La croissance dans la région élargie du Golden Horseshoe - EcoSpark
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La croissance dans la région élargie du Golden Horseshoe
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Reproduite avec l’aimable autorisation de William Lishman
EcoSpark est un organisme de bienfaisance voué à Copyright © EcoSpark 2017. Tous droits réservés. La
l’environnement qui a pour mission de renforcer le pouvoir reproduction des activités contenues dans ce guide
d’agir des collectivités dans la protection et le soutien de est autorisée, à l’usage exclusif des enseignants et des
leur environnement. Pour ce faire, nous procurons aux élèves; pour le reste, il est interdit de reproduire cette
gens des outils pour enseigner, encadrer et influencer le publication, en tout ou en partie, sans en avoir reçu
changement positif. Depuis 1996, nous avons donné à plus l’autorisation écrite d’EcoSpark.
de 65 000 jeunes et adultes l’étincelle qui les a incités à
assainir l’environnement de plus de 20 bassins versants Le présent document a été rédigé par Kathleen Watt
du sud de l’Ontario. et Joyce Chau, d’EcoSpark, avec le soutien, les idées et
l’expertise du personnel de la Fondation Neptis. Nous
Organisations de soutien remercions également Debbe Crandall de ses observations
La production de ce guide a été rendue possible sur le document.
grâce à l’apport financier du Secrétariat des initiatives
de croissance de l’Ontario du ministère des Affaires Conception graphique : comet art + design
municipales, par l’entremise du Fonds de mise en œuvre Version française : Louis Courteau, trad. a.
pour appuyer l’initiative Place à la croissance, ainsi qu’à
l’apport en nature de la Fondation Neptis.
Cette ressource a pour but de faire connaître et comprendre la planification de la croissance par les
enseignants et les élèves de la région élargie du Golden Horseshoe. La promotion et le soutien des
concepts des collectivités complètes dans l’éducation officielle feront de nos jeunes des citoyens bien
informés, engagés et actifs pour la maturation et la croissance actuelles et futures de nos collectivités.
1
Photo : Dawn Knudsen.
table des matières
Introduction 2
Qu’est-ce qu’une collectivité? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
La conception de collectivités complètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
L’étalement urbain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
LA RÉGION ÉLARGIE DU GOLDEN HORSESHOE 10
Les collectivités des Premières Nations, des Métis et des Inuits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
L’économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Les sytèmes naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
L’agriculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Les ressources en agrégats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
La culture, le tourisme et les loisirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
LE PLAN DE CROISSANCE 17
Où effectuer la croissance? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Comment réaliser la croissance? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Protéger les ressources précieuses : une culture de conservation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE DANS LA RÉGION ÉLARGIE DU GOLDEN HORSESHOE 26
Qu’est-ce que le changement climatique? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
L’incidence du changement climatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Le développement durable et le changement climatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Les collectivités à consommation énergétique nette zéro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
La stratégie de l’Ontario en matière de changement climatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
L’énergie renouvelable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
LE CONTEXTE GLOBAL DES COLLECTIVITÉS COMPLÈTES 35
La croissance urbaine et la protection des terres agricoles et de l’environnement en Ontario . . . . . . . . . . . . 35
La croissance urbaine et la protection des terres agricoles et de l’environnement à l’échelle mondiale . . . . . 41
LES OUTILS DU GÉOWEB NEPTIS 47
RESSOURCES ADDITIONNELLES 49
Vidéos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Documents en téléchargement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Textes législatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
BIBLIOGRAPHIE 51
2
Introduction
Le Plan de croissance de la région élargie du Golden Horseshoe de 2017 donne aux
municipalités des orientations sur les moyens de faire croître leur collectivité et les lieux
propices à cette croissance sur un horizon de 35 ans, soit jusqu’en 2041. Au moment de
prendre des décisions générationnelles pour la région élargie du Golden Horseshoe (REGH),
il est important que la vision et les objectifs du Plan de croissance soient bien compris par les
personnes qui vivent, travaillent et se récréent dans cette région, en particulier les jeunes, car
les décisions qui se prennent aujourd’hui auront une incidence sur leur mode de vie.
