FESTIVAL DE DANSE 28 JANVIER - 8 FÉVRIER 2020
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Immersion dans la huitième édition de Pharenheit… bienvenue ! Nous sommes heureuses de vous retrouver pour ce temps fort chorégraphique qui se déroule cette année avec la complicité active de quatorze partenaires au Havre et sept sur le territoire normand. Ce maillage fait la richesse de ce programme chorégraphique, il en permet la diversité des œuvres mais aussi des publics ! L’alchimie d’un festival c’est aussi la durée, et ces deux semaines d’effervescence permettent à chacun de prendre le temps d’y goûter pour mieux y revenir. Cette édition s’est construite dans la poursuite d’un accompagnement des artistes en résidence au Phare, et ce lien créé permet un dialogue continu entre fabrication et rencontre avec les œuvres. On y découvrira certaines écritures au croisement du texte de la musique et de la danse, comme par exemple celle de Pierre Pontvianne, avec son implacable Mass qui ouvrira le festival sur le grand plateau du Volcan ! Boris Charmatz, rarement vu en Normandie ces dernières années posera ses 10000 gestes à l’Opéra de Rouen (en co-accueil avec Le Rive gauche) mais sera également au MuMa au Havre pour À bras-le corps, duo manifeste créé avec Dimitri Chamblas. Nos artistes associés Malgven Gerbes et David Brandstätter poseront Les Sols pour les tout-petits au Petit théâtre au Havre. Cette création attise notre curiosité par ce qu’elle promet à de si jeunes spectateurs. La forme solo sera en force au cœur d’une même soirée, avec La BaZooKa pour Solo OO et Madeleine Fournier avec Labourer, tandis que FRE!HEIT de David Brandstätter partagera la même soif de liberté que celle de Nadia Vadori-Gauthier et Jérôme Cassou avec leur film Une joie secrète. D’autres propositions viendront abolir la frontière spectateurs-acteurs comme Rituel pour une géographie du sensible qui verra Julie Nioche et ses chorégraphes complices nous inviter à faire corps dans trois installations chorégraphiques, tandis qu’au FRAC Normandie Rouen, Diogo Pimentão, dont le geste plastique est éminemment chorégraphique, invitera Emmanuel Eggermont pour une performance. Et c’est ce même mot qui illustrera la proposition unique du pôle (Léonard Rainis et Katell Hartereau) à la Bibliothèque Universitaire du Havre. Corps Exquis pour Joanne Leighton, et cadavres tout aussi exquis pour Gilles Baron qui interrogeront respectivement, les fondements d’une écriture chorégraphique à l’œuvre, et la mort, comme motif récurrent de ces corps passants, faisant presque figure de trublion. Autre figure re-connue, celle du clown mise en jeu par Hélène Iratchet, au Théâtre Le Passage à Fécamp, dans un duo aux accents aussi burlesques que profondément politiques. Nous accueillerons à nouveau Une danseuse dans la bibliothèque avec cette année une double présence (Julie Salgues ou Nathalie Collantes), et apprendrons tout ou presque de Ted Shawn et Ruth Saint Denis, pionniers de la danse américaine grâce aux talents conjuqués de Jérôme Brabant, Maud Pizon et Aurélien Richard. Ashley Chen avec son Rush masculin, fera miroir au Sprint féminin d’Emmanuelle Vo-Dinh, qui convoquera aussi embrassades et rires sous forme de Leitmotiv à l’hôpital Pierre Janet, tandis que la clôture du festival vous emmènera au Phare dans une Waveparty, augmentée de deux transes à haute charge énergétique ! Pour cette huitième édition, nous viendrons chez vous grâce aux Rendez-vous Sans phare dans la ville, aux Wavebreaks pour vous mettre en jambes sur l’heure du midi, et nous vous inviterons à prendre les différentes navettes proposées pour vous déplacer en Normandie. Circulez !… il y a tout à voir ! Très bon festival ! Emmanuelle Vo-Dinh et Solenne Racapé
PARTENAIRES SPECTACLES, PERFORMANCES ET PROJECTIONS LE PHARE, Centre chorégraphique national du Havre Normandie MARDI 28 JANVIER LE VOLCAN, Scène nationale du Havre Ouverture du festival Pharenheit À 19 h / Le Volcan — Le Havre 09 THÉÂTRE DES BAINS-DOUCHES — Le Havre Pierre Pontvianne / Mass LE PETIT THÉÂTRE — Le Havre À 20 h 30 / Le Volcan — Le Havre 09 MUMA, Musée d’art moderne André Malraux — Le Havre FORT DE TOURNEVILLE — Le Havre MERCREDI 29 JANVIER LE TETRIS — Le Havre Cie Nathalie Collantes, Julie Salgues / Une danseuse dans la bibliothèque À 10 h 15, 14 h 30 / Mèdiathèque Le Corbusier — Val-de-Reuil 11 PIEDNU — Le Havre Céline Duval / Les acrobates du dimanche LE PORTIQUE, Centre régional d’art contemporain — Le Havre À 20 h / Le Phare — Le Havre Projection en écho à Corps Exquis 53 CONSERVATOIRE ARTHUR HONEGGER — Le Havre Joanne Leighton / Corps Exquis BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE — Le Havre À 20 h 30 / Le Phare — Le Havre 13 SIRIUS, Cinéma art et essai — Le Havre MÉDIATHÈQUE DE CAUCRIAUVILLE — Le Havre JEUDI 30 JANVIER HÔPITAL PIERRE JANET — Le Havre Emmanuelle Vo-Dinh / Belles et bois À 10 h, 14 h / Espace Culturel de la Pointe de Caux — Gonfreville l’Orcher 15 ESPACE CULTUREL DE LA POINTE DE CAUX — Gonfreville l’Orcher Katell Hartereau et Léonard Rainis / Performance THÉÂTRE LE PASSAGE — Fécamp À 12 h 30 / Bibliothèque Universitaire — Le Havre 17 OPÉRA DE ROUEN NORMANDIE Malgven Gerbes et David Brandstätter / FRE!HEIT À 19 h / Le Phare — Le Havre 19 LE RIVE GAUCHE, Scène conventionnée pour la danse — Saint-Étienne-du-Rouvray Nadia Vadori-Gauthier et Jérôme Cassou / Une joie secrète THÉÂTRE DE L’ARSENAL — Val-de-Reuil À 20 h 45 / Sirius, cinéma art et essai — Le Havre Projection 21 MÉDIATHÈQUE LE CORBUSIER — Val-de-Reuil FRAC NORMANDIE ROUEN — Sotteville-lès-Rouen VENDREDI 31 JANVIER Malgven Gerbes et David Brandstätter / Les Sols À 9 h 30, 11 h / Petit Théâtre — Le Havre 23 Emmanuelle Vo-Dinh / Belles et bois À 10 h, 14 h / Espace Culturel de la Pointe de Caux — Gonfreville l’Orcher 15 Julie Nioche, Filiz Sizanli, Mustafa Kaplan et Alexandre Meyer / Rituel pour une géographie du sensible À 14 h / Fort de Tourneville — Le Havre 25 Hélène Iratchet / Sketches À 20 h 30 / Théâtre Le Passage — Fécamp 27
