FICTION & INTUITION saison 2018/2019

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FICTION & INTUITION saison 2018/2019
FICTION & INTUITION

 saison 2018/2019

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FICTION & INTUITION saison 2018/2019
GALERIE - ESPACE D’ART CONTEMPORAIN DU THÉÂTRE DE PRIVAS
SAISON 2018/2019

La Galerie-Espace d’Art Contemporain du Théâtre de Privas accueillera 2 expositions dans ses
murs à l’automne prochain puis prendra place durant la période des travaux sur le site du Pôle de
Bésignoles (Privas) à partir de janvier 2019.

Je remercie vivement le Département de l’Ardèche de mettre à notre disposition une des grandes
salles de son Centre de Formation afin d’y implanter l’Espace d’Art Contemporain du Théâtre de
Privas.

Bonne visite à toutes et à tous.

Dominique Lardenois
Directeur du Théâtre de Privas

SAISON 2018 / 2019 : FICTION & INTUITION

L'intuition est la capacité d'acquérir des connaissances sans preuve ou raisonnement conscient :
un sentiment qui guide une personne à agir d'une certaine manière sans comprendre pleinement
pourquoi. En 1911 le philosophe Hans Vaihinger a développé dans La Philosophie du « comme
si » une théorie selon laquelle toute connaissance, même scientifique, est fiction. Nous ne
connaissons que les phénomènes, et construisons des modèles scientifiques pour les pensées,
mais nous ne pouvons pas à proprement connaître l'essence des choses.
Cette série d'exposition est une recherche des origines de la fiction et une compréhension de la
façon dont ces origines influencent l'œuvre d'art. Elle examine le lien entre le processus créatif et
la forme fictive en discutant comment la conscience intuitive fournit l'environnement dans lequel
la créativité s'épanouit et comment les artistes utilisent la créativité intuitive dans leur travail.
La nouvelle série d'expositions vise à explorer le thème de l'intuition et les formes de connaissance
qui ne peuvent être expliquées par des mots.

                                                                                     Julia Cistiakova
                                                                  Directrice artistique de la Galerie

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LEI SAITO (Japon)
Exposition personnelle
14 septembre – 20 octobre 2018

Vernissage : 13 septembre à 18h30
Finissage : 20 octobre à 17h

Lei Saito est une artiste japonaise qui vit et travaille à Paris depuis 2003. La cuisine existentielle
est une histoire délicieuse à la fois belle, bonne et conceptuelle. C’est une performance, un
paysage miraculeux, mais aussi un mirage voué à disparaître. Tout est évanescent, on voudrait
retenir de cette occasion spéciale : le lieu, le thème, les invités. Chaque évènement est une
rencontre unique que l’on célèbre car elle n’aura lieu qu’une fois dans cette vie et dans ce monde.
Les projets et les recettes sont tissés d’une inspiration mythologique, de l’Odyssée à l’histoire de
l’art, des mythologies personnelles aux jeux de langues entre japonais et français. Le temps
partagé et les saveurs forment une nouvelle histoire mirifique qui cristallise une expérience
sentimentale, une atmosphère. Nous deviendrons les performeurs, en dégustant. Lei Saito, artiste
épicurienne, apprécie les échanges, et plus encore s’ils ont lieu autour d’un repas. Lors de sa
résidence à la Rijksakademie à Amsterdam (2010-2011), elle organisa un « Petit-Déjeuner Royal
pour les Early Risers » espérant ainsi ne plus être la seule à se lever tôt. Pâtissière aux recettes
imaginaires, aux assemblages particuliers, pâtissière audacieuse, Lei Saito est aussi une véritable
« patapâtissière ». Ainsi, l’événement « Desserts pour la soirée Perte d’équilibre » a donné
l’occasion de déguster un Baba au rhum perte de conscience, une Pavlova en déséquilibre à la
Bridget Polk (balancing stones) et une Gelée d’orties instable.

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La Petite Maison Rose à l'intérieur de la Maison Rose. Paris, 14 octobre 2017.

Cité délicieuse, 2014, installation culinaire / pain de mie, groseille, roquette, beurre, estragon, abricot, thé
vert, mascarpone, table

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FICTION & INTUITION saison 2018/2019
EVA KOT’ATKOVA (République Tchèque)
et Jan Boháč, Anna Ročňová et Dominik Lang sous la proposition d’Eva Kot’atkova.

