Bibliothèque de Varennes : un édifice net zéro - vous informe ! - aqairs
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Volume 9, numéro 25
vous informe !
Mai 2016
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Bibliothèque
de Varennes :
un édifice net zéro
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Volume 9 Numéro 25 Mai 2016
vous informe !
Rédactrice en chef et éditrice :
Sommaire
Valérie Côté-Boisvert
Superviseur à la production :
Gaston Boisvert
Graphiste : Mot de la présidente................................................................................................. 5
Katherine Delisle
Imprimeur : Nouvelles de nos régions........................................................................................... 6
Imprimerie Blouin Inc.
39e Session de perfectionnement............................................................................... 8
Directeur général de l’AQAIRS :
Luc Toupin Bibliothèque de Varennes : un édifice net zéro.......................................................... 14
4545, avenue Pierre-de-Coubertin, C.P. 1000
Montréal (Québec) H1V 3R2 Rénovation ou nouvelle construction : un choix déterminant...................................... 18
Tél. : 514 252-5244, poste 3
Télec. : 514 252-5220 Gestion déléguée décortiquée................................................................................. 22
Courriel : info@aqairs.ca
Un amphithéâtre naturel pour Montréal................................................................... 27
Conseil d’administration de l’AQAIRS :
Présidente :
Estelle Thériault (Sainte-Catherine, Montréal)
450 638-2392, poste 2 Index des annonceurs
Vice-président :
Paul Hurtubise Agence Francyne Caron.......................................................................................... 26
(Rouyn-Noranda, Abitibi-Témiscamingue)
819 797-7140 AQUAM spécialiste aquatique.................................................................................. 25
Trésorier : Cimco Réfrigération .................................................................................................. 4
Marc-Émile Dionne
(Rivière-du-Loup, Est-du-Québec) Distribution Sports Loisirs GP..................................................................................... 9
418 867-6679
Secrétaire : EI Solutions inc....................................................................................................... 21
Gilles St-Louis (Gatineau, Outaouais)
819 243-2345, poste 4482 Énergie Innovation inc............................................................................................. 26
Administrateurs : Groupe Agora-Zéro Celcius...................................................................................... 32
Claude Doré (Victoriaville, Cantons-de-l’Est)
819 758-5211, poste 240 Honco Bâtiments d’acier......................................................................................... 26
Alain Baribeault (La Tuque, Mauricie)
819 523-8200, poste 2710 Les entreprises de réfrigération LS........................................................................... 17
Pierre-Luc Gilbert (Petit-Saguenay, Les machines Icetech.............................................................................................. 21
Saguenay–Lac-Saint-Jean–Chibougamau-Chapais)
418 272-2363
Logiciels Sports-Plus inc. ........................................................................................ 13
Richard Ouellet (Baie-Comeau, Côte-Nord)
418 296-8350 Proloc Logilys......................................................................................................... 25
Catherine Morin (Québec, Québec)
418 641-6501, poste 3543
QOB Global inc. ...................................................................................................... 20
Robert Boileau inc. ................................................................................................... 2
Les opinions exprimées dans la revue L’AQAIRS
vous informe n’engagent que la responsabilité Solotech................................................................................................................... 4
des auteurs et ne reflètent pas nécessairement
les positions de l’AQAIRS. Trane..................................................................................................................... 31
Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec
ISSN 1920-5864
L’AQAIRS est fière d’imprimer sa revue sur un papier FSC. Cette certification assure que la production du papier a respecté les
No. de convention : 41471012 procédures garantissant la gestion durable des forêts.
AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016 3
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DATE MODIFICATION 9 March 2016 2:58 PM DIRECTION ARTISTIQUE Benoit
DATE DE SORTIE 09/03/16 RÉALISATION Frédéric
CONTACT duplain@videotron.ca | B. 418 683.9264 | C. 418 805.0152
Mot de la présidente
À l’heure des choix
Nos installations récréatives et sportives manquent d’un peu d’amour. C’est le constat qui
se dégage d’un sondage effectué auprès des gestionnaires d’installations. On compte au
Québec 425 arénas et 75 centres de curling, dont 71 % ont plus de 30 ans (Étude com-
parative de systèmes de réfrigération dans les arénas, Ressources naturelles Canada,
2013). Par ailleurs, nos équipements accusent un déficit en maintien d’actifs. Ici, je ne
parle pas seulement des appareils de réfrigération, mais bien de l’ensemble des équipe-
ments dans nos bâtiments.
Il est peut-être révolu le temps où les instances gouvernementales fournissaient une aide
financière substantielle à nos projets d’infrastructures et à leur entretien. Les propriétaires
d’installations sont probablement arrivés à une croisée des chemins où ils devront décider
s’ils investissent dans des améliorations et des rénovations ou s’ils mettent la clé sous la
porte. Il faudra y voir rapidement et prendre les décisions qui s’imposent.
En tant que gestionnaires, il est de notre devoir de guider les propriétaires dans leur
prise de décision. La mise à niveau de notre parc d’installations récréatives et sportives
totalise un coût important. Il est évident que les municipalités et les agglomérations qui
peuvent bénéficier d’ententes intermunicipales seront certainement en mesure de s’en
tirer à meilleur compte. C’est un dossier d’actualité que nous suivrons de près au cours
des prochains mois.