6 7 SAMEDI 1ER FÉVRIER JEUDI 6 FÉVRIER Malgven Gerbes et David Brandstätter / Les Sols Jérôme Brabant et Maud Pizon / A Taste of Ted - Conférence dansée À 10 h, 16 h 30 / Petit Théâtre — Le Havre 23 À 18 h 30 / Conservatoire Arthur Honegger — Le Havre 41 Julie Nioche, Filiz Sizanli, Mustafa Kaplan et Alexandre Meyer / Rituel pour une géographie du sensible La BaZooKa / Solo OO – création À 11 h 30, 14 h, 15 h 30 / Fort de Tourneville, Le Tetris — Le Havre 25 À 19 h / Théâtre des Bains-Douches — Le Havre 43 Boris Charmatz et Dimitri Chamblas / À bras-le-corps Pauline Bastard / Les états de la matière À 17 h / MuMa, Musée d’art moderne André Malraux — Le Havre 29 À 20 h 30 / Le Phare — Le Havre Projection en écho à Labourer 55 Madeleine Fournier / Labourer DIMANCHE 2 FÉVRIER À 21 h / Le Phare — Le Havre 45 Emmanuelle Vo-Dinh / Belles et bois À 15 h / Espace Culturel de la Pointe de Caux — Gonfreville l’Orcher 15 VENDREDI 7 FÉVRIER Boris Charmatz et Dimitri Chamblas / À bras-le-corps À 17 h / MuMa, Musée d’art moderne André Malraux — Le Havre 29 Emmanuelle Vo-Dinh / Leitmotiv À 13 h 30, 18 h / Hôpital Pierre Janet — Le Havre 47 La BaZooKa / Solo OO – création LUNDI 3 FÉVRIER À 20 h / Théâtre des Bains-Douches — Le Havre 43 Gilles Baron / Aux corps passants À 19 h / Le Phare — Le Havre 31 SAMEDI 8 FÉVRIER Clôture du festival Pharenheit MARDI 4 FÉVRIER Emmanuelle Vo-Dinh / Waveparty #2 + Dancefloor avec DJ Cook À 21 h / Le Phare — Le Havre 49 Emmanuel Eggermont et Diogo Pimentão / performance À 18 h / FRAC Normandie Rouen — Sotteville-lès-Rouen 33 Boris Charmatz / 10000 gestes À 20 h / Opéra de Rouen Normandie, Co-accueil Théâtre Le Rive Gauche 35 MERCREDI 5 FÉVRIER Cie Nathalie Collantes, Julie Salgues / Une danseuse dans la bibliothèque À 10 h 30, 15 h / Médiathèque de Caucriauville — Le Havre 11 Annelise Ragno / Ping-Pong À 18 h 30 / Le Phare — Le Havre Projection en écho à Rush et Sprint 55 Soirée running Ashley Chen / Rush À 19 h / Le Phare — Le Havre 37 Soirée running Emmanuelle Vo-Dinh / Sprint À 21 h / Le Phare — Le Havre 39
9 /France, Saint-Étienne PIERRE PONTVIANNE —MASS Mardi 28 janvier à 20 h 30 Le Volcan — Le Havre Durée : 60 minutes À partir de 15 ans Automatiquement, qui pense danse, pense musique. Mais pourquoi pas texte ? Mass, de Pierre Pontvianne, nous invite à ce déplacement. Magnifique. D’un côté, l’auteur (David Mambouch, proche du monde de la danse) a écrit une méditation sur les destinées humaines, aux mots tendus, forts et clairs. C’est toute une densité de souffle, de motifs et scansions. Il vient l’énoncer sur le plateau. Là, six danseurs et danseuses ont élaboré une danse très vive, combinatoire fine de séries, d’intercalages, substitutions, escamotages et transitions. C’est enlevé, sur fond de riche trame. Que se passe-t-il à la rencontre des deux ? Ici le rapprochement, et là l’esquive, ici l’alignement, là la constellation, entre les puissances de deux langages, inaltérées mais orchestrées. Il y a des lignes, du fond, de la suspension et de l’éclat. Élégante et tonique, aléatoire et savante, limpide et inspirante, la pièce Mass provoque en actes une pensée de l’humain et du collectif : leurs interactions, leurs projections. Le corps et l’esprit en ressortent en proie au sentiment d’un grand transport. Une intelligence de fond s’y est traduite en forces, saillantes, qui émeuvent. chorégraphie et conception Pierre Pontvianne — interprétation Jazz Barbé, Laura Frigato, Florence Girardon, Mathieu Heyraud, Catherine Jodoin, David Mambouch, Marie-Lise Naud — conception sonore Pierre Pontvianne — extraits musicaux Gidon Kremer & Kremerata Baltica The Art of Instrumentation : Homage to Glenn Gould — texte original Sarabande écrit et interprété par David Mambouch — enregistrement voix Marion Leclercq — lumière Valérie Colas — décor Pierre Treille + Ouverture du festival Pharenheit / à 19 h au Volcan, Scène nationale du Havre Pour l’ouverture du festival Pharenheit, les élèves de seconde en section mode remettront officiellement les trousses conçues par Maeva Cunci et Anette Lenz et réalisées par leurs soins, aux artistes et équipes du festival. Les élèves en section restauration prendront part à cette soirée en proposant le cocktail d’ouverture. Entrée libre – Réservation auprès du Phare au 02 35 26 23 00 ou contact@lephare-ccn.fr + Lycée François 1er et Lycée Jules Le Cesne, Le Havre La compagnie PARC mènera des ateliers pour les élèves de l’option danse du lycée François 1er et les secondes en section mode du lycée Jules Le Cesne. + Atelier de pratique artistique danse Jazz Barbé, interprète de Pierre Pontvianne, mènera un atelier à destination des enseignants du premier degré et des futurs enseignants de l’INSP, dans le cadre d’un parcours où Le Phare est associé au Volcan, à la DRAC Normandie et à la DSDEN 76.