10 novembre- 8 décembre 2018

Vernissage : 9 novembre à 18h30
Finissage : 8 décembre à 17h00

La pratique artistique d'Eva Kot’átkovà a une large portée, allant des œuvres sur papier aux
interventions sociales, aux performances et aux sculptures. Dans ces différents médias,
Kot’átkovà réfléchit aux règles sociales, aux attentes et aux stratégies de propagande qui
imposent des structures restrictives à l'individu. Sa fascination pour le contrôle social et la
manipulation se développe à travers une archive d'objets et d'histoires appropriés et conduit à un
processus de déconstruction et de reconstruction. Dans les installations complexes de Kot’átkovà,
chaque histoire ou objet est redéfini pour refléter un « traumatisme » caché.
L’univers surréaliste et touffu des installations et des performances d’Eva Kot’átkovà possède le
charme d’un fascinant cabinet de curiosité constitué de strates d’images, d’histoires personnelles
et d’objets énigmatiques. Utilisant une approche quasi archéologique et stimulée par un vif intérêt
pour les institutions (administratives, psychiatriques, éducatives) et le théâtre, Eva Kot’átkovà crée
des environnements immersifs à haute intensité symbolique dans lesquels photographies
détournées, dessins, collages, photomontages, partagent la scène avec des éléments parfois
récupérés, parfois fabriqués.

Vue de l’exposition Anatomical Orchestra, 2014, Mute Bodies (Becoming Object Again), Parc St. Léger,
France, 2016

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Vue de l’exposition, Stomach of the World, 21er Haus, Vienna, 2017-2018

Not How People Move but What Moves Them 2015 Triennial, Surround Audience

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FICTION & INTUITION saison 2018/2019
Exposition XXX
Exposition collective
Janvier-mars 2019

Artistes (liste provisoire) : William Anastasi (1933, USA), Klara Kristalova (1967, CZ), Nick
Devereux (1978, FR), Susan Morris (1962, UK), Markus Schinwald (1973, AT), Baptiste Croze
(1985, FR), Michal Rovner (1957, IL)

Vernissage : dates à définir
Finissage : dates à définir

L'exposition vise à supprimer les frontières entre fiction et intuition, monde réel et imaginaire, entre
rationnel et irrationnel lui-même. Si certaines œuvres ont une rationalité claire, le caractère
absurde des autres vient miner cette rationalité. Selon la Critique de la raison pure de Kant et ses
recherches sur les fondements et les limites de la connaissance humaine, et la mesure dans
laquelle l'esprit humain est capable de devenir métaphysique, cette exposition montrera comment
l'esprit humain façonne et structure le monde, l'expérience, rendant la connaissance possible.
Cette exposition est la fiction pure pour l'imagination.

William Anastasi (1933, USA)
William Anastasi est un artiste dont la pratique interdisciplinaire englobe la sculpture, le dessin,
l'installation et la photographie. Considéré comme l'un des fondateurs de l'art conceptuel dans les
années 1960, Anastasi fonde une grande partie de son travail sur l'idée du hasard et a été reconnu
comme un pionnier de l'art spécifique au site, conceptuel et minimal. Certaines des œuvres les
plus connues d'Anastasi comprennent les quatre expositions de la Dwan Gallery entre 1966 et
1970, y compris son exposition «Six Sites» en 1967. Anastasi crée depuis des décennies des
œuvres inesthétiques et des Dessins de Subway, séparant la création artistique de la pensée
consciente. À la fin des années 1970, Anastasi réinvestiga ses Dessins de métro du début des
années 1960 alors qu'il circulait dans le métro vers et depuis les jeux d'échecs quotidiens avec le
cofondateur de la FCA, John Cage. Comme le disait Cage à propos du travail d'Anastasi, «ce
n'est pas psychologique, c'est physique».

Vue d’exposition de William Anastasi à la galerie Jocelyn Wolff. Courtesy Galerie Wolff

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William Anastasi. Untitled (9.9.14), 2014. Ink on paper .

William Anastasi, Brio, 2004, graphite on paper.

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Klara Kristalova (1967, CZ)

Les personnages sculptés par l’artiste Klara Kristalova semblent tout droit sortis d’un pays
imaginaire. Un pays froid, c’est certain, tant ses œuvres paraissent taillées à même la glace. Mais
surtout, une terre balayée par la magie. De curieux sortilèges pourraient y avoir frappé les enfants,
tantôt changés en animaux, tantôt plongés dans une torpeur à couper au couteau. Passé ce
premier effet de chair de poule, on peut se demander si ces étranges créatures vivent plutôt dans
l’esprit de l’artiste que sur un quelconque territoire. Un esprit où ses rêves et ses souvenirs
d’enfance se bousculent, se mélangent puis se matérialisent en naissant entre ses mains. Une
fois devenus sculpture, ils gardent tout leur mystère en ne nous révélant jamais complètement
leur sens et leur vérité.

