Et aussi Netgem, la Caisse des dépôts, Océinde annoncent VITIS, une offre 3P 100% fibre - Insight NPA

 
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Et aussi Netgem, la Caisse des dépôts, Océinde annoncent VITIS, une offre 3P 100% fibre - Insight NPA
Et aussi… Netgem, la Caisse des dépôts,
Océinde annoncent VITIS, une offre 3P 100%
fibre

Netgem, la Caisse des Dépôts et Océinde annoncent aujourd’hui le lancement de Vitis, un
nouvel opérateur 100% fibre, pour développer les Réseaux d’Initiative Publique [1] dans les
zones géographiques concernées et ce dans le cadre du plan France Très Haut Débit. Vitis
repose sur trois actionnaires : Netgem à 55% spécialiste de la fourniture de solutions
interactives pour la télévision, la caisse des dépôts (33%) qui finance et accompagne les
RIP dans leur développement et Océinde (12%), groupe industriel familial et acteur
incontournable dans le très haut débit à la Réunion. L’offre 3P « La Fibre videofutur » sera
proposée au tarif de 39,90€/mois avec une connexion 1Gb/s, la téléphonie en illimité et une
box TV & Cinéma avec VoD, SvoD, TV, replay et un portail d’applications mêlant des
contenus gratuits et payants.

A travers cette nouvelle offre Vitis, souhaite donner accès à la Fibre au public le plus large,
conformément au plan France Très Haut Débit et accompagner la mutation des usages des
téléspectateurs, qui, grâce au THD, peuvent sélectionner, trier et choisir la temporalité de
leurs programmes préférés.

L’ensemble des investissements et des apports des industriels et de la Caisse des Dépôts
valorise la nouvelle entité à 21 millions d’euros. A noter que VITIS est également
partenaire d’opérateurs Fournisseurs d’Accès à Internet comme Monaco Telecom, Netplus
(Suisse), Post (Luxembourg) et Zeop (La Réunion) et distribue ses offres TV/VOD sous la
marque videofutur à 150.000 abonnés en Europe.

[1] Les RIP participent fortement au déploiement de réseaux très haut débit, à la réduction
de la fracture numérique et au renforcement de l’attractivité des territoires (zones les
moins densément peuplées). La mise en place de ces réseaux s’appuie sur une filière
industrielle qui intervient dans le déploiement, l’exploitation et la commercialisation de
ces infrastructures ».

Le marché des tablettes en pleine mutation

IDC et Strategy Analytics viennent de publier les derniers chiffres de ventes de
tablettes pour le troisième trimestre et même si on note de légères différences en
fonction des périmètres retenus, la tendance reste la même avec un marché qui
poursuit son décrochage (-15% par rapport au T3 2015). Toujours leaders du
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marché, Apple[1] et Samsung voient les ventes de leurs tablettes chuter de
respectivement 6% et 19%. Seuls Huawei et Amazon progressent.

     Un marché des tablettes qui évolue : du simple tactile vers des
     modèles hybrides 2 en 1

Poussées vers la sortie par les smartphones de plus en plus grands (les phablettes avec des
écrans allants de 5″ à 6″), et les ordinateurs hybrides 2-en-1 « détachables » (Surface de
Microsoft, iPad Pro d’Apple, etc…), ainsi que par des cycles de renouvellement plus longs,
les ventes de tablettes continuent de chuter avec un -12,7% au T2 et de nouveau -14,7% au
T3. Selon IDC, 43 millions de tablettes ont été vendues au T3 2016, soit une chute
de 14,7% par rapport au T3 2015. Selon Strategy Analytics, c’est 46 millions de
tablettes qui ont été écoulées soit une chute de 10% d’une année sur l’autre. En
plus de l’analyse du volume des ventes, IDC souligne que malgré la place toujours
prépondérante de l’OS de Google, plusieurs constructeurs de tablettes Android s’orientent
progressivement vers l’hybride, segment en croissance, en optant pour le système
d’exploitation de Microsoft (Lenovo avec ses modèles Yoga, Samsung avec ses TabS Pro).
Windows devrait donc progressivement récupérer des parts de marché à Android et venir
affronter Apple sur le terrain de l’hybride, qui apparaît désormais comme le véritable relais
de croissance. Il sera donc intéressant de suivre les projets de Google sur un éventuel
rapprochement de ses systèmes d’exploitation Chrome OS et Android pour mieux rivaliser
avec Microsoft et Apple.

Malgré les difficultés rencontrées, le marché des tablettes n’est pas encore à l’agonie, mais
aborde une nouvelle phase de maturité (cycle de renouvellement plus long) et de transition
vers des modèles plus hybrides qui répondent d’avantage aux besoins d’une partie des
consommateurs qui cherchent à remplacer leurs PC et plus seulement à les compléter. Les
simples tablettes tactiles devront coexister avec les modèles hybrides qui prennent leur
envol (30% du marché en 2020 selon les estimations de IDC) et pourraient même
contribuer dès 2018 à un retour de la croissance.

  Evolution des ventes mondiales de tablettes 2012 – 2016 (en millions d’unités)

Répartition du marché des tablettes par principaux constructeurs (T3 2016/2015)

                                                              Source : NPA Conseil sur
                       données IDC (International Data Corporation)
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Amazon et Huawei se démarquent avec des positionnements
     différents

Avec ses tablettes Fire, Amazon se hisse sur le podium grâce à une politique de prix très
agressive et des offres promotionnelles récurrentes afin de pénétrer les foyers, l’objectif
étant d’utiliser le matériel comme porte d’accès vers l’écosystème de services Amazon.
Enrichies depuis peu avec l’assistant Alexa, les tablettes Fire[2] permettent désormais de
compléter la réponse vocale par un contenu visuel. Cet ajout a été bien accueilli et ce,
malgré l’inconvénient de ne pas être « hands-free » comme l’Echo (l’utilisateur doit
appuyer sur un bouton pour déclencher le microphone). L’opération commerciale d’Amazon
cet été baptisée « Prime Day » a également contribué de manière conséquente à cette forte
augmentation des ventes.