La présente ressource a pour but de faire connaître et comprendre la planification de la
croissance aux enseignants et aux élèves de la région élargie du Golden Horseshoe. La
promotion et le soutien des concepts relatifs aux collectivités complètes dans l’enseignement
officiel favoriseront l’éducation des jeunes, leur engagement et leur participation à la
maturation et à la croissance de nos collectivités, aujourd’hui et dans l’avenir. Ce savoir
contribuera à assurer à la région une économie solide, un environnement propre et sain et
une bonne équité sociale.
QU’EST-CE QU’UNE COLLECTIVITÉ?
Une collectivité est une unité sociale : c’est un groupe • l’infrastructure : l’adduction d’eau potable;
de personnes qui vivent et travaillent ensemble dans les égouts; la gestion des déchets (ordures,
un même secteur et qui ont généralement des points recyclage, compostage); les réseaux énergétiques,
communs. La collectivité doit donner à ses membres la de communication (téléphone, Internet) et de
possibilité de travailler, de prospérer, de se récréer et transport (voir ci-dessous);
de vivre heureux, en bonne santé et en sécurité. • les transports : les routes, les autoroutes, les ponts,
les autobus, les pistes cyclables, les trottoirs, le
LES PRINCIPAUX ÉLÉMENTS D’UNE COLLECTIVITÉ SONT : réseau ferroviaire et les aéroports qui facilitent
• les gens : ceux qui vivent, qui apprennent et qui le transport des personnes et des marchandises
travaillent dans la collectivité, notamment les à l’intérieur, au départ et à destination de la
résidents et les travailleurs; collectivité;
• le logement de ses résidents : les maisons • la nature : les aires naturelles qui procurent un
unifamiliales isolées, les maisons en rangée ou habitat aux espèces végétales et animales; les
jumelées, les appartements; parcs et espaces verts ouverts au public, qui
• les services communautaires : les écoles, les soutiennent les activités de loisir et le bien-être;
hôpitaux, les centres communautaires, les lieux de • l’agriculture : les diverses formes d’agriculture
culte, les installations de loisirs, les lieux culturels; traditionnelle et urbaine qui contribuent à l’économie
• l’économie et l’emploi : les entreprises créatrices locale et fournissent des aliments aux résidents;
d’emplois; la production et la vente de biens, • la gouvernance : l’administration municipale,
notamment les marchés d’alimentation; la composée d’élus et d’employés qui travaillent dans
prestation de services, notamment les institutions l’intérêt supérieur de la collectivité pour assurer sa
bancaires; bonne marche et son efficience.
3
Il existe divers types de collectivités, définies selon leur taille et leur situation géographique. Ce sont les cités, les
banlieues (qui peuvent faire partie d’une cité), les villes et villages, ainsi que les hameaux.
LES CITÉS
On dit que le sens du voisinage et de la solidarité est plus
Une cité est une zone urbaine où un grand nombre de
développé dans les villes et villages que dans les cités
résidents vivent sur une superficie restreinte (un secteur (Bascaramurty, 2013) : les citoyens de la collectivité se
à forte densité). Souvent, elle regroupe beaucoup connaissent et s’entraident. La désignation de cité (city)
d’emplois dans de grands immeubles de bureaux, et ou de ville (town) découle souvent d’une décision de la
elle est généralement dotée d’un système de transport collectivité elle-même. Auparavant, lorsque la population
en commun. Le logement y est habituellement mixte : d’une ville atteignait 15 000 résidents, elle pouvait obtenir
les maisons isolées y côtoient les maisons en rangée, le statut de cité. Toutefois, comme la municipalité n’est
les appartements, les copropriétés, les industries et les pas tenue de changer de dénomination, beaucoup de
grandes collectivités portent encore le nom de « ville »
commerces de détail.
(AMCTO, 2010). Par exemple, dans la ville de Richmond
Hill, on a débattu de l’adoption de la dénomination « cité »
en 2013. Bien qu’elle compte plus de 180 000 résidents, la
municipalité a choisi de demeurer une ville pour conserver
son « sens de la collectivité » (Bascaramurty, 2013). En
revanche, Markham a changé de dénomination, passant de
« ville » à « cité », parce que la collectivité voulait qu’elle
« devienne un acteur de premier plan dans l’ensemble
de la région urbaine » (Bascaramurty, 2013). La cité de
Barrie a elle aussi changé de dénomination pour refléter
la croissance de sa population, qui se chiffre maintenant à
135 700 résidents (Statistique Canada, 2011b).
