Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs

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Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Cartier
                                                                                                                                                                     et les arts de l’Islam
                                                                                                                                                                                                                                                    –
                                                                                                                                                                     Aux sources de la modernité
                                                                                                                                                                                                                                               Dossier
Étui à cigarettes (détail), Cartier, Paris, 1930, Or, platine, lapis-lazuli, turquoises, diamant. Vincent Wulveryck, Collection Cartier © Cartier

                                                                                                                                                                                                                                             de presse
                                                                                                                                                    — 20 fév 2022
                                                                                                                                                       21 oct 2021

                                                                                                                                                                          Exposition coproduite par le Musée des Arts Décoratifs, Paris
                                                                                                                                                                          et le Dallas Museum of Art, avec la collaboration exceptionnelle
                                                                                                                                                                          du musée du Louvre et le soutien de la Maison Cartier.
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Sommaire
   → Communiqué de presse
   → Présentation du catalogue
   → Extraits du catalogue
   → Textes de salles
   → Scénographie
   → Activités pour le public
   → Infos pratiques
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Communiqué
de presse
–

                                                                       Elle revient notamment sur le contexte
                                                                       parisien de l’époque et les figures
                                                                       de Louis et Jacques Cartier, petits-
                                                                       fils du fondateur, qui ont joué un rôle
                                                                       significatif dans la naissance d’une

                                                                                                                      DOSSIER DE PRESSE
                                                                       esthétique nouvelle empreinte
                                                                       de modernité.

                                                                       La scénographie de l’exposition est
                                                                       confiée au Cabinet d’architecte américain
                                                                       DS+R (Diller Scofidio + Renfro).
                                                                  1.

1. Diadème —              Le Musée des Arts Décoratifs présente,
Cartier, Londres          du 21 octobre 2021 au 20 février
1936                      2022, « Cartier et les arts de l’Islam.
Platine, diamants,        Aux sources de la modernité »,
turquoises                coproduite par le Musée des
Vincent Wulveryck         Arts Décoratifs, Paris et le Dallas
Collection Cartier        Museum of Art, avec la collaboration
© Cartier                 exceptionnelle du musée du Louvre
                          et le soutien de la Maison Cartier.
2. Ceinture de cour —     Cette exposition montre les influences
Inde ou Iran              des arts de l’Islam sur la production
xviie siècle              de bijoux et d’objets précieux
Soie, fils d’argent       de la Maison de haute joaillerie, du début
Paris, musée du Louvre,   du xxe siècle à nos jours.
département des Arts      Plus de 500 pièces – bijoux et objets
de l’Islam                de la Maison Cartier, chefs-d’œuvre
© 2007                    de l’Art islamique, dessins, livres,
musée du Louvre /         photographies et documents d’archives –
Raphaël Chipault          retracent ainsi l’origine de cet intérêt
                          pour les motifs orientaux.

                                                                                                                 2.
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Créée en 1847 par Louis-François Cartier,
                          la Maison est initialement spécialisée
                          en vente de bijoux et d’objets d’art. Son fils
                          Alfred reprend la direction de l’activité
                          en 1874 et y associe son fils aîné Louis
                          en 1898. Cartier conçoit alors ses
                          propres bijoux tout en poursuivant une
                          activité de revente de pièces anciennes.
3. Panneau                Au début du xxe siècle, Louis Cartier est
de revêtement —           à la recherche de nouvelles sources
Iran                      d’inspiration. Paris est alors le haut lieu
Fin xive - xve siècle     du commerce de l’art islamique et c’est
Mosaïque de céramique     certainement au travers des grandes
Paris, musée du Louvre,   expositions organisées à Paris, au Musée
département des           des Arts Décoratifs en 1903 puis à Munich
Arts de l’Islam, dépôt    en 1910, que Louis découvre avec passion
du Musée des Arts         ces formes nouvelles qui imprègnent
Décoratifs, Paris         progressivement la société française.
Photo © Musée
du Louvre, Dist. RMN-     À travers un parcours thématique
Grand Palais /            et chronologique décliné en deux volets,
Raphaël Chipault          l’exposition retrace, dans une première                                                      4.
                          partie, l’origine de cet intérêt pour les
4. Projet de poudrier —   arts et l’architecture de l’Islam à travers      Dès l’introduction, le visiteur est plongé
                          le contexte culturel parisien du début du xxe    au cœur des formes et des motifs : trois

                                                                                                                            DOSSIER DE PRESSE
Cartier, Paris
Vers 1920                 et explore le climat de création autour des      créations emblématiques de la Maison
Crayon graphite, encre    dessinateurs et des ateliers, à la recherche     Cartier sont mises en regard de chefs-
de Chine et gouache sur   de leurs sources d’inspiration. La seconde       d’œuvre des arts de l’Islam. Tout au long
papier transparent        partie illustre le répertoire de formes          de la galerie nord, l’enfilade de salles
Archives Cartier Paris    inspiré par les arts de l’Islam depuis           invite à explorer le processus de création,
© Cartier                 le début du xxe siècle jusqu’à nos jours.        à la recherche des premières sources
                                                                           d’inspiration des bijoux. Les ouvrages
                                                                           conservés dans la bibliothèque de Louis
                                                                           Cartier et la collection d’art islamique qu’il
                                                                           a réunie sont autant de ressources rendues
                                                                           accessibles aux dessinateurs. La collection
                                                                           personnelle de Louis, reconstituée
                                                                           grâce aux archives de la Maison, est ici
                                                                           présentée au travers de plusieurs chefs-
                                                                           d’œuvre réunis pour la première fois
                                                                           depuis la dispersion de la collection.
                                                                           Parmi les dessinateurs, figure au premier
                                                                           rang Charles Jacqueau, dont le fonds
                                                                           de dessins est ici présenté grâce au prêt
                                                                           exceptionnel du Petit Palais, musée des
                                                                           Beaux-arts de la Ville de Paris.

