L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg

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L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
DAS MAGAZIN DER UNIVERSITÄT FREIBURG, SCHWEIZ | LE MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE FRIBOURG, SUISSE                                    03 | 2020/2021

Mikrobenhype im 19. Jahrhundert 42                          Mieux manger 46                        Live Fast Die Young 50
Erleben wir gerade ein Déjà-vu?                             Presque un jeu d’enfant                Eine Devise im Sinne der Evolution

                                                                                      L’amitié
                                                                    So vielfältig wie das Leben
L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
Editorial
Impressum
universitas
Das Wissenschaftsmagazin                                            «T’es plus ma copine. Ch’te coupe la paix!»: Terrible épée
der Universität Freiburg
Le magazine scientifique                                            de Damoclès qui menaçait ma tête à bouclettes lorsque
de l’Université de Fribourg
                                                                    j’avais 8 ans. La sentence était irrévocable … du moins
Herausgeberin | Editrice
Universität Freiburg                                                jusqu’à la prochaine bisbille, qui avait l’avantage de re-
Unicom Kommunikation & Medien
www.unifr.ch/unicom
                                                                    battre les cartes et redistribuer les paires d’ami·es. Mon
Chefredaktion | Rédaction en chef                                   monde, qui s’arrêtait aux frontières de la cour d’école,
Claudia Brülhart | claudia.bruelhart@unifr.ch                       se faisait et se défaisait au fil de ces chamailleries.
Farida Khali (Stv./adj.) | farida.khali@unifr.ch
Adresse
Universität Freiburg
                                                                    Vient l’adolescence: les frontières s’écartent, les horizons
Unicom Kommunikation & Medien                                       s’élargissent. C’est l’heure des coups de foudre amicaux,
Avenue de l’Europe 20, 1700 Freiburg
www.unifr.ch                                                        qui devraient durer toujours et se consument au feu de
Online | En ligne                                                   paille d’une passion aussi commune qu’éphémère: une
www.unifr.ch/universitas
                                                                    lecture, un chanteur préféré, un sport … Il n’en reste bien
Autor_innen | Auteur·es
Christian Doninelli | christian.doninelli@unifr.ch                  souvent que les étincelles d’un merveilleux souvenir, mais
Matthias Fasel I matthiasfasel@hotmail.com
Roland Fischer | wissenschaft@gmx.ch                                parfois aussi une braise constante qui, malgré les vents
Angela Hoppmann | angela.hoppmann@unifr.ch
Benedikt Meyer | info@benediktmeyer.ch
                                                                    contraires, vous réchauffe avec bienveillance – même
Patricia Michaud | info@patricia-michaud.ch                         lointaine – toute votre vie.
Daniel Saraga | danielsaraga@saraga.ch
Konzept & Gestaltung | Concept & graphisme                          Le Robert donne deux définitions de l’amitié: 1. Sentiment
Stephanie Brügger | stephanie.bruegger@unifr.ch
Daniel Wynistorf | daniel.wynistorf@unifr.ch                        réciproque d’affection ou de sympathie qui ne se fonde
Titelbild | Image couverture                                        ni sur la parenté ni sur l’attrait sexuel. 2. Marque d’affec-
KEYSTONE-SDA | «Winnetou – Im Tal des Todes», 1968
                                                                    tion, témoignage de bienveillance. Celles-ci ne cessent de
Bilder Dossier | Images dossier
KEYSTONE-SDA                                                        m’interroger. La première implique une réciprocité, dont
Fotos | Photos                                                      la mesure, certainement, est à l’origine de nombreuses
Stéphane Schmutz | info@stemutz.com
Getty Images | www.gettyimages.com                                  relations laissées sur le carreau de l’attente et du ressen­
Sekretariat | Secrétariat                                           timent. Tandis que l’autre repose sur un don sans exigence
Marie-Claude Clément | marie-claude.clement@unifr.ch
Antonia Rodriguez | antonia.rodriguez@unifr.ch                      de retour, mais ponctuel, sans espoir de durée.
Druck | Impression
Imprimerie MTL SA                                                   Me permettra-t-on, à l’orée de ce numéro, de rêver d’une
Rte du Petit Moncor 12
1752 Villars-sur-Glâne                                              forme d’amitié qui mélangerait les deux définitions: un
Auflage | Tirage                                                    sentiment d’affection fondé sur la bienveillance, dans la
9’300 Exemplare | dreimal jährlich
9’300 exemplaires | trois fois par année
                                                                    durée et sans exigence de réciprocité?
ISSN 1663 8026                                                      … Oui, je sais, mes ami·es aussi me traitent parfois de
Alle Rechte vorbehalten.                                            Bisounours, mais, au fond, c’est pour cela qu’ils
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                                                                    m’aiment bien.
La réimpression n’est autorisée qu’avec l’accord de la rédaction.
Die nächste Ausgabe erscheint im November 2021.                     Avec toute mon amitié,
La prochaine édition paraîtra en novembre 2021.
                                                                    Farida Khali
                                                                    Rédactrice en chef adjointe

                                                                                                           universitas | Editorial   3
L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
Inhalt | Sommaire

		News

           6
 Harry, Arnie und kastrierte Hasen
 Fünf Kandidat_innen slammen um die Wette

 Portrait
 8 Les

        clés de la liberté
   Brigitte Pythoud, fondatrice de
		 l’Association Lire et Ecrire

                                                            54
 10

    Dossier
    L’amitié                                                     10
 12
 «Normale Beziehungen sind anstrengend!»

 Serien bieten Freundschaften à la carte

 16

    «L’amitié est indispensable au bon
    fonctionnement de la société»
                 Les trois formes d'amitié selon Aristote

 19 Gute Freundschaft, schlechte Freundschaft
		 Peers prägen die Pubertät

 24 L’amitié face au handicap
		 L’amitié résiste-t-elle aux situations atypiques?

 26 Frauenfreundschaften
		  Comeback einer starken Bande

 30 Prier,

             c’est rester avec un ami
    La prière n'est pas un acte, mais une manière de vivre

 32 Politische

                   Freundschaften – darf man das?
    Aristoteles würde wohl sagen: «Ja!»

 34 Les

         livres peuvent-ils être nos amis?
    Réflexions au fil des pages et du temps

 37 Im Reich der Philia
		 Wann ist ein Freund ein Freund?

 39 Souriez,

                vous êtes salarié·e
    L’amitié dans la relation-client: un vrai plus marketing

     4    universitas | Inhalt
L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
Forschung & Lehre
                                                   42 		 «Microbe entertainment» um 1900
                                                   		    Als Robert Koch und seine Bakterienforschung
                                                   		 zum Hype wurden. Klingelt da was?

                                                          Recherche et enseignement
                                                   46 Un jeu vidéo pour manger
                                                   		 plus sainement

                                                    Le premiers pas d’une start-up universitaire

                                                   		 Forschung & Lehre

58                                                 50
                                                    Leben heisst sterben lernen

                                                    Warum altern wir? Und in welchem Zusammenhang
                                                   		 stehen das Kinderkriegen und die Lebensdauer?
                                                   		 Ein Blick zu den Ameisen sorgt für Verwirrung

                                                          Fokus
                                                   54

                                                          Mehr als nur ein Garten
                                                          Ein Ort, um die Seele baumeln zu lassen, Pflanzen
                                                   		     zu bestaunen, zu picknicken oder in die Geheimnisse
                                                   		     der Flora einzutauchen. Der Botanische Garten der
                                                   		     Unifr wächst über sich hinaus

                                                          Interview
                                                   58 «La masculinisation de la langue a des
                                                   		 conséquences pour toute la société»
                                                   		 La langue peut être un puissant outil pour
                                                   		 rééquilibrer une société encore trop genrée

                                                    People & News

                                                   61
                                                    Namen und Auszeichnungen

                                                    Was gibt’s Neues an der Unifr?

