ÉDITORIAL - Confréries Wallonnes
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Trimestriel - 38ème année LA GAZETTE DU FRANC THOUR N° 113 – Janvier 2021 Secrétariat : 45, rue des Acacias B-5590 ACHÊNE Tél. : +32 (0)83 21 56 10 ou +32 (0)476 20 97 80 E-Mail : bengalet@hotmail.com Compte bancaire : IBAN : BE67 9531 3357 1187 BIC : CTBKBEBX ÉDITORIAL Comme disait un de mes bons amis, on aurait dû s'attendre à ce qu'un millésime composé de 2 fois 20 soit une année de quarantaine. 2020 se termine donc avec un bilan nul, sans émotions, sans plaisirs, sans rencontres, sans activités, bref sans tout ce qui met du piment dans nos vies et fait du bien au moral. Le seul sujet d'actualité, hormis l'élection américaine, aura été le virus, champion de la présence médiatique. Restaurants fermés, il ne nous restait que la bonne cuisine familiale et nos réserves de boissons pour vivre le mieux possible. Et là, une lueur d'espoir est apparue quand les médias ont montré l'attrait nouveau pour la production alimentaire locale. Même la grande distribution multinationale a senti le vent tourner et propose maintenant des rayons entiers fournis par nos producteurs. Pour nos Confréries qui développent depuis de nombreuses années la promotion des produits de terroir, elles trouvent des oreilles nombreuses pour écouter leur message et appliquer leur philosophie. Il ne restera désormais, dès que l'orage sera passé, qu'à retrouver nos amis de ce réseau touffu de relations établi au fil des années. Nous sommes optimistes pour 2021 et espérons fermement vous accueillir à Ciney pour notre 50ème anniversaire le dimanche 13 juin 2021. Nous vous souhaitons à toutes et tous une Bonne Année 2021, convaincus que ça ne pourra aller que mieux. Le Roy, Guy BAIVIER Edit. resp. : J-C. FOSSÉPREZ - 1, quai de Flandre - B - 7800 ATH - 068 / 57.24.00 Mail : jean-claude@fosseprez.be - Dépôt légal 1781-6025 1
Notre bilan 2020 Le bilan de cette année sera comme tout le reste : MASQUÉ ! Mais respectons tout de même cette tradition de regarder derrière soi en cette fin d’année. Comme beaucoup d’autres, la confrérie a cessé toutes ses activités, juste après le chapitre des Gentes Dames en date du 1er mars. La seule « sortie » de la confrérie s’est limitée au vin d’honneur servi lors des manifestations patriotiques cinaciennes du 21 juillet. Pourtant, l’année démarrait sur les chapeaux de roue puisqu’au cours des deux premiers mois de 2020, nous avions déjà honoré 10 confréries amies. Puis le Covid est arrivé et patatras, tout s’est effondré ! Nous avons dû renoncer à notre chapitre de juin au cours duquel Michel GENGOUX, Tanguy VAN DEN ABBEELE et Roland DELATTE devaient recevoir leurs insignes de Compagnons du Franc Thour. Il en est de même pour Jean-Marie DE BRUYN qui attend désespérément de recevoir ses attributs d’Aspirant. Rassurez-vous les amis, tout cela se fera avec le faste voulu lors de notre chapitre de juin 2021, du moins nous l’espérons vivement. Une bonne nouvelle tout de même est intervenue le 24 juin lorsque notre bon Roy Guy BAIVIER a été informé que sa Majesté le Roi Philippe nous accordait le titre de « Royale Confrérie » couronnant 50 années d'existence en continu. Mais là aussi, le virus s’en est mêlé puisque nous n’avons toujours pas pu recevoir le document officiel qui doit nous être remis par le Gouverneur de la Province de Namur. Ici aussi, l’espoir est de mise. Notre tabellion Jean-Claude RINCHARD n’est pas un homme heureux non plus puisqu’aucun stand de promotion de notre Chevetogne n’a pu être tenu. Rien n’est entré dans la « candeille » alors que de grosses dépenses se profilent à l’horizon pour notre 50ème anniversaire. Il va devoir sans doute jouer au Lotto ! Sur un plan plus personnel, trois de nos Compagnons, André DAFFE, Philippe DETINNE et Michel DOUMONT ont eu quelques problèmes de santé sans rapport direct avec la pandémie. Aujourd’hui, tout semble être rentré dans l’ordre et c’est aussi une bonne nouvelle. Nos deux « globe-trotters » Daniel LÉONARD et Luc ROBBERECHT, ont dû se résigner à contempler leur camping-car bien immobile en attendant des jours meilleurs. Gageons que dès que ce sera possible ils s’élanceront sur les routes pour retrouver amis et confrères de Belgique, de France et d’ailleurs… ! 2020 aura donc été une année bien triste pour les rencontres et les rapports humains que nous aimons tant. Vivons d’espoir en souhaitant que l’an qui vient verra enfin l’occasion de se retrouver avec en but ultime, notre 50ème anniversaire et notre accession au titre de « Royal » prévu pour le 13 juin 2021. Croisons les doigts ! J.C.F. Le fournisseur exclusif de notre Francthourte Rue de la Gare 118, 5590 Leignon 083/21.12.28 2
Le coin du Zythologue Une révolution à Rochefort. Les amateurs de bières trappiste apprécient toujours l’excellence des bières de l’Abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy de Rochefort que ce soit la 6 (capsule rouge), la 8 (capsule verte) ou la 10 (capsule bleue) mais qui étaient toutes des bières brunes. Depuis plus de 65 ans, la brasserie produisait ses trois bières avec une production volontairement limitées aux besoins stratégiques de la vie des bons moines. Mais une révolution vient de se produire avec la présentation d’une 4ème Trappiste de Rochefort : la « Triple Extra ». Elle est jeune, elle est blonde mais elle garde le caractère de la famille. Voilà un sacré coup de jeune dans une tradition que d'aucun pensait immuable. Notre Compagnon d’Honneur, Gumer SANTOS, est ingénieur brasseur à l’abbaye. Il nous parle de la nouvelle venue : « Nous voulions retrouver une bière qui avait vu le jour en 1920, et qui avait été produite pendant 3 ans. C'était une triple extra forte et on a retrouvé sa trace dans les archives. Elle était proposée au grand public, en