Hépato-gastroentérologues hospitalo-universitaires - Promotions 2018 et 2017 des professeurs d'université - (Snfge).
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Hépato-gastroentérologues hospitalo-universitaires Promotions 2018 et 2017 des professeurs d’université LGM Sciences
Hépato-gastroentérologues hospitalo-universitaires Promotions 2018 et 2017 des professeurs d’université
Sommaire Préface 1 Glossaire 3 PRomotion 2018 Aurélien Amiot 7 Benjamin Pariente 16 Laurent Poincloux 24 Xavier Treton 35 Promotion 2017 Rodolphe Anty 41 Jean-Baptiste Bachet 50 Edouard Bardou-Jacquet 59 Philippe Grandval 67 Lawrence Serfaty 75
Préface C ette année le livre de la promotion 2018 des hépato-gastroentérolo- gues hospitalo-universitaires va paraitre sous forme de e-book. Cela permettra une meilleure diffusion et ce format numérique est parfaite- ment adapté à notre époque. La promotion 2018 est une petite promotion en nombre (voir photo plus bas)qui contraste avec celle de l’an passé. Après trois ans d’activité, le CNU va être renouvelé par moitié à la fin de l’année. Il apparait donc utile de faire un bilan. Au cours des trois dernières années, 29 nouveaux hépato- gastroentérologues hospitalo-universitaires ont été nommés (17 PU-PH et 12 MCU-PH) ce qui correspond en moyenne à 10 nominations par an et témoigne de la vitalité de notre spécialité. Il y a deux ans, nous avions évoqué la nécessité de maintenir un niveau d’excellence pour la nomina- tion des nouveaux collègues. Les recommandations que nous diffusons régulièrement et que nous avons publiées sur le site du CNU sont exi- geantes, avec entre autres plus de 400 points Sigaps1 et plus de six articles publiés en premier ou dernier dans des revues d’impact factor > 3 pour les PU et plus de 200 points Sigaps et plus de trois articles publiés en pre- mier ou dernier dans des revues d’impact factor > 3 pour les MCU. Nos statistiques sur les trois années passées montrent un score Sigaps moyen de 1141+/- 940 avec une médiane à 847 pour les PU et 574+/-330 avec une médiane à 527 pour les MCU. Nos consignes concernant l’excel- lence, qui doit être maintenue, sont donc bien respectées et cela permet de ne pas se retrouver en porte-à-faux avec les demandes ministérielles. L’autre impact de notre demande se retrouve dans l’H-Index qui tient compte du nombre d’articles publiés mais aussi du nombre de citations reçues par l’auteur donnant ainsi une image de son rayonnement scienti- fique. Cet index pourrait devenir un critère d’évaluation des dossiers dans le futur, et là encore notre spécialité n’a pas à rougir puisquen moyenne, l’H-Index de nos jeunes collègues est en moyenne de 21+/-13 pour les PU et de 10+/-4 pour les MCU. 1 Sigaps : Système d’interrogation, de gestion et d’analyse des publications scientifiques. – 1–
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 Le dynamisme d’une spécialité se juge aussi par son attractivité et par son futur. Au cours des trois dernières années, notre CNU a auditionné 39 candidat(e)s dans le cadre du pré-CNU dont plusieurs ont été nommés l’année suivante. Notre vivier de futurs universitaires n’est donc pas si vide puisqu’en 2018 nous avons fait 14 auditions… Il convient bien entendu de poursuivre cet effort et nous comptons beaucoup sur nos plus jeunes collègues pour entrainer avec eux les nouvelles générations vers une voca- tion hépato-gastroentérologique de type universitaire. A ce propos, il faut souligner que la réforme du troisième cycle des études de médecine n’a pas été favorable à notre spécialité puisque nous sommes toujours en négociation pour obtenir une cinquième année de formation pour nos futurs DES. Nous sommes maintenant à une phase clé du pro- cessus car les arguments factuels et indiscutables que nous avons recueillis doivent permettre aux DES d’être formés en cinq ans afin d’obtenir des compétences à la hauteur des attentes des patients et des autorités de santé. – 2–
Préface Enfin, pour continuer sur la formation, la réforme du second cycle qui est en cours de formalisation sera extrêmement importante pour le futur et la visibilité de notre spécialité. Là aussi, l’implication de tous, mais encore plus des collègues les plus jeunes, sera un élément déterminant de l’at- tractivité de l’hépato-gastroentérologie. C’est pourquoi notre collégiale a pris l’initiative d’être au plus près des démarches et des discussions afin d’agir pour que nos étudiants n’aient pas à subir cette réforme mais qu’ils y trouvent le plaisir (et pourquoi pas le bonheur !) de l’exercice médical en général et celui de notre spécialité en particulier. Notre volonté dans cette dernière préface de notre mandat était de mêler passé et futur en souhaitant courage, force, et détermination avec bien- veillance à nos successeurs. Cette année, on ne saurait conclure sans adresser une pensée à Philippe Ducrotté. Il a exercé de nombreuses fonctions : médecin hors pair, en- seignant respecté, gestionnaire avisé et il a aussi été un grand président de notre CNU. Il a su entrainer avec lui toute notre spécialité avec son enthousiasme et ses exigences, avec sa bienveillance à l’égard de tous et en particulier des plus jeunes, avec sa vision toujours positive du futur. Il nous a quittés trop tôt, il avait encore beaucoup à donner à toute notre spécialité et à chacun d’entre nous à travers un mot, un sourire, une idée… Cher Philippe, puisses-tu encore inspirer nos actions, nos idées, et certai- nement quelque part l’avenir de notre spécialité… Pr. Michel Dapoigny Pr. Christine Silvain Président de la sous-section Présidente de la CDU-HGE du CNU 52-01 – 3–
Glossaire institutionnEL Acronyme Signification AFEF Association française pour l’étude du foie ANGH Association nationale des gastroentérologues des hôpitaux généraux ANR Agence nationale de recherche APHM Assistance publique des hôpitaux de Marseille APHP Assistance publique des hôpitaux de Paris ARNS France Recherche Nord & Sud Sida-HIV Hépatites BPI Banque publique d’investissement CC-A Chef de clinique-assistant des hôpitaux CFP Club français du pancréas Circ Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS Cnam Conservatoire national des arts et métiers CNU Conseil national des universités COMAD Cohorte nationale sur les maladies de l’appareil digestif CRCL Centre de recherche en cancérologie CREGG Club de réflexion des cabinets et groupes d’hépato-gastroentérologie DEA Diplôme d’études approfondies DES Diplôme d’études spécialisées DESC Diplôme d’études spécialisées complémentaires DHU Département hospitalo-universitaire DIU Diplôme interuniversitaire DU Diplôme universitaire – 5–
