COVID-19 Martigues résiste et soigne / page 04 - N 59 - Ville de Martigues
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Le magazine de la ville de Martigues DÉCEMBRE 2020 N°59 Reflets COVID-19 Martigues résiste et soigne / page 04
ÉDITORIAL N°59 SPÉCIAL COVID LA CHRONIQUE 04 DE GABY CHARROUX [ DOSSIER ] MARTIGUES RÉSISTE et soigne 04 ENTRAIDE : UN REPAS et un sourire 08 PERMETTRE PASSONS LES FÊTES en circuit court 12 ET PROTÉGER VIVRE LA VILLE Maire de Martigues ENSEMBLE 20 Le 24 novembre dernier, le chef de l’État a décliné les différentes étapes du deuxième déconfinement. C’est avec soulagement que nous avons « INTERSECTIONS #3 » Rester connectés 21 appris que nos commerces pourront rouvrir et la Ville de Martigues DU VIDE sous la cuve 22 continuera de les accompagner pour faciliter leur reprise. Cela ne [ REPORTAGE ] DESTINATION numérique 24 change en rien l’incompréhension qui fut la nôtre devant la distinction faite entre ce qui serait essentiel et ce qui ne le serait pas. J’en veux pour preuve le traitement qui fut réservé à nos librairies. Dans cette période bien sombre où les opportunités de se retrouver, d’échanger, VIVRE de partager sont pratiquement inexistantes, nous sommes nombreux LES QUARTIERS ENSEMBLE en effet à penser que la culture, et avec elle la lecture, constitue un 26 élément primordial pour éclairer nos horizons. Mais si nos commerces vont pouvoir trouver un second souffle, cela ne sera pas le cas de nos restaurateurs et de nos cafetiers dont je partage les inquiétudes. Je FABRIQUER le merveilleux 26 veux ici leur renouveler tout mon soutien. Depuis le début de la crise PETIT LECTEUR deviendra grand 29 UNE DEUXIÈME vie pour Ancelle 30 sanitaire, notre municipalité n’a eu de cesse d’agir avec un mot d’ordre clair : permettre et protéger. Au gré des injonctions gouvernementales et des arrêtés préfectoraux, pris trop souvent sans concertation avec les élus locaux, nous avons cherché à maintenir, toujours avec responsabilité et dans le respect des précautions sanitaires, ce qui fait VIVRE LES TEMPS FORTS sens dans nos vies. Nous avons aussi su anticiper la seconde vague ENSEMBLE 32 épidémique comme en témoigne les dispositions prises à l’échelle de la ville. Enfin, nous avons eu à cœur d’épauler toutes celles et tous ceux pour qui le confinement pouvait être synonyme d’isolement. À ce titre, je veux remercier toutes les équipes du Centre communal PREMIER DÉSIR de cinéma 33 COMME UN POISSON dans l’eau 40 d’action sociale et du CIAS pour le travail exemplaire qui est mené. ÉTAT CIVIL 42 Aujourd’hui, nous avons plus de précisions sur la manière dont REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES - MENSUEL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : GABY CHARROUX nous pourrons célébrer les prochaines fêtes de fin d’année. Et CO-DIRECTRiCE DE LA PUBLICATION : CAMILLE DI FOLCO SERVICE COMMUNICATION : VILLE DE MARTIGUES c’est le cœur lourd que nous constatons que les traditionnelles B.P. 60 101 - 13 692 MARTIGUES CEDEX - Tél : 04 42 44 36 09 Tous droits de reproduction réservés, animations ne pourront se tenir. Néanmoins, nous avons la sauf autorisation expresse du directeur de la publication CONCEPTION : SEML MARITIMA MEDIAS possibilité d’apporter un peu de chaleur à cette fin d’année morose, LE BATEAU BLANC BT C - CH. DE PARADIS B.P. 10 158 - 13 694 MARTIGUES CEDEX en privilégiant par exemple nos commerces locaux pour nos Tél : 04 42 41 36 00 - fax : 04 42 41 36 13 - reflets@maritima.info DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : THIERRY DEBARD achats ou en apportant notre contribution aux actions de solidarité RÉDACTEUR EN CHEF : DIDIER GESUALDI - didier.gesualdi@maritima.info MISE EN PAGE : VIRGINIE PALAZY - virginie.palazy@orange.fr conduites sur notre ville. À Martigues, nous savons faire preuve PUBLICITÉ : MARITIMA MEDIAS RÉGIE PUBLICITAIRE : Tél : 04 42 41 36 17 IMPRESSION : IMPRIMERIE CCI - 13342 MARSEILLE CX 15 d’audace, démontrons-le à nouveau. Tél : 04 91 03 18 30 - DÉPOT LÉGAL : ISSN 0981-3195 Ce numéro a été tiré à 27 200 exemplaires Reflets est imprimé sur papier Pefc, avec encres végétales 03 Couverture : © Frédéric Munos
VIVRE LA VILLE Reflets ENSEMBLE © Frédéric Munos Le pont s’éclaire Les travaux de rénovation du pont-levant se poursuivent jusqu’au 18 décembre. L’ouvrage sera doté d’un nouvel éclairage à LED. Toutes les infos sur les modifications de circulation à retrouver sur le site www.ville-martigues.fr
VIVRE LA VILLE ENSEMBLE « INTERSECTIONS #3 » ENTREPRISES ET TERRITOIRE RESTENT CONNECTÉS axe majeur : comment les entre- Le grand rendez-vous de l’économie se tiendra en décembre, en version prises s’organisent-elles pour faire digitale. Objectif : analyser la crise et les nouveaux modes de production face au confinement et continuer à produire ? La question du télétra- vail notamment est fondamentale, On le sait, après la crise sanitaire, avec tout ce qu’elle peut soulever : c’est une crise économique qui accès au numérique, isolement, nous attend. Pas question de rester rupture de lien social... les bras croisés. Le territoire du Pays En amont du rendez-vous, près de Martigues accompagne les entre- de 2 000 sociétés recevront un prises et les soutient au quotidien, et questionnaire qui permettra au encore plus depuis le premier confi- Service développement écono- nement. Il a donc décidé, malgré mique d’avoir une photographie le contexte, de maintenir son ren- fidèle des difficultés rencontrées. dez-vous annuel baptisé Intersections. Les thématiques des ateliers en Depuis trois ans, c’est l’occasion distanciel, menés lors d’Inter- de réunir tout le monde, sociétés, sections, pourront donc être affi- acteurs de l’emploi, élus et insti- nées. Comme chaque année, un tutions territoriales autour d’une compte-rendu de ces échanges et table, pour construire ensemble une feuille de route, émergeront. l’économie locale. Cette fois, pas de Et le grand public pourra lui aussi table, ni de serrage de mains. C’est en