Colloque ITTECOP 2017 - Fonctionnalités écologiques et territoriales des infrastructures linéaires de transport et de leurs emprises
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Jérémy Pierra Colloque ITTECOP 2017 Fonctionnalités écologiques et territoriales des infrastructures linéaires de transport et de leurs emprises 19 et 20 octobre 2017 Paris, La Défense ittecop.fr
XX Recherches issues de l’appel à projets 2014 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 SOMMAIRE CIRFE CUMUL - Cumul d’Infrastructures linéaires de transports terrestres et Relations Fonctionnelles Écologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 COMPILSA - Compensation et infrastructures linéaires : stratégies et scénarios pour l’action . . . . . . . 9 DYNARP - Dynamique et gestion des renouées asiatiques à l’échelle paysagère, impacts et perceptions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 INEDIT - Intégrer l’écologie et la biodiversité dans la décision publique en matière d’infrastructures de transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 POLLINEAIRE - Potentiel des dépendances vertes d’ITT pour la Préservation et la Dispersion des Pollinisateurse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 RENATU - Analyse des processus de renaturation en tissu urbain dense en relation avec des infrastructures linéaires de transport urbaines et leurs emprises : cas de la Métropole du Grand Paris . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 SYNERGIE - Mise en synergie des réseaux : évoluer la contribution des emprises des infrastructures linéaires de RTE et de RFF aux continuités écologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 TGB - Entre trames grise et bleue : impacts réciproques des corridors routiers et fluviaux sur la structuration et la dynamique de la biodiversité végétale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 XX Recherches issues de l’appel à projets 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 CHIROLUM - Comment limiter les impacts écologiques de l’éclairage artificiel nocturne le long des ILTe ? Caractérisation de l’influence des paramètres lumineux des LEDs sur les mouvements des chiroptères . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 ERC-Lynx - Éviter, réduire et compenser le risque de mortalité du Lynx par collision avec les véhicules de transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 E=RC+ - Investir le E de manière intégrative et mesurer les conséquences sur le R et le C dans le cadre des projets d’aménagements d’infrastructures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 INFLUBIO - Infrastructures fluviales et biodiversité aquatique - Le cas du canal Seine-Nord face à ses biodiversités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 InSERCAT - Intégrer et rééquilibrer la séquence ERC dans l’aménagement du territoire : outils et mise en œuvre de l’action publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 INTERCONNECT - Interconnections d’infrastructures fluviales et biodiversité en coévolution . . . . . . 29 LIGNES CRÉATIVES - Le défi d’un projet créatif de paysage pour les lignes à haute tension et les infrastructures routières : action publique, paysage et biodiversité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 2 Colloque ITTECOP 2017
XX Recherches exploratoires et incubatoires issues de l’appel à projets 2017 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 AMPHILTe - Réduire l’impact des infrasctructes linéaires de transports terrestres et de leurs emprises sur les populations d’amphibiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 COMERCAR - Étude comparative des méthodes de relevés de cadavres d’animaux sur les routes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 En PISTE - Une randonnée scientifique pour une écologie intégrale des grandes infrastructures . . 36 GEDEV - Gestion partenariale des dépendances vertes : études de faisabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 NOTEE VA - Notation de l’empreinte écologique des voies autoroutières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 TILT-AE - Territoires d’infrastructures linéaires leaders de la transition vers l’agroécologie . . . . . . . . 39 XX Revue systématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 COHNECS-IT - Connectivité longitudinale et potentiel d’habitat des dépendances vertes en fonction de leur nature, des espèces et du contexte : une revue systématique sur les infrastructures de transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 XX Recherches labellisées ITTECOP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 CERISE - Les facteurs déterminant la distribution d’une communauté d’amphibiens dans les bassins d’orage routiers : une étude de cas dans la plaine agricole du Bas-Rhin, France . . 48 LIFE Elia-RTE – Création de corridors écologiques sous les lignes haute-tension . . . . . . . . . . . . . . 49 MERCIe – Création de corridors écologiques sous les lignes haute-tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 TRAMENOIRE – Programme d’étude et de recherche pour le développement de la trame noire de l’agglomération lilloise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 TVB-PNRA-RTE – Pour une infrastructure énergétique, écologique et sûre en Ardenne . . . . . . . . . 52 XX Thèses présentées lors du colloque ITTECOP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 La compensation écologique dans l’aménagement urbain : genèse d’un nouvel instrument d’action publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Bassins autoroutiers et territoires adjacents dans la conservation des amphibiens : un système socio-écologique à construire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Principes de conception « prônant une gestion raisonnée de l’énergie » pour la planification et le projet des paysages énergétiques durables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Développement d’un cadre méthodologique d’évaluation de l’équivalence écologique : Application dans le contexte de la séquence « Éviter Réduire Compenser » en France . . . . . . . . . . 59 19 et 20 octobre 2017, Paris, La Défense 3