LES BANLIEUES LES VILLES ET LES VILLAGES
Une banlieue peut être située à l’intérieur d’une cité ou Les villes et les villages ont une population plus
à l’extérieur d’un grand centre urbain. La densité des modeste que les cités ou les banlieues, mais ils
banlieues tend à être plus faible qu’au centre-ville : les sont plus grands que les hameaux. En plus d’offrir
résidents, moins nombreux, y occupent une superficie des perspectives d’emploi à leurs résidents, ils ont
plus grande. Les logements de banlieue sont souvent tendance à favoriser les activités économiques,
des maisons isolées, jumelées ou en rangée, dotées sociales et de développement (MAM, 2017a).
d’une grande cour. Beaucoup de résidents se déplacent Les logements des villes et villages sont souvent
en voiture au lieu d’utiliser le transport en commun.
Il existe aussi des banlieues de navetteurs, où les
résidents font quotidiennement l’aller-retour entre leur
domicile et le grand centre urbain où ils travaillent.
La ville d’Uxbridge, dans la municipalité régionale de Durham.
Photo : Amanda Gordon / Life at Cloverhill,
www.lifeatcloverhill.com/2012/06/small-town-ontario-uxbridge.html.
Photo : www.flickr.com/photos/caribb.
4
des maisons unifamiliales bâties sur de grands Les collectivités de l’Ontario font partie d’une structure
terrains, et la plupart des résidents se déplacent dans municipale à palier unique ou à deux paliers. Dans
leur propre voiture plutôt que d’utiliser le transport une structure à palier unique, il n’y a qu’une seule
en commun, dont les services sont plus ou moins administration municipale et un seul conseil. C’est
développés, selon le cas. notamment le cas de la cité de Barrie ou de la cité
de Kawartha Lakes. Une structure municipale à
LES HAMEAUX deux paliers compte deux administrations et deux
Les hameaux sont des collectivités beaucoup plus conseils; elle est divisée en municipalités de palier
modestes que les villes et les villages. Le plus souvent, inférieur et de palier supérieur. Le regroupement
ils sont constitués de maisons unifamiliales bâties sur de plusieurs municipalités de palier inférieur forme
de vastes propriétés, et les résidents se déplacent une grande municipalité de palier supérieur. Par
dans leur propre voiture. Le transport en commun exemple, les municipalités de palier inférieur de
y est généralement inexistant. Les hameaux ont Mississauga, Brampton et Caledon sont regroupées
une diversité économique moindre et n’ont pas le en une municipalité de palier supérieur, la municipalité
même souci de la croissance que les collectivités régionale de Peel. L’administration d’une municipalité
plus grandes (MAM, 2017a). En général, les hameaux de palier supérieur supervise la planification et les
n’encouragent pas la croissance résidentielle, services de ses municipalités de palier inférieur. La
commerciale, industrielle ou institutionnelle (MAM, REGH compte 110 municipalités de palier inférieur
2017a). Les hameaux jouent un rôle important dans ou supérieur et à palier unique, qui supervisent la
la préservation du caractère rural de la campagne. planification et les services de la région.
Pour une explication visuelle des concepts de
municipalités à palier unique et à deux paliers
en Ontario, visionnez la vidéo
Municipalités de l’Ontario : www.youtube.com/
watch?v=92UbnEKszbg.
La Fondation Neptis propose un complément
d’information sur les municipalités à palier unique et
à deux paliers de la REGH : www.neptis.org/geoweb/
Le hameau de Midhurst, dans le comté de Simcoe.
Photo : EcoSpark. data-catalogue/upper-tiersingle-tierlower-
municipalities.
