NAGEURS
RESTENT AU SEC
La piscine du CEPSUM est fermée pour la session d’automne, au moins. La toile qui couvre le fond du bassin menace de
rendre l’âme. Un investissement de 2,5 millions de dollars est nécessaire pour remettre les installations à jour.
Marc-André LABONTÉ d’une Po rsche à une Vo lk swa ge n » , explique mique à la pisc ine ; rec ouvrement qui devrait
Marc Déragon, entraîneur de l’équipe de natation. Nous avons étiré l’élastique avo ir une dur ée de vie d’envir o n 3 0 ans. Les
C
eux qui aiment faire une « sauc ette » de « On e st q ua nd m ê m e cha nce ux da ns no tre travaux devraient c ommenc er c et automne et,
te m ps e n te m ps du c ô té du CEPSUM m a lcha nce , ajoute-t-il, pa rce que le Co llège est au maximum, on doit remplacer d’ a pr è s le s e s tim a tio n s de M. Kr ivic k y, ils
devro nt prendre leur mal en patienc e. to ut près de l’UdeM. » la membrane maintenant de vr a ie nt s’é tir e r j usq u’à la fin du m o is de
Même l’équipe de natation des Carabins a été j anvie r. Par c o ntr e , po ur de s tr avaux d’une
dans l’o bligatio n de se relo c aliser au Co llège Malgré ces désagréments, M. Déragon n’en a pas te lle e n ve r gur e , il e s t diffic ile de fixe r un e
No tr e -Dame . « On a l’i m pre ssi o n de pa sse r contre la direction du CEPSUM et de l’Université :
Paul Krivicky échéance précise. Des retards risquent d’être au
Directeur du CEPSUM
« Je n’a i pa s un m o t à dire, la situa tio n est telle rendez-vous et la possibilité que la pisc ine reste
q u’ils n’o nt pa s le cho ix. La fe rm e ture de la fermée pour la session d’hiver 2 0 0 9 n’est pas à
piscine prive l’UdeM de revenus co nsidéra bles infiltrations d’air qui font gondoler la toile. Il éc arter.
et, en plus, l’institutio n do it pa yer po ur que les a j o ute q ue , lo r s de s s ix de r n ie r s m o is , c e s
On a l’impression Ca ra bins s’entra înent a illeurs. » infiltrations sont devenues tellement nombreuses La saison de natation des Carabins n’est donc pas
de passer d’une Porsche que la toile risquait de se déchirer à tout moment. me nac é e , mais po ur to us le s autr e s usage r s
Le s infr astr uc tur e s de la pisc ine du CEPSUM « No us a vo ns é tiré l’é la stiq ue a u m a xim um , ( étudiants ou non) de la piscine du CEPSUM, c’est
à une Volkswagen datent des Jeux olympiques de 1 9 7 6 . Une toile explique Paul Krivic ky, o n do it re m pla c e r la une autre histoire. Avec la piscine du complexe
comme celle qui couvre le fond de la piscine de m em bra ne m a intena nt. » spo r tif Claude -Ro b illar d, situé dans l’ar r o n-
Marc Déragon l’Un ive r s ité e s t c e n s é e dur e r un e do uza in e dissement d’Ahuntsic-Cartierville, qui est hors de
Entraîneur de l’équipe de natation des Carabins d’années. Paul Krivic ky, direc teur du CEPSUM, L’UdeM a c hoisi, en investissant 2 ,5 millions de servic e pour un an, les amateurs de nage vont
explique que, depuis quelques années, il y a des dollars, d’offrir une nouvelle surfac e en c éra- avoir un automne difficile.
QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008 Page 7
Le contenu des pages de la FAÉCUM est indépendant de la ligne éditoriale de Quartier Libre Page 8 QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008
CAMPUS Jeux olympiques 2008
BILAN DES ÉTUDIANTS
DE L’UdeM À PÉKIN
Cet été, sept étudiants de l’Université de Montréal ont réalisé leur rêve : participer aux Jeux olympiques de Pékin. Certains
sont même passés près du podium. Compte-rendu des performances de nos athlètes à Pékin.