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 Acronyme Signification EAGE European Association for Gastroenterology EASL European Association for the Study of the Liver EPIMAD Registre des maladies inflammatoires chroniques du tube digestif ESGE European Society of Gastrointestinal Endoscopy GETAID Groupe d’étude thérapeutique des affections inflammatoires du tube digestif HDR Habilitation à diriger des recherches HCERES Haut conseil de l’évaluation de la recherche de l’enseignement supérieur IAP International Association of Pancreatology Ifsi Institut de formation en soins infirmiers ILTS International Liver Transplant Society INCa Institut national du cancer Inra Institut national de recherche agronomique Inserm Institut national de la santé et de la recherche médicale MCU-PH Maître de conférences des universités-praticien hospitalier PACES Première année commune aux études de santé PCEM1 Première année du premier cycle d’études médicales (ancien) PHRC Programme hospitalier de recherche clinique PHU Praticien hospitalier universitaire PU-PH Professeur des universités-praticien hospitalier SFED Société française d’endoscopie digestive Sides Système informatique distribué d’évaluation en santé SNFGE Société nationale française de gastroentérologie UMR Unité mixte de recherche – 6–
Affiliations : Département de gastroentérologie, Hô- pitaux universitaires Henri Mondor ; équipe d’accueil EC2M3-EA7375 (Early detection of Colon Cancer using Molecular Markers and Microbiota), université Paris Est-Créteil Val de Marne, Créteil, France Adresse : CHU Henri Mondor, Département de gas- troentérologie, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94000 Créteil Courriel : aurelien.amiot@aphp.fr A urélien amiot, est né le 10 Septembre 1976. Après des études mé- dicales à la faculté de Médecine Bichat-Beaujon (université Paris 7 Denis Diderot), il a été interne des hôpitaux de Paris de 2002 à 2006 et a soutenu sa thèse de médecine et son mémoire de DES d’hépato- gastroentérologie en 2006. Après son internat, il a réalisé un DEA à l’insti- tut de myologie au sein du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière sous la direc- tion du Dr Anne Lombès (Inserm U582) consacré à l’étude des altérations neuromusculaires intestinales au cours de la pseudo-obstruction intestinale chronique puis a rejoint le service de Gastroentérologie, assistance nutri- tive et MICI des Pr Messing puis Bouhnik au sein de l’hôpital Beaujon. Entre 2007 et 2011, il a ainsi assuré les fonctions de CCA avec comme terrain d’expertise les MICI et les entéropathies sévères. Il a ensuite rejoint l’hôpital Henri Mondor auprès du Pr Delchier puis du Pr Sobhani où il a exercé les fonctions de PHU jusqu’en 2013. Entre 2013 et 2014, il a réalisé un stage de mobilité à l’Imperial College dans le département de biologie des systèmes et de médecine computationnelle auprès des Prs Nicholson et Holmes étudiant la métabolomique dans une optique d’identification de biomarqueurs non invasifs du cancer colorectal (CCR). Depuis, 2014, il assure des fonctions de MCU-PH. Il est responsable en tandem avec le Pr Sobhani de l’activité clinique du service qui comporte un hôpital de jour (12 places) et un secteur d’hospitalisation conventionnelle (18 lits) avec comme thématique principal les MICI. Il est également membre actif de l’équipe d’accueil dirigé par le Pr Sobhani (EC2M3-EA7375) au sein de la- quelle il développe des travaux de recherche translationnelle sur le diagnos- – 7–
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 tic non invasif du CCR ainsi que sur la contribution de l’environnement et du microbiote intestinal à la carcinogénèse colorectale. Il est détenteur d’un DIU de pédagogie médicale depuis 2016. Il a soutenu sa thèse de sciences en 2016 et son habilitation à diriger la recherche en 2017. Mots clés (MESH) : maladie chronique inflammatoire de l’intestin ; maladie de Crohn ; rectocolite hémorragique ; cancer colorectal ; microbiote intestinal ; environ- nement. 2006 2007 2014 2015 Thèse DIU Mobilité (Imperial College, Londres) de mé- de pédagogie decine médicale Mémoire DESC Mas- Thèse de HDR DES de ter 2 sciences UPEC d’HGE nutrition CCA PHU MCU-PH Hôpital Hôpital Hôpital Mondor Beaujon Mondor 2008 2012 2017 – 8–
amiot, aurélien Travaux de recherche Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin La prise en charge des patients atteints de maladies inflammatoires chro- niques de l’intestin (MICI) a été révolutionnée ces dernières années no- tamment par l’avènement des biothérapies mais également par une opti- misation des stratégies mises en place au cours des MICI. Depuis la fin de mon internat et jusqu’à aujourd’hui, j’ai constitué de nombreuses cohortes monocentriques mais également multicentriques notamment via le réseau du GETAID dont j’ai intégré le conseil d’administration en 2012. L’étude de ces cohortes a apporté de très nombreuses informations sur l’histoire naturelle des MICI en cas de traitement par biothérapie et a rendu possible l’évolution de nos stratégies thérapeutiques. J’ai eu pour ma part la chance de focaliser mes travaux sur deux points particuliers : l’utilisation des biothé- rapies au cours des formes sévères et/ou compliquées de MICI et l’évalua- tion de l’efficacité et de la tolérance des nouvelles biothérapies au-delà des anti-TNF. Ces travaux ont permis de produire des données descriptives sur la réponse aux anti-TNF de formes sténosantes ou fistulisantes de maladie de Crohn ou des colites aiguës graves de rectocolite hémorragique (RCH) ainsi que de déterminer les facteurs prédictifs de réponse associés. Ces co- hortes ont également pu rapporter les premières expériences d’utilisation en population réelle des nouvelles biothérapies comme le vedolizumab (anti- corps monoclonal anti-a4b7-intégrine) ou l’ustekinumab (anticorps mono- clonal anti-IL12/23) (figure 1). Cancer colorectal Depuis mon arrivée à l’hôpital Henri Mondor, j’ai également pu m’impli- quer dans la recherche fondamentale et translationnelle sur le CCR avec deux objectifs principaux : étudier la contribution de l’environnement et plus spécifiquement du microbiote intestinal à la carcinogénèse colorectale et rechercher des bio-marqueurs non-invasifs pour le diagnostic pré-symp- tomatique du CCR. Ces travaux ont été réalisés au sein de l’équipe d’accueil dirigée par le Pr Sobhani (EA7375 EC2M3 : Early detection of Colonic Cancer by using Microbial and Molecular Markers) en collaboration avec l’équipe de pathogénie microbienne moléculaire du Pr Philippe Sansonetti – 9–
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 Figure 1. Premières expériences d’utilisation en population réelle des nouvelles biothérapies comme le vedolizumab (anticorps monoclonal anti-a4b7-intégrine) ou l’ustekinumab (anticorps monoclonal an- ti-IL12/23).