11 /France, Paris CIE NATHALIE COLLANTES, JULIE SALGUES —UNE DANSEUSE DANS LA BIBLIOTHÈQUE Mercredi 29 janvier à 10 h 15 (scolaires) et 14 h 30 (centres de loisirs) Médiathèque Le Corbusier — Val-de-Reuil En coréalisation avec le Théâtre de l’Arsenal Mercredi 5 février à 10 h 30 et 15 h Médiathèque de Caucriauville — Le Havre Durée : 55 minutes De 7 à 10 ans Nathalie Collantes ou Julie Salgues dansent dans une bibliothèque, pour un public de sept à dix ans. L’heure de grands apprentissages. L’écriture. La lecture. Pour beaucoup, la bibliothèque est un peu un refuge, et le livre un support de l’intime, porteur d’adresse imaginaire très personnelle. Cela apaise, prédispose à l’écoute, caresse la curiosité à portée de dialogue. Danseuses, chorégraphes, Nathalie Collantes et Julie Salgues sont aussi autrices. Là tout se noue. Ainsi donc, on peut très bien bouger, mais aussi très bien écrire. Ainsi donc on peut voir la danse comme on plonge dans un livre. Leur discours de gestes passe par leurs propres ouvrages. Il y en a deux. L’un titré On danse ? Déjà toute une invitation. L’autre : J’ai dix orteils, nuancier qui se déplie en grand éventail. Tous deux suggèrent de regarder, ressentir, goûter, décrire, nommer, essayer. Il serait trop dommage que la sérieuse approche de l’écrit se paye d’une perte de sensibilité, du goût d’être et bouger dans l’espace. Trop dommage de s’en tenir au lieu commun qui sépare la danse du langage. En mots, en mouvements, Une danseuse dans la bibliothèque, tout au contraire, les conjugue avec bonheur. conception Nathalie Collantes — librement interprété par Nathalie Collantes ou Julie Salgues
13 /France, Paris JOANNE LEIGHTON —CORPS EXQUIS Mercredi 29 janvier à 20 h 30 Le Phare — Le Havre Durée : 60 minutes À partir de 14 ans Comment vas-tu ? Tuyau de poêle… En blaguant ainsi avec la langue, bien peu d’entre nous savent qu’ils puisent à des procédés de la modernité artistique. Le « cadavre exquis » fut une invention des surréalistes. Par-là, ils cherchaient à automatiser l’écriture, désacraliser la figure romantique de l’auteur démiurge. Un genre de machine collective œuvrait, confiant le langage à des jeux objectifs de prises de relais. Pour Corps Exquis, Joanne Leighton transfère ce mode de composition dans le domaine de la danse. À son invitation pour la pièce Exquisite Corpse en 2012, cinquante-sept chorégraphes ont produit chacun une minute de danse poursuivant les dix dernières secondes portées à sa connaissance par le contributeur précédent. Le résultat est d’une richesse stimulante, étourdissante. Corps Exquis en dit beaucoup de la façon dont la danse se développe aujourd’hui ; mais aussi de la façon dont l’écriture du geste dansé se transmet : vidéos, croquis, partitions, photos, descriptions sonores, transmissions directes en studio, tous les procédés ont été utilisés. Au final, trois interprètes se propulsent, chacun en solo, dans cette matière toute mouvante, que relèvent des costumes jouant eux-mêmes de l’adjonction et du rapiècement. chorégraphie, conception Joanne Leighton — artistes chorégraphiques Lauren Bolze, Marion Carriau, Yannick Hugron — assistante Marie Fonte — regard extérieur Jérôme Andrieu — musique et design sonore Peter Crosbie — costumes et accessoires Alexandra Bertaut — masques Corine Petitpierre — espace, lumières Mana Gautier Bar et restauration légère sur place. + Projection FRAC Normandie Rouen / à partir de 20 h – Petit studio du Phare / entrée libre En résonnance avec Corps Exquis de Joanne Leighton, découvrez Les acrobates du dimanche de Céline Duval (voir p.53). + Lycée François 1er, Le Havre La compagnie WLDN mènera des ateliers pour les élèves de l’option danse du Lycée François 1er.
15 /France, Le Havre EMMANUELLE VO-DINH —BELLES ET BOIS Jeudi 30 janvier à 10 h et 14 h (scolaires) Vendredi 31 janvier à 10 h et 14 h (scolaires) Dimanche 2 février à 15 h Espace Culturel de la Pointe de Caux — Gonfreville l’Orcher Durée : 45 minutes À partir de 7 ans C’est un spectacle jeune public (à partir de 7 ans). Un conte. La Belle au bois dormant. Connu de tous, mais une voix nous en redonne le récit au fil de l’action. Franchement, comment faire plus carré ? Su et balisé. Sauf. Sauf que déjà à la source, il en est deux versions. Bien distinctes. Celle des frères Grimm. Celle de Charles Perrault. Il est déjà coutume d’en donner des mix, des hybridations, d’assez libres versions. C’est intéressant. Inspirant. Emmanuelle Vo-Dinh en fait le ressort même de sa propre interprétation chorégraphique. Entre danse et théâtre, Belles et bois engage quatre interprètes, d’abord dans la version Grimm. Puis Perrault. Mais comment ne pas céder à la tentation d’une troisième, qui conjuguerait les deux ? D’essais avec malice et imagination, en découle une quatrième. Et jusqu’à huit versions. Serait-ce un sacrilège ? Non : une ode scénique à l’interprétation, quand on sait que les enfants – veinards ! – n’ont aucun problème à faire fi de la réalité, se régaler de tout essayer. Belles et bois déchaîne un tourbillon d’ouvertures et de variations, qui n’oublie pas de se faire magnifiquement onirique, notamment par la magie des marionnettes qui viennent le visiter. conception Emmanuelle Vo-Dinh et David Monceau — interprétation Alexia Bigot, Cyril Geeroms, Camille Kerdellant, David Monceau — assistante Violette Angé — création musicale Olyphant — musiques additionnelles Piotr Illitch Tchaïkovski, Bernard Herrmann — prose additionnelle Camille Kerdellant — création lumières Françoise Michel — création costumes Salina Dumay — création décor Christophe Gadonna — création accessoires Violette Angé, Salina Dumay, Christophe Gadonna — régie générale de tournée Benoît Duboc Découvrez p.39 Sprint, p.47 Leitmotiv et p.49 Waveparty #2, trois autres propositions d’Emmanuelle Vo-Dinh + École maternelle La Sirène et École élémentaire, Étretat Dans le cadre d’un jumelage-résidence soutenu par la DRAC Normandie, Le Phare a construit pour les écoles maternelle et élémentaire de la ville d’Étretat, un programme d’actions artistiques pour quatre classes, se déployant tout au long de l’année. + Conservatoire Arthur Honegger, Le Havre Violette Angé, assistante d’Emmanuelle Vo-Dinh, mènera deux ateliers parents-enfants pour les élèves du cours initiation 2 et leurs parents.