10 secondes de trop Sauvé par les Danois Une grippe
pour une médaille olympique Martin Gilbert : Cyclisme sur piste
indésirable
COURTOISIE : ACC
Martine Dugrenier :
s’invite aux Jeux
COURTOISIE : CARABINS
Lutte olympique de style libre (67 kg) Afin de m e ttr e to ute s le s c hanc e s de so n c ô té
pour partic iper aux JO de Pékin, Martin Gilbert a Audrey Lacroix :
pris une année sabbatique. Son rêve olympique a Natation
Étudiante à la maîtrise en éducation, Martine failli prendre fin en raison du bris de sa bic yc lette
COURTOISIE : CARABINS
Dugr e nie r, 2 8 ans, e st la pr e miè r e athlè te que lque s j o ur s avant l’é pr e uve . He ur e use me nt
québécoise de l’histoire à participer à la lutte pour lui, l’équipe du Danemark, commanditée par
o lympiq ue de style lib r e . L’athlè te , q ui ne une c ompagnie c anadienne, lui a prêté un vélo.
visait pas moins que la médaille d’or, a terminé Martin Gilbert explique que le vélo danois n’a eu
4 e suite à une défaite crève-cœ ur. « Je co nna issa is le règlem ent, j’a i co m m is aucun impact sur le résultat de la compétition. Selon Gilbert, c’est le manque
une erreur en resta nt da ns cette po sitio n, m o n a dversa ire a su en pro fiter d’expérienc e avec son c oéquipier qui a fait en sorte qu’ils ont terminé la
po ur m a rquer le po int de la victo ire » , explique l’athlète. Lors de la ronde c ompétition au 1 2 e rang. Malgré tout, l’athlète de 2 5 ans a dit avoir bien
po ur la médaille de bro nze, so n adversaire a, en effet, marqué le po int appréc ié son expérienc e olympique et a énonc é son désir de partic iper aux
égalisateur à 1 0 secondes de la fin. En cas d’égalité, en lutte olympique, c’est JO de Londres en 2 0 1 2 . Gilbert reprendra ses études en pharmac ie dès
l’athlète qui marque le dernier point qui est vainqueur. septembre. La nageuse de 2 4 ans a participé à
l’épreuve du 1 0 0 m et du 2 0 0 m
papillon, ainsi qu’au relais 4 x 100 m
La réalisation d’un rêve L’équipe canadienne stoppée
libre et au relais 4 x 1 0 0 m 4 nages.
Atte in te d’ un e gr ippe dur a n t
l’épreuve du 2 0 0 m papillon, elle a
Marie-Ève Marleau : Plongeon (tour de 10 m)
par les Américaines, quadruples été éliminée en demi-finale. Pour ce
qui est du 1 0 0 m papillon, elle n’a
championnes olympiques pu se qualifier pour les demi-finales.