5
LA CONCEPTION DE COLLECTIVITÉS • Des choix de logement variés. La diversité des
COMPLÈTES logements multiplie les choix qui s’offrent aux
ménages de toute taille, quel que soit leur revenu
Sur le plan de l’efficacité, les collectivités complètes
ou leur âge, à toutes les étapes de l’existence. Elle
sont les collectivités les mieux conçues à l’heure
permet aussi à des gens ayant des niveaux de
actuelle. Elles offrent un éventail de choix à leurs
vie et des préférences variés de cohabiter dans
résidents et s’efforcent d’inclure tous les aspects d’une
le même quartier, ce qui renforce la solidarité et
collectivité saine. Dans une collectivité complète, les
la diversité de la collectivité. Par exemple, une
utilisations du territoire, les modes de transport et les
collectivité complète regroupe, côte à côte, des
types de logements sont variés, afin de répondre aux
maisons unifamiliales isolées, des maisons en
besoins d’une population diversifiée, de la croissance
rangée et des appartements. Les logements sont
démographique et des divers âges de la vie. Les
offerts dans un large éventail de prix, avec l’option
collectivités complètes peuvent prendre différentes
de louer ou d’acheter, pour accommoder une
formes, selon le contexte. Ce type de collectivité
diversité de résidents ayant des besoins et des
est considéré comme une utilisation très efficace de
souhaits différents.
l’espace lorsqu’il s’agit d’aménager une cité dynamique
afin de desservir une population croissante. • Le transport. Les collectivités complètes offrent
un éventail de modes de transport qui répondent
LES ÉLÉMENTS D’UNE COLLECTIVITÉ COMPLÈTE aux besoins de tous les résidents, remédient à la
• Des terres à vocation mixte. Une même collectivité congestion routière et réduisent les émissions de
regroupe souvent des utilisations variées du dioxyde de carbone générées par les transports.
territoire : des résidences, des commerces de Elles facilitent l’accès aux modes de transport en
détail, des zones commerciales ou agricoles, des commun, tels l’autobus, le métro, le tramway ou
espaces de loisirs, des habitats fauniques, etc. le vélopartage. Ces mesures aident à réduire le
Certains immeubles abritent des commerces de nombre d’automobilistes et, partant, la congestion
détail au rez-de-chaussée et des appartements routière et les émissions de gaz à effet de serre.
aux étages supérieurs. Cette stratégie multiplie • L’infrastructure. Les collectivités ont besoin
la quantité de logements disponibles grâce à une d’infrastructures telles que les chemins, les routes
utilisation efficace de l’espace, tout en formant et les ponts, construites pour durer et harmonisées
une collectivité complète où des restaurants et avec le milieu naturel. Les systèmes de gestion
boutiques côtoient les résidences. des déchets, d’adduction d’eau et de traitement
• Des quartiers piétonniers. Les quartiers d’une des eaux usées sont également construits d’une
collectivité complète ont une forme compacte façon durable qui réduit au minimum leur impact
qui facilite les déplacements à pied ou à vélo vers sur l’environnement. Une collectivité complète
les services et les détaillants. On réduit ainsi le se doit également d’être écoénergétique et
nombre d’automobilistes, la congestion routière d’utiliser autant que possible des sources d’énergie
et les émissions de gaz à effet de serre, tout en renouvelable ou de remplacement, ce qui en fait
incitant les résidents à faire de l’exercice. une collectivité faible en carbone.
Photo : EcoSpark.
6
• La densification. Pour répondre aux exigences de • L’emploi dans les collectivités locales. L’inclusion
la croissance démographique, il est recommandé d’un éventail d’emplois et d’employeurs dans
de densifier le tissu urbain, de sorte qu’un une collectivité réduit les temps de déplacement
nombre accru de résidents vivent et travaillent et l’utilisation des ressources de transport, tout
sur un territoire donné. La densification passe en renforçant l’économie de la collectivité.
par l’aménagement à haute densité dans les L’affectation de terrains variés aux zones d’emploi
zones déjà peuplées, par exemple en réutilisant favorise la diversité. Par exemple, l’aménagement
les friches (sites d’anciens établissements) du territoire pour les utilisations industrielles,
commerciales et industrielles. La densification commerciales et institutionnelles diversifie
résidentielle est souvent associée à des formes de l’économie et la main-d’œuvre.
logement à densité accrue telles que les maisons
• La préservation des espaces verts, des terres
en rangée et les appartements. La densification
agricoles et des zones écosensibles. La protection
favorise aussi les modes de transport actif et le
des aires naturelles telles que les espaces verts, les
transport en commun.
zones écosensibles et les terres agricoles contre
• L’orientation du développement sur les le développement urbain assure leur disponibilité
collectivités existantes : La croissance d’une pour les générations futures. Ces terres procurent
collectivité complète est axée sur les zones déjà aux collectivités des biens et services écologiques
développées. Ces zones peuvent supporter la précieux tels que la filtration de l’eau, la lutte
croissance démographique et celle de l’emploi, car contre les inondations et le stockage du carbone.
les services et les infrastructures y sont déjà en Les terres agricoles fournissent aussi des aliments
place, ce qui maximise leur utilisation et réduit les de proximité aux marchés et donnent une base
coûts pour la municipalité. économique aux collectivités.
