Baromètre 2016 de maturité numérique des entreprises wallonnes
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
3 Édito 2016, première année de la mise en œuvre de la stratégie Digital En outre, il propose pour la première fois un score de maturité Wallonia du gouvernement wallon, est déjà riche en initiatives numérique des entreprises wallonnes : ce score offre une et projets portés par les pouvoirs publics et les partenaires de vue synthétique des différents facteurs contribuant à leur l’écosystème du numérique wallon. transformation numérique. Axe numérique du Plan Marshall 4.0, cette stratégie se Le baromètre s’inscrit aussi dans la logique d’ouverture de caractérise notamment par la cohérence à la fois de ses Digital wallonia et est disponible en Open data : thèmes structurants (secteur du numérique, transformation data.digitalwallonia.be de l’économie par le numérique, des services publics et du territoire, développement des compétences et talents), et de ses Proposés depuis l’an 2000, les baromètres de l’Agence du objectifs. Numérique sont plus que jamais des outils incontournables pour inspirer les acteurs publics et privés dans le domaine L’un des objectifs de Digital Wallonia est de favoriser et du numérique. d’accélérer la transformation numérique de nos entreprises pour assurer leur compétitivité et leur capacité d’innovation. Bonne lecture. Proposant un véritable tableau de bord de la maturité numérique de l’économie wallonne, le baromètre « Entreprises 2016 » constitue une source unique d’informations. L’analyse factuelle et détaillée par l’Agence du Numérique de celles-ci Benoît Hucq doit notamment permettre d’orienter et de préciser les mesures Directeur Général visant à accélérer l’adoption des technologies et des usages Octobre 2016 numériques par nos entreprises.
5 Glossaire..................................... 7 Digitalisation de la vente et des services aux clients....... 38 Digitalisation Indice global de maturité de l’infrastructure IT............. 10 numérique des entreprises. 46 Digitalisation de l’organisation Stratégie numérique de la du travail................................. 22 Wallonie : état d’avancement.. 52 Digitalisation et intégration Cadre et méthodologie......... 56 des flux d’information......... 28
7 BIM (Building Information Modeling) : technologie dédiée à la production, la RFID (Radio Frequency Identification) : technologie d’identification des communication et l’analyse des modèles de construction. caractéristiques et du cheminement d’un produit au moyen d’une étiquette émettant des ondes radio. BYOD (Bring Your Own Device) : pratique qui consiste à utiliser ses équipements personnels (smartphones, ordinateurs portables, etc) dans SaaS (Software as a Service) : logiciels installés sur des serveurs distants un contexte professionnel. DSL (Digital Subscriber Line) : ensemble des (cloud computing) plutôt que sur la machine de l’utilisateur. techniques mises en place pour un transport numérique de l’information sur une ligne de raccordement filaire téléphonique. SCM (Supply Chain Management) : solution logicielle visant à améliorer et automatiser l’approvisionnement en réduisant les stocks et les délais de CRM (Customer Relationship Management) : ensemble du dispositif livraison. informatique consacré à la gestion de la relation client. SEO (Search Engine Optimization) : ensemble de techniques destinées EDI (Échange de Données Informatisé) : échange d’ordinateur à ordinateur à positionner un site dans les premiers résultats naturels des moteurs de de documents commerciaux dans un format électronique standard entre les recherche. partenaires commerciaux. Travail en flux tendu : limitation au minimum des stocks dans toute la chaîne ERP (Enterprise Ressource Planning) : solution logicielle destinée à intégrer de production. et gérer les ressources d’une entreprise (ventes, achats, production, etc.). TPE : Très Petites Entreprises (1 à 4 travailleurs). Extranet: partie de l’Intranet d’une entreprise uniquement accessible aux clients ou partenaires. VPN (Virtual Private Network) : système permettant de créer un lien direct entre des ordinateurs distants, notamment, dans le cadre du travail à distance GE : Grandes Entreprises (250 travailleurs et plus). ou pour l’accès à des structures de type cloud computing. Incubateur : structure d’accueil et d’accompagnement des entreprises lors de Web EDI : application en ligne permettant à une société d’échanger des la phase de démarrage. données logistiques et comptables avec ses partenaires. IBPT : Institut Belge des services Postaux et des Télécommunications. XML (Extensible Markup Language) : langage de balisage destiné à faciliter la structuration et le partage d’information, par exemple entre différentes applications. PME : Petites et Moyennes Entreprises (5 à 249 travailleurs). Progiciel : ensemble de programmes conçus pour être fournis à différents utilisateurs en vue d’une même application ou d’une même fonction.
