Folklore, des traditions souillées par le racisme ? - Festival Interculturalité Événements - CC Dison
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Le mensuel d’éducation permanente du Centre culturel de Dison Numéro 435 | Mars 2022
Dossier
Folklore,
des traditions
souillées par
le racisme ? Événements
Festival
Interculturalité
Rap
Une soirée,
deux concerts
Pexels
T. : 0 8 7 3 5 5 4 8 4 • M . : 0 4 7 6 2 6 3 4 17
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Présence no 435 — Mars 2022 INTRO 3
Édito
Sommaire
4 Dossier
Folklore,
des traditions
souillées par Notre monde va de plus en plus vite.
le racisme ? Sur nos écrans, les images défilent
8 Culture sans interruption, les informations
À venir au se succèdent à un rythme effréné.
Centre culturel Notre attention est sollicitée en
de Dison permanence et on lui laisse rarement
4820, la possibilité de s’attarder, de
tu connais ?
faire des liens, d’approfondir.
Festival
N
Interculturalité ous vivons chaque jour un peu insidieuse du temps qui passe, on pourrait
plus dans une société du zap- croire que le racisme est un phénomène qui se
12 Associations ping, si bien qu’on en oublie sou-
vent que presque tout se construit
réduit aux violences physiques. Or, le racisme
a plusieurs siècles d’histoire, il est composé
Adolphe Hardy « dans la durée ». Il est par exemple
difficile de comprendre les mécaniques qui
de plusieurs couches qui se frottent les unes
aux autres et se mélangent telles que l’escla-
Jumelage se mettent en place entre des personnes ou
des communautés si l’on ne prend pas en
vagisme, le colonialisme, le suprémacisme.
De manière générale, si l’on ignore les intri-
Audincourt- compte le travail du temps et de l’histoire, si cations de l’histoire, on ne peut pas mettre
Dison l’on évoque uniquement les éléments les plus
récents et les plus visibles. Un peu comme si
en lumière les nombreuses ramifications qui
transforment un phénomène en problème
un géologue étudiait la terre en inspectant structurel. La société actuelle nous accapare
13 Bibliothèque seulement la couche supérieure du sol, sans
jamais s’intéresser à toutes les strates qui se
et il est nécessaire d’appliquer des démarches
d’éducation permanente pour échapper à la
Activités et sont succédé pour former la planète.
Ainsi, si l’on reste à la surface des choses, aux
dictature de l’immédiat et de l’apparent qui
trahissent la vérité.
nouveautés images les plus prégnantes, aux informations Bonne lecture et bon mois de mars.●
brèves et choquantes, en ignorant la puissance Frédéric Muller, Directeur
15 Wallon
Drale du
rèscôte…
16 Commune
PRÉSENCE
Le mensuel d’éducation permanente
du Centre culturel de Dison
6 200 exemplaires distribués en toutes boîtes
Rédaction : Laura Perez
Mise en page : CC Dison
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Daria Nepriakhina – Unsplash
Impression : Multi Print Ensival
Éditeur responsable :
Centre culturel de Dison
Rue des Écoles 2 – 4820 Dison
T. 087 33 41 81 – presence@ccdison.be
www.ccdison.be
ccdison
4 DOSSIER www.ccdison.be
Présence no 435 — Mars 2022 DOSSIER 5
Folklore, des traditions
souillées par le racisme ?
Dans le cadre du Festival Interculturalité
(lire p. 9) et en cette période propice aux carnavals,
portons un regard critique sur nos traditions !
L
es « Noirauds » bruxellois, la « sor- des pensées et théories décoloniales. « Là où 0,3 % de la population congolaise avait atteint le niveau
tie des nègres » (sic) de la Ducasse l’antiracisme moral s’adresse aux individus, nous nous d’enseignement supérieur, il n’y avait donc clairement
des Culants à Deux-Acren, le adressons aux structures, car c’est le racisme structu- pas de volonté de favoriser l’émergence d’une commu-
« Sauvage » d’Ath, sans compter en rel qui selon nous nuit le plus aux non-blancs au quoti- nauté intellectuelle. Nous souhaitons revoir cette mé-
Flandre, les chars antisémites et dien, qui les tue même, socialement, ou physiquement. » moire collective et la décoloniser, la déconstruire. La vi-
racistes d’Alost, ou dans un autre Résolument attaché à son indépendance, sion des colons belges, maillons d’une grande entreprise
registre, le Père Fouettard (Zwarte Bruxelles Panthères ne fait appel à aucune aide coloniale, a été empreinte de ce sentiment de supério-
Piet), les expressions racistes dans de l’État, ses actions sont totalement autofi- rité, de cette déshumanisation envers les populations
le folklore de Belgique sont nom- nancées. Pour Mouhad Reghif, porte-parole congolaises, rwandaises, ougandaises. »
breuses et peu remises en cause. Comment et et membre du collectif, cet engagement mi-
pourquoi ces figures se sont-elles immiscées litant n’est pas une option : « Lutter contre le ra- L’incursion de la propagande
dans le folklore ? cisme, ce n’est pas un hobby, c’est une question de vie coloniale dans nos traditions
Pour aborder ces sujets, vous trouverez ci-après ou de mort sociale pour nous. Le racisme tel qu’il existe Les activités négrophobes qui imprègnent le
les propos recueillis lors d’entretiens avec les aujourd’hui s’est construit pendant plus de 500 ans, il a folklore se sont accentuées depuis l’indépen-
Collectifs Bruxelles Panthères et Mémoire de telles capacités de mutation pour s’adapter à tout dance du Congo, Mouhad Reghif explique :
Coloniale et Lutte contre les Discriminations ce qui lui résiste, on se doute qu’il y aura encore du tra- « Le père Fouettard a été par exemple plus stéréotypé
(CMCLD), qui seront invités à intervenir lors vail pour les générations après nous ». après la fin de la colonisation. “La sortie des nègres’’ de
de la conférence Le folklore belge sous influence co- Lessines (voir p. 7) a eu lieu pour la première fois 20 ans
loniale proposée au Centre culturel de Dison le après la fin de la colonisation. C’est une sorte de négro-
22 mars prochain. Lutter contre le racisme, phobie réactionnaire à cet épisode de l’histoire, une fa-
Les collectifs invités
c’est une question de vie ou çon de maintenir la supériorité du Belge sur l’Africain. »
Pour faire accepter la colonisation à la popu-
Depuis 2011, le Collectif Mémoire Coloniale et de mort physique et sociale. lation sous Léopold II, il a fallu créer un narra-
Lutte contre les Discriminations rassemble tif, une propagande coloniale, notamment via
des militant·es panafricain·es belges ou ba- les exhibitions et les zoos humains (voir notre
sé·es en Belgique autour d’un constat, celui Une mémoire coloniale sélective ? dossier de février). « Outre les expositions univer-
que les associations antiracistes de notre pays Le collectif CMCLD fait appel à la mémoire selles, des exhibitions se sont déroulées dans des cirques
ne font pas forcément le lien entre le racisme pour démontrer l’existence de représenta- itinérants qui se déplaçaient à travers tout le pays. Le
et notre passé colonial. Lindsay Lentulus, mi- tions biaisées de l’histoire. Des représenta- cirque, c’est déjà un événement en soi, le fait d’y voir des
litante au CMCLD explique : « Le but est de resti- tions qui alimentent la propagande coloniale : personnes étrangères l’était d’autant plus à l’époque.
