FIGARO? SÌ! ROSSINI FLORIAN SEMPEY - ORCHESTRE NATIONAL BORDEAUX AQUITAINE - Chandos Records
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Gioachino Rossini (1792-1868) IL BARBIERE DI SIVIGLIA 1 Air Largo al factotum (Figaro) 4’22 2 Duet Ma dite, signor Figaro I Dunque io son (Rosina, Figaro) 6’41 la scala di seta 3 Air Amor dolcemente (Germano) 8’58 la CENERENTOLA 4 Duet Un segreto d’importanza (Dandini, Don Magnifico) 5’27 IL BARBIERE DI SIVIGLIA 5 Overture 6’43 L’ITALIANA IN ALGERI 6 Chorus Viva il grande Kaimakan 4’55 7 Duet Ai capricci della sorte (Isabella, Taddeo) 7’47 8 Overture 8’09 L’OCCASIONE FA IL LADRO 9 Air Che sorte che accidente (Don Parmenione, Martino) 5’32 le comte ory 10 Air Dans ce lieu solitaire (Raimbaud) 8’33 TOTAL TIME: 67’14
florian sempey baritone karine deshayes mezzo-soprano (2, 7) Nahuel Di Pierro Bass (4) Yoann Dubruque Baritone (9) chœur de l’opéra national de bordeaux (6-10)
orchestre national Bordeaux aquitaine Marc MINKOWSKI Conductor Romain DUMAS Assistant Stéphane Rougier, Karen Jeauffreau, Cédric Allard, Frédéric Debande, Jean-Michel Feuillon, Carole Merino, Alan Moratin, Jean-Pierre Morel, Adrian Nemtanu, Agnès Viton Violin I Catherine Fischer, Nathalie Mule, Fabienne Bancillon, Prisca Carsalade, Alison Hottua-Demarle, Judith Nemtanu, Boris Rojanski, Diem Tran Violin II Cécile Berry, Reiko Ikehata, Cédric Borgel, Patrick Calafato, Emmanuel Gautier, Marie Steinmetz Viola Alexis Descharmes, Eric Abeijon, Jean Bataillon, Jean-Etienne Haeuser, Ghislaine Tortosa cello Matthieu Sternat, Hervé Lafon, Marc Brunel, Christophe Dubosclard double bass Jacques Libouban, Zorica Milenkovic flute Eric Cassen, Jérôme Simonpoli, Dominique Descamps oboe Richard Rimbert, Sandrine Vasseur clarinet Bruno Perret, Dominique Baudouin bassoon Gilles Balestro, Bernard Doriac horn Laurent Dupere, Sébastien Jean trumpet Aurélien Carsalade timpani Sylvain Borredon, Thibault Lepri, Julien Lacrouzade percussion Chœur de l’Opéra National de Bordeaux salvatore caputo Conductor Olivier Bekretaoui, Alexis Defranchi, Woosang Kim, Thierry Tregan, Stéphane David tenors I Pierre Guillou, Jean-François Lathiere, Nicolas Pasquet, Luc Default, Luc Seignette tenors II Jean-Marc Bonicel, Jean-Philippe Fourcade, Laurent Piazza, David Ortega, Clément Godart baritones Simon Solas, Olivier Dubois basses › MENU
Français Pour chanter Gioachino Rossini, le plus français des Italiens, Mais il fallait surtout un artiste lyrique aux multiples facettes il fallait le plus italien tant bien chanter l’œuvre de l’enfant de Pesaro requiert des des Français, Florian Sempey ! qualités d’une infinie diversité. Il y faut une virtuosité vocale à toute épreuve, une musicalité qui rende justice à l’inventivité du compositeur et une verve comique d’une truculence dénuée de toute vulgarité. Toutes ces qualités sont précisément celles de Florian et ont installé notre baryton dans la constellation des scènes d’opéra comme un des rossiniens de référence. Son interprétation de Figaro, de Covent Garden à l’Opéra de Paris entre autres, lui vaut toujours un triomphe. Si au cours de sa jeune carrière son répertoire s’est de plus en plus étoffé, de Mozart à Berlioz ou de Donizetti à Rameau, il revient toujours à Rossini et c’est ainsi que nous le retrouvons dans cet enregistrement dont les morceaux sont choisis pour donner un aperçu significatif du génie du musicien. Celui-ci a vingt ans quand il compose La scala di seta d’après un livret du Français (déjà…) Eugène de Planard et L’occasione fa il ladro, deux œuvres courtes en un seul acte mais néanmoins pleines de verve. Il ne met que quelques mois pour aller vers un opéra plus développé L’Italienne à Alger pour s’acheminer vers les apothéoses que vont devenir Le Barbier de Séville et La Cenerentola. À nouveau un clin d’œil à la France puisqu’il puise dans Beaumarchais et Charles Perrault son inspiration et il ira jusqu’au bout de ce cheminement en s’installant en France et Florian Sempey l’illustre par Le Comte Ory, une de ses dernières compositions. En choisissant ces œuvres, la démonstration que nous propose le chanteur est éclairante. Car c’est bien le paradoxe que doivent affronter les rossiniens : garder la brillance, l’humour, la décontraction tout en assurant une maitrise, une agilité et une diction diabolique : Florian Sempey l’emporte dans tous les secteurs du jeu ! Roselyne Bachelot-Narquin Ministre de la Culture
Français « La musique de Rossini est un défi pour les chanteurs et aussi une grande école de chant, une école stricte. » florian Sempey Il s’agit de votre premier disque solo, ce qui représente toujours un événement dans la vie d’un chanteur. Pour ce premier disque vous avez choisi Rossini, votre compositeur fétiche. Quel est votre rapport à Rossini ? Rossini est le premier nom de compositeur que j’ai entendu de ma vie. Chez mes grands-parents trônait un buste au-dessus du piano, sur un petit présentoir un peu rococo. Je revois ce buste, au fond du couloir, en face d’un grand miroir baroque. Qui était ce monsieur ? C’était pour moi un peu mystérieux. Et lorsque j’ai appris à lire, j’ai pu lire le nom de Rossini gravé en dessous du buste. J’ai demandé qui était ce Rossini. Et on m’a gentiment expliqué qu’il s’agissait d’un compositeur italien d’opéras ! C’est ce buste qui figure d’ailleurs sur la pochette du disque. Rossini a donc été celui qui m’a fait découvrir l’opéra. La beauté de sa musique m’a profondément marqué, tout particulièrement la fameuse phrase crescendo, ce motif répétitif avec d’abord un ou deux pupitres, puis un troisième qui s’ajoute à un quatrième et à un cinquième, jusqu’à ce que cela devienne la folie complète ! Le tout premier opéra que j’ai entendu était Le Barbier de Séville, dans l’enregistrement de Cecilia Bartoli et de Gino Quilico. Mon autre premier grand souvenir est l’Ouverture de L’Italienne à Alger. C’est ma préférée, elle m’a toujours procuré énormément de joie, et c’est pour cela que je tenais à ce qu’elle figure dans le programme du disque. Quelles sont pour vous les caractéristiques de la musique de Rossini ? Je compare sa musique aux montagnes russes, avec de grandes lignes droites tranquilles auxquelles succède une accélération qui nous emmène dans un tourbillon de loopings, de vrilles. Puis survient une nouvelle ligne droite qui ramène un caractère plus serein, plus calme. La musique de Rossini est un défi pour les chanteurs et aussi une grande école de chant, une école stricte. Elle demande une exigence et une précision extrêmes. J’ai toujours abordé comme un défi chaque page, chaque phrase,