8 DIGITALISATION DIGITALISATION DE L’INFRASTRUCTURE DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL 90% 48% SONT CONNECTÉES À INTERNET 92% DES ENTREPRISES DES ENTREPRISES SE CONNECTENT VIA DES TERMINAUX MOBILES À INTERNET 43% DES ENTREPRISES WALLONNES DE 2 TRAVAILLEURS ET + 40% DES ENTREPRISES ONT UN SITE ONT 1 ORDINATEUR OU + 15% DES SITES SONT ADAPTÉS AU SURF AUTORISENT LE BYOD* WEB (69% DES PME/GE) DES TERMINAUX MOBILES 2 POINTS depuis 2014 37% DES ENTREPRISES DE 2 TRAVAILLEURS ET + AUTORISENT LE TÉLÉTRAVAIL *Bring Your Own Device
9 DIGITALISATION ET INTÉGRATION DIGITALISATION DE LA VENTE DES FLUX D’INFORMATION ET DES SERVICES AUX CLIENTS 49% DES ENTREPRISES 15% DES ENTREPRISES WALLONNES WALLONNES 12% DES ENTREPRISES WALLONNES ACHÈTENT PAR VOIE ÉLECTRONIQUE 47% DES ENTREPRISES ENVOIENT VENDENT EN LIGNE ONT MIS EN OEUVRE DES FACTURES ÉLECTRONIQUES DES INTERCONNEXIONS 4 POINTS (MAJORITAIREMENT PAR EMAIL) 5 POINTS INFORMATISÉES (E-BUSINESS) depuis 2014 depuis 2014
10 PRÉSENCE D’OUTILS NUMÉRIQUES (1) Digitalisation de INDICATEURS CLÉS TPE PME GE 2015 2013 2012 Au moins un ordinateur 92% 92% 100% 92% 90% 92% l’infrastructure IT Connexion à Internet 90% 97% 100% 90% 87% 83% Site web 39% 69% 99% 40% 33% 32% Connexions mobiles à Internet 48% 51% 91% 48% 32 % 29% Présence sur les réseaux sociaux 15% 26% 45% 15% 9% 9% Nombre moyen d’ordinateurs 1,36 0,58 0,51 1 0,96 0,92 et de tablettes par travailleur 90% des entreprises wallonnes sont 8% des entreprises wallonnes sont toujours sans ordinateur (contre 10% connectées à Internet ( +3 points depuis en 2014). Dans la plupart des cas, il s’agit d’indépendants ou de TPE actifs dans des secteurs dont la maturité numérique est faible : horeca (26% issus 2014 ). 40% d’entre elles disposent principalement des cafés et restaurants), commerce de détail (12%) et garages (12%). Cette situation est due à l’inutilité perçue de la technologie pour la d’un site web (+7 points depuis 2014). pratique du métier. Les connexions mobiles à Internet Globalement, la présence des outils numériques en entreprise progresse par enregistrent à nouveau une progression rapport au dernier baromètre. En passant de 32% à 48%, les connexions mobiles ont explosé en deux ans (16 considérable de 16 points en deux ans. points). Cela va de pair avec une présence croissante de terminaux mobiles : • 43% à 65% pour les smartphones, • 28% à 36% pour les tablettes. Cette augmentation s’observe aussi au niveau national (58% des entreprises belges mettent des terminaux mobiles à disposition de leurs employés) et européen où ce chiffre monte à 66% (entreprises européennes de 10 travailleurs et plus). (1) Population de référence : les entreprises ayant un siège social situé en Wallonie.
Digitalisation de l’infrastructure IT 11 Seules 14% des entreprises wallonnes disposent d’un informaticien ou d’un service informatique 90% en interne. Si l’on isole les entreprises de 5 travailleurs et plus, ce taux monte à 27%. Les secteurs à la traîne sont l’horeca (5%), l’agriculture (6%), la construction (11%), ENTREPRISES les services techniques aux entreprises (11%) et la santé WALLONNES (hors hôpitaux) (5%). A peine 15% des entreprises wallonnes ont formalisé un plan de renouvellement de leur équipement CONNECTÉES informatique (hardware et software) pour adapter À INTERNET la gestion de l’infrastructure IT aux innovations numériques. 3 POINTS depuis 2014 Si l’adoption des outils numériques est réelle, elle se fait trop souvent sans véritable lien avec la stratégie de l’entreprise et sans l’intégrer à son 83% des entreprises wallonnes passent par les approche commerciale. Le type d’adresses mail des technologies DSL pour leur connexion Internet. Avec entreprises wallonnes disposant d’une connexion à un coût élevé, les connexions à très haut débit, comme Internet illustre bien cette lacune : à peine 40% la fibre optique ( 2% ) ou les lignes louées ( 3% ), restent ont une adresse mail basée sur leur nom de domaine l’apanage des plus grandes structures. ( « info@monentreprise.be » ). 26% utilisent une adresse 21% des entreprises (+7 points), dont 19% de TPE ne liée à un nom de domaine générique d’un hébergeur disposent que d’une connexion mobile à Internet. ( Skynet, Gmail, Hotmail, etc. ). Les 34% restantes Avec 2% en 2015 ( -2 points ), les connexions à bas débit n’ont pas de point de contact électronique générique de type ISDN tendent enfin à disparaître. pour l’entreprise. TYPES DE CONNEXION À INTERNET 83% CONNEXION À INTERNET ADSL ou VDSL Câble de télédistribution 12% 90% des entreprises wallonnes sont connectées Ligne louée chez un opérateur télécoms 4% à Internet. C’est une hausse de 3 points depuis 2014. ISDN 2% Hors TPE, ce taux atteint 97%. On est donc là proche Fibre optique 2% d’un usage généralisé. 60% des travailleurs des entre- prises wallonnes disposent d’une connexion individuelle à SDSL 1% Internet. Un peu plus de la moitié des travailleurs wallons Population : entreprises wallonnes disposant d’une connexion à a donc un accès à Internet depuis son poste de travail. Internet en 2015
Digitalisation de l’infrastructure IT 12 Taux de connexion à Internet par secteur (1) SECTEURS D’ACTIVITÉ 2015 2013 2012 Finance 98% 93% 93% TIC et médias 98% 98% 94% Santé 96% 93% 89% UN NIVEAU DE CONNECTIVITÉ VARIABLE Services aux entreprises 95% 89% 95% Le débit proposé par les Toutefois, 10% de la population Immobilier 94% 82% 82% abonnements à l’Internet fixe wallonne habite dans des zones Transports 93% 96% 91% en Belgique augmente depuis « blanches », trop peu rentables plusieurs années. Cette tendance se pour être desservies correctement Construction 93% 87% 82% confirme, en particulier par les fournisseurs d’accès Internet. Distribution 92% 91% 90% pour les lignes à haut débit Agriculture 91% 79% 67% ( 30 Mbps minimum ). La Belgique En ce qui concerne la couverture Commerce de détail 86% 82% 74% se maintient ainsi parmi les meilleurs mobile, si elle semble excellente élèves de l’Union européenne en Belgique ( 0,11% de belges hors Garages 86% 85% 84% en matière de connectivité à couverture 4G ), elle ne doit pas Autres industries 83% 85% 82% Internet. Ce constat est confirmé être confondue avec la possibilité Industries lourdes par le baromètre de la société de effective de se connecter au haut 83% 90% 85% (métallurgie, extraction, etc.) l’information 2015 ( SPF Economie ) débit mobile à l’intérieur ou à Horeca 72% 86% 75% et les rapports du régulateur des l’extérieur des bâtiments. communications électroniques Ainsi, la qualité des réseaux mobiles Note : la marge d’erreur supérieure à 6% dans certains secteurs ( IBPT ). n’est pas optimale partout en explique les fluctuations de taux entre années. Wallonie. Elle varie fortement d’un Il existe toutefois d’importantes endroit à l’autre pour des raisons L’appartenance sectorielle des entreprises influence disparités territoriales pour l’accès de manque d’investissement des le taux de connexion à Internet. Même si la marge au haut débit fixe entre le Nord opérateurs ( rentabilité commerciale d’erreur augmente avec l’analyse sectorielle, des et le Sud du pays, et, en Wallonie, insuffisante ), géographiques ( relief, secteurs tels que l’agriculture, l’horeca ou le commerce entre zones urbaines et rurales. dispersion de l’habitat, etc. ) ou de détail restent structurellement moins connectés réglementaires. que les secteurs de la finance, de la santé, ou des TIC L’IBPT estime que sur 4,121 millions et médias. On soulignera toutefois que les taux de de lignes ( large bande fixe ), 80% connectivité de l’agriculture et de la construction ont fournissent une vitesse d’au moins significativement progressé en deux ans. 30Mbps/sec. (1) Population de référence : les entreprises ayant un siège social situé en Wallonie.