Le constructeur Chinois, Huawei a quant à lui connu la plus forte croissance du marché
(+28,4%) avec 2,4 millions de tablettes vendues. Le constructeur Chinois a donc su
capitaliser sur ses bonnes performances sur le marché du smartphone en proposant des
tablettes performantes au design soigné et à un prix attractif. Huawei a également su se
démarquer en proposant des tablettes avec une connectivité 3G/4G pour le même prix que
les modèles Wi-Fi.

[1] Se référer au flash 783 « l’IPad s’enfonce dans la crise »

[2] “Review: Amazon’s Alexa Makes Fire Tablets More Useful “:
http://www.wsj.com/articles/review-amazons-alexa-makes-fire-tablets-more-useful-1477486
801’

Switch : la stratégie de Nintendo est-elle
risquée ?

Après plusieurs mois de rumeurs, la présentation officielle de la Nintendo Switch a
été faite jeudi dernier par le biais d’une vidéo promotionnelle[1] mettant en scène
principalement des adultes jouant à la future console hybride du Japonais. Un
concept assez novateur qui n’a sans doute pas vocation à venir titiller Sony et
Microsoft sur le marché traditionnel de la console de salon. Cinq ans après la
sortie de sa dernière console, Nintendo revient donc sur le devant de la scène avec
                                                             [2]
sa console Switch dont le prix est pour l’instant tenu secret et qui sortira en mars
2017.
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Nintendo Switch : une console modulable qui se dévoile
     partiellement

Alors que Nintendo est sur le point de ressortir une version miniaturisée de la NES (1986)
pour les fans de retro-gaming, le Japonais a présenté jeudi dernier la Switch, une console
différente de tout ce qui existe aujourd’hui sur le marché grand public. Une console
modulable qui peut s’utiliser aussi bien pour un usage domestique (console de salon) que
pour un usage nomade (console portable) grâce à une partie amovible. L’expérience est
donc « single screen » comme Nintendo tient à le rappeler pour bien se distinguer de la Wii
U considérée comme un échec cuisant pour le constructeur (seulement 13,2 M de consoles
écoulées). Même si Nintendo devrait communiquer prochainement pour donner plus de
précisions sur sa console qui sort dans six mois, des rumeurs circulent déjà sur les
caractéristiques techniques, le prix et le line-up au lancement.

Parmi les remarques qui ont pu être faites sur cette vidéo, on note la capacité à jouer à
quatre avec deux machines, chacune embarquant deux contrôleurs baptisés « Joy-Con » qui
sont détachables. Ces contrôleurs peuvent s’employer de deux manières différentes. Soit de
pair, à la verticale, par un même joueur, soit à l’horizontale, une par joueur, à la manière
des contrôleurs Wii. La manette classique sera quant à elle vendue séparément. La
puissance de la console se trouvera uniquement dans la partie mobile (qui se glisse dans la
station). La station sert donc ici simplement de socle dont la seule fonction est de
transmettre le jeu sur la TV ainsi que d’alimenter et de recharger le système, et
n’augmente en rien l’expérience (pas de processeur qui améliorerait la qualité d’image par
rapport au mode portable). Pour cette nouvelle console, une crainte subsiste chez les
développeurs, celle d’avoir la même difficulté que sur les précédentes itérations pour
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développer un jeu (complexité du hardware) et retrouver ainsi principalement des licences
Nintendo et peu de licences « AAA » de développeurs tiers. Malgré la liste des partenaires
annoncés, Nintendo devra donc certainement convaincre, dans un premier temps, par ses
franchises phares en utilisant au mieux les fonctionnalités de la console.

Malgré un enthousiasme plutôt partagé après la sortie de la vidéo, le marché ne semble pas
très bien avoir réagi puisque l’action de Nintendo a chuté de 6,5% ce lundi matin. La
raison ? Le choix de ne révéler que partiellement l’écosystème et de verrouiller la
communication n’a pas été très bien accueilli par les analystes. De plus, certains estiment
que le concept n’est pas assez révolutionnaire comme a pu l’être la Wii à sa sortie en 2006.
Mais à quel niveau de vente, Nintendo considérera sa Switch comme un succès
commercial ? Les attentes placées par le constructeur Japonais ne sont pas très claires. En
revanche le message marketing est on ne peut plus clair (jouer où on veut, quand on veut,
comme on veut) et on imagine que le constructeur espère concilier ses fans de console de
salon et de console portable en proposant une véritable expérience nomade avec des
franchises de qualité.

     Revirement stratégique pour Nintendo : un pari risqué ?

Conduit par l’échec de la Wii U et la montée en puissance de Sony et Microsoft sur le
marché de la console de salon, le géant japonais semble vouloir se détacher en proposant
un produit hybride confirmant ainsi sa volonté de vouloir fusionner ses divisions mobiles et
fixe. Peut-être une dernière tentative de la part de Nintendo de conquérir le salon ou du
moins avoir un pied dedans. Et malgré les rumeurs, Nintendo ne semble pas proposer de
VR dans cette première démonstration. Le japonais réserve peut-être une surprise pour sa
deuxième opération de communication[3], ou alors le constructeur estime toujours que la
technologie est encore un peu loin du potentiel marché de masse et préfère attendre. Avec
cette nouvelle console, Nintendo mise donc surtout sur son principal avantage
concurrentiel : les consoles portables. Le japonais espère ainsi continuer d’occuper le
terrain (la vidéo promotionnelle de la Nintendo Switch est composée à 60% de situations
nomades ; cf. graphique), mais le gamer fera certainement un arbitrage entre les
différentes consoles du marché. La Switch réussira-t-elle alors à se démarquer dans cet
embouteillage technologique ou arrive-t-elle trop tard[4] ? Sony vient de sortir la PS4 Slim
et le Playstation VR et la PS4 Pro sort le 10 novembre. Microsoft de son côté va sortir la
Xbox Scorpio en 2017 (qui serait a priori compatible avec l’Oculus). En termes de
puissance, la Switch sera en deçà de ces deux modèles mais dispose d’autres avantages.
Dans cette course parallèle à la 4K et à la VR, Nintendo a donc sa carte à jouer avec une
console qui propose des usages différents et qui a l’avantage de s’adresser aussi bien aux
casuals qu’aux gamers. L’autre inconnue et non des moindres, se trouve dans l’ergonomie
de sa plate-forme et la compatibilité avec l’univers mobile (services en ligne, applications
mobiles, réseaux sociaux). Nintendo affirme avoir travaillé à l’amélioration du software.