                                                          Du tac au tac
                                                   62 Florence Van Hove
                                                   		 Maître-assistante et conseillère aux études
                                                   		 Master en Sciences de la communication
                                                   		 et des médias
 © KEYSTONE-SDA | «The Adventures of Tom Sawyer»

                                                   		 online | en ligne
                                                   		 www.unifr.ch/universitas

                                                                                universitas | Sommaire   5
L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
Harry, Arnie
             und kastrierte
                 Hasen

    Harry Potter, Wall-E, der Terminator … Diese und weitere Referenzen auf die Popkultur
    fanden sich im diesjährigen Science Slam wieder. Fünf Kandidat_innen – Franziska Raaflaub,
    Alessandro Parisotto, Kaziwa Raim, Petra Bleisch und Trevor Kalkus (v.l.) – traten mit
    den unterschiedlichsten Themen auf der Bühne des Nouveau Monde im Zentrum von
    Freiburg auf und versuchten, das Publikum mit Witz und wissenschaftlichen Fakten für sich
    zu gewinnen: Was haben Rotkäppchen und Hasen mit einem Sachschaden zu tun? Warum
    sind Schneckenbilder in Kinderbüchern eine blöde Idee? Und sind wir vielleicht alle ein
    bisschen Roboter? Überzeugt hat am Ende Alessandro Parisotto, der sich mit seinem Slam
    «Why I study Bugs» den ersten Platz holte. Wer diesen unterhaltsamen Abend verpasst
    hat, muss nicht lange traurig sein. Wir sehen uns in einem Jahr wieder!
    events.unifr.ch/scienceslam

6   universitas | News
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L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
Les clés de la liberté
         Durant plus de trente ans, Brigitte Pythoud a mené un combat acharné
          contre l’illettrisme. Depuis la fin 2020, la fondatrice de l’Association
      Lire et Ecrire est à la retraite. Cette ancienne étudiante de l’Unifr la passera
                             à réaliser cent rêves. Patricia Michaud
Lorsqu’elle était enfant, à Cologne, Brigitte        helvétique (selon des chiffres datant de          «Les surcoûts des démarches papier sont
Pythoud se rendait tous les lundis à la biblio-      2003). Désormais, Lire et Ecrire compte six       d’ores et déjà importantes.»
thèque. «J’empruntais sept livres, que je ren-       sections réparties dans l’ensemble de la
dais le lundi suivant.» Quant à l’écriture, «au-     Suisse romande, ainsi que plus de 40 lieux        Cent rêves pour la retraite
jourd’hui encore, elle m’aide à clarifier mes        de cours, 80 formatrices et formateurs à          En plus d’avoir contribué à faire sortir de
pensées». On n’a aucune peine à imaginer la          temps partiel et une quarantaine d’em-            l’ombre le problème de l’illettrisme dans
dynamique sexagénaire au look décontrac-             ployé·es permanent·es. En trois décennies,        notre pays, l’Association Lire et Ecrire peut
té, attablée devant un petit carnet, en train        ce sont quelque 27’000 personnes qui ont          se targuer d’autres jolis succès, notamment
de coucher ses idées sur le papier. Lorsqu’on        eu accès à des formations. «Je suis convain-      au niveau législatif. Ainsi, depuis 2012, le
le lui fait remarquer, elle rit: «En fait, j’écris   cue que chacune d’entre elles a acquis da-        combat contre l’illettrisme est inscrit dans
principalement sur l’ordinateur! Je fais partie      vantage d’autonomie dans sa vie.»                 La loi fédérale sur l’encouragement de la
de la génération de gauchers qu’on a forcée à                                                          culture. Cinq ans plus tard, il a également
écrire de la main droite; du coup, je ne suis        Le tabou demeure                                  fait son entrée dans La loi fédérale pour la
pas très à l’aise en mode manuscrit.»                Mais au fond, à l’ère des grandes théories        formation continue, qui porte une atten-
    La fondatrice de l’Association Lire et           sur l’accès à l’éducation pour toutes et tous,    tion particulière à la promotion des com-
Ecrire en est convaincue: maîtriser la lec-          ce combat demeure-t-il pertinent? «Si l’on        pétences de base des adultes. Et en 2020,
ture, l’écriture et le calcul «constitue la clé      définit l’illettrisme comme le décalage entre     comme pour saluer le départ à la retraite de
de la liberté». Couplée à son amour des              les connaissances acquises et celles qu’exige     Brigitte Pythoud, le soutien financier alloué
lettres, cette certitude a alimenté son com-         la société, alors oui, le combat est plus per-    à cette promotion a triplé.
bat durant plus de 30 ans passés à la tête de        tinent que jamais.» En effet, «avec le boom            Même s’il reste «énormément de choses
la structure basée à Dompierre. Une asso-            des nouvelles technologies, ce décalage est       à faire» dans la lutte contre l’illettrisme, la
ciation dont elle a lâché les rênes fin 2020         plutôt en augmentation qu’en baisse». Par         Fribourgeoise d’adoption peut donc passer
pour prendre sa retraite.                            ailleurs, «même si l’illettrisme a gagné en       à une nouvelle étape de sa vie en ayant la
                                                     visibilité grâce à notre association, il reste    conscience tranquille, celle de s’être enga-
800’000 personnes concernées                         un sujet hautement tabou pour les per-            gée sans relâche pour une cause «qui fait
Petit retour en arrière, à la fin des années         sonnes concernées». A noter qu’en Suisse,         vraiment sens». Pas question pour autant
1970. Etudiante en travail social à l’Uni-           l’évolution récente du taux d’illettrisme n’est   de se tourner les pouces. «Ma retraite, je l’ai
versité de Fribourg, Brigitte Pythoud ar-            pas connue, «car la dernière étude d’enver-       soigneusement préparée durant deux ans»,
rondit ses fins de mois dans un foyer pour           gure date d’une vingtaine d’années».              confie-t-elle. Au programme, une liste de
apprenti·es. Un jour, l’un des résidents lui             L’une des craintes que nourrissent ac-        cent rêves que Brigitte Pythoud souhaite
raconte avoir passé la soirée précédente à           tuellement les personnes qui luttent pour         réa­liser ces prochaines années. Parmi eux?
lire. «Qu’as-tu lu?», demande-t-elle. «Une           l’accès généralisé aux connaissances de           Ecrire tous les jours un mot gentil à quel­
page!», répond-il. «Ce qui m’a surprise, ce          base, c’est que «le tabou dont souffre l’illet-   qu’un sans rien attendre en retour, dormir
n’est pas tant le fait que ce jeune homme            trisme s’étende aux compétences numé-             chaque année au moins une fois à la belle
soit illettré, c’est le fait que cela me touche      riques». Pour l’instant, «il est encore consi-    étoile ou encore fabriquer un sapin de Noël
autant», se souvient celle qui est arrivée en        déré comme acceptable d’avoir de la peine         avec du bois flottant trouvé au bord de la
Suisse avec sa famille en 1971.                      à faire certaines démarches en ligne ou à         mer. Après tout, son rêve avec un grand R,
     A partir de là, tout s’enchaîne. La jeune       télécharger des formulaires». Mais d’ici quel­    celui d’œuvrer pour un monde plus juste,
femme consacre son travail de mémoire à              ques années, «on n’osera plus demander de         elle l’a déjà réalisé.
l’illettrisme puis, en 1988, fonde une asso-         l’aide dans ce domaine, ce qui pourra s’avé-
ciation visant à lutter contre ce fléau qui          rer très pénalisant». Brigitte Pythoud donne
touche quelque 800’000 personnes en terre            l’exemple des procédures administratives:         Patricia Michaud est journaliste indépendante.