fût. Et maintenant, on se retrouve en 2020, soit 100 ans plus tard et il nous a fallu 20 brassins expérimentaux pour arriver au résultat voulu. En plus, nous avons une nouvelle brasserie qui nous permets de sortir un nouveau produit sans remettre en cause la production des autres bières. ». Si les consommateurs réclamaient une blonde à Rochefort, ils trouveront dans cette nouvelle Triple Extra les caractéristiques fidèles de la famille des trappistes rochefortoises. Cette fidélité est liée à l'équilibre de la bière et surtout à la marque des levures qui développent un fruité très attirant dès le départ, dès l'ouverture de la bouteille. Et ça, c'est vraiment la marque de fabrique de Rochefort qui sera présente dans les verres. Il aura donc fallu un an pour élaborer la nouvelle recette avec les jeunes brasseurs du laboratoire. Cette année a été rythmée par des tests et des mini brassins pour évaluer l'harmonie de la levure utilisée ici pour une bière blonde, du choix des céréales et des houblons pour arriver à créer une bière à l'identité des trappistes de Rochefort. C'est Pierre DE BRUYN qui a mis au point la recette. Il avait déjà une expérience de mini brassins et il a pu élaborer progressivement le produit qui allait être sélectionné par toute une équipe de dégustation qui comprenait la direction, les commerciaux, mais aussi les moines et le personnel du laboratoire de contrôle de qualité. Ces dégustations ont permis de sélectionner les bières et sélectionner les arômes que l'on souhaitait avoir dans cette bière pour les consommateurs. En finalité, c'est le Père Abbé qui a tranché, pour choisir LA nouvelle bière, sa couleur, son amertume et ses arômes. Cette fois, il n’y a plus de chiffre inscrit sur la capsule, ce qui est la référence rochefortoise, mais bien les deux mots latins « Curvata resurgo » imprimés en couleur violet épiscopal. « Courbée, je me redresse », telle est en effet la belle devise positive de l’abbaye Notre-Dame de Rochefort. 3
Cette nouvelle bière est donc une Triple de 8,1 % alc/vol présentant des notes légèrement fruitées, une belle amertume sans que ce soit trop marqué – avec l’utilisation d’un houblon amérisant et un autre plus aromatique – et une belle longueur en bouche. A noter que d’autres épices sont utilisées en sus des écorces d’orange, et que du malt de froment s’ajoute au malt d’orge traditionnel. Alors que son prédécesseur freinait des quatre fers pour limiter la production, Dom Gilbert, le Père Abbé depuis 14 ans déjà, a pris le chemin inverse, mais toujours dans l’esprit cistercien. Voici six ans, il nous avait expliqué : « Nous pratiquons une religion de l’incarnation. La création est bonne et doit être exploitée, de façon qualitative. Nous sommes à l’antipode des religions asiatiques. Il y a aussi une raison inhérente au fonctionnement d’une PME, une raison finalement naturelle. La PME évolue, commence petit, grandit, s’adapte. C’est logique. Nous sommes en pleine croissance et loin d’atteindre ce que l’on peut faire potentiellement. Mais il faut garder le contrôle de l’entreprise. La croissance ne doit pas être effrénée. Elle ne peut s’emballer, nous détruire. Enfin, troisième raison, économique. Qu’on le veuille ou non, la misère s’installe, nous avons de plus en plus de demandes de particuliers, d’ASBL, d’institutions. Les profits liés à la brasserie permettent au monastère de vivre et d’être entretenu, d’accueillir, souvent gratuitement, des retraitants, de payer les salaires du personnel, de financer les investissements matériels à la brasserie, et ce n’est pas rien, et d’aider l’ordre cistercien. » Le dernier investissement en date est en effet la construction d’une nouvelle salle de brassage made in Belgium, aux antipodes de la superbe salle qui fonctionnait jusqu’ici et qu’on appelait « la cathédrale » tant cette salle à l’ancienne (voir photo ci-contre), avec ces cuves cuivrées et ses vitres agrémentées de vitraux, était belle. Un lieu mythique que les tuyauteries en inox actuelles ne rendront jamais si vivantes. Désormais, l’esthétique a fait place à la fonctionnalité brute dans un concept d’inox omniprésent et dans un esprit qualitatif optimal. Un outil ultramoderne qui permet, potentiellement, de pouvoir assurer une production qui répondrait à bien des demandes, mais là n’est pas le but. Voilà une nouvelle page qui s'écrit dans la longue saga de l’Abbaye de Rochefort. Une tradition qui retrouve une deuxième jeunesse avec cette blonde qui suscite déjà pas mal de curiosité et d'intérêt pour les amateurs. Alors n’attendez plus, et à votre santé avec ce nouveau joyau de notre patrimoine wallon. J.C.F. Aussi remplie que soit ton existence il y aura toujours de la place pour une bonne bière wallonne. AU PIS… ALLER Pourquoi la vache grimpe-t-elle si bien la montagne ? … Parce qu’elle a un pis au lait ! 4
Une confrérie sous la loupe Tournons-nous aujourd’hui vers une confrérie encore peu connue mais déjà importante par le nombre de confrères en tenue. En route pour Boussu, au cœur du Borinage. CONFRÉRIE DU COMTÉ DE BOUSSU Création : 8 mai 2013. Contacts : M. Marcel RACQUET Rue du Moulin 55 7300 BOUSSU Tél. : +32 (0) 65.78.65.88 Mail : confrerie.comte.boussu@gmail.com Un peu d’histoire : Boussu se situe en province de Hainaut, à une dizaine de kilomètres de Mons et de la frontière française. Mais Boussu a aussi une histoire… Propriété de la famille HENNIN-LIÉTARD dès 1225, la place forte de Boussu est destinée à servir l’ambition et la gloire d’un homme puissant sous le règne de Charles Quint. Jean V commande la construction d’une demeure exceptionnelle amenant le démantèlement de l’ancienne forteresse ruinée en 1478 par un siège de l’armée française… Ces bâtiments ne seront pas pour autant entièrement démantelés puisque leurs fondations