Français chaque note de Rossini qui me paraissait difficile. Chacun de ces défis a été une école merveilleuse. Je pense que si l’on arrive à chanter correctement Rossini et les belcantistes en général, alors les autres répertoires nous paraissent non pas plus faciles, mais leurs difficultés semblent moins insurmontables. C’est un Rossini bouffe que vous avez choisi d’enregistrer. Comment avez-vous conçu ce programme ? Le répertoire choisi est celui qui me correspond le plus à ce moment de ma carrière. Bien évidemment je suis très souvent identifié, et pour mon plus grand plaisir, à Figaro. Il fallait donc forcément que Figaro ouvre le bal, et qu’il soit même dans le titre de l’album, c’était une évidence. Puis le programme s’est construit. Je voulais des airs connus, des airs en français et en italien. Je voulais aussi mettre des airs moins connus, et qui ne sont jamais ou quasiment jamais enregistrés comme l’air de Germano dans La Scala di Seta ou celui de Don Parmenione dans L’Occasione fa il ladro. Ce sont deux airs terriblement difficiles, tout particulièrement celui de Germano dont le début s’apparente beaucoup à « Casta Diva ». Il exige beaucoup de rigueur dans la gestion du souffle, dans la tenue du son et dans l’homogénéité du timbre sur toute la tessiture. Nous avons travaillé cela pendant des heures avec ma professeur, Maryse Castets. Cet album réunit des airs que vous avez déjà joués sur scène et d’autres pas. Y a-t-il une différence dans la façon de les enregistrer ? Pendant un enregistrement, il faut se concentrer avant tout sur la musique et sur la qualité de ce que l’on fait. Il faut laisser un peu de côté l’interprétation et le lâcher-prise. Pour l’air de Figaro, je suis revenu bien évidemment à la musique de manière très stricte, mais quelque en chose en moi faisait que j’étais à cent pour cent le personnage. C’était de l’ordre de l’acquis, même en réétudiant la partition avec Marc Minkowski. En revanche, effectivement, avec les airs de Germano et de Don Parmenione, j’étais totalement dans le contrôle musical, technique et vocal. Mais cela n’empêchait pas la joie dans les parties rapides de ces deux airs, c’est inévitable. Rossini nous oblige à être joyeux, et c’est ça qui est génial avec cet album, car nous avons tous besoin d’avoir cette bouffée d’air pur, de joie et de champagne !
Français Vous avez fait appel à Karine Deshayes et Nahuel Di Pierro pour des duos. Vous aviez envie de de partager le bonheur d’enregistrer cet album ? J’ai en effet la grande joie d’avoir à mes côtés des collègues merveilleux, qui ont accepté par amitié, par amour de Rossini aussi, de venir enregistrer des duos avec moi. C’est vraiment un bonheur fou de les avoir à mes côtés, parce qu’eux aussi sont des rossiniens reconnus, et qu’entre rossiniens on se comprend un peu mieux. Je ne pouvais pas aborder Rossini sans enregistrer des duos. C’était impossible. Le spectre n’aurait pas été total. Lorsque j’ai commencé à bâtir le programme, le duo Figaro-Rosine s’est imposé. Et qui de mieux que Karine pour m’accompagner ? Nous sommes connus pour les rôles de Rosine et de Figaro, mais malheureusement nous n’avons jamais été dans la même production. J’ai voulu faire un pied de nez au destin : puisque nous ne l’avons jamais chanté sur scène, au moins nous l’avons enregistré ! Quant à Nahuel, nous nous connaissons depuis très longtemps aussi. Nous nous entendons divinement bien. À chaque fois que nous nous voyons, il y a toujours un fou rire. Je ne voyais pas mieux que lui pour chanter le duo Magnifico-Dandini. Vous êtes accompagné par l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine, dirigé par Marc Minkowski. Cela suppose une relation de confiance avec l’orchestre et le chef. J’étais à la maison ! La confiance, nous l’avons depuis des années. J’aime travailler avec Marc Minkowski. En représentation bien sûr, mais aussi en répétition, parce que c’est un véritable laboratoire. Il est sans cesse dans la recherche de la couleur juste, du caractère juste, des bonnes dynamiques. Répéter avec lui, autour d’un piano, c’est une chose extraordinaire, car il sait aller chercher dans notre identité musicale et artistique la couleur qui nous correspondra toujours. Il n’imposera rien, et c’est un bonheur absolu qu’il ait accepté de faire cet enregistrement avec moi. Quant à l’Orchestre de Bordeaux, ce sont tous des copains. On se connait depuis dix ans. Ils m’ont vu grandir, ils m’ont accompagné aussi à des moments marquants, à des moments de grands tournants de ma carrière. Propos recueillis par Jean-Michel Dhuez
Nahuel di Pierro Karine Deshayes
Florian Sempey Marc Minkowski
Français florian sempey baryton C’est par son incarnation passionnée et jubilatoire du Figaro rossinien que la carrière de Florian Sempey a pris un envol international, acclamé unanimement sur les scènes des Opéras de Paris, Londres, Rome, Pesaro, Tokyo, Bordeaux, Marseille, Saint-Étienne, du Théâtre des Champs-Élysées, du Grand Théâtre du Luxembourg ou des Chorégies d’Orange. Invité régulier de l’Opéra de Paris (Die Zauberflöte, La Cenerentola, Don Pasquale, Faust, Les Huguenots, Les Indes Galantes), il a par ailleurs incarné les rôles de Belcore, Marcello, Enrico, Almaviva, Hamlet, Valentin, Alfonse XI, Cecil, à Londres, Madrid, Berlin, Cologne, Amsterdam, Bergame, Drottningholm... Au concert on l’a entendu aux côtés du Berliner Philharmoniker, du Wiener Symphoniker, du NDR Sinfonieorchester, de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, de l’Orchestre national de France, de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, de l’Orchestre national de Lille, de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris, de l’Orchestre national Bordeaux Aquitaine, des Musiciens du Louvre... orchestre national bordeaux aquitaine L’orchestre national bordeaux aquitaine est l’héritier de l’orchestre de la société sainte-cécile fondé en 1850. c’est en 1988, sous la direction d’alain lombard, nommé directeur artistique, que la formation bordelaise est promue orchestre national et accroît sa notoriété. membre à part entière de l’opéra national de bordeaux, l’onba propose une vaste saison symphonique à bordeaux (séries de 20 programmes majeurs, concerts d’été, festivals, musique de chambre à travers les « formations solistes » et festival ciné-notes). il accompagne également les représentations lyriques et chorégraphiques tout en multipliant ses activités en direction du jeune public. l’onba joue régulièrement hors les murs notamment en région nouvelle-aquitaine et se produit lors des chorégies d’orange, à la philharmonie de paris, à l’opéra-comique, au festival de salzbourg, au festival de la chaise-dieu, au festival de montpellier... depuis 2013, la formation est dirigée par paul daniel. sous sa direction, l‘onba a initié la collection « onba live » en co-édition avec actes sud en publiant une série de cd-livres consacrés à wagner, mahler, sibelius, tchaïkovski et dvořàk et collabore avec deutsche grammophon (cd d’airs d’opéras avec la soprano gaëlle arquez, 2017), erato (le poème de l’amour et de la mer de chausson / sea pictures d’elgar avec la contralto marie-nicole lemieux, 2018) et alpha classics (pelléas et mélisande, 2021).
