L'actualité des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis
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No 16 4e trimestre 2015 L’actualité des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis page 4 page 6 page 10 o r g a n i s at i o n G h O F F R E D E SOINS S t r at é g i e Formation des Le pôle Médecine é ta b l i s s e m e n t sages-femmes aux Spécialisée et Orbis, retour nouvelles techniques Vieillissement à l’honneur d’expérience sur d’accouchement le dossier médical
Le mot de Didier Frandji Voici bientôt trois mois que j’ai pris la direction de notre maternité. À Avicenne, le grand chantier de rénovation groupe hospitalier et je voulais vous exprimer d’emblée des étages d’hospitalisation de Larrey B va démarrer toute ma fierté d’être à la tête de notre communauté en 2016 et nous porterons aussi le projet d’extension hospitalière. du SSR Nutrition-obésité à René-Muret. Je suis allé à votre rencontre, découvrir vos activités et Notre territoire, très dynamique démographiquement, votre quotidien et je vous ai écoutés pour mieux vous est porteur de grands projets avec le développement du comprendre et appréhender les enjeux de notre groupe Grand Paris. Nos partenaires hospitaliers publics vont hospitalier. J’ai ainsi découvert trois sites, avec chacun devoir s’organiser, comme le prévoit la nouvelle loi de leur culture et leur histoire, mais aussi trois établisse- santé, en groupements hospitaliers de territoire. Ces ments qui travaillent ensemble pour former un groupe évolutions de notre environnement nous invitent à nous hospitalier cohérent au service de la population de préparer à mieux accueillir les patients, fluidifier nos par- Seine-Saint-Denis. J’ai rencontré des professionnels, cours de soins et faciliter l’accessibilité à nos services. médecins, cadres, infirmiers, aides-soignants, per- Pour répondre à ces enjeux, nous devons aussi avoir sonnels administratifs, socio-éducatifs, techniques et une dynamique d’activité plus importante dans tous les ouvriers totalement mobilisés pour prodiguer les soins secteurs et pour tous les modes de prise en charge. nécessaires aux habitants d’un département compor- L’implication de chacun est la source de ce dyna- tant de nombreuses disparités socio-économiques. misme et contribue à conforter notre position de Centre Au moment des attentats, j’ai aussi pu constater une Hospitalo-Universitaire. Dans cette transformation, j’ac- mobilisation sans faille, un grand professionnalisme et corde une place majeure au dialogue avec le Comité une implication spontanée de chacun au service du col- Exécutif Local et avec les responsables de pôle qui eux- lectif. Cette solidarité confirme que nous sommes une mêmes orchestrent le dialogue avec les services. équipe forte et soudée, et que nous savons faire face aux J’ai pleinement conscience que nous sommes sur un difficultés dans un environnement en pleine évolution. territoire où le service public, notion qui m’est chère, La modernisation de notre groupe hospitalier s’est est un rempart contre la précarité et les inégalités, et accélérée ces dernières années et ce de manière très qu’il prend ici tout son sens. Je crois en la notion de visible. La rénovation des façades de Jean-Verdier, groupe hospitalier comme entité puissante et respon- l’extension du bâtiment Larrey à Avicenne, la création sable de son devenir. Ensemble, nous saurons remplir du SSR Nutrition-obésité à René-Muret en 2015 en pleinement notre mission de CHU. sont autant de signes forts. Cet effort d’humanisation et de modernisation va se poursuivre avec notamment Didier Frandji les projets de rénovation des urgences adultes de Directeur Jean-Verdier ainsi que le projet de modernisation de la Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis CV express Grégory Vial, Adjoint à la directrice de la stratégie, des affaires médicales et de la recherche « Notre groupe hospitalier dispose d’un véritable potentiel de développement d’activité et a tous les atouts pour jouer le rôle qui est le sien sur un territoire en constante mutation » Formation : double cursus en droit public et science Denis, pour assurer aux patients l’accès à des parcours politique, à la Sorbonne et à l’Université de Lyon. For- de santé complets en proximité. mation à l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique Motivation : « Notre groupe hospitalier est le centre de Rennes. hospitalier et universitaire (CHU) du territoire de Seine- Expérience professionnelle : première expé- Saint-Denis. À ce titre, il lui incombe non seulement d’of- rience à l’hôpital Bichat en tant que directeur stagiaire frir à la population des soins de recours d’excellence, auprès de la directrice des affaires médicales et de la mais aussi de contribuer, aux côtés de l’Université Paris recherche. Seconde expérience en Bourgogne, au CHU 13, au dynamisme de la recherche et à la formation de de Dijon, au poste de directeur de la recherche, des pla- professionnels de santé. Faire en sorte que notre éta- teaux techniques et de l’hôpital d’enfants. Arrivé au sein blissement assume avec efficience cette triple mission du groupe hospitalier en avril 2015. est au cœur du projet de la direction de la stratégie, des affaires médicales et de la recherche et constitue Missions : seconder Laure Wallon, directrice de la un objectif extrêmement stimulant. Stimulant parce que stratégie, des affaires médicales et de la recherche, la médecine est un champ perpétuellement traversé dans ses actions au quotidien. Plus spécifiquement en par l’innovation, stimulant également parce que le charge de la recherche et des procédures d’autorisation service public hospitalo-universitaire a une ambi- d’exercice d’activités médicales. Sur le plan stratégique, tion qui dépasse le seul soin pour embrasser toute contribuer à l’insertion du GH dans son territoire en liant la dimension socio-économique que revêt la santé. » des relations avec les acteurs de santé de Seine-Saint- 2 | L’actu GH no 16 Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