LE CHAÎNON MANQUANT
Le chaînon manquant désigne une gamme, souvent absente, de types de complexes d’habitation,
d’une échelle compatible avec celle des maisons unifamiliales, qui contribuent à répondre à la
demande croissante d’un milieu de vie urbain favorisant la marche. Ces complexes enrichissent
l’éventail des choix de logement offerts aux ménages d’âges, de tailles et de revenus variés dans les
zones urbaines et suburbaines, contribuant à la formation de collectivités complètes.
Source : Missing Middle Housing, Opticos Design, Inc.
7
LES CARREFOURS COMMUNAUTAIRES
Bon nombre de collectivités saines sont dotées de carrefours communautaires. Ce terme désigne un point
d’accès central de la collectivité où sont regroupés plusieurs services sanitaires et sociaux (MAML, 2015b).
Les carrefours communautaires sont des aspects importants d’une collectivité, car ils contribuent à
rassembler ses membres. Un carrefour communautaire peut être une école, un centre communautaire, une
bibliothèque, un ancien édifice gouvernemental, un lieu de culte ou tout autre local public (MAML, 2015b).
Le carrefour communautaire de Keith est situé à Hamilton, en Ontario. Les membres de la collectivité
se réunissent au centre Eva Rothwell pour discuter, prendre des décisions et essayer d’améliorer leur
collectivité. Par exemple, le carrefour communautaire finance les rénovations domiciliaires extérieures
pour les résidents qui n’ont pas les moyens de payer les réparations eux-mêmes; en 2011, il a réuni des
fonds pour la création d’un parc à chiens (Wong, 2014).
D’autres exemples de carrefours communautaires sont présentés à la page http://fr.nexussante.ca/
news/7-choses-importantes-a-retenir-concernant-les-carrefours-communautaires-en-ontario.
Pour plus de détails sur les efforts mis en œuvre par le gouvernement provincial pour développer
les carrefours communautaires, voir https://files.ontario.ca/communityhubsreport2016-fre-final-
web_final-s.pdf.
Savez-vous ce qu’est une ville fantôme? Ce terme
désigne une ville qui, jadis, était une collectivité
dynamique, mais qui a subi un important
déclin démographique et s’est délabrée. Une
agglomération peut devenir une ville fantôme
à la suite du déclin de son activité économique.
Une collectivité axée sur un seul atout, une seule
industrie par exemple, risque de perdre sa base
économique si cette industrie décline; en effet,
les résidents qui perdent leur emploi quittent
la ville pour relever de nouveaux défis ailleurs.
Les collectivités complètes réduisent le risque
de devenir des villes fantômes, parce qu’elles
offrent un éventail de perspectives économiques,
d’infrastructures et d’utilisations des terres pour
soutenir une collectivité dynamique qui ne dépend
pas d’une seule industrie.
Pour une leçon ou un devoir multidisciplinaire qui
incite à réfléchir, demandez à vos élèves de faire
une recherche sur des villes fantômes de votre
région. Explorez l’histoire de la ville, les causes de
son déclin, les conséquences de son état de ville
fantôme et les moyens éventuels de la réhabiliter
ou de la redévelopper. On trouvera une liste
Photo : Luke Reinstra.
des villes fantômes par région à la page
www.ghosttownpix.com/ontario.
8
L’ÉTALEMENT URBAIN terres agricoles de premier choix et des zones incultes,
ces ressources agricoles et ces systèmes naturels sont
Dans le sud de l’Ontario, une grande partie de
souvent perdus à jamais.