amiot, aurélien (Inserm U786) à l’institut Pasteur sous la forme d’un jumelage d’équipes et des collaborations à l’étranger (European Molecular Biology Laboratory, Heidelberg, Allemagne et Imperial College, Londres, Royaume Uni). Ain- si, la contribution de l’environnement est de plus en plus reconnue dans la carcinogénèse colorectale que ce soit via des modifications épigénétiques ou via le microbiote intestinal à l’interface entre l’hôte et son environ- nement. Nous avons pu déterminer, à partir de plusieurs cohortes pros- pectives, l’existence d’une signature moléculaire spécifique commune aux patients atteints de CCR sous la forme de bio-marqueurs bactériens (22 bactéries permettant de prédire la présence d’un CCR sur un prélèvement fécal), épigénétiques (hyperméthylation du gène Wif-1 à partir d’échan- tillons urinaires et/ou sanguins) et métaboliques (figures 2 et 3). Ces bio- marqueurs ont été comparés aux méthodes de détection non invasive du CCR qui repose sur la mise en évidence d’un saignement digestif occulte. Nous avons ainsi pu montrer une équivalence et parfois une supériorité de cette approche moléculaire. L’utilisation de prélèvements sanguins et/ou urinaires pour déterminer le statut de méthylation du gène Wif-1 apporte également un élément d’intérêt pour tous les patients réfractaires à réali- ser un prélèvement de selles dans le cadre du dépistage organisé du CCR. Ces travaux ont fait l’objet de publication dans des revues internationales à impact factor élevé. Projets de recherche Je souhaite poursuivre mes travaux aussi bien en recherche clinique dans le domaine des MICI qu’en recherche fondamentale et translationnelle dans le domaine du CCR. Pour cela, de nombreux projets ont d’ores et déjà été mis en place. Dans le domaine des MICI, j’ai mis en place dès mon arrivée à l’hôpital Henri Mondor une base de données exhaustive des patients atteints de MICI qui nous permet de réaliser de nombreuses études rétrospectives dans ce domaine. J’aspire également à poursuivre ma collaboration ac- tive au sein du GETAID en tant que membre du conseil d’administration (EduCOM). A ce titre, nous sommes à l’origine de nombreuses initiatives à visée de pédagogie ou de formation médicale continue ainsi que dans le développement d’outil pour la pratique clinique quotidienne. En parallèle, – 11 –
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 Figure 2. Biomarqueurs potentiels du cancer colorectal.
amiot, aurélien Figure 3. signature bactériologique associée au cancer colorectal
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 je contribue à l’effort de recherche clinique via les très nombreuses études observationnelles multicentriques et via les essais cliniques du GETAID. A ce titre, je suis investigateur principal d’un essai contrôlé randomisé en cours de recrutement au cours des poussées sévères de RCH (A rando- mized multicenter open label study comparing early administration of in- fliximab plus azathioprine to corticosteroids plus azathioprine for acute severe colitis : The ACTIVE TRIAL ; EudraCT 2014-005212-42 1). Dans le domaine de la recherche fondamentale, mon implication doit croître progressivement en particulier grâce à la prise en charge de la direc- tion de notre équipe universitaire (EC2M3 EA7375) en relai du Pr Sobha- ni. Les projets que nous développons actuellement se sont recentrés sur deux thèmes principaux : 1. étude des mécanismes de la carcinogénèse colique : place du microbiote intestinal et de l’inflammation chronique : • étude du microbiote intestinal des patients atteints de CCR appar- tenant à un groupe à haut risque (Syndrome de Lynch et maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) : réalisation du métagénome bactérien complet de cohortes de patients en comparaison à des té- moins sains et à des patients appareillés atteints de CCR sporadiques ; • étude du pouvoir carcinogène de l’eau fécal. Comparaison de patients atteints de CCR, d’adénome sporadique, de maladie inflammatoire chronique intestinale et de témoins sains. Etude des mécanismes de la carcinogénèse à partir d’un modèle de culture organoïde d’épithé- lium colique (Institut Pasteur, Paris, Pr Philippe Sansonetti). Les ef- fets observés seront corrélés à la composition du microbiote intestinal et à la composition des métabolites présents dans les eaux fécales ; • étude de la composition du microbiote oral de patients atteints de CCR par une approche métagénomique par le biais d’une collabora- tion internationale (EMBL, Peer Bork, Heidelberg Allemagne) ; 2. étude et validation de l’efficacité de marqueurs microbiologiques et épi- génétiques pour le diagnostic non invasif du CCR : • cohorte VATNIMAD et VALHIBRYTEST évaluant l’efficacité d’un test de méthylation pour trois cibles (clinicaltrials.org NCT01270360) ; 1 Inclusions en cours. – 14 –