Des hommes et des métiers PORTRAIT Corinne Filin, Aide-soignante à René-Muret C à trouver à la fois l’énergie et le la maltraitance, il s’agit d’analyser orinne Filin exerce son calme nécessaires dans son métier. nos pratiques professionnelles et métier à l’hôpital René- « Mon poste demande beaucoup de faire en sorte que le patient ne Muret depuis 17 ans. d’implication et de disponibilité. se sente en aucun cas bousculé, Intégrée au service des Soins de Ces personnes ont besoin de nous infantilisé ou pire agressé ». Longue Durée, elle aide et soutient et dans le moindre de nos actes, les personnes fragilisées par l’âge et À l’heure actuelle, Corinne est la nous devons agir avec exemplarité, la maladie dans les actes essentiels première aide-soignante à suivre bienveillance et bientraitance ». de la vie courante. cette formation dans le groupe La bientraitance est une notion hospitalier. « Mes cadres de santé La source de sa motivation réside chère à ses yeux. En septembre ont de suite perçu les enjeux positifs dans le sentiment d’utilité qu’elle 2015, elle a débuté une formation de la formation. C’est grâce à elles éprouve quand elle accompagne les d’assistante de soins en gériatrie, que je peux en bénéficier ». Sur le personnes vulnérables, lutte contre la spécialisée dans la prise en terrain, Corinne ne manque pas de solitude, l’ennui ou encore accueille charge des personnes atteintes faire partager à l’équipe les bonnes et écoute les familles. Patiente, de la maladie d’Alzheimer ou pratiques apprises jusque-là. « C’est rigoureuse voire perfectionniste, en grande dépendance. « Bien à nous professionnels de savoir Corinne ne peut s’empêcher de que déjà sensibilisée de par mon accepter les pathologies. Même remettre chaque chose à sa place expérience, ce perfectionnement en situation difficile, nous devons en veillant au respect des règles est pour moi l’occasion d’échanger faire abstraction de nos humeurs et d’hygiène et de sécurité. avec psychiatres, neurologues ou toujours garder à l’esprit que l’âge Cette fan de yoga pratique la « zen pharmaciens sur comment identifier et la maladie sont à l’origine des attitude » deux fois par semaine. les besoins des patients et leur degré troubles du comportement auxquels Ces moments ressourçants l’aident d’autonomie. Au-delà du refus de nous sommes confrontés ». 4 questions à Dimitri Deruelle, Référent Temps de Travail du groupe hospitalier Votre parcours ? Vos motivations ? J’ai intégré l’hôpital Avicenne en tant que préparateur J’aide, informe et accom- en cuisine en 1998 et suis devenu, au fil des années, pagne les professionnels responsable du restaurant du personnel. Plus tard, de santé. En tant que j’ai découvert un autre domaine de la logistique en référent, je suis en pre- occupant le poste de réceptionniste au magasin mière ligne en cas d’interrogation. Le travail de hôtelier, avant de devenir responsable adjoint de ce proximité est très important. Sans oublier que je service. En octobre dernier, j’ai eu l’opportunité de suis ravi d’avoir intégré la Direction des Ressources donner un nouveau tournant à ma carrière en devenant Humaines. Je me retrouve dans son côté sérieux, Référent Temps de Travail du groupe hospitalier. organisé et carré. J’aime l’idée d’être à la fois celui qui fait connaitre le champ des possibilités Vos missions ? qu’offre la réglementation, mais aussi le garant Je fais de l’analyse de gestion appliquée au temps des limites. L’aspect « juste » du poste me va bien de travail. Concrètement, je contrôle les absences car je suis convaincu que l’organisation ne peut pas à régulariser, j’établis des statistiques mensuelles, fonctionner si tout le monde en abuse. assure le suivi de l’absentéisme et produis des indi- cateurs dans mon domaine de compétence. Je veille Vous et le GH ? au respect de la réglementation applicable en matière Je travaille à Avicenne depuis des années et de gestion du temps notamment pour les congés, aujourd’hui, quand je me retourne et observe le l’aménagement du temps de travail, les autorisations chemin parcouru par l’établissement entre la création d’absence et le Compte Epargne Temps. Je m’oc- du groupement hospitalier, les nouveaux bâtiments, cupe aussi de la mise à jour des habilitations et de la la motivation des professionnels avec qui j’exerce… structure GESTIME ainsi que de la bonne tenue des je ne peux qu’être positif pour l’avenir. roulements. Ú Écrivez-nous jai1.info@avc.aphp.fr L’actu GH no 16 | 3
O r g a n i s at i o n GH Le standard unifié du groupe hospitalier Depuis le 30 juin 2015, le groupe hospitalier a unifié l’équipe du standard, auparavant répartie sur les trois sites. Localisées à l’hôpital Avicenne, douze personnes assurent un service continu 24h/24 et 7 jours sur 7. Dans le local du standard, les appels l’équipe fait preuve d’une grande se succèdent à un rythme élevé. Le solidarité et chacun de nous sait Chiffres clés du standard nouveau logiciel Autocom les répar- se rendre disponible en cas de en novembre 2015 tit par ordre d’arrivée aux agents. besoin » précise Anne-Marie Michel, ombre d’appels internes traités N Pour Anne Milot et Isabelle Ven- standardiste. La nuit et le week-end, 8 851 tura, standardistes, « notre objectif les problèmes ouvriers liés à la plom- Nombre d’appels externes traités est d’orienter le plus précisément berie ou l’électricité sont eux aussi 41 539 possible les personnes au bout du régulés via le standard. Moyenne d’appels entrants sur 24H fil ». Réactivité, amabilité mais aussi 1 680 patience sont les règles d’or. Sabrina Réduire le temps Temps d’attente moyen Flaba, responsable du standard d’attente de 9H à 18H jours ouvrés sur l’ensemble du groupe hospita- Bien que ce dernier soit raisonnable 1 min 9 sec lier, explique : « Avec plus de 500 avec un délai moyen d’une minute Temps d’attente moyen de 18H à 9H appels par jour et par agent, le et neuf secondes en journée, un tra- 17 sec personnel