Digitalisation de l’infrastructure IT 13 PROGRESSION DES SERVICES DANS LE CLOUD 71% ( + 4 points ) des entreprises wallonnes déclarent consommer au moins une application de cloud Le recours aux applications de cloud computing ( Software as a Service, etc. ). computing est un indicateur important La bureautique et la messagerie dans le cloud sont utilisées par 60% de nos entreprises. Le recours aux de maturité numérique des entreprises. services de stockage en ligne passe de 29% à 37% ( + 8 points ). C’est particulièrement vrai pour les petites structures ( hors secteur IT ). Applications de cloud computing utilisées en 2015 (1) Centrées sur leur métier de base, elles Nombre de travailleurs n’ont pas d’intérêt à posséder leur propre infrastructure ( onéreux, chronophage, … ). 100- 200 Total Total TYPE DE SERVICES 1-4 5-9 10-19 20-49 50-99 Le mode de consommation « as a 199 et + 2015 2013 service » du cloud computing offre des E-mail 59% 47% 49% 45% 47% 38% 35% 59% 59% caractéristiques d’ubiquité, de flexibilité, Bureautique 17% 18% 18% 16% 13% 13% 12% 17% 16% de sécurité et de coût particulièrement E-mail et bureautique 60% 49% 51% 46% 49% 39% 35% 60% 59% adaptées aux TPE et PME. Elles évitent ainsi des investissements lourds dans Stockage 36% 42% 51% 54% 54% 47% 51% 37% 29% des ordinateurs ou des systèmes de données cloud surdimensionnés en termes de puissance de calcul ou de capacité de stockage. Les petites entreprises recourent davantage au cloud pour leur messagerie et leur bureautique. Les entreprises de plus de 10 travailleurs l’utilisent pour stocker leurs données, dont le volume augmente de manière exponentielle avec la taille de l’entreprise. Le choix d’une application de cloud computing repose Ces critères sont cohérents avec les trois principaux 71% sur six critères principaux : 1. s écurisation du réseau qui permet l’accès aux services, freins cités par les entreprises qui n’utilisent pas le cloud computing : ENTREPRISES WALLONNES 2. d isponibilité du helpdesk pour éviter une interruption de • crainte d’un piratage des données sensibles de l’entreprise service, (détournement du fichier clients, etc.), 3. accès et qualité de l’usage mobile, • irréversibilité du service qui entraîne un coût de migration 4. r espect des performances attendues ( Service Level des données vers d’autres applications et une utilisation sans Agreement ), lien avec les applications hébergées par l’entreprise, CONSOMMENT 1 APPLICATION DE 5. d isponibilité systématique de la dernière version du service, • crainte d’une interruption de service qui entraverait le bon CLOUD COMPUTING 6. r éversibilité du service, c’est-à-dire la possibilité de migrer fonctionnement de l’entreprise. les données vers d’autres applications et/ou de faire 4 POINTS communiquer les applications cloud avec les applications depuis 2014 locales de l’entreprise. (1) Population de référence : les entreprises ayant un siège social situé en Wallonie.
Digitalisation de l’infrastructure IT 14 SITES WEB Le secteur d’activité est lui aussi un facteur déterminant. Seules 17 % des entreprises du secteur 40% des entreprises wallonnes disposent d’un de la santé ont un site web. Ce faible taux est dû site web. Cette progression ( + 7 points ) est essentielle- ment due à l’augmentation de la mise en place 40% aux restrictions imposées sur la publicité liée à leurs activités. La vente de médicaments sur prescription et les consultations médicales sont, par exemple, ENTREPRISES de sites web chez les TPE ( 8 points en deux WALLONNES interdites en ligne. ans ). 60% des entreprises dotées d’un site web signalent le recours à une ou plusieurs place(s) Il en va de même pour l’agriculture avec un taux de marché en ligne ( Ebay, Amazon, Nearshop, de 20% ( +7 points ). En effet, les activités agricoles Localisy, Resto.be, AutoScout24, etc. ). DISPOSENT ne nécessitent pas obligatoirement une présence D’UN SITE WEB sur Internet ( hors vente directe du producteur au 24% des entreprises régionales disposent donc à 7 POINTS consommateur ). En tête du classement, on trouve la la fois d’un site web propre et d’une présence sur depuis 2014 distribution, les TIC et médias ainsi que l’immobilier une plateforme commerciale communautaire. avec des taux avoisinant les 60%, soit environ 20 points de plus que la moyenne des entreprises Présence d’un site web (1) wallonnes. CLASSE DE TAILLE 2015 2013 Enfin, la nature de l’activité et la maturité dans TPE 39% 31% la digitalisation du traitement de l’information influencent fortement la présence d’un site web dans PME 69% 68% les entreprises d’un secteur particulier. GE 99% 99% Total 40% 33% Le fait de disposer d’un site web est corrélé à la taille de l’entreprise. D’après Eurostat, 78% des entreprises belges de 10 travailleurs et plus sont dotées d’un site web. Au niveau wallon, si l’on envisage uniquement les entreprises de 10 travailleurs et plus, ce taux est de 75%. (1) Population de référence : les entreprises ayant un siège social situé en Wallonie.