profiter puisque des clips vidéo © François Déléna à travers leurs écrans d’ordinateurs seront visionnables sur Maritima. que les différents participants info et aussi sur YouTube. Le télétravail, ses opportunités et ses contraintes, sera l’une des thématiques développées. pourront échanger autour d’un Caroline Lips LA LECTURE 21 500 € , EN CADEAU le budget pour les livres des maternelles. La tradition sera respectée. Les élèves des écoles maternelles et les petitous des crèches recevront un livre offert par la Ville 9 000 € , pour l’achat des livres des crèches. « Pour que ce soit une vraie surprise lire » dont les adhérents font des au moment d’enlever le papier cadeau, lectures aux plus jeunes. nous ne dévoilons pas les titres avant, Ensemble, ils forment un comité précise Marie-Emmanuelle Renié, de lecture qui détermine le choix responsable de l’espace Zic et puces des ouvrages. à la médiathèque. Respectons donc ici le mystère et ce n’est rien dévoi- UNE ARTISTE ler que de dire qu’il est question MAIS PAS EN VRAI de respect de la planète dans deux Conditions sanitaires obligent, l’il- des quatre ouvrages retenus. Un lustratrice Olivia Cosneau, invitée par section de maternelle, de la à proposer un atelier pop-up aux toute petite à la grande. enfants, ne pourra le faire ni à la Des livres aux histoires poétiques médiathèque comme le veut la cou- ou qui apprennent des notions tume, ni même dans les classes. Ce d’écologie et dont la forme, le sera donc en visio-conférence pour © François Déléna toucher et les couleurs plaisent quatre classes de l’école Madeleine aux minots. Large place est faite Chauve le 17 décembre. « Nous aux pages transparentes qui avons encore quelques détails tech- ensuite délivrent leurs mystères niques à régler, précise Guillaume Dès le plus jeune âge, ici en crèche, on essaie de faire naître le goût de la lecture. et aux pop-up. L’opération est Cortot, directeur-adjoint et direc- une collaboration entre le Service teur intérimaire de la médiathèque, Kinas, adjointe à l’Éducation et crèches. Nous faisons entrer un livre enseignement, la médiathèque mais nous sommes confiants. » à l’enfance. Nous commandons à la maison et soutenons ainsi les Louis Aragon, la librairie L’Alinéa « C’est aussi un acte militant en 1 757 livres pour les maternelles éditeurs, les auteurs et la librairie de et l’association « Lire et faire faveur de l’édition, explique Annie et 650 autres pour les enfants des proximité. » Fabienne Verpalen Reflets d é c e m b r e 2 0 2 0 21
VIVRE LA VILLE ENSEMBLE DU VIDE SOUS LA CUVE d’hydroxyde de fer de couleur orange, poursuit le directeur. Ces flocs se sont déposés par endroits sur le fond, de façon non homogène et ont ensuite Près de quatre mois après le déversement accidentel par progressivement disparu. Les plon- gées régulières vont nous permettre Kem One de chlorure ferrique dans la mer, on avance sur de suivre, sur la durée, l’évolution les causes et sur l’impact de cette pollution de la faune (moules, bulots) et de la flore (en particulier les herbiers de Posidonie) dans la zone. » En parallèle, l’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollu- tions mène ses propres études et analyses sur l’impact environne- mental (Cf. Encadré). Ce travail est d’autant plus important qu’il pourra faire évoluer la connais- sance scientifique sur ce type de pollution au chlorure ferrique, sur laquelle on a très peu de recul. Annabelle Austruy, en charge des questions d’écotoxicologie à l’Ins- titut, plonge régulièrement dans la zone touchée. Elle constate : « Les flocs se sont dispersés avec les courants. On a espoir que la situa- tion évolue favorablement avec la dilution du produit, que les espèces les plus impactées, notamment les coquillages et les crabes, reviennent. C’est un secteur où il y a beaucoup d’herbier de posidonie ». © Frédéric Munos D’OÙ VIENT LA FUITE ? L’anse d’Auguette, à proximité immédiate du site pétrochimique, a été directement impactée par la pollution. Sur l’origine de la fuite, on avance aussi. « Des éléments nous indiquent Le 23 juillet dernier, une fuite était traitement des eaux usées, qui s’est une nappe toxique de six hectares qu’une cavité sous le bac, invisible détectée au niveau d’un bac de stoc- rapidement retrouvé dans l’anse s’est répandue dans la mer. La depuis l’extérieur, serait à l’origine kage de ce produit fini : du chlorure d’Auguette. Malgré les moyens de baignade, les activités nautiques d’un affaissement mécanique de la ferrique, un floculant utilisé dans pompage mis en œuvre notam- et de plaisance ont été interdites cuve et par voie de conséquence de les stations d’épuration pour le ment par les marins-pompiers, pendant plusieurs jours. Pourquoi la fuite, détaille Bertrand Baudet. le bassin de rétention situé sous le Des prélèvements de métal ont été bac n’a-t-il pas joué son rôle pour réalisés sur le bac et sont en cours de L’IMPACT À LA LOUPE contenir la fuite et surtout, quelles contrôle. » Les résultats permettront sont les conséquences pour la flore de confirmer le diagnostic. L’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions observe et et la faune ? Quatre mois après La fuite aurait dû être contenue analyse le milieu depuis l’incident. Immédiatement après, il a consta- l’incident, l’industriel avance des par la cuvette de rétention, mais té moins de poissons que d’ordinaire. « On avait fait des observations premiers éléments d’explications. d’après la CGT, « elle ne disposait pas deux jours avant, donc ça nous donne un point de comparaison, précise « En concertation avec les services de revêtement anti-acide » et aurait Philippe Chamaret, le directeur de l’Institut. On suppose que le chlo- de l’État, nous avons sollicité un donc laissé s’écouler le chlorure rure ferrique a dû précipiter leur nourriture en suspension au fond, ils expert indépendant pour analyser ferrique jusque dans la mer. « Il y sont partis pour trouver de quoi manger ailleurs. » Autre constat : une l’impact du