est souvent confronté vail d’optimisation des outils est en à des situations complexes. cours. Une priorité : la mise à jour de Savoir adopter un comportement l’annuaire numérique. « Pour garan- Bien que ce chiffre diminue pro- professionnel et serein en toute tir son efficacité, nous avons besoin gressivement, des efforts restent circonstance est fondamental ». que chacun contribue à la remon- à fournir. « Chacun doit continuer tée des informations, notamment à s’approprier au mieux les outils Premier intermédiaire en en cas de changement de numéro téléphoniques mis à disposition. cas de crise ou d’identification d’erreurs. Plus Par exemple, il ne faut pas hésiter Plan Blanc ou MARS, message la remontée d’information est à se servir de l’annuaire intégré aux d’alerte rapide sanitaire, le standard fluide, plus les outils sont à jour, DECT » rappelle Sabrina. Une meil- est le premier interlocuteur averti. plus les orientations sont pré- leure autonomie en interne permettra « Nous sommes les seuls détenteurs cises et rapides. Notre objectif est au standard de se concentrer encore de la liste contenant l’ensemble des d’être en dessous d’une minute d’at- davantage sur le traitement des numéros à prévenir en cas d’urgence tente » résume Sabrina Flaba. appels externes et de réduire sensi- et en premier lieu l’administrateur blement le temps d’attente. de garde » explique Michel Blocher, Vers une plus grande standardiste. Cette responsabilité autonomie en interne demande une connaissance pointue L’amélioration des outils internes Pour effectuer une mise à jour sur du fonctionnement et des procé- vise également le développement l’annuaire numérique du GH, dures hospitalières. « Nous avons de l’autonomie des personnels. contactez Sabrina Flaba : à cœur d’offrir un service effi- Aujourd’hui, plus de 8 000 appels sabrina.flaba@aphp.fr cace 24h sur 24h. Pour cela, toute internes sont traités chaque mois. Les sages-femmes se forment aux nouvelles À l’hôpital Jean-Verdier, urinaires, brûlures d’estomac… un accouchement sur le côté peut 24 sages-femmes ont mais surtout de retrouver la physio- simplifier grandement la trajectoire débuté la formation Posi- logie de l’accouchement, en utilisant du bébé et faciliter sa sortie. Autres tions d’accouchement et protec- des positions et techniques respira- objectifs de la formation : préve- tion du périnée en pré, per et post toires améliorant la dynamique et la nir les traumatismes périnéaux et partum. « Il s’agit de donner aux mécanique obstétricales » explique prendre en charge autrement les équipes des techniques permettant Christelle Amisse, coordinatrice suites de couches immédiates. Un de proposer des solutions aux maux stratégique sage-femme du pôle programme riche qui s’étale sur de la grossesse : lombalgies, fuites Femmes et Enfants. Par exemple, 4 jours, trois journées en novembre 4 | L’actu GH no 16 Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
O r g a n i s at i o n GH La médiation dans le groupe hospitalier, la confiance avant tout Manque de dialogue réel ou ressenti par la famille, survenue brutale d’un événement indésirable grave, sentiment d’un défaut de considération du patient ou de la famille… Dans les situations où l’usager s’estime victime d’un préjudice, il peut demander le déclenchement d’une médiation avec un médiateur médical ou non médical. Qu’est-ce que d’informations sur les dossiers. blissement, nommé par le directeur la médiation ? C’est pourquoi la participation de de l’hôpital. Il siège de droit au sein Un processus de création et de tous est fondamentale. Elle permet de la CRUQPC. Il est saisi en par- réparation du lien social et de une transmission efficace des élé- tenariat avec la chargée des rela- règlement des conflits de la vie ments et participe à la réussite de tions avec les usagers, pour toute quotidienne, dans lequel un tiers la démarche. Autre point important : plainte ou réclamation extérieures impartial et indépendant inter- la médiation nécessite un lieu, un aux questions médicales. vient. Ce dernier tente, à travers temps et un cadre éthique. Les médiateurs doivent faire l’organisation d’échanges entre preuve d’impartialité, d’objecti- les personnes ou les institutions, Qui assure la médiation vité et de neutralité dans le trai- d’améliorer une relation ou de régler à l’hôpital ? tement des dossiers. La saisine un conflit qui les oppose. Au sein de l’hôpital nous retrou- du médiateur peut être faite soit par vons deux types de médiateurs. le représentant légal de l’établisse- Pourquoi la médiation Le médiateur médical : « médecin ment ou les chargés de relations à l’hôpital ? désigné et nommé par le directeur avec les usagers, soit par l’usager La médiation en milieu hospitalier n’a de l’hôpital, par ailleurs président ou un représentant. pas pour finalité d’éviter le recours de la CRUQPC, Commission Re- contentieux, mais de garantir une lations avec les Usagers et Qualité En conclusion, la médiation doit communication afin de rétablir un de la Prise en Charge, après avis du être une aide pour les patients ou climat de confiance entre les deux président du Comité Médical d’Eta- les familles. Elle participe au service parties représentées. Au-delà des blissement* ». Le médiateur médical rendu et peut permettre une amé- mots exprimés par les plaignants, restitue la synthèse des médiations lioration des pratiques profession- il existe parfois une autre demande réalisées et apporte son éclairage nelles. ou un ressenti non verbalisé. C’est sur l’organisation des soins et Nelly Cheneaux, chargée pourquoi il est important d’être le fonctionnement médical des des relations avec les usagers à l’écoute et de ne pas s’arrêter services. Il est saisi pour toute Dr Philippe Karoubi, uniquement aux griefs présentés. plainte ou réclamation liées à une réanimation médico-chirurgicale Répondre avec clarté, transpa- problématique médicale. rence et dans un délai acceptable est essentiel. Il est donc nécessaire Le médiateur