seront vraisemblablement récupérées, au moins partiellement, comme celles de l’ancien châtelet. Au printemps 1540, la construction d’un château en style renaissant est officiellement lancée à la demande de Jean V de HENNIN-LIÉTARD (1499-1562). Confiée au célèbre architecte hennuyer, Jacques DU BROEUCQ, celle-ci intervient dans un contexte florissant pour le seigneur de Boussu qui, durant les années 1530, acquiert titres, honneurs et charges étatiques qui lui octroient une place importante dans « la cour des grands ». Son union avec Anne de Bourgogne en 1532 aura contribué à cette ascension sociale. La demeure des deux époux portera dans ses pierres leurs devises respectives, « Gy Seray Boussu » et « À jamais Bourgogne ». S’il semble que ce château digne d’un roi n’ait jamais été achevé, plusieurs campagnes de travaux ont été recensées, tenant alors du chantier de rénovation imposé, notamment, par les occupations 5
militaires qui se sont succédées tout au long des 17ème et 18ème siècles, Boussu étant un point stratégique pour les garnisons, localisée entre Saint-Ghislain et Mons. D’autant qu’à toutes ces occasions, le domaine devient un refuge pour la population. Des matériaux de construction sont liquidés au gré des évènements : ils se retrouvent à l’abbaye des Dunes à Koksijde, à la collégiale Sainte-Waudru à Mons ou encore à l’église d’Alost. Le désintérêt des propriétaires explique aussi en partie cet état de fait : le château étonne encore ses visiteurs mais il est le projet d’un autre siècle. Les comtes doivent souvent s’absenter et, au 18ème siècle, Paris ou encore Florence deviennent leur ville de résidence. Les HENNIN-LIÉTARD gravitent dans l’entourage de Marie-Antoinette ; Victor-Maurice de Riquet de Caraman, marié à la fille du comte de Boussu, imaginera le parc à l’anglaise, inspiré de la philosophie des Lumières, pour le jardin de Trianon. Sous la Révolution française, des prairies du domaine sont louées, des éléments architecturaux disparaissent… avant la mise sous séquestre en 1795 et la réalisation de travaux sur certains bâtiments de la seigneurie. La restitution du château de Boussu à ses propriétaires coïncide de peu avec la mort du dernier HENNIN-LIÉTARD comte de Boussu. Son neveu, Maurice-Gabriel DE RIQUET DE CARAMAN, hérite de la seigneurie en 1805. Il sera le dernier comte de Boussu et marquera un tournant dans l’aménagement du site. Dès 1810, des travaux de réaménagement poursuivent la transformation du châtelet et de la galerie en corps de logis et celle des abords en un parc romantique à l’anglaise… C’est sous cette forme que la porte d’entrée du château renaissant traversera les deux prochains siècles. La vente de parcelles à l’État belge et l’installation de la ligne ferroviaire Mons-Valenciennes, dans le cadre de liaison Bruxelles-Paris, participera à isoler le château du centre urbain. Le manoir, alors propriété du comte Eugène-Joseph DE NÉDONCHEL, fera l’objet de nouvelles transformations à l’initiative de son fils, Georges, dans les années 1875, date de l’édification des deux ailes en style néo-gothique à l’extrémité nord de la galerie. Cette résidence secondaire sera léguée par Caroline DE NÉDONCHEL au marquis Eugène DE CHABANNES qui en hérite en 1907 qui ne séjournera que sporadiquement au château, notamment pendant l’entre-deux-guerres. Les occupations militaires allemandes successives signeront le déclin de ce château du 19ème siècle qui conservait la mémoire de l’ancien châtelet de la Renaissance. Le 2 septembre 1944, l’explosion de plusieurs casemates contenant des munitions détruit largement les bâtiments : les ailes occidentales du château et les apports du 19ème siècle sont réduits à l’état de ruines. Le projet de restauration des ruines du châtelet, classé patrimoine exceptionnel, s’intègre dans le vaste plan de sauvegarde et de mise en valeur du site que poursuit l’asbl « Gy Seray Boussu » depuis sa création il y a une trentaine d’années. Buts actuels : La Confrérie a une vocation essentiellement culturelle. Elle est le fruit du travail de passionnés qui ont à cœur de promouvoir la restauration du châtelet d’entrée du château Renaissance des Comtes de Hainaut, d’une part et pour mettre en exergue les spécificités de la Renaissance au Nord de la Loire, d’autre part. 6
Produits défendus : Nos amis proposent la « Bière du Château de Boussu » ainsi qu’un apéritif : « l’Amer du Château ». Parmi les mets solides, ils défendent des spécialités telles que le « pagnon borain », la saucisse blanche, le saucisson à la bière locale et la « tourte de blanc-manger » dont la recette remonte au 16ème siècle. La Bière du Château. Il s'agit d'une bière de type ale blonde de fermentation haute élaborée à base de sarrazin (blé noir), une céréale qui apporte de la douceur et de la rondeur. Elle titre 6,2 % d'alcool et est conditionnée en bouteille de 75 cl. Actuellement brassée à Boussu par la brasserie Deseveaux. Notes de dégustation : Bière blonde, mousse blanche crémeuse moyenne, pas de pétillance. Odeur moyennement houblonnée avec des notes de malt vert et très faiblement fruitée. Goût amer moyen, saveurs florales renforcées, faibles pointes d'agrumes, moyennement sèche en bouche, effervescence légère avec une astringence moyenne en fin de bouche. L’apéritif « Amer du Château ». Picon artisanal composé d'alcool, d'un peu de sucre de canne et d'extraits de plantes et de zestes d'orange macérés. A déguster très frais, nature ou sur glace, avec une tranche d'orange. Il titre 22°. On peut aussi le déguster en « Picon-Bière » avec de préférence une bière brune de type « Bonsecours ». Il s'agit d'un apéritif préparé par la distillerie VUYLSTEKE à Boussu. C’est en 1959 que Lucien VUYLSTEKE s’installe pour y démarrer un commerce de vins fins et de spiritueux. En 