Digitalisation de l’infrastructure IT 15 Présence d’un site web Suivi des performances du site web par secteur d’activité en 2015 (1) La moitié des entreprises dotées d’un site web n’assurent aucun suivi des performances de celui-ci. D’autre part, quand il existe, il reste principalement PME/ basé sur le nombre de visiteurs uniques et de pages vues. Seules 8% SECTEURS D’ACTIVITÉ 2015 TPE GE analysent le profil des internautes qui visitent leur site. On en déduit que Distribution 60% 59% 79% les autres ( 92% ) n’examinent pas le parcours, les centres d’intérêt ou les attentes du client ou visiteur. Immobilier 58% 57% 79% TIC et Médias 58% 56% 100% Indicateurs de suivi de la performance des sites web Transports 53% 53% 63% INDICATEURS 2015 TPE PME GE Commerce de détail 47% 46% 60% Visiteurs uniques et pages vues 40% 40% 38% 56% Finance 45% 43% 72% Référencement naturel du site (SEO) 17% 17% 16% 46% Analyse du profil des visiteurs 8% 7% 7% 26% Services aux Entreprises 44% 42% 74% Campagnes AdWords 7% 7% 8% 12% Autres industries 44% 41% 81% Taux de conversion des clics 7% 6% 8% 23% Industries lourdes 41% 37% 84% Nombre de sites faisant référence 6% 6% 6% 16% au site de l'entreprise Garages 41% 38% 82% Taux de commandes issues Horeca 37% 36% 56% 6% 6% 5% 20% directement du site Construction 36% 35% 63% Pas d’analyse des performances du site 50% 49% 54% 33% Agriculture 20% 15% 72% Population : entreprises wallonnes dotées d’un site web en 2015 (40% des entreprises wallonnes). Santé 17% 15% 57% Moyenne 40% 39% 69% On le voit, si 40% des entreprises wallonnes ont un site web, trop peu en tirent un avantage concurrentiel par l’identification des caractéristiques et Globalement, l’écart d’équipement technologique des attentes de leurs clients en ligne, potentiels ou existants. est important entre les TPE et les PME/GE. Cela se traduit aussi dans le taux de possession d’un site La taille de l’entreprise présente aussi une influence. Les grandes web. Ainsi, dans l’agriculture, les TPE sont 20% à entreprises ont globalement intégré le suivi des performances de leur site posséder un site web contre 72% pour les PME/GE, web. Ce n’est malheureusement pas le cas des TPE et PME. soit un écart de 52 points. On retrouve aussi cette situation dans la santé et les garages, où ce taux Du point de vue sectoriel, les secteurs à forte composante numérique peut jusqu’à doubler selon la taille de l’entreprise. ( finance, TIC et médias, immobilier, etc. ) se distinguent, non seulement, par un nombre de sites web plus élevés, mais aussi, par une analyse de leurs performances plus fréquentes. (1) Population de référence : les entreprises ayant un siège social situé en Wallonie.
Digitalisation de l’infrastructure IT 16 Le type de suivi varie selon l’activité principale des entreprises. Le nombre de fonctionnalités disponibles sur les sites web est corrélé à la taille Ainsi, l’immobilier a le taux le plus élevé de suivi des pages vues de l’entreprise. Les grandes entreprises sont plus nombreuses à offrir un large et de visiteurs uniques ( 57% ). Ce type d’indicateur permet éventail de fonctionnalités et de contenus attractifs sur leur site. notamment de détecter les biens qui attirent le plus de visiteurs. Le secteur détermine le type de contenus et de fonctionnalités offerts par les sites. L’impression de tickets, vouchers ou titres de transport est surtout Le référencement naturel ( SEO ) est majoritaire dans les secteurs proposée par le secteur du transport ( 9% ). Les devis en ligne sont l’apanage des où cela impacte directement la relation client : commerce de détail « autres industries » ( 40% ) et de la construction ( 38% ). L’aide aux partenaires et ( 23% ), finance ( 22% ), TIC et médias ( 21% ) et immobilier ( 20% ). distributeurs est surtout proposée dans le secteur de la distribution ( 17% ). Les campagnes AdWords sont surtout utilisées dans l’horeca ( 14% ) et le commerce de détail (11%), tous deux au-dessus de la CRÉATION DU SITE WEB moyenne ( 7% ). Les sites web sont surtout réalisés par Pour beaucoup d’entreprises, les informations pratiques publiées un prestataire spécialisé ( 45% ) ou en interne ( 32% ). sur leur site web sont considérées comme un contenu attractif. C’est le reflet d’une vision du site web encore axée sur l’information Modes de création des sites web davantage que sur l’interaction avec l’internaute. PME/ Contenus et fonctionnalités du site web SOURCE 2015 TPE GE Agence web 45% 44% 56% CONTENUS ET FONCTIONNALITÉS 2015 TPE PME GE Création en interne 32% 33% 25% Informations pratiques 43% 42% 44% 54% Ami, relation ou parent du Devis en ligne 22% 22% 24% 38% 14% 14% 8% dirigeant Commentaires et évaluations de l’offre 19% 19% 17% 44% Co-création interne/Agence 5% 5% 8% Commande en ligne 17% 17% 14% 34% web Personnalisation des produits vendus 16% 16% 13% 26% Maison mère ou important 6% 6% 8% donneur d'ordres Service après-vente 13% 14% 21% 13% Package de création Aide ou service aux partenaires 9% 9% 9% 13% 1% 2% 1% en ligne Impression de tickets, vouchers Fournisseur d’accès à 5% 4% 5% 9% 1% 2% 1% ou titres de transport Internet Suivi de commandes en ligne (tracking) 5% 5% 6% 11% Population : entreprises wallonnes dotées d’un site web Population : entreprises wallonnes dotées d’un site web en 2015 (40% des entreprises en 2015 (40% des entreprises wallonnes). wallonnes).