Français marc minkowski Marc Minkowski est un acteur incontournable du monde de la musique classique par sa prolifique carrière de chef d’orchestre et ses nombreux engagements en tant que directeur artistique. Directeur Général de l’Opéra National de Bordeaux depuis 2016, il a été le Directeur artistique de la Mozartwoche de Salzbourg de 2013 à 2017, et il devient le Conseiller artistique de l’Orchestre de Kanazawa (Japon) en septembre 2018. Il a par ailleurs fondé l’orchestre des Musiciens du Louvre en 1982 et créé le festival Ré Majeure sur l’Ile de Ré en 2011. En 2018, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Marc Minkowski est régulièrement invité par les maisons d’opéra, salles de concerts et festivals les plus prestigieux du monde. Il a collaboré à l’opéra avec de très nombreux metteurs en scène parmi lesquels François Abou-Salem, Ivan Alexandre, Richard Eyre, Günter Krämer, Benjamin Lazar, Macha Makeïeff, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson entre autres. Le très large répertoire qu’il aborde va de Rameau à Adams, son importante discographie comprend l’intégrale des Symphonies de Schubert et des Symphonies Londoniennes de Haydn, les Symphonies 40 et 41 de Mozart, la Symphonie Fantastique de Berlioz. Pionnier dans le domaine de l’art équestre combiné à la musique classique, il a créé plusieurs spectacles avec Bartabas. › MENU
To sing Gioachino Rossini the most French of Italian composers, Above all, it called for a many-faceted lyric artist, for to be it called for the most Italian sung really well, the work of the prodigy of Pesaro requires of French singers, Florian Sempey! infinitely diverse qualities: an impregnable vocal virtuosity, a english musicianship that does justice to the composer’s inventiveness, and a earthy comic vivacity free of any hint of vulgarity. All these qualities are precisely those that Florian possesses in spades, and they have made this gifted baritone a fixed star in the constellations of the world’s opera stages, as one of the acknowleged great Rossini performers. His interpretation of Figaro, from Covent Garden to the Paris Opera – and many other places as well – remains a memorably triumphant success. Though in the course of his still young and burgeoning career, his opera repertoire has been increasingly fleshed out with works from Mozart to Berlioz, Donizetti and Rameau, he always returns to Rossini – as in this recording, for which he has chosen pieces that provide a significant insight into this composer’s genius. Rossini was only twenty when he composed La scala di seta – to a French libretto (for the first but by no means the last time). Alongside that setting of Eugène Planard’s opera text, the young Rossini was also composing another opera, L’occasione fa il ladro: here were two brief operas, each in a single act, but both packed with sheer verve. Only a few short months elapsed before he tackled a more developed opera, The Italian Girl in Algiers, before moving towards the apotheoses of The Barber of Seville and La Cenerentola. Yet another bow in the direction of France – for here he took his inspiration from Beaumarchais and Charles Perrault. Eventually Rossini followed his heart by moving to France, where he lived out the rest of his long life and career: one of last French operas, Le Comte Ory is illustrated by Florian Sempey on this album. In selecting these pieces, the soloist presents us with an illuminating demonstration of the challenging paradox that confronts all Rossini interpreters: how to maintain the panache, the humour and the laid-back manner while all the time ensuring a perfect mastery, supreme vocal agility, and diabolically deft diction: here Florian Sempey always wins the game, and in straight sets too! Roselyne Bachelot-Narquin Minister of Culture
‘Rossini’s music is a real challenge for singers – a virtual school of singing, and a highly rigorous one at that!’ florian Sempey english So – here is your first solo disc, always an important event in any singer’s life. And you’ve chosen to record Rossini, your very favourite composer. What is your connection with him? Rossini was the first composer’s name I ever heard. At my grandparents’ house there was a bust above the piano, on a little rococo-style display stand. I can still see this bust at the end of the corridor, opposite a large baroque mirror. Who was this man? I found it all rather mysterious. And once I learnt to read, I deciphered the name of Rossini engraved beneath the bust. ‘Who was Rossini?’ I wanted to know – and they gently explained that he was an Italian opera composer. (By the way, it is that same bust that is pictured on the CD sleeve.) So Rossini was the one through whom I discovered opera. I was deeply impressed with the beauty of his music, particularly the famous ‘Rossini crescendo’, a repetitive motive heard first of all just in one or two desks in the orchestra, then a third joins in, a fourth, a fifth, until it becomes complete madness! The very first opera I heard was The Barber of Seville, in the recording by Cecilia Bartoli and Gino Quilico. My other really important early memory is of the Overture to The Italian Girl in Algiers. It’s my favourite overture of his; it has always given me enormous happiness, which is why I insisted it should feature on this CD programme. What for you are the characteristics of Rossini’s music? I would compare his music to the mountains of Russia, with their long, calm, straight lines, suddenly accelerating into a whirlwind of loops and twists. Then a new straight line that returns to the calm serenity of before. Rossini’s music is a real challenge for singers – a virtual school of singing, and a highly rigorous one at that! It demands an exacting standard, and extreme precision. Every page, every phrase, every note of Rossini that seemed difficult to me, I always approached as if it were a personal challenge. Each of these challenges was a superb training ground. I believe that if one can
manage to sing Rossini and the belcanto composers in general, the other repertoires appear – well, perhaps not easier, but their difficulties seem less insurmountable. It’s Rossini the opera buffa composer that you have chosen to record. How did you conceive the programme? I selected repertoire that seems best suited to this moment in my career. Of course I’m often identified english with Figaro, and delighted to be so. So Figaro really had to open the ball and be name-checked in the album title, that was self-evident. The programme was planned from that point on. I wanted well-known arias, in French and Italian. I also wanted to record less famous arias that never or almost never get recorded, such as Germano’s aria in La Scala di Seta, or that of Don Parmenione in L’Occasione fa il ladro. Those are two terribly difficult arias, particularly the one for Germano, which begins very much like ‘Casta Diva’, and demands tremendous discipline in the management of the breath, sustaining the sound, and maintening a homogeneity of timbre throughout the vocal range. I worked on that for many hours with my teacher, Maryse Castets. This album combines arias from operas you have already sung and acted on stage with others you have not yet appeared in. Is there a difference in the way you go about recording them? During a recording you have to concentrate mainly on the music and on the quality of what you are doing, and to put the interpretation and the letting-go stage a bit to one side. For Figaro’s aria, naturally I came back to the music in a very strict way, but something inside me meant that I was one hundred per cent the character. It like an inbuilt memory, even when I was studying the score with Marc Minkowski. Conversely, with the arias of Germano and Don Parmenione I was totally in control, musically, technically and vocally. Yet that didn’t prevent me from feeling immense enjoyment during the fast passages of those two arias. That’s bound to happen – Rossini forces us to be happy, and that is what is so great about this album, because we are all in need of this breath of fresh air, of joy, and champagne!