Recherches issues de l’appel à projets 2014 V. Billon/Cerema 19 et 20 octobre 2017, Paris, La Défense 5
CIRFE CUMUL - Cumul d’Infrastructures linéaires de transports terrestres et Relations Fonctionnelles Écologiques Contact(s) Mots-clés Outils d’aide à la décision, Modélisation prospective, Intégration TVB, Espèces parapluie, CMR, Géné- Sylvain Moulherat tique du paysage, Dynamique des populations TerrOïko Résumé Le projet CIRFE vise à déterminer si les modèles de dynamique de métapopulation existants sont sylvain.moulherat@ capables de mimer les dynamiques réelles des espèces (démographie, dispersion et génétique). Pour terroiko.fr ce faire, le projet a été séparé en 3 work packages (WP) : Le WP1 (terrain) consiste à 1) réaliser l’occupation du sol du site d’étude avec une haute résolu- Financement(s) du projet tion spatiale et 2) constituer un jeu de données de terrain robuste décrivant le fonctionnement des métapopulations de Myrtil (Maniola jurtina), Féronie noire (Abax parallelepipedus), Alyte accoucheur MTES/CIL&B/ANRt/FRB/ (Alytes obstetricans) et Couleuvre à collier (Natrix natrix) au sein d’un paysage présentant un cumul ADEME d’infrastructures de transport terrestre (ITTs). Pour ces espèces, des suivis de génétique du paysage et de Capture-Marquage-Recapture (CMR) ont été conduits afin d’estimer les tailles de populations, les flux d’individus, la structure génétique des populations, etc. Ainsi, en plus de l’obtention d’estima- tions empiriques des effets des ITTs sur ces populations, le projet CIRFE bénéficie d’estimations du fonctionnement réel sensu Calabrese et Fagan (2004) des métapopulations d’espèces suivies. Ces résultats permettront de réaliser des comparaisons directes avec les résultats de modélisations (WP2). Dans le WP2 (modélisation), nous avons utilisé 7 modèles permettant de travailler sur le fonctionne- ment des métapopulations animales. Ces modèles s’échelonnent le long d’un gradient de complexité et sont des outils actuellement utilisés pour réaliser des études réglementaires (étude d’impact ou planification territoriale) en France. Les résultats issus de ces modèles ont alors été comparés aux résultats de terrain issus du WP1. Le WP3 a étudié le lien entre qualité des données d’entrées des modèles et réalisme des résultats obtenus. Nous nous sommes concentré sur des paramètres tels que la résolution spatiale des carto- graphies d’entrées, la finesse de la description de l’occupation du sol ou encore la taille des pixels des cartes d’entrées des modèles. Finalement, nous avons réalisé une analyse transversale des résultats des 3 WP afin de déterminer les meilleurs compromis entre phase de projet, réalisme des résultats de modélisation et coûts associés. Apports et résultats Étude empirique des Infrastructures de Transport Terrestre Comparaison entre les méthodes individu-centrée et population-centrée d’analyse de la structure gé- nétique des populations animales : pour la première fois, une comparaison directe des résultats de ces deux méthodes a pu être réalisée à l’échelle du paysage pour deux espèces (Maniola jurtina et Abax parallelepipedus). Les ITTs affectent le fonctionnement des métapopulations : le projet CIRFE a montré que la plupart des ITTs ont des effets limités sur le fonctionnement des métapopulations suivies. Toutefois, les mouve- ments individuels changent aux abords des ITTs suivant des interactions espèces milieux spécifiques. Estimation de l’effet des ITTs sur les mouvements animaux : dans le projet CIRFE, nous avons mis au point une méthode simple d’évaluation de l’effet des ITTs sur les déplacements animaux. Figure 1 : Échantillonnage du projet CIRFE 6 Colloque ITTECOP 2017
Modéliser le fonctionnement des métapopulations Pertinence écologique des modèles : comme pour les travaux de Calabrese et Fagan (2004), la plupart des modèles utilisés produisent des métriques qui n’ont que peu de sens biologique et généralement non mesurables sur le terrain. Modèles et réalisme : seuls les modèles les plus complexes sont en mesure de prédire le fonctionne- ment réel et futur des métapopulations étudiées. Sensibilité des modèles aux données d’entrée : la grande majorité des modèles étudiés dans le projet CIRFE sont sensibles à la qualité des données d’entrée. Plus les modèles sont réalistes, plus ils sont sensibles à la qualité des données d’entrée en particulier lorsqu’il s’agit de la résolution spatiale de l’occupation du sol. Figure 2 : Structure génétique de l’Alyte accoucheur réelle (à gauche) et simulée par SimOïko (à droite). Modélisation et pratiques actuelles des études d’impacts Sous exploitation des opportunités fournies par la modélisation : les études fournies par les membres du CIL&B ont montré que la modélisation était exceptionnellement utilisée pour estimer l’état de conservation des espèces (N=1) et parfois pour évaluer le fonctionnement des réseaux écologiques et ce, bien que des travaux de recherche antérieurs aient démontré la complémentarité entre les approches de modélisation et de terrain. De plus, lorsqu’utilisés, ce sont généralement des modèles très peu réalistes qui sont mis en œuvre. Évolution des pratiques des études d’impacts avec le contexte réglementaire : l’étude empirique conduite sur les études d’impacts françaises réalisée dans le projet CIRFE, a montré que les études ont évolué avec le temps. De nos jours, les pratiques ont tendance à s’homogénéiser quel que soit le stade du projet. Figure 3 : Distribution des coûts de réalisation des études faune/flore en comparaison des distributions des coûts de modélisation. 19 et 20 octobre 2017, Paris, La Défense 7