Mar ie -Ève Mar le au, é tudiante e n mar k e ting à HEC «Me s co é q uipiè re s m ’o nt a idé à
COURTOISIE : DIVING PLONGEON CANADA
COURTOISIE : CSA
Mo ntr éal, a eu du mal à se qualifier po ur la demi- Amy Walsh : Soccer pa sser o utre m a déceptio n a près
fin a le à la to ur de 1 0 m e n plo n ge o n . Cum ula n t m o n é li m i n a ti o n a u 2 0 0 m
d’excellents résultats en demi-finale et en finale, elle a pa pillo n. J’a i ré a lisé une b o nne
finalement terminé au 7 e rang. L’athlète,qui s’était fixée La milieu de terrain de 31 ans a fait partie de la pre- pe rfo rm a nce a u re la is e t j’a i pu
comme objectif d’atteindre la demi-finale, a réalisé sa mière formation canadienne de l’histoire à participer a ide r m o n é quipe à a tte indre la
meilleure performanc e sur la sc ène internationale. « aux JO en soccer féminin. Amy Walsh et son équipe fina le » , confie la jeune nageuse à
Aprè s 20 a ns da ns le spo rt, do nt 10 e n plo nge o n, ont passé la ronde préliminaire sans trop de difficultés. Qua rtier Libre . Cette étudiante en
participer aux JO était l’accom plissem ent d’un rêve », Elles se sont cependant inclinées 2-1 en prolongation, communication et politique a porté
souligne l’athlète. « Être 7 e au m onde, c’est un résultat lors des quarts de finale, contre les Américaines, trois les couleurs des Carabins de 2 0 0 4
e xtra o rdina ire » , aj o ute-t-elle. Po ur Marie-Ève Marleau, 2 6 ans, Pékin fois médaillées d’or olympiques et championnes des à 2 0 0 7 et est certainement l’athlète
représente la fin de son parcours d’athlète. Elle se consacrera désormais à JO de Pékin. Étudiante à la maîtrise en nutrition, Amy Walsh est la joueuse la plus c onnue de l’UdeM à avoir
ses études tout en restant la représentante des plongeurs au niveau national. québécoise à avoir été retenue le plus souvent en sélection nationale . participé aux JO.
Rendez-vous à Londres Objectif atteint
Kathy Tremblay : Triathlon
en nage synchronisée
Ka th y Tr e m b l a y, 2 6 a n s e t é tu d i a n te e n
COURTOISIE : CARABINS
c r éatio n d’entr epr ise à HEC Mo ntr éal, n’a Jessika Dubuc : Nage synchronisée par équipe
pas réalisé l’objec tif qu’elle s’était fixé. « Je
COURTOISIE : SYNCHRO CANADA
n e ve n a i s p a s i c i p o u r p a rti c i p e r, m a i s J e s s ik a Dub uc , 2 5 a n s , é ta it la s e ule a th lè te
po ur pe rfo rm e r e t ê tre da ns le to p 10, vo ire actuelle de l’UdeM à participer une deuxième fois
da n s le to p 5. » So rtie 4 e de l’eau, elle est aux Jeux olympiques. L’équipe canadienne de nage
restée dans le peloton de tête lors de l’étape synchronisée visait la 4 e position avec la médaille de
e n vé lo . Malhe ur e use me nt, se s j amb e s ne b r o nze en o ptio n. Ces der nièr es, c inquièmes à
l’ont pas soutenue durant la c ourse à pied. l’issue du pro gramme tec hnique, o nt mo nté au
Malgr é un dépar t c ano n, elle a ter miné sa c la s s e m e n t dur a n t le pr o gr a m m e lib r e po ur
c ourse à la 3 1 e position sur 5 5 partic ipantes. finalement terminer au quatrième rang du concours.
« J’a i hâ te de re ve nir da ns q ua tre a ns a ux Après 1 0 ans de compétition, Jessika Dubuc met un
JO de Lo n dre s po u r fa ire u n e b ie n m e il- terme à sa carrière pour se consacrer à ses études
le u re pe rfo rm a n c e , c a r u n e 31 e po sitio n en kinésiologie.
ne re pré se nte pa s du to ut m o n che m ine -
m e nt » , ajoute l’athlète.
QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008 Page 9Galeries d’Anjou,
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† Selon un sondage Léger Marketing, mars 2008. * Cette offre, d’une durée limitée, s’adresse aux clients résidentiels âgés
de 18 ans et plus qui s’abonnent ou qui sont déjà abonnés à Internet haute vitesse sur présentation d’une preuve de statut 585, av. Saint-Charles,
étudiant et est applicable à un engagement de 12 mois. Des pénalités s’appliquent en cas de bris d’engagement. Des frais Vaudreuil-Dorion
additionnels seront facturés pour l’utilisation excédentaire de la bande passante de vingt (20) gigaoctets par mois en aval 5000, rue Wellington,
ou de dix (10) gigaoctets par mois en amont. Location du modem câble incluse. Temps d’utilisation illimité, à l’exclusion de Verdun
l’accès commuté. Là où la technologie le permet. L’offre et les tarifs peuvent changer sans préavis. Taxes en sus. Certaines 379, boul. Bois-Francs Sud,
conditions s’appliquent. Victoriaville
Page 10 QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008SOCIÉTÉ Métiers : aiguiseur de couteaux
AIGUISEUR
DE LUXE
Un oiseau rare du Plateau Mont-Royal aiguise avec expertise
les fines lames des chefs les plus réputés de la gastronomie
montréalaise. Rencontre avec un as du tranchant d’acier.
