Ericsson-Cisco : un accord à 1 milliard de dollars dans le réseau
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Ericsson-Cisco : un accord à 1 milliard de dollars dans le réseau Ericsson et Cisco renforcent leur partenariat. Les deux entreprises viennent de signer un accord de développement commun majeur dans les futurs réseaux de communication. Les deux partenaires vont travailler ensemble pour fournir des solutions et services réseau de bout-en-bout, des innovations conjointes pour adresser de nouveaux modèles économiques, et développer une technologie d’architecture réseau sécurisé sans couture indoor/outdoor pour l’entreprise mobile. Les développements toucheront les secteurs du Cloud, de l’IP, de l’Internet des objets (IoT) et plus largement le futur réseau mobile 5G, tant sur les équipements réseaux et IT Cloud que les terminaux et capteurs. L’accord se concentrera particulièrement sur les développements de solutions OSS/BSS (Operating/Business Support System) et de SDN (Software Defined Networks) en direction des opérateurs et autres fournisseurs de services Cloud dans l’objectif pour Ericsson de rester compétitif dans un secteur qui se concentre avec la fusion de Nokia et d’Alcatel-Lucent (attendue dans le premier semestre 2016) et la montée en puissance du chinois Huawei, particulièrement en Europe. 100 millions d’économies « Les clients seront en mesure d’accélérer la transformation de leur entreprise en faisant appel aux capacités complémentaires des partenaires, y compris les capacités mondiales de services tels que le conseil, l’intégration et le soutien aux opérations gérées à travers l’informatique et des réseaux », ont annoncé communément Cisco et Ericsson dans leur communiqué. L’accord s’étendra également dans les pays émergents. Des discussions seront également engagées sur les questions de partage de propriété intellectuelle dans l’optique d’une politique respective de licences raisonnables et non- discriminatoires (FRAND). « Ce partenariat renforce la stratégie de propriété intellectuelle que nous avons développé au cours des dernières années et est une étape clé dans la transformation de notre entreprise », a déclaré Hans Vestberg, le PDG d’Ericsson. Et dans le chiffre d’affaires à venir du fournisseur. L’accord permettra en effet à Ericsson d’élargir son marché et espère ainsi générer au moins 1 milliard de dollars de revenus supplémentaires pour 2018 à travers les ventes de produits, services et software Cisco. L’accord sera effectif dès 2016. Ericsson espère aussi réaliser des économies à hauteur de 1 milliard de couronnes suédoises (SEK), soit plus de 100 millions d’euros, à travers les synergies mises en place, en 2018 également. Une association bien accueillie Le secteur accueillerait avec bienveillance cette nouvelle association. « Ce partenariat mondial a le potentiel de remodeler l’industrie, estime Roger Gurnani, responsable architecte IT chez Verizon. Nous sommes heureux de travailler avec Ericsson et Cisco, et nous nous réjouissons de ce partenariat qui permettra
d’accélérer le développement de nouvelles technologies sans fil. » En marge du partenariat, Ericsson a également annoncé ses prévisions personnelles. L’équipementier revoit à la hausse ses économies dans les dépenses opérationnelles et les coûts de ventes entre 3,5 et 4,5 milliards de SEK (contre 3 et 4 auparavant) d’ici 2017. Pour 2015, le Suédois vise un chiffre d’affaires de 45 milliards de SEK (4,8 milliards d’euros) contre 35 milliards précédemment. Lire également Ericsson veut construire le backbone de la société de l’information Equipements réseaux : Huawei passe devant Ericsson Plus de 3 milliards d’internautes mobiles sur la planète TensorFlow, le machine learning de Google passe en Open Source Google, Facebook, LinkedIn ou Twitter ne se cachent pas d’intégrer de plus en plus d’intelligence artificielle dans leurs services. Meilleures réponses aux recherches des utilisateurs, rapidité, prise en compte du contexte, le machine learning (ML) s’étoffe pour devenir du deep learning, s’apparentant au réseau neuronal. Goole utilise dans son offre photo et traduction, un moteur baptisé TensorFlow. Ce système était jusqu’à maintenant un projet interne à Google, mais la firme de Mountain View vient d’annoncer que TensorFlow bascule en mode Open Source. Dans un blog, Google explique que cette initiative est à destination de la communauté, des chercheurs, des ingénieurs et des amateurs pour élaborer de nouvelles applications. Cette libération permettra aussi à Google d’accélérer les recherches sur l’apprentissage automatique. La version Open Source de TensorFlow supporte les PC et les plateformes mobiles. Elle est publiée sous licence Apache 2.0. Google a donné plusieurs tutoriels et des graphiques pour en comprendre le fonctionnement (cf schéma ci- dessous).