17 /France, Lorient LÉONARD RAINIS ET KATELL HARTEREAU —PERFORMANCE Jeudi 30 janvier à 12 h 30 Bibliothèque Universitaire — Le Havre Durée : 40 minutes Dans le langage artistique, la notion de « Performance » ne renvoie pas à des questions de prouesse ou d’exploit. Le mot vient ici de l’anglais. La performance est une attitude artistique qui consiste à éprouver pleinement une situation en actes dans la réalité – non pas reproduire une représentation déjà codifiée. Quand Léonard Rainis et Katell Hartereau donnent une performance, ils se déplacent dans un lieu qu’ils ne connaissent pas, auprès de spectateurs qui ne fréquentent pas forcément les salles de spectacle, voire ne s’attendent pas à leur venue. Et dans ce lieu, par ce lien, s’adaptant aux données du contexte, s’épargnant la pesanteur des grosses productions, ils dansent. Eux-mêmes porteurs des héritages de la danse théâtre allemande, de la danse classique, et du bouillonnement inventif contemporain, ils seront rejoints par deux partenaires fidèles pour leur performance à la Bibliothèque Universitaire. Car alors, plutôt que se livrer aux aléas de l’improvisation, leur défi est d’approfondir leur geste, toujours renouvelé dans un contexte de rencontre chaque fois réinventé. La prise de parole n’est pas exempte de cette situation, où le spectateur ressent qu’on s’adresse pleinement à lui. de et avec Léonard Rainis et Katell Hartereau, accompagnés par deux artistes de la compagnie + Ce même jour dans Pharenheit… Découvrez FRE!HEIT de Malgven Gerbes et David Brandstätter à 19 h au Phare (voir p.19). Assistez à la projection d’Une joie secrète de Nadia Vadori-Gauthier et Jérôme Cassou à 20 h 45 au Sirius (voir p.21). + Groupe Hospitalier du Havre À l’invitation du Phare et dans le cadre du dispositif Culture et Santé Normandie, Léonard Rainis et Katell Hartereau ont conçu le projet artistique ÊTRE articulant des temps d’ateliers, de discussion et de performances in-situ pour l’hôpital Pierre Janet et Les Terrasses de Flaubert. Artistes, patients et équipes soignantes sont impliqués dans ce projet de septembre 2019 à mai 2020.
19 /France - Allemagne MALGVEN GERBES ET DAVID BRANDSTÄTTER —FRE!HEIT Jeudi 30 janvier à 19 h Le Phare — Le Havre Durée : 60 minutes À partir de 14 ans C’est un mot magnifique. Vaste. Trop magnifique et trop vaste pour ne pas prêter à question. Ce mot : liberté. Des questions, David Brandstätter en fait entendre des centaines dans son spectacle FRE!HEIT (ou « LIBERTÉ », en allemand). Ce sont des questions limpides, stimulantes. Elles renvoient chaque spectateur à l’idée qu’il se fait lui-même de la liberté. Embrassons cet exercice critique : un vaste mot se fait plus précis, invite chacun à se déterminer. En même temps, David Brandstätter évolue d’une manière étrange et fascinante sur le plateau. Ses pieds s’appuient sur une cinquantaine de tasses – celles dans lesquelles on boit du thé, du café. Les faisant glisser au sol, il les déploie en archipel. Cela va du désordre joyeux au mandala rigoureux. Dans cet exercice indéfiniment relancé, sa liberté de se redresser, d’avancer, d’explorer, est obstinément soumise à contrainte. Ne jamais toucher sol. Y verra-t-on quelque chose du cirque, dont David Brandstätter a été un artiste ? On y décèlera en tout cas une captivante métaphore poétique et physique de la destinée, éprouvée comme un équilibrisme inspiré. Toujours à négocier. performance David Brandstätter — conseils dramaturgie Malgven Gerbes — textes David Brandstätter en dialogue avec Hatto Fischer, David Williams, Alexandros Mistriotis, Gabriele Wittman, Katja Kettner, Howard Katz — narrateurs Jim Sert (fr), Alexandros Mistriotis, Michael Turnbull (en), Martin Clausen (de), Henda Chennaoui (tn) — musique David Brandstätter, Ruth Wiesenfeld — lumières Michael Kunitsch, Thomas Achtner, Claire Terrien — chargée de production Katja Kettner + Prolongez votre soirée… Assistez à la projection d’Une joie secrète de Nadia Vadori-Gauthier et Jérôme Cassou à 20 h 45 au Sirius (voir p.21). + Artistes associés Malgven Gerbes et David Brandstätter sont artistes associés au Phare depuis 2019 et jusqu’en 2021, dans le cadre du dispositif Résidence d’artiste du Ministère de la Culture.
21 /France, Paris NADIA VADORI-GAUTHIER ET JÉRÔME CASSOU —UNE JOIE SECRÈTE Jeudi 30 janvier à 20 h 45 Le Sirius — Le Havre Durée : 70 minutes Projection et rencontre avec Nadia Vadori-Gauthier Depuis janvier 2015, Nadia Vadori-Gauthier danse tous les jours : Une minute de danse par jour, comme « un acte quotidien de résistance poétique ». De résistance ? Les attentats de Paris viennent alors de se produire. La chorégraphe veut tenir tête à la barbarie ; ne pas rester prostrée en état de sidération. Depuis, il n’est plus un jour où elle n’insinue son geste dans le tissu urbain. Qu’est-ce que la danse ? Avant toute chose – avant toute grâce ou toute joliesse – la danse pose un acte. L’acte d’un geste : déjà une transformation du monde, du lien au monde ; aux autres et au contexte. Cela fût-il infinitésimal. Interstitiel. Ainsi la chorégraphe ouvre ses brèches de vie, de liberté, d’imaginaire, et son « corps sismographe » vibre de sensations instantanées, au contact de personnes, de lieux et d’actions renouvelés. Son geste active le sensible, quelque chose se déplace, rien n’est comme avant, déjà par la perception. Postés sur les réseaux sociaux, ces petits gestes s’accumulent en un grand témoignage sur notre temps. Quant au film de Jérôme Cassou, tourné au plus proche, montré en présence de Nadia, il est une autre façon de sonder cette formidable puissance d’actes minimaux. avec Nadia Vadori-Gauthier, Jeanne Alechinsky, Isabelle Duthoit, Christophe Martin, Roland Huesca, Daniel Larrieu, Thomas Bleton, Louise Buléon Kayser, Juliet Doucet, Myriam Jarmache, Simon Peretti, Margaux Amoros, Damien Dos Santos, Lucas Hérault, Theo Lawrence, Katia Légeret-Manochhaya — réalisation Jérôme Cassou — chorégraphie Nadia Vadori-Gauthier image Jérôme Cassou — images additionnelles Nadia Vadori-Gauthier (minutes de danse), Laurence Gaignaire — montage image Jérôme Cassou — mixage Bruno Courtin, Couak Productions — étalonnage Graziella Zanoni — musique Cézame Music Agency, Theo Lawrence & The Hearts + Débutez votre soirée… Découvrez FRE!HEIT de Malgven Gerbes et David Brandstätter à 19 h au Phare (voir p.19). + Rencontre À l’issue de la projection, Le Sirius vous propose une rencontre-discussion avec Nadia Vadori-Gauthier.