L’avenir nous dira si Nintendo parvient à capter le plus grand nombre de joueurs possible,
et il sera intéressant de suivre les prochaines annonces et les effets sur la structure de
marché en cas de réussite, comme en cas d’échec. A l’aube de la dématérialisation,
Nintendo joue la carte de l’abolition des frontières entre la console fixe et la console
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portable (permise par la montée en puissance des puces) pendant que ses concurrents
s’échinent dans une course à la VR et à la 4K. Ces évolutions naturelles du marché de la
console s’inscrivent donc en lame de fond et même si ce n’est pas la console de la dernière
chance pour Nintendo, le pari est tout de même risqué après l’échec de la Wii U. Nintendo
devra trouver le juste prix et proposer une expérience convenable aussi bien en mobilité
que dans le salon.

     Annexes
[1] Vidéo officielle de présentation (18 M de vues) et vidéos de présentation des modèles
précédents :
http://www.recode.net/2016/10/23/13368346/nintendo-switch-nx-viral-video-tv-old-ads

[2] Prix estimé à 250$, 2,5 M de Switch écoulé le premier mois (+1 mois) et 10,6 M d’ici
mars 2018 (+12 mois) :
https://mynintendonews.com/2016/10/24/david-gibson-estimates-nintendo-switch-to-cost-25
0-and-could-sell-10-6-million-units-in-a-year/

[3] On imagine par exemple, un casque dans lequel on glisserait la partie mobile de la
Switch. Ce qui pourrait être un atout pour Nintendo qui se positionnerait a priori sur des
technologies moins chères

[4] Selon Eurogamer, la console était prête pour l’été mais le nouveau Mario lui ne l’était
pas, et Nintendo mise beaucoup dessus

Quividi, la pépite française de l’engagement
sur le Digital Out-Of-Home

Créée en 2006, la start-up française a développée une expertise inédite sur la
mesure de l’audience en direct des supports d’affichage digital. Elle mesure ainsi
700 millions de personnes par mois devant les écrans de ses clients, présents dans
53 pays. Mais, Quividi a également développé un savoir-faire sur le ciblage et
l’interactivité, maximisant l’engagement des campagnes DOOH.

Leader mondial de la mesure de l’audience de l’affichage digital

Quividi a mis au point des boîtiers vidéo adaptables sur tous les supports DOOH, tant les
réseaux numériques à emplacements localisés (Digital Placed-based Networks) que les
écrans numériques in-door (Digital Billboards & Signage), tous les modes de connexion et
réseaux. Ces terminaux permettent non seulement mesurer quantitativement l’audience
des supports (nombre de personnes passant devant l’écran), mais également de qualifier
cette audience. Car le logiciel intégré est capable de reconnaître le sexe et l’âge
approximatif des individus devant l’écran et d’évaluer l’intensité du contact (distance de la
personne par rapport à l’écran) et de fournir des data d’activité (temps passé devant). Tout
cela en temps réel, ce qui est une spécificité de la start-up française. « Le système de
mesure de l’audience mis au point par Quividi, via l’utilisation de caméras, a pour objectif
de rendre les stratégies marketing out-of-home sur les points de vente aussi précises et
responsables que sur le digital » déclare Ke-Quang Nguyen-Phuc, PDG de Quividi.
Facilitateur
d’interactions avec les supports d’affichage

Autre fonctionnalité intéressante pour les réseaux d’affichage digital, clients de Quividi :
grâce à la captation en temps réel, la reconnaissance faciale (via la technologie Anonymous
Video Analytics ) et l’insertion dynamique de messages, la start-up propose des modules
d’interaction, qui donnent l’opportunité d’instiller de l’interactivité et d’accroître
l’engagement des campagnes.

En témoigne la campagne opérée par l’entreprise sur les écrans Posterscope aux Etats-
Unis, pour le modèle de SUV Acadia de General Motor Company (orchestrée avec Eye Corp
Media, Carat et Leo Burnett). Durant 8 semaines, 8 écrans présents dans le centre
commercial Santa Monica Place ont diffusé la « première campagne de reconnaissance
faciale réactive » (facial responsive recognition campaign). Suite à la détection de
personnes présentes devant l’écran, des vidéos ludiques et des messages de promotion du
modèle auto adaptés à l’audience étaient diffusés. Non seulement, les spots ciblent en
fonction du sexe, des émotions (sourires…), du nombre de personnes et de leur âge
(parents avec enfants par ex.), mais ils incitent également l’audience à interagir en
participant à des petits jeux ou en adoptant certains comportements, faire coucou ou faire
semblant d’attraper des objets… Pour Ke-Quang Nguyen-Phuc, « nous avons réussi à
mettre en œuvre plus de 200 expériences interactives ciblées, qui font de la campagne
pour le SUV de GMC la campagne la plus globalement automatisée jamais lancée« . « La
capacité de personnaliser le contenu à plusieurs cibles a réellement pris vie dans cette
campagne. Ce partenariat a permis de démontrer la puissance des écrans DOOH, dès lors
qu’ils sont associés à une technologie de pointe » se réjouit Jeff Gunderman, PDG de Eye
Corp Media.
Quividi rappelle qu’aucune donnée, ni aucune image n’a été collectée ou stockée, car la
détection et l’insertion du message ciblée sont réalisées en direct, à la volée. Cette
indication de respect des données privées est importante au regard des risques juridiques
potentiels et des inquiétudes que les logiciels de reconnaissance faciale font naître.