Ouverture à plusieurs langages TensorFlow peut être appliqué à n’importe quels jeux de données et peut être compilé en C++ ou Python (ce langage est plus utilisé pour les spécialistes du machine learning). Google espère que les développeurs élargiront les capacités de programmation dans d’autres langages comme Go, Dart et même en JavaScript. TensorFlow vient rejoindre d’autres projets dans l’intelligence artifcielle comme Torch, créé par des universitaires de New York partis chez Google. On peut citer également Caffe et Theano, mais le projet de Google est probablement le plus avancé et surtout testé sur un volume d’informations exponentiel. Selon Chris Nicholson patron de la start-up Skymmind, interrogé par Wired, « Google a une avance de 5 à 7 ans en matière d’intelligence artificielle. Si les équipes rendent leurs outils Open Source, tout le monde va s’améliorer sur le machine learning ». L’intelligence artificielle de Google garde tout de même ses secrets. La firme ne délivre que quelques algorithmes mais garde jalousement son avance dans l’infrastructure de ses datacenters qui chapeaute ce moteur de machine learning. A lire aussi :
LinkedIn rend Open Source FeatureFu, boîte à outils du Machine Learning Amazon Machine Learning prend ses quartiers en Europe La Chine compte 730 millions d’abonnements mobiles à haut débit Selon le ministère de l’industrie et des technologies de l’information chinois, 1,3 milliard d’abonnements mobiles actifs étaient dénombrés en Chine fin septembre. Un chiffre en croissance de 2,14 % sur un an. Une petite hausse qui s’explique par la saturation du marché, arrivé à son maximum, puisqu’il couvre 95 % de la population (dans la pratique, ce taux est plus faible, certains disposant de plusieurs abonnements mobiles à leur nom). C’est sur le terrain de l’accès Internet mobile que les opportunités de marché sont aujourd’hui les plus fortes. 73 % des abonnés mobiles ont accès à Internet depuis leur téléphone, soit 948 millions de personnes. Toutefois, seuls 730 millions d’utilisateurs disposent d’une offre Internet mobile à haut débit, soit tout de même 56 % du total. Le gros des troupes se concentre sur la 3G, avec 427,4 millions d’utilisateurs. Les abonnements 4G progressent toutefois rapidement, avec 302,4 millions d’utilisateurs. Un marché colossal pour les smartphones 3G comme 4G. Mais aussi un trafic très important, estimé à 392 térabits pour le seul mois de septembre. La téléphonie fixe en retrait Les services filaires font grise mine face à cette déferlante de mobilité. Ainsi, le nombre d’abonnés au téléphone fixe est de seulement 237 millions. 62 millions de personnes disposent du haut débit sur ligne fixe. Un chiffre en baisse de 36 % sur un an. La fibre arrive toutefois à compenser cette chute, avec 102 millions d’abonnés. À lire aussi : Près d’un milliard d’internautes mobiles en Chine Le PaaS IBM Bluemix envahit la Chine… avec l’aide de 21Vianet Microsoft s’associe avec Baidu pour dynamiser Windows 10 en Chine Crédit photo : © Elwynn – Shutterstock
Automatisation et Deep Linking où quand l’IT aide le marketing Le marketing s’est clairement adapté à la révolution numérique. Suivi des profils, enrichissement des données, grands volumes d’informations ou moins qualifiées… et surtout la possibilité d’automatiser les processus. Comment les responsables marketing peuvent-ils résister ? Néanmoins, de nombreuses difficultés apparaissent lors du déploiement de technologies pour automatiser le marketing en lien avec Internet ou le mobile. Et autant de start-ups fleurissent pour combler les lacunes. Metadata automatise la Demand Generation Obtenir des leads pertinents facilitera leur transformation en prospects qui auront plus de chances de se transformer en clients. C’est justement sur ce segment que se positionne la start-up Metadata, tout juste créée en mai dernier à San Francisco. De nombreuses sociétés investissent sur le créneau de la Marketing Automation, pour lequel le cabinet d’études Gartner prédit un chiffre d’affaires de 22 milliards de dollars en 2015. «Aujourd’hui, seuls 3% des entreprises non high-tech disposent d’une solution de marketing automation. Et la génération de la demande B2B part vraiment dans tous les sens, et donne rarement des résultats satisfaisants comparés à l’investissement,» explique Gil Allouche, cofondateur de Metadata. «D’ailleurs, on ne trouve pas vraiment d’outils pour mesurer cette efficacité…» La solution Amplifier de Metadata travaille sur les données de façon automatisée (et/ou assistée) afin d’affiner le ciblage marketing et la pertinence des informations sur les profils. Au final, l‘utilisateur obtient une liste de contacts (obtenus par recoupements, enrichissements, filtrages…) pour mener ses campagnes marketing. La solution se connecte aux applications existantes CRM, marketing et autres via des API (Eloqua, Salesforce, Marketo, Hubspot, Pardot, Google Analytics…) pour analyser les informations historiques sur les ventes et le marketing. Puis, une liste de contacts est récupérée via un masque de critères correspondant au mieux aux activités de l’utilisateur ou à sa demande. Enfin, les constats sont enrichis à partir de plus de 150 signaux récoltés par la solution sur les réseaux sociaux et autres médias Internet, mais aussi auprès de fournisseurs de bases de données spécialisées comme Dun & Bradstreet, pipl, FullContact, etc. Des mécanismes de chiffrement et de masquage des données personnelles peuvent être mis en place. Les outils de sélection des contacts et de segmentation font partie d’un tableau de bord global donnant accès aux intégrations avec le logiciel ou SaaS, aux analyses liées aux contacts récupérés et utilisés et aux résultats. La solution est proposée sous la forme d’un forfait mensuel de 1500 dollars pour accéder au service, auquel le client devra ajouter de quelques centimes à quelques dollars par contact selon l’enrichissement. Les tarifs semblent en cours de finalisation.