PHOTO : SIMON GUERTIN-ARMSTRONG
Simon GUERTIN-ARMSTRONG
Quartier Libre : Comment êtes-vous devenu aiguiseur
de couteaux ?
Guillaume de l’Isle : Étudiant, j’ai été vendeur de couteaux
pour payer mes études. Je me suis alors découvert un intérêt
pour les lames et les outils tranchants : couteaux, ciseaux,
rasoirs à lame fixe, couteaux japonais traditionnels, etc. Au
fil du temps et en parlant avec mes clients, je me suis aperçu
qu’il n’existait pas d’expertise en aiguisage de couteaux à
Montréal. Si les aiguiseurs ordinaires peuvent affûter sans
problème des lames de tondeuses ou des haches, émouler
des lames de qualité est bien au-delà de leurs compétences.
Bref, j’ai décelé un nouveau besoin.
Q. L. : Puisque les aiguiseur s de couteaux sont si
rares, comment avez-vous acquis votre formation ?
G. I. : J’ai dû tout apprendre par moi-même me pratiquant
sur mes propres c outeaux, puis ensuite sur les c outeaux
Guillaume de l’Isle
de m e s a m is e t de m a fa m ille . J ’a i a in s i c o m pr is le s
rudiments de l’aiguisage traditionnel à la main. Dès le départ, sécuritaire et efficace qu’exige leur métier. Il y a aussi les
j’ai refusé d’utiliser des meules électriques, trop abrasives, partic uliers qui so nt amateurs so it de c o uteaux so it de
qui c hauffent et endommagent le métal, en plus de c réer c uisine, qui me demandent à l’oc c asion d’émouler leurs
un tranc hant trop aigu. J’ai aussi lu sur les métaux, les lames. Et puis enfin certains coiffeurs et coiffeuses ont besoin
qu’on entretienne leurs ciseaux à cheveux, lesquels peuvent
PHOTO : GEISHA BOY 500
valoir plusieurs centaines de dollars.
Q. L. : Pouvez-vous nous résumer une journée type
de votre quotidien d’aiguiseur de couteaux ?
G. I. : Habituellement, j’aiguise en avant-midi les couteaux
que j’ai réc upérés c hez mes c lients la veille. J’en ai pour
environ trois heures, à raison de quinze minutes par couteau,
en moyenne. Vers midi, je fais du démarchage pour repérer
de no uveaux c lients et j ’effec tue un suivi télépho nique
périodique auprès de ma clientèle pour savoir qui a besoin
d’un nouvel aiguisage. En après-midi, je fais un tour de la
ville en voiture pour retourner les c outeaux aiguisés et
faire la cueillette des lames à aiguiser pour le lendemain.
Q. L. : Quels sont vos projets pour l’avenir?
G. I . : À c o u r t te r m e , j ’ a i m e r a i s p o u vo i r vi vr e p l u s
confortablement de ce métier. Pour l’instant, ça reste assez
difficile, mais j’arrive à convaincre les gens qu’une excellente
lame ne vaut rien si elle est mal entretenue.
www.emouleur.com
www.aiguisagecouteauxmontreal.com
Liste de prix l’Émouleur
alliages, les matériaux, les outils pour aiguiser, les différentes
techniques d’aiguisage, le polissage des lames, etc. Couteaux Prix par couteau
Q. L. : Aujourd’hui, à Montréal, qui utilise vos services 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12 $
d’aiguisage professionnel ? 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 $
3 à 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 $
G. I. : Les c hefs et les c uisiniers des restaurants haut de 6 et plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 $
gamme tels que Leméac , le Toqué, le Laloux me c onfient
régulièrement leurs couteaux. Un couteau bien tranchant
Ces prix comprennent la cueillette et la livraison
leur permet d’effectuer des coupes précises, de la manière
QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008 Page 11SOCIÉTÉ Les étudiants coupés de leur quar tier ?