8      universitas | Portrait
L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
Née à Cologne en 1956, Brigitte Pythoud
a déménagé en Suisse (plus précisément
au Tessin) en 1971. Après avoir décroché
sa maturité à Lugano, elle a entamé des
études de travail social à l’Unifr, qui ont
débouché sur un mémoire consacré à
l’illettrisme. En 1988, elle a fondé l’Asso-
ciation Lire et Ecrire. Huit ans plus tard,
elle a donné naissance à sa fille. Depuis
la fin 2020, Brigitte Pythoud est à la re-
traite et se consacre à ses cent rêves.
                                                                           © STEMUTZ.COM

                                               universitas | Porträt   9
L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
L’amitié

          Sie ist so viel zitiert wie vage: Die sogenannt wahre Freundschaft.
          Lässt sie sich messen? Bestimmen? Oder gar beweisen? Erkennt
          man sie an ihrer Dauer? Arten der Freundschaft gibt es viele.
          So etwa die Frauenfreundschaft. Die politische Freundschaft.
          Peer-Freundschaften. Allen gemein ist die Reziprozität.
          Was aber, wenn Freundschaft nur von einer Seite empfunden
          werden kann, etwa zu einer Medienfigur? Zu einer Serienheldin.
          Oder zu einem Buch.
          Wie definieren Sie Freundschaft?

10   universitas | Dossier
L'amitié So vielfältig wie das Leben - Université de Fribourg
© KEYSTONE-SDA | «Heidi»
«Normale
      Beziehungen sind
       anstrengend!»
           Haben Sie geweint, als Ihr Lieblingscharakter in einer Serie getötet
          wurde? Fühlen Sie sich als vollwertiges Mitglied der «Friends»-Clique?
              Denken Sie, dass Ihr Partner durchaus etwas mehr wie Archie
           aus «Riverdale» sein dürfte? Zwei Expert_innen erklären, warum Sie
                    parasoziale Beziehungen führen. Angela. S. Hoppmann

         Was sind parasoziale Beziehungen?                             Beziehung zu ihnen über Medien vermittelt ist. Eine dritte
         Andreas Fahr: Parasoziale Beziehungen sind kein neues         Kategorie sind Avatare oder nicht menschliche Figuren.
         Phänomen. Das erste Mal aufgetaucht ist es in den             Michelle Möri: Bei parasozialen Interaktionen geht man
         50er-Jahren des vergangenen Jahrhunderts, als zwei So-        per Definition davon aus, dass die Interaktion einseitig
         ziologen feststellten, dass Personen mit Nachrichtenspre-     ist. Ich als Zuschauer_in kann auf die Person reagieren.
         chern zu sprechen begannen und sich freuten, sie jeweils      Wenn z.B. ein Nachrichtensprecher sagt «Guten Abend,
         im Fernsehen wiederzusehen, sich ihnen zuwenden zu            meine Damen und Herren», kann ich auf ihn reagieren
         können und auf sie zu reagieren. Die Wissenschaftler wer­     und «Guten Abend, Lieber Herr xy» antworten, aber die
         teten diese Interaktionen nicht als echte Beziehungen,        Person kann nicht direkt auf mich reagieren. Sie kann aber
         son­dern als parasoziale Beziehungen. Man unterscheidet       erahnen, wie die Zuschauer_innen reagieren werden. Das
         weiter zwischen parasozialen Beziehungen und parasozia-       wird in gewissen Sendungen auch genutzt, z.B. wenn ein
         len Interaktionen. Parasoziale Interaktionen sind Situatio-   Moderator in einem Teleshopping-Programm Sätze sagt
         nen, wo ich konkret auf eine Medienperson interagiere         wie «Sie fragen sich jetzt bestimmt, warum das so ist», aber
         und sie vielleicht auch auf mich. Das wäre deshalb paraso-    die Reaktionen des Publikums sind für ihn nicht sichtbar.
         zial, weil man nicht im gleichen Raum sitzt oder es die       Diese Definition passt auf eine unglaublich grosse Vielzahl
         Medien­­person in Wirklichkeit gar nicht gibt. Über Bezie-    von Charakteren, die in den Medien vermittelt werden.
         hung spricht man dann, wenn sich das Ganze über die           Die Vielfalt, mit wem wir medienvermittelte Freundschaf-
         Zeit entwickelt.                                              ten aufbauen können, ist extrem gross.
                                                                       Andreas Fahr: Warum sind Mediencharaktere eigentlich so
         Können Medienpersonen also auch fiktiv sein?                  attraktiv für uns? Wegen der Vielfalt! Unter den fiktiona-
         Andreas Fahr: Man unterscheidet zwischen fiktionalen und      len und non-fiktionalen Mediencharakteren haben wir ein
         non-fiktionalen Personen. Ich kann also beispielsweise        viel grösseres Angebot an unterschiedlichen Personen und
         eine Beziehung zu einer Figur wie Harry Potter aufbauen       Figuren mit Merkmalen, die für uns interessant sein kön-
         oder zu Moderatorinnen, Sportlern, Politikerinnen, Mu-        nen im Vergleich zu unserer realen Welt, zumindest gene-
         sikern etc., die es auch im echten Leben gibt, wobei die      rell. Unser Freundeskreis ist uns tendenziell eher ähnlich