Quelle place sur le marché de la maison
connectée pour EDF ?

Le marché de la smart-home qui peine pourtant à décoller[1] n’a jamais semblé
aussi encombré. Aux côtés des géants du net qui en préemptent déjà une large
partie, les opérateurs télécoms commercialisent leurs propres solutions côtoyant
ainsi d’autres acteurs comme les assureurs (Axa, Aviva, etc.)[2], de nouveaux
« tiers de confiance » comme La Poste avec son HUB numérique et désormais les
énergéticiens qui cherchent eux aussi à conserver la relation avec leur client dans
un environnement en pleine mutation.

     EDF investit 10M€ dans sa filiale Sowee et espère convaincre 1
     million de clients en 10 ans (4% de son portefeuille d’abonnés)

Le marché de la domotique intéresse naturellement les grands acteurs de l’énergie, à
l’image de British Gas au Royaume-Uni qui s’est lancé très tôt sur ce marché et qui fait
partie des leaders aujourd’hui sur son marché domestique. Son homologue Français lui
emboite le pas et vient de lancer une offre qui combine une gamme complète d’objet(s)
connecté(s) et des services associés pour le confort de la maison et la fourniture d’énergie.
L’offre est donc articulée autour d’une station, d’un thermostat connecté avec son
actionneur chaudière, de capteurs à positionner sur son compteur électrique (ou de gaz) et
d’une passerelle pour connecter l’ensemble au cloud. Cette offre sera commercialisée à
partir de fin novembre et sera accessible uniquement sur internet dans un premier temps.
Avec une communication très orientée vers la maitrise de la consommation d’énergie (et le
made in France), EDF espère par la suite faire évoluer son offre et connecter
progressivement plusieurs objets de la maison.

Pour faire transiter les données de ses capteurs vers la station connectée, Sowee utilise le
Wi-Fi, mais également le protocole radio 3XD développé par Delta Dore qui a été mis à
contribution pour développer ce nouvel objet. Sowee a tenu à préciser que l’objet aller
progressivement s’enrichir de nouveaux protocoles de communication pour le rendre
« aussi universel que possible ».

Rappel de l’offre de produits & services : https://www.sowee.fr/

Avec Sowee, EDF propose plusieurs fonctionnalités intéressantes qui répondent à des
« pain point » : le consommateur va pouvoir piloter la chaleur de sa maison (des chaudières
à gaz uniquement pour l’instant), soit en choisissant la température soit en fonction du
budget qu’il souhaite consacrer à ce poste de dépenses. Le pilotage est bien sûr possible à
distance grâce à une application mobile. La télécommande qui est mobile, propose aussi de
recevoir des informations extérieures comme la météo ou l’info-trafic. Elle est en capacité
de mesurer la qualité de l’air intérieur (en cas de pic de CO2, une alerte sera donnée) ou
encore de contrôler les lumières du domicile (possibilité de mettre sa maison en mode
« Absence » en un clic, afin de baisser le chauffage et éventuellement d’éteindre les
lumières connectées).

Sowee est disponible pour tous les consommateurs, même s’ils sont abonnés à un
autre fournisseur d’énergie qu’EDF. Il leur en coûtera alors 319€ pour acheter la
station Sowee complète.

Mais EDF propose aussi deux formules packagées qui elles ne sont commercialisées
qu’auprès de ses clients :

     Le pack « Station connectée + Gaz » comprend la station Sowee connectée et
     l’abonnement au gaz. Le client devra débourser 49€ à la souscription puis 5,5€ par
     mois pendant 36 mois auquel il faudra ajouter la facture de gaz,
     Le pack « Sowee » contient lui la station et le thermostat pour le pilotage du
chauffage. L’abonné devra cette fois débourser 99€ et un abonnement à 5,5€/mois
     pendant 36 mois, auquel il faudra encore ajouter, évidemment, la facture de gaz.

Sowee est donc également destiné à devenir un véhicule de rétention des abonnés actuels
voir de recrutement auprès de ceux ayant tenté l’aventure auprès d’un autre énergéticien
en incarnant plusieurs promesses :

     L’absence d’augmentation du KWh HT pendant 3 ans,
     Une maîtrise totale de la consommation gaz du fait de la présence de capteurs,
     La résiliation automatique du contrat actuel en cas de souscription à Sowee,
     L’absence d’engagement (offre Sowee résiliable sans frais à tout moment).

Si l’offre d’EDF n’est pas révolutionnaire elle a le double avantage d’être abordable et
lisible pour le consommateur. De plus, EDF propose un argument de poids avec la
légitimité de l’énergéticien dans ce domaine : « maitriser en temps réel votre
consommation d’énergie ». Ce n’est pas la première que des objets connectés se retrouvent
couplés à une offre de fourniture d’énergie. Direct Energie s’est déjà associé à Nest par
exemple, Engie à Netatmo. Mais cette fois, EDF va plus loin en proposant sa propre gamme
de produit. Pour Tiphaine Bougeard (ex-SFR), la directrice générale de Sowee, « Cette
marque va permettre à EDF de réussir le virage de la maison connectée« .