amiot, aurélien • étude de reproductibilité des marqueurs microbiologiques, épigéné- tiques et métabolomiques au cours du CCR (étude ITMO). Principales publications 1. Amiot A, Joly F, Alves A, et al. Long-term outcome of chronic intestinal pseudo-obstruction adult patients requiring home-parenteral nutrition. Am J Gastroenterol 2009 ; 104 : 1262-70 2. Amiot A, Tchikviladzé M, Joly F, et al. Frequency of mitochondrial defects in chronic intestinal pseudo-obstruction. Gastroenterology 2009. 137 : 101-9 3. Amiot A, Setakhr V, Seksik P, et al. Long-term outcome of enterocutaneous fistula in patients with Crohn’s disease treated with anti-TNF therapy: A cohort study from the GETAID. Am J Gastroenterol 2014 ; 109 : 1443-9. 4. Amiot A, Grimaud JC, Peyrin-Biroulet L, et al. Effectiveness and Safety of Vedolizumab Induc- tion Therapy for Patients With Inflammatory Bowel Disease.Clin Gastroenterol Hepatol 2016; 14: 1593-601. 5. Amiot A, Serrero M, Peyrin-Biroulet L, et al. One-year effectiveness and safety of vedolizumab therapy for inflammatory bowel disease: a prospective multicentre cohort study. Aliment Pharma- col Ther 2017; 46 : 310-21 6. Tadbiri S, Peyrin-Biroulet L, Serrero M, et al. Impact of vedolizumab therapy on extra-intestinal manifestations in patients with inflammatory bowel disease: a multicentre cohort study nested in the OBSERV-IBD cohort. Aliment Pharmacol Ther 2018 ; 47 : 485-93. 7. Amiot A, Mansour H, Baumgaertner I, et al. The detection of the methylated Wif-1 gene is more accurate than a fecal occult blood test for colorectal cancer screening. Plos One 2014 ; 9 : e99233. 8. Zeller G, Tap J, Voigt AY, Sunagawa S, et al. Potential of fecal microbiota for early stage detection of colorectal cancer. Mol Syst Biol 2014 ; 10 : 766 9. Amiot A, Dona AC, Wijeyesekera A, et al. (1)H NMR spectroscopy of fecal extracts enables detection of advanced colorectal neoplasia. J Proteome Res 2015 ; 14 : 3871-81 10. Fischer N, Sechet E, Friedman R, Amiot A, et al. Histone deacetylase inhibition enhances an- timicrobial peptide but not inflammatory cytokine expression upon bacterial challenge. Proc Natl Acad Sci USA 2016 - 24; 113 : e2993-3001. – 15 –
Affiliations : Service des maladies de l’appareil digestif, hôpital Claude Huriez, CHRU Lille ; université Lille, Unité Inserm 995. Adresse : Service des maladies de l’appareil digestif, Hô- pital Claude Huriez, 1 rue Michel Polonovski, 59700 Lille Courriel : benjamin.pariente@chru-lille.fr B enjamin Pariente, a effectué ses premier et deuxième cycles d’études médicales à la faculté Paris VII (1998-2004). Par la suite il a fait un in- ternat de gastro-entérologie et hépatologie à l’assistance publique des hô- pitaux de Paris (2004-2008). En 2008, il a débuté une activité de recherche fondamentale par un Master 2 d’immunologie approfondie effectué à l’Ins- titut Pasteur à Paris. Il a ensuite effectué une mobilité de deux ans permet- tant l’obtention de sa thèse d’université en 2011 dans l’unité 940 de l’hô- pital Saint Louis (direction Pr Allez) qu’il a pu mener grâce à l’obtention d’un poste accueil Inserm. Il a été par la suite chef de clinique assistant dans le service de gastro-entérologie de l’hôpital Saint Louis à Paris (spécialisé dans la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques de l’intes- tin (MICI) de 2011 à 2014. Arrivé au Centre hospitalier régional universi- taire (CHRU) de Lille au mois de septembre 2014 en tant que MCU-PH, il a été promu MCU-PH première classe à la demande du CNU d’hépato- gastroentérologie en septembre 2016. Il a soutenu l’habilitation à diri- ger les recherches en juin 2016. Il a passé une année au CHU de Liège (septembre 2016 – août 2017) pour mettre en place un protocole sur l’injection de cellules souches mésenchymateuses dans les complications luminales de maladie de Crohn. – 16 –
Pariente, Benjamin Mots clés (MESH) : anticorps monoclonaux ; histoire naturelle ; maladie de Crohn; maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ; marqueurs biologiques ; muqueuse intestinale. – 17 –
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 Mes projets de recherche s’intègrent dans le cadre d’une activité clinique et fondamentale centrée sur les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Mon activité de recherche clinique s’effectue avec les membres seniors de l’équipe de gastroentérologie du CHRU de Lille et les différents acteurs du comité de biothérapie et du FHU IMMINeNT, spécialisés dans la prise en charge des IMID (Immuno-Mediated Inflam- matory Diseases) complexes. Sur le plan de la recherche fondamentale, un groupe « MICI » dirigé par Philippe Zerbib (chirurgien digestif) et moi-même est actuellement en place au sein du LIRIC (Lille Inflamma- tion Research International Center). Des collaborations nationales sont en cours sur le plan de la recherche clinique via le Getaid dont je suis responsable du comité scientifique, et sur le plan de la recherche fonda- mentale via le groupe REMIND (REcherche sur les Maladies INflam- matoires Digestives) dont je suis membre du conseil d’administration. Sur le plan international j’élabore une collaboration avec le Pr Louis du CHU de Liège et je coordonne le groupe IPNIC (International Pro- gram to develop New indexes in Crohn’s disease) qui a pour objectif de mieux définir l’évolutivité des MICI. Recherche clinique Mon activité de recherche clinique est centrée sur l’identification de facteurs prédictifs d’évolution défavorable chez les patients atteints de MICI et la prise en charge des maladies réfractaires Premier axe de recherche : évaluation et compréhension de l’histoire naturelle des MICI Evaluation de la destruction intestinale dans la maladie de Crohn La maladie de Crohn (MC) est une maladie progressive et destructrice du tube digestif. Nous avons décrit [10] et développé à un niveau inter- national le premier indice de destruction intestinale dans la MC, l’indice de Lémann [6]. La validation de l’indice de Lémann, sur une nouvelle cohorte de malades dans des centres différents de ceux impliqués dans la phase de construction débutée au mois de juin 2017 dans 23 centres européens et nord-américains. Enfin une étude prospective internatio- – 18 –