Session de perfectionnement 2016
La région de la Côte-Nord se prépare à nous recevoir pour la 39e Session de perfection-
nement, qui se déroulera à Sept-Îles du 29 mai au 1er juin. Le comité organisateur travaille
très fort pour vous offrir ce qu’il y a de mieux et de plus actuel dans notre domaine.
Nous espérons vous y retrouver en grand nombre. Vous aurez l’occasion de visiter un
salon des Exposants riche en innovations, et nul doute que plusieurs ateliers préparés à
votre intention vous donneront une foule d’idées pratiques.
Vous trouverez dans cette édition de l’AQAIRS vous informe de nombreux articles tous
aussi intéressants les uns que les autres. Vous allez découvrir la bibliothèque de Varennes
qui met à profit de nouvelles technologies surprenantes pour faire des économies éner-
gétiques plus qu’intéressantes.
Dans le dossier de Hockey Québec, les discussions se poursuivent en vue de la mise en
œuvre d’un cadre de référence portant sur les catégories d’âge et les moments d’ouver-
ture et de clôture des saisons.
Au plaisir de vous rencontrer à Sept-Îles,
Estelle Thériault, présidente
AQAIRS provinciale
AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016 5
Nouvelles de nos régions
SAGUENAY–LAC-ST-JEAN–CHIBOUGAMEAU-CHAPAIS
• Chibougamau : implantation d’une nouvelle technologie à l’air adiabatique
(la tour d’eau est éliminée)
• Alma : Jeux du Québec - hiver 2017, beaucoup de travaux en cours pour
aménager les différents sites
• Saguenay (Kénogami) : rénovations majeures à l’aréna (compresseur, bandes,
enveloppe, surfaceuse, etc.)
• Saint-Ambroise : changement de l’éclairage à l’aréna local
MONTRÉAL
• Varennes : nouvelle vocation du vieil aréna (centre sportif avec gymnase
et salle polyvalente)
• Chambly : mise aux normes du centre sportif Robert Lebel, au coût de 2 millions $
• Saint-Lambert : rénovations majeures à l’aréna Éric Sharp, au coût de 10 millions $
(patinoire, salle mécanique et autres)
• Rivière-du-Nord (Les Laurentides) : ouverture de l’aréna 2 glaces en février 2016,
au coût de 20 millions $
• Saint-Roch-de-l’Achigan : nouveau complexe JC Perreault –nouveau membre
de l’AQAIRS– inauguré en août 2015 (2 glaces, salle de spectacles, OSBL,
18-20 millions $, parterre et 1 500 places assises)
• Tremblant : ouverture du Complexe aquatique Mont-Tremblant, avec piscine
semi-olympique et bassin récréatif
ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
• Rouyn-Noranda :
--Début des travaux en vue de la 41e Session de perfectionnement,
du 27 au 30 mai 2018
--Ouverture officielle en mars 2016 de l’aréna de Cloutier au coût de 4 millions $
(construction en bois et glace naturelle)
• Témiscamingue : installation d’un nouveau système de CO2
• La Sarre : problèmes majeurs au Colisée de La Sarre (toiture et dalle);
fermeture prévue jusqu’à l’automne 2016
OUTAOUAIS
• Val-des-Monts : construction de 2 terrains de soccer extérieurs de format national
• Gatineau :
--Projet de formation pour les préposés à la glace (vidéo)
--Projet privé d’un aréna 3 glaces et 4 000 places pour remplacer le centre
Robert Guertin (en attente d’une réponse du gouvernement du Québec)
• Chelsea : réouverture du centre Meredith après des rénovations majeures
à l’enveloppe et à la structure du bâtiment
6 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016
QUÉBEC
• East Broughton : l’aréna d’East Broughton porte maintenant le nom de Centre
des loisirs Desjardins
• Beauport : ouverture de la phase 2, en février 2016, du projet de centre sportif
Marc-Simoneau, avec la section du stade de soccer
• Saint-Agapit : rénovations de 560 000 $ pour la réfection des bandes et ajout
d’une dalle (anciennement du sable)
• Saint-Georges : discussions avec le Bureau de la sécurité privée (BSP) pour la
surveillance lors des matchs de la Ligue nord-américaine
• Saint-Augustin : ouverture en octobre 2015 du Complexe sportif multifonctionnel
(2 glaces et piscine de 25 mètres)
CÔTE-NORD
• Sept-Îles :
--Ouverture du nouveau complexe aquatique au coût de 12 millions $
--Travaux de la région axés sur la préparation de la 39e Session de
perfectionnement, qui aura lieu du 29 mai au 1er juin 2016
• Baie-Comeau : étude prévue pour les travaux à venir dans les arénas
EST-DU-QUÉBEC
• Rivière-du-Loup :
--Ouverture du nouveau stade multisport intérieur, en janvier 2016
--Préparation de la candidature pour les Jeux du Québec 2021
• Causapscal : rénovations majeures de l’aréna (bandes, baies vitrées, système
de réfrigération)
• Îles-de-la-Madeleine : référendum pour la construction d’un nouvel aréna
• Les Méchins : Loisirs Les Méchins, nouveau membre de l’AQAIRS
MAURICIE
• Trois-Rivières : classique hivernale de niveau novice - 36 équipes
• La Tuque : investissement de 2,5 millions $ à l’aréna, travaux terminés
(hall d’entrée, chambres, ventilation, chauffage, finition intérieure et extérieure)
• Bécancour : Faubourg Mont-Bénilde, nouveau membre de l’AQAIRS
CANTONS-DE-L’EST
• Victoriaville :
--Début des travaux en vue de la 40e Session de perfectionnement,
du 28 au 31 mai 2017
--Nouveau système d’installation des baies vitrées au coût de 6 000 $
• Saint-Cyrille-de-Wendover : aréna St-Cyrille, nouveau membre de l’AQAIRS
• Drummondville : ouverture d’une patinoire extérieure réfrigérée en décembre 2015
• Surfaçage à l’eau froide : bons résultats dans 4 arénas de la région
AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016 7
39 Session de perfectionnement
e
La 39e Session de perfectionnement de l’Association québécoise des arénas et des installations récréatives et
sportives (AQAIRS) se tiendra du 29 mai au 1er juin prochain, à Sept-Îles.