non médical est éga- de recueillir rapidement le maximum lement un professionnel de l’éta- * Loi du 4 mars 2002 et décret n°2005-213 du 2 mars 2005 techniques d’accouchement 2015 et une en janvier 2016. ont été menés en ce sens. Nous Pour Christelle Amisse, « cette nous sommes dotés de six nou- formation entre pleinement dans velles tables d’accouchement, le projet médical de la maternité dont trois physiologiques per- même des salles d’accouchement du groupe hospitalier, qui souhaite mettant d’adapter davantage la permet d’apporter les premiers humaniser davantage la salle de position de la maman à la descente soins aux nouveau-nés bien por- naissance et répondre aux projets du bébé. De plus, afin d’optimiser tants. On évite ainsi de séparer la de naissance des couples. D’im- la relation parent-enfant, la création maman de son enfant juste après portants travaux de réhabilitation d’un accueil du nouveau-né au sein l’accouchement » conclue-t-elle. Ú Écrivez-nous jai1.info@avc.aphp.fr L’actu GH no 16 | 5
O F F RE D E SOINS Pôle Médecine Spécialisée et Vieillissement : focus sur trois services d’excellence Le palmarès grand public des Hôpitaux et Cliniques de l’hebdomadaire Le Point est un baromètre de la qualité de prise en charge hospitalière en France. L’édition 2015 classe le groupe hospitalier parmi les 50 meilleurs établissements français pour sept spécialités médicales, dont trois au sein du pôle MSV. Maladies Infectieuses gine étrangère, une approche ethno- A vec trois services et Tropicales médicale a été mise en place pour nommés au dernier améliorer leur prise en charge. « Elle palmarès du maga- s’organise en collaboration avec des hôpital Avicenne zine Le Point, le pôle médiateurs et consiste à tenir compte MSV illustre la reconnaissance Classé 6e sur 772 hôpitaux des spécificités culturelles afin de portée au groupe hospitalier, ses pratiquant cette spécialité renforcer la relation entre le patient et orientations médicales, ses com- le personnel soignant. L’objectif est pétences et son implication dans de s’intéresser à la personne avant le développement de l’offre sani- Le service des Maladies Infectieuses la maladie et cette ouverture d’esprit taire du territoire de Seine-Saint- et Tropicales est réparti en trois unités rejaillit sur l’ensemble des patients, Denis. « Une mise en lumière principales : l’hospitalisation tradition- migrants ou pas » détaille le Pr Olivier qui doit beaucoup à la structure nelle, dédiée aux infections commu- Bouchaud, chef du service. même du pôle. Il réunit et fait nautaires et aux patients immunodé- collaborer des équipes de nom- primés, mais aussi à la tuberculose breuses spécialités médicales et aux maladies tropicales. L’hôpital proposant des prises en charge de jour, essentiellement consacré en hospitalisation complète ou aux bilans de patients vivant avec le partielle, hôpital de semaine et VIH. Et la consultation qui présente de jour, et développent une part la plus grosse activité en médecine importante d’activité située en du voyage de l’AP-HP. Particula- aval des urgences médicales », rité innovante : elle est gérée en détaille le Dr Jean-Jacques complète autonomie par les infir- Monsuez, chef du pôle MSV. mières grâce à un protocole de Autre spécificité notable : le par- coopération autorisé par l’ARS. Pr O. Bouchaud, chef du service MIT tenariat avec l’Université Paris XIII et ses structures de recherche et L’approche ethnomédicale La recherche en tête d’enseignement, pour participer au cœur des pratiques Outre ses études sur la paludisme, pleinement aux missions hos- 75 à 80 % des personnes prises en le service développe une forte pitalo-universitaires du groupe charge dans le service étant d’ori- activité de recherche sur le VIH hospitalier. « Notre objectif est de via principalement son centre réunir la double ambition d’une ANRS, Agence Nationale de la médecine de proximité efficace Recherche sur le Sida. « À l’échelle et moderne, et d’une approche de l’établissement, nous avons éga- médicale universitaire dynamique lement mis au point une approche et évolutive, dans ses aspects dans l’antibiologie transversale pour d’enseignement et d’investigation optimiser le bon usage des antibio- clinique », résume Jean-Jacques tiques dans tous les services de l’hô- Monsuez. pital, avec une véritable coordination entre cliniciens et bactériologistes ». Équipe Maladies Infectieuses et Tropicales 6 | L’actu GH no 16 Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
O F F RE D E SOINS la plus fréquente au monde, avec Médecine interne 1/4 de la population adulte touchée hypertension artérielle et 13 % de la mortalité liée à ses complications. « Au-delà du rôle de hôpital Avicenne conseil et d’accompagnement des Classé 12e sur 736 hôpitaux médecins généralistes et des car- pratiquant cette spécialité diologues, le centre d’excellence de l’hôpital Avicenne a surtout vocation à prendre en charge des hyperten- Pr JJ. Mourad, responsable de l’unité HTA Partie intégrante du service de sions artérielles sévères, compli- Médecine interne, le Centre d’ex- quées, secondaires ou résistantes avec d’autres services du groupe cellence pour la prise en charge au traitement ». hospitalier : diabétologie, car- de l’hypertension artérielle diologie, urgences, réanimation, intègre un réseau national de Collaborations et compétences plateaux techniques… « Nos sa- 15 centres, reconnus par l’ESH, L’unité a déjà accueilli et traité plu- voir-faire s’exercent en toute com- European Society of Hypertension. sieurs centaines de patients hy- plémentarité. Sans ces échanges En commun : une politique de soins, pertendus. Au quotidien, ce travail de compétences, le centre d’ex- des moyens adaptés à l’exploration est mené en étroite collaboration cellence n’existerait pas » précise et au traitement de toutes les formes Jean-Jacques Mourad. Tourné vers d’hypertension artérielle et une com- l’avenir, il ajoute : « nous mettons dé- munauté dynamique d’enseigne- sormais l’accent