Conférenciers : Dominique Autier-Dérian - SVF-VFT
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Conférenciers : Dominique Autier-Dérian En cours ! REPÉRER LES SIGNES DE MALTRAITANCE CHEZ LES ANIMAUX ET LES HUMAINS GUIDE À L’USAGE DES ÉQUIPES VÉTÉRINAIRES https://www.lepointveterinaire.fr/ressources/upload/imgnewspha/veterinaire/wk- vet/media/complements_biblio/sv/sv1914/brochure_amah.pdf Pierre-André Poncet SVF-VFT 22 septembre 2021, Pierre A. Poncet Résumé : Le propos consiste à présenter les ambitions de l’IENA Academy centrées sur des connaissances robustes qui visent le respect de la dignité des équidés et le soutien de leur bien-être. Les buts se basent sur l’analyse contextuelle d’une filière caractérisée par le glissement graduel des équidés d’un statut d’animal de rente vers celui d’animal compagnon, bientôt majoritaire. Plusieurs facteurs socioculturels (espèce équine, législation, préoccupations sociétales diverses selon les régions et les individus) expliquent la substitution du bio- et du pathocentrisme à l’ancienne perception anthropocentrée de l’animal. Par ailleurs, le recours à de nouvelles notions (animalité, contrainte, pesée des intérêts…) complique les débats et conduit parfois à la polarisation, la moralisation, la hiérarchisation ou l’exclusion. Au surplus, quelques milieux opposent une éthique absolue de conviction (droit animal, antispécisme…) au pragmatisme de l’éthique de responsabilité qui distingue la protection animale. Reconnaître le cheval comme un être sensible, comprendre la perception qu’il a de son propre Umwelt et s’engager personnellement lors de choix constituent un changement de paradigme pour de nombreux acteurs. Évaluer l’effet des facteurs humains représente le défi majeur. On décrypte la cause des normes socioculturelles résistantes, des stratégies d’évitement, de la dissonance cognitive ou de l’indifférence aux problèmes de bien-être. La première réponse donne du poids à l’éducation de la jeunesse. Elle explique comment rompre avec les idées reçues, supporter les pressions de l’entourage, renoncer aux raisonnements fermés, prendre des décisions éclairées, identifier les indicateurs à interpréter et opter pour les points moralement pertinents. Iris Bachmann Version en français : Alimentation, détention en groupe et contacts sociaux – les principaux défis de la garde de chevaux Les nouvelles connaissances scientifiques, la révision de la législation sur la protection des animaux et une sensibilité croissante des détenteurs-trices de chevaux entraînent depuis une vingtaine d’années des changements importants dans la garde de chevaux. Le nombre de chevaux détenus dans des systèmes de détention traditionnels, comme les stalles ou les boxes intérieurs, ne cesse de diminuer. Les détenteurs-trices de chevaux se tournent de plus en plus souvent vers des systèmes de détention modernes, comme des boxes avec aire de sortie (ou boxes-terrasse) ou des écuries avec détention en groupe. Les modifications en cours dans la garde de chevaux soulèvent cependant aussi des problèmes
et des questions qui étaient sans grande importance autrefois. La conférence présente les trois défis les plus importants auxquels est confrontée une détention de chevaux qui se veut moderne: 1. La gestion de l’alimentation 2. La détention en groupe 3. La facilitation des contacts sociaux dans les boxes individuels La recherche appliquée a pour mission de développer des solutions adaptées à la pratique et financièrement supportables. Or en Suisse, les activités de recherche dans le domaine de la détention de chevaux sont, par rapport à d’autres animaux de rente, plutôt modestes. Le Haras national suisse (HNS) d’Agroscope à Avenches fait partie des quelques rares institutions en Suisse qui font de la recherche dans ce domaine. Version en allemand: Fütterung, Gruppenhaltung und Sozialkontakte – die zentralen Herausforderungen der Pferdehaltung Neue Erkenntnisse aus der Forschung, die Revision der Schweizer Tierschutzgesetzgebung und eine wachsende Sensibilität der Pferdehaltenden führen seit zwanzig Jahren zu grossen Veränderungen in der Pferdehaltung. Der Anteil Pferde, die in traditionellen Haltungssystemen wie Ständen oder Innenboxen gehalten werden, nimmt stetig ab. Vermehrt nachgefragt werden moderne Aufstallungssysteme wie Auslaufboxen oder Gruppenhaltungsanlagen. Mit dem Wandel in der Pferdehaltung treten aber auch Probleme und offene Fragen auf, die früher nicht von Bedeutung waren. Im Vortrag werden die drei wichtigsten Herausforderungen einer zeitgemässen Pferdehaltung aufgezeigt; es sind dies: 1. Fütterungsmanagement 2. Gruppenhaltung 3. Erleichterter Sozialkontakt in der Boxenhaltung Von der angewandten Forschung wird erwartet, praktikable und finanziell tragbare Lösungen zur Umsetzung der Theorie in die Praxis zu entwickeln. Die Forschungsaktivitäten im Bereich Pferdehaltung sind in der Schweiz im Vergleich zu anderen Nutztierarten jedoch bescheiden. Das Schweizerische Nationalgestüt SNG von Agroscope in Avenches gehört zu den wenigen Institutionen, die Forschung in diesem Bereich betreiben. Iris Bachmann Agroscope - Schweizer Nationalgestüt SNG iris.bachmann@agroscope.admin.ch www.agroscope.ch I harasnational.ch 22. September 2021 2/6