Quelques
RICHESSE OUBLIÉE
chiffres
Au r e c e n s e m e n t de Sta tis tiq ue
Canada ( 2 0 0 6 ) , l’arrondissement
de Côte-des-Neiges /Notre-Dame-
de-Grâce comptait environ 1 6 4 2 4 6
Côte-des-Neiges est le quartier le plus populeux et le plus multiethnique du Nord-Est de l’Amérique. Un résidant sur deux habitants, dont 4 7 % d’immigrants.
Le s j e u n e s é tu d i a n ts fo r m e n t
est issu de l’immigration et on y parle plus d’une centaine de langues différentes. Le monde entier s’offre aux étudiants 1 3 , 8 % de la po pula tio n . Autr e
de l’Université de Montréal, mais bien peu d’entre eux semblent en profiter. p a r ti c u l a r i té i m p o r ta n te : l a
mobilité y est très grande. 4 8 % des
Sasha CAMPEAU rac o nte Pierre Ramet, direc teur de pic e a ux é tude s, lo in de s distr a c - po pula tio n trè s no uve lle e t q ui e st résidants ac tuels de l’arrondisse-
en collaboration avec Alexandre CAYLA la So c ié té d’his to ir e de Cô te - de s - tio ns urbaines. so uvent de pa ssa ge » , poursuit Pierre ment n’y habitaient pas durant les
Neiges. Créée à l’image des c ampus Ramet. c inq années préc édant le rec ense-
L
e fo ssé e ntr e le s é tudiants e t a m é r ic a ins so uve nt e n m a r ge de s Il e xiste auj o ur d’hui une pano plie ment de 2 0 0 6 .
le reste du quartier demeure. c e n t r e s - vi l l e s , l ’ Un i ve r s i t é d e d’organismes qui c herc hent à y c réer Ce tte r é a lité vie n t c o m pliq ue r le s
« L’Un i ve rsi té d e Mo n tré a l Mo ntr é al s’y e st installé e dans le s u n d yn a m i s m e r a s s e m b l e u r e t à rencontres. Valérie Jarry, étudiante en
e st lo ngte m ps re sté e pe rc hé e da ns années 1 9 2 0 . Cô te-des-Neiges était développer un sentiment d’apparte- démographie à l’Université, dit ne pas te m ps », explique-t-elle suc c inc te-
sa to u r d ’i vo i re sa n s tro p a vo i r à l ’ é p o q u e p l u tô t r u r a l e t j u gé nanc e dans le q uar tie r. « C’e st u n prêter attention aux ac tivités offertes ment, « de to ute m a nière, je cherche
d e r e la ti o n s a ve c le q u a r ti e r » , c o m m e é tant un e spac e plus pr o - qua rtier très a ncien, m a is qui a une da n s le q ua r tie r. « Je n ’a i p a s le m e s a c ti vi té s e n f o n c ti o n de m e s
inté rê ts, pa s de s lie ux » . Toutefois,
pour la première fois, elle a reç u un
agenda des activités du quartier et elle
c ompte y jeter un œ il.