rejet accidentel sur le a un gros travail à mener sur ces bas- mortalité inhabituelle des algues et des espèces sédentaires comme milieu aquatique, précise Bertrand sins de rétention et sur l’étude des sols les oursins ou les crabes. Des prélèvements de ces espèces, des her- Baudet, le directeur de Kem One aussi », ajoute le syndicat. Cet inci- biers de posidonie et des flocs d’hydroxyde de fer ont été effectués Lavéra. Plusieurs prélèvements et dent à Kem One aura une fois de et conservés. L’Institut attend maintenant des financements pour observations ont été réalisés lors de plus mis en évidence la nécessité mener une étude plus poussée sur la toxicité de ce produit en milieu nombreuses plongées. Déversé dans pour les industriels d’investir dans marin. Un comité de suivi, réunissant la Ville de Martigues, Kem le milieu marin, le chlorure de fer la sécurité, et pour l’État de mieux One et les autres acteurs du territoire est en cours de constitution. coagule pour former, au contact de surveiller les sites classés Seveso. matières organiques, des “ flocs ” Caroline Lips 22 d é c e m b r e 2 0 2 0 Reflets
VIVRE LA VILLE ENSEMBLE RETOUR DU RADAR voies vertes, zones de rencontre LES CONCESSIONS FAMILIALES POINT D’ÉTAPE AVENUE FLEMING et zone 30 km/h) qui ont été POUR RÉPONSES créés sur la ville. S.A. Agir contre la pollution et amélio- rer la santé-environnement autour UN 11 NOVEMBRE de l’étang de Berre, est l’objectif EN COMITÉ RESTREINT de Réponses. Les industriels, l’État et les établissements publics, le Grand port maritime de Marseille, © F.D. la Métropole, les communes de © F.M. La municipalité informe ses admi- l’arrondissement d’Istres, les asso- Retiré durant un an pour cause nistrés qu’elle procédera, à partir ciations environnementales, et les de travaux, le radar sur l’avenue du 1er janvier 2021, à la reprise des syndicats sont engagés dans ce pro- du docteur Fleming est de retour. terrains délivrés pour une période jet et coconstruisent les solutions Cet équipement verbalise les auto- de cinq ans, entre le 1er janvier et le pour répondre aux attentes des mobilistes qui ne respectent pas 31 décembre 2016. De quinze ans, habitants. Après deux ans de travail, les feux tricolores. Le croisement entre le 1er janvier et le 31 décembre les acteurs de Réponses présente- © DR entre l’avenue Fleming et le bou- 2004. De trente ans, entre le 1er ront les résultats du plan d’actions. levard Hélène Fournier était l’un Pas de public, pas de discours, janvier et le 31 décembre 1989. Mardi 8 décembre 2020 à par- des axes les plus accidentogènes mais une solennité intacte. Les res- Pour plus de renseignements, tir de 17 h 45, en visioconférence. de la ville. En 2018, la municipalité trictions sanitaires ont drastique- les familles concernées par cette Cette visioconférence est gratuite et a engagé 80 000 euros de travaux ment restreint l’hommage rendu situation (signalée par une éti- ouverte à tous. Chaque participant afin de réaménager cet espace. aux morts de la « Grande Guerre » quette sur les concessions) peuvent inscrit recevra un message avant L’objectif était d’y réduire la vitesse à Martigues le 11 novembre au consulter les arrêtés référents affi- la réunion avec les instructions et d’améliorer la visibilité des auto- matin. Le maire, Gaby Charroux, a chés aux portes des cimetières. En pour se connecter. Si vous sou- mobilistes. Même si le nombre déposé une gerbe de fleurs en pré- l’absence d’une démarche admi- haitez y participer, merci de vous d’accidents a largement baissé sence de seulement quelques élus nistrative de renouvellement, ces inscrire via le formulaire : https:// depuis, la préfecture de Police a et représentants des anciens com- concessions seront reprises par la bit.ly/35CT2dl – F.V. jugé nécessaire de conserver ce battants, militaires, policiers, pom- Ville. S.A. – Service municipal des dispositif. S.A. piers, Croix-Rouge sans oublier le cimetières : 04 42 34 16 34 BIENTÔT CCFF. Une cérémonie organisée LE BAIN CHAUD ? CACHIN ET ZOLA en fin de matinée place du 8 Mai ATTENTION AU MONOXYDE ENFIN CYCLABLES ! 1945 à Jonquières et qui a succé- C’est l’une des principales causes dé à un rassemblement identique d’intoxication accidentelle en à la Couronne quelques minutes milieu domestique. Le monoxyde plus tôt. Émotion et recueillement de carbone : gaz, incolore et étaient au rendez-vous, malgré les inodore, résulte d’une combus- conditions particulières. Retrouvez tion incomplète de bois, butane, © F.D. l’intervention filmée du maire essence, fuel, gaz naturel, pétrole sur le site de la ville : https://cutt. ou propane. En prévention, il est Les travaux du futur bassin nor- © F.D. ly/9gBJwP3 – F.V. nécessaire de faire vérifier ses dique de 50 m et à l’eau chauffée Les boulevards Émile Zola et installations de chauffage et de continuent de progresser. Chacun Marcel Cachin ont été dotés de ÉTAT DE CATASTROPHE production d’eau chaude, ainsi a pu remarquer que le sol de la bandes cyclables. Les travaux ont NATURELLE que les conduits de fumée. Il piscine a été posé et les dimensions démarré au début du mois de Suite aux violentes pluies qui se faut bien aérer son logement, ne générales du bassin se dévoilent. novembre. Ils étaient concomi- sont abattues sur la commune le 8 jamais faire fonctionner les chauf- Rappelons qu’il comptera huit tants avec ceux entrepris par le novembre 2020, provoquant inon- fages d’appoint en continu et ne lignes de 2,50 m de large sur 50 m Département pour refaire l’en- dations et coulées de boue, le maire pas utiliser pour se chauffer des de longueur. Dans une eau chauf- robé sur cet axe. Ces bandes sont a décidé de constituer un dossier appareils non destinés à cet usage fée à 28°C, nageurs et nageuses créées sur les deux côtés de la de demande de reconnaissance de (cuisinière, réchaud de camping, s’y glisseront en passant par un voie, sur 775 m de long et 1,50 m l’état de catastrophe naturelle auprès barbecue...). Les symptômes de petit chenal