tuer la mémoire coloniale et de démontrer en quoi le ra- « La meilleure des mémoires est bien sûr celle qui est On peut faire le lien entre ces événements et certaines
cisme découle de toute cette construction idéologique. » basée sur un travail historique selon une méthodolo- traditions actuelles comme des commémorations de
En quelques années, ce collectif est parvenu gie précise, mais la mémoire se nourrit également des ces moments de “joie’’ », ajoute Lindsay Lentulus.
à amener ces sujets dans le débat public et à vécus des personnes, qui les transmettent de généra-
prendre une part active dans les projets antira- tion en génération. » La banalisation du blackface
cistes, que ce soit au niveau fédéral ou régional. Et si l’on se penche sur ce qui a nourri la mé- L’utilisation du blackface (fait pour une per-
« Le racisme existe toujours, donc notre objectif n’est moire collective dans l’histoire de la colo- sonne blanche de se grimer en noir pour in-
pas atteint, mais nous arrivons en tout cas à poser des nisation, on peut sans conteste trouver des carner de manière stéréotypée une personne
actes concrets et à mobiliser des personnes, que ce soit discours qui mènent au racisme : « Parler de la noire) dans les carnavals ou à travers le person-
par le biais de l’éducation permanente avec les balades mission civilisatrice de la Belgique et de l’Occident en nage du Père Fouettard est l’exemple le plus
décoloniales, dans notre lien avec les écoles en Wallonie Afrique, c’est entretenir un discours raciste. Par exemple, frappant de la déshumanisation qui cible les
et à Bruxelles ou lors de nos actions culturelles comme lorsque le Congo a pris son indépendance, seulement personnes noires. Sous couvert d’un moment
le Lumumba Day. » de fête bon enfant, ces mises en scène carica-
turales et stéréotypées participent au racisme
hérité de ce narratif colonial.
Le racisme découle Un racisme banalisé, qui se matérialise au quo-
d’une construction tidien sous des formes insidieuses : « Une partie
du folklore s’est imprégnée de cela et s’est construite
idéologique. à partir de cette propagande », explique Lindsay
Lentulus. « Ces images, cette façon de voir le monde,
Mouhad Reghif on va les retrouver dans les comportements de tous les
Le Collectif Bruxelles Panthères Porte-parole et membre jours, dans les agressions verbales ou physiques. Je suis
existe depuis 2013 et prône un an- du Collectif Bruxelles métisse, je ne calcule plus le nombre de fois où l’on m’a
tiracisme politique, qui se base sur Panthères touché les cheveux sans me le demander, que ce soit par
6 DOSSIER www.ccdison.be
des inconnus dans la rue, ou parfois par des amis. Je me de miracle en une génération, mais nous devons réussir
suis souvent heurtée à de l’incompréhension à ce sujet. à déconstruire le récit de la propagande coloniale, revoir
art / activisme
Sans s’en rendre compte, ces personnes agissent comme les traditions, parfois les arrêter. Si la génération actuelle
Queen Nikkolah :
si elles avaient un droit sur mon corps. » est si différente de celle d’il y a quelques siècles, com-
ment se fait-il que nous vivions toujours le racisme ? »
Une partie de notre folklore
Si le racisme tel que nous le connaissons
une autre vision
de la Saint-Nicolas
aujourd’hui s’explique par la colonisation,
s’est construite avec la Bruxelles Panthères cherche à combattre la
matérialisation de cette histoire dans nos in-
propagande coloniale teractions actuelles : « Nous luttons contre la per- Laura Nsengiyumva,
manence de la colonialité structurelle, la colonialité du artiste belge d’origine
pouvoir, du savoir, de l’art, du folklore. La colonialité est
Ne pas sous-estimer partout aujourd’hui, ce n’est pas une ombre du passé. » rwandaise, a décidé
le poids du passé Issu du champ des études postcoloniales, de révolutionner une
Lindsay Lentulus : « Les relations sociales et les at- le concept de « colonialité » permet de com- tradition de fin d’année
titudes que les Belges ont avec des personnes afrodes- prendre certains rapports de domination qui
cendantes ou venant d’Afrique sont empreintes, condi- s’exercent à l’endroit des personnes racisées. en proposant un Saint-
tionnées par la mémoire coloniale. En parler, ce n’est Partant du constat que ces personnes appar- Nicolas femme et noire.
P
pas un médicament contre le racisme, mais c’est un tiennent à des groupes sociaux ancienne-
premier traitement. C’est l’amorce pour se remettre ment colonisés et/ou esclavagisés, cette grille ourquoi Zwarte Piet est-il Zwarte
en question. » de lecture pose la question des rapports d’hé- Piet, et pas seulement Piet ?