                                                                           L’exposition se poursuit avec les
                                                                           voyages que Jacques Cartier entreprend
                                                                           notamment en Inde, en 1911, pour
                                                                           rencontrer les princes de la péninsule.
                                                                           Le commerce des pierres précieuses
                                                                           et des perles ouvre à Jacques Cartier
                                                                           la voie vers ce pays. Ils lui permettent
                                                                           de développer la clientèle des maharadjahs
                                                                           et de collecter des bijoux anciens
                                                                           et contemporains, pour les revendre
                                                                           en l’état, s’en inspirer ou les recomposer
                                                                           au sein de créations nouvelles.

                                                                      3.
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Célèbre pour sa production de bijoux
                                                                            de style guirlande, la Maison Cartier
                                                                            développe, dès 1904, des pièces dont
                                                                            les lignes s’inspirent des compositions
                                                                            géométriques issues des arts de l’Islam
                                                                            découvertes au travers des livres
                                                                            d’ornements et d’architecture. Décors
                                                                            de briques émaillées originaires d’Asie
                                                                            centrale, merlons à degrés… constituent
                                                                            les bases d’un répertoire précurseur
                                                                            qualifié plus tard d’« art déco » –
                                                                            en référence à l’Exposition internationale
                                                                            des arts décoratifs et industriels modernes
                                                                            de Paris en 1925 – et qui très tôt a fait
                                                                            entrer la Maison dans la modernité.

                                                                            La production de la Maison sous
                                                                            la direction artistique de Louis Cartier
                                                                            est notamment marquée par une
                                                                            inspiration issue du monde iranien

                                                                                                                            DOSSIER DE PRESSE
                                                                            et des arts du livre. Les motifs qui ornent
                                                                            les reliures – médaillon central cerné
                                                                       5.   de fleurons et d’écoinçons – sont repris
                                                                            parfois en l’état, mais ils sont plus souvent
5. Pyxide —                  Ces différentes sources d’inspiration          décomposés et recomposés de manière
Sicile                       et les bijoux orientaux qui enrichissent       à créer un motif dont la source devient
xve siècle                   les stocks de la Maison contribuent            illisible à tout œil non exercé. C’est le cas
Ivoire (éléphant), alliage   au renouvellement des formes mais              des mandorles, palmettes, fleurons,
de cuivre                    aussi des techniques de fabrication.           rinceaux, sequins, ondulations, écailles…
Présentée à l’exposition     Les aigrettes, les pompons, les bazubands      Louis innove par de nouvelles associations
des Arts musulmans,          (bracelet allongé fixé sur le haut du bras)    de couleurs et de matières, mariant le lapis
Paris, Musée des Arts        sont déclinés à l’envi et adaptés dans         lazuli et la turquoise, associant le vert du
Décoratifs, 1903             leurs formes, leurs couleurs et leurs          jade ou de l’émeraude au bleu du lapis
Paris, musée du Louvre,      matières au goût du jour. La flexibilité des   lazuli ou du saphir pour créer son célèbre
département des Arts         bijoux indiens donne naissance à des           « décor de paon ».
de l’Islam                   innovations techniques, de nouvelles
Photo © Musée                montures et assemblages. L’intégration
du Louvre, Dist. RMN-        de parties de bijoux, de fragments d’objets
Grand Palais /               islamiques, désignés comme « apprêts »,
Benjamin Soligny /           et l’utilisation de textiles orientaux pour
Raphaël Chipault             créer des sacs et accessoires constituent
                             également l’une des marques de création
6. Étui à cigarettes         de la Maison en ce début de xxe siècle.
Persan —
Cartier, Paris               La seconde partie de l’exposition est
1924                         entièrement consacrée, dans la galerie
Or, onyx, émail              sud, au répertoire des formes inspirées par
Nils Herrmann                les arts de l’Islam, à travers, notamment,
Collection Cartier           des œuvres du Musée des Arts Décoratifs
© Cartier                    et du musée du Louvre. La plupart de ces
                             œuvres ont été présentées lors des
                             premières expositions consacrées aux arts
                             de l’Islam, alors certainement vues par les
                             dessinateurs de la Maison ou connues par                                                  6.
                             eux au travers des publications conservées
                             dans la bibliothèque de Louis Cartier.
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Sous la direction artistique de Jeanne
                              Toussaint, le style de la Maison
                              laisse place, dans les années 1930,
                              à de nouvelles formes et associations
                              de couleurs inspirées essentiellement
                              du monde indien. Tutti Frutti, sautoirs,
                              bijoux en volume caractérisent le style
7. Collier draperie —         hautement reconnaissable de la Maison
Cartier, Paris, commande      et ses nouvelles productions qui émaillent
de 1947                       la seconde moitié du xxesiècle.
Or, platine, diamants,
améthystes, turquoises        L’espace central de la nef complète
Commande du duc               ce parcours avec des dispositifs digitaux
de Windsor pour               élaborés avec les équipes d’Elizabeth
la duchesse de Windsor        Diller, du studio DS+R, destinés à apporter
Nils Herrmann                 une autre dimension aux bijoux.
Collection Cartier
Studio Gérard © Cartier       Parfois aisément identifiables, d’autres
                              fois décomposés et recomposés
8. Ornement de tête —         jusqu’à rendre leur source intraçable,
Cartier, New York,            les motifs et les formes issus des arts
Vers 1924                     et de l’architecture de l’Islam intègrent
Platine, or blanc, or rose,   le langage stylistique des dessinateurs
diamants, plumes              jusqu’à constituer encore à ce jour
Marian Gérard                 une partie du répertoire de la Maison,
Collection Cartier            qu’illustrent des pièces de joaillerie
© Cartier                     contemporaine qui achèvent ce parcours.

                                                                                                                          DOSSIER DE PRESSE
                                                                                                                     8.