23 /France - Allemagne MALGVEN GERBES ET DAVID BRANDSTÄTTER —LES SOLS Vendredi 31 janvier à 9 h 30 et 11 h Samedi 1er février à 10 h et 16 h 30 Le Petit Théâtre — Le Havre Durée : 40 minutes Pour les 9 à 36 mois, accompagnés d’un parent ou adulte Heureux les tout petits qui, de zéro à trois ans, rêvent deux fois plus que les adultes ; naissent, dit-on avec l’oreille quasi absolue, mais aussi un sens de l’odorat très développé. Puisse la création artistique encourager ces dons ; ouvrir au monde, plutôt que clore des catégories, et infantiliser. La chorégraphe Malgven Gerbes conduit des projets très singuliers. Pour préparer Les Sols, elle a travaillé avec des théoriciens de la petite enfance, des professionnels au quotidien, mais aussi des enfants de moins de trois ans, témoins de ses essais, jamais avares de réactions. C’est à eux qu’elle s’adresse, en compagnie d’une autre danseuse et de deux musiciennes. Les tout-petits (avec leurs accompagnants) sont accueillis en groupes restreints propices à une rencontre (peut-être plus qu’un « spectacle »). La contemplation d’abord, puis le partage d’actions, se nourrissent de mini-compositions visuelles, sonores, et de mouvements. Là s’éveille l’imaginaire. L’artiste affine encore la chose en dédoublant sa proposition. Alors que vers dix-huit mois se produit une plus grande projection vers l’espace, et la socialisation, une autre proposition touche les plus jeunes encore. Ce qui est rarissime ! projet, chorégraphie Malgven Gerbes — regard extérieur David Brandstätter — duo dansé Margot Dorléans (Fr) et Malgven Gerbes (Hyoung-Min Kim - All) — musique su - sa / Saiko Ryusui et Susanna Trotta — scénographie Malgven Gerbes — illustrations Camille Fontaine — création costume et assistance réalisation scénographique Heather MacCrimmon — documentation vidéographique Christoph Lemmen — graphisme Yoann Bertrandy — photographie Claude Hilde — chargée de production Alix Pellet — regard petite enfance et mouvement Noëlle Dehousse + Samedi 1er février dans Pharenheit… Découvrez Rituel pour une géographie du sensible de Julie Nioche, Filiz Sizanli, Mustafa Kaplan et Alexandre Meyer à 11 h 30, 14 h et 15 h 30 au Fort de Tourneville (voir p.25). Assistez à la représentation de À bras-le-corps à 17 h au MuMa (voir p.29). + Artistes associés Malgven Gerbes et David Brandstätter sont artistes associés au Phare depuis 2019 et jusqu’en 2021, dans le cadre du dispositif Résidence d’artiste du Ministère de la Culture.
25 /France, Nantes JULIE NIOCHE, FILIZ SIZANLI, MUSTAFA KAPLAN ET ALEXANDRE MEYER —RITUEL POUR UNE GÉOGRAPHIE DU SENSIBLE Vendredi 31 janvier à 14 h (scolaires) Samedi 1er février à 11 h 30, 14 h et 15 h 30 Fort de Tourneville (PiedNu, Le Tetris, La Halle) — Le Havre Durée : 45 à 60 minutes par rituel À partir de 8 ans Julie Nioche ne conçoit pas les gestes de danse comme des images à balancer à la figure des spectateurs. Julie Nioche envisage les gestes de danse comme un partage, où s’éveille l’imaginaire. Dans Rituel pour une géographie du sensible, elle remarque que les jeunes mouvements alternatifs sur la planète inventent des rituels que pratiquent les foules qui se mobilisent. S’y esquissent des temps, des territoires, dont les frontières ne sont pas faites de barbelés, mais d’ouvertures qui stimulent. Filiz Sizanli et Mustafa Kaplan, deux passionnants chorégraphes turcs la rejoignent avec cette création, riches de ce que fut le fabuleux mouvement pour sauver le parc Gezi à Istanbul. Concrètement, ils invitent les spectateurs, visiteurs complices, au cœur de trois installations chorégraphiques. Ici allongé au plus près de sources sonores et vocales (At home), là en parcourant une salle meublée tout en blanc qui attend ses tracés (On the way), ailleurs en libérant la source de mots à écrire (From the center), chacun, chacune, fait l’expérience d’inventer des territoires inédits. Ceux-ci sont liés au monde, vibrant de ce qui les peuple et les entoure. Dans un contexte original et bienveillant, chacun explore ses mondes intérieurs, qui ne demandent qu’à se révéler. conception et interprétation Julie Nioche, Filiz Sizanli et Mustafa Kaplan – chorégraphes et Alexandre Meyer – musicien — regard scénographique Laure Delamotte-Legrand — régie générale Max Potiron + Samedi 1er février dans Pharenheit… Découvrez Les Sols de Malgven Gerbes et David Brandstätter à 10 h et 16 h 30 au Petit Théâtre (voir p.23). Assistez à la représentation de À bras-le-corps à 17 h au MuMa (voir p.29). + La balade sonore de Jeanne Robet Laissez-vous raconter le Fort au travers des témoignages d’habitants et de résidents... avant et après les rituels ! + En classe, spectacle en classe pour des enfants de 7 à 11 ans / Les 16 et 17 janvier 2020 Le spectacle En classe de Julie Nioche se déroulera au Havre dans les salles de classe de l’école élémentaire du Pôle Molière et de l’école Pierre et Marie Curie. Tous les spectateurs deviendront ici des spect-acteurs ! + École élémentaire du Pôle Molière, Le Havre Pour cette résidence à l’école Molière, Laure Delamotte-Legrand et Lisa Miramond collaboratrices de Julie Nioche, expérimenteront des aspects de la prochaine création jeune public de la compagnie A.I.M.E. Dans le cadre du dispositif Résidence Territoriale Triennale de la DRAC Normandie et avec la DSDEN 76.