     Des concurrents nombreux : le HUB Numérique de La Poste,
     Homelive by Orange, Home by SFR…

                                       Sur un marché Français particulièrement actif
avec de nombreuses start-ups positionnées sur le segment de la maison connectée, chaque
acteur essaye de faire valoir ses actifs et sa légitimité, qu’elle soit technologique,
sectorielle, ou historique pour rassembler au sein de son offre un maximum de produits.
EDF n’est donc pas le premier à déployer son offre et d’autres se sont déjà lancés à la
conquête de la maison, avec une communication plus ou moins poussée, des délais plus ou
moins respectés et des ambitions plus ou moins mesurées. Hormis les industriels
historiques de la domotique comme Somfy, Legrand, plusieurs acteurs Français proposent
déjà des offres grand public.

Que ce soit Orange avec sa solution Homelive, qui vient d’ajouter des fonctions
particulièrement intéressantes, le HUB Numérique de la Poste qui par ses
caractéristiques intrinsèques (généraliste, neutralité et simple plate-forme
d’interconnexion) pourrait répondre à un certain nombre d’attentes du grand public, ou
encore SFR, qui fait partie des précurseurs, tous se sont positionnés sur le segment de
l’énergie[3] et de la sécurité et tous souhaite rassembler un maximum d’objets afin
d’améliorer leurs offres.

Reste que le leader français de la fourniture d’énergie, à la différence des autres acteurs,
peut miser sur sa principale force en couple son offre de fourniture à un objet connecté,
pour un prix raisonnable et en s’adressant aux non technophiles. Après avoir multiplier les
partenariats (Netatmo, Nest, Orange) pour sécuriser une place au sein d’un environnement
concurrentiel tendu, la filiale d’EDF fait maintenant le choix d’internaliser le
développement de sa solution et de proposer sa propre gamme de produits. Une stratégie
qui lui permet d’être présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur, et d’envisager de
pouvoir à terme, croiser davantage de données pour proposer ainsi de nouveaux services.
Mais pour ce faire, Sowee doit trouver plusieurs partenaires pour élargir l’offre de service
encore limitée à la l’énergie et à la maitrise de sa consommation.

————————————–

[1] Selon Berg Insight, on comptait 5,4M de foyers équipés en Europe en 2015 et ce chiffre
devrait être multiplié par 8 en passant à 44,9M en 2020 :
http://www.fiercewireless.com/europe/berg-insight-reveals-european-smart-home-penetrati
on-lags-north-america

[2] Why Insurance Companies Want to Subsidize Your Smart Home:
https://www.technologyreview.com/s/602532/why-insurance-companies-want-to-subsidize-y
our-smart-home/

[3] SFR propose son pack « chauffage énergie » ; Orange a noué un partenariat avec
Schneider Electric, avec EDF pour le suivi de la consommation (Homelive + e.quilibre) et
avec Wiser pour proposer une offre de gestion de l’énergie et propose le thermostat
Netatmo. La Poste avec son HUB Numérique qui démarre tout juste propose déjà d’ajouter
à sa plate-forme plusieurs objets permettant de piloter son chauffage.

PlayStation VR, Daydream View… Enfin la
démocratisation des casques ?

Après une multitude d’annonces en 2014-2015 du côté des consoliers (Sony,
Microsoft), des constructeurs (HTC, Samsung) et des géants du net (Facebook,
Google), tous les casques VR sont désormais disponibles sur le marché, ou vont
l’être d’ici la fin du mois. Malgré le scepticisme qui règne sur le véritable
décollage de cette technologie[1], la plupart des instituts d’études prévoient une
forte croissance des ventes d’ici la fin de l’année et une explosion d’ici 2020,
portée essentiellement par la VR-mobile et console, qui bénéficient d’un parc
installé et de plates-formes de contenus de plus en plus développées.[2]

     HTC Vive, Oculus Rift : des casques haut de gamme qui peinent à
trouver acquéreur

Les précommandes de l’Oculus sont ouvertes depuis le 28 avril en France et les casques
disponibles en magasins depuis le mois de septembre au prix de 699€ (et pour compléter
l’expérience, les Oculus Touch seront disponibles début décembre pour 199$). Concernant
le HTC Vive, le casque est disponible en précommande depuis 29 février et en magasin
depuis cet été au prix de 949€. Mais le coût de l’équipement ne s’arrête pas là puisque
pour ces deux casques, il faut en plus s’équiper d’un PC haut de gamme pour pouvoir
profiter pleinement de l’expérience immersive (souvent à des prix compris entre 1000 et
1500€).

Pour démocratiser l’usage, les constructeurs redoublent d’efforts à l’image de HTC qui
vient de lancer « Viveport », une plate-forme pour le contenu en VR compatible avec le Vive
où les utilisateurs bénéficieront de promotions et exclusivités. Au début du mois, HTC
annonçait sa collaboration avec Quark VR une start-up Bulgare qui travaille sur un petit
module intégrant une batterie qui se placera sur le Vive là où se branche les câbles et qui
permettrait de transmettre les données en temps réel via Wi-Fi grâce à un transmetteur
branché sur le PC. Ce qui permettrait de s’affranchir des câbles. HTC s’est également
associé à Demooz, une plateforme qui met en relation des « ambassadeurs » à qui HTC
fourni un casque pendant 3 mois, et de potentiels clients afin de permettre à ces derniers
de tester le produit à domicile ou dans un lieu public près de chez eux. Toutefois, ce casque
restera difficilement accessible pour le grand public, tant que les prix resteront aussi
élevés.

Côté Oculus, c’est Mark Zuckerberg, ambassadeur de luxe qui se charge de la promotion
des projets VR qui semblent lui tenir particulièrement à cœur. Et la semaine dernière,
outre les démonstrations assez spectaculaires, et l’annonce du montant des investissements
en production de contenu, deux annonces particulièrement intéressantes ont retenu
l’attention lors de la conférence « Oculus Connect 2016 » : la présentation d’un prototype
de casque hybride entre le casque VR PC et VR mobile mais qui fonctionnerait en stand-
alone. Nom de code « Santa Cruz ». Par ailleurs, Oculus a déclaré que le casque Oculus Rift
 fonctionnerait bientôt avec des PC bien moins chers aux alentours de 500$. Reste que le
casque est toujours positionné comme un des plus chers du marché si l’on souhaite un
équipement complet.
La VR-Mobile et VR-Console pour faire décoller le marché ?