COMPILSA - Compensation et infrastructures linéaires : stratégies et scénarios pour l’action Contact(s) Mots-clés Compensation écologique, infrastructure linéaire, connectivité écologique (approche territoriale), poli- Denis COUVET tique, stratégie, prospective, écologie du paysage Muséum national Résumé d’Histoire Naturelle, La compensation écologique vise à contribuer à la conciliation de l’aménagement du territoire et de la Centre d’écologie et conservation de la biodiversité. Bien qu’inscrite dans la loi de « Protection de la nature » de 1976, elle des Sciences de la n’est appliquée en France que depuis 2007, accompagnée par une forte mobilisation de la commu- Conservation (UMR 7204) nauté scientifique et technique du secteur environnemental. Du fait de leur ampleur et de leur impor- tance politique, les projets d’infrastructures linéaires de transport (ILT) sont les premiers concernés par denis.couvet@mnhn.fr l’application de la compensation. Cette étude aborde la compensation écologique en tant qu’instrument d’action publique, de façon à analyser comment elle contribue à réorganiser les rapports sociaux autour du thème de l’artificialisa- Financement du projet tion qu’elle prétend aider à traiter. Cette réorganisation sociale suscitée par l’instrument permettra ou non d’atteindre l’objectif de non-perte nette de biodiversité. Ainsi, l’objectif de cette recherche est : (i) ADEME d’étudier comment le développement de la compensation permet ou non une réorganisation des négo- ciations et des rapports de force entre les acteurs concernés ; (ii) d’évaluer dans quelle mesure cet instrument renforce ou affaiblit la position des acteurs favorables à une prise en compte plus exigeante des enjeux de biodiversité. Partenaire La compensation écologique est abordée à tous les moments du cycle de vie de l’action publique : Charlotte Michel, construction, mise en œuvre, évaluation, perspectives d’évolution. L’approche développée pour saisir Bureau de conseil Usages cette trajectoire articule trois approches : approche rétrospective (analyse du suivi des mesures com- et Territoires pensatoires de projets d’ILT déjà construits) ; approche synchronique pour explorer d’une part l’évo- lution du cadre réglementaire et d’autre part la mise en œuvre de la compensation (étude qualitative de trois dossiers d’infrastructures linéaires en cours d’instruction : le gazoduc de l’Artère de l’Adour, le contournement ferré de la ligne Nîmes-Montpellier, et le projet LGV Poitiers-Limoges) ; et approche prospective (exercice prospectif dans le territoire de la vallée de la Seine yvelinoise) afin d’analyser la contribution de la compensation dans la régulation de l’artificialisation. Apports et résultats La recherche a produit des résultats spécifiques à chacun des volets de l’action publique (construction, mise en œuvre, évaluation), mais reliés par trois résultats transversaux : –– L’installation d’un « schisme de réalité ». La compensation écologique poursuit un objectif théorique très ambitieux de non perte nette de biodiversité, renforcé par plusieurs réformes législatives et par l’adoption de la nouvelle Loi de Reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages de 2016. Mais ce renforcement réglementaire apparaît susciter une forme de « schisme de réalité » au regard de la modestie des moyens organisationnels disponibles pour l’application, et au regard de la pratique qui poursuit davantage une logique de moindre mal, malgré une acculturation des acteurs permettant une réelle montée en qualité des dossiers. –– La prédominance d’un principe de « réalisme ». Les modalités d’application actuelles de la compen- sation suivent un triple principe de réalisme : réalisme technique (niveau de compétence des opéra- teurs), économique (les coûts de la compensation ne doivent pas menacer le projet) et politique (qui influence le niveau d’exigence demandé aux maîtres d’ouvrage). La compensation doit être possible sans menacer le projet, éventuellement en assouplissant certains de ses principes (d’où le faible caractère incitatif de l’instrument). –– Une préoccupante inflation des coûts organisationnels. Dans la durée, la mise en œuvre et le suivi de la compensation écologique impliquent des coûts organisationnels croissants que les administra- tions environnementales ne sont pas en mesure de supporter en contexte d’affaiblissement de leurs moyens. Cette forte inflation des coûts organisationnels engendre un phénomène d’hypertrophie de la compensation dans les débats et dans les pratiques de conservation, au risque de concurrencer d’autres formes d’action publique environnementale potentiellement plus efficaces d’un point de vue écologique. 19 et 20 octobre 2017, Paris, La Défense 9