Digitalisation de l’infrastructure IT 17 Le recours à une agence web augmente Fréquences de mise à jour des contenus de sites web avec la taille de l’entreprise, tandis que le développement en interne diminue à mesure FRÉQUENCE 2015 TPE PME/GE que la taille augmente. 14% des sites web sont Quotidienne 11% 10% 12% toujours l’œuvre d’une relation personnelle du Hebdomadaire 10% 10% 11% dirigeant. Il s’agit principalement de TPE issues des secteurs de l’immobilier, des finances et des Mensuelle 23% 22% 25% soins de santé. Annuelle 24% 26% 27% Jamais 21% 22% 12% D’un point de vue sectoriel, les meilleurs taux Ne sait pas 11% 10% 13% de création en interne sont enregistrés dans les TIC et médias ( 60% ), la distribution ( 43% ), les Population : entreprises wallonnes dotées d’un site web en 2015 (40% des entreprises wallonnes). « autres industries » ( 39% ) et la santé ( 39% ). Le recours à une agence spécialisée est privilégié par les entreprises de taille inférieure des D’un point de vue sectoriel, les secteurs de la distribution, du commerce secteurs d’activité où le traitement automatisé de détail et de l’immobilier affichent les meilleurs taux de mises à jour de l’information ne constituait pas un réel quotidiennes et/ou hebdomadaires. Les garages sortent également du lot atout concurrentiel avant 2010. C’est le cas de avec 22% de sites actualisés chaque semaine. L’agriculture compte le plus l’agriculture ( 66% ), de la construction ( 55% ) et grand nombre de sites n’étant jamais mis à jour (74%). de l’immobilier ( 55% ). Le renouvellement des sites web est trop lent. La majorité des sites ont plus de trois ans dans leur version actuelle. On note aussi que plus la taille de Mises à jour des contenus des sites web l’entreprise est grande, plus l’âge du site web augmente. 68% des entreprises mettent les contenus de Age des sites web leur site web à jour. Les autres ne le font pas ( 21% ) ou ignorent si cela se fait ( 11% ). PME/ AGE DU SITE DANS SA VERSION ACTUELLE 2015 TPE GE Les mises à jour sont effectuées principalement Moins d'un an 26% 26% 18% en interne ( 70% ). 30% confient l’ensemble de Entre un et trois ans 32% 31% 34% ce travail au prestataire qui a réalisé le site. Plus de trois ans 42% 42% 48% La fréquence de ces mises à jour, Population : les entreprises wallonnes dotées d’un site web en 2015 (40% des entreprises principalement mensuelle ou annuelle, est wallonnes). insuffisante. La taille de l’entreprise ne semble pas avoir d’impact sur cette fréquence. Au niveau sectoriel, c’est la construction qui présente le meilleur taux de sites récents ( 40% ont moins d’un an ). A l’inverse, de nombreux sites n’ont pas été modifiés depuis au moins trois ans dans l’horeca ( 66% ), la finance ( 59% ) et les soins de santé ( 56% ).
Digitalisation de l’infrastructure IT 18 Hébergement du site web Accessibilité des sites web par des terminaux mobiles 20% des entreprises wallonnes hébergent elles- Les sites web proposant une version adaptée aux terminaux mobiles mêmes leur site web. Ce taux relativement faible ( smartphones ou tablettes ), restent trop peu fréquents ( 10% ). indique un (re)centrage des entreprises sur leur Si l’on ajoute à cela les entreprises qui ont développé une application activité principale ainsi qu’une maturité de l’offre pour faciliter la consultation de leur site par les terminaux mobiles ( 5% ), d’hébergement en externe ( via réseau privé ou on obtient un taux global de 15% des entreprises régionales disposant dans le cloud ). Le recours à un sous-traitant d’un site adapté au mobile. Cette proportion n’est pas suffisante en rapport externe, avec un hébergement sur un réseau aux ventes de terminaux mobiles en Belgique et dans le monde. Au niveau privé, est privilégié par les PME/GE ( 34% ). mondial, le nombre de smartphones vendus en 2015 s’élève à 1,43 milliard avec une progression de 10 points depuis 2014. En Belgique, 3 personnes Hébergement du site web sur 4 possèdent un smartphone. PME/ Motifs expliquant l’absence de site web HÉBERGEMENT 2015 TPE GE Sur les serveurs de MOTIFS 2015 2013 2012 20% 20% 21% l'entreprise Inutile ou inadapté à l'activité de l'entreprise 40% 54% 64% Chez un sous-traitant sur Pas besoin d'accroître la visibilité sur le web 42% 51% 57% 29% 28% 34% un réseau privé Impossible de traiter plus de commandes actuellement 32% 27% 12% Dans le cloud (Amazon, Coût trop élevé d'un bon site 16% 9% 20% 24% 25% 16% Google, etc.) Site en cours de développement 8% 14% 9% Ne sait pas 27% 27% 28% La clientèle est majoritairement composée de non 4% 5% 9% internautes Population : entreprises wallonnes dotées d’un site web en 2015 ( 40% des entreprises wallonnes ). Le personnel manque de formation au digital 4% 3% 4% Nos concurrents n'ont pas de site 2% 2% 4% D’un point de vue sectoriel, l’hébergement dans Nos partenaires n’ont pas de site 1% 1% 1% le cloud est souvent choisi par l’agriculture ( 52% ) Population : entreprises wallonnes sans site web en 2015 ( 60% des entreprises wallonnes ). et l’immobilier ( 49% ). Le recours à un sous- traitant externe, avec un hébergement sur un réseau privé, est privilégié par l’industrie lourde Les dirigeants d’entreprise sont de plus en plus conscients des enjeux de la ( métallurgie, extraction, etc. ) ( 47% des sites ), les visibilité sur le web. Cela se traduit par une baisse continue de l’inutilité autres industries ( 43% ), la distribution ( 42% ) et perçue de se doter d’un site web ( - 14 points ). Par contre, ils sont plus les services aux entreprises ( 36% ). nombreux à invoquer leur incapacité à traiter plus de commandes ( + 5 points ). Ce constat indique une méconnaissance de l’usage de la digitalisation pour améliorer la productivité.