C’est sur le thème Une vision à perte de vue que se dérouleront les activités prévues au programme. Les
gestionnaires d’installations sportives publiques doivent élargir leur vision –« regarder au large », pour parler en
termes marins– afin d’offrir des équipements plus écologiques et de mieux répondre aux demandes fluctuantes
des collectivités, des familles et des individus. Cette vision permet de garder le cap tout en autorisant l’accueil et
l’accompagnement des nouvelles tendances, et le maintien d’une offre de qualité. Les participants seront ainsi
invités à discuter des changements à venir pour être plus en mesure de s’adapter.
La région de la Côte-Nord est heureuse d’accueillir les membres réguliers et affaires de l’AQAIRS, en leur offrant
des formations pratiques sur des sujets qui les préoccupent actuellement ainsi que sur des sujets qui feront
partie de leur futur.
Un rendez-vous à ne pas manquer, digne du savoir-faire nord-côtier, avec plein de surprises typiquement de
la région.
8 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016
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39e SESSION
DE PERFECTIONNEMENT
CÔTE-NORD | 29 MAI AU 1er JUIN
2016
2016
PROGRAMMATION
UNE VISION À PERTE DE VUE
LIEU DE L’ÉVÉNEMENT
Centre sociorécréatif 500, avenue Jolliet, Sept-Îles
DIMANCHE 29 MAI 2016
13 h à 19 h Accueil et inscription (hall d’entrée de l’hôtel Sept-Îles)
13 h Golf (voir détails au bas de la page 4)
18 h Souper (hôtel Sept-Îles), feux sur la plage et pêche au capelan
(si la température le permet), chansonnier et conteur
21 h Suite hospitalité au Château Arnaud
LUNDI 30 MAI 2016
6hà7h Aquaforme ou longueurs au complexe
aquatique et à la salle d’entraînement
(navette à 5h45 au départ des deux hôtels)
7 h à 8 h 15 Déjeuner (centre sociorécréatif)
7 h 30 à 10 h 30 Accueil et inscription (centre sociorécréatif)
8 h 30 à 10 h Conférence de David Larose : «Ta marque! Ta réussite!»
10 h à 10 h 30 Pause café
1
10 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 201639e Session de perfectionnement AQAIRS - PROGRAMMATION
LUNDI 30 MAI 2016 SUITE
10 h 30 à 12 h ATELIERS À LA CARTE – SESSION A
A1 Le processus de gestion des parcs : un modèle pour assurer une gestion optimale des parcs
A2 Les commotions cérébrales dans le sport
A3 La vision durable des gestionnaires d’arénas
Pour en
savoir plus A4 Savoir recevoir, accompagner et faire grandir les nouveaux employés :
sur le contenu des incontournables pour vous démarquer
de ces ateliers,
consulter le
programme
A5 Intégration et accommodement des personnes en situation de handicap
détaillé. dans les loisirs
12 h à 13 h 30 Dîner
13 h 30 à 15 h ATELIERS À LA CARTE – SESSION B
B1 Le processus de gestion des parcs : un modèle pour assurer une gestion optimale des parcs
B2 Les commotions cérébrales dans le sport
B3 La vision durable des gestionnaires d’arénas
Pour en
savoir plus B4 Savoir recevoir, accompagner et faire grandir les nouveaux employés :
sur le contenu des incontournables pour vous démarquer
de ces ateliers,
consulter le
programme
B5 Intégration et accommodement des personnes en situation de handicap
détaillé. dans les loisirs
15 h à 18 h Visite du salon des exposants à l’aréna Guy-Carbonneau (voisin du centre sociorécréatif)
18 h 30 Souper «terre et mer» et soirée d’antan avec Alain François (centre des congrès)
23 h Suite hospitalité au Château Arnaud
MARDI 31 MAI 2016
6hà7h Aquaforme ou longueurs au complexe aquatique
et à la salle d’entraînement
(navette à 5h 45 au départ des deux hôtels)
7 h à 8 h 15 Déjeuner (centre sociorécréatif)
7 h 30 à 10 h 30 Accueil et inscription (centre sociorécréatif)
8 h 30 à 10 h Conférence de Sylvie Bernier : « Environnements favorables
aux saines habitudes de vie : Agir c’est possible !»