                                                                             Pour la première fois, le processus
                                                                             de création d’une grande Maison de
                                                                             joaillerie est mis en lumière. La grande
                                                                             richesse des archives, les nombreux
                                                                             dessins et le fonds photographique ont
                                                                             permis de retrouver la source originelle
                                                                             de nombreuses créations de Cartier
                                                                             et de comprendre l’important impact
                                                                             de la découverte des arts de l’Islam sur
                                                                             la Maison au début du xxe siècle.
                                                                             Le Musée des Arts Décoratifs a ouvert
                                                                             la voie à ces recherches spécifiques
                                                                             lors de l’exposition « Purs décors ?
                                                                             Arts de l’islam, regards du xixe siècle »
                                                                             en 2007, au moment même où ses
                                                                             collections rejoignaient celles
                                                                             du musée du Louvre, pour former,
                                                                             grâce à un dépôt de grande ampleur,
                                                                             le département des Arts de l’Islam,
                                                                             inauguré en 2012. Ces recherches sont
                                                                             aujourd’hui approfondies dans le domaine
                                                                             de la bijouterie et joaillerie à travers
                                                                             l’histoire créative de la Maison Cartier.

                                                                             —

                                                                        7.
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Présentation
du catalogue
–
     LE LIVRE

     Créée en 1847, la Maison Cartier est
     initialement spécialisée dans la vente
     de bijoux et d’objets d’art. Dans les
     premières décennies du xxe siècle, elle
     commence à concevoir ses propres
     bijoux et les petits-fils du fondateur,
     Louis et Jacques, sont à la recherche
     de nouvelles sources d’inspiration.
     Leur découverte des arts de l’Islam
     à l’occasion de grandes expositions
     organisées à Paris et à Munich en 1903
     et 1910 joue alors un rôle significatif

                                                                                                 DOSSIER DE PRESSE
     dans la naissance d’une esthétique
     renouvelée, empreinte de modernité.
     En quête de pierres précieuses
     et de perles, Jacques Cartier se rend
     en Inde où il collecte des bijoux anciens
     et contemporains, pour les revendre
     en l’état, s’en inspirer ou les recomposer
     au sein de créations nouvelles.                  LES AUTEURES
     Chefs-d’œuvre de l’art islamique, dessins,
     livres d’ornements et d’architecture,
     photographies et documents d’archives            Sous la direction de Heather Ecker,
     nous plongent dans le processus                  Judith Henon-Raynaud, Évelyne Possémé
     créatif à la recherche des sources               et Sarah Schleuning.
     d’inspirations originelles des bijoux
     et objets de la Maison Cartier.                  Heather Ecker, The Marguerite S. Hoffman
     Les différentes sources d’inspiration            and Thomas W. Lentz Curator of Islamic
     et les bijoux orientaux qui enrichissent         and Medieval Art au Dallas Museum of Art
     les stocks de la Maison contribuent              Judith Henon-Raynaud, conservatrice
     au renouvellement des formes :                   en chef du patrimoine, adjointe
     mandorles, palmettes, fleurons, rinceaux,        à la directrice du département des Arts
     ocelles, tigrures, écailles, etc., constituent   de l’Islam du musée du Louvre
     un vaste répertoire de motifs dans lequel        Évelyne Possémé, conservatrice
     puisent les dessinateurs de la Maison.           en chef du département Bijoux anciens
     Louis Cartier innove aussi par de nouvelles      et modernes au Musée des Arts Décoratifs
     associations de couleurs et de matières          Sarah Schleuning, The Margot B. Perot
     (lapis-lazuli et turquoise, jade                 Senior Curator of Decorative Arts
     ou émeraude et saphir...) et par l’emploi        and Design au Dallas Museum of Art
     de techniques de fabrication inspirées
     du monde indo-persan. Parfois aisément           320 pages
     identifiables, d’autres fois décomposés          550 illustrations
     et recomposés jusqu’à rendre leur                Format : 23 x 29 cm
     source intraçable, les motifs et les             Relié cartonné
     formes issus des arts et de l’architecture       49 euros
     de l’Islam intègrent le langage stylistique      ISBN : 978-2-916914-96-1
     des dessinateurs jusqu’à constituer              Éditions du Musée des Arts Décoratifs
     encore à ce jour une partie du répertoire
     de la Maison.
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Extraits
du catalogue
–
9. Coffret —
Iran, xıxe siècle
Bois et marqueterie
de bois teinté, d’ivoire
et de métal (khatamkari)
Paris, musée du Louvre,
département des Arts
de l’Islam
Dépôt du Musée des Arts    Exercices d’admiration :
Décoratifs, Paris          les arts de l’Islam, le musée et le joailler
© Musée du Louvre,         Olivier Gabet, directeur du Musée des Arts
Dist. RMN Grand Palais /   Décoratifs
Hervé Lewandowski

10. Nécessaire —           « Le savoir acquis dans un pays étranger
Cartier Paris, 1924        peut être une patrie et l’ignorance peut
Or, platine, nacre,        être un exil vécu dans son propre pays » :
                           les mots d’Averroès ne résonnent-ils

                                                                                                                           DOSSIER DE PRESSE
turquoises, émeraudes,
perles, diamants, émail    pas aujourd’hui avec une acuité parfaite,
Nils Herrmann              près de neuf siècles après la naissance
Collection Cartier         de ce juriste et philosophe musulman
© Cartier                  né à Cordoue ?

                                                                                                                     10.

                                                                             Plus que jamais, notre époque a besoin
                                                                             de connaissance et de réflexion,
                                                                             de remise en perspective et d’intelligence,
                                                                             de beauté et de poésie aussi.
                                                                             En quelques décennies, l’historiographie
                                                                             n’a eu de cesse d’écrire, avant même
                                                                             la popularisation progressive de la notion
                                                                             de « globalisation », une vision du monde
                                                                             en mouvement, dont témoigne avec
                                                                             éclat l’Histoire du monde au xve siècle
                                                                             publiée en 2009 sous la direction
                                                                             de Patrick Boucheron. L’histoire de l’art
                                                                             n’a pas été insensible à ce phénomène,
                                                                             elle a même puissamment contribué
                                                                             à son épanouissement, rappelant
                                                                             avec pertinence que les œuvres d’art
                                                                             et les artistes eux aussi voyagent,
                                                                             et tout particulièrement les objets
                                                                             et les inspirations.