Concernant Eloqua racheté par Oracle, le fondateur estime que « la solution est performante pour la segmentation, le scoring, le tracking… mais ne propose pas la génération de contacts.» Certes, mais Oracle l’a associé au service Bluekai. «Une combinaison très onéreuse,» assure Gil Allouche. « Notre solution permet d’obtenir d’enrichir efficacement les profils avant utilisation, voire de boucler sur ce processus pour tenter d’augmenter la pertinence. Ces profils plus complets favorisent la prédictibilité des résultats de campagne.» La solution ne sera officiellement lancée qu’au premier trimestre 2016, mais Metadata revendique déjà une dizaine de clients américains, dont Comcast. Branch Metrics rend le marketing mobile plus intelligent, gratuitement ! Créée par des développeurs pour des développeurs en avril 2014, Branch Metrics a déjà levé 18 millions de dollars, dont 15 en février 2015, alors qu’elle propose une solution de pointe, mais totalement gratuite. La start-up propose une solution adressée aux applications mobiles sur une problématique récurrente, ce qui explique certainement cet engouement. Branch simplifie et favorise le clic générant l’installation d’une application mobile, ou l’affichage à un endroit précis cette dernière, via un lien provenant soit d’un site web, soit d’une autre application, soit d’un message de partage par d’un utilisateur (via une application, un réseau social, un email, un SMS…). Début 2014, Alexander Austin, Mada Seghete, Mike Molinet et Dmitri Gaskin avaient créé Kindred Prints, une application d’impression d’album photos. «Très vite, nous avons été frustrés par le peu de possibilités offertes par les appstores permettant d’offrir une installation personnalisée ou du deep-linking,» rapporte Alexander Austin, fondateur et PDG de Branch Metrics. «Nous avons donc conçu notre propre technologie de deep linking pour contourner ces limitations et augmenter la base d’utilisateurs de Kindred.» Les résultats plus qu’encourageants et les discussions avec d’autres développeurs confrontés aux mêmes problèmes ont amené la petite bande à vendre Krinders et se consacrer à cette solution baptisée Branch via la start-up Branch Metrics. Né sur le “Web statique”, le deep linking (lien profond ou lien en profondeur) consiste à pointer vers une page web spécifique plutôt que vers la page d‘accueil du site. Pour les applications mobiles, le procédé consiste aussi à pointer vers une application ou vers une fonction précise de cette application (ou une API, etc.) à laquelle on envoie au passage des informations qui serviront à afficher une information précise ou personnalisée. Cela peut provenir d’un lien profond intégré sur un site Web ou dans une autre application mobile. Autre cas de figure: le partage d’une information d’utilisateur vers un autre depuis une application mobile («Regarde cette paire de chaussures!» ou «As-tu vu cet appartement à louer?», etc.). Si mobile cible ne contient pas l’application, il faut lui proposer de la télécharger avec une page intermédiaire personnalisée, et via un lien profond affichera l’information dans l’application dès fin du téléchargement. L’objectif consiste à augmenter le taux de transformation en plaçant précisément l’internaute ou le mobinaute exactement à l’endroit de la vente ou de la promotion. C’est justement ce que l’offre gratuite de Branch Metrics permet de réaliser. Le développeur utilise le kit d’intégration gratuit de Branch (SDK) dans son application, et le site génère dynamiquement les liens nécessaires intégrant les paramètres nécessaires quant à
l’utilisateur, l’application, la page web…). Le type de terminale et son système d’exploitation sont automatiquement pris en compte soit pour afficher une page intermédiaire, soit pour orienter vers l’appstore adéquat. Tous les détails ici. Sur le site, le développeur ou le marketeur peuvent définir de multiples choses (pages de présentation, liens, etc.) Toutes ces redirections et ces paramètres permettent au site de dresser aussi des tableaux de bord avec de multiples statistiques. La technologie peut s’appliquer à de multiples cas d’usage: partage de contenu, Deepviews, smart banners, publicités avec deep link, et autres. Branch utilise (ou est compatible) avec de très nombreuses technologies: Facebook, Twitter, Google, Apple, Pinterest, WhatsApp, ou encore Amazon (liste complète ici) URX, Deeplink.me, Quixey, Tapstream ou encore Appsfire, les startups se multiplient sur le marché. Toutefois, Branch a choisi de proposer gratuitement son offre -pourtant très professionnelle et avec une infrastructure dynamique et évolutive. «Soyons très clairs: l’offre est totalement gratuite (sans couts cachés) et le restera,» confirme Alex Austin. «Et les informations transitant par notre plateforme Internet restent la propriété de l’entreprise, qui pourrait d’ailleurs nous attaquer en justice si nous les vendions.» La start-up annonce qu’elle se rémunérera plus tard avec une solution en cours de développement: «un portail innovant pour démocratiser les possibilités de faire découvrir des applications mobiles, sur lequel les utilisateurs découvriront des applications natives basées sur leurs centres d’intérêt,» ajoute le CEO. «Notre mission consiste à aider toute application dans la cartographie de son contenu de sorte que nous puissions créer ce portail de découverte d’applications. Sans rien divulguer des informations confidentielles de l’entreprise ni personnelles.» A lire aussi : Accord autour du marketing entre IBM et Facebook Ciblage marketing : la Fnac fait confiance au Machine Learning crédit photo :Ryan Jorgensen – Jorgo-Shutterstock Télégrammes : Priv pas le dernier BlackBerry, AMD manque de cœurs, Verizon se déleste, Do Not Track sans avenir BlackBerry prévoit d’autres smartphones. Si certains voyaient déjà dans le Priv, mobile