1986, à son décès, Marie-Camille, sa fille, reprend l’affaire et continue à la développer. Cet apéritif rejoint la liste des « Picon » développés artisanalement en Hainaut comme « L’Amer Gervin » ou « l’Amer Labiau ». A l’heure où la tendance est à consommer « localement », n’hésitez pas à préférer ces versions wallonnes d’un apéritif qui se boit de multiples façons différentes, nature, à la bière, au vin blanc sans oublier le P.K.G.C. que de nombreux Cinaciens allaient déguster à Givet. La Tourte de Blanc-Manger : Le produit phare de la confrérie et qui est surtout un produit historique. Lancelot de Casteau est un Montois qui fut au XVIème siècle maître- cuisinier de trois prince-évêques successifs de Liège : Robert de Berghes, Gérard de Groesbeek et Ernest de Bavière. Il a publié en 1604 un réceptaire dont il ne reste qu'un seul exemplaire, témoignage de la gastronomie du XVIème siècle en Principauté de Liège. L'ouvrage est le premier livre de recettes publié en français dans cette région et constitue le seul chaînon en langue française entre la cuisine médiévale et la cuisine classique du XVIème siècle. Ce petit opus de 183 recettes, intitulé « Ouverture de cuisine », est un témoin exceptionnel pour notre connaissance de la cuisine française renaissante. Le « Blanc-Manger » est en fait, l’ancêtre de nos vol-au-vent et de nos pâtés en croûte. La tourte de blanc-manger traditionnelle se compose de volaille (poule ou chapon) et de farine de riz, le tout cuit avec du lait de vache auquel on ajoute du sucre blanc, de l’eau de rose et un peu de sel. Notre version « confrérie » s’adapte davantage à nos papilles du XXIème siècle : elle se compose de poulet cuit au bouillon, assaisonné avec des herbes du jardin (laurier, thym, persil, sel, noix de muscade) et un peu d’eau de rose. 7
Voici la recette de la Tourte telle que l’a écrite Lancelot de Casteau. Chez lui, la tourte est feuilletée selon une technique d’origine arabe, qui consiste à empiler les unes sur les autres de fines feuilles de pâte graissées (elle subsiste encore de nos jours dans la « bastela » marocaine et le « pastis » gascon). Lancelot donne la recette pour faire la pâte soi-même : « Faites de la pâte avec de la fine farine, des œufs et du beurre, un peu d’eau, et que cette pâte ne soit pas dure. Battez-la durant un ¼ d’heure, puis faites-en des feuilles bien minces et déliées ; mettez-en 2 l’une sur l’autre, bien frottées de beurre fondu, déposez-les dans une tourtière puis mettez du blanc manger dessus, puis prenez encore 4 tranches de pâte, beurrées à l’intérieur comme les précédentes et couvrez-en la tourtière, et que la feuille du dessus soit tailladée. Faites cuire la tourte comme il faut et laissez cuire ainsi qu’il est dit ci- dessus ». Le « blanc manger » qui, jusqu’ici, était fabriqué uniquement à l’occasion des chapitres de la confrérie, est enfin commercialisé depuis peu. Il se vend en bocal de 750 gr., et est prêt à l’emploi ; il se réchauffe au choix dans un micro-ondes, au bain-marie, ou dans une casserole (à feu doux). Outre sous forme de tourte, vous pouvez aussi consommer le « blanc manger » de diverses façons : En apéritif : dans une mini bouchée ou dans une cuillère apéritive. En entrée : ‐ dans une petite tartelette en pâte feuilletée. ‐ enroulé dans une petite feuille de brick. En plat : accompagné d’un rizotto aux champignons ou tout simplement de frites maison. Autre suggestion (du maître gastronome) : faire une galipette de blanc manger. Le Pagnon Borain : « El pagnon boregne », le pagnon borain est une spécialité du Borinage (région de Mons). On déguste cette pâtisserie réconfortante pendant la période hivernale accompagnée d'un bon bol de café chaud. Il s’agit d’une sorte de pâte briochée à la cassonade. On le situe entre le craquelin et la tarte au sucre. C’est une pâte assez épaisse et très moelleuse comparée à la tarte au sucre qui a une pâte très fine, avec beaucoup plus de sucre. La Saucisse Blanche : Une autre spécialité boraine appelée aussi « Blanke Saucisse » en patois local. Elle est composée d’estomac de porc ou de bœuf auquel on ajoute du sel et du poivre. Le Saucisson du Château : Un saucisson artisanal aromatisé à la Bière du Château et développé par un boucher local. Composition du groupe : - Les impétrants sont accueillis comme Écuyers après qu’ils ont introduit une demande présentée par un des confrères. C’est le comité qui décide à l’unanimité. Ces futurs écuyers sont soumis à un stage d’un an au cours duquel ils doivent faire montre de leur attachement aux valeurs de la confrérie N.B. : il existe un grade d’Écuyer d’Honneur pour toute personne qui manifeste son attachement à la confrérie en rendant de multiples services, par exemple, sans être tenu de payer la cotisation ni de porter la toge. - Après un an, s’ils ont satisfait aux prescriptions, ils sont adoubés Chevaliers. - Après 5 ans, les chevaliers qui respectent les règles de la confrérie deviennent des Grands Chevaliers. 8