sur l’optimisation du ment et de recherche. parcours de soins, le développement de nouveaux programmes d’éduca- Une spécialisation autour des tion thérapeutique et la formation de cas complexes jeunes étudiants en médecine aux Le Pr Jean-Jacques Mourad, res- spécificités de l’hypertension arté- ponsable de l’unité rappelle que l’hy- rielle, une maladie qu’ils vont croiser pertension artérielle est la maladie tout au long de leur vie ! » Rhumatologie nouveaux traitements destinés à des ser au mieux les traitements et pathologies compliquées touchant de détecter les éventuels effets hôpital Avicenne un grand nombre de personnes », se secondaires. L’éducation thérapeu- réjouit le Pr Marie-Christophe Boissier, tique est donc une priorité ». Classé 18e sur 482 hôpitaux chef du service de rhumatologie. pratiquant cette spécialité Progresser : un état d’esprit Une Unité de Diagnostic et L’hospitalisation conventionnelle et Reconnu au niveau international pour de Traitement Rhumatologique les consultations plus classiques font son expertise dans la polyarthrite L’existence de l’UDTR est la deu- également partie de l’offre rhumato- rhumatoïde et la spondyloarthrite, le xième particularité du service. Véri- logique d’un service qui cherche à service de rhumatologie de l’hôpital table alternative à l’hospitalisation faire progresser la science en se Avicenne s’organise autour d’une traditionnelle, elle permet d’évaluer confrontant à tout ce qui se fait particularité unique en France : son et traiter les patients souffrant de rhu- de meilleur dans la discipline. équipe médicale est adossée à matismes inflammatoires, maladies « Un dynamisme qui repose avant une Unité de Recherche de l’In- auto-immunes, ostéoporose grave, tout sur l’implication de l’équipe mé- serm et de l’Université Paris 13 problèmes rachidiens… L’UDTR pro- dicale et la participation des patients, (UMR 1125) consacrée aux tra- pose également des échographies qui se révèlent vecteurs d’enseigne- vaux sur l’inflammation et les articulaires : « matériel indispensable ment pour les étudiants et acteur de rhumatismes inflammatoires. à l’évaluation et au suivi des patients, la recherche clinique ». Autre projet à « Les relations étroites entre le ser- il permet de déceler des lésions voir le jour dans les mois à venir : le vice et cette unité favorisent le déve- éventuelles et de pratiquer avec pré- développement en lien avec le service loppement de protocoles thérapeu- cision des thérapeutiques écho-gui- d’oncologie d’une offre de soins dé- tiques innovants et la conception de dées ». Cette unité comprend aussi diée à la prise en charge des tumeurs une école du dos où les médecins osseuses. du groupe hospitalier enseignent aux patients à se servir correcte- ment de leur colonne vertébrale. « En rhumatologie, un transfert de connaissances du médecin vers le patient est nécessaire. Notamment sur la façon d’utili- Pr MC. Boissier, chef du service de rhumatologie Ú Écrivez-nous jai1.info@avc.aphp.fr L’actu GH no 16 | 7
O F F RE D E SOINS La périnatalité signifie « autour de la naissance ». Cette période débute dès le désir d’enfant et comprend la conception, la grossesse, l’accouchement, le retour à domicile et l’adaptation à la vie de parents jusqu’au premier mois du bébé. Ces étapes sont importantes car elles influencent considérablement l’état de santé de l’enfant et de sa mère, ainsi que leur avenir. Éclairage sur l’offre de soins du groupe hospitalier dans ce domaine. Du désir d’enfant au premier mois de la vie… les activités de périnatalité de l’hôpital Jean-Verdier Médecine de la couples ayant des problèmes cytaire in vitro. La dynamique du reproduction et d’infertilité. Localisé à Jean- service a conduit au développe- préservation de la Verdier, il a permis en 2011 la pre- ment d’une activité innovante, l’on- fertilité, une discipline mière naissance après vitrification co-fertilité. Elle préserve la fertilité de pointe embryonnaire dans le cadre spé- des femmes devant suivre un trai- cifique du don d’ovocytes. Avec le tement anti-cancéreux et suscep- Véritable atout pour le groupe CECOS, Centre d’Etudes et de tible d’impacter leurs capacités hospitalier, cette activité d’excel- Conservation des Œufs et du de reproduction. Pour le Dr Eric lence offre une prise en charge Sperme, ils offrent l’ensemble des Lachassinne, chef du pôle Femmes de la reproduction à la fois médi- techniques disponibles en France et Enfants, « c’est autour de la cale, chirurgicale et biologique. pour lutter contre l’infertilité : insé- conception que se construit l’ave- Le centre d’AMP, Assistance mination artificielle, fécondation nir de l’enfant. C’est pour cela, que Médicale à la Procréation, pro- in vitro standard ou assistée par j’intègre pleinement l’AMP dans les pose l’accompagnement des micro-injection et maturation ovo- activités de périnatalité ». Le centre d’AMP, préservation de la fertilité et CECOS : un centre d’excellence certifié ISO 9001 Le centre d’AMP et le CECOS de l’hôpital Jean-Verdier sont les premiers en France à re- cevoir la labellisation ISO 9001 version 2008 pour ses activités de préservation de la fer- tilité. Au-delà du GH et de l’AP-HP, ce centre accueille des patients du monde entier pour l’ensemble de ses activités (AMP intra-conjugale et après don de gamètes, préservation de la fertilité féminine et masculine). « Dans le cadre de la certification, nous avons travaillé en processus. Toutes les étapes du parcours patient, du premier appel téléphonique jusqu’à sa sortie, ont été passées au crible. L’ensemble du circuit a été optimisé et chaque risque anticipé » explique le Dr Nathalie Sermondade, coordinatrice médicale du centre. Nathalie Besoin, coordonnatrice paramédicale du centre, ajoute « le management par la qualité a toute sa place dans nos pratiques. Nous avons réussi à fédérer les équipes autour d’une volonté d’excellence et d’amélioration continue ». Chiffres clés 2015 AMP intra-conjugale : plus de 1 000 actes Don de gamètes : 100 nouvelles demandes Préservation de la fertilité féminine : 250 ponctions (+ 40 % d’activité par rapport à 2014) et 50 congélations de cortex ovarien Préservation de la fertilité masculine : 500 congélations de spermatozoïdes 8 | L’actu GH no 16 Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