Caroline Ric hard, de la Maison de la
Culture de Côte-des-Neiges, est bien
au fait de c ette réalité. La Maison de
la Culture, située au cœ ur du quartier
é tudia n t, a u c o in de la r ue J e a n -
Brillant et du c hemin de la Côte-des-
Neiges, s’est donné pour mandat de
refléter l’ensemble de la communauté
à tr a ve r s une ga m m e d’a c tivité s à
s a ve ur m ultic ultur e lle . « Ce so n t
d e u x gra n d s a x e s d e la c o m m u -
na uté q ue no us e ssa yo ns ce rta ine -
m e nt de ra ppro che r. » Pour 2 0 0 8 , la
Ma iso n de la Cultur e o ffr ir a à se s
visiteurs une programmation riche en
musique du mo nde, en c inéma, en
danse et en arts visuels. Tout est fait
po ur a ttir e r le s é tudia n ts , « m a i s
l’Unive rsité de Mo ntré a l o ffre dé jà
b e a u c o u p d ’a c ti vi té s e t d e p ro -
gra m m e s » , explique Marie-Claude
Barry, responsable du programme de
r appr o c he me nt c ultur e l au Ce ntr e
Co mmunautaire de lo isir Cô te-des-
Neiges.
L’évènement Côte-des-Neiges en Fête,
5 c ontinents, 5 sens, qui se déroulera
le s a m e di 7 s e pte m b r e pr o c h a in ,
entre midi et 1 7 h, mettra en valeur
toute la ric hesse du quartier auprès
d e s é tu d i a n ts q u i y h a b i te n t. Ce
rassemblement vise à faire c onnaître
toutes les ressourc es de la c ommu-
n a uté . Le c h e m in de la Cô te - de s -
Ne ige s se r a fe r m é à la c ir c ulatio n
pour faire plac e à des ventes de trot-
to ir, de s ac tivité s e t de s spe c tac le s
multic ulturels.
L’Université de Montréal
est longtemps restée perchée
dans sa tour d’ivoire
sans trop avoir de relations
avec le quartier
Pierre Ramet
Directeur de la Société
d’histoire de Côte-des-Neiges.
Page 12 QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008SOCIÉTÉ MONDE
Crise des denrées alimentaires Vers une Organisation des pays
exportateurs de riz (OPER) ?
MANGER A SA FIN
L’augmentation du prix des matières premières touche durement les banques
alimentaires. Elles peinent à subvenir aux besoins d’un nombre de demandeurs
de plus en plus grand.
PÉNURIZ
La Thaïlande, premier producteur de riz au
Alexandre CAYLA monde, veut créer un cartel de l’alimentation
en Asie du Sud-Est. Pour l’instant, l’initiative
U
n samedi après-midi au marc hé Atwater de Montréal, les
commerçants ont le sourire aux lèvres. Les allées sont pleines
suscite plus de crainte que d’enthousiasme.
à c r a q ue r. « C’e st u n e d e m e s m e i lle u re s a n n é e s » ,
dé c la r e fiè r e m e n t Cé dé r ic k J a s m in , r e ve n de ur de pr o duits Arnaud DAOUST
maraîchers. « On a une clientèle pa rticulière. Elle sa it qu’elle ne
U
peut pa s tro uver la m êm e qua lité d’a lim ents a illeurs » . n c artel de l’alimentation pourrait voir le jour en Asie du Sud-Est. Au mois de mai
de r nie r, le pr e mie r ministr e thaïlandais, Samak Sundar aj e v, a lanc é l’idé e . La
Mais ailleurs, la situation n’est pas toujours aussi rose. À Moisson nouvelle organisation aurait comme rôle principal de contrôler le cours du riz sur le
Montréal, organisme qui lutte pour la sécurité alimentaire, même marché et de participer aux échanges technologiques en lien avec la production rizicole.
si on n’a pas constaté d’augmentation dans la demande, il y a eu une
baisse signific ative des dons. « Le co ût du pé tro le fa it e n so rte Régionalement, le projet a suscité une levée de boucliers. Avec l’opposition de l’Indonésie,
q u e le s pro du c te u rs o n t m o i n s de m a rge de m a n œ u vre , i ls des Philippines et de Singapour, tout laisse croire que la création de l’Organisation des pays
pa ssent des co m m a ndes plus précises. Ils o nt m o ins de surplus, exportateurs de riz ( OPER) minerait le climat des relations entre les États de la région.