l’aménagement urbain consiste en constructions à
faible densité et à usage unique qui forment de vastes LES PRINCIPAUX FACTEURS SUSCEPTIBLES DE
secteurs surtout résidentiels. Ce développement se fait CONTRIBUER À L’ÉTALEMENT URBAIN SONT :
souvent sur des espaces verts ou des terres agricoles. • la hausse du niveau de vie, qui incite à construire des
Cette pratique, l’étalement urbain, a de nombreux effets habitations plus grandes;
négatifs sur la santé des humains et sur la salubrité de • un urbanisme déficient;
l’environnement. Ce mode de croissance n’est viable ni • un régime d’impôts fonciers plus attrayant dans les
sur le plan environnemental ou financier, ni du point de banlieues que dans les centres urbains;
vue de la santé publique. Par exemple, l’étalement urbain • une pénurie de logements causée par la croissance
génère souvent des collectivités à faible densité qui démographique;
dépendent de l’automobile. Cette dépendance dégrade • les préférences des consommateurs financièrement
la qualité de l’air et de l’eau et favorise l’inactivité privilégiés, qui veulent élever leur famille dans une
physique des résidents. Un tel mode d’aménagement grande maison, sur un vaste terrain, dans un quartier
est également coûteux pour les municipalités, car tranquille (Conserve Energy Future, s.d.).
les nouveaux quartiers à faible densité nécessitent
des services et des infrastructures supplémentaires L’étalement urbain peut aussi avoir des répercussions
(Environmental Defence, 2013). Bon nombre des négatives sur notre quotidien. Par exemple, il incite les
collectivités de banlieue qui entourent le centre de gens à passer beaucoup de temps dans leur voiture et
Toronto présentent les caractéristiques de l’étalement à faire peu d’exercice. Pour plus de détails sur les effets
urbain. C’est notamment le cas de Queensville, dans la de l’étalement urbain sur l’agriculture, l’environnement
ville d’East Gwillimbury, où des terres incultes ont été et la santé, consultez les ressources ci-dessous.
converties en résidences unifamiliales à faible densité. • CBC (2015)
www.youtube.com/watch?v=wywnaqXLZ0Q
Dans la REGH, plus de 7 400 kilomètres carrés
de terres agricoles ont disparu depuis quelques • Environmental Defence (2013)
décennies, victimes de l’étalement urbain (Suzuki et http://environmentaldefence.ca/report/report-
Moola, 2013). La région qui entoure la REGH possède the-high-costs-of-spraw
beaucoup de sols de classe 1, c’est-à-dire des terres • Fondation David Suzuki (2010)
agricoles qui se distinguent par leur qualité supérieure www.straight.com/article-321005/vancouver/
et leur grande productivité pour une large gamme david-suzuki-using-smart-growth-combat-urban-
de cultures. Quand l’étalement urbain consomme des sprawl-canada
• National Geographic (s.d.)
http://environment.nationalgeographic.com/
environment/habitats/urban-sprawl
• Conserve Energy Future (s.d.)
www.conserve-energy-future.com/causes-and-
effects-of-urban-sprawl.php
• Fondation Neptis (2014)
www.neptis.org/publications/rethinking-sprawl
Photo : EcoSpark.9
Photo : William Lishman.
Photo : William Lishman.
L’étalement urbain et l’agriculture.
Photo : Ontario Farmland Trust,
https://ontariofarmlandtrust.ca/coordinated-
four-plan-review/.10
La région élargie du Golden Horseshoe
Comme le dit son nom, la région élargie du Golden Horseshoe (REGH) a la forme d’un fer à
cheval (horseshoe). Située dans le sud de l’Ontario, elle couvre environ 32 000 kilomètres
carrés (Allen et Campsie, 2013). La REGH connaît l’une des croissances les plus rapides en
Amérique du Nord. Neuf millions de personnes y vivent, soit plus du quart de la population
canadienne, ce qui en fait la principale zone urbaine au Canada. On s’attend à ce que la
population de la REGH atteigne 13,5 millions de personnes en 2041 (MAM, 2017b). C’est
une région très multiculturelle et diversifiée sur les plans social et économique. Sa main-
d’œuvre est très
IMPLEMENTING THE scolarisée. Le tiers
GROWTH PLAN FOR des nouveaux
THE GREATER immigrants
GOLDEN HORSESHOE - CHAPTERau1 Canada résident dans la5
REGH (MAML, s.d.c). Plus de la moitié de tous les immigrants qui s’établissent dans la REGH
IMPLEMENTING
s’installent dansTHEla GROWTH
cité dePLAN FOR THE viennent
Toronto; GREATER GOLDEN HORSESHOE
ensuite - CHAPTER 1
les municipalités régionales de Peel et5
de YorkFIGURE 1.1: THE GREATER
(Clayton, 2015).GOLDEN HORSESHOE
FIGURE 1.1: THE GREATER GOLDEN HORSESHOE
La région élargie du Golden Horseshoe, dans le sud de l’Ontario.