DYNARP - Dynamique et gestion des renouées asiatiques à l’échelle paysagère, impacts et perceptions Contact(s) Mots-clés Renouées asiatiques, paysage, perception, dynamique, gestion André EVETTE Irstea Grenoble - EMGR Résumé Les infrastructures linéaires de transport et leur emprise (ILTe) constituent des corridors facilitant ou andre.evette@irstea.fr ralentissant les circulations d’espèces. Le développement des espèces exotiques envahissantes est généralement lié aux mouvements anthropiques et peut donc être favorisé par la présence et la ges- tion de ces ILTe. Classées parmi les pires espèces exotiques envahissantes d’Europe et d’Amérique du Nord, les renouées exotiques se développent sur les ILTe et soulèvent des enjeux importants en Financements du projet termes économiques et environnementaux (gestion, sécurité, biodiversité etc.). Des sommes impor- MEDDE/ADEME/FRB/ tantes sont ainsi investies pour leur gestion, avec peu de retours sur l’efficacité des différentes mé- CIL&B/Irstea thodes utilisées ou sur le rôle de ces méthodes dans la dynamique paysagère de ces espèces. Le présent projet vient dans la continuité de recherches menées à Irstea Grenoble et à l’ENS de Lyon. Il est construit et conduit en partenariat avec le Cerema de L’Isle d’Abeau et est mené avec l’appui de l’expertise du bureau d’étudess Concept Cours d’Eau. Il vise à évaluer comment la perception, la gestion, les facteurs de milieu et le type d’ILTe impactent la dynamique des renouées asiatiques à Partenaires l’échelle du paysage. Unité Écosystèmes Ce projet est mené en parallèle sur trois types d’ILTe, les emprises routières, les voies ferrées et les montagnards, Irstea voies navigables. Il s’appuie sur des enquêtes auprès des gestionnaires, la comparaison des préci- sions des cartographies issues d’images satellites, aériennes et de drones, des relevés de 48 contours CEREMA, Centre d’étude et de taches à 5 ans d’intervalle, la cartographie de 8 sites d’étude sur 1 km de long et 200 m de large d’expertise sur les risques, (totalisant 574 taches) et sur l’expertise partagée des chercheurs et experts du projet pour la produc- l’environnement, la mobilité tion d’outils de gestion à destination des gestionnaires. et l’aménagement L’analyse du photoquestionnaire montre une différence de perception des différents gestionnaires Laboratoire Environnement d’infrastructure dans leurs raisons d’agir contre la renouée. On constate également un certain décou- Ville et Société, UMR 5 600 ragement des gestionnaires quant à l’inefficacité des opérations de contrôle. L’analyse des outils de CNRS – Université de Lyon télédétection disponibles rend compte de la difficulté de bien cartographier les renouées et notamment – ENS de les séparer des arbres et arbustes. Sur les paysages modèles étudiés, les formes et dispositions de taches varient en fonction du type d’ILTe. L’analyse diachronique des renouées montre notamment Bureau d’études Concept une progression des surfaces liée à la taille initiale des tâches et à la distance à une route ou une Cours d’Eau rivière. Il y a peu d’impact de la fauche et la densité en ramets dépend de la taille des tâches et de la disponibilité en lumière. L’expertise conjointe des chercheurs et experts du projet a permis la rédaction d’un guide et d’un tutoriel vidéo pour la gestion des renouées à l’échelle paysagère sur les ILTe. Durée du projet 36 mois 19 et 20 octobre 2017, Paris, La Défense 11
INEDIT - INtégrer l’Écologie et la biodiversité dans la Décision publique en matière d’Infrastructures de Transport Contact(s) Mots-clés Biodiversité, action publique, parties prenantes, représentations, médiation Cécile BLATRIX Résumé Agroparistech La recherche INEDIT part du postulat que la conduite de l’action publique nécessite aujourd’hui de mobiliser les catégories d’analyse et outils de l’écologie et des sciences sociales et de les faire se ren- cecile.blatrix@ contrer pour réussir à prendre en compte les enjeux liés à la biodiversité en matière d’aménagement agroparistech.fr d’infrastructures linéaire de transport terrestre (ILTe). Notre enquête vise donc à comprendre à quelles conditions la prise en compte effective de la bio- diversité peut permettre de reconfigurer les modalités de création ou de modernisation d’un projet d’ILTe. Répondre à cet objectif implique de caractériser la place de la biodiversité dans le processus de décision actuel en matière d’ILTe, d’imaginer des outils d’analyse et de co-action innovants, et de penser les conditions et moyens d’un rapprochement entre disciplines de recherche (sciences sociales, sciences de l’ingénieur et sciences de la vie) d’une part et entre la recherche et les acteurs des territoires d’autre part. Ce projet de recherche comporte deux volets : 1) Le premier s’attache à comprendre comment la biodiversité dans son ensemble (pas seulement exceptionnelle mais aussi ordinaire) est affectée par les infrastructures, et quelles sont les modes de prise en charge des enjeux environnementaux qui lui sont liés dans le système actuel d’action publique. Des entretiens semi-directifs seront ainsi réalisés auprès des différentes parties prenantes de ces projets (opérateurs, associations, élus, collectivités locales et d’État, etc.). 2) Le second volet s’attache quant à lui à étudier les représentations de la biodiversité des différentes parties prenantes de projets d’ILTe (opérateurs, associatifs, experts, etc.) en mettant en place un protocole d’enquête innovant de sociologie visuelle croisant données visuelles (photographies) et données textuelles (questionnaires). Parce qu’elle invite les enquêtés à penser ensemble la question de la biodiversité et celle des infras- tructures de transport, cette recherche devient en elle-même un véritable outil de médiation participant plus généralement d’une logique de concertation des différentes parties prenantes des projets d’ILTe. En interrogeant à la fois maîtres d’ouvrage, associatifs, élus, acteurs locaux, chercheurs et écolo- gues l’objectif est de mettre en confrontation les perceptions de ces différentes communautés afin de montrer la variété des représentations de la biodiversité pour qu’elle serve de base à un dialogue renouvelé entre ces acteurs. La recherche INEDIT regroupe une équipe pluridisciplinaire (science politique, écologie, sociologie) qui a pour ambition d’expérimenter des outils d’investigation innovants afin d’apporter une contribution nouvelle aux besoins de la gestion écologique d’aujourd’hui qui exige de nouvelles manières de pen- ser et de produire de la connaissance, en articulant la compréhension de la dynamique des écosys- tèmes et à celle des mécanismes socio-politiques qui gouvernent les systèmes écologiques. 12 Colloque ITTECOP 2017