Nous évoquons également l’importance de gémonie – passés et actuels – de l’Occident à Pourquoi Saint-Nicolas doit-il
comment nous avons tous et toutes été so- l’égard d’autres parties du monde et des consé- nécessairement être représenté par
cialisé·es dans l’idée d’une supériorité blanche. quences que cela a sur les personnes racisées. un homme blanc ? Et si pour une
« Nous sommes souvent centré·es sur notre propre pays. Concrètement, le concept de colonialité du fois on trouvait une alternative qui puisse
Dès le plus jeune âge, à l’école par exemple, on ne parle pouvoir renvoie aux traces qu’ont laissées les plaire à tous et toutes ?
que des accomplissements de personnes blanches, les histoires coloniales d’hier dans les rapports Laura Nsengiyumva, une artiste bruxelloise,
personnes non-blanches qui ont marqué l’histoire ne sociaux d’aujourd’hui. (Définition d’Hassina a tenté de répondre à ces questions en se
sont pas évoquées. Inconsciemment, cela induit l’idée Semah, Sociologue et psychologue clinicienne) mettant dans la peau de Queen Nikkolah.
chez les enfants blancs qu’ils sont les meilleurs ! » On pense souvent le racisme comme un acte Queen Nikkolah, c’est ce personnage qui ac-
d’une violence éclatante et visible. Or, le ra- cueille les enfants, sages ou non, pour leur
Dénoncer certaines cisme que nous évoquons ici est beaucoup plus offrir des cadeaux. C’est en quelque sorte
traditions et s’exposer insidieux, mais n’est pas pour autant dépour- une Saint-Nicolas au féminin, sauf qu’elle
au déni, ou à la violence vu de la même violence. Alors, quand le ra- n’est accompagnée ni d’un père Fouettard,
D’année en année, à l’approche des carnavals cisme est-il le plus dangereux ?● ni d’un âne.
ou de la Saint-Nicolas, la presse et les réseaux a « Déraciser » le folklore ou « défolkloriser » le racisme ?, Son but ? Que chacun·e s’y retrouve et em-
sociaux sont régulièrement le théâtre de dé- mrax.be, Kouablan Francine Esther, 15.11.2019 brasse cette fête des écoliers avec sérénité.
bats sans fin. En effet, la remise en question a La sortie des Nègres, coutume surréaliste qui fait polémique, Une manière d’inciter les gens à réfléchir à
des expressions racistes dans notre folklore lalibre.be, Inès Delpature, 8.09.2018 une transformation du folklore.●
conduit souvent à de vives réactions de la part a Le folklore belge sous influence coloniale, a Queen Nikkolah, RTBF – Tarmac, 6.12.2018
de la population. « Dire aux gens que leurs croyances agirparlaculture.be, Aurélien Berthier, 2020
sont problématiques, qu’une partie de leur culture est
raciste, c’est une façon de dire que le racisme est cultu-
rel. C’est aller à la racine d’une histoire qui remet beau-
coup de choses en question. On ne s’adresse pas qu’à un
individu, mais à une famille, à des parents qui ont ap-
pris à leurs enfants à ne pas voir les couleurs, ce qui est
par ailleurs aussi une façon de perpétuer le racisme ! »,
nous dit Lindsay Lentulus.
Adopter une posture décoloniale
Comment réussir à faire évoluer les tradi-
tions dans une perspective émancipatrice ?
Comment produire une critique décoloniale
de ces traditions ? Ce travail nécessite une cer-
taine forme de courage et d’honnêteté intel-
lectuelle, dans l’optique d’une rééducation,
Lindsay Lentulus explique : « Nous avons appris
à être racistes, où peut-on voir dans l’histoire belge le
désapprentissage ? À quel moment avons-nous dit aux
gens que tout n’a pas été dit, que les sciences qui ont
servi à nous diviser étaient montées de toutes pièces ?
Cela prend du temps de se rendre compte que certains
comportements sont racistes, car c’est tentaculaire. On
ne peut pas revenir sur l’Histoire, mais on peut essayer
d’avancer ensemble pour ne plus la répéter. »
Pour Lindsay Lentulus, ce processus com-
mence par le fait de ne pas justifier le récit
colonial : « Ne pas trouver d’excuses, avoir le courage
d’aller vers l’autre et l’écouter, sans donner son avis, c’est
très important. On sait pertinemment qu’il n’y aura pas
Présence no 435 — Mars 2022 DOSSIER 7
entretien
« On ne peut pas utiliser
la peau des personnes
noires comme un costume »
Le Collectif Bruxelles Panthères a mené plusieurs actions
de lutte contre la négrophobie dans son aspect folklorique,
culturel et festif, notamment à travers le blackface.
E
n 2018, c’est en ce sens que le collec- de sa démarche de médiation pédagogique et
tif s’adresse aux élus de Lessines politique. Avec l’espoir que cette tradition, re-
pour dénoncer le caractère raciste et baptisée en 2019 « La sortie des diables », évo-
négrophobe de comportements qui lue ou disparaisse.
ont lieu durant la parade intitulée « Nous ne demandons pas la mort du folklore, mais
« La sortie des nègres », se déroulant à Deux- qu’il s’adapte. Il s’agit d’être plus respectueux de la
Acren lors de la fête de la Ducasse des Culants. dignité des personnes noires et de ne pas utiliser leur
Le cortège, dans lequel défilent des danseurs peau comme un costume. »
grimés en membres d’une tribu, commémore
la visite du Roi Baudouin au Congo lors de La figure du Sauvage à Ath
l’indépendance sous le régime de Mobutu. « Il Ce personnage de carnaval, grimé en noir et
n’y a pas que les visages qui sont grimés en noir, tout portant des chaînes aux poignets, est censé
le corps est aussi peint. Les personnages sont revêtus faire peur aux enfants. Une nouvelle pratique
de pagnes, portent des lances et un blanc se trouve du blackface, un nouveau vestige de l’image-
dans une marmite. Cette tradition réunit tous les rie liée à la mise en esclavage s’offre ainsi an-
stéréotypes possibles. » nuellement au regard de tous·tes.