                                                                        9.
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
Si l’établissement est plus ancien,
                                                                                  c’est bien Louis, aîné d’une fratrie
                                                                                  brillante, avec Pierre et Jacques, qui
                                                                            11.   donne définitivement, en quelques
                                                                                  années de visionnaire, une renommée
11. Bandeau —                   Dans le maillage si étroit des relations          internationale à leur nom de famille,
Cartier Paris,                  entre le monde occidental et les                  synonyme d’inventivité et de luxe. Parmi
commande de 1923                civilisations extra-occidentales,                 les clés de ce succès, l’enthousiasme
Platine, diamants               la civilisation de l’Islam occupe une             réel et profond pour les arts de l’Islam
Nils Herrmann                   place singulière, amplifiée au fil des            a joué comme un sésame : alors que son
Collection Cartier              siècles, tant dans les facettes culturelles       frère Jacques Cartier, prédestination
© Cartier                       très diverses qu’elle offre que dans              d’explorateur, part pour l’Inde et le golfe
                                sa géographie, du Bassin méditerranéen            Persique en 1911-1912, à la rencontre des

                                                                                                                                DOSSIER DE PRESSE
12. Miroir —                    originel vers des territoires plus lointains,     marchands de perles de l’île de Bahreïn,
Turquie, vers 1750-1800         de l’Andalousie à l’Inde. Sujet à la fois         Louis réunit, grâce à un œil aguerri
Bois, nacre, écaille, ivoire,   éminemment politique et richement                 et un goût aiguisé, une collection qui,
papier, perle de corail         esthétique, le rapport entretenu par              dans ce domaine, comptera parmi les plus
Paris, musée du Louvre,         la création artistique européenne avec            remarquables au xxe siècle. Cette passion
département des Arts            les arts de l’Islam n’a rien d’anecdotique,       singulière n’est pas une accumulation
de l’Islam                      comme il n’autorise aucune naïveté                stérile, elle devient le ferment fructueux
Dépôt du Musée des Arts         sur le contexte historique, depuis les            d’une inspiration continue, qui de l’Inde
Décoratifs, Paris               alliances diplomatiques entre la France           à l’Égypte, du Maroc à l’Iran, réinvente
© RMN-Grand Palais              de François Ier et l’Empire ottoman               des territoires d’une expression artistique
(musée du Louvre) /             de Soliman le Magnifique, jusqu’aux               proprement moderne, en dehors
image musée du Louvre           conquêtes coloniales et impérialistes             même des sentiers battus des sources
                                des xixe et xxe siècles, entre fascination,       de l’histoire européenne. […]
                                violence et domination. Si la critique
                                de l’orientalisme par Edward Saïd reste
                                un socle fondamental, nombre d’études
                                et d’expositions plus récentes ont
                                contribué à révéler combien les arts
                                de l’Islam sont passés du statut « d’objet
                                passif d’une étude à celui de sujet actif
                                d’une rencontre », pour reprendre les
                                mots de Rémi Labrusse. Ses travaux
                                remarquables ont pleinement approfondi
                                notre compréhension de la place
                                et de l’influence des arts de l’Islam
                                sur l’art occidental, en Europe puis
                                outre-Atlantique, notamment au mitan
                                du xixe siècle, période passionnante qui
                                voit l’avènement progressif d’un savoir
                                de ces identités culturelles si variées,
                                et leur enracinement dans nombre
                                de prospections d’ordre artistique
                                et esthétique. […]

                                                                                                                          12.
Cartier et les arts de l'Islam- Aux sources de la modernité - Musée des Arts Décoratifs
13. Portrait de Fath ‘Ali
Shah —
Attribué à Mihr ‘Ali
Huile sur toile
Iran, 1800-1806
Paris, musée du Louvre,
département des Arts
de l’Islam
Dépôt du Château-
Domaine national
de Versailles
Photo © RMN-Grand            Un siècle plus tard, c’est cette histoire
Palais (musée du Louvre) /   que l’exposition « Cartier et les arts
Hervé Lewandowski            de l’Islam. Aux sources de la modernité »
                             et le présent catalogue racontent,
14. Pendentif —              avec précision, curiosité, générosité
Cartier Paris,               et panache. […]
commande de 1902
Or, argent, diamants         Ce projet ambitieux a œuvré, pendant
Ancienne collection          plusieurs années, à décloisonner les
Jane Hading                  connaissances et à étudier avec un soin
Vincent Wulveryck,           sans précédent un pan entier de l’histoire
Collection Cartier           du goût, avec la complicité bienveillante
© Cartier                    de nombre de musées. […]

                                                                                                                    14.

                                                                           Il s’agissait de prendre le temps de plonger

                                                                                                                          DOSSIER DE PRESSE
                                                                           dans les vastes archives de la Maison
                                                                           Cartier, de croiser leurs renseignements
                                                                           dans les collections publiques ou privées
                                                                           à travers le monde, de donner chair
                                                                           aux passions d’un homme, d’une
                                                                           famille, d’une maison, en les inscrivant
                                                                           dans ce mouvement de connaissance
                                                                           et reconnaissance de la place première
                                                                           des arts de l’Islam dans l’histoire de l’art
                                                                           et des arts décoratifs, en donnant à voir
                                                                           l’élan considérable et bouleversant que
                                                                           ces arts ont donné à l’art de la joaillerie,
                                                                           grâce à la perspicacité de quelques-uns,
                                                                           de Louis Cartier à Jeanne Toussaint. […]

                                                                           Dans une époque livrée à tant
                                                                           de crises et de tourments, de tensions
                                                                           et d’incompréhensions, la mission
                                                                           des musées est bien de donner
                                                                           à voir et à comprendre, de faire aimer
                                                                           et découvrir. Si, en leur temps, Louis
                                                                           Cartier et les siens ont vibré à la beauté
                                                                           des arts de l’Islam, créant un répertoire
                                                                           inépuisable de formes et d’admirations,
                                                                           c’est aussi qu’il leur revenait de faire
                                                                           aimer, de leur place, et de montrer encore
                                                                           ce qu’Henri Loyrette nommait en 2012
                                                                           « la face lumineuse de la civilisation
                                                                           de l’Islam ».