Le décollage du marché de la réalité virtuelle passera sans doute, et de façon assez logique,
par une offre de casque pour mobile ou console (ou stand-alone comme le projet d’Oculus)
faisant mécaniquement baisser le coût d’un équipement que le grand public possède déjà
dans sa poche avec un smartphone et/ou dans son salon avec une console. L’utilisateur
devra juste investir dans un casque qui viendra se greffer sur ces terminaux. Sur le
marché de la VR-Mobile, la concurrence sera rude entre Samsung et ses 22,6% de PdM au
Q2 2016 (leader du marché mobile) et Google qui vient d’officialiser son smartphone Pixel
(conçu avec HTC) et qui écrase le marché avec son système d’exploitation Android. Côté
console, Sony domine sans partage le marché de la console haut de gamme avec sa PS4
écoulé à 43,4M d’exemplaires[3] et qui dépassera probablement la barre des 50M d’ici la
fin de l’année. En comparaison, seulement 16M de PC seraient prêts à accueillir la VR dans
le monde selon IHS. Tous ces acteurs ont donc intérêt à profiter de leurs « actifs » qui
comportent l’avantage d’utiliser la VR comme une des fonctions mais pas forcément la
principale.

     Le Samsung Gear VR fait partie des précurseurs du marché avec un premier casque
     sorti en janvier 2015 aux US et mars 2015 en France. Le Gear VR a su profiter au
     début de caractéristiques assez uniques qui ont permis au géant Coréen de pousser
     son produit dans des offres « bundle » et de le propulser sur le devant de la scène,
     sans réel concurrent en face (99$ en stand-alone). Un moyen donc pour Samsung de
     faire de l’up-sell, puisque ce casque est uniquement compatible avec les Smartphone
     Samsung de dernière génération. En pleine tourmente avec le retrait des Galaxy Note
     7 et conscient de la concurrence frontale que va apporter le Daydream de Google,
     Samsung va devoir s’armer d’ingéniosité pour garder des parts de marché sur la VR-
     Mobile. Selon IHS, le géant Coréen devrait dominer le marché en vendant 5,4M
     d’unités mais l’institut prévoit un déclin avec l’arrivée du Daydream View qui devrait
     rapidement lui ravir la vedette et cannibaliser les ventes d’ici 2019.

     Google Daydream View est donc venu le rejoindre le marché prometteur de la VR
     mobile avec d’abord l’annonce en mai de son programme « Daydream » puis du
     casque eponyme quelques mois plus tard. En effet, lors de sa conférence, Google a
     présenté son casque qui sera vendu à 79$ et sera donc le principak concurrent du
     Gear VR de Samsung. Annoncé début novembre aux Etats-Unis, le casque ne sortira
     qu’en 2017 en France. Pour l’instant seul le Pixel (nouveau smartphone Google) sera
     compatible mais à termes il devrait s’ouvrir à d’autres constructeurs. Le casque sera
     fourni avec une télécommande type « wii mote ».

     Sur le segment de la VR Console, c’est donc demain que sortira le Playstation VR
     (ex-Morpheus) dans les tuyaux depuis plus de deux ans et qui sera enfin proposé au
     grand public au prix de 399€. Plus abordable que la VR pour PC, il suffit pour les
     possésseurs de PS4 de s’équiper de la Playstation Caméra et d’une manette sans fil
Dualshock 4. Ensuite des capteurs additionnels peuvent compléter l’expérience
     comme les « PS VR AIM Controller », les « PS Move ». L’investissement global
     avoisine les 1000€ (en achetant tous les capteurs), mais l’investissement minimum
     peut ne pas dépasser les 500€. Selon le dernier rapport d’IHS, les ventes du
     Playstation VR dépasseront celles de l’Oculus et de l’HTC Vive dès cette année. 1,4
     million d’unités devraient, en effet, être vendues et générer 134 millions de dollars en
     dépenses de contenus. L’intérêt de Sony pour la réalité virtuelle va bien au-delà du
     PlayStation VR. La firme japonaise souhaite impliquer tout son groupe afin de
     proposer du contenu riche et varié en VR, ce qui manque à la technologie aujourd’hui.

Les vitesses d’adoption et les projections de chiffre d’affaire varient selon les
prévisionnistes mais l’existence du marché devient une réalité. Les statistiques
encourageantes masquent cependant le fait que, dans un premier temps, ce sont les
casques associés à des téléphones qui devraient dominer le marché en volume : 87% en
2016 et toujours plus de 50% en 2020 selon IHS. L’essor du marché des casques de réalité
virtuelle premium devrait s’effectuer plus progressivement. Mais avec cette segmentation
du marché désormais clair, on peut imaginer que par jeu de vases communicants, et au gré
des évolutions technologiques et de l’évolution des plates-formes (Google avec Android,
Sony avec PlayStation et HTC/Valve avec Steam), la structure de marché basculera vers le
haut de gamme. Maintenant que la première pierre a été posée, les constructeurs
réfléchissent d’ailleurs déjà tous à la seconde itération de leurs produits avec sans doute de
plus en plus de solutions hybrides, mêlant d’autres technologies comme la réalité
augmentée.

[1] http://www.reportlinker.com/insight/americans-perplexed-about-vr.html : Americans
Perplexed About VR But Ready to Embrace the Technology

[2] https://t.co/toPFEGkFlB : IHS prévoit 81 millions de casques VR écoulés en 2020 (dont
près de 45M de casques VR-Mobile) contre seulement 4M en 2015 et les es ventes de
casques VR rapporteront 7,9 milliards de dollars aux fabricants et 3,3 milliards de dollars
aux fournisseurs de contenus à cette même date.