Benoît et Michel Souvignet Le dressage facile, sans stress La Méthode SOUVIGNET « On a rien inventé, ce sont les animaux qui nous ont tout appris : on reproduit ce qu’ils aiment »! L’élevage des bovins présente naturellement des risques pour l’homme, risques pour l’animal… Les éleveurs ont mis au point un certain nombre de méthodes pour réduire ces risques et le nombre d’accidents au cours des manipulations ; il en existe une particulièrement efficace qui a fait ses preuves depuis deux décennies. Elle est basée sur le non-stress et sur le respect mutuel de l’homme et de l’animal. C’est la méthode SOUVIGNET. Ces propos font partie de l’argumentaire lors de la présentation du DVD au concours des SOMMETS D’OR à COURNON, prix obtenu à l’unanimité des membres du jury en 2011. Le résultat est le fruit d’un travail quotidien réalisé par Benoit SOUVIGNET éleveur en GAEC dans le Cantal, associé à son père Michel puis avec Karine son épouse. L’élevage composé de 90 mères limousines conduites en sélection pour la vente de reproducteurs et la participation à plusieurs concours chaque année. Benoit titulaire d’un BTS Productions animales est agréé juge en race limousine et à ce titre intervient tant en France qu’à l’étranger. Cette expérience nous a conduit à vulgariser notre méthode à nos collègues au sein de la race puis rapidement de façon généralisée. A ce jour nous sommes intervenus 200 journées pour onze races bovines dans plus de 60 départements ainsi que dans les pays européens frontaliers. Les besoins sont considérables compte tenu de l’évolution de l’élevage et de la mécanisation à outrance, nous nous limitons à une dizaine par an. A chaque intervention nous montrons la pertinence d’une conduite d’élevage adaptée à tous âges ainsi que l’aménagement intérieur des bâtiments souvent responsables du mal-être qui peut engendrer des problèmes comportementaux. En résumé notre méthode n’est plus ou moins que l’éthologie de plein champ. Nous intervenons à la demande des chambres d’agriculture, syndicats de race, UPRA, MSA etc… Nous n’avons jamais fait de publicité, nous avons simplement le désir de transmettre notre savoir à nos collègues bien modestement face à nos animaux. Nous rappelons enfin que cette formation fait régulièrement l’objet d’un financement VIVEA. Ce travail n’est-il pas d’actualité face au bien-être animal ! Benoit SOUVIGNET Gilles Thiébaud Bienvenue aux courses La protection du bien-être des chevaux dans les sports de haut niveau n’est pas chose aisée. Et cela est d’autant plus vrai dans le monde des courses hippiques. Les mesures mises en place sur les hippodromes helvétiques sont succinctement exposées. La composition et la mission de la commission vétérinaire sur hippodrome et la stratégie de la lutte antidopage sont explicitées. 3/6
En conclusion, et pour permettre aux participants qui ne sont pas familiers des courses de suivre la réunion de trot attelé du jour, les diverses étapes de la course, la lecture du programme et l’accès aux paris sont rapidement démontrés. Évaluation du bien-être chez le cheval : protocole Welfare Quality, AWIN & Cie L’état de bien-être du cheval est assuré par le respect de ses besoins physiologiques et comportementaux essentiels, à condition que le cheval soit capable de s’adapter aux conditions de son environnement. Ces besoins ont été définis selon les quatre grands principes d’une alimentation adaptée, d’un hébergement adapté, d’une bonne santé et de comportements appropriés. Douze critères ont été définis afin d’évaluer si ces principes sont bien respectés. A chaque critère correspondent plusieurs indicateurs de bien-être. Il en existe d’innombrables, mais les spécialistes se sont mis d’accord pour en sélectionner un certain nombre qui ont la particularité d’être fiables, facilement utilisables par des personnes différentes et avec un résultat cohérent et répétable. Les indicateurs qui comportaient trop d’appréciations subjectives, c’est-à-dire propres au jugement d’une