Digitalisation de l’infrastructure IT 19 SÉCURITÉ INFORMATIQUE Score moyen de maturité numérique de l’infrastructure IT ( sur 100 ) Seules 12% des entreprises wallonnes ont réalisé un audit de leur sécurité informatique en 2015 alors que le nombre de cyber-incidents visant les entreprises belges est en nette augmentation. TPE 31 ( source : baromètre de la société de l’information du SPF Economie 2015 ). 23% déclarent un plan d’action formalisé en cas de cyber-attaque ( vol du fichier PME 35 clients, etc. ). 12% annoncent une réflexion en cours pour améliorer leur sécurité informatique. GE 61 SCORE MOYEN DE MATURITÉ NUMÉRIQUE DE L’INFRASTRUCTURE IT 0 10 20 30 40 50 60 70 DES ENTREPRISES WALLONNES moyenne 31 L’AdN a mesuré un indice de maturité de l’infrastructure informatique des entreprises régionales par l’attribution de scores de présence et d’usage de technologies numériques. Cet indice, sur base 100, intègre plus de 40 critères. Il est confronté aux La maturité numérique de l’infrastructure informatique dépend fortement facteurs suivants : la taille des entreprises, les secteurs d’activité, les activités de la taille de l’entreprise. En effet, plus la taille est grande, plus il y a de d’exportation, l’âge et le genre du chef d’entreprise. moyens et de ressources pour une infrastructure informatique.
Digitalisation de l’infrastructure IT 20 Score moyen de maturité numérique par (sous-)secteurs d’activité en 2015 (1) (Sous)-secteurs d'activité Score moyen (sur 100) TIC et Médias 47 Finance 41 Services intellectuels aux entreprises (audit, …) 38 Services techniques aux entreprises (nettoyage, …) 36 Immobilier 36 Distribution 34 Construction de machines, 33 de véhicules et d'équipements Transports et logistique 32 Commerce de détail 32 Soins de santé 30 Hôtels et hébergements touristiques 30 Industries de l’alimentaire, de la chimie et du plastique 28 Autres industries (bois, textile, papier, etc.) 29 Construction : installations et finitions 29 Garages 28 Construction : gros-œuvre 27 Industries métallurgiques et extractives 27 Activités assimilées au commerce de détail 24 Agriculture 22 Cafés et restaurants 18 0 10 20 30 40 50 moyenne 31 La maturité de l’infrastructure informatique est plus avancée dans les secteurs liés à une activité intellectuelle ( TIC et médias, immobilier, etc.) et au traitement de l’information (distribution, finance, etc. ). Elle est plus lente dans la construction, l’agriculture ainsi que dans les cafés et restaurants.
Digitalisation de l’infrastructure IT 21 Le secteur horeca offre deux visages contrastés : • les hôtels et hébergements touristiques, dans la moyenne avec un niveau de 30, • les cafés et restaurants, avec un score moyen de 18 dû à une activité locale, peu digitalisée, en contact direct avec le client. Cette différence s’explique, entre autres, par la nécessité pour les hôtels de se doter d’un site web et de proposer la réservation en ligne dès 2008. D’autres facteurs ont également une influence significative sur la qualité de l’infrastructure informatique. Par ordre décroissant : Messages clés •E -business. Score moyen des entreprises interconnectées de 50 contre 31 pour celles sans e-business avec les partenaires, distributeurs ou les clients, ( 19 points d’écart ). • Pratique du BYOD. Score moyen des entreprises qui proposent l’utilisation du matériel informatique personnel au travail de 41 contre La qualité de l’infrastructure IT des entreprises wallonnes continue à 27 pour les autres, ( 14 points d’écart ). progresser, en particulier pour l’Internet mobile. Ce constat est corroboré au • Achats électroniques. Score moyen des entreprises qui font des achats niveau européen avec une cinquième place pour la Belgique au classement de électroniques de 40 contre 28 pour les autres, ( 12 points d’écart ). l’indice DESI et en tête de catégorie des pays dits « à performance numérique • Périmètre de concurrence. Score moyen des entreprises concurrencées moyenne ». sur le marché européen de 42 contre 29 pour celles qui n’ont que des concurrents wallons, ( 13 points d’écart ). L’indice DESI ( Digital Economy and Society Index ) mesure la connectivité à • Autorisation du télétravail. Indice de 40 pour les entreprises Internet, l’acculturation du capital humain au Numérique, les usages d’Internet, concernées contre 28 pour les autres, ( 12 points d’écart ). l’intégration du digital au sein des entreprises et la digitalisation des services • E-commerce. Score moyen de 43 pour les entreprises actives publics dans les états membres de l’Union Européenne. dans l’e-commerce contre 32 pour les autres, ( 11 points d’écart ). • Exportation. Score moyen des entreprises exportatrices de 39 contre Parmi les différents points d’attention liés à l’infrastructure et aux services 29 pour les autres, ( 10 points d’écart ). IT des entreprises wallonnes, on souligne d’abord la nécessité d’améliorer le • Appartenance à un groupe d’entreprises. Score moyen des entreprises niveau de compatibilité des sites web avec les terminaux mobiles, désormais concernées de 36 contre 30 pour les autres, ( 6 points d’écart ). une priorité majeure. La disponibilité des compétences et de l’expertise IT, en • Genre du dirigeant d’entreprise. Score moyen de 32 pour les interne ou via un canal externe, est une autre priorité dont l’impact sur le niveau entreprises dirigées par un homme contre 27 pour celles dirigées par de maturité numérique des entreprises est considérable. Enfin, du côté des une femme, ( 5 points d’écart ). facteurs extérieurs à la zone d’influence directe de l’entreprise, la disponibilité de réseaux à haut débit, fixes et mobiles, apparaît comme une condition sine qua non de la transformation numérique des entreprises. C’est d’ailleurs une des mesures phares de la stratégie numérique Digital Wallonia.