12   universitas | Dossier
und weist nicht eine solche Varianz vor. Für uns ist das       vergleichen uns auch im realen Leben mit anderen Perso-
natürlich attraktiv, zusätzlich parasoziale Beziehungen        nen, um uns selbst einschätzen zu lernen und uns gege-
und Interaktionen in der Medienwelt zu haben, weil sie         benenfalls zu verbessern. Von Medienpersonen können
eine Art Ergänzung sind.                                       wir viel lernen, wenn sie bestimmte Merkmale haben. Sie
                                                               sind z.B. besonders klug, besonders attraktiv, erfolgreich
Besser: Und worüber forscht ihr genau?                         usw. So kann ich mich zu ihnen in Beziehung setzen und
Michelle Möri: In meinem Dissertationsprojekt möchte           diese Eigenschaften vielleicht in mein eigenes Leben in-
ich parasoziale Beziehungen mit Medienfiguren vor allem        tegrieren. Umgekehrt gibt es auch Abwärtsvergleiche.
aus Filmen und Serien untersuchen. Dies aus dem Grund,         Man kann sich Personen in den Medien anschauen, die
weil parasoziale Beziehungen bisher in Wellen erforscht        deprimiert, übergewichtig, drogenabhängig sind und sich
wurden. Eine erste Welle war mit Nachrichtensprecher_          sagen: «Na ja, mir geht’s eigentlich relativ gut.» Das geht
innen, später eine zweite im Teleshopping-Bereich und          Richtung Selbstwertstabilisierung.
danach gab es kleinere Forschungsprojekte in verschiede-
nen Themenbereichen. Jetzt besteht eine Forschungslücke        Kann das auch negative Effekte auf unsere realen Bezie-
in Bezug auf die neue Art, wie wir Medien konsumieren,         hungen haben? Weil wir z.B. eine bestimmte Medienfi-
z.B. über online Streaming-Dienste. Dazu haben wir erste       gur mit unserer Partnerschaft vergleichen?
Studien durchgeführt. Im klassischen linearen Fernsehen        Andreas Fahr: Wenn du ein Fan von romantischen Be-
hatten die Rezipient_innen viel weniger Macht, denn frü-       ziehungen bist und dir viele romantische Komödien an-
her wurde von jeder Serie meistens pro Woche nur eine          schaust, wo die wunderbarsten Dinge passieren, kann es
Folge veröffentlicht. Dann hatten die Leute erst nach ei-      sein, dass du in deinem realen Leben unzufriedener bist,
ner Woche Warterei wieder die Möglichkeit, mit der Figur       weil es diese permanenten grossen Gefühle nicht gibt.
zu interagieren. Mit den technischen Möglichkeiten von         Michelle Möri: Es kann zwar negative Effekte haben, aber
heute kann ich jederzeit und von jedem Ort aus, wenn           über parasoziale Beziehungen können wir auch sehr viel
ich gerade Lust habe, meine Lieblingsfigur zu sehen, mein      lernen, z.B. wie wir uns in sozialen Beziehungen zu verhal-
Smartphone oder meinen Laptop hervornehmen und mir             ten haben. Wenn ich eine romantische parasoziale Bezie-
eine Folge über online Streaming anschauen. Uns interes-       hung zu einer Figur habe und sehe, wie sie ihre Partnerin
siert, welchen Einfluss diese Verschiebung auf parasoziale     gut behandelt, ihr Blumen bringt etc., kann ich daraus z.B.
Beziehungen hat. Führt das dazu, dass man stärkere hat?        auch lernen: «Wenn ich meine_n Partner_in beschenke,
Oder flacht dieser Effekt mit der Zeit eher wieder ab, so      kann ihn_sie das freuen.»
dass es an Reiz verliert? Baut man, wenn man eine Staffel
in relativ kurzer Zeit schaut, eine stärkere Beziehung auf?    Bin ich eigentlich gestört, wenn ich vor allem Beziehun-
Und ist sie so langfristig wie damals, als man ein Jahr lang   gen zu Antagonist_innen aufbaue?
jede Woche nur eine Folge schaute?                             Andreas Fahr: Dieser Aspekt ist in der Forschung erst in
                                                               den letzten Jahren in den Vordergrund getreten. Früher hat
Das klingt ja alles wie bei normalen Beziehungen. Dort         man parasoziale Beziehungen vor allem vor dem Hinter-
erhalte ich aber auch Liebe zurück, kann den Menschen          grund virtueller Freundschaften untersucht. Irgendwann
physisch spüren … Wo sind denn die Vorteile einer pa-          kam man dazu, sich auch die Villains und die ambivalen-
rasozialen Beziehung?                                          ten Charaktere anzuschauen. Die Schurken, mit denen
Andreas Fahr: Die Kontrollierbarkeit. Normale Beziehun-        man eine Beziehung aufbaut, findet man faszinierend, weil
gen sind messy, anstrengend und herausfordernd. Wenn           man sie verstehen möchte, um sich z.B. davon abzugren-
du dich mit deiner Frau oder deinem Mann unterhältst,          zen, weil man diese Verhaltensrepertoires ablehnt. Oder
kriegst du zum Beispiel auch mal Kontra. Bei Medienper-        man möchte die eigenen dunklen Seiten erforschen. Ich
sonen ist das alles nicht so anstrengend: Du kannst selbst     bin aber kein Tiefenpsychologe!
entscheiden, wann du beginnst oder aufhörst. Normaler-
weise enttäuschen sie dich nicht, fordern dich nicht her-      Michelle, du beschäftigst dich vor allem mit parasozi-
aus. Insgesamt hast du also eine grössere Kontrolle über       alen Beziehungen in Bezug auf Serien. Welche Alters-
die Situation als in einer unberechenbareren echten so-        gruppen untersuchst du?
zialen Situation. Das hat für viele gewissermassen einen       Michelle Möri: In der ersten Studie, die wir durchgeführt
positiven Unterhaltungswert. Man weiss, worauf man sich        haben, haben wir uns vor allem auf ein studentisches
einlässt, kann Binge-Watching betreiben und quasi mit          Sample verlassen. Der Altersdurchschnitt lag bei knapp
dem Lieblingscharakter in Urlaub fahren, ohne dass man         24 Jahren. Das ist sinnvoll, weil wir eine Studie über Net-
mit grossen negativen Rückmeldungen rechnen muss.              flix gemacht und dort das Nutzungsverhalten getrackt
Ein zweiter wichtiger Punkt sind Aufwärtsvergleiche. Wir       haben. Dies haben wir mit Fragebotendaten ergänzt, wo

                                                                                                            universitas | Dossier   13
die Proband_innen erfassen mussten, mit wem und wie           Michelle Möri: Dort, wo freundschaftliche Beziehungen
                                   stark sie mit den Figuren interagiert haben. Netflix ist      aufgebaut werden, können sie auch wieder enden. Unter
                                   einer der grössten online Streaming-Anbieter und hat          parasocial breakups versteht man den Abbruch von para-
                                   das Kernpublikum eher bei den jüngeren Leuten. Das            sozialen Beziehungen. In der Forschung ist dieser Aspekt
                                   verändert sich aber zunehmend. Wenn man parasoziale           eher kürzlich aufgekommen. Wie bei normalen sozialen
                                   Beziehungen untersucht, spielt das Alter schon eine we-       Beziehungen kann auch eine parasoziale Beziehung zu
                                   sentliche Rolle. Viel Forschung fand zum Beispiel bei Se-     Ende gehen. Dies aus verschiedenen Gründen. Vielleicht
                                   nior_innen statt, weil man davon ausging, dass viele von      einfach, weil mich die Figur, der Film oder die Serie nicht
                                   ihnen einsam sind und nicht mehr viele soziale Freund-        mehr interessiert. Für die Forschung spannend sind vor
                                   schaften haben.                                               allem solche Fälle, in denen die Rezipientin oder der Rezi-
                                                                                                 pient keinen Einfluss darauf hat, z.B. wenn ein Schauspie-
                                   Könnte die Pandemie dieses Phänomen noch verstärkt            ler stirbt und die Rolle dann aus der Serie rausgescripted
                                   haben, da die meisten gerade weniger Kontakte haben?          wird, oder wenn eine Schauspielerin aus welchen Gründen
                                   Michelle Möri: Wir haben noch keine Studie dazu gemacht,      auch immer die Serie verlässt oder die Serie gar ganz abge-
                                   aber ich kann mir vorstellen, dass die Phasen des harten      setzt wird. Da hat sich gezeigt, dass man als Rezipient_in
                                   Lockdowns einen Einfluss auf die medienvermittelten           ähnliche Symptome erlebt wie beim Abbruch einer rea-
                                   Freundschaften hatten. Man geht heute in der Forschung        len sozialen Freundschaft: Verlassensein, Einsamkeit und
                                   davon aus, dass diese parasozialen Beziehungen meist kein     auch physiologische, körperliche Reaktionen können fol-
                                   Ersatz sind, sondern als Ergänzung dienen. Es ist reizvoll,   gen, was sehr beeindruckend ist, da es nur parasoziale Be-
                                   mit Leuten zu interagieren, denen man in der Realität nie     ziehungen waren. Wir reagieren zwar sehr stark auf solche
                                   begegnen würde. Ich kann mir vorstellen, dass zwar nicht      Beziehungsabbrüche, aber im Gegensatz zum Verlust eines
                                   mehr parasoziale Beziehungen entstanden, sondern eher,        Freundes, wo sich die Trauer meist über längere Zeit hin-
                                   dass zu dieser Zeit bereits geführte parasoziale Beziehun-    zieht, ist diese Zeitspanne bei parasozialen Beziehungen
                                   gen intensiver waren.                                         deutlich kürzer.
                                   Andreas Fahr: Es zeigt sich schon eine leichte quantitative   Andreas Fahr: Und es gibt auch die Möglichkeit, das Gan-
                                   Zunahme. Ein Studienergebnis: Das Zusammengehörig-            ze wieder zu erleben, in dem man eine Serie oder Staffel
                                   keitsgefühl und die Diskussionen über Charaktere haben        nochmals anschaut, um die Leute wieder in sein Leben
                                   zugenommen, wenn eine Familie nicht rausgehen konnte          zurück zu holen. Was wir im normalen Leben schlechter
                                   und der gemeinsame Medienkonsum an Bedeutung ge-              können, ausser wir schauen uns Fotoalben an und erin-
                                   wann. Wenn man sich also sonst nichts mehr zu sagen           nern uns zurück. Da geht es auch wieder um Berechenbar-
                                   hatte, weil man den ganzen Tag aufeinander hockte, konn-      keit und Kontrolle: Ich weiss jetzt, was passiert, bin nicht
                                   te man gemeinsam in eine andere Welt flüchten und über        mehr so stark herausgefordert und das kann als Genuss
                                   die Figuren darin reden.                                      und Unterhaltung oder beruhigend erlebt werden.