The GGH containsSource
some :of the highest-quality
Fondation Neptis, farmland in Canada and its southern location ensures
www.neptis.org/publications/implementing-growth-plan-greater-golden-horseshoe.
a longer growing season than in other parts of the country. The Growth Plan was developed in part
asThe GGH contains
a response sometoofprotect
to the need the highest-quality
this farmland,farmland
as well asinthe
Canada andwater
region’s its southern location
resources ensures
and natural
a longerfrom
heritage, growing
urbanseason than in other
development. 11 parts of the country. The Growth Plan was developed in part
as a response to the need to protect this farmland, as well as the region’s water resources and natural11
LES COLLECTIVITÉS DES PREMIÈRES Pour assurer la prise en compte des collectivités
NATIONS, DES MÉTIS ET DES INUITS des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans
le développement, il est important de tenir des
L’Ontario abrite un grand nombre de collectivités des
consultations entre toutes les parties. La loi oblige
Premières Nations, des Métis et des Inuits. Ces peuples
le gouvernement provincial à consulter les peuples
représentent environ 2,4 % de la population ontarienne
autochtones si une décision ou une action risque d’avoir
(Statistique Canada, 2011a). Les terres du sud de
des effets indésirables sur les droits ancestraux ou
l’Ontario qui forment la région élargie du Golden
issus de traités des Autochtones (Province de l’Ontario,
Horseshoe font partie des territoires traditionnels des
2017b). Cette obligation de consulter donne aux
Premières Nations des Mississaugas de New Credit,
collectivités autochtones mises en cause l’assurance
Curve Lake, Alderville et Scugog (EcoSpark, 2015).
qu’elles pourront obtenir de l’information, exprimer leurs
Les collectivités autochtones du Canada ont la préoccupations et arriver à une solution qui tentera
possibilité de se gouverner elles-mêmes. En effet, d’éviter, de réduire ou d’alléger les effets indésirables
une entente sur l’autonomie gouvernementale donne sur leurs droits ancestraux ou issus de traités (Province
aux groupes autochtones le pouvoir de gouverner de l’Ontario, 2017b). C’est en consultant les acteurs et
leur peuple et leurs collectivités, d’avoir une structure les membres des collectivités qu’on peut déterminer
gouvernementale et de superviser la législation, les leurs préoccupations. Cette consultation facilite le
finances et la prestation des programmes et services choix des meilleurs outils pour assurer la croissance des
aux membres de leurs collectivités (Affaires autochtones collectivités et la protection de leur environnement et de
et du Nord Canada, 2014). Cette entente confère aux leur culture, dans l’optique d’une viabilité à long terme.
groupes autochtones un contrôle accru et le pouvoir
de légiférer sur leur gouvernance, leur développement On peut consulter une carte interactive des collectivités
des Premières Nations du Canada sur le site du
social et économique, l’éducation, la santé et les terres
gouvernement du Canada : Carte interactive des profils
(Affaires autochtones et du Nord Canada, 2015).
des Premières Nations, http://fnpim-cippn.aandc-aadnc.
gc.ca/index-fra.html.
Carte de la région élargie du Golden Horseshoe et de l’escarpement du Niagara. Les réserves des Premières Nations de la région
et de ses environs sont représentées en brun. Remarque : Cette carte est présentée uniquement à titre illustratif. Elle n’est pas à
l’échelle et elle ne représente pas exactement les limites approuvées en matière d’aménagement du territoire.