Pariente, Benjamin nale et multicentrique, l’étude CROCO (CRohn’s disease Observational COhort Study) que je coordonne débutera en janvier 2019 avec un double objectif : évaluer de manière prospective la destruction intes- tinale dans MC au sein d’une cohorte multicentrique et identifier des facteurs prédictifs d’un niveau de destruction élevé. Prise en charge de la récidive post-opératoire de la maladie de Crohn La récidive post-opératoire de la MC est quasi inéluctable et les straté- gies à adopter pour diminuer le risque de récidive restent empiriques. Nous avons montré l’impact positif d’une prise en charge thérapeutique post-opératoire fondée sur la réalisation d’une iléo-coloscopie post- opératoire1. Nous avons récemment mené un travail lillois montrant que cette stratégie thérapeutique devait être appliquée chez tous les malades ayant une récidive post-opératoire significative [4]. Deuxième axe de recherche : Prise en charge des MICI réfractaires Optimisation de la prise en charge des patients en perte de réponse aux anti-TNF Bien que les anticorps monoclonaux anti-TNF (infliximab, adalimu- mab) aient profondément changé la prise en charge des maladies at- teints de MICI, certains patients présentent une résistance primaire ou secondaire aux anti-TNF. Nous avons récemment montré que l’ada- limumab pouvait être optimisé avec succès dans ces situations [3] et que l’utilisation à un niveau personnalisé des dosages d’anti-TNF et des anticorps dirigés contre les anti-TNF pouvait aider à la prise en charge des malades réfractaires aux anti-TNF [8]. L’étude (STAMP) en cours dans différents hôpitaux des Hauts de France, est une étude prospective thérapeutique, multicentrique, ran- domisée, sans aveugle comparant les taux de réponse et de rémission cli- nique ainsi que l’impact sur les taux sériques d’infliximab et d’anticorps dirigés contre l’infliximab de deux stratégies thérapeutiques chez des patients en perte de réponse à l’infliximab à une dose classique (5 mg/ 1 Baudry C, Pariente B, Lourenço N, et al. Tailored treatment according to early post-surgery colonoscopy reduces clinical recurrence in Crohn’s disease: A retrospective study. Dig Liver Dis 2014 ; 46 : 887-92. – 19 –
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 kg/8 semaines). Une stratégie conventionnelle, l’augmentation de la dose et/ou de la fréquence des administrations d’infliximab, ou une nouvelle stratégie, l’introduction d’un traitement immunosuppresseur (azathioprine, purinethol, ou methotrexate) sont comparées. Ce projet a obtenu une subvention de 94 000 euros dans le cadre d’un appel à projets pour la «recherche clinique dans les établissements de santé en région Nord-Pas de Calais», et a débuté en aout 2016. Développement de nouvelles biothérapies dans la MC Une étude multicentrique menée au sein du groupe d’étude des affec- tions inflammatoires du tube digestif (Getaid) visant à évaluer l’effica- cité et les modalités d’administration de l’ustekinumab, un anticorps monoclonal humain dirigé contre la sous-unité p40 commune à l’in- terleukine 12 et l’interleukine 23, chez des malades atteints de MC dans des centres experts a montré l’efficacité et la bonne tolérance de ce traitement [5]. Nous venons de terminer un travail évaluant le suivi à long terme de ces malades, montrant un maintien de la réponse à l’ustekinumab chez plus de deux tiers des malades avec un suivi supé- rieur à deux ans [1]. Evaluation de l’efficacité et de la faisabilité de l’injection de cellules au cours d’iléo-coloscopie dans les sténoses et les fistules luminales de sujets atteints de MC La prise en charge des complications luminales de type sténoses et fis- tules de l’intestin grêle et du colon chez les sujets atteints de MC, reste à ce jour quasi exclusivement chirurgicale. Les équipes de gastroenté- rologie et d’hématologie des professeurs Edouard Louis et Yves Beguin au CHU de Liège en Belgique sont des références au niveau interna- tional dans l’injection cellules souches hématopoïétiques chez les sujets atteints de MC. J’ai passé, du mois de septembre 2016 au mois d’août 2017, deux jours par semaine au CHU de Liège afin de développer un protocole évaluant la faisabilité, la tolérance et l’efficacité de l’injection cellules souches hématopoïétiques au cours d’iléo-coloscopies chez 50 patients avec des sténoses et des ulcérations profondes de l’intestin grêle et du colon. – 20 –
Pariente, Benjamin Recherche fondamentale Mon activité de recherche fondamentale a lieu dans l’unité Inserm 995 (Pr Desreumaux) avec comme thématique principale la recherche transla- tionnelle centrée sur l’immunité de la muqueuse intestinale, les détermi- nants immunopathologiques de la survenue des colites inflammatoires et de la récidive post-opératoire de la MC, et le rôle du groupe pathogène E. coli associé à la MC désigné AIEC (adherent-invasive E. coli). Premier axe de recherche : étude de l’immunité des muqueuses intestinales dans la maladie de Crohn Au cours de ma mobilité (unité Inserm 940, hôpital Saint Louis, Pr Allez), j’ai mené un travail sur une population de lymphocytes T (LT) CD4+ aux propriétés effectrices, caractérisée par l’expression du récep- teur activateur NKG2D. Nous avons montré que NKG2D était un mar- queur phénotypique et fonctionnel des LT CD4+ producteurs d’IL- 17 et que la stimulation de NKG2D stimulait fortement la production d’IL-17 par les LT CD4+ au cours de la MC [9]. Un autre travail, a permis d’identifier la majorité des expansions oligoclonales des LT de la muqueuse inflammatoire des sujets