sous Android, le chant du cygne du fabricant canadien, ils font erreur. John Chen, CEO de BlackBerry, a indiqué dans une interview à la Fox que le Priv n’était qu’une étape. Ce smartphone a été lancé officiellement la semaine dernière sur le marché américain au prix de 700 dollars. Un prix qui pourrait être un handicap pour un mobile avec clavier. John Chen veut laisser du temps pour tester le marché à une demande sur la plateforme Android. Il a précisé que d’autres smartphones BlackBerry seraient lancés, mais il s’est bien gardé de dire à quel échéance et sur quelle plateforme. Une aventure sous Windows 10 mobile ? AMD a-t-il menti sur le nombre de cœurs dans Bulldozer ? Une action de groupe contre le fondeur américain estime que le processeur Bulldozer ne pouvait pas accueillir un maximum de 8 cœurs comme indiqué par le marketing de la firme. La question pour le tribunal va être de comprendre comment fonctionnent les cœurs de Bulldozer. En effet, AMD couple deux cœurs au sein d’un module. Le problème est que ces deux cœurs ne peuvent pas travailler indépendamment du module. D’où la plainte déposée par certains utilisateurs qui estiment que Bulldozer ne marche qu’avec 4 cœurs (donc 4 modules) et non 8 cœurs capables de traiter 8 instructions simultanément. Verizon veut vendre sa branche entreprise. Selon Reuters, l’opérateur américain Verizon étudie la vente de sa division entreprise, qui pourrait lui rapporter jusqu’à 10 milliards de dollars. Les sources anonymes interrogées par nos confrères indiquent que la cession concernerait MCI (services Internet pour grandes entreprises, racheté en 2006) et Terremark (datacenters, racheté en 2011). En février dernier, Verizon s’était déjà débarrassé d’autres actifs jugés non stratégiques et en avait retiré plus de 15 milliards de dollars. En Europe, où il n’est pas présent auprès du grand public, Verizon cible les entreprises, particulièrement les grandes. Installé depuis plus de 30 ans en France, l’opérateur y a notamment noué un partenariat avec SFR (autour des solutions de réseaux privés virtuels IP sur MPLS). Do Not Track, standard en voie de disparition. La FCC, le régulateur américain, vient de donner le coup de grâce au « Do Not Track ». A l’origine, en 2012, ce standard permet à l’internaute d’indiquer au site qu’il visite qu’il ne souhaite pas être suivi à la trace à des fins publicitaires. Un système que les groupes Internet comme Yahoo, Google ou Facebook et Apple, prennent grand soin de contourner. Ce qui a poussé Consumer Watchdogs à saisir la FCC sur la question. Laquelle vient de rejeter la demande de sanction de l’association de consommateurs en justifiant son rôle de régulateur des télécommunications mais pas d’Internet. Un rejet qui laisse peu de chance de survie à l’application du standard Do Not Track à l’avenir. Les utilisateurs soucieux de discrétion pourront se tourner vers le navigateur Firefox dont la version 42 propose une fonction anti-tracking. Crédit Photo : Juefraphoto-Shutterstock
SFR : Une stratégie internationale, des ambitions pour les entreprises « Nous ouvrons un nouveau chapitre dans la saga SFR [qui passe par] l’industrialisation, la reconquête commerciale et le positionnement d’Altice comme un groupe mondial », s’est réjouit Michel Combes. Le directeur des opérations d’Altice et président de Numericable-SFR depuis fin août s’exprimait lors de la conférence de la nouvelle box Internet de l’opérateur (nous y reviendrons) au campus de SFR à Saint-Denis. Au côté de Dexter Goei, directeur financier d’Altice, l’ancien dirigeant d’Alcatel-Lucent, a rappelé que le projet industriel du groupe était « un projet à long terme » qui s’appuie sur une vision internationale, intégrée, à travers une entreprise propriétaire de son infrastructure avec une double convergence fixe-mobile et média. L’idée étant de « partir du très haut débit fixe pour l’enrichir de contenus et l’apporter au mobile ». Industrialisation, innovation et investissements Une vision qu’avait déjà tentée de mettre en œuvre Jean-Marie Messier et Vivendi dans les années 2000, avec le succès que l’on sait. « Mais les technologies n’étaient pas prêtes », défend Michel Combes. Aujourd’hui, elles le sont, notamment avec le très haut débit (THD) et qui va permettre à Altice d’installer son modèle en s’appuyant sur trois leviers : l’intégration et l’industrialisation des télécoms et des média; l’innovation technologique; et les investissements. Sur le volet intégration, Altice va s’appuyer sur sa dimension internationale pour faire travailler les filiales ensemble selon leurs spécificités. Ainsi, Portugal Telecom (PT) apportera son expertise sur la fibre quand SFR partagera ses connaissances en matière de box alors que HOT, en Israël, pourra faire profiter de son expérience dans les contenus. Une équipe de 50 personnes sera dédiée à ce plan d’intégration des services. Vers un rachat de Numergy A l’échelle mondiale, Altice profitera ainsi de sa base installée de 40 millions d’utilisateurs après les intégrations des américains Suddenlink et CableVision attendus pour la fin de l’année et au premier semestre 2016 respectivement. Ce qui portera le marché de l’entreprise à 1 million de clients dans le monde. « Cela va nous permettre de mutualiser notre approche de services aux entreprises », indique Michel Combes. A commencer par des services managés à l’échelle mondiale et une offre Cloud unifiée. Dans ce cadre, notons que Numericable-SFR devrait finir par racheter Numergy. « Nous finalisons un projet pour pérenniser l’activité et les emplois », nous a déclaré Jérôme Yomtov, directeur général adjoint de SFR (Numericable-SFR). L’entreprise détient près de 47% du Cloud souverain avec Atos (20 % à travers le rachat de Bull) et la Caisse des dépôts (33%). Une solution d’intégration similaire à celle qu’Orange a appliqué avec CloudWatt en mars dernier. Autre point d’optimisation de la dimension transnationale d’Altice : la mutualisation des achats à la charge de la filiale Altice Procurement qui vise notamment à « mieux négocier les achats » ne cache pas Michel Combes. Selon lui, les tensions qui ont accompagnées l’arrivée de Numericable chez SFR