Klara Kristalova, The Masquetatoo, 2009, Grès         Klara Kristalova, Pond, 2007, Céramique, 20 x
émaillé, © Courtesy Galerie Perrotin                  45 x 45 cm © Courtesy Galerie Perrotin

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Nick Devereux (1978, FR)

Dans ses dessins et peintures, Nick Devereux a recours à une technique ancienne, utilisée par
exemple par Diego Vélasquez pour "Les Ménines", qui ne vise pas à rendre une réalité
"photographique", mais se concentre sur les éléments perçus par l'œil, à savoir essentiellement
volumes et lumières, apportant ainsi une réponse originale aux enjeux de la représentation. Nick
Devereux l'applique non à des êtres ou à des objets, mais à de petites sculptures qu'il réalise lui-
même à partir de bouts de rien, morceaux de verre ou chutes de tissu ; non figuratives, ces
sculptures, transfigurées par cette technique, s'animent soudain d'une vie insoupçonnée. Dotées
d'une grande force plastique, les œuvres de Nick Devereux se tiennent à la lisière entre figuration
et abstraction, et interrogent les notions de mémoire et de postérité.

Known Unknown XII, 2016, huile sur toile 77 x 54.5 cm. Courtesy Galerie Bugada&Cargnel

Vue de l’exposition à la Galerie Bugada&Cargnel.

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Markus Schinwald (1973, AT)

Artiste pluridisciplinaire (vidéo, danse, théâtre, peinture, photographie, installation, marionnettes),
Markus Schinwald chine de petits tableaux bourgeois anonymes, il les photographie pour ensuite
modifier leur apparence avant de les confier à des restaurateurs de peinture qui finalisent
d’étranges chimères. Le portrait « s’enrichit » alors d’appendices. Rubans et masques, voiles et
prothèses inutiles entravent les visages. De telles inopportunités volontaires tiennent autant
d’outils de tortures que de bijoux. Et la beauté naît du hiatus entre une figuration classique (à la
manière des portraits du XIXème siècle viennois du « Biedermeier ») et l’excentricité baroque des
zébrures intempestives. Preuve qu’il existe deux logiques dans l’art du portrait photographique :
celle du miroir mais aussi celle capable de donner à une vérité qui n’est pas d’apparence mais
d’incorporation.
Markus Schinwald remet donc en cause la question du portrait et de l’identité par un travail de
fond à travers les « occurrences » qu’il propose. Elles prouvent comment le visage à la fois
« s’envisage » et se « dévisage » par effet de brouillage.

© Markus Schinwald, Untitled, huile sur toile,         Markus Schinwald, Mel, huile sur toile, 72×58
82×71 cm, 2015 © Courtesy Galerie Thaddaeus            cm, 2012
Ropac, Paris

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Baptiste Croze (1985, FR)

Le travail de Baptiste Croze répond à des règles aux apparences simples qui ne sauraient en
réalité cacher la lente maturation de ses recherches. Bien entendu, on peut circonscrire la
démarche autour de quelques activités, par exemple : trier, chiner, collectionner et rassembler,
puis : poncer, mouler, démouler, couper, photographier, et enfin : disposer, répandre, afficher,
installer. Ceci étant dit, on ne peut pas décrire aussi simplement ce que fait Baptiste ; est-il
photographe, sculpteur, plasticien ? On ne peut pas trancher. Disons, à le voir travailler, qu'il y a
là un certain plaisir à chercher des combinaisons.

Les Dépouilles (Elvis), depuis 2016, béton, dimensions variables
Vue de l’exposition Crête à Creux, une proposition d 'Astérides, Espace HLM / Hors les Murs, Marseille,
2016
Photo : © Mathilde Geldhof

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Michal Rovner (1957, IL)
Son travail s'articule autour des arts visuels : photo, cinéma, installation vidéo. La technologie
numérique lui permet de restituer sa vision sensible du monde – esthétique, politique, poétique et
humaine. Ainsi, Michal Rovner construit au fil de ses vidéos une image à portée universelle. Son
langage dépouillé met en avant un univers existentiel qui se compose d’un foisonnement de
petites silhouettes. Ces personnages se meuvent tantôt solitaire, tantôt en groupe, évoluant sans
but, dotés d’une présence fragile, éphémère, confrontés à la réalité du monde. Son travail est un
questionnement sur la mémoire, l'écriture, l’identité, l’existence, le temps. Son œuvre a
commencé à être remarquée dans les années 1990, mais elle s’est révélée au public à la Biennale
de Venise 2003.