atteints de MC parmi les lympho- cytes T CD4+ exprimant NKG2D [7]. Ces résultats ont conduit à re- connaitre le récepteur NKG2D comme une cible thérapeutique poten- tielle dans la MC. Les résultats d’une étude de phase II ont récemment été communiqués suggérant une efficacité d’une molécule bloquant le récepteur NKG2D. Deuxième axe de recherche: développement d’un nouveau modèle d’iléite post-chirurgicale de MC chez le rat HLA-B27 Au sein de notre groupe de travail centré sur la recherche translation- nelle des MICI, nous avons développé un nouveau modèle d’iléite post-chirurgicale de la MC chez le rat HLA-B27. Ce nouveau modèle animal, présentant des analogies avec la physiopathologie de la récidive post opératoire des patients atteints de MC, ouvre des perspectives pour une meilleure compréhension des mécanismes associés aux MICI et au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques. Ce travail a été présenté en communication orale au Congrès français de chirurgie gé- – 21 –
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 nérale et d’hépato-gastroentérologie et cancérologie digestive ; à cette occasion il a reçu le prix du forum de recherche chirurgical 2015. Projet pédagogique Réforme du programme de l’unité d’enseignement « appareil digestif » en troisième année d’études médicales (MED-3) En tant que responsable de l’unité d’enseignement « appareil digestif » pour les étudiants de MED-3 et afin d’améliorer la qualité de l’ensei- gnement et les résultats des étudiants, une réforme du programme des MED-3 est en cours. L’objectif est de retravailler l’ensemble du pro- gramme, de réduire de 10 % les cours et de mettre en place des séances de cas cliniques interactives avec les étudiants. Poursuite de la réforme des conférences ECNi Depuis trois années, je suis coordonnateur des conférences facultaires de sixième année d’études médicales (MED-6). Pour mieux fédérer les conférences d’internat autour des objectifs pédagogiques fixés par le Conseil d’enseignement de la faculté, nous avons mis en place les conférences et examens blancs sur tablettes, ainsi que des séminaires de révision pour l’ECN d’images cliniques et radiographiques le mois pré- cèdent l’ECN pour tous les étudiants de MED-6. Diplôme interuniversitaire de MICI En tant que coresponsable du DIU de MICI, nous veillons à l’harmo- nisation du programme et mettons au format tous les cours sur mode e-learning. Identification des causes motivant le choix des internes français pour la spécialité d’hépato-gastroentérologie L’attractivité de la spécialité hépato-gastroentérologie en France est sa- tisfaisante mais pourrait être améliorée. Nous élaborons un question- naire destinés aux internes inscrits au DES d’hépato-gastroentérologie de la région Paris-Ile de France et de Lille-Nord Pas de Calais afin d’éva- luer les facteurs ayant influencé le choix de la spécialité, ainsi que le ni- veau de satisfaction des internes. – 22 –
Pariente, Benjamin . Principales publications 1. Wils P, Bouhnik Y, Michetti P, et al. Groupe d’Etude Thérapeutique des Affections Inflammatoires du Tube Digestif (GETAID). Long-term efficacy and safety of usteki- numab in 122 refractory Crohn’s disease patients: a multicentre experience. Aliment Pharmacol Ther 2018 ; 47 : 588-95. 2. Guerbau L, Gerard R, Duveau N, et al. Patients with Crohn’s Disease with High Body Mass Index Present More Frequent and Rapid Loss of Response to Infliximab. Inflamm Bowel Dis 2017 ; 23 : 1853-9. 3. Duveau N, Nachury M, Boualit M, et al. Shortening interval injection of adalimumab is more efficient than doubling dose in Crohn’s disease patients with loss of response., Dig Liv Dis 2017 ; 49 : 163-9. 4. Bayart P, Duveau N, Nachury M, et al. Probability of postoperative clinical recur- rence is not different in Crohn’s disease patients classified i2 on Rutgeerts score with lesions confined to the ileocolonic anastomosis compared to patients with lesions on the neo-terminal ileum. Dig Dis Sci 2016 ; 61: 2986-92. 5. Wils P, Bouhnik Y, Flourie B, et al. Groupe d’Etude Thérapeutique des Affections Inflammatoires du Tube Digestif (GETAID). Efficacy and safety of subcutaneous usteki- numab in refractory Crohn’s disease: a multicenter retrospective study. Clin Gastroente- rol Hepatol 2016 ; 14 : 242-50. 6. Pariente B, Mary JY, Danese S, et al. Development of the Lémann index to assess digestive tract damage in patients with Crohn’s disease. Gastroenterology 2015 ; 148 : 52-63. 7. Camus M, Esses S*, Pariente B*, et al. Oligoclonal expansions of mucosal T cells in Crohn’s disease predominate in NKG2D-expressing CD4 T cells. Mucosal Immunol 2014 ; 7 : 325-34. * Co-deuxièmes auteurs 8. Pariente B, Pineton de Chambrun G, K, et al. Trough level and immunization against infliximab do not predict response to intensification of infliximab in patients with in- flammatory bowel disease who lost response. Inflammatory Bowel Disease 2012 ; 18 : 1199-206. 9. Pariente B, Mocan I, Camus M, et al. Activation of the Receptor NKG2D Leads to Production of Th17 Cytokines in CD4+ T Cells of Patients with Crohn’s disease. Gas- troenterology 2011 ; 141 : 217-26, 226. 10. Pariente B, Cosnes J, Danese S, et al. Concepts and Development of an Index to Assess Digestive Damage in Crohn’s Disease. Inflammatory Bowel Disease 2011 ; 17 : 1415-22. – 23 –