depuis l’intérieur. de large. Elles sont séparées de de la préfecture des Bouches-du- l’intoxication sont des maux de S’ajouteront 225 m2 de locaux des- la circulation par une petite bor- Rhône. Les habitants ayant subi des tête, des nausées, une confusion tinés aux installations techniques dure en béton. La voie verte dégâts des eaux sont invités à adres- mentale et de la fatigue. En cas mais aussi à Martigues natation. entre le quartier de Lavéra et la ser un courrier précisant leur nom, d’intoxication ou de soupçon, Le club disposera également d’une plaine Saint-Martin est presque adresse, téléphone et circonstances appelez les secours (le 15, le 18 ou deuxième entrée, côté avenue terminée. Les cyclistes pourront du sinistre à Monsieur le maire, à le 112). C.L. Allende, utile lors de grandes com- apprécier un kilomètre de piste l’attention du Service juridique – BP pétitions. La tribune principale en pleine nature. Une liaison 60 101 – 13 692 Martigues Cedex comptera 330 places. Ouverture en vélo entre le quartier de la ou par e-mail à le-maire@ville-mar- programmée pour fin 2021. F.V. Batterie et celui de La Saulce, tigues.fr, afin d’être tenus informés à La Couronne, est en cours de du suivi de la procédure. Contact réflexion. Au total ce sont près Service Juridique 04 42 44 33 60. de 80 kilomètres d’aménage- C.L. ments cyclables (pistes, bandes, Reflets d é c e m b r e 2 0 2 0 23
VIVRE LA VILLE ENSEMBLE DESTINATION Morin, médiateur numérique aux EPN. L’usage de l’ordinateur n’est plus strictement récréatif, mais NUMÉRIQUE devient un outil d’apprentissage. Ou de création, comme dans cet autre atelier mené pendant la période d’Halloween. Cette fois c’est une tablette numérique qui En dotant aujourd’hui ses jeunes d’une culture est utilisée, entre deux coups de ciseaux, de feutre ou de tube de numérique, Martigues les prépare à réussir pro- colle. « Ils créent des personnages et les font évoluer dans différents fessionnellement dans le monde de demain paysages en prenant des photos séquence par séquence, ce qui permet de réaliser un film en stop-motion, explique la médiatrice numérique Visiter Martigues, depuis son reproduit à l’identique. Les vacan- années dans un jeu-vidéo intitulé Marine Guillemin. Les tablettes et o r d i n a t e u r. L’ i d é e p o u r r a i t ciers s’y déplaceraient librement Minecraft, et ce sont des jeunes les ordinateurs font partie de leur prendre du temps à se concré- pour avoir un avant-goût de leur Martégaux âgés de 10 à 15 ans qui quotidien, n’en déplaise aux réfrac- tiser, mais le confinement lui futur séjour, et les locaux, eux, le bâtissent chaque semaine, lors taires, ils sont obligés de passer par donne de nouvelles perspec- pourraient en profiter pour faire d’ateliers organisés dans le cadre là. Ici ils apprennent justement à tives... Imaginez une maquette un tour au musée, ou à la galerie des Espaces Publics Numériques les utiliser différemment, et déve- virtuelle de la ville, en trois d’histoire... Eh bien, sâchez-le, (EPN). « On travaille avec eux sur loppent un savoir-faire technique. » dimensions, et à l’échelle du ce monde existe déjà ! Il est en des notions d’architecture, l’étude D’autres ateliers, destinés aux réel, où le moindre élément serait construction depuis quelques des proportions et le respect des cou- plus grands, sont davantage axés leurs, cela leur apprend à se repérer sur la vidéo avec l’utilisation de dans l’espace, dans des univers 3D fonds verts, et assurent ainsi une de plus en plus utilisés dans le cadre continuité dans l’apprentissage. professionnel avec l’essor des nou- Jusqu’à susciter des vocations ? velles technologies », confie David Il n’y a qu’un pas. La filière cinéma « Plus que l’outil, ce qui importe c’est l’intention qu’il y a derrière, c’est pourquoi il faut installer une culture numérique. Avec les EPN on ne met pas juste des ordinateurs à disposition des jeunes, on les invite à pratiquer, à élargir leur palette d’activités, du récréatif au créatif, et quand on mélange les deux, on obtient de beaux résultats. » Stéphane Delahaye, adjoint délégué au développement numérique © Frédéric Munos 24 d é c e m b r e 2 0 2 0 Reflets
VIVRE LA VILLE ENSEMBLE © DR © DR Des jeunes Martégaux sont en train de créer une maquette virtuelle de la ville de Martigues, dans ses moindres détails comme on peut le voir sur ces captures d’écran. est en plein boom à Martigues, et Pilotage de drones, créations de logi- qui sait si d’ici quelques années ciels, développement de code informa- MARTIGUES EN LIVE SUR TWITCH ! n’émergeraient pas des cinéastes tique... De nombreuses entreprises et des réalisateurs passés par les cherchent à recruter parmi les métiers Les médiateurs numériques des EPN vous donnent rendez-vous EPN... Cependant le grand écran du numérique mais n’y parviennent tous les mercredis après-midi en direct sur la plate-forme de strea- est loin d’être le seul secteur à pas car il manque de candidats formés ming Twitch pour assister et participer à la construction de la ville proposer des débouchés à nos pour ces postes là. » dans le jeu vidéo Minecraft. talents numériques. Engagés dans leur nouveau mandat à faire de Martigues une « ville inno- UN CAMPUS vante », les élus ont décidé d’agir éphémère intermédiaire nous permet- DES INNOVATIONS pour pallier ce type de carence, en tra bientôt de lancer la dynamique », LES EPN S’ADAPTENT « Des industriels nous disent ouvrant d’ici peu un Campus des poursuit l’adjoint. Dédié à la for- aujourd’hui qu’ils n’ont plus besoin innovations. « Cela concerne déjà mation des jeunes s’orientant vers n Malgré le confinement, les Espaces de former des personnels à monter en une centaine de personnes, qui se des métiers d’avenir, ce lieu inédit Publics Numériques continuent de pro- haut des cheminées pour en vérifier réunissent tous les deux mois : des leur proposera aussi de transposer poser des ateliers à suivre depuis chez l’état, mais plutôt à piloter des drones chefs d’entreprises, des