[3] http://www.vgchartz.com/

Homekit: la solution d’Apple pour la maison
enfin prête à décoller

Après la mise à jour d’iOS tant attendue, le protocole Homekit présenté à la
WWDC 2014 se donne enfin les moyens d’exister grâce à une application
maître[1], qui permet de centraliser le pilotage des divers équipements
compatibles (certifiés MFI et Homekit). Cette application très simplifiée et
didactique permet à l’utilisateur de créer des scénarios et de piloter sa maison à la
voix grâce à l’intégration de Siri. Quand on ajoute à ce développement, la rumeur
persistente d’un objet dédié, Apple semble se donner enfin les moyens de ses
ambitions sur le marché de la smarthome, et passer du « concept » à la réalité.

     « Home » pour un usage simplifié : “one app to rule them all »

Cette fois, Apple propose une vraie application, qui va se charger d’interconnecter tous les
appareils compatibles Homekit, directement ou via une passerelle intermédiaire si le
protocole est différent[2]. Plus besoin de passer par l’application dédiée du produit,
l’application Domicile sera capable de tous les intégrer dans son interface. Cette nouvelle
application qui centralise le pilotage est intéressante à plusieurs égards : d’abord parce
que quasiment tous les plus gros fabricants d’objets connectés proposent ou proposeront
des produits certifiés Homekit[3], mais aussi et surtout parce que Apple possède un atout
incomparable, le parc installé d’iPhone. De fait, cette nouvelle télécommande universelle
est déjà dans la poche de plusieurs dizaines de millions de personne à travers le monde.
Grâce à l’aura d’Apple auprès des développeurs, les scénarios d’usage grand public
devraient se multiplier rapidement. D’autant que les premiers retours de ceux qui ont testé
l’application sont très positifs. L’application a bien été pensée pour répondre à un usage du
grand public et non plus aux simples initiés qui devaient configurer plusieurs applications.

Cette solution comporte l’avantage d’intégrer de manière simple la configuration par les
particuliers de multiples scénarios, ce qui n’est pas possible avec l’Amazon Echo (sauf en
utilisant le service IFTT). L’application permet notamment d’ajouter et de classer ses
équipements par pièce, de mettre en favoris les équipements les plus utilisés, de créer des
automatismes simples qui lient les objets (même de différentes marques) entre eux et de
les piloter de manière intuitive. Un inconvénient subsiste : la main mise d’Apple sur
l’expérience utilisateur et sur les objets compatibles. Apple est assez stricte sur la sélection
des objets qui doivent tous être certifiés MFI et répondre à un certain nombre d’exigences
techniques et industrielles. Apple cherche ainsi à la fois à se protéger d’éventuelles failles
de sécurité mais aussi à conserver son positionnement “premium” en n’ayant pas la
vocation d’accueillir tous les objets connectés du marché, mais seulement les meilleurs.

Pour le pilotage en local, l’utilisateur pourra donc utiliser l’application et la commande
vocale. En revanche, pour le pilotage à distance, c’est l’Apple TV qui sert de passerelle avec
l’ensemble des équipements connectés. Par ailleurs, les paramètres sont sauvegardés sur
iCloud, ce qui permet de garder en mémoire les réglages effectués. Ici, la stratégie d’Apple
est intéressante puisque la domotique sera une des fonctions de la box OTT et non pas sa
principale. Alors que le hub domotique a du mal à se vendre, Apple joue la carte de
l’intégration de la fonctionnalité de “répéteur” au sein d’un lecteur multimédia existant. En
revanche, Apple a annoncé récemment que l’Apple TV 3 ne sera pas compatible avec iOS
10 pour Homekit. Il faudra donc acheter la version 4…

Si les particuliers doivent encore être convaincus, l’une des clés de la croissance d’Apple
sur le segment de la maison individuelle sera de s’allier aux promoteurs immobiliers. Aux
Etats-Unis, Apple a déjà signé plusieurs partenariats avec trois importants constructeurs de
maisons individuelles pour faire de HomeKit leur standard d’équipement.

     Un premier pas vers une solution plus autonome

Une autre clé réside dans la valeur ajoutée du pilotage par la voix. Siri fait encore l’objet de
nombreuses critiques quant à ses performances. Et il semble donc naturel pour Apple de
réfléchir à une solution plus perfectionnée en termes de hardware (plusieurs micros, pas
besoin de sortir le téléphone de sa poche…) pour pouvoir ainsi se rapprocher des solutions
comme celle d’Amazon (Echo) et Google (Home). Face à ses concurrents et en capitalisant
sur l’expérience acquise avec Siri et Homekit, Apple pourrait combler certaines lacunes de
sa solution et proposer un assistant personnel « physique ».

Alors que Tim Cook souhaite trouver de nouvelles sources de revenus (les ventes d’iPhone
représentaient 66% des revenus l’année dernière), les rumeurs circulent depuis maintenant
quelques mois sur ce nouveau produit et « Bloomberg » a relancé les spéculations la
semaine dernière en affirmant que le produit serait déjà en test chez les ingénieurs
d’Apple. Même si on ne peut pas affirmer avec certitude que ce produit sera dédié à la
domotique, plusieurs indices dévoilés par la FCC (aux Etats-Unis les prototypes doivent
être soumis à la FCC pour approbation) vont dans ce sens. Comme ses concurrents, le
boitier domotique d’Apple permettrait principalement de contrôler à la voix d’autres
appareils électroniques de la maison mais Apple tenterait de se distinguer avec un système
de reconnaissance faciale évolué et une batterie de capteurs dernier cri, notamment des
micros directionnels extrêmement précis, même à plusieurs mètres de distance de
l’utilisateur. A l’avenir Apple pourrait donc proposer une solution mixant plusieurs
interfaces naturelles (mobiles, voix…).