10 h à 10 h 30 Pause café au salon des exposants
2
AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016 1139e Session de perfectionnement AQAIRS - PROGRAMMATION
MARDI 31 MAI 2016 SUITE
10 h 30 à 12 h ATELIERS À LA CARTE – PRÉSENTATIONS PROFESSIONNELLES – SESSION C
C1 Installations
Pour en
C2 Environnement
savoir plus
sur le contenu C3 Saines habitudes de vie
de ces ateliers,
consulter le C4 Nouvelles pratiques
programme
détaillé. C5 Réfrigération
12 h à 13 h 15 Dîner au salon des exposants
13 h 15 à 14 h 45 ATELIERS À LA CARTE – SESSION D
D1 Gestion des cas de réactions allergiques dans les arénas et autres installations publiques
Pour en
D2 La gestion du changement dans les organisations
savoir plus
sur le contenu D3 La démarche «On prend soin de notre monde »
de ces ateliers,
consulter le D4 Évaluer les risques et prévenir les blessures: l'exemple des buts de hockey
programme
détaillé. D5 Visite du complexe aquatique
14 h 45 à 15 h Pause café
15 h à 16 h 30 ATELIERS À LA CARTE – SESSION E
E1 Gestion des cas de réactions allergiques dans les arénas et autres installations publiques
Pour en
E2 La gestion du changement dans les organisations
savoir plus
sur le contenu E3 La démarche «On prend soin de notre monde »
de ces ateliers,
consulter le E4 Évaluer les risques et prévenir les blessures : l'exemple des buts de hockey
programme
détaillé. E5 Visite du complexe aquatique
18 h à 19 h Cocktail de la présidente (aréna Conrad-Parent)
19 h Banquet de la présidente (aréna Conrad-Parent)
22 h Suite hospitalité au Château Arnaud
MERCREDI 1er JUIN 2016
7 h 30 à 8 h 30 Déjeuner (centre sociorécréatif)
8 h 30 à 9 h Présentation des dossiers régionaux
9 h à 10 h Assemblée générale annuelle
3
12 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016Crédit photo : Ville de Varennes
Bibliothèque de Varennes :
un édifice net zéro
Par Valérie Côté-Boisvert
À l’ère d’aujourd’hui, les gestion- Cette réflexion donne lieu à penser an, produit autant d’énergie qu’il en
naires d’installations récréatives sont aux édifices à consommation éner- consomme. Ainsi, tout en réduisant
confrontés à une réalité qui consiste gétique nulle, dits net zéro, et à ses l’empreinte environnementale des
à réduire leurs frais d’opération alors nombreuses particularités. activités liées au bâtiment, cette ap-
que les utilisateurs exigent toujours proche permet « d’accroître la durée
plus. Cette pression accrue doit les de vie des installations, d’engranger
Un édifice net zéro, c’est quoi ?
amener à se tourner vers les nouvelles des économies énergétiques subs-
technologies. Ils doivent intégrer pro- Un édifice autosuffisant à 100 % sur le tantielles et de parer aux éventuelles
gressivement le concept de déve- plan énergétique, voilà ce qu’est le net hausses du coût de l’énergie ».
loppement durable s’ils souhaitent zéro. En d’autres mots, il s’agit d’un
atteindre leurs objectifs d’affaires. bâtiment qui, sur une période d’un
14 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016La bibliothèque de Varennes consti- philanthropiques, du Fonds vert muni- Chauffage et climatisation
tue le premier bâtiment de concep- cipal ainsi que des partenariats avec
tion nette zéro au Québec. Il s’agit CanmetÉNERGIE et Hydro-Québec », Le bâtiment orienté est-ouest et les
d’un édifice durable certifié LEED-NC, a indiqué le maire Damphousse. fenêtres positionnées sud-ouest, avec
niveau Or, lequel « respecte les stan- une façade d’une largeur de 53 mètres,
dards d’excellence internationaux et Le concept net zéro consiste à réduire permettent de profiter d’un maximum
permet de réaliser plusieurs écono- sa consommation énergétique et, d’ensoleillement. De cette manière,
mies en raison de sa consommation pour y parvenir, il importe de considé- l’utilisation de l’éclairage artificiel est ré-
énergétique nulle ». rer plusieurs éléments. Il faut principa- duite et l’énergie utilisée pour le chauf-
lement se concentrer sur les systèmes fage est diminuée d’environ 25 %.
Le succès d’un tel projet repose à forte consommation énergétique
sur le principe de conception inté- comme la ventilation, le chauffage et La bibliothèque de Varennes est do-
grée, une approche encouragée par la climatisation. Voici, plus en détails, tée d’un système de géothermie pour
le programme LEED du Conseil du les différents principes et technologies répondre à ses besoins de chauffage
bâtiment durable du Canada. La appliqués dans la conception de la bi- et de climatisation, utilisant ainsi de
conception intégrée est un processus bliothèque de Varennes. l’énergie propre et renouvelable. En
permettant à tous les intervenants de été, pour climatiser, le système extrait
travailler ensemble dès le début d’un la chaleur de la bâtisse, la transfère
Ventilation
projet, contrairement à la conception dans le sol pour être rafraîchie et re-
traditionnelle, où chaque intervenant Selon l’orientation du bâtiment, l’em- tourne l’air refroidi dans le bâtiment. À
est impliqué de façon successive et placement des fenêtres de même que l’inverse, pour chauffer en hiver, c’est
linéaire. « Cette nouvelle approche la profondeur de la bâtisse, réduite de la chaleur emmagasinée dans le sol
permet de concevoir un bâtiment 18,3 mètres par rapport au plan initial, qui est prélevée puis introduite à l’in-
au même coût qu’un bâtiment tra- la lumière du jour est optimisée et la térieur du bâtiment.