27 /France, Paris HÉLÈNE IRATCHET —SKETCHES Vendredi 31 janvier à 20 h 30 Théâtre Le Passage — Fécamp Navette depuis Le Havre Durée : 50 minutes À partir de 10 ans Populaire. Ils ne sont pas nombreux, les chorégraphes contemporains qui en réfèrent à cette notion. Populaire est le personnage du clown, qui captive Hélène Iratchet : outrancier, irrévérencieux, plein de verve au franc parler. Pareils débordements attirent cette artiste qui aime à se grimer, se transformer, se dissimuler pour mieux apparaître en créature. Dans ce registre, elle ne boude pas la référence, plus savante, à Cindy Sherman. Sketches n’est pas un spectacle de clown qui infantilise les enfants comme dans les cirques conventionnels. Sketches intéresse autant les adultes, en passant par le clown pour déchaîner la surabondance du monde actuel, intégralement devenu usine à production permanente. Objets, ustensiles, prothèses technologiques : sans tranquillité possible, les corps sont emportés dans l’agitation permanente. Mais les artistes y mettent leurs doigts, et bien plus, pour démantibuler la mécanique menaçante. À ce jeu, Hélène Iratchet fait l’heureuse rencontre d’ErGe Yu, une danseuse chinoise, technique jusqu’au bout des ongles, élastique comme un caoutchouc, douée d’un sacré tempérament comique. Au fait : les clowns s’inventent souvent par paire. conception Hélène Iratchet — danse Hélène Iratchet et ErGe Yu — design Rachel Garcia — lumière Rima Ben Brahim — musique Matthieu Doze + Masterphare avec Hélène Iratchet / le 29 janvier à 18 h au Théâtre Le Passage, Fécamp Tarif : 8 € le Masterphare Réservation auprès du Théâtre Le Passage au 02 35 29 22 81 + Parcours LH-FÉCAMP Vous habitez au Havre ? Nous organisons votre soirée ! Une navette partira du Phare à 18 h 30 pour Fécamp... restauration, spectacle et transport, tout est compris ! Tarif LH-FÉCAMP incluant la place de spectacle, le trajet aller-retour et le repas : 12 €. Réservez votre place directement auprès du Phare au 02 35 23 26 00 ou contact@lephare-ccn.fr ! Inscription avant le 24 janvier 2020. + Lycée Guy de Maupassant, Fécamp Hélène Iratchet mènera un atelier pour des lycéens du groupe théâtre.
29 /France, Hauts-de-France BORIS CHARMATZ ET DIMITRI CHAMBLAS —À BRAS-LE-CORPS Samedi 1er février à 17 h Dimanche 2 février à 17 h MuMa — Le Havre Durée : 35 minutes Déjà un quart de siècle… En 1993, c’est d’un grand coup d’épaule dans la porte, que deux danseurs de moins de vingt ans signalaient leur entrée tonitruante dans le cercle des chorégraphes déterminés à bousculer les usages installés de la danse. Boris Charmatz et Dimitri Chamblas se jetaient dans À bras-le-corps. Agrippés, batailleurs, sans rien enjoliver de l’effort ou la sueur, ils se flanquaient au sol, dans le risque et sans crainte, explosés au ras des spectateurs, dont les rangs les cernaient sur quatre côtés. Sans échappatoire. Et sans esquive. Si Dimitri Chamblas bifurqua ensuite, Boris Charmatz n’a plus cessé de réinventer l’art chorégraphique, en résonance majeure dans son temps, par exemple en concevant l’étonnant Musée de la danse au CCN de Rennes. Or les deux s’étaient juré de ne jamais abandonner leur À bras-le-corps. Ayant par ailleurs accepté de le transmettre à deux étoiles du Ballet de l’Opéra de Paris – consécration s’il en est – ça n’est pas rien de retrouver ces deux quadragénaires confirmés, toujours éperdus dans la rage savante d’un duo qui fut révolutionnaire. Hors théâtre, le cadre du Musée André Malraux leur fournira une aire exacte. chorégraphie et interprétation Dimitri Chamblas, Boris Charmatz — lumières Yves Godin — régie lumière Iannis Japiot — matériaux sonores Paganini Caprices, n°1, 10 et 16 Itzhak Perlman (violon) ; Emi Classics CDC 7 471 71 2 Découvrez p.35 10000 gestes, une autre proposition de Boris Charmatz. + Samedi 1er février dans Pharenheit… Découvrez Les Sols de Malgven Gerbes et David Brandstätter à 10 h et 16 h 30 au Petit Théâtre (voir p.23). Assistez aux représentations de Rituel pour une géographie du sensible de Julie Nioche, Filiz Sizanli, Mustafa Kaplan et Alexandre Meyer à 11 h 30, 14 h et 15 h 30 au Fort de Tourneville (voir p.25). + Lycée François 1er, Le Havre La compagnie de Boris Charmatz mènera un atelier pour les élèves de l’option danse du lycée François 1er.
31 /France, Bordeaux GILLES BARON —AUX CORPS PASSANTS Lundi 3 février à 19 h Le Phare — Le Havre Durée : 60 minutes À partir de 14 ans De requiems en danses macabres, de tragédies en forfaits passionnels, la mort nourrit une abondance de propos artistiques. Or la mort n’est pas forcément effrayante. Quand Gilles Baron l’aborde, l’humour et la légèreté ne sont pas oubliés. L’art chorégraphique tutoie le paradoxe de la mort. La fin de vie est phénomène concret, physique, matériel. Mais nul n’a jamais pu en restituer l’expérience organique – intrinsèquement non connue. Voilà un terrain propice à l’art du chorégraphe qui toujours dans le mouvement cherche la trace et la vibration qui perdurent. Traversée. Passage. Transition. Les sept interprètes de Aux corps passants circulent au filtre d’un texte d’Adrien Cornaggia, qui égrène divers motifs de la mort. Parmi des caisses de transport mobiles, danseurs et danseuses éprouvent une errance assumée, où le geste densifié fonde une expérience de l’instant avant toute chose. La composition musicale de David Monceau relève encore cette méditation, où palpite un vaste souffle mythologique, en train de s’insinuer dans le rien du quotidien. Aux corps passants ouvre une aire de doute et de stimulante exploration. chorégraphie et scénographie Gilles Baron — auteur, dramaturge Adrien Cornaggia — distribution Gilles Baron (en alternance avec Claude Saint-Dizier), Lionel Bégue, Alexia Bigot, Tatanka Gombaud, Maï Ishiwata, Camille Revol, Julie Tavert — musique originale David Monceau — création lumière Florent Blanchon — création des costumes Marion Guérin — production et diffusion Emmanuelle Paoletti + Lycée François 1er et Conservatoire Arthur Honegger, Le Havre La compagnie Origami mènera des ateliers pour les élèves de l’option danse du lycée François 1er et ceux des 2e et 3e cycles du conservatoire Arthur Honegger.