O F F RE D E SOINS Une offre de soins en complète adéquation Un centre avec le projet RéMI pluridisciplinaire de La Seine-Saint-Denis enregistre un taux de mortalité périnatale et infantile de diagnostic prénatal : le 40 à 50 % plus élevé que la moyenne française. Dans le cadre du projet RéMI, seul en Seine-Saint-Denis initié par l’ARS Ile-de-France et visant à réduire la mortalité infantile et périnatale, les études réalisées par l’Inserm, en partenariat avec le réseau « Naître dans l’Est Ses missions : aider les femmes, les francilien » et le Conseil Général 93, ont permis d’identifier les facteurs pouvant couples et les gynécologues traitants être à l’origine de cette surmortalité : problèmes de surpoids, obésité, hypertension dans l’analyse, la prise de décision et artérielle, diabète, non-inscription à la sécurité sociale en début de grossesse, le suivi de la grossesse, lorsqu’une début du suivi de grossesse tardif, nombre de consultations insuffisant… « Ces pathologie maternelle à risque résultats démontrent de forts enjeux sur notre territoire. Les activités de périna- fœtale, malformation ou anomalie talité du GH s’inscrivent pleinement dans ce projet en proposant un parcours fœtale est détectée ou suspectée. de soins adapté aux besoins spécifiques du département » déclare le Dr E. Le risque d’une transmission hérédi- Lachassinne. taire de maladie peut aussi amener à envisager un diagnostic prénatal. Et en dernier lieu, sur demande des pathologies les plus fréquentes sont compagner sur le plan médico-psy- parents, l’accord pour une interrup- l’hypertension artérielle, diabète, cho-social ces couples ou femmes. tion médicale de grossesse peut- obésité… Pour répondre à ces À Jean-Verdier, une consultation être donné après discussion lors de besoins croissants, un gros tra- pour les parents et futurs parents la réunion interdisciplinaire. vail de collaboration est mené présentant des difficultés durant la avec le service d’Endocrinolo- grossesse et les mois suivant la nais- gie-Diabétologie-Nutrition de sance est proposée. Pour répondre Jean-Verdier » explique le Dr E. à cette demande d’accompagne- Lachassinne. L’unité de néonatolo- ment, une unité fonctionnelle de gie standard de sept lits et l’unité de psychiatrie périnatale verra bien- soins intensifs de neuf lits sont au tôt le jour. 5e étage. « Dans les mois à venir, deux lits de néonatalogie stan- Des relations ville- dard seront transformés en lits hôpital chères au GH mère-enfant et viendront renforcer l’unité Petits Loups. Cette initiative Les actions de périnatalité du groupe permettra aux mamans en bonne hospitalier sont pleinement ados- 2 500 naissances par an santé après l’accouchement de ne sées au réseau NEF, Naître dans « Nous constatons une augmenta- pas être séparées de leur bébé qui l’Est Francilien, qui réunit l’en- tion de 100 naissances entre 2013 nécessite encore soins et surveil- semble des acteurs de la périnata- et 2014. Grâce aux travaux de réno- lance ». lité. Ses missions sont de favoriser vation des salles de naissance, la l’accès aux soins et de coordonner création d’une sixième salle d’ac- et assurer l’interdisciplinarité tout couchement et le doublement de au long du parcours de santé de la surface réservée à la prise en la femme enceinte, du bébé et du charge des bébés, nous souhaitons jeune enfant. À Jean-Verdier, une poursuivre la dynamique et compta- pédiatre consacre 50 % de son biliser 3 000 naissances par an dans temps aux activités du réseau. 4 ans ». Le centre périnatal de type 2B de Interruption volontaire l’hôpital Jean-Verdier comprend de grossesse plusieurs étages dédiés à la prise en Les hôpitaux Avicenne et Jean-Verdier charge du couple mère-enfant. Au Un versant social offrent une prise en charge médicale rez-de-chaussée : les consultations important et instrumentale de l’IVG, avec des mé- obstétriques, échographies, explo- thodes d’anesthésie locale et générale. rations fonctionnelles obstétriques, En Seine-Saint-Denis, beaucoup de À Jean-Verdier, le centre de planifica- salles de naissance et urgences femmes souffrent de précarité et de tion familiale propose également des obstétriques. Au premier étage, difficultés sociales. Pour répondre au activités de contraception, prévention l’hospitalisation de suite de nais- mieux à ces situations de vulnérabi- et dépistage. Pour le Dr E. Lachassinne, sance et l’unité Kangourou « Petits lité et de souffrance psychologique, « l’enjeux dans notre département est Loups », qui accueille les mères et une réunion de parentalité men- de réussir à maintenir une offre plurielle enfants ayant besoin de soins. Au suelle réunit pédiatres, psychiatres, comprenant toutes les possibilités et deuxième étage : l’unité d’hospi- sages-femmes et médecins. cela malgré une démographie médicale talisation pour les grossesses à L’objectif : anticiper, avant l’arrivée peu favorable ». haut risque. « Dans cette unité, les de l’enfant, la meilleure manière d’ac- Ú Écrivez-nous jai1.info@avc.aphp.fr L’actu GH no 16 | 9