- Les chevaliers qui acceptent de prendre des responsabilités au sein du comité acquièrent le statut de Maîtres. - Le chevalier qui prend la responsabilité de diriger la confrérie acquiert le titre de Grand Maître. - Il existe des titres honorifiques, ce sont des Confrères d’Honneur ou des Grands Confrères d’Honneur, selon leur rang dans la société civile. On ne devient pas Ecuyer ou Chevalier aussi facilement. Il y a tout un protocole à respecter. Jugez plutôt… Pour accéder au grade d’Écuyer, il faut confier à un membre de la Confrérie (votre parrain) une lettre exprimant votre souhait de faire partie de la Confrérie et les raisons qui vous motivent pour en faire partie. Après un an de probation vous pourrez accéder au grade de Chevalier si vous exécuter une nouvelle exigence concrétisant votre attachement à la cause défendue par la confrérie (après approbation du choix soumis au Grand Maître) : - soit apporter 4 photos originales du Château, du parc (une à chaque saison), de la chapelle des seigneurs, du porche, de l'église, ... ainsi qu'une page manuscrite évoquant les impressions que vous avez eues en vous promenant dans ces sites. - soit écrire un poème. - soit réaliser un dessin en relation avec l'objet de la Confrérie. - soit participer à l’achat d’un livre pour la bibliothèque du Château. - soit présenter tout autre projet ou œuvre de maîtrise en accord avec l'objet de la confrérie. Il vous faudra ensuite payer votre cotisation et acquérir le costume auprès de la couturière attitrée. Chapitre : Le chapitre est annuel et a toujours lieu le premier samedi de mai. Le prochain aura donc lieu le samedi 8 mai 2021. Serment : Lors de l’intronisation, il y a deux types de serments à prononcer selon que vous deveniez Ecuyer ou Chevalier. Serment des confrères invités et de futurs écuyers : « Je fais le serment de promouvoir et de valoriser toujours et en tous lieux le château de Boussu et son identité Renaissance ainsi que les produits du terroir soutenus par la Confrérie dont je défendrai les valeurs dans la dignité et la sagesse. » Serment des nouveaux chevaliers : « Conforté par l’expérience que j’ai vécue pendant un an, je réitère mon serment et je confirme mon engagement envers le château de Boussu et son identité Renaissance ainsi que la promotion des produits du terroir soutenus par notre Confrérie. » Tenue : La grande tenue se compose d’une toge de velours écarlate galonnée d’or aux poignets et, sur l’avant, du col au pied (l’avant est davantage ouvert en arrondis dans sa version féminine et une jupe se devine alors dessous la toge). Cette toge est couverte d’une pèlerine en suédine chamois galonnée d’or à col blanc. La gueule et l’or étant les couleurs des champs des armes de Boussu. Sur la tête, pour les dames, une tresse de coton blanche et rouge à mode de couronne et pour les messieurs, une faluche en velours écarlate. Pour compléter, une sorte d’épitoge, cousue à la pèlerine, tombe de l’épaule gauche sur l’avant de celle-ci, on y attache effigies, cocardes, médailles et badges commémoratifs selon son gré. 9
Médaille : La médaille est en métal émaillé et a la forme d’un blason. Celui-ci représente d’une façon stylisée les armes de Boussu (rouge et or) rehaussées de la Toison d’Or et surmontées de neuf perles symbolisant les neuf provinces. Je remercie chaleureusement Marcel RAQUET, Maître Scribe de la confrérie qui s’est démené pour me fournir tous les renseignements utiles à la rédaction de cette « vitrine ». J-C. F. Chers sympathisants, Pour la mise à jour du registre des dîmes, suivant stipulation de la charte statutaire des Compagnons d'Honneur et pour raviver votre flamme cinacienne, nous vous invitons, si vous ne l’avez déjà fait, à acquitter votre dîme annuelle de 10 EUROS par virement au compte n° 953-1335711-87 (Code IBAN : BE67 9531 3357 1187 et Code BIC : CTBKBEBX) de la Confrérie du Franc-Thour à Ciney. ROYAL A. S. B. L. n° 5458/64 Siège social : Hôtel de ville de et à 5590 Ciney Contact et abonnement : Royal Cercle Historique de Ciney 5590 CINEY Tél. : 083 / 68 89 20 E-Mail : amand.collard@skynet.be Compte IBAN : BE35 1030 1195 7037 Marc AIGRET artisan – menuisier Grand Route 42 Ossature bois - Import-Export B. 5542 BLAIMONT Tél.: +32 (0)82 64 53 01 GSM: +32 (0)474 24 05 50 Fax: +32 (0)82 64 66 44 10
Malgré la crise sanitaire, quelques confréries ont toutefois souhaité tenir leur chapitre mais en respectant strictement les consignes de distanciation sociale en vigueur au moment de leur cérémonie. Nous n’y avons bien sûr pas assisté mais il nous a semblé utile, en ces périodes de « manque », de vous en rapporter quelques échos. CONFRÉRIE GOURMANDE DU COCHON DE BAYEUX BAYEUX (France) DIMANCHE 4 OCTOBRE 2020 Les Grandes Maîtresses conjointes, Marie-Chantal EUDINE et Nicole LEVIEUX, avaient souhaité maintenir leurs festivités malgré la crise sanitaire, parce que cela faisait 5 ans qu’elles n’avaient plus eu l’occasion de tenir leur chapitre pour de sombres raisons de disponibilité de salle. Reporter à nouveau les aurait sans doute exposées à de nouveaux reports successifs. L’invitation précisait clairement que le port du masque serait obligatoire et que, si le banquet aurait bien lieu, la danse serait interdite. Tout était résumé dans la phrase : « La joie sera dans les cœurs et le sourire dans les yeux ». 26 confréries avaient fait le déplacement vers le Calvados, principalement normandes mais aussi bretonnes. Il faut dire que nos deux consœurs n’ont pas froid aux yeux puisqu’elles avaient réussi à « épingler » le Président Emmanuel MACRON et son ministre de l’Agriculture, Stéphane TRAVERT, lors du salon de l’agriculture de Paris de 2018 et à leur faire signer le Livre d’Or. Elles sont d’ailleurs coutumières de cet exercice puisque c’était leur 4ème Président à y apposer son paraphe. Les grandes maitresses qui portent seules, sans aide et avec beaucoup de courage, la confrérie du Cochon de Bayeux tout en faisant rayonner le nom de la Ville, ont donc remis les médailles aux nouveaux intronisés. J.C.F. ORDRE DES AMIS DE MANNEKEN-PIS BRUXELLES SAMEDI 10 OCTOBRE 2020 C’est un chapitre intimiste qui s’est déroulé dans la salle de la milice de l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Les membres de l’Ordre, tous masqués, n’ont accueilli aucunes confréries amies. Ce 33ème chapitre, beaucoup plus court que les années précédentes, a permis de n’introniser que quelques civils seulement. Après cette brève cérémonie, l’Ordre s’est rendu, sans la traditionnelle fanfare du Meyboom, au- 11