                                   Wie findet ihr es, dass mittlerweile auch parasoziale         Bei Sense8 war es doch auch so, dass nach Absetzen der
                                   Beziehungen zu Wissenschaftler_innen, aktuell Viro-           Serie noch ein Film produziert werden musste, weil die
                                   log_innen, aufgebaut werden?                                  Fans das Absetzen nicht ertragen haben.
                                   Andreas Fahr: Das ist ein typisches Selektionsphänomen        Andreas Fahr: So ist das! Man war ja in die Geschichte in-
                                   der Medien. Um wissenschaftliche Erkenntnisse zu ver-         volviert, hat mitgedacht und mitgefühlt wie im richtigen
                                   mitteln, brauchen sie Fachpersonen. Dann suchen sie           Leben auch. Wir sind dann traurig und enttäuscht, dass
                                   jemanden, der das machen kann und wenn sie jemanden           die Staffel vorbei ist. Es ist zum Glück meistens und für die
                                   finden, der telegen ist und etwas gut erklären kann vor       meisten zwar kurz und heftig, aber nicht so langfristig und
                                   der Kamera, ist das für die Medien ein interessanter Ge-      tiefgehend.
                                   sprächspartner. Wenn man einen wie Christian Drosten          Michelle Möri: Gerade spannend finde ich, dass, wenn
                                   gefunden hat, dann muss man nicht mehr neu suchen.            eine Staffel zu Ende ist, es für die meisten Zuschauenden
                                   Das hat einen gewissen Glaubwürdigkeitseffekt beim            derselbe Effekt ist. Aber: In einer Studie mit einer ande-
                                   Rezipienten. Es geht in dem Bereich aber nicht darum,         ren Doktorandin im Lead waren bei «The Biggest Loser»
© nadjabaltensweiler.ch

                                   dass das mein Freund wäre und ich mit ihm gern ein Bier       zwei Personen in den Fokus gestellt. Man hat die Leute
                                   trinken würde. Da geht es eher um die Zuschreibung von        diese Sendung bzw. sieben Folgen davon schauen lassen
                                   Glaubwürdigkeit. Wenn die sympathisch sind und gut er-        und jede Woche die parasozialen Beziehungen zu diesen
                                   klären können, ist das für uns natürlich auch eine Form       beiden Figuren gemessen. Damals waren es Eheleute, die
                                   von Beziehung, aber noch keine freundschaftliche. Dafür       gemeinsam in dieses Biggest Loser Camp gezogen waren
                                   braucht es ein bisschen mehr.                                 und später auch gemeinsam ausgeschieden sind. Das ist

                          14   universitas | Dossier
auch eine Form des Beziehungsabbruchs: Die Sendung                Letzte Frage: Euer Lieblingscharakter?
geht zwar weiter, aber wenn man mit gewissen Protago-             Michelle Möri: Ich habe eine sehr starke parasoziale Bezie-
nist_innen eine Beziehung aufgebaut hat, und nur diese            hung zu Sheldon Cooper aus «The Big Bang Theory». Ich
Figuren die Sendung verlassen, was heute in vielen Sen-           habe alle Staffeln sicher schon sieben Mal geschaut, aber
dungskonzepten so ist, kann die Reaktion sein: «Stopp, ich        ich bin noch lange nicht am Ende.
sehe die Sendung jetzt nicht mehr! Mein Lieblingscharak-          Andreas Fahr: Das liegt einfach daran, dass Michelle Möri
ter ist draussen, es kann nur noch schlimmer werden.» Die         auch so eine hervorragende Wissenschafterin ist! Mir fällt
Forschung ist diesbezüglich zwar noch nicht so weit, aber         nicht wirklich jemand ein. Ich habe tatsächlich lange Zeit
man könnte diese parasocial breakups auch gezielt einset-         mit Kevin Spacey geliebäugelt, aber das kann ich jetzt nicht
zen und mit ihnen spielen. Denkbar ist, dass der Schau-           mehr sagen, weil er wegen sexual harassment angeklagt ist.
spieler, der für ein besseres Angebot die Serie verlässt, ei-     In der Serie ist er ein bad guy, der die Leute manipuliert.
nen Teil des Publikums gleich mitnimmt.                           Ich wollte das nicht selbst lernen, aber die Faszination war
Andreas Fahr: Eine der erfolgreichsten Serien überhaupt           da, weil ich mir vorstellen konnte, dass das auch im echten
war und ist «Game of Thrones». Das Besondere daran war,           Leben funktioniert. Aber eine Freundschaft zu ihm würde
dass im Laufe der ersten paar Staffeln auf einen Schlag           ich nicht haben wollen.
plötzlich mehrere Protagonist_innen einfach umgebracht
wurden. Weil das nicht üblich ist, gab es deshalb einen rie-
sen Aufschrei. «Game of Thrones» ist trotzdem erfolgreich,        Angela S. Hoppman ist Wissenschaftsredaktorin bei Unicom.
weil es zwei Komponenten gibt, die bewirken, dass man
dabeibleibt. Das eine ist, dass sie character-driven sind, also
dass die Personen wichtig sind. Das andere ist aber, dass
die Geschichte weitererzählt wird. Es kommen neue Figu-
ren rein und wenn die Geschichte spannend ist und das
Setting passt, kann man als Zuschauer_in durchaus auch
wechseln und sich neue Charaktere suchen. Bezogen auf
«The Biggest Loser» kann es auch sein, dass man nicht auf-
hört zu schauen, sondern dass man sich einen neuen Cha-
rakter sucht, vielleicht den zweitbesten, weil man wissen
will, wie es weitergeht.