ditionnel mais qui consomme deux ventilation s’exerce naturellement.
fois moins d’énergie », a mention- Le système de géothermie en place
né le maire de la ville de Varennes, Muni de fenêtres automatisées qui comprend 9 puits de 150 mètres de
M. Martin Damphousse. s’ouvrent selon les besoins de ventila- profondeur, permettant de puiser
tion, le bâtiment bénéficie d’une ven- l’énergie thermique du sol pour la ré-
tilation naturelle lorsque l’air extérieur partir dans le bâtiment. En matière de
Budget se situe entre 13 °C et 19 °C. chauffage, la capacité du système est
Initialement, la municipalité avait de 281 400 BTU/h et, au plan de la cli-
comme projet d’agrandir la biblio- La bibliothèque dispose également matisation, elle est de 318 800 BTU/h.
thèque pour répondre aux normes d’un système de ventilation par dé- Sur un an, l’énergie produite par ces
établies par le ministère de la Culture placement d’air alimenté au plancher, puits équivaut à l’énergie requise pour
et des Communications et aux be- ce qui évite les pertes d’énergie occa- chauffer 43 maisons et climatiser
soins de la population grandissante. sionnées par une diffusion de l’air par 31 habitations.
Cependant, avec l’arrivée d’un nou- le plafond ou le haut des murs.
veau conseil municipal à l’Hôtel de ville
à l’automne 2009, le projet s’est rapi-
dement transformé en la construction
d’une toute nouvelle bibliothèque.
Le coût de réalisation de la nouvelle
bibliothèque de Varennes s’est élevé à
10 M$, soit 5 M$ de plus que le budget
prévu pour le projet d’agrandissement.
« En plus de la subvention de 2,1 M$
obtenue du ministère de la Culture et
des Communications, la municipalité
s’est engagée à recueillir un montant
de l’ordre de 3 M$, provenant de dif-
férentes sources de financement, afin
de réduire de moitié la facture à être
payée par les citoyens. Les sommes
Crédit photo : Ville de Varennes
amassées proviennent de dons
AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016 15Crédit photo : Ville de Varennes
Cependant, pour concevoir un bâti- Production d’électricité Des économies substantielles
ment à bilan énergétique nul, on ne
peut s’en tenir qu’aux procédés plus La production d’électricité est assurée En tout, la production énergétique du
conventionnels, comme la géother- par 428 panneaux photovoltaïques bâtiment est de 120 000 kWh/an, soit
mie. En effet, il faut faire preuve d’ima- (PV) qui couvrent 95 % de la superfi- plus ou moins l’équivalent de ce qui est
gination et de créativité par la mise en cie de la toiture. Le toit est en pente consommé tout au long de l’année.
place de technologies innovantes. Il et est exposé au sud, ce qui permet
s’agit d’un défi que l’équipe de travail de maximiser la performance des « La consommation énergétique de la
CanmetÉNERGIE est parvenue à réa- panneaux. Chaque panneau a une bibliothèque, réduite de 78,5 % par
liser. En voici deux exemples : capacité de 260 watts et affiche une rapport à une construction tradition-
efficacité de 15,6 % pour la produc- nelle, permettra à la ville de faire des
• La bibliothèque de Varennes est tion d’électricité, soit 184 kWh par économies de l’ordre de 60 000 $ par
pourvue d’un mur végétal, du côté mètre carré. En hiver, la chaleur dé- année. Notre bâtiment net zéro per-
ouest du bâtiment, qui abaisse gagée par les panneaux PV est récu- mettra aussi de réduire annuellement
jusqu’à 20 °C la température de pérée au moyen de panneaux solaires les émissions de gaz à effet de serre
l’enveloppe extérieure du bâtiment, thermiques, lesquels préchauffent de 302 tonnes et la consommation
réduisant du même coup les 100 % de l’air neuf. Ceci permet de d’eau potable de 40 % à 50 % », a in-
besoins en climatisation. réduire les besoins énergétiques de diqué M. Damphousse.
• Dans un même ordre d’idée, chauffage et, par conséquent, de faire
10 arbres matures ont été des économies de taille. Le chauffage Il explique cependant que « pour ar-
conservés et 9 autres ont été est assuré principalement par le sys- river à réduire sa consommation
plantés. En effet, il est dit tème de géothermie, lequel consiste à énergétique, il faut faire des choix.
qu’« un arbre mature peut prélever faire circuler de l’eau dans un réseau Prenons par exemple, une machine
jusqu’à 450 litres d’eau du sol et afin d’alimenter une dalle radiante im- distributrice d’eau ou de boissons
la rejeter sous forme de vapeur plantée dans le plancher. gazeuses. Elles consomment à elles
d’eau, abaissant jusqu’à 10 °C la seules autant d’énergie que 50 or-
température ambiante ». dinateurs. Il était donc impensable
pour nous de conserver ces appareils
énergivores si on voulait atteindre
notre objectif ».