syndicats, les compétences qu’ils ont acquises vous en visio-conférence. En novembre qui vont le faire à leur place, confirme sur les réseaux sociaux ou dans des associations, les représentants de le thème était la cybersécurité avec le Stéphane Delahaye, adjoint au les jeux-vidéos à un niveau profes- l’État... Le projet définitif sera ins- rendez-vous « Surfer couvert ». Pour maire délégué au développement tallé dans des locaux proches de la sionnel. « Avoir une chaîne YouTube participer aux prochains, contactez les numérique et à l’économie locale. MJC à Jonquières, mais une structure demande de maîtriser la captation médiateurs au 04 42 44 36 19 ou par d’images, de sons, de lumière, de faire mail à epn@ville-martigues.fr du montage vidéo... Tandis que d’autres n Sur la page Facebook des EPN, les gèrent des équipes de plusieurs joueurs Martégaux pouvaient visionner tous dans des compétitions de haut niveau les films en stop-motion réalisés par comme le ferait un manager dans les jeunes lors des ateliers Halloween une entreprise », reprend Stéphane et voter pour désigner le gagnant d’un Delahaye. Il ne reste plus qu’à leur concours honorifique organisé pour les faire prendre conscience des débou- enfants. Sur ce même réseau social sont chés professionnels qui s’offrent à relayées toutes les actualités de la struc- leurs qualités, et à les accompagner. ture, les activités proposées, mais aussi Cela tombe bien, Martigues a déjà des retours en images et en vidéos sur pris de l’avance, ici l’éducation au les précédents ateliers, comme le très numérique commence dès la mater- fréquenté « Robot Récup’ ». nelle et se poursuit tout au long de n Le Mairiebus hébergera prochai- la vie. Les EPN agissent au quoti- nement les EPN lors de sa tournée dien pour tous les publics parce que dans les quartiers, renseignez-vous, l’impact des évolutions numériques ils pourrait bientôt arriver à deux nous concernent tous, quel que soit pas de chez vous. notre âge. Rémi Chape © DR Reflets d é c e m b r e 2 0 2 0 25
MARTIGUES RÉSISTE ET SOIGNE La Ville a su anticiper la 2e vague et y répondre de manière efficace, Heureusement les petits commerces ont rouvert fin novembre. » Les élus locaux sur le plan sanitaire mais aussi social en ne laissant personne de côté regrettent de ne pas avoir toutes les cartes en main. Mais Martigues a su « Permettre et protéger en même balader, tout simplement... Cette vie ont été qualifiés de non-essentiels sont jouer de ses nombreux atouts, pour temps. » C’est l’ambition de Gaby nous manque et elle doit reprendre », en train de mourir à petit feu, c’est un permettre à la population de résister. Charroux en cette période de crise, évoque le maire. Quand le virus ne déchirement de voir cela, poursuit-il. Le Centre de veille virale, anticipé source d’incertitudes, d’inquiétudes, sera plus là, évidemment, en espé- Comment comprendre le choix d’avoir dès le mois de mars, résultat d’une qui nous privent un peu plus chaque rant toujours qu’il fasse le moins de fermé des petits magasins dans lesquels collaboration de longue date entre les jour de la vie qu’on aime. « Aller au victimes possibles, à l’hôpital, mais on peut tout à fait respecter les règles sani- acteurs privés et publics de la santé, bar prendre un café ou une bière, au aussi en dehors. Car certaines déci- taires, pour laisser ouverts des endroits en est l’un des exemples. Au sein restaurant, participer aux festivités, flâ- sions gouvernementales ont encore plus grands où se concentre beaucoup d’une communauté professionnelle ner dans les magasins du centre-ville, du mal à passer. « Les commerces qui de monde avec un risque plus élevé ? de territoire de santé, on pratique des 04 d é c e m b r e 2 0 2 0 Reflets
[ SPÉCIAL COVID ] LES RAYETTES PRENNENT LA DEUXIÈME VAGUE Le centre hospitalier de Martigues fait face une seconde fois à l’afflux de patients avec une organisation différente Mi-novembre, le dernier bilan com- crise, l’hôpital ne s’est pas réorga- soigner. » Les visites de personnes muniqué par l’établissement faisait nisé comme au printemps où toute hospitalisées, y compris en mater- état de 77 patients hospitalisés pour son activité, ou presque, était tournée nité, ont été interdites en vue de covid 19. Après plusieurs semaines vers l’accueil des patients contami- limiter les contacts avec l’extérieur. de progression du nombre de per- nés. Pas d’unité spéciale dédiée au sonnes testées positives, et 57 décès covid, pas de tri aux urgences, pas TIRER LES LEÇONS très exactement depuis le mois d’augmentation des capacités en Un « cluster » s’est formé au sein de d’octobre, un vent d’espoir com- réanimation, pas de déprogram- l’EHPAD des Vallons. Les soignants, mençait à souffler dans les services mation massive des interventions de la maison de retraite comme du et notamment aux urgences. « On chirugicales. Cet automne, chaque reste de l’hôpital, non pas été épar- voit que l’épidémie est en train de secteur (pneumologie, cardiologie, gnés, avec plusieurs dizaines de s’infléchir, il y a de moins en moins chirurgie notamment) a accueilli des contaminations dans les services. de cas, constatait le chef du service, patients covid, avec des lits dédiés, et « Il y a le feu de partout, témoignait Stéphane Luigi. Mais il faudra encore aussi des patients non covid. Michel Nunez, secrétaire CGT de un peu de temps, avant que ça n’ait un l’hôpital. Et les agents qui sont touchés impact sur les hospitalisations. » ACCUEILLIR TOUT LE MONDE par le virus, mais asymptomatiques, Avec douze places en réanimation et « Lors de la première vague, le confi- peuvent continuer à travailler. On en soins intensifs, dont six dédiées nement a mis un frein à la prise en manque de personnel. Aucune leçon au covid, les Rayettes ont rapidement charge de personnes atteintes de patho- n’a été tirée de la première phase. » atteint les limites de leurs capacités logies chroniques comme le diabète, les Le 19 novembre une manifestation d’accueil lors du