Deux mails seront envoyés au Bourgmestre, En 2019, Bruxelles Panthères écrit à l’UNESCO
dans lequel il est notamment question de pour dénoncer la figure du Sauvage, le carna-
s’opposer « par tous les moyens nécessaires » (une val de la Ducasse étant reconnu comme patri-
moine immatériel de l’humanité depuis 2005.
formule empruntée au by any means necessary, Dans sa réponse, le sous-directeur Ernesto
chère au militant afro-américain Malcolm X) Ottone rappelle les critères auxquels il faut
à la tenue de l’événement : « Quand on lit satisfaire pour être inscrit au patrimoine im-
Malcom X, cette expression “par tous les moyens né- matériel de l’humanité. Pour Mouhad Reghif,
cessaires” signifie qu’il faut instruire, éduquer, intera- c’est une façon d’acquiescer à ce qui est dé-
gir avec le pouvoir. Il ne dit jamais qu’il faut prendre noncé : « Implicitement, il dit que le Sauvage ne res-
les armes, sauf en cas de légitime défense, au même pecte pas ces critères. C’est une bonne chose, mais cela
titre que ce qui existe pour tout le monde dans le Code n’a pas vraiment fait bouger la situation. »
pénal ! » Cela aura en tout cas donné lieu en juin 2021
Le collectif sera toutefois poursuivi en justice à un débat entre divers intervenants, habi-
pour menace et harcèlement. Il a été acquit- tants et historiens. Une réflexion à laquelle le
té début 2022 par le tribunal correctionnel collectif qui a lancé l’alerte n’a pas été convié.
de Tournai : « La justice a reconnu que la réaction Dans le compte-rendu de cette rencontre, les
à notre demande était totalement disproportionnée. Athois·es confirment « que le personnage n’est pas
Nous pensons que cette interpellation a été considé- raciste ». Mouhad Reghif ajoute : « Le blackface
rée comme une menace du fait que nous soyons iden- est une pratique indiscutablement reconnue comme
tifiés comme bruxellois, arabes et musulmans. Il suf- négrophobe partout dans le monde, Ath serait donc
fit de quelques recherches l’exception ? »
sur Internet pour voir qui Autre élément de la conclusion, le Sauvage
est Bruxelles Panthères et ↑ est un personnage très aimé, un « héros positif
que cette association n’a Dans le cortège athois, aux yeux des Athoises et des Athois ». « Aimer son sau-
rien de violent ». le « Sauvage » grimé vage, cela ne l’humanise pas pour autant ! »
Depuis le verdict, en noir défile enchainé Cette nouvelle dénonciation aura eu un ef-
le collectif souhaite à son bateau. fet médiatique dans le monde entier, la polé-
colorful-germany.de
organiser une ren- ← mique autour du personnage du « Sauvage »
contre avec l’ASBL « Zwarte Piet is racism ». sera en effet relayée entre autres dans le
qui a porté plainte Des groupes d’opposants Washington Post (USA), The Guardian (GB), O Globo
contre lui, dans l’op- font entendre leurs (Brésil) ou encore NRC (Pays-Bas).●
tique d’aller au bout voix lors des défilés.
8 CULTURE www.ccdison.be
À venir
ont la tâche de créer et organi-
théâtre
ser l’univers. Ils découvrent ain-
si leur matière première, des Les autres
au Centre
planètes rondes, lumineuses, cu- De Jean-Claude Grumberg
rieuses, sonores. En oubliant leur Par le Théâtre du Souffle
but principal, ils se lancent dans Sa 26.03.22 → 20h
une suite de jeux sonores déli- Le Tremplin
culturel
rants et loufoques, puis dans une € 12 / 10 1 / 1,25 (Art. 27)
escalade de grandeur qui finit par
leur échapper des mains… Ils de-
vront bien vite récupérer la sauce !
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Maroc, Berbères
de l’Atlas
Par Dany Marique
Me 23.03.22 → 14h30
jeune public
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exposition
Badaboum € 5 / 1,25 (Art. 27) De l’humour noir à l’ironie étin-
Collections Muzik-e-Motion celante, Les Autres résonne forte-
Collectif Cuistax Me 16.03/22 → 16 h ment avec notre temps présent.
Du 16.03 au 9.04/22 Le Tremplin Henri panique à l’idée des « pas
Accessible durant les heures € 6 / 5 1 / 1,25 (Art. 27) comme nous » et transforme
d’ouverture de la bibliothèque Dès 3 ans – 45 min un événement anodin en tra-
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franc-maçon. Monsieur pense
qu’il pue presque comme un rou-
quin. Une famille en vacances se
méfie de la qualité de la restau-
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l’homme s’intègre pourtant avec à un racisme primaire.
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fiers, et d’une grande intelligence. hideux en l’être humain sont d’un
Deux personnages hors du temps Nous verrons leurs projets d’agri- comique irrésistible. Les situa-
et de l’espace jouent à créer le culture viable, dont ceux de Pierre tions délirantes entrainent le pu-
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Dison, Verviers et les Bibliothèques
4820 tu connais ?
de Dison, Verviers, Limbourg. Une soirée, deux concerts pour célébrer l’aboutissement
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Rue Neufmoulin, 13 (19 h 30) avec leur titre Netflix and
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€ 10 / 5 (pour les enfants disonais) Chill, créé durant le stage.
1,25 (Art. 27) in août 2021, le Centre Le groupe Safari assurera la se-
Collections de pierres, de co- d’Expression et de conde partie de la soirée (20 h),
quillages, de petites voitures Créativité du Centre avec une prestation vibrante et
ou encore de timbres… Autant culturel et la MJ de féroce. Ce trio liégeois formé par
© Marine Rigo
de trésors de fond de poches Dison s’associent pour Marokaï, Amir et ATLS révèle des
ou de boîtes secrètes qui nous proposer un stage rap, animé bêtes de scène qui, à travers les
inspireront pour produire nos par l’ASBL liégeoise Nectar. Le beats et les punchlines inspirés
propres créations !