For the duets, you called on Karine Deshayes and Nahuel Di Pierro. You wanted to share your happiness at recording this album? Yes, and I’m overjoyed to have such wonderful colleagues on board; they accepted my invitation to come along and record these duets with me partly out of friendship, and partly out of love for Rossini. I am absolutely thrilled to have them alongside me, as they too are famed for their Rossini, and Rossini singers tend to be more on the same wavelength. I simply couldn’t tackle Rossini without english recording any of his duets – unthinkable! The spectrum wouldn’t have been complete. When I started to build the programme, the Figaro-Rosina duet was a no-brainer. And who better than Karine to sing it with? We’re both well-known in the roles of Rosina and Figaro – though unfortunately we’ve never yet been in the same production. I just wanted to give this mischance the raspberry: OK, so we hadn’t sung it on stage together, but at least we could do so in a recording. Nahuel is also somebody I’ve known for ages, and we understand each other amazingly well. Every time we meet, there are always fits of laughter. And I really can’t think of anyone better to sing the Magnifico-Dandini duet with. You’re accompanied by the National Orchestra of Bordeaux Aquitaine with Marc Minkowski conducting. So it’s safe to assume you have confidence in both orchestra and conductor? I really felt at home with them! For years we’ve had this feeling of mutual trust. I love working with Marc Minkowski – in performance, of course, but also in rehearsal: it’s like a laboratory. He’s always looking for the exact musical shade of colour, the precise character, the right dynamics. Rehearsals round the piano with him are an extraordinary experience: he knows how to go about looking for the right colour that will suit each of our musical and artistic identities. He never imposes at all, and I was glad beyond measure that he agreed to make this recording with me. As for the Bordeaux Orchestra – they’re all mates, we’ve known each other for ten years now. They saw me develop as an artist, and they’ve accompanied me at key moments, important turning points of my career.
florian sempey baritone Florian Sempey’s impassioned and jubilant incarnation of Figaro in Rossini’s Il barbiere di Siviglia launched his international career, with unanimously acclaimed performances of the role in the Opéra de Paris, Covent Garden, Rome, Pesaro, Tokyo, Bordeaux, Marseille, Saint-Étienne, the Théâtre des Champs-Élysées, the Grand Théâtre du Luxembourg, and the Chorégies d’Orange. english He has returned regularly to the Opéra de Paris in Die Zauberflöte, La Cenerentola, Don Pasquale, Faust, Les Huguenots, and Les Indes Galantes; he has also performed the roles of Belcore, Marcello, Enrico, Almaviva (Nozze di Figaro), Hamlet, Valentin, Alfonso XI and Cecil in London, Madrid, Berlin, Cologne, Amsterdam, Bergamo, Drottningholm and elsewhere. His concert work includes performances with the Berliner Philharmoniker, the Wiener Symphoniker, the NDR Sinfonieorchester, the Orchestre national du Capitole de Toulouse, the Orchestre national de France, the Orchestre Philharmonique de Radio-France, the Orchestre national de Lille, the Orchestre de l’Opéra national de Paris, the Orchestre national Bordeaux Aquitaine and the Musiciens du Louvre, amongst others. orchestre national bordeaux aquitaine the orchestre national bordeaux aquitaine is the heir to the orchestre de la société sainte- cécile founded in 1850. in 1988, under its newly appointed artistic director alain lombard, the bordeaux orchestra was raised to the status of ‘orchestre national’ and enhanced its reputation. a full partner of the opéra national de bordeaux, the onba offers an extensive symphonic season in bordeaux (a series of twenty major programmes, summer concerts, festivals, chamber music via its ensembles of soloists and the ciné-notes festival). it also accompanies operatic and choreographic performances, while multiplying activities aimed at youth audiences. the onba performs regularly outside the city of bordeaux, notably in the nouvelle-aquitaine region, and appears at the chorégies d’orange, the philharmonie de paris, the opéra comique, the salzburg festival, the festival de la chaise-dieu and the Montpellier festival, among other major venues. paul daniel has been its music director since 2013. Under his direction, the onba has embarked on the ‘onba live’ collection in partnership with the publisher actes sud, a series of cd-books of music by wagner, mahler, sibelius, Tchaikovsky and dvořák, and has recorded with deutsche grammophon (a cd of opera arias with the soprano gaëlle arquez, 2017), erato (chausson’s poème de l’amour et de la mer and elgar’s sea pictures with the contralto marie-nicole lemieux, 2018). and alpha classics (pelléas et mélisande, 2021).