                                                                     13.
15.

15. Diadème —              Les arts de l’Islam « révélés »,                C’est sous l’égide de l’Union centrale
Cartier Paris,             une voie vers la modernité ?                    des beaux-arts appliqués à l’industrie,
commande de 1914           Judith Henon-Raynaud                            institution créée en 1864 et qui devient
Platine, acier noirci,     Évelyne Possémé                                 en 1882 l’Union centrale des arts
diamants, rubis                                                            décoratifs (Ucad), que se structure
Vincent Wulveryck,                                                         un noyau d’amateurs qui contribuent
Collection Cartier         Au début du xxe siècle, la voie qui             à l’émergence d’une nouvelle
© Cartier                  conduit à l’émergence d’une discipline          discipline consacrée à l’étude des arts
                           consacrée à l’étude des arts de l’Islam est     de l’Islam. L’exposition de 1893 au palais

                                                                                                                           DOSSIER DE PRESSE
16. Mortier —              longue. Liée à l’orientalisme du xixe siècle    de l’Industrie marque un tournant :
Iran, xıe - xııe siècle    et à ses contradictions, elle s’en dissocie     il s’agit de la première exposition d’« art
Bronze                     progressivement. Son objet devient              musulman », dénomination qui prévaut
Paris, musée du Louvre,    admirable pour ses qualités propres ; son       désormais sur les termes « sarazin »
département des Arts       contexte de production est mis en lumière       et « arabe ». La qualité des œuvres
de l’Islam                 pour être repositionné dans une véritable       exposées est remarquable et l’ambition
Dépôt du Musée des Arts    histoire de l’art. Le contexte politique        est bien de retracer l’histoire des arts
Décoratifs, Paris          international y contribue : l’affaiblissement   de l’Orient tout en stimulant les arts
© Musée du Louvre,         des grands empires qui font face aux            occidentaux. […]
Dist. RMN Grand Palais /   appétits coloniaux occidentaux est              Sa réception en est cependant assez
Hervé Lewandowski          propice à la fuite des œuvres vers              mauvaise et témoigne d’un changement
                           l’Europe et notamment Paris. La réception       de perception chez les amateurs qui
                           des œuvres, et particulièrement des             critiquent la scénographie orientaliste
                           peintures et des manuscrits, à travers          et le mélange des genres.
                           les grandes expositions du début du
                           xxe siècle, a un impact fort sur les artistes
                           et les créateurs de l’époque, pour qui ils
                           constituent une véritable « révélation ».
                           La société se met à l’heure persane et l’on
                           peut se demander si ceux qui ont vu dans
                           les arts de l’Islam une manière de sauver
                           l’art occidental, alors en manque
                           d’inspiration, n’ont pas contribué à ouvrir
                           une nouvelle voie vers la modernité. […]

                                                                                                                     16.
Au lendemain de l’exposition de 1903,
                                                                        les Allemands, définitivement convaincus
                                                                        par l’importance des arts de l’Islam,
                                                                        décident l’ouverture d’un département
                                                                        dédié au sein des musées de Berlin.
                                                                        En 1910 à Munich, une exposition sans
                                                                        précédent consacrée à l’art islamique
                                                                        rassemble quelque 3 553 œuvres
                                                                        provenant d’institutions et de collections
                                                                        privées, notamment françaises,
                                                                        organisées par zone géographique
                                                                        et par technique. L’espace est immense,
                                                                        les murs blancs, et les œuvres livrées
                                                                        au regard des visiteurs pour elles-mêmes,
                                                                        sans accumulation […]. L’ambition des
                                                                        commissaires, tout en permettant
                                                                        de stimuler la créativité moderne, est bien
                                                                        de positionner l’art islamique au même
                                                                        niveau que les autres productions
                                                                        artistiques et de faire la démonstration

                                                                                                                      DOSSIER DE PRESSE
                                                                        de sa valeur intrinsèque. Chaque objet est
                                                                        utilisé ici dans une optique scientifique,
                                                                        afin d’écrire une histoire de l’art. […]
                                                                  17.

17. Merlon à degrés        L’« Exposition des arts musulmans »
à décor de palmette —      de 1903 se construit en réaction : d’une
Iran, xe - xie siècles     véritable rigueur scientifique, elle est
Stuc                       organisée par Gaston Migeon, jeune
Paris, musée du Louvre,    conservateur du Louvre et figure de proue
département des Arts       de ces amateurs éclairés, qui s’appuie sur
de l’Islam                 l’Ucad et sur un réseau de collectionneurs
© Musée du Louvre,         parisiens afin de réunir un ensemble
Dist. RMN-Grand Palais /   d’œuvres rigoureusement sélectionnées,
Claire Tabbagh /           loin de l’orientalisme de pacotille des
Collections Numériques     précédentes expositions. Sa réception
                           est sans précédent dans le milieu des
18. Broche-cliquet —       amateurs : « les yeux ne s’ouvrirent
Cartier Paris, 1920        tout à fait qu’en 1903 », commente
Platine, onyx, diamants,   le collectionneur d’art oriental Georges
saphirs, corail            Marteau. […]
Vincent Wulveryck,
Collection Cartier
© Cartier