22 OUTILS NUMÉRIQUES DE TRAVAIL COLLABORATIF ET MOBILE Digitalisation L’adoption des outils numériques bouleverse les méthodes de travail. de l’organisation Le rythme de ces changements d’habitudes et de processus ne cesse d’augmenter. du travail Il a fallu 38 ans à la radio pour atteindre le seuil des 50 millions d’utilisateurs. La télévision a atteint ce palier en 13 ans. Cette durée tombe à 3 ans pour l’Internet à domicile, à un an pour Facebook et 9 mois pour Twitter ( Etude McKinsey 2014, durées observées pour la France ). La digitalisation de l’organisation offre Cette accélération pousse les entreprises à intégrer les technologies à leur fonctionnement à un rythme comparable. Or, cette cadence est telle que ces désormais une grande flexibilité équipements et usages sont généralement adoptés en premier lieu dans la sphère privée, avant d’être intégrés en entreprises. du travail, pour le lieu des prestations, Présence d’outils numériques de travail collaboratif et mobile en 2015 (1) les outils, les horaires, etc. Cette transformation révolutionne le OUTILS 2015 Agendas partagés liés à une messagerie 81% management et la gestion des Logiciels en mode SaaS ( cloud computing ) 71% ressources humaines. Smartphones (*) 43% Ordinateurs portables (*) 41% Tablettes (*) 25% Prise en charge de la connexion Internet au domicile (*) 25% Dispositif 4G (*) 22% Intranet collaboratif 11% Messagerie instantanée interne 9% Visioconférence 7% (*) Outil mis à disposition de certains collaborateurs (1) Population de référence : les entreprises ayant un siège social situé en Wallonie.
Digitalisation de l’organisation du travail 23 Les entreprises se sont dotées des apprendre à utiliser les technologies TÉLÉTRAVAIL équipements pour favoriser la mobilité numériques pour être plus performants. du travail. Les technologies collaboratives au sens large ( connexion Internet très haut L’ordinateur portable, la tablette et le Le management devra, en outre, être débit à domicile, smartphones, cloud computing, etc. ) ont augmenté la smartphone font désormais partie des formé à de nouvelles responsabilités flexibilité du travail, tant pour le lieu que pour l’horaire des prestations. outils numériques couramment mis à induites par le numérique, par exemple : disposition des travailleurs. En 2015, le télétravail était autorisé par 37% des entreprises wallonnes de • la collaboration et la gestion de 2 travailleurs et plus ( 19% des entreprises wallonnes ). Cela s’explique par L’adoption d’outils collaboratifs projet sur base de communautés une culture managériale encore associée au contrôle et à la présence. Ainsi, ( espaces virtuels de travail partagés, ainsi que l’animation et le partage le télétravail reste souvent circonscrit aux cadres actifs au sein de moyennes messageries instantanées, réseaux via les réseaux sociaux ( digital et grandes entreprises. sociaux, visioconférence, etc. ) reste leadership ), Entreprises comptant au moins un télétravailleur régulier en 2015 globalement trop faible. • l’adaptation des comportements La combinaison de différents facteurs managériaux au rythme peut toutefois favoriser leur usage : des échanges et partages la taille de l’entreprise, une activité d’information en mode ouvert, à l’exportation, les nouveaux modes • l’encadrement de l’autonomie TPE 9% d’organisation du travail ( télétravail, plutôt que la distribution top down BYOD ) ou l’appartenance aux secteurs des tâches, de la connaissance. • l’équilibre entre management hiérarchique classique, PME 18% Ce retard s’explique notamment management transversal et par la difficulté à acquérir et utiliser coaching, en fonction de la nature ces compétences tant au niveau des de l’activité, de l’équipe et des GE 63% travailleurs que du management. personnes ( Mc Kinsey 2014 ). A cela s’ajoute la nécessité de mettre en place les processus indispensables Face à la théorie, la pratique en pour gérer ces nouveaux canaux entreprise prend du retard. On 0 10 20 30 40 50 60 70 d’information et d’échange, qui mesure ainsi le chemin qu’il reste élargissent l’éventail d’outils déjà en à parcourir pour les entreprises moyenne 9% place ( e-mail … ), pour éviter une wallonnes en termes d’appropriation forme d’anarchie finalement contre- des usages avancés des technologies productive. collaboratives. Ainsi, en 2015, à peine 11% de nos Plus l’entreprise est grande, plus le recours au télétravail est probable. Avec le développement de la entreprises ont suivi, pour un ou On constate un taux d’usage multiplié par six entre les TPE et les grandes coordination en réseau, on s’oriente plusieurs collaborateur(s), une entreprises. Cela s’explique notamment par le cumul des rôles des vers de nouvelles attentes en termes formation relative à l’usage des outils travailleurs des TPE qui complique le travail à distance. de collaboration, d’autonomie et numériques. de coaching. Les travailleurs doivent
Digitalisation de l’organisation du travail 24 Entreprises comptant au moins un télétravailleur régulier par secteur d’activité en 2015 (1) BYOD TIC et médias 24% La transformation numérique brise la frontière entre Finance 23% usages à domicile et au travail, notamment par le Services aux entreprises 18% recours à des terminaux ou applications personnelles Immobilier 17% dans le cadre professionnel. Certaines entreprises Distribution 15% permettent et encadrent leur utilisation à des fins Industries lourdes (métallurgie, extraction …) 11% professionnelles. Autres industries 11% BYOD selon la taille des entreprises en 2015 Garages 8% Construction 8% Santé 6% Commerce de détail 3% TPE 21% Transports 3% Agriculture 1% Horeca 0,5% PME 39% 0 5 10 15 20 25 moyenne 9% GE 49% 0 10 20 30 40 50 L’adoption du télétravail est plus avancée dans les secteurs où l’information et son traitement sont sources moyenne 22% de valeur ajoutée pour l’activité principale. A savoir, les TIC et médias, la finance, les services aux entreprises et l’immobilier. En 2015, le BYOD était autorisé par 43% des entreprises wallonnes de 2 travailleurs et plus ( 22% des entreprises ). On constate une corrélation positive entre son adoption et la taille de l’entreprise. (1) Population de référence : les entreprises ayant un siège social situé en Wallonie.