O F F RE D E SOINS Le FibroScan® pour quantifier sans risque la fibrose et la stéatose hépatiques perçue par le patient comme une les patients en surpoids. Avec ces simple « pichenette ». Parallèlement deux sondes, M et XL, il est possible au déclenchement de la vibration, le de quantifier la stéatose par la me- transducteur ultrasonore réalise une sure du CAP, Controlled Attenuation série d’acquisitions échographiques Parameter. Cette nouvelle technique permettant de cartographier les taux est jumelée à celle du Fibroscan et de déformation des tissus dus à la les deux mesures de fibrose et de propagation de la vibration. L’élasti- stéatose se font simultanément. cité de foie s’exprime en kilopascals (kPa). Plus les valeurs d’élastomé- Dans le groupe hospitalier, de trie sont élevées, plus la fibrose est nombreuses spécialités sont importante. Les valeurs moyennes concernées par cette nouvelle « normales » sont de 4.5 kPa chez technique : hépatologie, alcoologie, la femme et 5 kPa chez l’homme. maladies infectieuses, endocrinolo- L a fibrose est la princi- Le diagnostic de cirrhose est pro- gie-diabétologie, médecine interne pale complication des bable si les valeurs mesurées sont et chirurgie bariatrique. maladies chroniques du supérieures à 12 kPa. Les résultats foie quelle que soit leur peuvent être rendus immédiatement Depuis 2005, l’unité d’hépatologie cause : virale, alcoolique, auto-im- au patient. Le FibroScan permet de l’hôpital Avicenne effectue environ mune, hémochromatose… Elle peut de réduire le nombre de faux 450 mesures d’élastométrie par an évoluer vers une cirrhose qui expose négatifs dans la mesure où il ex- et les demandes sont croissantes. au risque de cancer du foie. La stéa- plore un échantillon hépatique Prochainement, le groupe hospi- tose, ou accumulation de graisses d’un volume 300 fois supérieur talier devrait faire l’acquisition d’un dans le foie, “foie gras”, est liée au à celui accessible par la biopsie. Fibroscan dernière génération com- surpoids et au diabète. Elle expose De plus, cet examen peut être répété prenant une sonde XL et le logiciel au risque de stéato-hépatite égale- aussi souvent que nécessaire. permettant la mesure de la stéatose. ment susceptible d’évoluer vers une Grâce à ces deux nouveaux dispo- cirrhose. Initialement, une seule sonde (sonde sitifs, l’unité augmentera le nombre M) était disponible et le surpoids d’examens effectués et les services Pendant longtemps, la méthode était la principale cause d’échec de rendus aux patients. de référence pour l’évaluation de la l’examen car l’épaisseur de la paroi Pr Dominique Roulot fibrose et de la stéatose a été l’ana- abdominale gênait la propagation de Unité Hépatologie lyse histologique d’un prélèvement l’onde de choc. Une sonde appelée Hôpital Avicenne de foie obtenu par ponction biopsie XL est maintenant disponible pour hépatique. Cet examen est invasif et douloureux dans 30 % des cas. Le FibroScan ou élastométrie impulsionnelle est une méthode Cancer du foie : non invasive, totalement indo- campagne de lore, permettant l’évaluation sensibilisation 2015 rapide du degré de fibrose, par la mesure de la dureté ou de l’élas- En juin dernier, l’AFEF, Association Française ticité du foie. pour l’Etude du Foie et SOS hépatites, ont lan- cé leur 2e campagne de sensibilisation pour la détection précoce du carcinome hépatocellu- L’opérateur applique une sonde en laire chez les patients cirrhotiques. En 2014, regard du lobe hépatique droit du la 1re campagne pilote avait été initiée auprès patient. Cette sonde est constituée des hépato-gastroentérologues et infectiologues par le Pr Jean-Claude Trinchet, alors res- d’un transducteur ultrasonore utilisé ponsable du service d’hépatologie de l’hôpital Jean-Verdier. Cette année, la seconde édition classiquement pour l’échographie a été étendue aux médecins généralistes. Pour le Dr Pierre Nahon, service d’hépatologie abdominale et d’un vibreur qui gé- de Jean-Verdier : « une détection plus précoce permettrait de réduire la mortalité liée nère une vibration de faible amplitude au cancer du foie de 40 %, en particulier grâce à l’essor des traitements curatifs par radiologie interventionnelle comme la radiofréquence ». 10 | L’actu GH no 16 Une info à transmettre pour le prochain numéro ou envie de rédiger un article ?
S t r at é g i e é ta b l i s s e m e n t Retour d’expérience sur le dossier médical ORBIS Le logiciel ORBIS, retenu par l’AP-HP comme dossier patient informatisé, poursuit son déploiement au sein du groupe hospitalier. La partie « dossier médical » est déjà déployée dans plus de vingt services. Ressenti des utilisateurs. P our le Dr B. Giroux Leprieur, service de médecine interne à Avicenne, passer du papier au numérique n’est pas anodin. ORBIS : des tutoriels vidéos, une première « Le plus grand changement réside dans la à l’AP-HP et une création de notre GH manière d’articuler sa pensée car la réflexion menée Depuis le mois d’octobre 12 modules avec 17 vidéos expliquent, pas à en tapant et en écrivant est différente » explique-t- pas, les différentes fonctionnalités d’ORBIS. Elles sont accessibles pour elle. Une période d’adaptation est nécessaire. « Bien tous sur l’intranet du GH, rubrique ORBIS - espace tutoriel. Le Dr M. que les vieilles habitudes soient parfois difficiles Lopez-Sublet, service de médecine interne et le Pr C. Duclos, département à perdre, le dossier numérique est indispensable de l’information médicale, sont à l’initiative de cette démarche. pour un meilleur partage de l’information médi- Interview du Dr M. Lopez-Sublet cale. Une fois familiarisé avec l’outil, on se rend vite Pourquoi ces vidéos ? compte qu’en remplissant correctement l’observation Il est de la responsabilité des chefs de service de veiller à ce que les équipes médicale d’entrée (appelée Bilan Médical Initial ou s’approprient efficacement l’outil informatique ORBIS. Il en va du bon fonc- BMI dans ORBIS) et les mots de synthèse au cours de tionnement du service et de la qualité des dossiers médicaux. Deux fois par l’hospitalisation, le compte-rendu d’hospitalisation est an, nous accueillons de nouveaux internes et tous les trimestres de nou- facilité et peut être disponible plus rapidement pour veaux externes. ORBIS n’est pas un logiciel complexe, mais il faut prendre le patient ». le temps de le découvrir et de se l’approprier. Ces vidéos ont donc comme objectif de faciliter le transfert de compétences entre le personnel médical déjà formé et les nouveaux arrivants. Valérie Gouedo, assistante médico-administrative en chirurgie thoracique et vasculaire, utilise ORBIS depuis Êtes-vous satisfaite du résultat ? juillet 