Warum werden manchmal tote Charaktere wieder zu-
rückgeholt, z.B. in Form eines Geistes? Kaum habe ich
                                                                    Unser Experte Andreas Fahr ist
um eine Figur fertig getrauert, ist sie schon wieder da!            Professor für Empirische Kommuni-
Andreas Fahr: Das ist die sogenannte willing suspension of          kationsforschung am Departement
disbelief. Man muss, um einer Geschichte folgen zu können,          für Kommunikationswissenschaft und
bereit sein, bestimmte Dinge, die im normalen Leben physi-          Medienforschung. Er forscht zu Me­
kalisch, sozial, psychologisch normalerweise nicht so statt-        dien­­nutzung, -rezeption und -wirkung,
finden, auf sich zu nehmen, weil man sonst die Geschichte           insbesondere Gesundheitskommu-
nicht geniessen kann. Wenn plötzlich wieder Leute aufer-            nikation, Persuasion, Kultivierung, emotionale Medien-
stehen, die ich tot geglaubt habe, ist das enttäuschend, weil       wirkungen und Beziehungen von Mediennutzer_innen
retrospektiv meine Gefühle und das was ich investiert habe,         zu Medienpersonen.
enttäuscht wird. Ich wurde quasi an der Nase herumgeführt.          andreas.fahr@unifr.ch
Es kann also schon passieren, dass sich Leute deswegen von
den Inhalten abwenden. Bei «House of Cards» war Kevin
Spacey der Hauptprotagonist. Die Serie war sehr erfolg-             Unsere Expertin Michelle Möri ist
reich, aber nachdem die Staffeln abgedreht waren, wurde             Diplomassistentin am Departement
der Schauspieler wegen sexueller Übergriffe angeklagt. Das          für Kommunikationswissenschaft und
hat retrospektiv einen massiven Effekt auf die Bewertung ei-        Medienforschung. In ihrer Doktorar-
ner Serie, die man sehr gemocht hat. Dann kommen auch               beit forscht sie zu parasozialen Be-
kognitive Prozesse, wie z.B. eine Entschuldigung: «In der           ziehungen von Mediennutzer_innen
Serie war es nur der Charakter und nicht der Schauspieler!».        zu Serienfiguren.
Über ein solches Stabilisierungsverhalten versucht man,             michelle.moeri@unifr.ch
sich retrospektiv noch den Genuss zu erhalten.

                                                                                                                  universitas | Dossier   15
«L’amitié est
               indispensable au bon
                  fonctionnement
                   de la société»
         Aristote classait l’amitié selon trois formes. Mais, surtout, le philosophe
           grec l’imbriquait complètement dans sa vision éthique et politique.
         Des théories qui, remises en contexte, sont plus pertinentes que jamais,
                selon la chercheuse Maude Ouellette-Dubé. Patricia Michaud

         Sandra et Julie sont amies depuis sept ans. Plus préci-           logiquement, si cette raison n’est plus d’actualité, l’amitié
         sément, depuis qu’elles ont fait connaissance lors d’un           se dissout». Dans le cas de Sandra et Julie, l’amitié était
         stage de grimpe dans les Dolomites. Les deux sportives            cimentée par une activité commune. «Chez les seniors,
         se donnent régulièrement rendez-vous au pied d’une                on rencontre souvent des amitiés utilitaires portées
         falaise rocheuse ou dans une salle d’escalade. Souvent,           par un besoin de sécurité, de réconfort, de soutien et/ou
         elles récompensent leurs efforts physiques communs en             de compagnie.»
         allant boire une bière, voire en s’offrant un ciné ou un
         concert. Mais voilà qu’un jour, Julie annonce à sa copine         Le travail de toute une vie
         que pour elle, la grimpe, c’est fini: un pépin de santé ré-       Maude Ouellette-Dubé relève qu’Aristote ne portait pas
         current l’oblige à renoncer définitivement à cette activité.      un jugement négatif sur l’amitié par intérêt. Reste qu’il
         Après la déception vient le réconfort: c’est sûr, les deux        considérait ce type comme doté de la moins grande va-
         amies continueront à se voir, que ce soit pour aller ran-         leur. Un cran au-dessus dans l’échelle du philosophe an-
         donner, manger au restaurant ou simplement papoter. Les           tique se trouve l’amitié par plaisir, celle qui, comme son
         semaines passent, les jeunes femmes ne se donnent pas             nom l’indique, lie des personnes souhaitant profiter d’ins-
         rendez-vous. Fréquents au début, leurs échanges de textos         tants de bonheur à plusieurs. «Les adolescents, toujours à
         deviennent de plus en plus sporadiques. Pas si amies que          la recherche de nouveaux types de plaisir, sont particuliè-
         ça, finalement, Sandra et Julie?                                  rement adeptes de ce genre d’amitiés très fluctuantes.» Et
             Pas si vite, dirait Aristote. Selon le célèbre philosophe     de préciser que, comme dans le cas de l’amitié utilitaire,
         grec (384–322 avant notre ère), il existe différentes formes      l’amitié par plaisir aura tendance à se dissoudre aussitôt
         d’amitié. Celle liant Sandra et Julie fait partie «du premier     que le but n’est plus rempli.
         type d’amitié, celle motivée par l’intérêt», rapporte Maude           Parallèlement à ces deux sortes d’amitiés dites acciden-
         Ouellette-Dubé, assistante-diplômée en éthique et philo-          telles, Aristote évoque une troisième forme, qu’il considère
         sophie politique à l’Unifr. Tout comme celle du deuxième          comme ayant le plus de valeur: l’amitié achevée ou accom-
         type (l’amitié par plaisir), l’amitié par intérêt «est acciden-   plie. «Ce type d’amitié lie deux personnes qui s’apprécient
         telle, c’est-à-dire qu’elle est basée sur un événement de la      pour ce qu’elles sont», souligne la philosophe. A l’inverse
         vie et non pas sur le lien entre deux personnes ‹pour ce          des amitiés par intérêt ou par plaisir, l’amitié accomplie
         qu’elles sont›». Dans une relation utilitaire, «les ami·es ont    «se construit sur la durée, demande d’apprendre à bien
         besoin l’un·e de l’autre pour une raison particulière et,         connaître l’autre». Maude Ouellette-Dubé poursuit: «On