                                                                                                                18.
Textes de salles *
–

                              La Maison Cartier, une histoire de famille

                              Louis-François Cartier (1819-1904) débute
                              sa carrière de joaillier chez Adolphe
                              Picard dont il reprend l’atelier en 1847.
                              Soucieux de l’avenir de son entreprise,
                              Louis-François forme très tôt son fils
                              Alfred (1841-1925) avec lequel il s’associe
19. Plumier dit de « Mirza    en 1872.
Muhammad Munshi » —           Alfred a trois fils, Louis (1875-1942),
Inde, Deccan, fin du xvie -   Pierre (1878-1964) et Jacques (1884-
début du xviie siècle         1941). Il s’associe en 1898 avec Louis
Ivoire de morse sculpté,      alors âgé de 23 ans et sur ses conseils,
gravé et incrusté d’or,       la Maison déménage l’année suivante
                              au 13 rue de la Paix, alors haut lieu

                                                                                                                             DOSSIER DE PRESSE
de turquoises, de pâte
noire et de soie              de la mode et de la joaillerie. Elle se dote
Paris, musée du Louvre        alors d’un studio de dessinateurs                                                        20.
Département des Arts          et quelques années plus tard d’un atelier
de l’Islam                    de fabrication (1929).                          La collection d’art islamique
Photo © Musée                 Au début du xxe siècle, la Maison vend          de Louis Cartier
du Louvre, Dist. RMN-         et conçoit des bijoux, mais revend
Grand Palais /                également des objets d’arts : porcelaine
Hervé Lewandowski             de Sèvres, de Mennecy et objets divers          Il est difficile de dater le début
                              (petits tableaux, cadres, bijoux indiens        de sa collection personnelle d’art
20. Portrait                  ou Renaissance et œuvres islamiques).           islamique, d’autant que Louis achète
de Louis Cartier —            […]                                             régulièrement pour la Maison Cartier
Atelier de Nadar, 1898        En 1902, l’année du couronnement                des pièces orientales. L’exposition d’art
Photo © Ministère             d’Edouard VII, Cartier ouvre une                islamique de 1910 à Munich et l’arrivée sur
de la Culture –               succursale à Londres sous la direction          le marché de l’art parisien des plus belles
Médiathèque                   de Pierre puis de Jacques (à partir             pages de l’art du livre persan et indien
de l’architecture             de 1906). En 1909, Alfred ouvre une             dans les années 1906-1910, semblent être
et du patrimoine,             nouvelle branche à New-York, qu’il confie       à l’origine d’un intérêt qui ne se démentira
Dist. RMN-Grand Palais /      à Pierre, donnant alors une dimension           pas jusqu’à sa mort.
Atelier de Nadar              internationale à la Maison.                     Louis apparaît comme prêteur dès
                                                                              l’exposition de 1912 consacrée aux
                                                                              « miniatures persanes », organisée
                                                                              au Musée des Arts Décoratifs, de même
                                                                              qu’aux suivantes, avec des pièces
                                                                              d’une très grande qualité aux pédigrées
                                                                              exceptionnels. Son goût le porte vers les
                                                                              manuscrits, peintures et objets incrustés
                                                                              d’Iran et d’Inde, des xvie et xviie siècles.
                                                                              Collectionneur discret, Louis n’a jamais
                                                                              publié ses collections et les pièces
                                                                              qu’il réunit tout au long de sa vie sont
                                                                              dispersées après sa mort, essentiellement
                                                                              aux États-Unis. Cette collection est
                                                                              aujourd’hui reconstituée grâce aux
                                                                              archives de la Maison Cartier (livres
                                                                              de stock, factures, négatifs sur plaque
                                                                              de verre) et aux publications et catalogues
                                                                              des expositions auxquelles il participa. […]
                                                                        19.

* Sélection non exhaustive
21.                                            22.

21. Diadème —                Le répertoire des formes                       Les motifs tapissants
Cartier Paris,
commande de 1912
                             Cette seconde partie de l’exposition           Les motifs tapissants retrouvés dans

                                                                                                                           DOSSIER DE PRESSE
Platine, cristal de roche,
diamants                     est consacrée au répertoire des                les livres d’ornements du xixe siècle
Marian Gérard,               formes inspirées par les arts de l’Islam.      ont suscité l’intérêt des dessinateurs
Collection Cartier           Les bijoux et objets Cartier y sont            de la Maison, comme en témoignent les
© Cartier                    organisés par motifs. Ils sont mis             nombreux dessins conservés dans les
                             en regard d’œuvres islamiques provenant        archives de Cartier et dans la collection
22. Arabian no. 2 —          des collections du musée des Arts              Charles Jacqueau du Petit Palais.
Owen Jones                   décoratifs et du musée du Louvre qui,          Particulièrement adaptés aux surfaces
Grammaire                    pour la plupart, ont été présentées lors       planes, ces motifs ont été utilisés sur des
de l’ornement, pl. 32        des premières expositions consacrées           nécessaires, des étuis à cigarettes et des
Londres, Day and Son,        aux arts de l’Islam. Les dessinateurs          tubes de rouge à lèvres. Leur traitement
Ltd., 1865                   de la maison ont certainement vu ces           souvent bicolore (noir et or ou bleu et or),
Archives Cartier Paris       œuvres au cours de ces manifestations,         travaillé en lignes épurées et en aplat
© Cartier                    ou bien les ont découvertes à travers          en font des pièces d’une étonnante
                             les albums des expositions, présents           modernité à la source devenue parfois
23. Décoration arabe —       dans la bibliothèque. Des photographies        difficilement identifiable.
Études de motifs             conservées dans les archives Cartier
décoratifs (détail)          et des dessins permettent d’éclairer
D’après la Grammaire         les sources d’inspiration ainsi que
de l’ornement de Jones       le processus créatif. En l’absence
Cartier Paris, vers 1910     de certains bijoux Cartier, des tirages
Crayon graphite et encre     modernes réalisés à partir des négatifs
sur papier transparent       de l’époque conservés dans les archives
Archives Cartier Paris       permettent de montrer l’importance
© Cartier                    de certains motifs et confirmer des
                             tendances. Sous la direction artistique
                             de Louis Cartier du début du xxe
                             siècle, jusqu’aux années 1930, et avec
                             le dessinateur Charles Jacqueau,
                             l’architecture, les arts du livre et les
                             textiles sont parmi les principales sources
                             d’inspiration et donnent naissance aux
                             merlons à degrés, jeux de briques,
                             mandorles, ocelles et tigrures, fleurons,
                             rinceaux, boteh, cyprès…