en novembre 2014 sont aujourd’hui apaisées. « Les relations avec les fournisseurs ont été renouvelées. Il était indispensable de remettre à plat à plat une structure de coûts héritée d’une époque où le marché n’était pas aussi concurrentiel qu’aujourd’hui. » Mais le dirigeant assure qu’ils en seront payé en retour avec l’internationalisation d’Altice. « Nos fournisseurs viendront chasser sur de nouveaux territoires. » Notamment les États-Unis. 4 milliards d’euros d’investissements par an Sur le levier de l’innovation, Altice met en place une nouvelle organisation, les Altice Labs. Environ 1000 ingénieurs partagés entre la France, le Portugal, Israël et la République dominicaine, se consacreront au développement des produits dans le cadre d’un écosystème de partenariat avec des centres universitaire et d’industriels. Ils seront prochainement rejoints par les équipes américaines. Enfin, sur le volet des investissements, Michel Combes rappelle que le groupe conserve un niveau d’endettement (de 4,5 fois l’Ebitda) qui lui permet d’investir plus de 4 milliards d’euros par an, dont 2 milliards en France. Un montant qui va augmenter, assure le porte-parole du groupe. « L’investissement est au cœur du projet industriel », assure le dirigeant. Cela se traduira par un déploiement annuel de 2 millions de lignes très haut débit en France dès l’année prochaine en vue d’atteindre les 18 millions en 2020 et les 22 millions en 2022. « Le plan du gouvernement France THD sera réalisable grâce à SFR », s’enflamme le responsable. S’il reconnaît que le réseau a pâti des sous-investissements de SFR (« En tant que fournisseur [Alcatel- Lucent] j’ai vu SFR se mettre en pause après la sortie de Vodafone sur la partie radio et transport »), il assure que la qualité de l’infrastructure commence à revenir et « qu’il n’y aura plus de problèmes majeurs en 2016 ». Sur le réseau mobile, SFR espère couvrir 70% de la population en 4G dans le courant du premier trimestre 2016 (contre 60% environ aujourd’hui) et 90% à l’horizon 2017. Des investissements similaires, toutes proportions gardées, sont également prévus à l’international. Par exemple, PT aura déployé 5,3 millions de prises fibres d’ici la fin de la décennie. Zive Box SFR La nouvelle box de SFR est à l’image de cette volonté d’innovation et de conquête de marché. Disponible à partir du 17 novembre, la « Box Zive pour SFR » (ou « Zive Box » dont les consonances ne sont pas sans rappeler celle de la Live Box d’Orange) offre un disque dur de 500 Go, du Wifi à 1750 Mbit/s, introduit les interfaces réseau telles que le Bluetooth et le NFC que SFR accompagnera de nouvelles applications (par exemple, approcher le smartphone de la box pour le connecter automatiquement au Wifi) et supporte la vidéo 4K. Une technologie taillée pour le service Zive de vidéo à la demande que lance SFR en parallèle. Dotée de 5000 titres (400 en 4K), l’offre s’étoffera à 15 000 titres fin 2016. « Nous aurons des productions originales », a indiqué Eric Denoyer, directeur général de Numericable-SFR. Faut-il entendre que le groupe se lancera dans la propre production de ses contenus à la manière de Netflix ? Ses 40 millions d’abonnés et l’expertise de Hot en la matière le lui permettent. Zive sera disponible pour moins de 10 euros par mois aux clients de SFR, et même intégrée dans l’offre premium à partir de Power Plus.
A noter cependant que, contrairement à ce que son nom pourrait laisser entendre, la Zive Box ne sera compatible qu’avec le réseau de Numericable à terminaison coaxiale (FTTB). La version FTTH pour la fibre de SFR n’arrivera qu’en 2016, probablement vers le milieu de l’année. Si « le débat FTTx est risible » aux yeux de Michel Combes qui dénonce la polémique autour de l’opposition fibre/câble, il semble pourtant que, au-delà de la désignation des technologies employées et de la sémantique, il se pose déjà aux clients sous SFR désormais partagés entre les infrastructures câbles et fibre. Les équipes des boutiques désormais réunies sous la marque SFR auront fort à faire pour expliquer aux clients SFR fibre qu’ils n’auront pas droit à la nouvelle box SFR dans un premier temps. Au risque de faire fuir un peu plus les derniers fidèles de la marque ? Lire également SFR sur le point de céder le réseau DSL de Completel à un consortium Ralentissements sur la fibre Bouygues Telecom-SFR, la Concurrence enquête 4G : SFR arrive à son tour dans la bande des 1800 MHz Eltechs booste sa solution d’émulation x86 pour machines ARM Eltechs livre une nouvelle version de l’offre ExaGear Desktop. Pour rappel, cette solution permet de faire fonctionner des applications Linux x86 sur une carte mère ARM, ainsi que certains titres Windows, au travers de Wine, ici proposé en standard. ExaGear Desktop 1.2 se veut toujours plus rapide. Le temps de lancement de Google Chrome passe ainsi de 35 secondes à seulement 17 secondes. Ceci lui permet de se montrer parfois plus véloce et réactif que la version ARM. Un comble, mais qui s’explique par la présence d’un compilateur JavaScript just-in-time avancé en mouture x86, qui fait défaut à la version ARM. Des applications relativement lourdes, comme TeamViewer ou Skype, sont aujourd’hui en mesure de fonctionner sur des machines ARM au travers de cette solution. Une compatibilité élargie Autre avancée, l’installation automatique de raccourcis de lancement pour les applications Linux x86 installées sur une machine ARM. Côté OS ARM, cette solution est compatible avec Raspbian (y compris la nouvelle mouture basée sur Debian 8), Debian (7 et 8) et Ubuntu (14 et 15). Les OS x86 supportés couvrent la même surface : Debian 7 et 8, Ubuntu 14 et 15. Trois moutures de cette offre sont aujourd’hui proposées : une pour le Raspberry Pi 1 (qui demeure assez limitée), une seconde pour le Raspberry Pi 2 et une troisième qui devrait être en mesure de
fonctionner sur la plupart des machines ARMv7 du marché. À lire aussi : Elesar dévoile une carte mère ARM 32 bits pour boîtier de PC Eltechs porte les applications Windows sur les Raspberry Pi Android supportera bientôt les applications Windows ! Android for Work adopté par 19 000 entreprises Android for Work aurait séduit 19 000 entreprises dans le monde, a annoncé Google la semaine dernière. Plus précisément, 19 000 organisations aurait adopté la solution, la déploient ou la testent. Parmi lesquelles Guardian Life Insurance, dans le cadre de la gestion du BYOD (Bring Your Own Device), Peninsula Hotels, qui fournit une tablette Android à ses clients pour piloter les services liés aux chambres, ou encore Safeline dont les techniciens de réparation utilisent des terminaux Samsung pour communiquer, numériser, surfer, payer et même s’entraîner. Présentée en début d’année, Android for Work est une offre de containerisation visant à aider les entreprises mobiles à travailler avec Android en séparant les environnements professionnels et privés des salariés, en proposant un portail sécurisé de services professionnels (e-mail, agenda, contact, documents, moteur de recherche, suite bureautique) ou encore un accès aux applications diffusées et approuvées par la DSI (notamment via le store Google Play for Work). La compatibilité avec Exchange et Notes est assurée. 