16   universitas | Dossier
rentre ici dans une vision de l’amitié très éthique: l’amitié     tions hommes-femmes: on s’écarte tout gentiment du mo-
achevée, c’est celle au sein de laquelle les partenaires sont     dèle traditionnel judéo-chrétien, selon lequel la relation
égaux et s’aident à s’épanouir réciproquement.» Or, selon         conjugale doit forcément tendre vers une relation amicale
Aristote, «tendre vers la vertu, c’est le travail de toute une    accomplie.» A l’inverse, «on commence à trouver accep-
vie». Sans surprise, autant de temps et d’engagement ont          table qu’elle se base sur une amitié utilitaire, par exemple
pour finalité qu’on ne développe généralement une amitié          dans le but d’avoir des enfants ou de ne pas être seul, et que
de ce type qu’avec une poignée de personnes au cours de           les amitiés accomplies se bâtissent ailleurs». Plus perti-
l’existence.                                                      nente encore, tout particulièrement dans un pays semi-dé-
                                                                  mocratique comme la Suisse, «la vision d’Aristote nous
Amitié universelle                                                rappelle que l’amitié est indispensable au bon fonctionne-
De tous temps, les philosophes se sont intéressés à l’amitié,     ment de la société».
rapporte la chercheuse. Dans le cas d’Aristote, deux chapi­
tres de sa fameuse œuvre Ethique à Nicomaque y sont même
dédiés. «Il s’agissait, en quelque sorte, d’une réponse – sous    Patricia Michaud est journaliste indépendente.
forme de clin d’œil – au Lysis (Sur l’amitié) de Platon, avec
lequel il avait des désaccords.» Ce qui est particulièrement
intéressant chez Aristote, et qui a largement marqué l’his-
toire de la pensée sur l’amitié, «est le fait qu’il l’imbrique
complètement dans sa vision éthique et politique». Selon            Les animaux sont-ils nos amis?
le philosophe, «les relations d’amitié précèdent les relations      Un adage veut que l’animal soit le meilleur ami de l’homme.
de justice, voire leur servent de socle». Au sens le plus lar-      Vraiment? Maude Ouellette-Dubé a été mandatée – dans
ge, l’amitié est donc perçue comme la relation entre tous les       le cadre de la publication d’une collection en éthique ani-
citoyen·nes, «du moins si l’on part du principe qu’une so-          male – pour se pencher sur la possibilité d’amitié avec cer-
ciété est constituée de personnes bienveillantes, désireuses        tains animaux. Pour ce faire, elle a repris la vision d’Aristote
de collaborer et de se faire confiance».                            «selon laquelle l’amitié et la réciprocité sont indisso-
    Aristote va encore plus loin, ouvrant la porte à une            ciables». D’entrée de jeu, on se heurte à un double pro-
amitié qui pourrait s’étendre «à la race humaine au com­            blème, puisqu’il existe «une relation de dépendance de
plet», donc une amitié «qui serait la règle», même si elle se       l’animal envers l’homme et qu’il n’est pas possible pour
                                                                    l’animal de se retirer de la relation d’‹amitié›». Donc, en
segmente en divers degrés. Et, comme toute règle, celle-ci
                                                                    l’état, «les conditions ne sont, à mon avis, pas réunies pour
comporte des exceptions. Parmi elles, on peut citer le cas
                                                                    que cette réciprocité puisse exister, sauf éventuellement
«des vilains, des bandits et, de façon générale, des gens qui
                                                                    avec les chats».
se sont exclus de la communauté et vivent selon d’autres
                                                                    Mais, au fond, pourquoi cette réflexion est-elle impor-
lois, dictées, par exemple, par la peur». Ou encore des psy-
                                                                    tante? «Actuellement, la question de l’exploitation des ani-
chopathes, «avec lesquels il n’est pas possible d’être ami·e        maux fait couler beaucoup d’encre; or, en assimilant notre
en raison de leur incapacité à être bienveillant·e». Car la         rapport aux animaux à de l’amitié, on peut facilement ca-
bienveillance, c’est le fil rouge qui sous-tend l’amitié selon      moufler la nature asymétrique de ce rapport.» Selon la
Aristote. «Et selon la plupart des autres grands courants           chercheuse, une amitié entre hommes et animaux n’est
de pensée à travers les âges, de celle de Mencius à celle de        pas complètement exclue. Mais pour ce faire, «il faudrait
David Hume.»                                                        sortir de cette asymétrie, ainsi que du lien de pouvoir».
                                                                    Bref, repenser fondamentalement le type d’attentes que
Plus pertinente que jamais                                          nous avons envers les animaux: «Est-il acceptable qu’un
Maude Ouellette-Dubé en est convaincue, la vision de                cheval refuse d’être monté ou un chien d’obéir? Voilà les
l’amitié, telle que décrite par Aristote, a conservé sa perti-      questions que nous devons nous poser.»
nence au fil des siècles. «A condition, bien sûr, de faire abs­
traction du contexte dans lequel ces théories ont été écri-
tes, à savoir une époque où les femmes étaient considérées          Notre experte Maude Ouellette-Dubé est assistante-­
comme inférieures et l’esclavagisme comme justifié.»                diplômée en éthique et philosophie politique à l’Unifr. Ori-
Donc où les seules amitiés dignes d’intérêt étaient celles          ginaire de Mirabel au Québec, elle a étudié la philosophie à
qui liaient les hommes.                                             l’Université McGill (Montréal) et à l’Université de Genève.
    La chercheuse fait remarquer que, à l’ère contempo-             Ses recherches portent principalement sur l’attention, les
raine, les catégories décrites par le philosophe antique ap-        émotions et l’éthique.
portent un éclairage intéressant sur les nouvelles formes           maude.ouellette-dube@unifr.ch
de relations entre individus. «Prenez l’exemple des rela-

                                                                                                                       universitas | Dossier   17
© KEYSTONE-SDA | «Laurel and Hardy»

18
universitas | Dossier
Gute Freundschaft,
schlechte Freundschaft
    Warum sind Freundschaften für Jugendliche wichtig? Wann können
       sie gefährlich werden? Wer ist besonders beeinflussbar? Und
   welche Rolle spielen die sozialen Medien? Christoph Müller, Professor
     für Sonderpädagogik, gibt im Interview Antworten. Matthias Fasel

Christoph Müller, was verstehen Sie unter Freundschaft?       Es ist davon auszugehen, dass sich Jugendliche gegensei-
Es gibt verschiedene Merkmale, die eine Freundschaft de-      tig nicht nur positive Dinge abschauen.
finieren. Freundschaften sind immer freiwillig, das ist ein   Tatsächlich kann sowohl prosoziales als auch antisozia-
entscheidender Unterschied zu Familienbeziehungen, die        les Verhalten gefördert werden. Prosozial ist ein Verhal-
man sich nicht aussuchen kann. Zudem besteht eine emo-        ten, wenn es helfend und unterstützend ist. Zu antisozi-
tionale Nähe. Ebenfalls wichtig: Freundschaften beruhen       alem Verhalten zählen beispielsweise Aggression und
auf Gegenseitigkeit.                                          Delinquenz. Studien zeigen, dass in beiden Bereichen die
                                                              Peergruppen und speziell die Freund_innen eine wichtige
Welche Rolle spielen Freundschaften in der Entwicklung        Rolle spielen. Anders als Kinder befinden sich Jugendliche
von Jugendlichen?                                             während eines Grossteils ihres Alltags unter Peers, sei es in
Eine sehr wichtige! In der Jugend stehen körperlich und       der Schule oder in der Freizeit. Dadurch entstehen prägen-
geistig grosse Umbrüche an, gleichzeitig werden wichtige      de Lernerfahrungen und soziale Vergleiche.
Entscheide gefällt, was die Zukunft betrifft. In dieser Si-
tuation bieten Freund_innen eine interessante Alternative     Was entscheidet darüber, welches Verhalten gefördert
zu der Perspektive der Eltern. Freundschaften bieten aus­     wird?
serhalb der Erwachsenenwelt einen geschützten Raum,           Beim Peereinfluss muss unterschieden werden zwischen
in dem Jugendliche experimentieren können – auch mit          Selektion und Sozialisation.
Identitäten. Wollen sie eher zu den Punks in der Klasse
gehören? Oder doch zu den Sportbegeisterten? Dieses           Beginnen wir bei der Selektion. Was entscheidet darü-
Ausprobieren ist wichtig für die Entwicklung einer eige-      ber, mit wem Jugendliche befreundet sind?
nen Identität.                                                Das wird erst mal durch die Begebenheiten vor Ort be-
                                                              stimmt. Das kann in der Nachbarschaft sein oder in der
In einer zunehmend individualisierten Gesellschaft            Schule. Der wichtigste Ort zum Aufbau von Freundschaf-
wird es teils auch als negativ empfunden, sich einer          ten ist in der Jugend die Schulklasse. Es geht sogar so weit,
Gruppe zuzuordnen. Zu Unrecht?                                dass die Sitzposition in der Klasse eine Rolle spielt, weil
Das kommt natürlich auf die Gruppe an. Aber grundsätz-        diese beeinflusst, mit wem man viel Kontakt hat. Innerhalb
lich bieten Gruppen Jugendlichen viele Möglichkeiten,         dieses Kontexts hat dann durchaus das Sprichwort «Gleich
Sachen voneinander zu lernen – zu kooperieren zum Bei-        und gleich gesellt sich gern» seine Richtigkeit. Wer ähnliche
spiel, Kompromisse einzugehen, gemeinsam etwas auf die        Verhaltensweisen und Interessen aufweist, findet sich eher.
Beine zu stellen. Dadurch erleben Jugendliche Selbstwirk-     Es kann aber auch andere Beweggründe geben, etwa, dass
samkeit. Wenn sie sich etwa via Musik, Sport oder einer       sich Jugendliche erhoffen, von einer Freundschaft zu pro-
Umweltschutzbewegung zu einer grösseren sozialen Iden-        fitieren, weil die andere Person einen höheren Status hat.
tität zusammenfügen, ist das gut für ihr Selbstbewusst-
sein. Man weiss auch, dass Freundschaften gegen Mobbing       Und wie wird im Zuge der Sozialisation prosoziales oder
schützen. Problematisch ist es, wenn Gruppen sehr hierar-     antisoziales Verhalten gefördert?
chisch sind und wenige Figuren alles bestimmen, während       Ein wichtiger Mechanismus ist das Lernen am Modell.
der Rest gehorchen muss.                                      Häufig imitieren Jugendliche ein Verhalten, bei dem sie