pic. Une trentaine maladies cardiovasculaires, les insuffi- était organisée devant le centre de de patients ont dû être transférés vers sances respiratoires, détaillait le doc- gérontologie pour demander plus de d’autres établissements de la région. teur Luigi. Aujourd’hui on reçoit tout moyens pour l’hôpital public et aussi Malgré l’activation du « plan blanc », le monde et c’est une très bonne chose une meilleure équité salariale entre qui correspond à une situation de que les gens puissent continuer à se les agents. Caroline Lips NOUVELLE DIRECTION Arrivé début 2015 à la tête du centre hospitalier de Reflets Martigues, Barthélémy Mayol, en est parti à l’automne. Pascal Rio, directeur du centre hospitalier Montperrin à Aix- en-Provence, assure l’intérim © François Déléna © François Déléna © François Déléna jusqu’à l’arrivée d’un nouveau chef d’établissement. consultations médicales, des tests s’est depuis bien longtemps dotée sont accueillis un jour de plus à l’ac- malgré toute cette résistance, des si nécessaire, une orientation et un d’un vaccin efficace : la solidarité. cueil des Capucins. Non, personne conséquences sont à prévoir, aussi suivi à domicile. « C’est un excellent 5 000 appels ont été passés par ne sera laissé de côté, pas même les la Ville se prépare déjà à l’après outil, notre devoir était d’accompa- les équipes du Centre communal vacataires, qui seront payés, y com- crise, pour mieux réparer ce qui a gner sa mise en place, pour protéger les d’action sociale, avec le CIAS, pour pris si le travail n’est plus là. été abîmé. « On risque de trouver un Martégaux. Avec le C2V, l’hôpital, la joindre les personnes vulnérables « C’était déjà le cas en mars-avril, paysage un peu dévasté socialement, clinique, les médecins de ville, Martigues et isolées inscrites sur un registre et ça le sera aujourd’hui pour celles mais je suis curieux de demain. couvre tout, je suis fier de ça », reprend dédié, ce qui a permis de faire passer et ceux dont l’activité n’a pas repris, J’ai envie de voir ce que l’on va être Gaby Charroux. de 200 à 400 le nombre d’inscrits. confirme le maire. N’oublions pas capable de reconstruire, fort de ce que Des repas sont livrés chaque jour que ce sont eux, qui lorsque les titu- l’on faisait avant, car on a la préten- ROMPRE L’ISOLEMENT aux usagers des foyers restaurants laires sont absents, prennent immé- tion de penser que ce qu’on fait ici est Quant à l’isolement, cette « mala- en perte d’autonomie, et 800 visites diatement le relais pour maintenir et en adéquation avec des valeurs d’es- die » sociale que l’on risque d’at- à domicile réalisées chaque semaine, ne pas dégrader la qualité du service pérance et de progrès », conclut Gaby traper avec le confinement, la Ville tandis que les grands précaires, eux, public rendu à la population. » Mais Charroux. Rémi Chape Reflets d é c e m b r e 2 0 2 0 05
[ SPÉCIAL COVID ] UN CENTRE DE CONSULTATION ET DE SUIVI SPÉCIALISÉ SUR LE COVID-19 Anticipée depuis le mois de mars, la mise en place du Centre de veille virale offre aux Martégaux, qui ont des symptômes, une prise en charge complète Suis-je en danger ? Contagieux ? Dois-je aller au travail ? Prévenir mon entourage ? Et si ce n’était qu’un rhume inoffensif ? Autant de questions auxquelles on peut trouver des réponses à Martigues au sein du nouveau Centre de veille virale, appelé C2V, installé à côté de la clinique Amavet. On y est suivi au niveau médical et on peut y être testé. « C’est la nouvelle version du C3 que nous avions installé en mars-avril, adaptée à la deuxième vague », déclare Gérard Eddi médecin généraliste, président de la Communauté professionnelle ter- ritoriale de santé. « Il réunit des bio- logistes, des infirmières, des médecins, et tous les autres métiers impliqués dans la prise en charge des patients © François Déléna Covid, pour lesquels on organise un parcours de soins spécifique. » RÉPONDRE AU BESOIN Installé dans les mêmes locaux supplémentaires en fonction mais également la grippe et du matériel nécessaire pour que le laboratoire Labo Sud, à de la demande. Après avoir pris d’autres pathologies virales. télétransmettre, ce qui lui permet, proximité de la clinique de la rue rendez-vous par téléphone ou Chaque patient sera ensuite réo- contrairement à d’autres praticiens, Amavet, il est ouvert trois à quatre sur la plateforme Doctolib, les rienté en fonction du traitement de dématérialiser le paiement des demi-journées par semaine, personnes présentant des symp- requis, et un suivi automatique- actes et de proposer le tiers-payant. durant lesquelles il accueille en tômes de la maladie sont auscul- ment mis en place. Ce dernier Pour rappel, les tests virologiques moyenne 15 personnes. « C’est tées avec un équipement spéciale- peut prendre la forme d’appels (RT-PCR) de dépistage du covid-19 une structure supplémentaire, on ment adapté au coronavirus. C’est téléphoniques de contrôle dans sont réalisables sans ordonnance prend sur notre temps de repos d’abord un test antigénique qui les jours qui suivent et même de et pris en charge intégralement mais on le fait parce qu’il y a une leur sera appliqué, déterminant visites à domicile par des équipes par l’assurance-maladie obliga- crise sanitaire et qu’il faut répondre en à peine 30 minutes si elles d’infirmiers en cas de besoin. toire. Bref, se faire dépister au C2V, à un certain besoin de la popula- sont infectées ou non. À noter enfin que le C2V dispose c’est gratuit. Rémi Chape tion », confie Claudia Blanvillain, « Cela permet déjà d’éliminer également médecin généraliste. une partie des patients, de ne Et si ce besoin évolue, les cré- tester ensuite par voie nasale neaux d’ouverture du C2V aussi, que les positifs et ceux qui pré- son fonctionnement permet sentent des symptômes impor- de proposer des consultations tants, car ils peuvent être faux- négatifs », explique Jean-Pierre Arzouni, médecin biologiste et PRATIQUE directeur du laboratoire. « On diminue ainsi le volume de tests Prise de rendez-vous qui engorgeaient notre fonction- au 04 13 29 53 29 ou sur la nement, et la proximité du labo plateforme Doctolib avec le code nous permet d’avoir le résultat centre de veille virale-Martigues dans la journée, ou au plus tard en (n’oubliez pas votre carte vitale). 24 heures. » Et ce n’est pas que le © François Déléna Adresse : 5 rue Amavet, virus du covid-19 qui est détecté à côté de la clinique. par ces fameux tests RT-PCR, 06 d é c e m b r e 2 0 2 0 Reflets