2015. « Le travail en chirurgie est très spéci- Avec les équipes du siège chargées du déploiement d’ORBIS, la direction et fique. La transition vers une utilisation fluide d’ORBIS le service informatique du GH, nous avons conçu ces vidéos pour les mettre demande du temps car l’outil nécessite encore certains à la disposition des externes et internes dès leur arrivée dans les services. ajustements. Pour que le logiciel soit le plus adapté Nous pensons que ceci peut contribuer à les rendre plus rapidement opérationnels. Ces tutoriels sont une première à l’AP-HP. Ils ont été présentés possible à nos besoins, je participe à la remon- au Pr L. Capron, président de la CME et aux responsables d’ORBIS AP-HP lors tée d’information nécessaire auprès de l’équipe de la réunion du Club ORBIS. Ce travail a été accueilli avec enthousiasme et ORBIS. Celle-ci est très disponible pour nous accom- la diffusion des vidéos aux autres groupements hospitaliers de l’AP-HP, qui pagner, même si parfois les évolutions que nous sou- utilisent déjà ORBIS, est en cours. haiterions ne sont pas possibles à court terme ». Préparation de la certification V2014 Depuis septembre 2015, la démarche semble du personnel du groupe hospitalier. certification V2014 est lancée. Les dif- Elle aborde les principes de la qualité, les férents groupes de travail ont commencé modalités de la visite et le rôle de chacun à faire l’état des lieux des actions à mener dans cette démarche. N’hésitez pas à la au regard de nos risques. Une brochure consulter. Vous pouvez la retrouver dans les d’information est à disposition de l’en- services ou sur intranet, rubrique Qualité. L’actu GH – Journal interne des Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis – Trimestriel – N° 16 – 4e trimestre 2015 – Directeur de publication : Didier Frandji – Rédactrice en chef : Marylène Litout. Ont contribué à ce numéro : Marion Taveau et Nelly Cheneaux - Yohann de Oliveira Granja - Dr Philippe Karoubi - Pr Dominique Roulot-Marullo - Paul Tandonnet et toutes les personnes interviewées – Photos : Communication GH, André Rose – Conception : Direction Communication GH – Infographie : Chloé Bonnet – Impression SCEI Ivry-sur-Seine. Ú Écrivez-nous jai1.info@avc.aphp.fr L’actu GH no 16 | 11
Rétrospective évènements nce « L’hôpital 18 septembre à Avicenne - Confére journées du jour s » pou r les Avicenne de 1924 à nos ne patrimoine. rnée de Succès pour la semai 21 septembre à Jean-Verdier - JouNourrisson. sécurité patients Inat tend ue du sensibilisation à la Mort 2015, des Du 23 au 27 novembre SE PT 20 15 22 septem bre à Avicenne - Réunion scientifique s patients actions à destination de Tuberculose et VIH. et des professionnels se sont ion de la nouvelle sites du GH. 23 septembre à Avicenne - Installat étapes de prise déroulées sur les trois nt les t participé borne IPAD, avec 6 films présenta Plus de 220 agents on rge du can cer du pou mon dans le GH. Située en de s err eurs ». en cha à « La chambre colo gie. Retrouvez également consultation du service d’on Le principe : ch ass er les erreurs les vidéos sur www.chu93.aphp.fr dissimulées da ns un e ch am bre de - Inauguration « pharmacie 29 septembre à Aulnay-Sous-Bois). patient factice. L’atelier du nouvel EPHAD (ex espace Bigo ttini nt suscité familiale » a égaleme tion du Système demandait 29 septembre à Avicenne - Inaugurade diagnostic beaucoup d’intérêt. Il ce ler les GeneXpert Infinity. Nouvelle platefor me aux participants de dé olog ie. am en t nichés mol écu laire , serv ice de mic robi problèmes de médic ac ie pe rso nnelle dans une pharm blie r la sen sib ilisation ent de l’Opération fictive. Sans ou 1er octobre à René-Muret - Lancemde Paris-Hôpitaux au consentement aux soins via un Hôp itau x « + de Vie » de la Fondation e Bernadette Chirac. Et quiz interactif. de France. En présence de Mm soutenue par la fondation. OC T 20 15 inauguration de la nouvelle fresque rdier - Octobre Rose, 6 et 9 octobre à Avicenne et Jean-Ve journées dédiées au cancer du sein . Les jeudis « Préservation musicaux du G 6 octobre à Avicenne - Conférencesoc H de la fertilité féminine : du méd ical au iétal ». 10 concerts de , rg, L. Zele k, R. Fryd man. Avec les Prs M. Grynbe musique class iq de prévention 13 octobre à René-Muret - Journée e » avec le groupe de septembre ue end anc « Médicaments et risques de dép 2015 à juin 201 local FIDES. 6 Qualité de vie et bien-être des patients, deux ion de la journée préoccupations 4 novembre à Avicenne - Première édit NOV 2015 Conception : Direction Communication GH – Décembre 2015 ayant conduit au du GH. développemen d’accueil des nouveaux arrivants d’un nouveau partenariat av t Jean-Verdier ec 10 et 24 novembre à Avicenne et l’Association Jeunes Talent s. De Journée de prévention diabète. jeunes concertis tes se produise née de tour à tour sur nt 26 novembre à l’UFR-SMBH - 14 jour e les trois sites. Re prof essi onn elles de la Sein e-Sa int-Denis. Muret a déjà ac né - pathologies cueilli la violon celliste Nil Kocamangi l et l’accordéon Vincent Gailly. iste née de pathologies À Jean-Verdier 8 décembre à l’UFR-SMBH - 3 jourle service de e guitariste Gabrie , la DE C 20 15 lle Rubio a été stives et d’oncologie digestive par dige applaudie en pé enne. diatrie. Et le 15 gastro-entérologie de l’hôpital Avic décembre, le Q l Avicenne fête uintegr’al Bras 15 décembre à Avicenne - L’hôpitae du patrimoine quintette de cu ivres, a fait vibr s, ue, visit ses 80 ans. Conférence historiq Avicenne avec des œuvres de er ’al Brass. architectural et concert de Quintegr Haendel, Vivald es i, Wagner, Bern 16 décem bre à Avicenne - Journée don d’organ Prochains conc erts : 21 janvie stein. et de tissus. René-Muret et rà 11 février à Je Verdier. an- av i c e n n e je a n - v e r d i e r r e n é - Mu r e t 125 rue de Stalingrad Avenue du 14 juillet Avenue du Dr Schaeffner 93000 Bobigny 93140 Bondy 93270 Sevran 01 48 95 55 55 01 48 02 66 66 01 41 52 59 99
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