POLLINEAIRE - Potentiel des dépendances vertes d’ITT pour la Préservation et la Dispersion des Pollinisateurs Contact(s) Mots-clés Habitat, Source, Conservation, Trame verte, Connectivité, Cultures, Abeilles sauvages, Lépidoptères Bernard E. VAISSIÈRE, rhopalocères, Mosaïque paysagère, Gestion Denis FRANÇOIS Inra, Ifsttar bernard.vaissiere@inra.fr, denis.francois@ifsttar.fr Résumé Le projet PolLinéaire s’inscrit dans le contexte actuel de déclin des insectes pollinisateurs et de ses conséquences sur la pollinisation des plantes sauvages et cultivées. Les principales raisons de ce déclin sont l’intensification des pratiques agricoles ainsi que la perte et la fragmentation des habitats, Financement(s) du projet dont les infrastructures linéaires de transport (ILT) sont une des causes importantes. Cependant, les dépendances vertes (DV) des ILT constituent des espaces relativement peu perturbés par les activi- MTES/ADEME/CILB tés humaines, souvent assimilables à des milieux prairiaux et étendus à tous les territoires traversés. PolLinéaire visait à évaluer, expliquer, voire faire des propositions opérationnelles pour développer le potentiel des DV des ILT en tant qu’habitat et source de pollinisateurs sauvages (hyménoptères api- formes ou « abeilles sauvages » et lépidoptères rhopalocères ou « papillons de jour »). Les questions Partenaire traitées étaient : • l’analyse du potentiel des DV en tant qu’habitat pour les pollinisateurs sauvages (abeilles sauvages Cerema et papillons de jour) – étude de la fonction Habitat ; • l’analyse de la capacité des DV à jouer le rôle de source de pollinisateurs pour la mosaïque paysa- gère environnante – étude de la fonction Source ; • l’analyse de la connectivité permise aux insectes au sein des DV- étude de la fonction Conduit. Deux types de sites d’étude ont été définis pour apporter des réponses à ces questions : d’une part des sites d’étude Habitat-Source (présence des insectes dans la DV et communication transversale avec la mosaïque paysagère), d’autre part des sites d’étude Habitat-Conduit (présence des insectes dans Lancement du projet la DV et communication longitudinale dans la DV). Les ILT considérées pour fournir ces cas d’études ont été celles du réseau (auto)routier non concédé, Janvier 2015 du réseau ferré, des voies navigables et du réseau électrique (haute et moyenne tension). L’aire d’investigation a couvert les régions Bretagne, Pays-de-Loire, Poitou-Charentes, Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées. Afin de mettre en évidence les échanges transversaux, les sites d’étude Habitat-Source (HS) devaient Finalisation du projet contenir une ressource alimentaire attractive en limite d’emprise. Les champs de colza (Brassica na- pus) ont été choisis. Afin d’éviter la dispersion latérale des insectes, les sites d’étude Habitat-Conduit Septembre 2017 (HC) devaient être bordés de milieux non attractifs. Les massifs forestiers ont été choisis, constituant des dépendances vertes en tranchées forestières. Les sites HS sélectionnés ont été des DV du réseau routier non concédés situées en Bretagne, Pays- de-Loire et Poitou (6 sites étudiés). Les sites HC sélectionnés ont été des DV du réseau électrique haute tension situés en Limousin et Aquitaine (31 sites étudiés + 25 sites de référence semi-naturels : prairies, landes, pelouses). Une analyse taxonomique a été conduite sur les sites HS et HC et des observations sont rassemblées sur la qualité des habitats offerts par les DV routières et de LHT en tranchées forestières. Les sites HC permettent d’analyser les ressemblances/dissemblances entre leurs communautés d’insectes et l’influence des variables environnementales liées à l’habitat offert par les tranchées forestières en particulier. Des conclusions en sont tirées quant aux relations pouvant s’établir entre sites distants au sein des tranchées forestières et aux mesures d’entretien qui permettraient de valoriser ces habitats. Dépendance verte routière présentant une grande richesse floristique. Crédit photo © Violette Le Féon 19 et 20 octobre 2017, Paris, La Défense 13
Apports et résultats Les richesses spécifiques (papillons et abeilles) et les abondances d’abeilles sont comparables entre les sites en tranchées forestières et les sites de référence, alors qu’une faible proportion des espèces d’abeilles (35 %) est commune aux deux types de sites (74 % pour les papillons). Les sites en tran- chées forestières offrent moins de diversité floristique mais plus de ressources de nidification aux abeilles (sol nu, bois mort, tiges creuses) que les sites de référence. Les abeilles parasites, significa- tivement plus nombreuses (abondance et richesse spécifique) dans les sites en tranchées forestières sont des indicateurs de bon état des populations hôtes. Les DV hébergent des espèces communes, des espèces pour lesquelles les données sont rares, des espèces menacées, relevant de la Directive Habitat et certaines identifiées à l’extérieur de leur zone de répartition connue. L’ensemble des données indique que les DV peuvent