Digitalisation de l’organisation du travail 25 Les grandes entreprises le proposent aussi pour attirer des collaborateurs pour SCORE MOYEN DE LA DIGITALISATION lesquels ce type de pratique est une condition sine qua non pour accepter un emploi. Cette pratique permet en outre une plus grande disponibilité des DE L’ORGANISATION DU TRAVAIL travailleurs. L’AdN a mesuré un score moyen de digitalisation de l’organisation du BYOD par secteur d’activité en 2015 (1) travail par l’attribution de scores de présence et d’usage d’outils de travail numériques collaboratifs et mobiles au sein des entreprises. SECTEURS D’ACTIVITÉ 2015 Ce score, normalisé sur 100 points, intègre 14 critères. Il est influencé Finance 37% significativement par les facteurs suivants : la taille des entreprises, les Immobilier 36% secteurs d’activité, les activités d’exportation, l’âge et le genre du chef d’entreprise. Services aux entreprises 35% Transports 28% Score moyen de digitalisation de l’organisation du travail (1) Distribution 27% TIC et médias 24% TPE 27% Santé 23% Industries lourdes ( métallurgie, extraction … ) 21% PME 32% Commerce de détail 20% Autres Industries ( bois, papier, textile, chimie, etc. ) 17% GE 58% Garages 17% Horeca 16% 0 10 20 30 40 50 60 Construction 15% moyenne 29% Agriculture 6% Moyenne 22% On retrouve, ici aussi, en tête du classement, les secteurs basés sur la La digitalisation de l’organisation est corrélée à la taille de l’entreprise. connaissance et le traitement d’informations. A savoir, la finance, l’immobilier et On constate, en effet, un grand décalage entre les TPE ( 27 ) et les grandes les services aux entreprises. entreprises ( 58 ). (1) Population de référence : les entreprises ayant un siège social situé en Wallonie.
Digitalisation de l’organisation du travail 26 Score moyen de digitalisation de l’organisation du travail par (sous-)secteur (1) (Sous)-secteurs d'activité Score moyen (sur 100) TIC et Médias 43 Services intellectuels aux entreprises (audit, etc.) 36 Finance 35 Services techniques aux entreprises (nettoyage, etc.) 31 Immobilier 31 Industries de construction 30 de machines et d'équipements Commerce de détail 28 Construction : installations et finitions 28 Transport 28 La digitalisation Santé 27 de l’organisation du travail est plus Hôtels et autres hébergements 27 avancée dans les Autres industries (bois, textile, papier, etc.) 26 secteurs basés sur une Industries alimentaires, chimie et plastique 26 activité intellectuelle ( TIC et médias, Construction : gros œuvre 25 immobilier, etc. ) Garages 25 ou sur le traitement Industries métallurgiques et extractives 25 de l’information ( distribution, finance, Activités assimilées au commerce de détail 21 etc.). Elle est plus lente Agriculture 20 dans les secteurs où Cafés et restaurants le travail s’effectue sur 16 le terrain ou en face à face avec le client (gros 0 10 20 30 40 50 œuvre, agriculture, cafés et restaurants etc. ). moyenne 29
Digitalisation de l’organisation du travail 27 Messages clés D’autres facteurs ont également une influence significative sur le niveau de digitalisation moyen de l’organisation du travail. Par ordre décroissant : • E-business. Score moyen de 48 pour les • Exportation. Score moyen de 37 pour les entreprises interconnectées contre 28 pour les entreprises exportatrices contre 26 pour les La transformation numérique a un impact autres, (20 points d’écart). autres, (soit un écart de 11 points). considérable sur les méthodes de travail (mobilité, • Achats électroniques. Score moyen de 38 • Appartenance à un incubateur. Score moyen de horaire, …) et sur la localisation des activités pour les entreprises qui font des achats 38 pour les entreprises bénéficiant des services (espaces de collaboration virtuels, etc.). Il touche électroniques contre 22 pour celles qui n’en d’accompagnement d’un incubateur contre 27 tous les aspects de l’organisation du travail. Ceux- font pas, (16 points d’écart). pour les autres, (11 points d’écart). ci doivent donc tous être envisagés sous un angle • Périmètre de concurrence. Score moyen de nouveau, en fonction des opportunités et des défis 39 pour les entreprises concurrencées sur le induits par le numérique. marché européen contre 26 pour celles qui L’appartenance n’ont que des concurrents wallons, (13 points à un incubateur La gestion des ressources humaines est d’écart). d’entreprises est, particulièrement touchée par ce phénomène. • Pratique du BYOD. Score moyen des pour la première fois, L’usage de certains outils s’est généralisé : entreprises qui proposent l’utilisation du un facteur d’influence réseaux professionnels (LinkedIn, Viadeo, etc.) matériel informatique personnel au travail de important en faveur pour le recrutement, pour la formation à distance de la digitalisation de 38 contre 25 pour les autres, (13 points d’écart) (e-learning), etc. La transformation numérique en a l’organisation du travail. • E-commerce. Score moyen de 41 pour les également élargi le périmètre : prise en compte de entreprises e-commerçantes contre 29 pour la motivation et du bien-être au travail, nouveaux celles qui ne vendent pas en ligne, (12 points modes de management, etc. d’écart). • Autorisation du télétravail. Score moyen de 43 • Genre du dirigeant d’entreprise. Score moyen Il faut toutefois être attentif à distinguer ce qui pour les entreprises concernées contre 32 pour de 29 pour les entreprises dirigées par un relève d’un véritable « empowerment numérique » les autres, (11 points d’écart). homme contre 24 pour celles dirigées par une des collaborateurs, des aspects plus discutables de femme, (5 points d’écart). l’Ubérisation du travail qui peut conduire à des effets pervers (flexibilité extrême, statuts précaires, etc.).
Vous pouvez aussi lire