80 partenaires « Android for Work se développe sur la sécurité multi-couches, les capacités et les API de la plateforme, et fournit des moyens puissants aux fabricants, développeurs, responsables de la mobilité et opérateurs pour créer la prochaine génération de solutions professionnelles, au-delà de courriel et de la productivité de base », assure Andrew Toy, responsable produit, dans un billet de blog. La solution est désormais intégrée dans les offres de 80 partenaires dont les principaux constructeurs de smartphones y compris Blackberry (notamment avec le Priv sous Android) et Silent Circle (pour le Blackphone), des fournisseurs de solutions de gestion mobile (Citrix, IBM, MobileIron, SAP, Soti, VMware Airwatch), des éditeurs (Adobe, Box, SAP, Salesforce…), et acteurs du réseau (Cisco, F5 Networks, Palo Alto Networks et Pulse Secure). Une offre complète qui apporte aujourd’hui à Google les armes pour pénétrer le marché de l’entreprise. Car si Android est la plate-forme mobile la plus utilisée dans le monde (avec plus de 80% des parts de marché en moyenne), Mountain View reste néanmoins en retrait par rapport à ses concurrents Apple et Microsoft dans l’univers professionnel, notamment à cause des questions
liées à la sécurité. Questions auxquelles Android for Work entend donc aujourd’hui répondre. Et dont Google renforce la sécurité. Android for Work renforcé dans Marshmallow Particulièrement avec Marshmallow, la version 6.0 d’Android. « Les travailleurs bénéficient désormais une expérience de BYOD renforcée avec des notifications d’état de travail et l’intégration des contacts, indique le responsable chez Google. Les administrateurs peuvent simplifier les certificats, directement mis en place sur de nouveaux comptes, appliquer des autorisations plus granulaires et la fourniture de nouveaux utilisateurs en utilisant le NFC. » Pour l’heure, Android 6.0 n’est disponible qu’avec les nouveaux Nexus. Mais les constructeurs devraient rapidement l’intégrer à leurs futurs smartphones et tablettes. Autant de terminaux qui diffuseront l’univers mobile de Google, tant chez les particuliers qu’au sein des entreprises. Lire également Android : Lollipop sur un quart des smartphones, Marshmallow discret 88% des smartphones Android ne sont pas sécurisés Android supportera bientôt les applications Windows ! Télégrammes : iBackdoor sur apps iOS, Câbles USB Type-C défaillants, un DDoS de 320 heures, processeurs Google en vue ? Un malware nommé iBackdoor a été découvert dans plusieurs milliers d’applications iOS. Des chercheurs de FireEye ont identifié 2846 applications sur l’OS mobile d’Apple corrompues par un malware au sein de mobiSage SDK édité par la société chinoise AdSage. Ce logiciel malveillant baptisé iBackdoor utilise un code javascript entre le smartphone et le serveur de publicité d’AdSage. Grâce à cette porte ouverte, les cybercriminels peuvent procéder à plusieurs actions allant de la capture audio et vidéo à l’insu de l’utilisateur, le traçage de l’utilisateur par la géolocalisation du terminal, la modification des fichiers de données de l’application infectée, le chiffrement des données exfiltré, etc. Une découverte qui intervient au moment où le malware XcodeGhost refait surface en ciblant les entreprises américaines. Les câbles USB Type-C ne sont pas tous de même qualité. C’est l’expérience qu’à menée un ingénieur de Google en testant les câbles USB Type-C pour le Chrome Pixel. Il a
donc mené un comparatif en achetant sur Amazon différents câbles de marque et bon marché. Après plusieurs tests, il s’est aperçu que les connectiques bas de gamme ne répondaient pas aux spécifications de l’USB Type-C et certains étaient même dangereux pour les terminaux. Il pointe du doigt en particulier les résistances internes trop faibles. Elles sont suffisantes pour recharger un smartphone, mais pas pour un ChromeBook plus gourmand en énergie. Pour lui, il faut mieux miser sur des marques connues, Belkin, iOrange-E et Frieq ont ses préférences. Une attaque DDoS de 320 heures. Au 3e trimestre, les entreprises de 79 pays ont été victimes d’attaques DDoS, a constaté Kaspersky Lab. Mais 91,6% de ces attaques se concentrent dans 10 pays. Au premier rang desquels la Chine (pour 34,5% des attaques par déni de service distribué), suivi des Etats-Unis (20,8%) et la Corée (17,7%) figurent toujours en tête d’un trimestre à l’autre. En dixième position, la France concentre 1,1% des attaques (contre 2,8% au 2e trimestre. Si les frappes durent moins de 24 heures dans 90% des cas, l’éditeur de sécurité a constaté une attaque de plus de 13 jours (320 heures) d’affilé. Et constate une nette progression des charges de plus de 150 heures. 45,6% des attaques enregistrées ont été émises à partir de botnets sous Linux victimes de protections insuffisantes. Un serveur situé au Pays-Bas a subi 22 attaques. Un record sur une même cible sur la période. Les détails sont publiés sur Viruslist. Bientôt des processeurs Google ? Google va-t-il suivre le chemin d’Apple. Il semble que l’entreprise de Mountain View ait l’intention de concevoir ses propres CPU pour terminaux mobiles à l’image de l’Ax pour l’iPhone. Selon l’annonce publiée fin octobre, Google recherche des ingénieurs capables, notamment, de « proposer une architecture de puce selon des exigences produit ». D’autre part, la firme californienne serait en discussion avec plusieurs fondeurs pour produire sa future puce dédiée à son OS mobile, selon The Information. Une stratégie pour réduire la fragmentation d’Android ? Crédit Photo : Juefraphoto-Shutterstock Les US pour des fréquences mondiales pour la 5G et les drones Alors que l’Europe et l’Asie (la Chine notamment) entendent coopérer pour développer et harmoniser la 5G, les Etats-Unis progressent visiblement de manière autonome sur l’élaboration du cadre technologique et réglementaire du futur réseau mobile. Mais ils semblent aujourd’hui changer de stratégie. A la manière américaine, du moins, c’est-à-dire en invitant le reste du monde à suivre leurs propositions.