Présence no 435 — Mars 2022 CULTURE 9
rons déambuleront dans la rue du Consacrez un peu de temps à la
seniors causeries
Biez et la rue du Vivier, semant réflexion et l’échange dans le
Les thés dansants sur leur passage une bonne dose Effondrement écolo- cadre d’une expérience collec-
Me 30.03/22 → 14 h de joie avec leur musique aux gique : l’autonomie tive ! En groupe, on aborde un
Salle Luc Hommel accents celtiques et bluegrass comme seul refuge ? sujet qui pose question et on en
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En collaboration avec Eneo Dison autre espace-temps. CC Dison peut prendre la parole ou simple-
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Alors, envie de papoter ? ●
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Du 11.04 au 15.04/22 → 9 h > 16h Un COVID Safe Ticket valide
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Folk Dandies core faut-il se rencontrer ! et groupes de 8+ personnes
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Quand les ombres se mettent Marokaï et Amir (Safari)
à nous raconter des histoires, assureront la seconde
la lumière nous révèle bien partie de la soirée du
Un après-midi en famille dans des surprises ! 18 mars, après la prestation
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Dandies ! citoyenne Bao-Jeunesse la MJ disonaise Espace
Dans leurs costumes du plus pur Infos et inscription : 0472 55 07 61 Rencontre (ci-dessous).
style steampunk, ces joyeux lu- stages.baoj@gmail.com – Photos Marine Rigo
10 CULTURE www.ccdison.be
Samedi 19 février, nous avons plongé dans le « Bleu » sonore de l'artiste belge Claire Laffut
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que son timbre de voix unique et ses rythmes entraînants vous auront conquis…Présence no 435 — Mars 2022 CULTURE 11
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Festival
Sur les traces de
la propagande
coloniale à Verviers
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Grand Théâtre) – 3,3 km
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Passons au crible les rues que
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Le folklore belge sous
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expo
pan oublié de notre Histoire ! commerce de l’exhibition dont les Discriminations) & Mouhad
Zoos humains, • Visites guidées du lundi au manuels d'Histoire n'ont pas re- Reghif (Bruxelles Panthères)
l’invention du sauvage vendredi pour groupes scolaires tenu les noms… Ma 22.03/22 → 19 h 30
Du 19.02 au 26.03/22 et associatifs (sur réservation) Réservation : 087 22 87 87 Centre culturel Dison
Salle de l’ARC – Verviers • Départ groupé le jeudi à 18 h et € Gratuit
€ Gratuit le samedi à 14 h (sans réservation)
spectacle
Dès 15 ans Réservation : 0496 06 16 67
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Par Identités Plurielles
Ve 18.03/22 → 20 h
ciné-débat
Centre culturel Verviers
Sauvages, au cœur € 5
des zoos humains Identités Plurielles interroge
De Bruno Victor-Pujebet dans Najbaroj (Voisins) la théma-
et Pascal Blanchard tique des préjugés.
Je 10.03/22 → 20 h Est-il possible d’être heureux·se
Salle de l’ARC – Verviers collectivement ? Y a-t-il une re- Les expressions racistes dans
€ Gratuit cette pour un monde meilleur ? le folklore belge sont nom-
Pour la première fois à Verviers, Un documentaire remarquable Rés. : 087 39 30 60 breuses. Pourrions-nous faire
découvrez l’exposition Zoos hu- et bouleversant, qui met en lu- billetterie@ccverviers.be évoluer ces traditions dans une
perspective émancipatrice ?
marche citoyenne
Grande parade contre
les discriminations
Me 23.03/22 → 13 h 30 > 16 h
Entre Dison et Verviers
(Départ Esp. de la Libération)
Une marche citoyenne et fes-
tive contre toutes les discrimi-
nations où la différence n'em-
pêche pas de marcher dans la
même direction !●
Un projet mené en partenariat par
le Centre Régional de Verviers pour
l’Intégration (CRVI), La Belle Diversité,
les Jeunes Organisés Combatifs (JOC),
Article 27, Action et Recherche culturelles
(ARC), le Centre d’Information et
d’Éducation Populaire (CIEP), Espace
28, les Centres culturels de Verviers et
de Dison, la Bibliothèque de Verviers,
l’Échevinat de l’Interculturalité et le Plan
de Prévention de la Ville de Verviers .
Info : 087 35 35 20 (CRVI)
festivaldelinterculturalite@gmail.com
FestivaldelInterculturalite12 ASSOCIATIONS www.ccdison.be
Chez les Amis
d’Adolphe Hardy
sance. N’hésitez donc pas à diffu- de vendre, à prix démocratiques, de Dison. Vous aurez également
expo
ser son œuvre et à contribuer ain- les livres et les jouets dont vous ne l’opportunité de vous laisser gui-
Jean-Claude Nicolaï si au noble but de sa fondation. vous servez plus et de leur donner der par Georges Zeyen pour une
Du 25.03 au 7.04/22 Nous espérons vous y retrouver ainsi une seconde vie. De petites balade dans votre Commune.
Vernissage : ve 25.03 → 17 h30 > 21 h 30 nombreux·ses et nous souhaitons restaurations seront également Cet exemplaire est disponible au
Finissage : je 7.04 → 16 h > 18 h 30 d’ores et déjà une bonne exposi- disponibles sur place. L’entrée est prix de 20 euros. Pour plus d’in-
Du vendredi 25 mars au jeudi tion à Jean-Claude Nicolaï. gratuite. Pour ceux qui désirent formations, n’hésitez pas à nous
7 avril 2022, l’ASBL Les Amis d’Ado- réserver un stand (1 mètre cou- contacter par mail fondation-
lphe Hardy accueillera dans ses rant à 3 euros), il vous suffit de hardy@gmail.com ou par télé-
bourse
locaux le peintre et photographe nous contacter au 087 33 25 08 ou phone au 087 33 25 08.●
alternatif Jean-Claude Nicolaï. La bourse aux livres via fondationhardy@gmail.com.
Le vendredi 1er avril, de 17 h à et aux jouets
19 h 30, venez découvrir le Work in Sa 14.05/22
publication
process – exhibition de J-C. Nicolaï.