                                                                                                                     23.
24. Collier « hindou » —
Cartier Paris, 1963
Platine, or, diamants,
saphirs, émeraudes, rubis
Commande spéciale
de Daisy Fellowes
en 1936, modifiée à
la demande de sa fille,      Les couleurs de Louis Cartier
la comtesse de Castéja,
en 1963
Nils Herrmann                Dès les années 1910, les matières et les
Collection Cartier           couleurs du monde iranien inspirent
© Cartier                    la création Cartier par le choix d’harmonies
                             inusitées, ainsi le rapprochement du bleu
25. Bouton —                 des saphirs et du vert des émeraudes
Inde, xvıııe siècle          ou du jade appelé « décor de paon ».
Jade, or, rubis, émeraudes   Le bleu des turquoises iraniennes est
sertis en kundan             associé au bleu profond et pailleté
Paris, musée des Arts        du lapis-lazuli d’Afghanistan, reproduisant
décoratifs                   ainsi les couleurs des revêtements
© MAD, Paris /               glaçurés de briques et de céramique
Jean Tholance                d’Asie centrale.

                                                                                                                          DOSSIER DE PRESSE
                                                                                                                    25.

                                                                            L’Inde et les années Jeanne Toussaint

                                                                            Lorsque Louis Cartier se retire
                                                                            en 1933, il confie la direction artistique
                                                                            de la branche parisienne à Jeanne
                                                                            Toussaint qui travaillait depuis longtemps
                                                                            à ses côtés. Jusque dans les années
                                                                            1970, elle va suivre l’impulsion donnée
                                                                            par Louis Cartier tout en apportant son
                                                                            style et des innovations. Collectionneuse
                                                                            de bijoux indiens comme certaines de ses
                                                                            clientes, la décoratrice Lady Mendl, Daisy
                                                                            Fellowes ou la comédienne Maria Félix,
                                                                            elle pousse les ateliers à utiliser des
                                                                            bijoux indiens complets qu’ils démontent
                                                                            et remontent en en juxtaposant
                                                                            différemment les éléments. Aux harmonies
                                                                            colorées inaugurées dans les années
                                                                            1910, tel l’association de la turquoise
                                                                            et du lapis-lazuli, elle ajoute, dans les
                                                                            années 1940 le mauve de l’améthyste.
                                                                            Elle aime les bijoux en volume et fait
                                                                            monter les pierres précieuses taillées
                                                                            en boule pour constituer de larges colliers
                                                                            à plusieurs rangs. Dans les années 1970,
                                                                            le mouvement hippie met à la mode les
                                                                            longs sautoirs et les colliers berbères.

                                                                      24.
Scénographie
–

     Fondé en 1981, Diller Scofidio                    L’approche de DS+R visant à repenser
     + Renfro (DS+R) est un studio                     les institutions culturelles et les
     de design dont la pratique s’étend aux            espaces publics est née de projets
     domaines de l’architecture, du design             « autogénérés » et alternatifs qui brouillent
     urbain, de l’installation artistique,             les frontières entre architecture, art
     de la performance multimédia, des médias          et performance. En tant que co-
     numériques et de l’impression. Axé sur            créateur, -producteur et -réalisateur,
     les projets culturels et publics, le travail      l’œuvre « autogénérée » la plus récente
     de DS+R porte sur l’évolution du rôle des         du studio est « The Mile-Long Opera »,
     institutions et l’avenir des villes. Le travail   un spectacle choral réunissant 1 000
     de DS+R a été distingué par la liste des          chanteurs au sommet de la High Line.
     « 100 personnes les plus influentes »             DS+R a également recherché, organisé
     du TIME et les premiers architectes à être        et conçu des installations interactives
     honorés par la Fondation MacArthur pour           pour les expositions « Charles James:
     leur contribution au domaine.                     Beyond Fashion » et « Heavenly Bodies:
                                                       Fashion and the Catholic Imagination »,

                                                                                                       DOSSIER DE PRESSE
     DS+R a mené à bien deux des plus                  au Metropolitan Museum of Art à New
     grandes initiatives d’architecture                York, ainsi que pour les projets « Exit »,
     et de planification de l’histoire récente         « Musings on a Glass Box » et « Master/
     de New York : la réutilisation d’une              Slave » en collaboration avec la Fondation
     infrastructure ferroviaire industrielle           Cartier pour l’art contemporain à Paris.
     obsolète pour en faire la High Line,
     un parc public de 2,4 km de long,                 Pour la scénographie de l’exposition
     et la transformation du campus du Lincoln         « Cartier et les arts de l’Islam. Aux sources
     Center for the Performing Arts. Le studio         de la modernité », le studio a été fasciné
     a récemment achevé deux projets qui               par la manière dont les dessinateurs
     ont remodelé le paysage culturel de New           de la Maison Cartier ont traduit des
     York : la rénovation et l’agrandissement          motifs géométriques bidimensionnels
     du MoMA, et The Shed, une nouvelle                inspirés de références islamiques en
     institution « multiarts » conçue à l’origine      artefacts soigneusement conçus,
     par DS+R.                                         capables de réagir à la gravité et à la
                                                       surface organique du corps. L’écart entre
     DS+R a travaillé avec des institutions            l’échelle humaine des bijoux et l’échelle
     culturelles mondiales pour élargir l’accès        grandiose de la nef du Musée des Arts
     à la culture et à l’espace public y incluant      Décoratifs a permis de présenter les
     The Broad à Los Angeles, le V&A                   objets de manière inhabituelle, notamment
     Storehouse à Londres, et le parc Zaryadye         par des agrandissements radicaux et des
     à Moscou. DS+R travaille actuellement             déconstructions analytiques.
     sur de grands espaces publics urbains
     à Madrid et à Milan.
Activités
pour le public
–
      Mon bijou des merveilles                      Cycle de conférences
                                                    Dates à retrouver sur madparis.fr
      Sur les pas des créateurs de la maison
      Cartier, les enfants sont invités
      à interpréter les merveilleuses et savantes   Journée d’études
      compositions décoratives des arts             Date à retrouver sur madparis.fr
      de l’Islam pour la création d’un bijou
      d’inspiration moderne et géométrique.