marc minkowski conductor Marc Minkowski is a major player in the classical music world through his prolific orchestral conducting career and his many commitments as an artistic director. General Director of the Bordeaux National Opera since 2016, he was Artistic Director of the Salzburg Mozartwoche from 2013 to 2017, becoming Artistic Adviser of the Kanazawa Orchestra english of Japan in September 2018. Already in 1982 he founded his much celebrated orchestra Les Musiciens du Louvre, and in 2011 he established the Ré Majeure festival on the island of Ré. In 2018 he was made a Knight of the Legion of Honour. Marc Minkowski guests regularly at the world’s most prestigious opera houses, concert halls and festivals. In the field of opera he has collaborated with a large number of leading theatre directors including François Abou-Salem, Ivan Alexandre, Richard Eyre, Günter Krämer, Benjamin Lazar, Macha Makeïeff, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py and Robert Wilson. His extraordinarily large repertoire ranges from Rameau to John Adams, and his extensive discography includes the complete symphonies of Schubert, the London Symphonies of Haydn, Mozart’s 40th and 41st symphonies, and the Symphonie Fantastique by Berlioz. A pioneer in the domain of equestrian performance combined with classical music, he has co-created many spectacular events together with Bartabas, the French horse-trainer and impresario. › MENU
Die Arien Gioachino Rossinis, des französischsten der Italiener, sind auf Florian Sempey, Zumal er ein höchst vielseitiger Gesangskünstler ist. Das Werk den italienischsten der Franzosen, des Komponisten aus Pesaro verlangt ja außerordentlich förmlich zugeschnitten! vielfältige Qualitäten: eine allen Herausforderungen trotzende stimmliche Virtuosität, eine Musikalität, die dem Einfallsreichtum des Komponisten gerecht wird, und ein urwüchsiges Komikertalent, dem alle Vulgarität fremd ist. Über alle diese Qualitäten verfügt Florian. Sie haben aus unserem Bariton den Prototypen eines Rossinisängers gemacht. Ob im Londoner Covent Garden oder an der Pariser Oper: Seine Interpretation des Barbiers feiert allerorten Triumphe. deutsch Im Verlauf seiner noch jungen Karriere hat sich sein Repertoire stark erweitert: Mozart und Berlioz gehören jetzt ebenso dazu wie Donizetti und Rameau. Immer wieder kehrt er jedoch zu Rossini zurück, und mit der Zusammenstellung dieser Aufnahme vermittelt er einen signifikanten Eindruck von dessen Genie. Mit nur zwanzig Jahren komponierte Rossini La scala di seta (nach einem Libretto des Franzosen Eugène de Planard) und L’occasione fa il ladro, zwei kurze, schwungvolle Einakter. Schon ein paar Monate später machte er sich an die weit umfangreichere Oper Die Italienerin in Algier, um mit Der Barbier von Sevilla und La Cenerentola die Apotheose seines Schaffens zu erreichen – und auch in diesen beiden Fällen schöpfte er seine Inspiration in Frankreich, bei Beaumarchais und Charles Perrault. Am Ende ließ der Komponist sich vollends in Frankreich nieder; mit Le Comte Oury interpretiert Florian Sempey eine seiner letzten Kompositionen. Die Auswahl dieser Werke wirft ein starkes Schlaglicht auf die herausragenden Qualitäten des Sängers. Denn an diesem Paradox kommt kein Rossini-Interpret vorbei: brillant, humorvoll, lässig zu bleiben und gleichzeitig Meisterschaft, Wendigkeit und eine diabolisch gekonnte Vortragsweise an den Tag zu legen. Florian Sempey erweist sich als Champion in allen diesen Kategorien! Roselyne Bachelot-Narquin Kultusministerin der Französischen Republik
„Rossinis Musik ist eine Herausforderung an die Sänger und auch eine Hohe Schule des Gesangs, eine strenge Schule.“ florian Sempey Die erste Solo-Schallplatte, die ein Sänger aufnimmt, ist immer etwas Besonderes. Sie haben für diese erste Platte Musik von Rossini gewählt, ihrem Lieblingskomponisten. Welche Beziehung haben sie zu ihm? Rossini ist der erste Komponistennamen, den ich in meinem Leben gehört habe. Bei meinen Großeltern thronte eine Büste über dem Klavier, auf einem kleinen Gestell im Rokokostil. Ich sehe deutsch diese Büste immer noch vor mir, am Ende eines Flurs, gegenüber einem großen Barockspiegel. Wer war dieser Herr? Das war für mich ein Rätsel. Als ich lesen gelernt hatte, konnte ich den unter der Büste eingravierten Namen entziffern: Rossini. Ich fragte, wer das sei, und erhielt zur Antwort: ein italienischer Opernkomponist! Diese Büste ist übrigens auf dem Plattencover abgebildet. Dank Rossini habe ich die Oper entdeckt. Die Schönheit seiner Musik hat mich zutiefst geprägt, insbesondere sein berühmtes Crescendo, jenes repetitive Motiv, das zuerst nur von einem oder zwei Instrumenten gespielt wird, dann kommt ein drittes hinzu, ein viertes und ein fünftes, bis alles völlig verrückt wird! Die allererste Oper, die ich gehört habe, war Der Barbier von Sevilla in der Aufnahme mit Cecilia Bartoli und Gino Quilico. Eine andere frühe Erinnerung ist die Ouvertüre zur Italienerin in Algier. Das ist meine Lieblingsouvertüre, sie hat mir immer sehr viel Freude gemacht, und deswegen habe ich Wert darauf gelegt, dass auch sie im Programm vorkommt. Was ist für Sie das Kennzeichnende an der Musik Rossinis? Ich möchte seine Musik mit einer Achterbahn vergleichen: Auf eine lange, ruhige Strecke folgt eine Beschleunigung, die uns in einen Wirbel von Loopings, Spiralen stürzt, bis eine neue gerade Strecke wieder eine gelassenere, ruhigere Atmosphäre herstellt. Rossinis Musik ist eine Herausforderung an die Sänger und auch eine Hohe Schule des Gesangs, eine strenge Schule. Sie ist äußerst anspruchsvoll und verlangt höchste Präzision. Jede Seite, jede Phrase, jede Note Rossinis, die mir
schwierig erschien, habe ich immer als Herausforderung empfunden. Jede dieser Herausforderungen war wunderbar lehrreich. Ich denke, wenn man es schafft, Rossini und allgemein den Belcanto korrekt zu singen, erscheinen uns die anderen Repertoires zwar nicht unbedingt als leicht, aber ihre Schwierigkeiten als weniger unüberwindlich. Die Arien, die Sie ausgewählt haben, stammen aus dem Buffo-Repertoire Rossinis. Wie haben Sie dieses Programm zusammengestellt? Dieses Repertoire entspricht dem gegenwärtigen Zeitpunkt meiner Karriere am besten. Natürlich werde ich oft, und zwar zu meinem größten Vergnügen, mit Figaro aus dem Barbier von Sevilla identifiziert. Natürlich musste diese Rolle am Anfang stehen und auch im Titel des Albums auftauchen. Davon ging ich aus. Daneben wählte ich bekannte Arien, französische und italienische, aber auch deutsch weniger bekannte, die so gut wie nie aufgenommen worden sind, etwa die Arie des Germano aus La Scala di Seta oder die des Don Parmenione aus L’Occasione fa il ladro. Das sind zwei fürchterlich schwierige Arien, insbesondere die des Germano, deren Anfang sehr an „Casta Diva“ anklingt. Sie erfordert sehr viel Striktheit beim Atmen, beim Aushalten des Tons und bei der Homogenität der Klangfarbe über die ganze Stimmlage hinweg. Zusammen mit meiner Lehrerin Maryse Castets habe ich das stundenlang geübt. In diesem Programm kommen Arien vor, die Sie schon auf der Bühne gesungen haben, und andere, bei denen das nicht der Fall ist. Hat das bei den Aufnahmen einen Unterschied gemacht? Bei einer Aufnahme muss man sich vor allem auf die Musik und auf die Qualität dessen konzentrieren, was man tut. Das Interpretieren und die Nonchalance muss man ein wenig beiseite lassen. Bei der Arie des Figaro habe ich mich natürlich ganz streng an die Musik gehalten, aber etwas in mir hat dafür gesorgt, dass ich meine Rolle trotzdem zu hundert Prozent ausfüllte. Auch als ich die Partitur mit Marc Minkowski noch einmal studiert habe, konnte ich auf Erworbenes zurückgreifen. Bei den Arien des Germano und des Don Parmenione dagegen musste ich mich musikalisch, technisch und stimmmäßig Hinsicht total unter Kontrolle halten. Was nicht daran hinderte, dass sich in den schnellen Teilen beider Arien Freude einstellte, das ist unvermeidlich. Rossini zwingt uns fröhlich zu sein, und das ist das Tolle an diesem Album, denn wir alle brauchen von Zeit zu Zeit frische Luft, Freude und Champagner!