contribuer au pool régio- nal d’espèces d’abeilles sauvages et de papillons. Des similarités entre des communautés d’abeilles établies dans des sites distants suggèrent l’exis- tence possible d’échanges longitudinaux au sein des tranchées forestières. Des similarités sont aussi constatées entre des communautés d’abeilles de sites en tranchées forestières et celles de sites de référence voisins, suggérant de possibles échanges transversaux avec la mosaïque paysagère. Préconisations pour l’action De par la contribution qu’elles semblent pouvoir apporter au pool régional d’espèces d’abeilles, les tranchées forestières constituent des habitats à entretenir avec soin. Dans des paysages dominés par la forêt, elles offrent l’opportunité d’habitats favorables aux insectes pollinisateurs et d’interconnexion entre des milieux ouverts distants. Dans les endroits où la forêt s’étend spontanément, l’entretien des DV de lignes électriques permet de maintenir dans le paysage des reliques de milieux ouvert (ex. pelouses sèches). Les bonnes conditions d’habitat dans les tranchées forestières sont toujours fortuites et montrent les marges d’amélioration facilement accessibles dans l’entretien de DV pour les rendre plus propices aux insectes pollinisateurs sauvages : régulation des fougères, promotion de la richesse floristique, pré- servation des ressources pour la nidification (sol nu, souches et branchages, plantes à tiges creuses). Les constats sur les DV routières montrent les progrès escomptables de la diversification floristique des herbacées par le simple fauchage tardif, et par le maintien d’une végétation arbustive spontanée majoritairement entomogame et souvent utile aux abeilles cavicoles (ronces, genêts). Les DV rou- tières sont marquées par l’absence de sol nu, liée à la prédominance des graminées qui va de pair avec la richesse du sol en nutriments faute d’exportation des produits de fauchage. Perspectives Compte tenu de leur apport à la connaissance sur la distribution des espèces d’abeilles sauvages les données collectées vont pouvoir alimenter des inventaires en cours (régionaux et nationaux, voire européens). Afin de conforter les conclusions sur le potentiel des DV en tant qu’habitat, des gestion- naires pourraient par endroits mettre en œuvre un entretien approprié qui donnerait lieu à des bilans sur l’augmentation de l’abondance et de la diversité des papillons et abeilles. Les enjeux de la fonction Source (intégration des DV à la trame verte et service de pollinisation) mériteraient que son étude spécifique soit renouvelée. Pour aller plus loin • PolLinéaire sur le site Ittecop : http://www.ittecop.fr/recherches-cat/47-recherches-ittecop/re- cherches-2014/130-pollineaire • Dans le cadre de la conférence IENE 2016 : –– The habitat value of power line rights-of-way for pollinators (bees and butterflies) in agricultural landscapes. Abstract : http ://iene-conferences.info/index.php/conferences/2016/paper/view/323 –– Assessing the potential of linear infrastructure verges for conservation and dispersal of wild pol- linisators in landscapes – The PolLinéaire approach. Abstract : http ://iene-conferences.info/index. php/conferences/2016/paper/view/394 • Dans le cadre de la conférence Sfécologie 2016 : –– The habitat value of power line rights-of-way for wild bees in rural woody landscapes. Abstract : https://sfecologie2016.sciencesconf.org/107428 • Dans le Plan National d’Actions 2016-2020 pour les abeilles et insectes pollinisateurs sauvages : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/PNA_pollinisateurs-web.pdf 14 Colloque ITTECOP 2017
RENATU - Analyse des processus de renaturation en tissu urbain dense en relation avec des infrastructures lisnéaires de transport urbaines et leurs emprises : cas de la Métropole du Grand Paris Contact(s) Mots-clés Renaturation, paysages, biodiversité, infrastructures de transport urbain Pierre PECH Résumé Université Paris 1 RENATU est un projet de recherche à enjeu scientifique et opérationnel. En réponse à l’AAP d’ITTE- Panthéon-Sorbonne et COP de 2013-2014, le projet RENATU vise à analyser dans quelles mesures des ILTe, Infrastructures UMR LADYSS Linéaires de transport et leurs emprises, peuvent avoir un impact positif sur la biodiversité et quelles sont les modalités de renaturation potentielle dans le cadre de tissus urbains denses le long de ces pech@univ-paris1.fr ILTe. Le projet se focalise sur l’espace urbain parisien le plus dense, c’est-à-dire le territoire de l’EPCI de la Métropole du Grand Paris. Partant du constat émanant d’une riche littérature scientifique et technique sur le sujet qu’il existe une dynamique de développement de milieux et d’espaces de nature à la faveur des emprises des infrastructures de transport linéaires notamment en tissu urbain dense, Financement(s) l’ambition du projet RENATU a été double. L’un des objectifs était de répondre à la demande de du projet création d’un outil opérationnel permettant d’évaluer et d’effectuer un suivi de la qualité écologique de ces milieux de nature le long des ILTe : nous avons abouti à la mise en œuvre d’un indicateur simple MTES/ADEME/CILB/ d’usage et a priori pertinent d’un point de vue écologique. L’autre objectif était d’estimer en quoi et ANR ECOVILLE / Master quels acteurs pouvaient être concernés par ces milieux de nature urbains dans le cadre original de la BIOTERRE Métropole du Grand Paris. La question de la renaturation était l’une des questions essentielles posées par le programme ITTECOP. L’une des tâches de notre projet a été consacrée à cette question. La question de fond, particulièrement en contexte urbain dense, est de savoir comment la naturalité peut