Lors de celui-ci, vous aurez l’op- Les Annales 2021
portunité d’assister à la création, Dans ce 32e volume des Annales,
par l'artiste, d’une œuvre en di- plongez dans le passé de votre
rect. Vous pourrez également commune et découvrez l’his-
discuter avec lui durant ce Work toire de quatre sociétés locales
Freddie Marriage – Unsplash
in process - exhibition. Jean-Claude animées notamment par un ob-
Nicolaï est le Directeur exécu- jectif philanthropique : le Tronc
tif de la Fondation Nicolaï Art des Vieillards et des Orphelins
Humanisme. Il s’agit d’une fon- de Dison, le Cercle Royal Les
dation privée à but humanitaire Bons-Vivants Dramatique et
qui finance l’éducation de jeunes Le samedi 14 mai 2022 se tien- Philanthropique de Dison,
filles en Afrique. Chaque œuvre dra la 12e bourse aux livres et aux La Comœdia de Dison et La
vendue alimente directement la jouets de l'ASBL Les Amis d’Ado- Fédération Nationale des Anciens
caisse de cette œuvre de bienfai- lphe Hardy. C'est l'occasion rêvée Prisonniers de Guerre – Section
nos amis d’Audincourt vont nous
jumelage
accueillir dans leur ville, dans
60e anniversaire leur région.
Pour participer, veuillez vous ins-
Audincourt-Dison ! crire par SMS ou par mail (voir in-
fos plus loin) en renseignant le
nombre de place, voiture ou car.
Avec un peu de retard dû à la pandémie, nous sommes Ce voyage vous est proposé pour
invité·es à Audincourt ces 4, 5 et 6 juin. le prix de 70 € (-12 ans) ; 100 € (12 à
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18 ans) ; 130 € (+18 ans), voyage en
ous qui avez la nos- car et séjour compris (sauf bois-
talgie de ces sons et repas du voyage aller).
voyages ou qui sou- Un courrier confirmera votre ré-
haitez connaître servation et vous invitera à ver-
l’ambiance des ser le montant de votre voyage.
manifestations du jumelage à Nous ferons paraître le pro-
Audincourt ; vous les associa- gramme ultérieurement dans
tions sportives, mouvements Présence et informerons les
de jeunesse et jeunes en géné- différentes sociétés.
ral… vous avez envie de rencon- Actuellement, un CST 3 doses
trer des sociétés ou des jeunes est demandé ou un test PCR de
Audincourtois ? moins de 24 h ou 48 h.●
Alors, inscrivez-vous pour
ce nouveau périple en Infos :
Franche-Comté ! Secrétariat de l’ASBL Comité des Fêtes
Tout sera mis en place afin et des Jumelages de Dison
que vous puissiez participer Mme Henrotte :
à toutes les manifestations. Av. Jardin école, 106 – Dison
Durant le week-end de la 087 33 61 57 – 0496 62 37 82
Pentecôte, du 4 au 6 juin 2022, commissiondesfetes@gmail.comPrésence no 435 — Mars 2022 BIBLIOTHÈQUE 13
Les activités
de la bibliothèque
manger exposition
Un petit déjeuner sain Collections
Me 27.04/22 → 9 h > 11 h Collections de timbres, de petites
Consultation ONE pour enfant voitures, de pierres précieuses ou
Place Simon Gathoye, 5 de souvenirs, qui n'a jamais cher-
Andrimont ché, ramassé, classé, caché ou
Petit déjeuner sain suivi d'une montré fièrement des objets ? Une
animation contes et comptines exposition tricolore du Collectif
à l'ONE, en collaboration avec le Cuistax à découvrir du 16 mars au
Plan de Cohésion sociale et les bi- 9 avril 2022 à la bibliothèque pivot
bliothèques de Dison. durant les heures d’ouverture.●
Commencez la journée avec un
petit déjeuner sain et gourmand,
en famille, suivi d'une animation
pour les tout-petits : lectures,
comptines, jeux de doigts, ins-
truments… Tout pour l'éveil des
enfants et le sourire des parents.
Gratuit. Pour enfants de 0 à 3 ans
et leur famille. Nombre de places
limité.
Réservation indispensable auprès
de Stéphanie Neycken 0493 31 03 53
ou Stephanie.Neycken@one.be
Grainothèque :
permanence à
la bibliothèque
pivot le samedi
26 mars.
lire
au sein des hôpitaux Iris Sud. De Non-assistance
cette expérience sont nés des cli- à personne endormie Horaires
Jessica Verly | Être vu pour être lu
C'est nouveau,
chés d´hommes et de femmes, Bibliothèque Pivot
sans artifice, bruts et sincères. Souffrant de narcolepsie-ca- Rue des Écoles, 2
c'est belge ! Caroline Lamarche a recueilli les
témoignages de chacun.