devant de la statuette, revêtue de la tenue de l’Ordre et abondamment fleurie à cette occasion. Le salut au « Petit Julien » n’a malheureusement pas été arrosé comme d’habitude. Ensuite tout ce petit monde s’est retrouvé au « Roy d’Espagne », sur la magnifique Grand Place de Bruxelles, pour y partager, par tables de 4 comme l’exigent les circonstances, un vrai menu bruxellois : les carbonnades flamandes accompagnées de frites servies en cornet et la gaufre de Bruxelles à la crème Chantilly. Très bonne ambiance de retrouvailles entre les membres de l’Ordre… mais je ne vous dirai pas tout ! J.C.F. CONFRÉRIE DE LA POÊLÉE DU PÊCHEUR DES ABERS LANDÉDA (France) SAMEDI 18 OCTOBRE 2020 Le neuvième chapitre de la Confrérie de la Poêlée du Pêcheur des Abers, à Landéda, était en dimension minimale pour s’adapter à la réglementation sanitaire. Trois confréries seulement étaient présentes : la Confrérie du Malt de Bretagne, la Confrérie du Marron de Redon et la Confrérie des Compagnons de Saint-Vincent de Vallères. Après la partie académique, répartis à six par table, les 20 convives ont partagé, exceptionnellement, un plateau de fruits de mer et de généreuses gourmandises, dans une ambiance bien amicale. Une photo de groupe a rassemblé tous les participants qui avaient retiré leur masque, mais rassurez-vous, le temps de la photo. J.C.F. Ne manquez pas de rendre visite au site www.confreries.be Vous y trouverez tous renseignements pour bien connaître nos confréries : Origines - Organisation - Structures - Buts – Fonctionnements Activités - Publications 12
CONFRÉRIE DU HARENG CÔTIER BERCK-SUR-MER (France) DIMANCHE 6 DÉCEMBRE 2020 Si beaucoup de confréries se sont résignées à reporter leur chapitre d’un an, quelques-unes ont voulu faire preuve d’inventivité. C’est le cas de la Confrérie du Hareng Côtier de Berck sur Mer qui a souhaité faire un chapitre en mode « confiné » en utilisant les réseaux sociaux. Le Grand Maître, assisté de sa Vice-Présidente et de son Vice- Président, ont organisé une cérémonie proposée en direct sur facebook. Et pour que la partie festive ne doit pas oubliée, France et Steeve, deux artistes locaux, ont assuré le spectacle après la partie académique… devant une salle vide mais plus d’une centaine de spectateurs virtuels. Ce 30ème chapitre marquait le 30ème anniversaire de la Confrérie et c’est pour cela que ce chapitre était important même si aucune confrérie amie n’y avait été conviée. Patrick MINY et Michel MAILLARD ont été élevés au grade de « Chevalier » tandis qu’Angélique PONS-MINY s’est vue conférer le grade de « Maître ». Angélique, étant la petite fille du fondateur de la confrérie, Maurice MINY qui nous a quittés le 6 septembre 2019, le Grand Maître lui a remis la médaille de son grand-père. Chaque impétrant a pu déguster le hareng accompagné d’un verre de vin blanc avant de poser pour la photo souvenir. Hissez haut, amis berckois et gageons que l’an prochain, nous nous retrouverons tous ensemble pour fêter dignement ces 30 années d’existence. J.C.F. ARTISTIQUE – ARCHITECTURE – BUREAUTIQUE COMPTABILITÉ – GRAPHISME – INFORMATIQUE IMPRIMERIE – RELIURE – LOISIRS CRÉATIFS PLASTIFICATION – SERVICE FAX – PHOTOCOPIES COULEURS – N/B – CLEF USB – CD – DVD Rue du Commerce 35 5590 CINEY Tél. 083 21 15 89 Fax 083 21 48 62 13
Entre les tours de notre ville jumelle de Semur en Auxois… Fin octobre, malgré le confinement, Cyril LEFÈVRE, le gérant de la librairie de la Poste à Semur, présentait au public une nouvelle BD originale. Cette bande dessinée, ou plutôt cette monographie dessinée de Semur-en-Auxois, c’est l'histoire de la ville racontée par le dessin. Au fil des pages et à travers les siècles, vous découvrirez la capitale de l’Auxois, joyau de la Bourgogne, son histoire et celle des Semurois, illustrées avec talent par Jean PERRIN. Le but de l’album n’est pas d’expliquer en profondeur, mais simplement de montrer comment Semur est née. Il fallait aussi que cette page d’histoire soit accessible aussi bien aux jeunes, qu’aux plus anciens, aux Semurois comme aux non Semurois. Deux auteurs Gérard GAUTIER et Marc REY ont participé à l’écriture du texte. Seul un personnage fait quelques apparitions au cours de l’histoire : celui qui est à l’origine, en théorie et d’après la légende, de la construction de Semur, HERCULE. Il se promène de temps en temps dans la bande dessinée au gré de la fantaisie, des auteurs et du dessinateur. Un document que tout amoureux de Semur doit avoir dans sa bibliothèque. Vendue au prix de 15 €, vous pouvez obtenir tous renseignements utiles auprès du libraire : librairiepapeterie-c.lefevre@orange.fr. De notre correspondant permanent en Bourgogne, Claude VUARNOZ. Rencontre avec le nouveau Directeur de notre Unité filleule… C'est le 25 novembre 2020, en plein confinement, que le Major Jos BAETEN a remis le commandement de son Unité au Colonel Ingénieur Kurt VAN GHYSEGHEM. Comme le 25 novembre est le jour de la Sainte Catherine où tout bois reprend racine, il y a de bonnes chances que le Centre de Compétence Mobilité et Distribution (nouveau nom de l'unité) qui voit le jour en remplacement de l'U.T.B. (Unité de Transport de Bruxelles) prenne force et vigueur dans la lignée de notre fameux 72ème Bataillon de Transport. Cette Unité militaire, filleule de la Ville de Ciney depuis 1964 verra ses compétences élargies au niveau national pour tout ce qui concerne les transports et la logistique militaire. Nous avons pu rencontrer le nouveau patron, le Colonel VAN GHYSEGHEM qui a rendu visite au Bourgmestre de Ciney (ville marraine), au Centre de Jour du Gaty (association humanitaire 14