Harmoniser les fréquence pour générer des économies d’échelle Tom Wheeler, le président de la Federal Communications Commission (FCC), le régulateur local, a annoncé qu’il souhaitait un accord mondial pour affecter du spectre radio supplémentaire dédié à la 5G. « La question majeure est de savoir si les autres pays de la planète s’accorderont autour de ce besoin de fréquences », a-t-il déclaré lors d’une conférence selon des propos rapportés par Reuters, laissant entendre que les États-Unis se chargeront d’affecter les fréquences en question. La FCC entent également dédier une partie des fréquences radio à l’usage civil des drones et propose l’élaboration d’un système mondial de contrôle des vols. Des fréquences harmonisées à l’échelle mondiale permettraient en effet de générer des économies d’échelle qui seront bénéfiques aux constructeurs. Ces derniers seront en effet plus à même de lancer des investissements dans de nouveaux produits (du smartphone au drone en passant par le robot, maison ou industriel) s’ils ont l’assurance qu’ils pourront les commercialiser partout sur la planète sans avoir à gérer des ajustements techniques propre à chaque marché comme c’est en parti aujourd’hui le cas autour des fréquences de la 4G (à l’image de l’iPhone 5 taillé pour la 4G aux Etats-Unis mais pas pour l’Europe). Conférence mondiale des télécoms Les propos de Tom Wheeler interviennent alors que la conférence mondiale des radiocommunications (WCR) de l’Union Internationale des Télécoms (UIT) a commencé lundi 2 novembre à Genève. Cette réunion organisée par l’organe des Nations Unies se tient tous les 4 ans et vise à encadrer l’usage des fréquences radio dans le monde à travers le « Règlement des radiocommunications » ayant valeur de traité. Selon l’ambassadeur Decker Anstrom, représentant les Etats-Unis à la conférence mondiale qui se tiendra jusqu’au 27 novembre, la question de l’ajout de nouvelles fréquences pour la 5G divise les nations en présence. Et l’attribution de spectre aux drones civils fait débat. Tous les pays n’étant pas aussi avancés que l’Occident, et particulièrement les États-Unis, en la matière. Selon ces derniers, le marché des drones pourrait générer 80 milliards de dollars de chiffre d’affaires sur le seul territoire nord-américain au cours de la prochaine décennie. Les drones civils sont utilisés dans de nombreux secteurs professionnels, de la surveillance de site à la gestion d’inventaire en passant par la mesure de capacité réseau ou directement comme relais de communication. La GSMA veut 800 MHz supplémentaires De son côté, la GSMA a profité de la WRC-15 pour inviter les gouvernements des différents pays à allouer plus de spectre hertzien pour répondre aux besoins sans cesse grandissant des usages mobiles. « Il est temps d’agir, a déclaré Alex Sinclair, directeur général de l’association qui défend les intérêts de l’industrie mobile. Comme les déploiement du réseau peut nécessiter jusqu’à 10 ans à partir de l’identification internationale du spectre, les décisions prises lors de la WRC-15 permettra de déterminer la disponibilité de services abordables, ubiquitaires, à très haut débit mobile pour les années à venir. »
Selon la GSMA, l’industrie a besoin de 600 à 800 MHz de largeur de bande supplémentaire d’ici 2020. Lesquels pourraient être piochés dans la bande des 700 MHz, qui semble faire l’unanimité à l’échelle mondiale (notamment en Europe où les déploiements de licence ont commencé). D’autres consensus se tiennent également autour d’une partie des bandes 1427 MHz (bande L) et 3400 MHz (bande C). Néanmoins, la GSMA en appelle aussi à poursuivre l’allocation de spectre des fréquences inférieures à 700 MHz, aujourd’hui généralement attribué au besoin de la radiodiffusion. Sera-t-elle entendue ? Lire également Verizon veut tester la 5G dès 2016 Ericsson booste la 4G avec des technologies 5G Orange va tester la 5G crédit photo © Kirill Wright – shutterstock Android : Lollipop sur un quart des smartphones, Marshmallow discret La fragmentation d’Android constitue un casse-tête pour les développeurs qui doivent (plus ou moins) adapter leurs applications aux nouvelles versions de l’OS mobile tout en s’assurant de la compatibilité avec les précédentes. A leur intention, Google publie mensuellement les statistiques de répartition des différentes instances d’Android déployées sur le marché afin de potentiellement les aider à mieux cibler leurs priorités de développement. Android 4.4 Kitkat toujours dominant Le tableau de bord de novembre nous apprend que le tout récent Android 6.0 Marshmallow compte aujourd’hui 0,3% de l’ensemble des distributions Android en service. Un taux appelé à s’étoffer avec son adoption prochaine par les des constructeurs et les mises à jour utilisateurs. Pour l’heure, les Nexus 6P et 5X de Google lancés fin septembre, sont en effet les seuls terminaux à bénéficier du nouvel OS. Si son prédécesseur Andoid 5.x Lollipop a franchi les 25% du parc en service (15,5% pour la 5.0 et 10,1% pour la 5.1), c’est toujours Kitkat (Android 4.4) de 2013 qui s’impose sur 37,8% des smartphones de Google. Néanmoins, Kitkat perd du terrain (-1,1 point) et Lollipop en gagne (+2,1%). La sucette reste cependant derrière le maintenant vieillissant Jelly Bean qui, en agrégeant ces différentes mises à jour (4.1.x, 4.2.x et 4.3) occupe 29% du gâteau (en baisse aussi, de 1,2 point). Ice Cream Sandwich (Android 4.0.x) semble moins apprécié que Gingerbread (2.3.x) avec 3,3% (-0,1%) contre 3,8% (stable). Froyo (2.2) semble aussi se stabiliser à 0,2%. Android 1.0 et 2.0.x (Eclair)