taplexie, l’auteure témoigne de
sa vie depuis son diagnostic en
087 33 45 09
biblio.loc.dison@skynet.be
2012. Obligée de renoncer à son • Lundi : 14 h > 19 h
Databiographie Pourquoi tu pleux ? travail, à la conduite et au sport, • Mardi et samedi : 9 h > 13 h
Charly Delwart | J'ai Lu Anne Crahay | Didier Jeunesse elle a réappris à vivre avec cette • Mercredi : 13 h > 18 h
L’écrivain décrit sa vie à l’aide Un album poétique qui joue avec maladie rare et incurable. • Jeudi : 14 h > 18 h 30
de chiffres, de graphiques et de les mots et imagine la colère en- Bibliothèque/grainothèque
diagrammes. Les données, corres- fantine comme une tempête, où Petit mais écolo : du Village
pondant à des faits sélectionnés le cœur gronde tel le tonnerre et 30 gestes faciles Avenue du Centre, 269
d’une manière subjective, livrent où les yeux déversent de la pluie. à adopter 087 35 45 80
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Pourquoi tu pleux ? Trente gestes faciles à réaliser au Bibliothèque d’Ottomont
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plus écologique.●
Parc du Château d'Ottomont
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Lamarche | Luc Pire poétique qui joue Infos : bibliotheques.dison.be 087 33 71 89
En pleine crise COVID, Gaël
Turine, photographe humani-
avec les mots Catalogue en ligne : mabibli.be
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• Lundi et jeudi : 14 h > 19 h
taire, a installé un studio mobile sur Facebook @bibliodisonBOUCHERIE TRAITEUR
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langues
Le coin
trèn'mint, tot loukans ; è-n'on Commençons par le dessus : une
mureû pindout duzeûr lu casquette de toile avec la penne
cand'lète ; l'îmådje dè gros Tchåles en arrière sur de grands et gris
du Wallon
qui brèyéve « èh wice èsse dô ? Dj'a cheveux qui lui pendent sur les
st-a tu djåzèr ! » épaules, une grosse moustache
I-n'a nin a dîre… a dès drales so comme celle d’Ambiorix et une
l'tère ! barbe – cela fait « intellectuel »
prétend-il – d’autant que les poils
Drôle de rencontre… sont tout gris. Un peu plus bas, sa
Drale du rèscôte… lu d'zeûr : One calote du teûle drôle de type ! chemise, genre « cow boy », tou-
drale d'agayon ! avou lu pène 'nn'èri so dès grands Eh ! Oh oh ! Tiens donc, jours largement ouverte, laisse
Eh ! Ôh-ôh ! Tint dô, c'èst èt gris tchuvèts qui l'î pîndèt so c’est le gros Charles Lèfgot voir sa poitrine toute couverte,
l'gros Tchåles Lèfgot qui lès s'pales, ’ne grosse moustatche qui m’interpelle de cette manière. elle aussi, de poils gris. Et voilà sa
m'arènèye du cisse manîre. Po- com' lu cisse d'a Ambioriks èt 'ne Pour être discret, c’est discret ! Les grosse bedaine ; ah, cela, c’est un
z'èsse discrèt, c'èst discrèt ! Lès båbe - çoula fêt « intèlèctuél » pré- gens qui circulent dans la rue monument ! Une grosse boule qui
djins qui cotièt èl rawe Albèrt I° è tint-t-i, d'ot'tant quu lès poyèd- Albert 1er au centre de Dison se jaillit hors de son pantalon. Son
mé Dison, su rutournèt po loukî jes sont tot gris – On pôt pus bas, retournent pour regarder pantalon, c’est un jean qui est dé-
l'agayon qui beûrlêye come on vê : su tchmihe, genre « cow boy », to- l’agayon qui hurle comme un chiré aux genoux – c’est la mode,
« Hè ! Rawåde hè : dju tu våreûs djåzér ! fèr grante å-lådge, lèt vèyî on veau… « Hé ! Attends, je voudrais te hein ! pour tenir tout cela debout,
C'èst ti qui sucrèye è walon duvins stoumac tot covrou, lu ossus, du parler ! C’est toi qui écris en wallon dans il est chaussé de baskets dont les
Présence ? » Mi, tot bonassemînt, gris poyèdjes. Èt vola su grosse bo- Présence ? » Moi, tout bonnement, lacets qui ne sont pas noués,
dju m'arèstèye èt dju rawåde lu dène : ah, çoula, c-è-st'on monu- je m’arrête et attends Charles qui trainent à terre. Les gens qui
gros Tchåle ; qui trivièrse lu râwe mint ! 'ne grosse bouyote qui traverse la rue sans prendre at- passent près de moi me jettent
sins prinde astème å bus' qui du- brotche foû du s'pantalon. Su tention au bus qui descend et qui un drôle de regard et, tout gêné,
hint èt qui deût frènér a blok po pantalon, c-è-st'on « djin » qu'èst doit freiner à bloc pour ne pas le je me précipite dans la boulange-
n'nin lu bouhî djus ; lu gros duhirî ås gngnos – c'èst la mode renverser. Charles qui n’est gêné rie devant laquelle je me trouve.
Tchåles ; qui n'èst djînné du rin ; hin ! - èt, po tére tot çoula stam- de rien se met à enguirlander le Bien attablé au fond du magasin
su mèt' a enguirlandér lu tchåfeû pé, èst thåssî du « baskèts » quu chauffeur de l’autobus. Il faut devant un bon morceau de tarte
du l'autobus'. I-v-fåt bîn dîre quu, lès lècètes, né nokêyes, hèrtchètst- vous dire que Charles, c’est une au riz, je ris intérieurement, en
lu gros Tchåles Lèfgot, c-è-st'one a-l'tère. Lès djins qui passèt adlé attraction partout là où il passe. regardant dans le miroir, pendu
« atraction » tot la wice qu'i passe. mi mu tapèt on drale du côp- Quel âge a-t-il ? Personne ne sau- au-dessus du comptoir, l’image
Quéle adje a-t-i ? Nouk n'è-l'såreût d'oûy èt, tot djèné, dju dôra èl bol- rait le dire. Plus près des quatre- du gros Charles qui criait « Eh ! Où
dîre… Pus près du lès catruvint djirêye duvant lu-s-quéle dju mu vingts que des soixante, et il veut es-tu donc ? J’ai besoin de te parler ! »
quu du lès swèssante èt i vout to- trovéve : Bin aståvlé, è fôd dè bo- toujours être à la mode, dit-il. Il n’y a pas à dire… il y a des drôles
fèr èsse « à la mode » di-s-ti. Vola lu tique, duvant on bon bokèt du Voici le tableau que vous voyez sur la terre !●
tåvlê qu'il vus hågne : Atakans po blanke dorêye, dju riyéve duvin- quand il est devant vous. Gustave Defechereux
sport
Stage de football
chez les canaris
d’Andrimont !
Le RSFC Andrimont a le plaisir
de vous inviter à son stage de
football qui aura lieu dans les
installations du terrain synthétique,
du 11 au 15 avril 2022 de 9 h à 17 h.
C
e stage est réservé aux enfants nés entre 2014 et 2009
de notre club, ainsi qu’aux membres des clubs exté-
rieurs et également aux enfants désireux de s’initier au
football. Les participants seront encadrés par des moni-
teurs, placés sous la direction des coordinateurs du club.
En pratique
Pour rappel, le stage se déroulera du 11 au 15 avril, de 9 h à 17 h. Une
garderie sera accessible dès 8 h et une collation sera servie vers 16 h.
Les parents pourront ensuite venir reprendre les enfants dès 17 h.
Le prix d’inscription est de 85 € par enfant ; il comprend 5 journées
sur le terrain et un cadeau pour les stagiaires ! Votre mutuelle peut
intervenir, renseignez-vous !