Sie haben Karine Deshayes et Nahuel Di Pierro um ihre Mitwirkung bei den Duos gebeten. Wollten Sie das Glück teilen, das Ihnen die Aufnahme dieses Albums beschert hat? Ich habe in der Tat das große Glück, wunderbare Kollegen an meiner Seite zu haben. Sie haben meine Einladung, Duos mit mir aufzunehmen, aus Freundschaft angenommen, auch aus Liebe zu Rossini. Ich bin wirklich sehr glücklich darüber, dass sie mitmachen, denn auch sie sind namhafte Rossinisänger, und unter Rossinisängern versteht man sich immer ein bisschen besser. Ein Rossini-Programm ohne Duos erschien mir ganz unmöglich. Das Spektrum wäre unvollständig. Als ich angefangen habe, das Programm auf die Beine zu stellen, habe ich zwangsläufig an das Duett Figaro-Rosina gedacht. Und wer könnte mich da besser begleiten als Karine? Wir sind beide bekannt für die Rollen des Figaro und der Rosina, aber leider waren wir nie an derselben Aufführung beteiligt. Ich wollte dem Schicksal eins auswischen: Wenn wir schon nie zusammen auf der Bühne gesungen haben, dann machen deutsch wir eben eine Aufnahme zusammen! Nahuel kenne ich auch schon sehr lange. Wir verstehen uns prächtig. Jedes Mal wenn wir uns sehen, herrscht Ausgelassenheit. Ich kenne keinen Sänger, der als Partner für das Duett Magnifico-Dandini besser in Frage gekommen wäre. Sie werden von dem Orchester Bordeaux Aquitaine unter der Leitung von Marc Minkowski begleitet. Das setzt Vertrauen zu dem Orchester und dem Dirigenten voraus. Ich habe mich zu Hause gefühlt! Vertrauen zueinander empfinden wir schon seit Jahren. Ich arbeite gern mit Marc Minkowski zusammen. Natürlich bei Aufführungen, aber auch bei Proben, denn da geht es zu wie in einem Laboratorium. Er ist immerfort auf der Suche nach der richtigen Farbe, dem richtigen Klangcharakter, der richtigen Dynamik. Mit ihm am Klavier zu proben ist etwas Außerordentliches, denn er versteht es, in unserer musikalischen und künstlerischen Identität die Farbe herauszuarbeiten, die uns jeweils entspricht. Er wird nie etwas aufzwingen, und ich bin sehr glücklich darüber, dass er akzeptiert hat, diese Aufnahme mit mir zu machen. Den Musikern des Orchesters von Bordeaux fühle ich mich freundschaftlich verbunden. Wir kennen uns seit zehn Jahren, ich bin mit ihnen groß geworden, sie haben mich auch in den entscheidenden Momenten begleitet, wenn ich an einem Wendepunkt meiner Karriere stand.
florian sempey bariton Mit seiner passionierten und mitreiSSenden Darstellung der Rolle des Figaro von Rossini gelang Florian Sempey der Durchbruch zu einer internationalen Karriere. Auf den Bühnen der Opernhäuser von Paris, London, Rom, Pesaro, Tokio, Bordeaux, Marseille, Saint-Étienne, im Théâtre des Champs- Élysées, im Grand Théâtre du Luxembourg und bei den Chorégies d’Orange wurde er einhellig gefeiert. Er ist regelmäSSiger Gast an der Pariser Opéra (Die Zauberflöte, La Cenerentola, Don Pasquale, Faust, Les Huguenots, Les Indes Galantes) und hat auSSerdem in London, Madrid, Berlin, Köln, Amsterdam, Bergamo, Drottningholm etc. die Rollen des Belcore, Marcello, Enrico, Almaviva, Hamlet, Valentin, Alphonse XI und Cecil gesungen. Im Konzert war er mit den Berliner Philharmonikern, den Wiener Symphonikern, dem NDR Elbphilharmonie Orchester, dem Orchestre national du Capitole de Toulouse, dem Orchestre national de France, dem Orchestre Philharmonique de Radio France, dem deutsch Orchestre national de Lille, dem Orchestre de l’Opéra national de Paris, dem Orchestre national Bordeaux Aquitaine, mit Les Musiciens du Louvre u. a. zu hören. orchestre national bordeaux aquitaine das orchestre national bordeaux aquitaine ist aus dem 1850 gegründeten orchestre de la société sainte-cécile hervorgegangen. unter der leitung von alain lombard, der zum künstlerischen leiter ernannt wurde, wurde das orchester aus bordeaux 1988 in den status eines nationalen orchesters erhoben, und sein ansehen steigerte sich. als festes mitglied der opéra national de bordeaux veranstaltet das onba eine umfangreiche sinfonische spielzeit in bordeaux (eine konzertreihe mit 20 grossen konzerten, sommerkonzerte, festivals, kammermusik mit solistengruppen und das festival „ciné-notes“). es begleitet auch opern- sowie tanzaufführungen und bietet gleichzeitig eine vielzahl von veranstaltungen für kinder und jugendliche an. das onba tritt regelmässig ausserhalb der stadt auf, vor allem in der region nouvelle-aquitaine, und konzertiert bei den chorégies d’orange, in der pariser philharmonie, an der opéra comique, bei den salzburger festspielen, beim festival de la chaise-dieu, beim montpellier festival... seit 2013 wird das ensemble von paul daniel geleitet. unter seiner leitung hat das onba die reihe „onba live“ in kooperation mit dem verlag actes sud initiiert und eine reihe von cd-büchern zu wagner, mahler, sibelius, tschaikowsky und dvoràk veröffentlicht sowie cds bei der deutschen grammophon (opernarien mit der sopranistin gaëlle arquez, 2017), erato (le poème de l’amour et de la mer von chausson / sea pictures von elgar mit der altistin marie-nicole lemieux, 2018) herausgebracht und alpha classics (pelléas et mélisande, 2021).