16 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016Dans ce contexte, chaque gestion- Elle a également permis à la ville de nouvelles technologies dans les pro-
naire sera amené à prendre des déci- Varennes d’occuper une position stra- jets de rénovation, afin d’en améliorer
sions différentes, adaptées à la réalité tégique dans le créneau des énergies l’efficacité énergétique.
de ses installations. Cependant, ce nouvelles et durables, tout en permet-
sont ces décisions qui, jumelées aux tant la réduction de ses coûts d’ex- Ce type d’installation ayant une durée
différentes technologies identifiées ploitation et d’entretien. de vie de 30 ans et plus, la rentabilité
précédemment, ont permis d’at- de ces investissements doit donc être
teindre le net zéro pour la bibliothèque Au plan environnemental, le projet calculée à long terme.
de Varennes. a amené la municipalité à réduire sa
consommation d’eau et d’énergie, à
produire de l’énergie renouvelable et
Impacts social, économique à diminuer ses émissions de contami-
et environnemental nants atmosphériques.
Ce projet de société a été très bien
accueilli au sein de la population. En « L’impact de ce projet deviendra très
effet, la bibliothèque constitue de significatif au cours des prochaines
loin le bâtiment public le plus couru années. En effet, il devrait contribuer
de la municipalité avec un achalan- à améliorer les pratiques de concep-
dage qui a plus que doublé depuis tion, de contrôle ainsi que les diffé-
sa construction. Client : Les entreprises derentes technologies
réfrigération LS ». Bien
Publication que les
: AQAIRS
Contact : Lisa Zinnato bâtiments existants ne puissent at-
Réf. : CMG1602416
Cette construction a Projet : Publicité
stimulé l’écono- teindre les exigences
AQAIRS 2016 d’un bâtiment
Date : 11-02-2016
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AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016 17
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tenus responsables des erreurs de contenu une fois le document imprimé. Bien que nous offrons un contrôle qualité linguistique couleurs tels : le type de papier, le type de finition (vernis, laminage), le type d’impression (numérique, offset, combo) et le typeRénovation ou
nouvelle construction :
un choix déterminant
Une collaboration de Vincent Leblanc,
régisseur sport et plein air à la
Municipalité des Îles-de-la-Madeleine
Îles-de-la-Madeleine : Pourquoi construire plutôt que des Îles à investir dans de l’équipe-
un processus de consultation rénover ? ment le plus polyvalent possible. Un
choix logique si on considère la durée
référendaire pour décider de Alors que l’aréna de Fatima a été de vie d’un bâtiment neuf comparée à
l’avenir des arénas construit en 1969 et que celui de celle d’un bâtiment rénové.
Le dimanche 15 novembre 2015, la Havre-aux-Maisons a été érigé en
Municipalité des Îles-de-la-Madeleine 1981, la fin de vie utile de ces bâti- À plus long terme, le scénario d’une
organisait un référendum consultatif ments était atteinte. Par ailleurs, les nouvelle construction se justifie sur
concernant l’avenir de ses arénas. systèmes de réfrigération existants le plan de la rentabilité. Le budget
Après plus de 10 ans de débats et devaient être changés d’ici 2020. de fonctionnement annuel pour un
d’études comparatives, les Madelinots bâtiment neuf est beaucoup moins
étaient invités à privilégier un des deux Ainsi, voyant l’âge avancé des bâti- élevé et plus efficace que pour deux
scénarios suivants : la construction ments, la Municipalité des Îles-de-la- bâtiments répartis sur le territoire. De
d’un nouveau complexe multisport Madeleine a, depuis 2004, commandé même, comme il a été mentionné
deux glaces ou une rénovation ma- quatre études à différentes firmes plus haut, la polyvalence de ce nouvel
jeure des deux arénas existants. Le pour faire le point sur la situation des équipement permettrait le développe-
taux de participation a été de 44,65 % arénas. La majorité de ces études ont ment d’une programmation pouvant
et le scénario en faveur de la construc- démontré que les arénas existants né- s’étendre sur toute l’année.
tion neuve a obtenu une large majorité cessitaient des travaux majeurs dont
de 68 %. les coûts seraient équivalents à ceux
de la construction d’un nouveau com-
Pourquoi ne pas privatiser ?
Le dilemme entre les nouvelles plexe sportif à deux glaces. Toutefois, Plusieurs démarches ont été entre-
constructions et les rénovations d’in- la rénovation des deux infrastructures prises en vue de privatiser le projet.
frastructures n’est pas propre aux Îles- n’offre pas les mêmes possibilités Toutefois, cette avenue est beaucoup
de-la-Madeleine, il fait rage dans de d’expansion qu’un nouveau com- plus difficile à réaliser en région alors
nombreuses municipalités du Québec. plexe à deux glaces. Celui-ci peut qu’on retrouve moins d’entreprises
Voilà pourquoi l’Association québé- permettre un réel développement en industrielles ou commerciales dési-
coise des arénas et des installations matière d’offre sportive. En effet, les reuses de faire ce genre d’investis-
récréatives et sportives a approché la réalités insulaires (éloignement de sement. Cependant, les partenariats
Municipalité des Îles-de-la-Madeleine toute autre collectivité) et la baisse dé- d’affaires sont toujours possibles
pour qu’elle partage son expérience. mographique obligent la Municipalité dans ce projet.
18 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016scénarios : la construction neuve d’un
complexe deux glaces, la rénovation
majeure des deux bâtiments exis-
tants, la rénovation mineure des deux
bâtiments existants, et la fermeture de
l’un des deux bâtiments existants.
La division était telle que le conseil
municipal a décidé d’organiser un ré-
férendum consultatif afin de sonder
la population. À la suite des résultats
obtenus, le conseil municipal s’est
entendu sur la nécessité de conser-
ver deux glaces, qu’elles soient dans
Crédit photo : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine le même bâtiment ou dans deux bâ-
timents différents. Finalement, il a
Colisée Albin-Aucoin de Fatima proposé à sa population les deux
scénarios retenus, soit la construction
d’un complexe deux glaces ou la ré-
novation majeure des arénas actuels.