Inscriptions souhaitées avant le 30 mars 2022, chaque mercredi
ou vendredi dès 17 h à la buvette du terrain B.●16 DISON Pages concédées à l’Administration communale de Dison
police
Sous emprise, mais
Violences conjugales
trouvant le courage
de dénoncer des
faits inacceptables
La victime, exposée de plus
en plus souvent au mépris, au
contrôle et aux agressions, vit
dans la peur, l’insécurité et perd
Tous les policiers de la zone Vesdre l’estime d’elle-même. Pour évi-
ter la crise, elle aura tendance à
sont formés à l’accueil des victimes. s’oublier complètement, à s’ajus-
ter aux besoins et aux envies de
son conjoint, à se centrer sur ses
humeurs à lui.
L’intention Or, malheureusement, les com-
du partenaire portements conciliants de la vic-
time auront tendance à confor-
violent est de ter l’agresseur dans son rôle de
prendre le pouvoir dominant. Ce faisant, la victime
envoie en effet à son bourreau,
et le contrôle sur à son corps défendant, bien en-
son conjoint ou tendu, des signaux de soumis-
sion dont il se délecte. Il la ma-
ex-conjoint. nipule et la détruit petit à petit ;
elle devient son objet. L’emprise
exercée sur elle l’empêche de par-
La violence conjugale est défi- tir… d’autant que l’auteur l’aura
nie dans les circulaires des pro- souvent isolée, éloignée de sa fa-
cureurs généraux comme « toute mille et de ses amis. À force d’être
forme de violence, physique, sexuelle, rabaissée, dénigrée, elle se per-
psychique ou économique, entre époux suade elle-même de son incapa-
ou personnes cohabitant ou ayant co- cité à vivre sans lui et culpabilise
habité et entretenant ou ayant entrete- à l’idée d’être à l’origine de tous
nu une relation affective et sexuelle du- leurs problèmes.
rable ». La violence déployée peut « S’il m’appelle 10 fois par jour, s’il se
donc s’exercer sous différentes montre jaloux, s’il veut m’accompa-
Conflit de couple taire, une bonne communication formes : physique (gifles, coups de gner partout, s’il contrôle mes appels té-
ou violence conjugale ? et de la bienveillance peuvent ra- poing, coups de pied, strangula- léphoniques, mes SMS, mes e-mails…
Entre partenaires, on n’est pas pidement permettre au couple de tions), sexuelle (la victime doit su- c’est qu’il tient à moi, c’est qu’il m’aime,
toujours d’accord, le ton peut par- sortir de l’ornière. bir des relations sexuelles sous la non ? ».
fois monter, mais si chacun conti- La violence conjugale, elle, re- contrainte – viols), psychologique Combien de fois n’a-t-on pas
nue à respecter la liberté indivi- lève généralement d’un pro- (attaques verbales, humiliations, entendu ces mots ? Or, quand il
duelle de l’autre, il n’y a pas lieu cessus de domination conju- dénigrement, scènes de jalousie, existe une telle distorsion de la
de s’inquiéter. gale. L’intention du partenaire menaces, insultes, chantage au réalité dans le chef de la victime,
Si les conflits ne sont ni violents violent est de prendre le pouvoir suicide) ou encore économique (la on peut parler d’une emprise déjà
ni récurrents, s’ils prennent nais- et le contrôle sur son conjoint ou victime est privée de moyens ou bien installée.
sance dans une relation égali- ex-conjoint. de biens essentiels). Dans ces conditions difficiles,
État civil et Sophie Regenvetter, le 14/01
Diego, chez Jonathan Curreri
et Sophie Regenvetter, le 14/01
et Yasmine Bidouze, le 25/01
Chloé, chez Aurélio Caltabiano
et Gessica Iacono, le 27/01
et Timur Skopintsev
Décès
Naissances Aria, chez Loïc Derouwaux Dario, chez Fabrizio Vanni Raymond Antoine, 74 ans,
Sheyma, chez Yassin Echakiri et Maud Moray, le 15/01 et Letizia Parisi, le 28/01 le 7/01
et Céline Kerf, 2/01 Luca, chez Gaëtan Pirard Jana, chez Mahrez Ferjani Jean-Marie Collette, 72 ans,
Leeroy, chez Aurore Collette, et Cindy Thissen, le 18/01 et Vanessa Guilmot, le 28/01 le 09/01
le 3/01 Milan, chez Christophe Pfaff Milano, chez Freddy Vercampts Ioana Cara, 51 ans, le 9/01
Enis, chez Furkan Delibas et Donatella Jenolek, le 18/01 et Mariana Heck, le 31/01 Jacqueline Brach, 90 ans,
et Selin Karadas, le 5/01 Nael, chez Nathan Gosset Kelya, chez Théophile Dongo le 9/01
Souleymane, chez Turgut et Lauralie Malardeau, le 20/01 et Alexandra Bourgade, le 4/02 Éric Bohn, 67 ans, le 12/01
Onder et Fatima Chouichou, Jules, chez Julien Vaessen Albert Locht, 78 ans, le 14/01
le 6/01 et Charline Colleau, le 23/01 Mariage Caroline Boumal, 68 ans,
Ibrahim, chez Turgut Onder Liam, chez Anouar Lachgar 8/01, Lindainês Nunes Da Silva le 16/01
et Fatima Chouichou, le 6/01 et Alicia d’Aloisi, le 24/01 et Filip Kolak Martine Louis, 95 ans,
Maëlon, chez David Wislet Muhammed, chez Samsun 15/01, Gaëlle Collard le 18/01
et Océane Willocq, le 11/01 Emini et Raza Osmani, le 24/01 et Guillaume Leonard Jean Tock, 57 ans, le 25/01
Mélina, chez Safya Milo, chez Bryan Boutet 22/01, Camille Doome Suzanne Bodson, 90 ans,
Ghanizadeh, le 14/01 et Marine Sensen, le 25/01 et Clément Gillet le 31/01
Enzo, chez Jonathan Curreri Hamza, chez El Hassan Lamrah 2/02, Irina TavkazakhovaVous pouvez aussi lire