personne en particulier, ont été éliminés. Ces indicateurs sont ensuite utilisés pour établir un protocole d’évaluation du bien-être qui donnera une vue objective de la situation. Pour évaluer le bien-être d’un cheval correctement et de manière objective, il est nécessaire d’être formé à l’observation et au jugement de ces indicateurs. Aujourd’hui le protocole « AWIN Horse » (= indicateurs pour le bien-être animal du cheval) est le plus souvent utilisé. Ce protocole n’est pas définitif, il est sujet à être modifié et amélioré, et ce n’est actuellement pas le seul à être reconnu dans l’appréciation du bien-être. Au niveau international, des recherches sont encore en cours pour déterminer de nouveaux indicateurs fiables permettant de juger l’état de bien-être des animaux. Les indicateurs peuvent porter sur l’environnement du cheval ou bien porter sur le cheval lui-même (indicateurs centrés sur l’animal permettant une meilleure évaluation de son ressenti). Pour effectuer une évaluation globale du bien-être, il est préférable de combiner ces deux types d’indicateurs. Richard Eicher Évaluation du bien-être animal chez les bovins laitiers – "Les vaches ont toujours raison" Richard Eicher Bien que les travaux des groupes gravitant autour du "Welfare Quality Network" et travaillant aux protocoles "AWIN" aient commencé par l'espèce bovine, il n'existe à ma connaissance pas d'outil simple et rapide pour réaliser un audit de "bien-être animal" en élevage bovin (laitier). L'article "Cattle Protocol without veal calves" propose (sur 142 pages…) une vision très détaillée des paramètres impliqués dans l'évaluation du bien-être bovin. [http://www.welfarequalitynetwork.net/media/1088/cattle_protocol_without_veal_calves.pdf] Cependant il me semble difficilement praticable dans le cadre d'un audit d'élevage réalisé par un/e praticien/ne bovin. De plus il date de 2009, depuis lors beaucoup de nouveaux travaux ont été réalisés et ont permis d'affiner les connaissances ou de découvrir de nouveaux aspects. Par exemple, il y a l'approche "Cow signals" qui vient des Pays-bas, il y a aussi des questionnaires d'entrée en exploitation de l'Uni de Madison au Wisconsin, tout est assez fastidieux et long à faire et ne livre un "résultat" qu'après une longue analyse, donc pour le moment notre approche reste ponctuelle / sectorielle. À ma connaissance, plusieurs groupes travaillent à différents niveaux en Suisse (Institut VPHI, RGS, projet "Bernois"), les résultats nous montreront quel est leur focus en matière de bien-être animal et l'applicabilité dans nos élevages. 4/6
Le but de la conférence d'aujourd'hui est de présenter de manière non-exhaustive quelques aspects qui à mon avis permettent, en quelques observations, de se faire une idée du statut de bien-être animal en élevage laitier. J'insiste sur le fait que cette présentation est une espèce de synthèse partielle de nombreux travaux rencontrés au fil des années et qui n'engage que moi ;-) Le logement est la première – et la plus importante – contrainte imposée aux troupeaux bovins. Considérant que le gold standard est le troupeau au pâturage (par temps sec et température en- dessous de 25°C), on se rend compte très vite que pratiquement aucune étable n'offre le confort et la flexibilité "parfaite". Une aire paillée bien entretenue serait vraisemblablement la forme d'hébergement la plus proche de cet état idéal, mais n'est malheureusement que fort peu pratiquée en Suisse. La plupart des stabulations dites "libres" comportent un axe d'alimentation et des logettes, le tout relié par des couloirs d'accès. Ces trois éléments comportent tous des risques d'inconfort que nous nous devons d'identifier par des observations lors de nos visites. Quelques outils de mesure sont présentés, mais c'est le comportement et les signes que nous donnent les vaches qui doivent nous interpeller. L'alimentation est fortement dépendante du confort animal: si la vache est stressée, n'a pas accès en continu aux aliments et ne se couche que de manière insuffisante, à quoi bon calculer un plan d'affourragement ? Poser la question c'est y répondre… Toute maladie est par définition un "inconfort" pour la vache. Dans la présentation, je mets l'accent sur celles qui me paraissent les plus significatives par leur gravité et leurs conséquences sur le bien-être animal surtout par leur durée et par l'impact massif qu'elles ont sur toute la lactation. Le comportement des animaux reflète leur adaptation à l'environnement que nous leurs imposons. Les bovins sont très "tolérants" et les signes précoces sont souvent subtiles, ce qui fait que souvent soit