être envisagée par de nombreux acteurs : –– Les écologues qui se sont penchés sur le sujet depuis plusieurs années, –– Les politiques publiques, acteurs, élus et techniciens, –– Les citoyens qui réclament de plus en plus, en fonction des projets localement développés, de pouvoir prendre part aux décisions. Cette question de la naturalité en ville englobe une grande variété d’approches, de perceptions et d’enjeux. Dans un premier temps, il s’est agi de répondre à l’urgence du réchauffement climatique et la crise de la canicule de 2003 (plus de 15 000 morts en France) a poussé les acteurs publics à se tourner aussi vers la solution du développement de la nature en ville. Celle-ci a été rapidement consi- dérée comme remplissant des fonctions positives pour atténuer le climat urbain : tamponnage des températures, réduction des effets du ruissellement urbain, diminution des pollutions atmosphériques au moins locales. Et puis le grand défi de la lutte contre l’érosion de la biodiversité s’est traduit aussi dans des politiques publiques. Toutefois, dans un second temps, ce sont les citoyens qui revendiquent non seulement la présence d’espaces verts mais aussi d’être consultés pour tout type d’aménagement urbain avec l’idée fré- quente qu’il importe de réserver et de consacrer des espaces de nature en ville. Comme le signalent de nombreux auteurs, la participation des citoyens semble de plus en plus sollicitée dans les proces- sus de décision, en particulier pour ce qui concerne la planification des modes de déplacement urbains et donc les infrastructures de transport. La ville n’a pas fini d’exprimer ses besoins en naturalité. 19 et 20 octobre 2017, Paris, La Défense 15
Partenaire(s) Apports et résultats Les principaux résultats concernent l’élaboration de l’indicateur RENATU et la prise en compte des AgroParisTech UMR enjeux concernant la question de la renaturation. Il s’est agi de répondre à deux questions : Écologie Systématique et –– Comment évaluer, mesurer et suivre la biodiversité le long des ILTe ? Évolution ; Ville de Paris –– Quels usages, quels enjeux concernant cette biodiversité le long des ILTe ? L’indicateur RENATU est un indicateur simple reposant sur des critères descriptifs de l’état de la biodiversité et surtout permettant d’établir une évaluation de la biodiversité à partir de dix catégories. Lancement du projet L’indicateur a été validé par une étude statistique de relevés effectués le long d’ILTe de l’espace de la Juillet 2014 MGP, voies ferrées et tram. Les valeurs ont été traduites sur SIG pour évaluer le lien entre la trame verte et bleue et l’intensité de l’indicateur. Ces valeurs sont susceptibles d’être examinées à pas de temps successifs afin d’effectuer un suivi des mesures prises. Cet indicateur a l’avantage de ne pas se focaliser sur des points forts de la biodiversité qui seraient des échantillons ponctuels et isolés de Finalisation du projet l’ILTe mais de pouvoir effectuer le long du linéaire. Septembre 2017 Les enquêtes auprès des acteurs (élus de la MGP, opérateurs et gestionnaires, usagers) permettent de conforter l’idée selon laquelle la valeur des services rendus par la nature sont d’autant plus impor- tant que le tissu urbain est dense. Préconisations pour l’action Les préconisations vont dans deux sens. Le premier est la suite des résultats concernant l’indica- teur. Les ILTe sont des linéaires d’infrastructures qui intègrent avec leurs emprises des espaces de nature. L’important est de concilier l’entretien technique (en termes de sécurité et de fonctionnement industriel) de l’infrastructure et de son emprise avec une ambition de naturalité. Conserver, observer, mesurer, entretenir cette biodiversité est plus efficace, plus simple et sans doute moins coûteux que d’établir des isolats de haute valeur de biodiversité écologique. La question de la place des ILTe et de leur dimension naturelle doit et peut être envisagée au niveau non seulement des opérateurs mais dans un dispositif qui intègre des enjeux de territoire : celui des politiques publiques et celui des usa- gers et des citoyens. La biodiversité n’est pas qu’une question technique à résoudre et à évaluer : elle est aussi un enjeu politique, social, citoyen. Perspectives Si le projet RENATU, en tant que projet ayant répondu à l’AAP du programme ITTECOP, a pris fin effectivement fin août 2017, il a initié un champ de recherche en particulier au sein de l’UMR LADYSS, dans deux directions. La première direction est celle qui concerne le champ des impacts des ILTe sur la biodiversité et leur gestion par les acteurs. Cette orientation de recherche fait corps avec les travaux de la chaire BEGI et du master BIOTERRE (www.masterbioterre.com). Quatre thèses au moins sont en cours et vont être soutenues dans les deux ans qui viennent. La seconde orientation est celle qui concerne la Métropole du Grand Paris et la question de la prise en charge de la nature et de la biodi- versité. Une thèse débute dès l’automne 2017. Pour aller plus loin La formation en lien avec les travaux lancés dans le cadre du projet RENATU est le master BIOTERRE (www.masterbioterre.com). Le tableau ci-après détaille la liste des publications effectuées ou encore d’élaboration dans le cadre de ce projet RENATU. 16 Colloque ITTECOP 2017