sont sortis du tableau puisque Google tire ses données de son store Play, lequel ne supporte plus les deux premières versions de l’OS mobile. Néanmoins, Mountain View précise qu’en août 2013, les distributions inférieures à Android 2.2 subsistaient sur moins de 1% des terminaux Android. Le consensus du 4 pouces Au-delà des versions et de leurs fonctionnalités, les développeurs s’intéressent également à la configuration des écrans Android dont le format influencera sur le design de l’application. Concernant la taille des écrans, le format « normal » (autour de 4 pouces) fait consensus pour plus de 8 smartphones sur 10 (84,5%). Et si la densité d’affichage la plus utilisée est le hdpi (240 points par pouce) à hauteur de 42,2% des écrans, elle commence à être disputée par le xhdpi (320 ppp) pour 23% des appareils et le xxhdpi (480 ppp) pour 15% des terminaux. Une information particulièrement utile dans le cadre de la qualité d’affichage des détails des icônes et autres boutons dans les des applications. Les développeurs sont en effet amenés à fournir différentes tailles pour chaque icône : 72×72 en hdpi, 96×96 en xhdpi, et 144×144 en xxhdpi. On le voit, bien qu’unifiée derrière un même noyau, l’offre Android reste largement fragmentée et Google n’a visiblement pas de réponse à cette problématique tant que les constructeurs partenaires continueront de mener des politiques de mise à jour désordonnées. La réduction de la fragmentation de l’OS codifié par des sucreries n’est décidément pas de la tarte pour la firme californienne.
Lire également Android, un OS mobile sacrément fragmenté Fragmentation d’Android : Google joue les gendarmes crédit photo © Asif Islam / Shutterstock.com Marché mobile : la vague du IoT dynamise les ventes de SIM En recul depuis le début de l’année, le marché mobile a repris des couleurs au troisième trimestre en France. 630 000 nouvelles cartes SIM ont été distribuées sur la période (hors M2M). Une croissance comparable à celle du troisième trimestre 2014, rapporte l’Observatoire du marché mobile de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Le volume de puces en service approche les 71,8 millions d’unités ce qui permet au secteur d’afficher une hausse, mais néanmoins faible, de 0,6% sur un an (+400 000 cartes) et un taux de pénétration de 108%. A 97%, le taux de cartes réellement actives s’élève de 1,4 point sur 12 mois. L’offre forfait tire le marché vers le haut avec 58,7 millions de contrats souscrits au 30 septembre 2015. 58% des 57,2 millions de forfaits commercialisés en métropole sont libres d’engagement. Une tendance à la hausse marquée depuis l’arrivée de Free sur le marché mobile début 2012 qui se poursuit depuis deux ans à hauteur de deux points par trimestre environ. Le parc prépayé continue lui sa descente : avec 13,1 millions de cartes en circulation, il recule de près de 13% sur un an. Si les opérateurs de réseau ont généré 395 000 nouvelles lignes mobiles (pour un total de 61,6 millions de SIM), le parc des MVNO est stable (+0,2 point sur le trimestre) et ses 7,5 millions de cartes composent 10,8% du marché depuis trois trimestres (11,8% des offres grand public). Le marché de l’entreprise accélère sa progression Les besoins des entreprises ont également profité aux opérateurs qui leur ont distribué 50 000 nouvelles cartes sur la période pour un total de près de 7,9 millions d’unité hors M2M. Soit autant que l’année dernière à la même période. Contrairement au secteur résidentiel, dont le volume des ventes s’affichait en baisse sur le premier semestre, le marché de l’entreprise maintient une hausse autour de 3% depuis le début de l’année. Un taux notablement supérieur au 2,2% constatés aux troisième et quatrième trimestres 2014. Cela se traduit notamment à travers la montée en puissance de l’Internet des objets (IoT). Le volume de cartes dédiées au M2M (Machine to Machine) franchit les 10 millions ce trimestre (10,033 millions précisément). Le troisième trimestre s’est montré particulièrement dynamique avec 860 000 nouvelles cartes déployées en trois mois, soit le double des périodes précédentes, et
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