Comment sera organisé le
processus d’appel d’offres ?
Considérant les nombreuses études
réalisées et la connaissance détaillée
des besoins de la municipalité et ses
résidents, le conseil a procédé par
devis de performance plutôt que par
appel d’offres classique. Cette mé-
thode permet de mettre l’emphase tant
sur le quantitatif que sur le qualitatif.
Crédit photo : Municipalité des Îles-de-la-Madeleine
Complexe municipal de Havre-aux-Maisons Le comité directeur du projet sou-
haite ainsi pouvoir choisir le meilleur
projet proposé dans les budgets dis-
ponibles. En effet, lors des différentes
Où sera construit le nouveau autour de cette zone : Polyvalente des
Îles, École de formations profession- séances d’information qui ont été or-
bâtiment ? ganisées, les citoyens ont demandé à
nelles, Cégep des Îles, centre d’ac-
D’un point de vue démographique, on tivité physique, piscine régionale et la Municipalité de respecter le budget
observe une plus grande concentra- terrain de soccer. C’est dans l’optique établi de 14 millions de dollars.
tion de la population sur l’île centrale. de créer un carrefour sportif que la
Il devenait stratégique d’implanter Commission scolaire et la Municipalité Quel est l’échéancier des
cette infrastructure à un endroit qui des Îles ont proposé de construire le
travaux ?
facilite les déplacements des utilisa- nouveau complexe à cet endroit.
teurs. L’idée de construire un nouveau Depuis le lendemain du référendum
complexe proche de la Polyvalente Quelles ont été les réactions de la consultatif, l’équipe municipale est à
a alors été explorée. La Commission pied d’œuvre pour mener à bien le
scolaire des Îles a aussitôt appuyé
population ?
projet de construction du nouvel aréna
cette initiative et a offert un terrain lui Comme il a été mentionné précé- deux glaces aux Îles. Selon l’échéan-
appartenant pour la construction du demment, le dossier sur l’avenir des cier prévu, la construction devrait dé-
complexe à deux glaces. Cette occa- arénas fait partie des préoccupations buter au printemps 2017.
sion constitue une réelle opportunité des citoyens depuis une dizaine d’an-
pour la population alors qu’on retrouve nées. Au tout début du dossier, la
un bassin de jeunes fort intéressant population était confrontée à quatre
AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016 19la teChnologie à votre portée
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www.eisolutions.caLa gestion déléguée décortiquée
Par Louis-Antoine Lemire
Le magazine l’AQAIRS vous in-
forme souhaitait en savoir plus sur
la popularité sans cesse grandis-
sante de la gestion déléguée dans
la Belle Province. Pour ce faire, la
publication s’est entretenue avec
M. Philippe Gay, directeur d’unité
d’affaires, parcs arénas et com-
plexes sportifs chez Groupe Helios.
Le Groupe Helios offre depuis plu-
sieurs années des services en gestion
d’installations pour des clients des
secteurs municipaux, institutionnels,
commerciaux et industriels. Les activi-
tés de l’entreprise ainsi que ses filiales
s’étendent, entre autres, au domaine Crédit photo : Julie Blais, arrondissement de Saint-Léonard
du traitement des eaux, de la produc-
tion d’énergie et des immeubles. Aréna Roberto-Luongo
Sur le terrain, Philippe Gay constate C’est le travail de ceux qui répondent se payer des employés qui gagnent
que de plus en plus de municipalités aux appels d’offres de bien évaluer les un salaire régi par les conventions col-
opteront pour la gestion déléguée. frais d’exploitation en tenant compte lectives, lequel peut aller jusqu’à 25 $
Selon lui, ce sont les économies de différents paramètres, tout en se de l’heure », a-t-il précisé.
que les agglomérations peuvent aller gardant une marge de manœuvre de
chercher, en utilisant ce principe, qui fonctionnement et un bénéfice », a M. Guay nous explique que, lors-
seraient leur première source de moti- expliqué M. Gay. Selon lui, la gestion qu’une municipalité met à la dispo-
vation. Il a ajouté que les nombreuses déléguée est comme une assurance sition de ses citoyens des arénas et
coupures, dans plusieurs secteurs pour les municipalités, car le coût dé- des piscines, il dédie aux différents
d’activités au Québec, ont fait en sorte terminé est fixe. organismes, la responsabilité de
que le personnel est plus restreint dans rendre ces équipements disponibles
certaines entreprises. Du même coup, Interrogé quant à savoir dans quelle et accessibles à l’ensemble de la
les employeurs n’ont pas toujours le situation une ville décide de faire de population. « La notion de rentabilité
temps ni les moyens d’effectuer la la gestion déléguée, Philippe Gay est de plus en plus importante. Les
gestion de tous leurs services. Le di- donne en exemple une municipali- regroupements vont toujours louer
recteur a expliqué que lorsqu’une mu- té qui confie l’entière gestion de son les installations à bas prix. Les villes,
nicipalité choisit d’interjeter en appel complexe sportif ou bien seulement la elles, ne possèdent pas toujours une
d’offres, elle va connaître les coûts direction du casse-croûte à l’intérieur structure de communication élaborée
exacts des ouvrages qu’elle compte du bâtiment. « Étant donné que les ni de volet publicitaire développé pour
confier. « Il n’y aura pas de fluctuation activités sont souvent restreintes en faire connaître ses services et attirer
des prix où une année sera moins journée dans les arénas, les municipa- les gens à utiliser les équipements.