l'éleveur ne les détecte pas soit s'y habitue. Avec la formule "Ce n'est pas parce que c'est fréquent que c'est normal", j'espère sensibiliser les acteurs de l'environnement des vaches – éleveurs ET vétérinaires – à objectiver et quantifier les observations pour être mieux à même de juger de la situation et aussi de pouvoir évaluer les progrès faits suite à des corrections effectuées. Je suis convaincu que le bien-être animal, en plus d'être une obligation morale que nous avons envers les animaux que nous "utilisons", est essentiel pour la rentabilité des troupeaux bovins et espère que notre profession prendra la mesure de cette problématique à mon avis sous-estimée. Mes excuses à celles et ceux qui s'impliquent déjà activement dans ce domaine… Nadine Ringgenberg Résumé présentation de N. Ringgenberg: Les défis au niveau du bien-être animal dans l’élevage et la détention de volailles Il y a une centaine d’année, l’évolution rapide des systèmes de détention pour la volaille ainsi que la sélection génétique sur la productivité ont permis la production d’œufs et de viande de poulet à grande échelle. Même si aujourd’hui, le bien-être et la santé animale sont pris en compte dans les programmes de sélection génétiques, certaines conséquences de ces énormes gains de productivités sur le bien-être animal sont encore loin d’être réglées. Ceci est par exemple le cas pour les fractures au bréchet chez les poules pondeuses et la restriction alimentaire chez les parentales de chair. Ces problèmes peuvent en partie être atténués en améliorant les systèmes de détention et/ou la gestion des poulaillers. Mais c’est aux entreprises génétiques de prendre ces problèmes en main et de prioriser le bien-être animal, au risque de réduire la productivité. 5/6
Lotti Bigler DÉTENTION DES LAPINS EN GROUPE Lotti Bigler OSAV, Division Protection des Animaux La détention en groupe répond aux besoins des lapins et aux exigences du bien-être de l'animal. Cependant, cette forme de détention n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît à première vue. En groupe, les lapins sauvages bénéficient d'une réduction de la pression ennemie grâce à l'alerte collective et d'une meilleure défense des ressources limitées contre les congénères n'appartenant pas au groupe. L'inconvénient de la vie sociale, en revanche, est une concurrence accrue pour certaines ressources telles que les sites de nidification, la nourriture limitée et les partenaires sexuels, ainsi qu'une pression d'infection accrue, en particulier dans des conditions de territorialité étroite. Nos lapins domestiques sont également des animaux sociaux et doivent donc pouvoir vivre avec des congénères dans la mesure du possible. La vie avec des congénères offre variété et stimulation. La cohabitation avec leurs congénères rompt la monotonie et s’avère stimulante pour les animaux. Cependant, comme il n'est pas toujours possible de détenir les lapins en groupe avec une sécurité suffisante, selon la législation sur la protection des animaux, les lapins ne doivent pas nécessairement être détenus dans le même enclos. Cependant, ils doivent au moins pouvoir sentir et entendre les autres lapins dans la pièce. Un contact visuel est également recommandé. Outre les nombreux avantages, il existe malheureusement aussi des inconvénients liés à la détention des lapins en groupe. Les jeunes animaux sont très sociaux entre eux. Plus tard, il peut y avoir des combats hiérarchiques et des rencontres agressives en rapport avec le comportement sexuel. Des blessures graves peuvent en résulter. La formation des groupes peut parfois être très difficile. Par exemple, si les animaux étaient auparavant détenus seuls. En général il est préférable de former des groupes avec des animaux jeunes. La compatibilité individuelle et le caractère des lapins jouent également un rôle majeur dans la réussite. Les combinaisons de groupes particulièrement recommandées sont un mâle castré et 1 à 2 femelles (castrées) ou 2 mâles castrés et 2 à 4 femelles. Mais il n'y a aucune garantie de succès. D'autres constellations de groupes sont également possibles. Une bonne planification, beaucoup d'espace et une bonne structuration des enclos, mais aussi la conscience aiguë pour les lapins, la patience et une bonne observation sont particulièrement importants pour la détention des lapins en groupe. Mais de bonnes informations et de bons conseils en font également partie. Garder les lapins en groupe est certainement souhaitable et recommandable, mais pas toujours facile ! Avenches, le 22 septembre 2021 6/6
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