[ SPÉCIAL COVID ] UNE ALLIANCE DE TOUS LES PROFESSIONNELS Martigues a su anticiper et mieux réagir face à la crise grâce à sa Communauté professionnelle de territoire de santé (CPTS), l’une des premières formée en France « On est en avance », se réjouit de travailler ensemble, des pro- leurs forces et leurs savoir-faire pour Patrick Courtin, conseiller muni- fessionnels de santé, de l’hôpital, un projet collectif de santé publique, cipal délégué à la Santé. « Il y a de la clinique, et évidemment et si cela fonctionne pour une crise une dynamique locale de la part de la Ville, toujours soucieuse particulière, cela fonctionnera aussi des médecins libéraux ici qui nous d’offrir davantage de services pour la détection des patients diabé- © François Déléna a permis rapidement de mettre publics à la population. tiques, pour les maladies profession- en place une CPTS. » Atout de nelles, et le dépistage des cancers, soit taille en cette période de crise, UNIR LES FORCES toutes les autres pathologies dont c’est à cette dernière que l’on « Elle est là pour durer, explique son souffre la population ». doit la mise en place du Centre secrétaire Laurent Guillerot. La Sur les 60 généralistes installés Sa i n t - Mi t r e , C h â t e a u n e u f ) , de veille virale (C2V). Mais elle crise a poussé des gens qui n’avaient sur les quatre communes de la 30 y adhéraient déjà au mois concrétise avant tout la volonté pas l’habitude de se coordonner à unir CPTS (Martigues, Port-de-Bouc, d ’ o c t o b r e , c o m m e p r è s d e 150 infirmières, déployées au sein de 30 équipes capables de réaliser des soins au domicile des patients les plus vulnérables. Coordonnés pour agir plus effica- cement, tous ces soignants béné- ficient en plus de l’appui matériel des services hospitaliers, avec par exemple des créneaux sup- plémentaires pour utiliser un scanner. Mais aussi de subven- tions et d’aides publiques pour mener à bien leurs missions. La Ville a investi 20 000 euros pour l’équipement informatique du C2V permettant le tiers-payant et aussi pour la prise en charge des rendez-vous téléphoniques et la communication du Centre. « Cette expérience nous permet déjà d’envisager une véritable politique territoriale de santé à Martigues © François Déléna avec le développement d’autres pro- jets communs », conclut Patrick La municipalité a investi 20 000 euros pour l’équipement informatique du C2V, la communication et la prise de rendez-vous. Courtin. Rémi Chape TÉMOIGNAGE DE... de Martigues je pense. Les gens sont François Canton-Lauga, médecin géné- inquiets, quand ils ont été cas contact raliste à Martigues et mobilisé au sein par exemple. On essaie de gérer ce du centre de veille virale stress, d’agir avec bon sens. Pour ma « J’ai observé une progression du part, je ne reçois que sur rendez-vous, nombre de malades du covid-19, dès en présentiel, et je multiplie les télé- la mi-octobre dans ma patientèle. consultations. On rencontre encore Pas forcément des cas graves, mais des difficultés pour la réalisation des des gens qui ont des symptômes et tests avec des résultats parfois longs qui ont été testés positifs. On en voit à arriver. Quelle stratégie adopter beaucoup plus que lors de la première en fonction de l’âge du patient, de vague. Je suis énormément sollicité, ses pathologies, de son travail ? C’est par téléphone notamment, par sms, compliqué à gérer. » Propos recueillis © Caroline Lips comme tous les médecins généralistes par Caroline Lips Reflets d é c e m b r e 2 0 2 0 07
[ SPÉCIAL COVID ] ENTRAIDE : UN REPAS ET UN SOURIRE 3 000 chaque semaine. repas livrés Le Centre intercommunal d’action sociale se mobilise encore plus pendant le confinement, notamment avec le portage de repas à domicile 1,90 € et jusqu’à 9,70 euros, c’est le prix d’un repas complet, en fonction des ressources. 90 auxiliaires de vie sociale et assistantes de vie aux familles se déplacent à domicile. du portage. « Aujourd’hui, ce ne sont pas 4 mais 5 tournées qui sont effectuées quotidiennement, précise Zaïna Ahamada, responsable du service d’aide et d’accompagne- ment à domicile du CIAS (centre intercommunal d’action sociale). Soixante-dix repas supplémentaires, confectionnés à la cuisine centrale, sont livrés du lundi au vendredi, pour que les bénéficiaires aient de quoi rem- plir leurs assiettes tous les jours. » © Frédéric Munos Un autre volet important du travail du service concerne les auxiliaires Huguette reçoit quotidiennement la visite d’une auxiliaire de vie et d’Hélène, la livreuse de repas. de vie sociale et assistantes de vie aux familles qui se déplacent chez Tous les jours, entre 7 h et 15 h, les préparer leurs repas toutes seules. « Après, on discute un peu, on prend les personnes âgées ou handica- agents du service intercommu- C’est le cas d’Huguette Ledda, des nouvelles, on demande si tout pées. Elles s’occupent de l’entretien nal d’aide et d’accompagnement à 90 ans, et en fauteuil roulant. va bien, si les personnes ont besoin du logement, du linge, des courses, domicile sillonnent les routes pour Elle vit seule, dans une maison à de quelque chose. La dernière fois, de la préparation des repas et de apporter leurs déjeuners et leurs Jonquières. « C’est impeccable, bien Mme Ledda avait fait tomber sa télé- toutes les activités de stimulation dîners à près de 500 bénéficiaires servi et les dames sont très gentilles, très commande. Il a fallu retrouver les piles. qui permettent de maintenir le plus à Martigues, Port-de-Bouc et Saint- serviables », insiste-t-elle. Sa