33 /France - Portugal EMMANUEL EGGERMONT ET DIOGO PIMENTÃO —PERFORMANCE Mardi 4 février à 18 h FRAC Normandie Rouen — Sotteville-lès-Rouen Durée : 30 minutes Diogo Pimentão est dessinateur. Ou sculpteur ? C’est que son tracé est mouvement avant toute chose. Un dépassement. Un déploiement. Sa feuille de papier, ou bien d’autres supports, inusités, occupent l’espace, prennent formes, se plient, se déplient. Le trait n’est pas un arrêt. La forme ne s’arrête pas en image aboutie, figée. Toujours la trace vit. Encore. Vibrant dans l’espace. Forcément, on pense alors à la danse. Emmanuel Eggermont en est un fabuleux interprète. Son geste est rigoureusement dessiné, d’une élégance folle. Pourtant, lui aussi aime surtout parler de matières, de textures, quand il évoque son art. Si le geste prend forme, c’est qu’il travaille en densité, en profondeur. Il fait écho. C’est tout autre chose qu’une jolie figure dans l’air. Il fallait que ces deux artistes se rencontrent. Ils le font véritablement, en direct, avec le public. L’un dessine, d’un trait, d’un geste, l’autre découvre, répond. Il y a relance, suspension, forme inédite et ligne de fuite. Ce tiers-art, d’invention pure dans l’instant, dessine le partage d’un déplacement avant toute chose. Où chacun est invité à se projeter. Hors la banalité des formats communs. de et avec Emmanuel Eggermont et Diogo Pimentão + Prolongez votre soirée… Découvrez 10000 gestes de Boris Charmatz à 20 h à l’Opéra de Rouen Normandie (voir p.35). + FRAC Normandie Rouen, Sotteville-lès-Rouen Le FRAC Normandie Rouen expose Diogo Pimentão du 25 janvier au 5 avril 2020. Entrée libre, du mercredi au dimanche, de 13 h 30 à 18 h 30. Informations au 02 35 72 27 51 ou contact@fracnormandierouen.fr + Projections FRAC Normandie Rouen Le FRAC Normandie Rouen propose, en écho à la programmation du festival, une sélection d’œuvres vidéo présentées au Phare (voir p.53-55).
35 /France, Hauts-de-France BORIS CHARMATZ / TERRAIN —10000 GESTES Mardi 4 février à 20 h Opéra de Rouen Normandie Co-accueil Théâtre Le Rive Gauche — Saint-Étienne-du-Rouvray Navette depuis Le Havre Durée : 60 minutes Dix mille gestes. Et sans doute plus. À chaque interprète, quatre-cents consignes. Et sans doute plus. Vingt-quatre danseurs et danseuses sur le plateau. 10000 gestes compte parmi les pièces foisonnantes autant que savantes, magistrales en définitive, par lesquelles Boris Charmatz a marqué sa décennie d’inventeur du Musée de la danse à la tête du Centre chorégraphique national de Rennes. Un principe clé y est à l’œuvre : aucun geste n’est jamais répété par aucun des danseurs en présence. On prendrait au mot cette idée que le propre de la danse serait de s’éteindre aussitôt qu’apparue. Une proposition fascinante, étourdissante, s’adresse alors au regard. Un genre d’humanité toute entière s’agite sur le plateau. Haletant, l’œil n’en peut jamais capter que des éclats parcellaires. Mais à foison, crépitant, dans la saccade, l’entrechoc et la fuite. Cette fresque grandiose se compose, instantanée, sur la portée du Requiem de Mozart, où se célèbre l’hypothèse de toute disparition. À cela se heurte l’une des plus belles qualités de la danse contemporaine : soit la rage intense avec laquelle chaque interprète s’engage à vivre sa pièce dans une brûlure de l’instant offert aux destinées communes. chorégraphie Boris Charmatz — interprétation Djino Alolo Sabin, Or Avishay, Régis Badel, Jessica Batut, Nadia Beugré, Alina Bilokon, Nuno Bizarro, Matthieu Burner, Dimitri Chamblas, Ashley Chen, Konan Dayot, Olga Dukhovnaya, Sidonie Duret, Bryana Fritz, Julien Gallée-Ferré, Alexis Hedouin, Kerem Gelebek, Rémy Héritier, Tatiana Julien, Samuel Lefeuvre, Noé Pellencin, Maud Le Pladec, Solene Wachter, Frank Willens — assistante chorégraphique Magali Caillet-Gajan — costumes Jean-Paul Lespagnard — travail vocal Dalila Khatir — lumières Yves Godin — régie générale Ludovic Losquin — régie son Olivier Renouf — habilleur Mickaël Lecoq — matériaux sonores Requiem en ré mineur K.626 de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), interprété par l’Orchestre Philharmonique de Vienne, direction Herbert von Karajan, enregistré au Musikverein (Vienne) en 1986 (1987 Polydor International GmbH, Hambourg) ; enregistrements de terrain par Mathieu Morel à Mayfield Depot, Manchester Découvrez p.29 À bras-le-corps, une autre proposition de Boris Charmatz + Débutez votre soirée… Découvrez la performance d’Emmanuel Eggermont et Diogo Pimentão à 18 h au FRAC Normandie Rouen (voir p.33). + Parcours LH-ROUEN Vous habitez au Havre ? Nous vous emmenons à l’Opéra ! Rendez-vous au Phare à 18 h. Tarif LH-ROUEN incluant la place de spectacle et le trajet aller-retour : 21 €. Réservez votre place directement auprès du Phare au 02 35 23 26 00 ou contact@lephare-ccn.fr ! Inscription avant le 13 décembre 2019.