marc minkowski Marc Minkowski ist durch seine produktive Karriere als Dirigent und seine zahlreichen Engagements als künstlerischer Leiter eine feste GröSSe in der Welt der klassischen Musik. Er ist seit 2016 Generaldirektor der Opéra National de Bordeaux, war von 2013 bis 2017 künstlerischer Leiter der Mozartwoche in Salzburg und wurde im September 2018 künstlerischer Berater des Orchesters von Kanazawa (Japan). Darüber hinaus gründete er 1982 das Orchester Les Musiciens du Louvre und rief 2011 das Festival Ré Majeure auf der Île de Ré ins Leben. Im Jahr 2018 wurde er zum Chevalier de la Légion d‘Honneur (Ritter der Ehrenlegion) ernannt. Marc Minkowski wird regelmäSSig in die renommiertesten Opernhäuser, Konzertsäle und zu den bedeutendsten Festivals der Welt eingeladen. Er hat mit zahlreichen Regisseuren zusammengearbeitet, darunter François Abou-Salem, Ivan Alexandre, Richard Eyre, Günter deutsch Krämer, Benjamin Lazar, Macha Makeïeff, Pier Luigi Pizzi, Olivier Py, Robert Wilson und viele andere. Sein breitgefächertes Repertoire reicht von Rameau bis Adams. Zu seiner umfangreichen Diskographie gehören sämtliche Schubert-Sinfonien und die Londoner Sinfonien von Haydn, die Sinfonien Nr. 40 und Nr. 41 von Mozart sowie die Symphonie Fantastique von Berlioz. Als Pionier auf dem Gebiet der Kombination von Reitkunst und klassischer Musik hat er mehrere Produktionen zusammen mit Bartabas entwickelt. › MENU
Gioachino Rossini (1792-1868) IL BARBIERE DI SIVIGLIA Cesare Sterbini (1784-1831) after Pierre Augustin Caron de Beaumarchais 1 Air FIGARO FIGARO FIGARO Largo al factotum della citta Place au factotum de la ville, Make way for the city’s factotum. Presto a bottega che l‘alba e gia À la boutique, vite ! C’est déjà l’aube, Quick, to your shop, as it’s already dawn. Ah, che bel vivere, che bel piacere Ah ! quelle belle vie, quel beau What a fine life, what fine pleasures [passe-temps Per un barbiere di qualita! Pour un barbier... de qualité ! For a barber of quality! Ah, bravo Figaro! Ah, bravo, Figaro ! Ah, bravo Figaro! Bravo, bravissimo! Bravo, trois fois bravo ! Bravo, bravissimo! Fortunatissimo per verita! Ma parole, tu es né coiffé ! You are truly the luckiest of men! Pronto a far tutto, la notte e il giorno À votre service, de nuit comme de jour, Ready for anything, by night or day Sempre d‘intorno in giro sta Toujours à courir partout I’m always on my rounds; Miglior cuccagna per un barbiere Pour un barbier, non, il n’est pas There’s no greater luxury or nobler life Vita piu nobile, no, non si da! Sinécure semblable ni vie plus noble. For a barber. Rasori e pettini Rasoirs et peignes, Razors and combs, Lancette e forbici Lancettes et ciseaux, lancets and scissors, Al mio comando À mon commandement : All stand ready Tutto qui sta Tout est là ! for my use. V’e la risorsa Et puis, c’est un métier All the resources Poi, de mestiere Plein de ressources of my trade Colla donnetta... col cavaliere... Pour la demoiselle… For ladies… and gentlemen. [pour le jeune homme…
Tutti mi chiedono, tutti mi vogliono Tout le monde me sollicite, All ask for me, all want my services, Donne, ragazzi, vecchi, fanciulle: [me demande quelque chose Ladies, boys, old men, girls: Les dames, les gars, les vieux, les filles : Bring my wig… shave me now… Qua la parruca... Presto la barba... Par ici, la perruque… la barbe, vite ! Bring the leeches… Qua la sanguigna... Presto il biglietto... Par ici, la saignée… le billet doux, vite ! [take this letter… Tutto mi chiedono, tutti mi vogliono Tout le monde me sollicite, me demande [quelque chose Figaro... Figaro... Figaro... Figaro... Figaro... Figaro... Figaro... Figaro... Figaro… Figaro… Ahime, che furia! Dieu, quelle folie ! Alas, what fury, Ahime, che folla! Dieu, quelle cohue ! what madness! Uno alla volta Un seul à la fois, One at a time, Per carita! De grâce ! for heaven’s sake! Figaro! Son qua Figaro ! Me voici ! Figaro! I’m here! Ehi, Figaro! Son qua Hep, Figaro ! Me voici ! Hey, Figaro! I’m here! Figaro qua, Figaro la Figaro ci, Figaro ça, Fiagaro here, Figaro there, Figaro su, Figaro giu Figaro mi, Figaro là... Figaro up, Figaro down, Pronto prontissimo son come il fumine: L’éclair n’est pas plus rapide : I’m as quick as lightning: Sono il factotum della citta Je suis le factotum de la ville ! I’m the city’s factotum. Ah, bravo Figaro! Bravo, bravissimo; Ah, bravo Figaro ! Trois fois bravo ! Ah, bravo Figaro! Bravo, bravissimo! Fortunatissimo, per verita Tu es né coiffé, ma parole, You are truly the luckiest of men! A te fortuna non manchera Tu pourras toujours compter sur ta chance. Fortune will not fail you, Sono il factotum della citta Je suis le factotum de la ville. I’m the city’s factotum.
2 Duo ROSINA ROSINA ROSINA Ma dite, signor Figaro, Mais dites-moi, Monsieur Figaro, Now tell me, signor Figaro, voi poco fa sotto le mie finestre Sous mes fenêtres, tout à l’heure, Just now you were talking parlavate a un signore… Vous parliez à un homme… To a gentleman beneath my window… FIGARO FIGARO FIGARO Ah, un mio cugino, Ah, un mien cousin, Ah, that’s one of my cousins, un bravo giovinotto; buona testa, Brave garçon ; la tête bien faite A fine young man: a good head ottimo cuor; qui venne Un cœur en or ; venu ici And the best of hearts; he came here i suoi studi a compire, Pour finir ses études. To finish his studies and now the poor lad e il poverin cerca di far fortuna. Mais le pauvre cherche à faire fortune... Is trying to make his fortune. ROSINA ROSINA ROSINA Fortuna? oh, la farà. À faire fortune ? Oh, il y arrivera. His fortune? Oh, he’ll make it. FIGARO FIGARO FIGARO Oh, ne dubito assai; in confidenza Oh, j’en doute fort ! Entre vous et moi, I’m not so sure; just between us, ha un gran difetto addosso. Cet homme-là a un grand défaut. He has a big handicap. ROSINA ROSINA ROSINA Un gran difetto… Un grand défaut… A big handicap… FIGARO FIGARO FIGARO Ah, grande: è innamorato morto. Ah, un grand, oui : il est fou amoureux. Very big: he’s head over heels in love. ROSINA ROSINA ROSINA Sì, davvero? Ah oui, vraiment ? Really? Quel giovane, vedete, Ce jeune homme, voyez-vous, You see, that young man m’interessa moltissimo. M’intéresse au plus haut point. Interests me very much indeed. FIGARO FIGARO FIGARO Per bacco! Sans blague ! Good heavens! ROSINA ROSINA ROSINA Non ci credete? Vous ne me croyez pas ? Don’t you believe me? FIGARO FIGARO FIGARO Oh sì! Oh, si ! Oh, I do! ROSINA ROSINA ROSINA E la sua bella, Et sa belle, And his beloved, tell me, dite, abita lontano? Dites-moi, elle habite loin d’ici ? Does she live far away?