a lo rs ils do nnent m o ins » , explique Sophie Labelle, directrice des
communications de l’organisme. De plus, l’utilisation de technologies LA NOURRITURE, UNE QUESTION POLITIQUE
plus performantes réduit le nombre de denrées non périssables que
l’organisme reçoit. Par rapport à l’an dernier, l’organisme accuse Selon Rodolphe de Koninc k, titulaire de la Chaire de rec herc he en études
une baisse de 3 0 % de ses réserves de nourriture. asiatiques du Canada, la proposition de créer l’OPER est un ballon d’essai
de la Thaïlande : « On ne pe ut pa s pre ndre l’OPER a u sé rie ux, ce tte
Autre organisme, même problème. Au cours des trois derniers mois, pro po sitio n est une so rte de publicité po ur la Tha ïla nde qui veut
2 5 0 nouvelles familles ont demandé une aide alimentaire à Jeunesse fa ire va lo ir so n po ids da ns la régio n. »
au Soleil. L’organisme a dû faire un appel au public pendant l’été,
pour la première fois dans les 5 4 ans d’existence du programme. Pour un pays c omme les Philippines, le risque qu’une telle
« On n’a pas refusé de gens, m ais seulem ent parce que la réponse o rganisatio n vo ie le j o ur est suffisant po ur réagir. Une
du public a été favorable. On le faisait déjà à Noël, m ais on espère mo ntée du pr ix du r iz suite à la c r éatio n de l’OPER
ne pa s a vo ir beso in de refa ire une co llecte estiva le pa rce qu’o n plac erait le pays dans une situatio n délic ate. Une
n’en a pas les m oyens » , explique Stéphanie Rocheleau, responsable proportion non négligeable de Philippins vit sous
de la distribution des aliments. le seuil de la pauvreté et le pays serait en proie
à des émeutes de la faim.
Cette proposition est une sorte
Le coût du pétrole fait en sorte que les producteurs de publicité pour la Thaïlande
ont moins de marge de manœuvre, ils passent des qui veut faire valoir son poids
commandes plus précises. Ils ont moins de surplus, dans la région
alors ils donnent moins
Rodolphe de Koninck
Sophie Labelle titulaire de la Chaire de recherche
en études asiatiques du Canada
Directrice des communications, Moisson Montréal.
Le gouvernement philippin a fait connaître
son désir d’atteindre l’autosuffisance en riz
L’organisme ne cible pas une clientèle particulière, mais cherche à offrir d’ic i 2 0 1 0 . Pour atteindre c et objec tif, il
son aide à « ceux qui en o nt vra im ent beso in » . Il exige donc que les personnes cherche à améliorer la production de riz
b énéfic iant de so n aide démo ntr ent qu’elles so nt dans une c o nditio n pr éc air e en do nnant de du pays par l’adoption de tec hnologies
l’information sur leurs revenus et leurs dépenses. Depuis quelques temps, de nouvelles personnes étrangères. Tout en produisant plus, il veut
entrent dans cette catégorie. « Il y a eu une diversifica tio n de la clientèle. Il y en a de plus en plus, développer une variété de riz qui pourrait
de ge ns qui tra va ille nt, qui so nt a u sa la ire m inim um o u qui tra va ille nt à te m ps pa rtie l. Pa r r é s i s te r da va n ta ge a u x a l é a s de l a
co ntre, ce n’est pa s récent, c’est une tenda nce lo urde », précise Mme Rocheleau. Jeunesse au Soleil pro duc tio n ( intempéries et maladies) .
couvre l’Île de Montréal, mais récemment, une femme de Saint-Jean-sur-Richelieu les a appelés pour D’ici là, la population restera à la merci de
savoir si elle pouvait avoir un panier. « Lo rsqu’ils viennent d’a ussi lo in, c’est qu’ils en o nt vra im ent la moindre fluctuation des prix des denrées
beso in », de conclure Mme Rocheleau. alimentaires.
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QUARTIER LIBRE - Vol. 16 • numéro 1 • 3 septembre 2008 Page 13Vous pouvez aussi lire