      Atelier 4 – 6 ans et 6 – 10 ans

      L’Atelier Cartier

      Des sources d’inspiration au dessin

                                                                                        DOSSIER DE PRESSE
      du bijou, cet atelier propose de faire
      l’expérience sensible du processus
      de création de la Maison Cartier.
      Les motifs et les gammes de couleurs
      des arts de l’Islam sont réinterprétés par
      le dessin pour la réalisation de son propre
      cahier de recherches.

      Atelier 11 ans et +
Infos pratiques
−
— Contacts presse                       — Les Arts Décoratifs                  — Service des publics, médiation
Isabelle Mendoza                        Pierre-Alexis Dumas, Président         et développement culturel
Anne-Solène Delfolie                    Sylvie Corréard, Directrice générale   → Activités pour les individuels
+ 33 (0) 1 44 55 58 78                  Olivier Gabet, Directeur des musées    (visite libre incluse)
presse@madparis.fr                      Yvon Figueras, Directeur               Réservation via la billetterie en ligne
                                        du développement international         → Activités pour les groupes
— Commissariat                          et de la production                    Informations et réservations
— Évelyne Possémé, conservatrice        Olivier Hassler, Directeur             → Public jeune, familles, scolaires :
en chef du département des bijoux       de la communication                    jeune@madparis.fr / 01 44 55 59 26
anciens et modernes au Musée des                                               → Public adulte, enseignement
Arts Décoratifs à Paris                 — Musée des Arts Décoratifs            supérieur, champ social & handicap :
— Judith Henon-Raynaud,                 Olivier Gabet, Directeur du musée      adac@madparis.fr / 01 44 55 59 25
conservatrice en chef du patrimoine     107 rue de Rivoli, 75001 Paris         → Conférences, tables rondes
et adjointe à la directrice             +33 (0) 1 44 55 57 50                  et colloques
du département des Arts de l’Islam      Métro : Palais-Royal, Pyramides,       Informations et réservations :
du musée du Louvre                      Tuileries                              01 44 55 59 75
— Heather Ecker                         → entrée plein tarif : 14 €
The Marguerite S. Hoffman and           → entrée tarif réduit : 10 €           — École Camondo
Thomas W. Lentz Curator of Islamic      → gratuit pour les moins de 26 ans     René-Jacques Mayer, Directeur
and Medieval Art au Dallas Museum       Ouvert du mardi au vendredi            266 Boulevard Raspail, 75014 Paris
of Art                                  de 11h à 18h                           +33 (0) 1 43 35 44 28
— Sarah Schleuning                      Nocturnes le jeudi jusqu’à 21h
The Margot B. Perot Senior Curator      (expositions temporaires et galerie    — Ateliers du Carrousel
of Decorative Arts and Design           des bijoux)                            Fulvia Di Pietrantonio, Directrice
au Dallas Museum of Art                 Ouverture exceptionnelle               107 rue de Rivoli, 75001 Paris
                                        le samedi et le dimanche               266 boulevard Raspail, 75014 Paris
                                        jusqu’à 20h pendant toute la durée     63 rue de Monceau, 75008 Paris
« CARTIER ET LES ARTS DE L’ISLAM.       de l’exposition                        +33 (0) 1 44 55 59 02
AUX SOURCES DE LA MODERNITÉ »
Musée des Arts Décoratifs, Paris        — Musée Nissim de Camondo              — Librairie boutique du musée
21 octobre 2021 → 20 février 2022       Olivier Gabet, Directeur du musée      105 rue de Rivoli, 75001 Paris
                                        63 rue de Monceau, 75008 Paris         +33 (0) 1 42 60 64 94
« CARTIER AND ISLAMIC ART:              +33 (0) 1 53 89 06 40                  Ouvert de 11h à 18h30
IN SEARCH OF MODERNITY »                Ouvert de 10h à 17h30                  Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h
Dallas Museum of Art                    Fermé le lundi et le mardi             Fermé le lundi
14 mai → 18 septembre 2022              → entrée plein tarif : 12 €
                                        → entrée tarif réduit : 9 €            — Loulou, le restaurant
                                                                               107 rue de Rivoli, 75001 Paris
#ExpoCartier2021                        — Bibliothèque                         ou accès par les jardins du
                                        Stéphanie Rivoire, Directrice          Carrousel
                                        de la bibliothèque et des ressources   Ouvert tous les jours de 12h à 2h
— Billet jumelé Musée des Arts          documentaires                          +33 (0) 1 42 60 41 96
Décoratifs / Musée du Louvre            107 rue de Rivoli, 75001 Paris
Le billet jumelé proposé à l’occasion   +33 (0) 1 44 55 59 36                  — Le Camondo, le restaurant
de l’exposition « Cartier et les arts   Ouverte du mardi au vendredi           61 bis rue de Monceau, 75008 Paris
de l’Islam » par le Musée des Arts      de 10h à 18h                           Ouvert du mardi au samedi de midi
Décoratifs et le musée du Louvre                                               à minuit et le dimanche en journée
sera à nouveau disponible sur                                                  +33 (0) 1 45 63 40 40
la billetterie du Louvre dès
le 26 octobre 2021 pour les visites                                            — Internet et réseaux sociaux
à compter du 1er décembre 2021.                                                madparis.fr
Proposé au tarif de 27 €, il permet                                            facebook.com/madparis
d’accéder au musée du Louvre puis                                              twitter.com/madparisfr
au Musée des Arts Décoratifs, dans                                             instagram.com/madparis
les 3 jours qui suivent la première
visite au Louvre.
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