Affiliations : Médecine digestive et hépatobiliaire, CHU Estaing, 12 Place Lucie Aubrac ; TGI (Thérapies Gui- dées par l’Image), Institut Pascal, UMR CNRS 6602 SIGMA, Faculté de médecine/pharmacie, Université Clermont Auvergne Adresse : Médecine digestive et hépatobiliaire, CHU Estaing, 12 Place Lucie Aubrac, 63000 Clermont-Ferrand Courriel : lpoincloux@chu-clermontferrand.fr L aurent Poincloux, après obtention du concours de médecine en 1987 à la faculté de Clermont-Ferrand (8e), a effectué son externat et son internat d’HGE jusqu’en 1999 dans les hôpitaux de Clermont-Ferrand, entrecoupés d’une année de service national (1994-95). En 1999, il a ob- tenu une maîtrise de Sciences cliniques et biologiques (C1 : Physiologie générale et C2 : Biophysique et Imagerie médicale) puis sa thèse d’exercice (Etude de phase II et pharmacocinétique de l’oxaliplatine en monothé- rapie dans les hépatocarcinomes sur cirrhose non opérables) ; il a égale- ment obtenu une bourse jeunes chercheurs de la FNCLCC pour le projet : « Analyse multivariée des facteurs pronostiques anatomocliniques et bio- logiques (p53, DCC, bcl2, MMPs) après résection des cancers coliques, à partir d’une série de 250 patients » qui lui a permis de réaliser une mo- bilité dans le cadre d’une année recherche financée par la Fondation de France à l’Institut Paoli-Calmettes de Marseille (Pr Seitz, Dr Giovannini). Assistant-chef de clinique dans le service d’hépatogastroentérologie du Pr Bommelaer de 2000 à 2004, puis nommé praticien hospitalier, il a ob- tenu en 2001 le DESC de cancérologie générale. Il a été responsable de la cancérologie digestive dans le service d’HGE jusqu’en 2008, et de l’unité d’endoscopie digestive à partir de 2006. En 2009, il a mis en place les tech- niques de NOTES sur cochon vivant à Clermont-Ferrand puis intégré en 2011 l’équipe de recherche CNRS 6284. Il a obtenu en 2012 un Master 2 de Sciences Chirurgicales de l’université Paris Sud 11 avec un mémoire inti- tulé « Création d’un shunt intrahépatique porto-systémique par échoendo- scopie thérapeutique sur modèle animal vivant » pour lequel il a été nominé – 24 –
Poincloux, Laurent au prix du chirurgien de l’avenir de la Fondation de France, et une thèse de sciences en 2016 (Ecole doctorale des Sciences de la vie et de la san- té, université Blaise Pascal, université d’Auvergne, soutenue sur le thème « Validation d’un shunt intrahépatique porto-systémique guidé par échoen- doscopie sur modèle porcin de fibrose hépatique » ainsi qu’une HDR le 19 décembre 2016 sur la thématique « Endoscopie interventionnelle et échoendoscopie thérapeutique ». En 2017, il a obtenu un Diplôme univer- sitaire de pédagogie médicale de l’université Lyon I.. Mots clés (MESH) : anastomose portosystémique intrahépatique par voie transjugu- laire ; chirurgie endoscopique par les voies naturelles ; cytoponction sous échoendos- copie ; hypertension portale ; suidae. – 25 –
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 Travaux de recherche Recherche expérimentale En 2009, j’ai réalisé la première expérience de NOTES (Natural Orifice Transluminal Endoscopic Surgery) à Clermont-Ferrand sur cochon vivant au Centre international de chirurgie endoscopique (CICE) en collabora- tion avec l’équipe de gynécologie (Dr Bourdel Nicolas) à l’aide de gastro- scopes STORZ à double canal opérateur. Nous avons réalisé une une cholé- cystectomie par voie transvaginale puis par voie transgastrique et simulé un repérage du ganglion sentinelle pelvien par NOTES pour les cancers gynécologiques avec du matériel d’endothérapie digestive exclusif. Suite à cette première recherche expérimentale in vivo, j’ai souhaité trans- férer les techniques d’anatomoses bilio- ou pancréatico-digestives gui- dées par échoendoscopie à l’abord vasculaire par échoendoscopie dans le cadre d’une recherche sur l’animal : j’ai donc intégré l’équipe de re- cherche ISIT (Image Sciences for Interventional Techniques), UMR uni- versité d’Auvergne/CNRS 6284 pilotée par le Pr JeanYves Boire en 2011. J’ai installé dans le laboratoire de cathétérisme expérimental (laboratoire CAVITI intégré à l’unité ISIT), doté d’une table de radiologie vascu- laire numérisée, une logistique d’endoscopie (colonne d’endoscopie, échoendoscope thérapeutique plus échographe, générateur électrochirur- gical) permettant d’obtenir un plateau technique conséquent unique sur le territoire national car permettant de réaliser chez l’animal vivant des procédures sous triple contrôle ultrasonore, endoscopique et fluoro- scopique. Ce laboratoire de cathétérisme fait partie du CENTI (Centre d’endoscopie et de nouvelles techniques interventionnelles), doté d’une animalerie agréée. J’ai réalisé une première série d’expérimentations qui a permis de mettre au point la technique pour réaliser un shunt intrahépa- tique portosystémique par échoendoscopie, soit l’équivalent d’un shunt intrahépatique par voie transjugulaire (TIPS), mais par abord interne en- doscopique, transœsophagien ou transgastrique, chez 21 cochons sains, en collaboration avec l’équipe de radiologie vasculaire (Pr P Chabrot) sans conflit d’intérêt (figures 1,2,3). Les résultats étaient très concluants avec une faisabilité, une efficacité et une morbidité de respectivement 91 %, 81 % et 14,2 % [1]. – 26 –
Poincloux, Laurent A B C D E F Figure 1. Création d’un shunt portosystémique intrahépatique par échoendoscopie sur modèle porcin. A) Portographie initiale par injecteur automatique après ponction simultanée par EE des veines sus-hépatique et porte gauche ; B) identification fluoroscopique de la veine hépatique gauche ou de la confluence cave par injection manuelle en mode angio- graphique de soustraction ; C et D) dilatation de la fistule parenchyma- teuse sous contrôle échoendoscopique et fluoroscopique (image de réfé- rence) ; E) shunt portohépatique ; F) shunt portocave. – 27 –