chère et l’autre plus dispendieuse. lités ne peuvent pas nécessairement Pourquoi une agglomération ferait le
22 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016travail elle-même, alors qu’il y a des Avenir prometteur Plusieurs municipalités du Québec uti-
gens capables d’effectuer la même lisent la gestion déléguée. Philippe Gay
besogne à un prix toujours constant ? Dans sa boule de cristal, Philippe Gay nous mentionne les villes de Longueuil,
Les balises seront claires », a ajouté prévoit qu’il y aura davantage de muni- de Saint-Léonard et de Lachute.
Philippe Gay. De plus, comparative- cipalités qui vont utiliser la gestion dé-
ment au secteur public, quand l’en- léguée pour des services qui ne sont
pas encore sur le marché actuellement. Montréal est favorable
treprise privée a plusieurs contrats,
une structure est en place et les coûts « Présentement, on parle beaucoup de La Ville de Montréal utilise la gestion dé-
peuvent être répartis à l’ensemble de gestion des installations sportives et léguée depuis 1996. Cette dernière est
leurs projets. Il en résulte générale- des parcs. Par contre, cela peut aller actuellement utilisée dans la forme de
ment une économie supplémentaire. plus loin. On peut penser à l’entretien convention de partenariat envers des
des rues et d’autres éléments que organismes à but non lucratif (OBNL)
nous ne sommes pas habitués de voir ou pour des contrats de gestion, tant
Des refus ? sur le marché », a-t-il dit. pour le privé que pour les OBNL.
Malgré le fait qu’il croit mordicus que
la gestion déléguée est très profitable
pour les municipalités, Philippe Gay
constate que certaines d’entre elles
n’utiliseront pas ce système. Selon
lui, ce refus peut s’expliquer par le fait
qu’une agglomération est habituée
de fonctionner de la même manière
ou parce qu’elle préfère garder le
plein contrôle et intervenir davantage
sur le terrain. « Lorsqu’une ville a les
ressources et les départements qui
peuvent supporter une charge de tra-
vail plus lourde, il y a des bénéfices
à en tirer, car l’équipement et les ef-
fectifs sont déjà en place. Il est faux
de dire qu’il n’y a pas d’avantages à
faire les ouvrages à l’interne », a admis
M. Gay.
Centre sportif et culturel du Collège St-Jean-Vianney
Des mots qui font peur
Avec la Commission Charbonneau,
les mots corruption et collusion
sont des termes très populaires au
Québec, en ce moment. Le direc-
teur d’unité d’affaires, parcs arénas
et complexes sportifs chez Groupe
Helios croit que ce contexte rend cer-
taines municipalités plus craintives.
« J’ose espérer que les gens sont de
plus en plus prudents et que nous
allons finir par éradiquer la corruption.
Par contre, à tort, certaines munici-
palités vont essayer de tout contrôler
à l’interne, pour éviter qu’il y ait de
la corruption. Mais, en agissant ain-
si, on nivelle vers le bas. Ça revient à
dire, parce qu’il y a de la corruption
au Québec, je suis prêt à payer plus
cher ou moins cher et faire le travail à
l’interne », a-t-il déploré. Complexe aquatique Mont-Tremblant
AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016 23Questionné à savoir quels sont les
avantages à utiliser un système de
gestion déléguée, une porte-parole
de la Ville de Montréal a répondu « que
la gestion déléguée permet à l’admi-
nistration municipale de réduire et de
contrôler les coûts d’opération d’une
installation ». Lorsque l’évaluation des
besoins et les coûts d’opération sont
connus, le mode d’attribution des
contrats, particulièrement dans le
cas d’un appel d’offres public, peut
créer une certaine compétition dans
le marché et mener à des économies.
Par contre, si les offres reçues ne ré-
pondent pas aux attentes ou à l’éva-
luation des coûts, la municipalité peut
retourner en appel d’offres public ou
négocier de gré à gré avec un OBNL
afin de s’assurer de respecter les pa-
ramètres prévus. Dans certains cas, Centre sportif et culturel du Collège St-Jean-Vianney
une indexation peut déjà être incluse
au contrat afin de limiter la hausse
des coûts d’exploitation. Également,
ce mode de gestion réduit significa-
tivement le nombre d’intervenants
municipaux impliqués dans l’orga-
nisation quotidienne des opérations
d’une installation.
Les travailleurs municipaux seront
principalement engagés dans la gé-
rance du contrat afin d’assurer le res-
pect des responsabilités de chacune
des parties impliquées. La porte-parole
de la Ville de Montréal ajoute qu’il
pourrait y avoir également des gains
d’efficacité, par rapport à la gestion,
dans certains champs d’activités
comme le processus d’embauche ou
le délai de réparation des systèmes,
par exemples. En guise de conclusion,
la porte-parole affirme l’intention de la Complexe aquatique Mont-Tremblant
Ville de Montréal d’utiliser la gestion
déléguée dans le futur, en autant que
le procédé demeure avantageux.
24 AQAIRS VOUS INFORME ! Mai 2016Vous pouvez aussi lire