soutenue depuis plusieurs années par l'UTB) et à notre Confrérie, guidé par son prédécesseur le Major Jos BAETEN avec lequel nous avons des relations amicales et conviviales depuis son accession au poste de Chef de Corps de l'UTB en 2016. Nous avons reçu l'assurance que le parrainage se poursuivra malgré la modification de structure et que les traditions pourront se perpétuer à l'avenir. C’est devant toute la confrérie (en photo) que les deux officiers ont accepté de prendre la pose. GUBA. Le XVIIIème Congrès du CEUCO reporté… Le XVIIIème Congrès Européen des Confréries Œno-Gastronomiques (Ceuco) prévu à Vérone (I) du 5 au 7 mars 2021 est reporté au mois de juillet, du 23 au 25, en raison de l’incertitude de l’évolution de la situation sanitaire. …et certains chapitres du CNCN aussi. « Covid » oblige, nos amies de l’Ordre des Gentes Dames de la Tarte aux Macarons de Ciney ont déjà décidé de reporter d’un an, leur chapitre prévu le dimanche 7 mars. Il en est de même pour nos filleuls de la Confrérie de la Houlette de Florennes dont le chapitre était planifié le samedi 27 février. Prenez en bonne note ! Un rêve devenu réalité à Ittre… La Confrérîye du Crastofé de Ittre promeut la tarte au crastofé, et ne défend que celle fabriquée par ses soins. La cuisson de la tarte nécessite un four à feu de bois et les confrères étaient obligés d’aller cuire leurs tartes à Sohier, dans les Ardennes. Ils rêvaient de pouvoir disposer d’un four sur place à Ittre et l’idée a germé de reconstruire, comme au Moyen-Age, un four banal dans le village. Ils ont donc entrepris sa construction dans un bâtiment jouxtant la salle polyvalente de Virginal. Celle-ci s’est achevée fin octobre et les tests du four ont pu commencer en novembre : essais de combustion, de tenue de chaleur et d'extraction de fumées. Ces essais s’étant avérés concluants, nos amis brabançons ont pu cuire leurs premières tartes et les présenter au public le jeudi 3 décembre à l'occasion du marché hebdomadaire de Virginal. La vente s’est faite à l'extérieur dans le strict respect des mesures de distanciation sociale : pas de dégustation et vente uniquement des tartes mises sous vide toutes fraîchement fabriquées la veille. Rassurez-vous, cette délicatesse se conserve sous vide pendant 15 jours. Comme il s’agit d’un four banal, il est ouvert à tous les habitants de l’entité et la Confrérîye sera heureuse de le partager avec tous les concitoyens désireux de venir y cuire leur pain, pizzas et autres pâtisseries. Bravo à nos amis ittrois pour leur persévérance à remettre au goût du jour, cette spécialité qui remonte au 17ème siècle. A déguster lors de leur prochain chapitre, mais il faudra attendre mars 2022…et n’oubliez pas que « strônil avè branmin du bûre; pus c-qui d'a mieu qu'ça s'ra ! ». J.C.F. 15
C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris le départ de … GUY LOISEAU C’est par hasard que nous avons appris la nouvelle il y a quelques jours. Guy LOISEAU s’en est allé le jeudi 28 mai à l’âge de 87 ans. Guy a été président de l’Ordre des Amis de Manneken-Pis pendant plus de 10 ans, de 1996 à 2006, date à laquelle il avait été admis à l’honorariat. C’est sous sa présidence que les dames avaient pu intégrer l’association. Hélas, la perte de sa compagne et son état de santé l’avait tenu éloigné de l’Ordre. Il est donc parti discrètement sans que ses confrères aient pu lui rendre l’hommage qu’il méritait amplement. PAUL DEVOGE Nous avons la profonde tristesse de vous faire part du décès de Paul DEVOGE survenu le vendredi 9 octobre. Il venait d'avoir 78 ans. Paul était un membre très actif et exemplaire de la Confrérie du Lèv'gos de Olne dont il assumait le secrétariat. Il en avait aussi été le Grand Argentier de 1994 à 2014. De 2008 à 2018, il avait aussi été le trésorier de l'Union, poste qu'il avait dû laisser pour raisons de santé. Nous garderons de ce charmant Confrère, le souvenir de son sourire espiègle et de son sens de l'humour qui vont beaucoup nous manquer. Nous présentons nos bien sincères condoléances à son épouse Anita, à sa famille et à tous nos confrères olnois. ROBERT RESPEN La Confrérie du Gay Boulet a l'immense tristesse de vous faire part du décès de Robert RESPEN survenu le samedi 10 octobre. Leur « Folkloriliboulet » s'en est allé rejoindre tous les amoureux du folklore liégeois et de la gastronomie. Il était le Grand Maître Fondateur de la Confrérie, Vice-Président de l'Union du Folklore de la Province de Liège et administrateur du Grand Conseil de la Tradition Gastronomique et Culturelle de Wallonie et de Bruxelles. Nous présentons nos bien sincères condoléances à son épouse Yvette, à sa famille et à tous nos confrères boncellois. LUC BAILLOT Nous apprenons le décès de Luc BAILLOT survenu le jeudi 15 octobre à l'âge de 59 ans seulement. Luc était le Grand Chancelier de l'Ordre de la Prévôté de Poilvache dont il assurait aussi le secrétariat. Il était aussi un membre fondateur et administrateur de l'ASBL « Les Amis de Poilvache » qui s’active à mettre en valeur la forteresse de Poilvache, le plus vaste ensemble fortifié du Moyen-Âge conservé de la vallée de la Meuse. Très attaché à son terroir, Luc était un membre actif depuis 1991 du Photo Club de Ciney cher à notre Maître du Protocole. 16