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 A B D C Figure 2. Création d’un shunt portosystémique intrahépatique par échoen- doscopie sur modèle porcin. A et B) Vue échoendoscopique et radiologique du stent intrahépatique expandu ; C et D) portocavographie finale et étude doppler validant la perméabilité du stent et le succès fonctionnel du shunt. – 28 –
Poincloux, Laurent A A C D B E F Figure 3. Nécropsie avec thoracotomie et laparotomie. A et B) Trajet transœsophagien et transdiaphragmatique du fil-guide ; C) extrémité dis- tale du stent dans la lumière porte ; D) extrémité proximale du stent dans la lumière cave ; E) extrémité proximale du stent dans la confluence cavo- hépatique ; F) stent portocave. – 29 –
Hépato-gastroentérologues universitaires, Promotion 2018 J’ai ensuite réalisé une deuxième série d’expérimentations pilotes dans le cadre de ma thèse de science (avec encadrement d’un étudiant en Master 2) qui a permis de valider cette technique d’échoendoscopie thérapeu- tique chez un modèle porcin de fibrose hépatique et d’hypertension por- tale par embolisation artérielle hépatique radiologique associant lipiodol et éthanol. Ce travail, réalisé en collaboration avec l’Inra pour la stabula- tion des animaux a permis d’obtenir des données de survie. J’ai démontré que 100 % des shunts porto-systémiques guidés par échoendoscopie et réalisés par voie transœsophagienne étaient fonctionnels sur un modèle de fibrose hépatique avec une survie dans 2/3 des cas à J7. La voie trans- œsophagienne chez le porc est due à une variante anatomique du co- chon qui possède un œsophage abdominal sur 5 cm de hauteur accolé à la face postérieure du lobe hépatique gauche : cette voie ne sera pas reproductible à l’homme chez lequel l’abord sera transgastrique. Cette technique s’inscrit comme une alternative au TIPS transjugulaire en cas d’échec de celui-ci (situation d’impasse thérapeutique, la chirurgie ayant été délaissée dans ces indications de par sa morbi-mortalité) et compte tenu des indications en nette augmentation. Elle pourrait également apporter une offre de soins complémentaire en situation d’urgence. Recherche clinique J’ai publié la plus large série monocentrique sur les anastomoses bilio- digestives guidées par échoendoscopie en cas d’échec de drainage biliaire par cathétérisme rétrograde [7] et je coordonne une étude prospective na- tionale de la Société francaise d’endoscopie digestive incluant 23 centres, et évaluant la technique d’hépaticogastrostomie guidée par échoendoscopie avec prothèse dédiée et procédure standardisée (protocole HEPTANE, SFED N° 116 : « Hépaticogastrostomie guidée par échoendoscopie avec prothèse dédiée Hanarostent BPD : étude de faisabilité prospective, multi- centrique »). Cette procédure a été peu évaluée de façon standardisée, prospective et multicentrique. Sur 100 patients, 48 sont inclus à ce jour. Cette étude vise à démontrer la reproductibilité de cette technique qui remplace aujourd’hui les anastomoses bilio-digestives chirurgicales de par une moindre morbi-mortalité, un coût et une durée de procédure – 30 –
Poincloux, Laurent moindres mais également les drainages radiologiques percutanés. Toujours dans le domaine de l’échoendoscopie thérapeutique, j’ai publié la plus large série de la littérature sur les drainages des abcès pelviens gui- dés par échoendoscopie dans une série bicentrique (24 cas clermontois et 13 marseillais) [3]. J’ai également rapporté l’intérêt de la biopsie guidée par échoendoscopie dans le diagnostic des syndromes lymphoprolifératifs dans la seule étude française publiée sur le sujet [6], en collaboration avec l’équipe d’héma- tologie, avec une spécificité de 100 %, une sensibilité de 93,6 % et une VPP et VPN respectivement de 100 % et 91,3 %. La technique permet d’obtenir le typage du lymphome dans plus de 2/3 des cas permettant d’éviter une procédure chirurgicale diagnostique plus lourde (médiasti- noscopie, thoracotomie, laparotomie ou cœlioscopie) et de pouvoir dé- buter un traitement systémique plus rapidement. Recherche collaborative Un projet de recherche collaborative a été mené avec le Pr Bartoli (université Blaise Pascal, Institut Pascal / CNRS, UMR 6602) et la so- ciété Olympus France, le projet CAPME (Computer-Aided Polyp Mea- surement) permettant une mesure in vivo des polypes en coloscopie par mesure assistée par ordinateur via l’utilisation de la technologie Dual Focus Olympus : l’Institut Pascal a mis au point un logiciel per- mettant de mesurer en 3D la taille et l’aire des polypes coliques de façon interactive, en utilisant le point de rupture de netteté qui est défini comme la limite entre une zone de netteté et une zone de flou optique à partir d’une vidéo endoscopique. Ce projet développe une nouvelle approche permettant de réaliser une mesure in vivo en endo- scopie digestive à l’aide de la vision par ordinateur en utilisant l’endo- scope de dernière génération EVIS EXERA III Videocolonoscope Dual Focus CF-HQ190 de la société Olympus. L’impact clinique estimé de ce projet est de diminuer le risque de cancer d’intervalle, d’amélio- rer la sélection des polypes coliques devant bénéficier d’une résection per-procédure et surtout de décider en per-opératoire de la technique de résection endoscopique la plus pertinente pour obtenir in fine une résection monobloc curatrice sur le plan carcinologique (mucosecto- – 31 –
Vous pouvez aussi lire