 C’est désormais officiel, Google Home arrive le 4 novembre
                       aux Etats-Unis…
Comme prévu, Google a profité de sa keynote #Pixel le 4 octobre pour présenter ses
nouveaux produits et notamment l’assistant Google Home désormais officialisé et qui sera
commercialisé à partir du 7 novembre aux Etats-Unis (et déjà disponible en pré-commande)
dans 7 coloris différents. Google Home sera fourni avec 6 mois d’accès gratuit à YouTube
Red. Deux ans après l’arrivée d’Amazon sur le marché, Google joue la carte du prix attractif
en proposant un produit à 129$ (soit 50$ de moins que l’Amazon Echo). Cet assistant dont
nous avons pu observer les capacités à travers la vidéo de présentation publiée en mai, est
capable d’analyser des séquences formulées en langage naturel avec prise en compte du
contexte. Outre ses capacités d’assistant intelligent (lecture de la musique, contrôle des
flux chromecast, réponse à des questions quelquonque sur une recette, la météo, le trafic,
un itinéraire, etc.), Google Home pourra également assurer le contrôle des objets
connectés. Dans un premier temps, le produit sera compatible avec Nest, SmartThings,
Philipps, IFTT, mais la liste devrait s’élargir rapidement. Il sera également possible
d’éteindre les micros afin que Google ne sache pas tout ce qui se passe dans le foyer. A
partir de décembre, Google ouvrira son SDK aux développeurs pour ajouter deux types
d’actions : des actions directes ou des actions de conversation. Pour les premières
(actions), il s’agira d’ajouter de nouvelles commandes (l’action et le résultat sont directs).
Pour les « conversations », il s’agira de développer des applications avec d’avantage
d’interactions, à l’image des bots. De la même manière qu’Amazon avec l’ouverture de son
SDK « Alexa Voice Service », Google prévoit également de lancer l’année prochaine le
« Embedded Google Assistant SDK », soit un kit de développement qui permettra aux
fabricants d’intégrer Google Assistant dans d’autres appareils.

[1] http://www.apple.com/fr/ios/home/

[2] L’ampoule Phillips doit passer par le hub Phillips Hue pour faire le lien entre Home (IP)
et les lampes Hue (Zigbee).

[3] http://www.digitaltrends.com/home/everything-that-works-with-apple-homekit/

« Estimote » présente sa nouvelle génération
de Beacons

Après le lancement de la technologie iBeacon par Apple en 2013, puis Eddystone
par Google deux ans plus tard, les balises Bluetooth continuent de se développer
avec de nouveaux champs d’applications. Parmi les innovations marquantes, une
nouvelle génération de beacon baptisée « Mirror » présentée au Techcrunch
Disrupt par Estimote et qui permet d’étendre l’expérience aux téléviseurs.

     2016, une année charnière pour la technologie beacon ?

Selon ABI Research, plus de 500 millions de beacons devraient être expédiés d’ici 2020. Et
pourtant, malgré ces chiffres impressionnants, on a parfois l’impression que cette
technologie a eu du mal à s’imposer. L’année dernière, Gartner plaçait le beacon au
sommet de son « hype cycle » lui prédisant ainsi un déploiement à grande échelle entre
2017 et 2019. Une chose est sûre, depuis quelques mois, plusieurs facteurs semblent
indiquer un potentiel décollage du marché : tout d’abord, la mise à jour particulièrement
intéressante d’Eddystone[1], mais également l’évolution du protocole radio avec l’arrivée
du Bluetooth 5.0 d’ici la fin de l’année, qui devrait faire progresser l’adoption et le
déploiement des beacons et de services basés sur la localisation. D’autre part, les
fabricants et les géants du net ont également pu améliorer leurs solutions. Plus récemment,
la décision d’Apple de supprimer la prise jack devrait également faire décoller les usages
du bluetooth[2].

On retrouve sur ce marché quelques gros fabricants qui se sont positionnés très tôt comme
les deux sociétés Polonaise « Kontakt.io » et « Estimote ». Crée en 2012, cette dernière fait
figure de pionnière sur la fabrication de Beacons supportant la technologie iBeacon, puis
Eddystone. Et la société ne cesse de se renouveler en proposant de nouvelles formes de
beacons (proximity, location, stickers). En début d’année, Estimote a levé 11M€ et vient
d’annoncer à l’occasion du Techcrunch Disrupt, le lancement du premier Beacon qui se
branche en HDMI pour diffuser des contenus personnalisés directement sur un écran TV.
Peu de détails techniques ont été dévoilé mais on sait que le produit sera disponible à la
vente dès le 1er décembre.

     « Mirror Beacon » : le beacon bascule dans une nouvelle
     dimension

Jusqu’à maintenant, les technologies d’Apple (iBeacon) et Google (Eddystone) permettaient
aux marques d’établir un ensemble de scénarios de déclenchement de messages selon le
lieu visité par l’utilisateur en affichant le message sur le smartphone (avec ou sans
application depuis l’arrivée d’Eddystone). Pour améliorer l’expérience client, Estimote a
conçu différents types de balises Beacons, alimentées par piles pour une autonomie de
plusieurs mois ou même des « Nearables », de petits Beacons autocollants et flexibles pour
connecter facilement n’importe quel type d’objet. Avec sa nouvelle génération de Beacon, il
est désormais possible de le brancher directement sur le téléviseur en HDMI et USB (ce qui
garantit une autonomie illimitée) pour recevoir les signaux bluetooth émis par les appareils
à proximité (stickers, smartphone) et ainsi afficher sur l’écran une information
personnalisée (sous forme d’image ou de vidéo). Mais même s’il s’agit de téléviseurs,
l’usage n’est pas privée mais plutôt commercial. De fait, la personnalisation est liée à des
applications commerçantes qui intègrent le SDK d’Estimote. Dans les magasins physiques,
l’écran se personnalise alors pour afficher des informations pertinentes pour les clients qui
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