Enfin, il était aussi administrateur du Conseil Noble des Confréries du Namurois (CNCN). Luc avait reçu notre médaille en 1997. Nous présentons nos bien sincères condoléances à sa famille et à tous nos confrères anhétois. JEAN-PIERRE GIELEN Le vendredi 16 octobre, c’est Jean-Pierre GIELEN qui nous quittait à l’âge de 82 ans. Seuls les anciens se rappelleront de lui. Ce Liégeois était membre de la Confrerie van de Hasseltse Jenever de Hasselt en raison de ses fonctions de traducteur juré. Il avait d’ailleurs reçu notre médaille sous ces couleurs en 1988. A la suite d’un petit différent avec ses confrères, il quitta la confrérie hasseltoise pour rejoindre l’Escadron Europe de la Compagnie des Mousquetaires d’Armagnac basée à Auch (F) en 1999. Depuis 2010, il y exerçait le rôle « Lieutenant Aide de Camp », ce qui lui valait de porter le drapeau de la Compagnie lors des chapitres et c’est aussi lui qui, avec sa voix de stentor, ouvrait la cérémonie en s’écriant « Mousquetaires, à moi ! ». Nous présentons nos bien sincères condoléances à son épouse Josette et à sa famille. Comme il l’aurait souhaité et en dignes Mousquetaires, nous ne pleurerons pas, mais nous resterons fidèles à leur devise : « TOUS POUR UN, UN POUR TOUS ». LOUISE DEMAIN L'Ordre des Kuulkappers de Saint-Gilles nous informe du décès de leur doyenne, Louise DEMAIN, qui s'en est allée le lundi 19 octobre à l'âge de 94 ans. Elle était la Dame Conseillère Nourricière de l'Ordre. Nous retiendrons d'elle, sa grande simplicité et son extrême gentillesse. Nous présentons nos bien sincères condoléances à sa famille et à tous nos confrères saint-gillois. RAYMOND GODIN Une figure incontournable de la Royale Confrérie du Maitrank d'Arlon nous a quittés. Raymond GODIN s'en est allé le lundi 2 novembre à l'âge de 90 ans. Il était Grand Echanson au sein de sa chère confrérie et était resté actif jusqu’à l’âge de 80 ans, mais il participait toujours aux activités ponctuelles de la confrérie. A son actif, on peut notamment citer l’organisation de la Journée des Confréries à Arlon en 1997 dont il fut le maître d’œuvre. Et fort de cette expérience, Raymond s’était proposé pour nous aider efficacement dans l’organisation de la suivante à Ciney en 1998. Il était aussi Commandant E.R., ancien officier du 12ème régiment de ligne, de l’école d’infanterie et du 2ème chasseur ardennais. Raymond avait reçu notre médaille en 1981. Nous présentons nos bien sincères condoléances à son épouse Lilly, à sa famille et à tous nos confrères et parrains arlonais. 17
JEAN-PIERRE MANDY Le même jour, c'est une autre grande figure de la Royale Confrérie du Maitrank d'Arlon qui s'en allait. Jean-Pierre MANDY, que ses amis appelaient Pierrot, nous a donc quittés également le lundi 2 novembre. Il avait 73 ans. Jean-Pierre était Administrateur et Membre du Grand Conseil de la Royale Confrérie. Il en était également le Grand Sommelier. Il était responsable du matériel logistique, mais aussi de la « Lettre d’information ». Enfin, il était le rédacteur en chef du bulletin semestriel. Il était aussi Administrateur délégué des Amis de l'Abbaye de Clairefontaine. Jean-Pierre avait reçu notre médaille en 2006. Nous présentons nos bien sincères condoléances à son épouse Colette, à sa famille et à tous nos confrères et parrains arlonais. ROLAND FAYS La Confrérie de la Carmelle de Doische est endeuillée. Roland FAYS nous a quittés le mercredi 18 novembre à l'âge de 89 ans. Il était le Grand Echanson de sa confrérie. Nous présentons nos bien sincères condoléances à sa famille et à tous nos confrères carméliens. PHILIPPE HUBERT Nous avons appris le décès de Philippe HUBERT survenu le lundi 16 novembre à l’âge de 58 ans seulement. Philippe, que tout le monde appelait YOUP, était Dignitaire de la Confrérie des Wiyinmes de Méan, aujourd’hui en sommeil. Il avait reçu notre médaille en 2009 et restait un fidèle de nos chapitres. Nous présentons nos bien sincères condoléances à sa famille. MARIUS CLOVIN Nous avons appris le décès de Marius CLOVIN survenu le samedi 21 novembre, à quelques jours de son 75ème anniversaire. Entré dans la Confrérie de la Cervoise de Marcinelle en 1985, il en avait été un des piliers pendant de nombreuses années. Son frère Jean-Pierre, entré dans la confrérie en même temps que lui, était l'auteur de l'hymne de la confrérie qu'ils avaient enregistré sur un 45 tours en 1991. Marius avait reçu notre médaille en 1987. Nous présentons nos bien sincères condoléances à son épouse Danielle, à sa famille et à tous nos confrères marcinellois. 18
JOSIANE SIMON Le lundi 23 novembre, c'est Josiane SIMON qui s'en allait à l'âge de 74 ans, victime du Covid-19. Josiane était la Grande Décoratrice au sein du Conseil de la Confrérie des Chevaliers de la Tarte et de la Pompe de Belgrade. Elle laisse le souvenir d'une postière toujours bienveillante dans les rues de Belgrade et aussi d'une Mamie dévouée qui surveillait l’école. Josiane avait reçu notre médaille en 2005. Nous présentons nos bien sincères condoléances à son mari Jacques, à sa famille et à tous nos confrères belgradois. LILIANE VERBRUGGHE Liliane VERBRUGGHE nous a quittés le lundi 30 novembre à l'âge de 74 ans. Liliane, que ses amis appelaient Maly, était Grande Dame Courtisane et Maitre des Ors de la Confrérie des Chevaliers du Comté de Montaigu de Rendeux. Elle était la maman de Cathy PAQUES, Grande Dame Enchanteresse et Maitresse des Ecritures de la même confrérie et l’épouse de José CAVALLERI, Chevalier Fouinard et Maître des Armes des même Chevaliers de Montaigu. Liliane avait reçu notre médaille en 2010. Nous présentons nos bien sincères condoléances à son mari José, à sa fille Cathy, à sa famille et à tous nos confrères rendeusiens. LINO CATTAI Nous avons appris le décès de Lino CATTAI survenu le lundi 30 novembre à l’âge de 75 ans. Membre de la Confrérie de la Cuisse Cochonne de Bazoncourt (F), c’est lui qui assurait la tenue du bar lors des chapitres de sa chère confrérie. Sa gentillesse et sa sympathie vont nous manquer. Nous présentons nos bien sincères condoléances à son épouse Nicole, à sa famille et à tous nos confrères bazoncourtois. La sécurité routière, notre métier ! Tous nos cours sont reconnus par le SPF mobilité * Avenue Roi Albert, 29 - 5590 CINEY Tel. : 083 / 21.22.23 * Rue Fétis, 26 5500 DINANT Tel. : 082 / 64.77.45 * 6900 MARCHE-EN-FAMENNE Parc Industriel 31 / 11 Tel. : 084 / 31.16.18 Permis VOITURE – bte manuelle ou automatique Permis MOTO – Permis TRACTEUR Permis CAMION avec ou sans remorque www.raty.be 19
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