TITRE DE L’ARTICLE ANNÉE, REVUE AUTEURS Infrastructures de transports : 2015. Les Cahiers Palladio, 74 : 1-7 Romain Fillon, Nathalie Frascaria-Lacoste, des vecteurs de biodiversité en Pierre Pech milieu urbain Renaturation 2016. Hypergeo Encyclopedie en ligne Pierre Pech http://www.hypergeo.eu/spip.php?article641 Do linear transport 2017. Cybergeo : European Journal of Laura Clevenot, Cédissia About, Nathalie infrastructures provide a Geography, [online], Environnement, Nature, Frascaria-Lacoste, Phlippe Jacob, Richard potential corridor for urban Landscape, document 803, URL : Raymond, Laurent Simon, Pierre Pech biodiversity ? Case study in http://cybergeo.revues.org/27895 Greater Paris, France Politiques urbaines et Proposé pour publication : VertigO Hugo Rochard, Cédissia About, Nathalie biodiversité : un front Frascaria-Lacoste, Philippe Jacob, Laurent écologique ? Le cas de la MGP, Simon, Pierre Pech Métropole du Grand Paris Les compensations 2017. Revue Foncière n° sept-oct, pp. 16-22. Pierre Pech, Laura Clévenot, Jean-Marc Fourès, environnementales dans le cas Delphine Giney, Sarah Lavaux, Joachim Lémeri, des infrastructures linéaires Mathilde Riboulot-Chetrit, Laura Thuillier L’indicateur RENATU En cours de rédaction et de finalisation avant Pierre Pech, Laura Thuillier, Flavia Lifchitz, traduction et proposition dans une revue Cédissia About, Nathalie Frascaria-Lacoste, comme Urban forestry & Urban Greening ou Phlippe Jacob, Mathilde Riboulot-Chetrit, Urban Ecosystems ou Ecological Indicators Laurent Simon Approche de la perception de la En cours de rédaction et finalisation avant Mathilde Riboulot-Chetrit, Cédissia About, biodiversité par les usagers et traduction et proposition dans une revue Nathalie Frascaria-Lacoste, Phlippe Jacob, comparaison avec les données comme Cities ou Urban forestry & Urban Laurent Simon, Pierre Pech de l’indicateur RENATU Greening ou Urban Ecosystems 19 et 20 octobre 2017, Paris, La Défense 17
SYNERGIE - Mise en synergie des réseaux : évaluer la contribution des emprises des infrastructures linéaires de RTE et de RFF aux continuités écologiques Contact(s) Mots-clés Infrastructures linéaires de transport, Trame Verte et Bleue, Biodiversité, SRCE, Nord – Pas-de-Calais Magalie FRANCHOMME Laboratoire Territoires, Villes, Environnement et Société (TVES - EA 4477) Résumé Université de Lille 1 Alors que nombre d’études montrent les effets négatifs des infrastructures de transports sur les dépla- cements faunistiques, le projet SYNERGIE part du postulat qu’elles offrent des opportunités foncières magalie.franchomme@ à saisir, notamment en lien avec la mise en œuvre des Schémas Régionaux de Cohérence Écologique univ-lille1.fr (SRCE). L’objectif est d’évaluer comment et si les zones d’emprunts et les délaissés contribuent au maintien ou au rétablissement des continuités écologiques. Peuvent-ils être supports de réservoirs de biodiversité ? Quelles sont les conditions d’une interaction viable entre biodiversité, ILTe et contraintes réglementaires ? Financement(s) du projet MTES/ADEME/CILB Partenaires et prestataires Réseau de Transport d’Électricité (RTE) SNCF Réseau Centre d’Etudes et d’Ex- pertises sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (CEREMA) L’étude s’est focalisée sur l’ex-région Nord-Pas de Calais et sur deux opérateurs (SNCF Réseau et RTE). Quatre axes structurent le projet. L’axe 1 « Analyse spatiale » a produit une première cartogra- AscOnit Consultants phie des « points de rencontre » entre les ILTe et le SRCE-TVB du Nord-Pas de Calais, cette dernière (2015-2017) a servi de base de discussion entre l’équipe scientifique et les opérateurs-partenaires sur le choix des sites d’étude de l’axe 3. L’axe 1 s’est prolongé par l’estimation du potentiel de biodiversité des emprises des réseaux des opérateurs et par des simulations des effets d’aménagements en faveur de la biodiversité au sein de ces emprises sur la connectivité écologique entre les réservoirs de biodiver- Lancement du projet sité du SRCE-TVB. 2015 L’axe 2 « évolution des discours et de la norme » dresse un inventaire des déterminants normatifs et prescriptifs susceptibles d’agir sur la mise en synergie des objectifs du SRCE avec la gestion des deux ILTe. Les déterminants juridiques ainsi que les contraintes de gestion des propriétaires ont été identi- fiés à partir de la bibliographie (documents internes, textes législatifs et contrats), d‘entretiens auprès Finalisation du projet des opérateurs et des agriculteurs et d’analyses documentaires des cadres législatifs et des contrats. Les premiers résultats révèlent une évolution vers une gestion plus « écologique » que ce soit dans 2018 les pratiques ou le discours, néanmoins des dissensions persistent. L’axe 3 « Biodiversité, fonctionnalité et paysage » mesure la biodiversité des sites selon trois dimen- sions : (i) au niveau du paysage via une étude quantitative à 360° autour des pylônes, (ii) au niveau du site, par le recours aux pièges photographiques pour suivre la présence et de la circulation de la faune aux abords, (iii) au niveau des infrastructures elles-mêmes (sous pylône et le long des voies ferrées) par un suivi des communautés de la faune du sol afin d’estimer les effets des modalités de gestion mises en place aux abords des infrastructures. L’hypothèse est qu’en fonction de la modalité de gestion en place, les ILTe « pieds de pylône » représenteraient un refuge pour la faune du sol, se traduisant par une plus grande richesse spécifique ainsi qu’une plus grande abondance des taxons. L’axe 4 combine les analyses dans une perspective interdisciplinaire, inter et intra-axes. Deux sémi- naires annuels permettent de discuter les méthodologies appliquées, ainsi que les résultats de la recherche. Le vocabulaire utilisé par chaque discipline lors des échanges est défini dans un thesaurus. De plus, une enquête a été faite auprès des membres du projet en mars 2017 pour évaluer leur rapport à l’interdisciplinarité. 18 Colloque ITTECOP 2017
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