37 /France, Caen ASHLEY CHEN —RUSH Mercredi 5 février à 19 h Le Phare — Le Havre Soirée running Durée : 55 minutes À partir de 12 ans Ashley Chen, on le connaît notamment pour ses années passées dans la compagnie du célèbre Merce Cunningham. Alors à New-York, le jeune homme se piquait à l’atmosphère trépidante, pulsante, précipitée, de la vie hyper urbaine. Cela ne l’empêche pas de s’interroger sur le sens d’une époque qui jamais ne s’arrête, toujours va de l’avant, s’abandonne aux flux, mais aussi se soumet à leur mise sous contrôle. Alors on court beaucoup dans Rush, au son pop-rock (et autre), de ces airs qui marquent gravement l’époque, alors qu’on en écoute rarement plus d’une strophe. On court, on court, mais on creuse dans cette course, au-delà du rythme, du physique, et des apparences. Rush est une pièce humaine, une histoire d’amitié aussi, où Ashley Chen retrouve un partenaire de conservatoire, des années après. Julien Monty, de son côté, a dansé pour Anne Teresa De Keersmaeker. Il y a donc énormément à partager, à retrouver, à heurter, à dissocier, dans ce Rush nourri de toutes les situations qui naissent quand on est déjà deux. Comment défier ce monde qui court en rond sans trop arriver nulle part ? Des pas obstinés, d’hommes devenus mûrs, relèvent le défi d’une réflexion en actes. Percutante. conception, chorégraphie Ashley Chen — interprétation Ashley Chen et Julien Monty — direction musicale Pierre Le Bourgeois, Animaux Vivants — création lumières Eric Wurtz — création costumes Marion Regnier — administration de production et diffusion Bureau Les Yeux Dans Les Mots Bar et restauration légère sur place. + Projection FRAC Normandie Rouen / à partir de 18 h 30 – Petit studio du Phare – entrée libre En résonnance avec Rush d’Ashley Chen et Sprint d’Emmanuelle Vo-Dinh, découvrez Ping-Pong d’Annelise Ragno (voir p.55). + Prolongez votre soirée… Découvrez Sprint d’Emmanuelle Vo-Dinh à 21 h au Phare (voir p.39). + Conservatoire Arthur Honegger, Le Havre Ashley Chen mènera un atelier pour les élèves des 2e et 3e cycles du conservatoire Arthur Honegger.
39 /France, Le Havre EMMANUELLE VO-DINH —SPRINT Mercredi 5 février à 21 h Le Phare — Le Havre Soirée running Durée : 50 minutes À partir de 12 ans La danse moderne a osé des choses formidables. Comme s’en tenir à un geste. Un seul. Ne s’attacher qu’à lui. Le mettre à l’épreuve. En tirer tous les possibles. Sprint, d’Emmanuelle Vo-Dinh est une course, « rien qu’une course » autour du plateau, dont son interprète proche, Maeva Cunci, relève le défi, cinquante minutes durant. Où le regard est tenu en haleine, sur une ligne de tension extrême, aux palpitations toujours relancées. C’est le rythme implacable. Le souffle qui gronde. Le port de buste qui s’infléchit. La trajectoire qui dévie. La pause qui s’accorde. L’obstination qui se ressaisit. Le lâcher qui surgit. Et l’âme qui divague. Le but toujours enfui. Vienne la danseuse à s’accorder un long arrêt : alors un allant tournoyant rémanent continue d’empreindre le regard spectateur. Expérience saisissante. Où l’on craignait l’ennui, s’ouvre l’horizon, vertigineux. Les variations de l’être, en ses gestes, sont infinies. L’accumulation, la répétition, en révèlent plus, et toujours d’autre encore. C’est qu’on n’a pas affaire à des artistes occupés à des simagrées, jouant un rôle et brodant de jolies figures. Dans Sprint, la vérité se donne entière à ce qu’on est en train d’éprouver. conception Emmanuelle Vo-Dinh — interprétation Maeva Cunci — lumières et scénographie Françoise Michel — univers sonore Olyphant — costumes Corine Petitpierre — réalisation des costumes Anne Tesson Découvrez p.15 Belles et bois, p.47 Leitmotiv et p.49 Waveparty #2, trois autres propositions d’Emmanuelle Vo-Dinh. Spectacle accessible en audiodescription pour les personnes malvoyantes. Renseignements auprès de Laëtitia Passard : laetitia.passard@lephare-ccn.fr / 02 35 26 23 01. Bar et restauration légère sur place. + Projection FRAC Normandie Rouen / à partir de 18 h 30 – Petit studio du Phare – entrée libre En résonnance avec Rush d’Ashley Chen et Sprint d’Emmanuelle Vo-Dinh, découvrez Ping-Pong d’Annelise Ragno (voir p.55). + Parcours Regards : Engagement Porté par la Région Normandie, ce parcours proposera performance et ateliers aux élèves de la section Sport-Études du lycée Polyvalent Albert Sorel à Honfleur. + Lycée François 1er et Conservatoire Arthur Honegger, Le Havre Emmanuelle Vo-Dinh mènera des ateliers pour les élèves de l’option danse du lycée François 1er et ceux des 2e et 3e cycles du conservatoire Arthur Honegger.
41 /France - Réunion JÉRÔME BRABANT ET MAUD PIZON —A TASTE OF TED — conférence dansée Jeudi 6 février à 18 h 30 Conservatoire Arthur Honegger — Le Havre Durée : 60 minutes À partir de 12 ans Ruth Saint Denis et Ted Shawn furent des pionniers de la danse moderne américaine. Voici un siècle, leurs inventions libéraient le mouvement, en transgressant les vieux héritages. Ils se nourrissaient de l’observation des danses de divers pays du monde, reproduites à leur façon. Problème. Si on regarde cela avec les lunettes d’aujourd’hui, ce travail peut sembler saturé d’exotisme, tirant vers le kitsch. On songe même aux procès actuels contre l’appropriation culturelle, faits à l’occident quand il s’empare de formes esthétiques de populations dominées. Passionnantes questions. Excitante contradiction : car enfin, par ces danses en leur temps, émancipation il y eut bel et bien. Aujourd’hui Jérôme Brabant et Maud Pizon en font une conférence dansée, aussi éclairante que détendue, illustrée par leurs gestes, accompagnée au piano par Aurélien Richard, un as de la musique de scène. Jérôme Brabant, Réunionnais d’origine, a grandi sur une île vouée au brassage des cultures. Et Maud Pizon est experte dans les systèmes de notation de la danse, aussi précieux pour capter le sens du mouvement, que le sont les partitions en musique. Ces deux-là ignorent toute paresse de la pensée, ou facilité des clichés. conception Jérôme Brabant et Maud Pizon — chorégraphies Ruth Saint Denis et Ted Shawn — reconstruction et interprétation des danses Jérôme Brabant et Maud Pizon — initiation à la technique Delsarte et aide à la reconstruction des danses Joe Williams — interprétation musicale Aurélien Richard — compositions musicales Charles Wakefield Cademan, Léo Delibes, Walter Meyrowitz, Erik Satie, Roy S. Stoughton + Prolongez votre soirée… Découvrez Labourer de Madeleine Fournier à 21 h au Phare (voir p.45). + Lycée François 1er et Conservatoire Arthur Honegger, Le Havre Jérôme Brabant et Maud Pizon mèneront des ateliers de transmission de danse du répertoire de Ted Shawn et Ruth Saint Denis auprès des classes à horaires aménagés danse du conservatoire Arthur Honegger et des élèves de l’option danse du lycée François 1er.
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