FIGARO FIGARO FIGARO Oh no!... cioè… Oh non ! C’est-à-dire… Oh no! I mean… Qui!… due pass … Là, à deux p... Here! … two steps away… ROSINA ROSINA ROSINA Ma è bella?… Mais est-elle belle ? But is she beautiful? FIGARO FIGARO : FIGARO Oh, bella assai! Oh, très belle ! Oh, very beautiful! Eccovi il suo ritratto in due parole: Tenez, son portrait en deux mots : Here’s her portrait in a few words: grassotta, genialotta, Formes généreuses, on ne peut plus Generously formed, kindly, capello nero, guancia porporina, [amène Dark haired, rosy cheeks, occhio che parla, mano che Cheveux de jais, joues de rose, Flashing eyes, hands to fall [innamora… Des yeux qui parlent, des mains [in love with… [qui charment… ROSINA ROSINA ROSINA E il nome? Et son nom ? Her name? FIGARO FIGARO FIGARO Ah, il nome ancora? Ah, et son nom, encore ? Ah, you want her name? Il nome... Ah, che bel nome!… Son nom… Ah, quel joli nom ! Her name… ah, what a beautiful name!... Si chiama… Elle s’appelle… She’s called… ROSINA ROSINA ROSINA Ebbene, si chiama?... Eh bien, elle s’appelle ? Well? She’s called… FIGARO FIGARO FIGARO Poverina!… Pauvre petite ! Poor little thing!... Si chiama… erre… o... ro... rosi... Elle s’appelle… R… O… Ro… Rosi… She’s called R… o... ro... rosi... [Rosina. [Rosina ! [Rosina. ROSINA ROSINA ROSINA Dunque io son… C’est donc bien moi … So it’s me… [tu non m’inganni? [tu ne me trompes pas ? [you’re not fooling me? Dunque io son la fortunata!… C’est donc bien moi, cette bienheureuse ! So I’m the lucky one! Già me l’ero immaginata: Je me l’étais déjà dit : I had already thought of this: Lo sapevo pria di te. Je l’ai su avant toi ! I knew it before you did.
FIGARO FIGARO FIGARO Di Lindoro il vago oggetto Oui, de Lindor, l’objet adoré My Rosina, yes, you are Sì, voi siete, o mia Rosina. C’est vous, ô chère Rosine The apple of Lindoro’s eye. (È una volpe sopraffina, (C’est une rusée de chez rusée (She is the finest of vixens, La sa lunga per mia fé!) À qui on ne la fait pas, ma foi!) She already knew, I swear!) ROSINA ROSINA ROSINA Senti, senti… ma a Lindoro Mais dis-moi, pour parler Listen… but what do I have to do Per parlar come si fa? À Lindor, comment s’y prendre ? To talk to Lindoro? FIGARO FIGARO FIGARO Zitto, zitto, qui Lindoro Du calme, du calme : Lindor, ici, Quiet now, soon Lindoro Per parlarvi or sarà. Va venir vous parler. Will come here to talk to you. ROSINA ROSINA ROSINA Per parlarmi?.. bravo! bravo! Me parler ? C’est magnifique ! To talk to me? Bravo, bravo! Venga pur, ma con prudenza; Qu’il vienne, oui, mais qu’il soit prudent ; Let him come, but discreetly; Io già moro, Io già moro d’impazienza! Déjà, je meurs, déjà, je meurs I’m already dying of impatience! Ah che tarda?.. cosa fa? [d’impatience ! What’s the delay? Hélas ! Que tarde-t-il ? [What’s he doing? [qu’est-ce qu’il fait ? FIGARO FIGARO FIGARO Egli attende qualche segno, Pauvre petite, il n’attend He’s waiting for a sign, Poverin, del vostro affetto; Qu’un signe de votre affection ; Poor lad, of your affection; Sol due righe di biglietto Juste trois lignes sur un billet, Scribble two lines on a note, Gli mandate, e qui verrà. De votre main, et il viendra, Send it to him, and he’ll come. Che ne dite? Qu’en dites-vous ? What do you say? ROSINA ROSINA ROSINA Non vorrei… Je ne voudrais… I wouldn’t want to… FIGARO FIGARO FIGARO Su, coraggio. Allons, courage ! Come on, be brave. ROSINA ROSINA ROSINA Non saprei… Je ne saurais… I wouldn’t know…
FIGARO FIGARO FIGARO Sol due righe… Juste trois lignes… Just two lines… ROSINA ROSINA ROSINA Mi vergogno… Je suis gênée… I’m embarrassed… FIGARO FIGARO FIGARO Ma di che?.. Ma di che?.. si sa? Mais de quoi ? De quoi ? But why? And of what? Presto, presto; qua un biglietto. Allez, zou : un billet ! Quickly now, come up with a letter. ROSINA ROSINA ROSINA Un biglietto?.. Eccolo qua. Un billet ? En voilà un. A letter?... Here it is. Figaro FIGARO FIGARO Già era scritto!.. oh ve’, che bestia, Il était prêt ! Mais quel idiot ! And already written!.. How stupid [oh ve’, che bestia. Et moi qui lui en remontrais ! The teacher looks next to her! Il maestro faccio a lei! ROSINA ROSINA ROSINA Fortunati affetti miei, Ô cœur chanceux dans ma poitrine, My affections are favoured by fortune, Io comincio a respirar. Je recommence enfin, enfin, I can breathe again. [à respirer ! FIGARO FIGARO FIGARO Ah che in cattedra costei Elle peut briguer la chaire Ah, this one could preach Di malizia può dettar. De malice, cette rusée-là. Mischief in a cathedral! ROSINA ROSINA ROSINA Ah tu solo, amor, tu sei Ah, c’est toi seul, amour, You alone, o love, Che mi devi consolar. Qui doit me consoler. Must give me solace. FIGARO FIGARO FIGARO Donne, donne, eterni Dei, Femmes, femmes… grands dieux ! Women, o eternal gods, Chi vi arriva a indovinar? Qui saura vous deviner ? Who can guess what they will do?
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