Michal Rovner, Anubis, 2016, Pace Gallery © Isabelle Henricot

Dans Anubis de l’Israélienne Michal Rovner, les yeux brillants des chacals, saisis par les caméras
de surveillance et autres équipements militaires de capture d’images utilisés par l’artiste, semblent
observer à leur tour le spectateur, donnant une impression de familiarité mêlée de menace.

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URIEL ORLOW (Suisse)
Exposition monographique

Mars – avril 2019

Uriel Orlow vit et travaille entre Londres, Lisbonne et Zurich. Il est diplômé du Central Saint Martins
College of Arts et Design, et de la Slade School of Art à Londres. Il a également suivi des études
de philosophie à l’Université de Genève, et a soutenu son doctorat en arts plastiques en 2002.

Uriel Orlow réalise des installations modulaires et multi-médias qui réactivent la mémoire cachée
de lieux marqués par l’histoire. À travers des vidéos, photographies, dessins et pièces sonores, il
confronte différents régimes d’images et modes de narration. Il est connu pour ses films, ses
conférences et ses installations multimédias modulaires qui se concentrent sur des lieux et des
micro-histoires spécifiques et qui mettent en lien différents régimes d'images et modes narratifs.
Dans son travail, il s'intéresse aux manifestations spatiales de la mémoire, aux angles morts de
la représentation et aux formes de hantise.

Communal Herbal Knowledge, 2016. Courtesy : Parc St-Leger.

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The Fairest Heritage, 2016. Courtesy : Parc St-Leger.

La dernière exposition du cycle prendra la forme d’Art Parcours : les publics et les visiteurs
découvriront des œuvres ou des interventions spécifiques dans les quartiers de la ville de Privas.

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PUBLIC SCOLAIRES & GROUPES

• Visite-enseignant

1er mercredi avant le vernissage à 17h30. Temps privilégié pour les enseignants.

Il s'agit d'une visite de 1h30-2h réalisée par le professeur-relais autour de l'exposition et en
abordant les pistes pédagogiques possibles. Certaines fois les artistes des expositions sont
présents à ces visites.

• Outils d’accompagnement à la visite

   o   Volet pédagogique : Format A4, 1 page recto/verso, envoyée en amont du vernissage.
   o   Dossier pédagogique : Format A4. Réalisé par les deux enseignantes détachées par
       l’Éducation Nationale, un dossier pédagogique par exposition est envoyé aux enseignants
       et mis en téléchargement libre sur le site internet du Théâtre.

• L'interview & les vidéos documentaires

Chaque exposition est complétée d'une interview d'un ou de l'artiste de l'exposition qui présente
son travail et son ou ses œuvres. Une sélection de vidéos documentaires est disponible sur les
artistes et/ou les sujets des expositions.

EQUIPE DE MEDIATION ET ACCUEIL DES PUBLICS

Membre permanent :

   •   Julia Cistiakova, directrice artistique de la Galerie

Membres intermittents :

   •   les membres de l'A.Ga.The (Amis de la Galerie du Théâtre (Bénévoles)

RESERVATIONS :
mediation.galerie@theatredeprivas.com / t : 33 (0)9 70 65 01 15

VISITE LIBRE

Possibilité pour les enseignants de réaliser des visites scolaires autonomes les mercredis, jeudi
& vendredi de 10h à 18h.

VISITE COMMENTEE / Durée : 45 min – 1h

Visite réalisée par un membre de l'équipe de la Galerie.

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VISITE-ATELIER / Durée : 1H30

Une visite de commentée de 45 min est suivie d'un atelier découverte, de pratique, conçu en
fonction de la thématique de l’exposition et spécifiquement pour chaque exposition.

Pour une visite réalisée par l'équipe de la Galerie, les rendez-vous se feront prioritairement
les mercredis, jeudis & vendredis de 10h à 18h.

RESERVATIONS :

mail : mediation.galerie@theatredeprivas.com

t : 33 (0)9 70 65 01 15

Pour toutes les visites scolaires : 1 accompagnateur pour 7 élèves à partir de la maternelle ; 1
accompagnateur pour 15 élèves à partir du collège.

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POLE BESIGNOLE

Les accès au Pôle de Bésignoles se font à pied ou en voiture en longeant la D104 à partir de la rue du
Docteur François Bourret ainsi que par la Route des Mines (les accès seront fléchés).

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