                                                                                                             universitas | Dossier   19
beobachten, dass es zu Erfolg führt. Zweiter wichtiger           Vorverurteilung auf die Eltern zukommen können. Grund-
         Mechanismus ist das Verstärkungslernen. Viele Studien            sätzlich können Eltern Jugendliche ermutigen, Freund-
         zeigen, dass sich Jugendliche im Bereich von antisozialem        schaften zu suchen, und ihnen Tipps geben – basierend
         Verhalten in Gesprächen gegenseitig verstärken. Wenn             auf den Interessen und darauf, was die Kinder gut können.
         zwei Personen stark antisoziales Verhalten zeigen, macht         Wenn sich jemand für Joggen interessiert, kann man auf-
         die eine vielleicht einen Witz mit einer Gewaltfantasie. Die     zeigen, wo es einen Lauftreff gibt. So finden Jugendliche
         andere lacht, setzt eins obendrauf – und so schaukeln sie        Gleichgesinnte – auch in einem strukturierten Kontext.
         sich gegenseitig hoch. Interessant ist, dass sich dieselbe Dy-
         namik auch in Bezug auf ängstliches und depressives Ver-         Wie gross ist der Einfluss von Peers – etwa im Vergleich
         halten zeigt, obwohl das eigentlich etwas ganz anderes ist       zu demjenigen der Eltern?
         als aggressives Verhalten. Auch dort kann in Freundschaf-        Das unterscheidet sich je nach Bereich stark. Eltern blei-
         ten eine negative Spirale entstehen. Durch exzessives, nicht     ben auch in der Jugend sehr einflussreich für gewichtige
         lösungsorientiertes Diskutieren eigener Probleme erleben         Fragen, was die Zukunft betrifft, in Sachen Berufswahl
         Jugendliche zwar soziale Nähe, bestätigen sich manchmal          zum Beispiel. Peers sind sehr wichtig im Bereich Sozial-
         aber auch gegenseitig in ihrem problematischen Verhalten.        verhalten und bei Fragen von sozialen Beziehungen. Was
                                                                          gilt als cool? Was als uncool? Dazu gehören auch Konsu-
         Eltern wünschen sich für ihre Kinder die richtigen               mentscheidungen. Was kauft man? Was nicht? Jugendliche
         Freund_innen. Woran erkennen sie, welche Peers ihren             orientieren sich dabei stark an den Normen, die innerhalb
         Kindern guttun?                                                  einer Gruppe herrschen. Diese repräsentieren eine Art ty-
         Es gibt beispielsweise zwei Bereiche, auf die Jugendliche        pisches Verhalten der Gruppe. Wer von dem zu stark ab-
         selbst oder auch Eltern bei der Beurteilung von Freund-          weicht, muss Sanktionen befürchten durch die Peers und
         schaften achten können: Der erste ist das Befinden. Wenn         droht, weniger populär zu sein. Das Verhalten vieler Ju-
         Eltern wahrnehmen, dass ihr Kind nach dem Kontakt mit            gendlicher ist deshalb stark auf Konformität zu bestimm-
         den Freund_innen bedrückt nach Hause kommt, sich zu-             ten Peergruppen ausgerichtet.
         rückzieht, unterdrückt fühlt, dann ist das der Moment,
         sich zu fragen: Was ist los? Der zweite Punkt ist das Verhal-    In welchem Alter sind Jugendliche besonders beein-
         ten. Merkt man, Jugendliche gehen in einer Freundschaft          flussbar?
         auf, entwickeln neue Kompetenzen oder erweitern ihr              Zwischen 11 und 16 Jahren gibt es einen Peak. Durch die
         Interessenfeld, sind das positive Zeichen.                       allmähliche Ablösung von den Eltern entstehen Unsicher-
                                                                          heit und der Wunsch nach Orientierung. Zudem konnte
         Sollten Eltern versuchen Einfluss auf die Auswahl der            auch neurologisch aufgezeigt werden, dass das Gehirn in
         Freund_innen Jugendlicher zu nehmen?                             der Jugendphase eine besonders hohe Sensitivität für so-
         In der Kindheit spielen Eltern eine grosse Rolle bei der         zialen Vergleich und soziale Verstärkung aufweist. Kog-
         Auswahl der Peers, weil sie im Alltag des Kindes fast al-        nitive Kontrollprozesse sind weniger stark ausgeprägt als
         les strukturieren. In der Jugend lässt dieser Einfluss nach      später bei Erwachsenen. Deshalb steigt bei Jugendlichen
         und das ist auch erst einmal gut so. Es ist eine Entwick-        die Risikobereitschaft, wenn sie unter Peers sind. In den
         lungsaufgabe, dass Jugendliche lernen, positive Beziehun-        USA hat zum Beispiel eine Studie aufgezeigt, dass Jugend-
         gen aufzubauen, Freund_innen zu suchen, Konflikte zu             liche viel mehr Autounfälle verursachen, wenn Peers im
         haben, diese auszuhalten und zu lösen. Gleichzeitig ist          Auto dabei sind.
         es nachvollziehbar und eigentlich auch gut, dass sich El-
         tern Sorgen machen oder Hoffnungen haben. Haben sie              Welche Jugendlichen sind besonders beeinflussbar?
         das Gefühl, Jugendliche rutschen ab in eine delinquente          Unsere Studien in Bezug auf antisoziales Verhalten zei-
         Laufbahn, sollten sie selbstverständlich versuchen, das zu       gen, dass erstens Jugendliche, die eine geringe Impuls-
         verhindern.                                                      hemmung aufweisen – also Mühe haben, sich in einer
                                                                          dynamischen Situation zurückzuhalten – besonders
         Wie sollten sie dabei vorgehen?                                  beeinflussbar sind. Sie überlegen sich nicht, welche län-
         Was die Forschung ganz klar zeigt: Drakonische Strafen und       gerfristigen Konsequenzen es hat, mit den Peers mit-
         nur Verbote sind keine Lösung. Am problematischsten ist,         zugehen. Zweitens haben wir auch aufgezeigt, dass ri-
         wenn sich Jugendliche komplett verschliessen, den Eltern         sikobereite Jugendliche empfänglicher sind. Genau wie
         nichts mehr erzählen, sich über Verbote hinwegsetzen und         solche, die von sich berichteten, häufig unstrukturier-
         unerreichbar werden. Deshalb sollte vielmehr in die Be-          ten Freizeitaktivitäten nachzugehen – zum Beispiel im
         ziehung zum eigenen Kind investiert werden. Wichtig ist,         Park abhängen. Was ich sehr interessant finde: In unse-
         dass immer Raum dafür bleibt, wo Jugendliche ohne                rer Studie hat sich gezeigt, dass Jugendliche, die von den

20   universitas | Dossier
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