fille et Dès fois, c’est juste un verre d’eau. » longtemps possible les personnes à Mitre les Remparts. Des personnes son gendre lui rendent visite quo- leur domicile. « Il y a des personnes isolées, en perte d’autonomie ou tidiennement, mais elle apprécie le DE PLUS EN PLUS DE REPAS LIVRÉS que le confinement coupe un peu de en situation de handicap, qui ne passage de la livreuse et de l’auxi- Les tournées des agents se sont ral- tout, souligne Zaïna Ahamada. peuvent pas faire leurs courses et liaire de vie sociale qui vient faire longées depuis que les foyers ont été C’est un accélérateur de perte d’au- un peu de ménage le matin et reste contraints de fermer leurs portes. tonomie. Donc c’est très important jusqu’à l’heure du repas pour l’aider Un certain nombre de seniors qui y de garder le contact », conclut-elle. à le réchauffer et à s’alimenter. Mme mangeaient bénéficient désormais Caroline Lips Ledda est malvoyante. « Ça me fait un peu de monde. Je ne me plains pas, je suis bien entourée », ajoute-t-elle. Ce jeudi-là, Hélène Andrieu, du CIAS, est venue lui apporter ses barquettes du vendredi et du samedi. Les repas sont toujours livrés la veille. Au menu pour le week-end : soupe, tripes à la pro- vençale avec des pommes de terre, un morceau de fromage, un yaourt et un fruit. « Je viens tous les jours à son domicile, explique-t-elle. C’est important pour elle de nous voir. » Elle © Frédéric Munos © Frédéric Munos place directement les barquettes au frais et fait le tri de celles qui n’auraient pas été consommées. Les repas sont directement livrés et placés dans le frigo des usagers. 08 d é c e m b r e 2 0 2 0 Reflets
[ SPÉCIAL COVID ] UN « ALLO ? » QUI COMPTE plus le plaisir de faire ce que je fai- Comme au premier confinement, mais aussi lors d’épisodes de sais avant. À force d’entendre “ res- tez chez vous ”, je me suis habituée canicule, des agents municipaux sont mobilisés pour téléphoner à effectivement rester chez moi ». régulièrement aux personnes isolées Quant à Annie Khanfoussy, seule- ment âgée de 66 ans et habitante de La Couronne, elle regrette que les petits amusements nés au premier confinement ne sont pas renouvelés. « On se lançait des petits défis avec les usagers de la Maison de Carro, explique-t-elle. On photographiait notre petit-dé- jeuner, on faisait des apéritifs en visio, je trouvais ça rigolo. Cette fois-ci, on ne fait rien. Du coup, je vis un peu moins bien ce confine- ment. » Ce qui ne l’empêche pas de marcher jusqu’au phare de La Couronne, de converser avec ses voisins et même d’aider deux dames de plus de 90 ans vivant à proximité de chez elle. « Je coche la case déplacement pour assistance COLIS DE NOËL Les seniors ayant eu le colis en 2019 © Frédéric Munos sont inscrits d’office. Les nouveaux peuvent envoyer la photocopie de leur pièce d’identité ainsi qu’un jus- Lydie Ortiz et Lisa Rozès-Ferrières, deux des chevilles ouvrières du CCAS, conversent au téléphone avec des personnes isolées. tificatif de domicile n par mail ccas@ville-martigues.fr Les chiffres sont impression- de personnes ne nous ont pas ren- pour le colis de Noël. » C’est ainsi n par courrier CCAS Hôtel de Ville nants. 4 600 Martégales et seigné leur numéro, si elles sou- que Raymonde Gervois, âgée de Martégaux sont appelés régu- haitent le faire, elles peuvent le 85 ans et vivant à Lavéra, reçoit avenue Louis Sammut, BP 60 101, lièrement par une quaran- donner au CCAS, indique Lisa chaque semaine un appel de 13 692 Martigues Cedex n dépose sous enveloppe dans taine d’agents du Centre com- Rozès-Ferrières, coordinatrice Lydie Ortiz. « Je l’ai connue par munal d’action sociale, aidés des foyers et clubs de Martigues. le loto qui était avant organisé à la la boîte aux lettres blanche à l’entrée de ceux du Pôle info séniors. Nous avons ajouté au registre du mairie annexe, raconte-t-elle. Elle de l’Hôtel de Ville « Malheureusement, beaucoup plan canicule les habitants inscrits est adorable et pleine de gentillesse. La distribution des colis aura lieu Son coup de fil, c’est mon rayon de les 17 et 18 décembre. Six lieux de soleil ! Nous parlons de tout et de distribution : hall de La Halle, Accueils UNE SIMPLE INSCRIPTION POUR PLUS DE SÉCURITÉ rien et, franchement, le loto nous municipaux de proximité de Lavéra, manque. Cette période est angois- Croix-Sainte et Jonquières, Maison pour Sur le même modèle que le plan canicule, les personnes ont sante, heureusement que j’ai un jar- tous de Saint-Julien et Mairie annexe la possibilité de demander leur inscription, ou celle d’un tiers, din. À mon âge, j’ai connu la guerre de La Couronne. Les personnes qui gratuitement sur un registre nominatif afin d’être contactées mais à cette époque on connaissait ne peuvent pas se déplacer pourront en cas de mise en œuvre du plan d’alerte. l’ennemi, là, il est invisible. » confier leur courrier à la personne Sont concernées : de leur choix. CCAS 04 42 44 33 07 n les personnes âgées de 65 ans et plus résidant à leur domicile, RAYON DE SOLEIL ou 04 42 44 31 88 ou âgées de plus de 60 ans reconnues inaptes au travail, Annie Lespes est une autre cor- n les personnes handicapées bénéficiant de l’Allocation adultes respondante de Lydie. Elle a des aux personnes vulnérables sur handicapés (AAH), de l’Allocation compensatrice pour tierce points communs avec Raymonde. l’attestation dérogatoire », pré- Personne (ACTP), ou de la Prestation de compensation Même âge et même amour du cise-t-elle. Nous, au moins, nous du handicap (PCH) loto. C’est à Ferrières qu’elle sommes retraités, nous n’avons pas Contact pour l’inscription habite et si elle constate que ce de pertes de revenus. Je pense à tous Pôle Infos seniors : 04 42 41 18 47 reconfinement est plus facile à ceux pour qui ce n’est pas le cas. poleinfosseniors@cias.paysdemartigues.fr vivre que le premier, elle avoue : Quand donc tout cela finira-t-il ? » « Le Covid m’a tout coupé. Je n’ai Fabienne Verpalen Reflets d é c e m b r e 2 0 2 0 09
Vous pouvez aussi lire