Source : Ministère des Affaires municipales et du Logement, www.mah.gov.on.ca/Page14850.aspx.12
L’ÉCONOMIE humaine et écologique, de même qu’à l’intégrité de
l’environnement. Les principaux systèmes naturels
La REGH est le plus vaste centre économique au
sont les bassins versants, les ressources en eau
Canada. Elle génère le tiers du produit intérieur
et la biodiversité locale (MAML, 2005). La REGH
brut (PIB) du Canada et les deux tiers de celui
contient un grand nombre d’éléments écologiques et
de l’Ontario (MAML, 2015a). La région comptait
hydrologiques, dont la moraine d’Oak Ridges. Celle-ci
4,5 millions d’emplois en 2011 et devrait en offrir
se compose de lacs, de rivières, de ruisseaux de tête et
jusqu’à 6,3 millions d’ici 2041 (MAML, 2015a). La REGH
de terres humides qui procurent de l’eau aux personnes
est un carrefour de l’emploi, du commerce, de la culture,
et à la nature, et des habitats à une multitude d’espèces
de la recherche (MAML, 2015a), et d’un éventail d’autres
végétales et animales indigènes et menacées. La
secteurs tels les services financiers, les technologies
moraine d’Oak Ridges abrite 118 espèces d’oiseaux
de l’information et les télécommunications, les
nicheurs, 55 espèces de poissons, 26 espèces de
aliments et boissons, la médecine traditionnelle et la
reptiles et d’amphibiens et 38 espèces de mammifères
biotechnologie ainsi que l’aérospatiale (MAML, s.d.c).
(EcoSpark et STORM, 2010).
Le secteur agricole de la région rapporte 3,6 milliards
de dollars à l’économie locale et fournit des emplois à La REGH contient aussi des espèces végétales rares
42 000 personnes (MAML, s.d.b). De plus, la frontière et regorge de forêts et de terres humides. Ces milieux
Niagara–États-Unis favorise la diversité économique, naturels aident à atténuer les effets du changement
le tourisme et la circulation des biens. Le commerce climatique. Les arbres sont des puits de carbone : ils
représente plus de 50 % du PIB de l’Ontario, dont plus emprisonnent le dioxyde de carbone et l’empêchent
de 90 % des échanges commerciaux se font avec les de se libérer dans l’atmosphère, contribuant ainsi à
États-Unis (MAML, 2013). compenser les émissions de gaz à effet de serre qui
contribuent au changement climatique (Tomalty,
LES SYSTÈMES NATURELS 2012). De plus, les terres humides contribuent à réguler
le changement climatique en stockant le carbone,
Les systèmes naturels sont des zones qui regroupent
elles améliorent la qualité de l’eau en filtrant l’eau et
des éléments du patrimoine naturel et des fonctions
atténuent les répercussions des pluies torrentielles.
hydrologiques nécessaires au soutien de la santé
Terres agricoles
300 M$
Terres humides
1,3 G$
Forêts
1 G$
Les terres humides et les forêts de la ceinture de verdure ont une énorme valeur
pour la salubrité de notre eau. Elles représentent des économies de 2,3 milliards
de dollars par an sur la filtration de l’eau, le traitement de l’eau potable, la lutte
contre les inondations et les aménagements récréatifs!
Photo : Friends of the Greenbelt Foundation,
www.greenbelt.ca/about_the_greenbelt.13
Le réseau d’écoparcs de Cootes à l’Escarpement (Cootes
to Escarpment EcoPark System) est une série de terres
naturelles situées dans la région en voie d’urbanisation
rapide de Hamilton et Burlington. D’une superficie
de 1 900 hectares, il relie l’escarpement du Niagara
au port de Hamilton. Il s’agit en fait du « dernier lien
écologique intact entre les terres humides du lac Ontario
et l’escarpement du Niagara » (Cootes to Escarpment
EcoPark System, 2017a). Il abrite 1 582 espèces végétales
et animales, dont 50 espèces en péril, et procure un
habitat aux oiseaux, aux reptiles, aux amphibiens,
aux poissons et aux insectes (Cootes to Escarpment
EcoPark System, 2017b). Une visite du « Cootes »
vous garantit une expérience personnelle en pleine Papillon glauque (Papilio glaucus) dans le système d’écoparcs de
Cootes à l’Escarpement. Photo : Joseph Hollick.
nature. Pour plus de détails, consultez la page
www.cootestoescarpmentpark.ca/about-us.
L’AGRICULTURE contribue à nourrir les résidents de la REGH, le reste
étant exporté vers d’autres régions (Golden Horseshoe
Le secteur agricole est très actif dans la REGH. Le
Food and Farming Alliance, 2016). La REGH regroupe
climat chaud du sud de l’Ontario favorise la culture
65 % de l’ensemble des emplois agroalimentaires
d’aliments variés. L’agriculture de la région produit
de l’Ontario (Golden Horseshoe Food and Farming
près de 200 produits de base tels que des fruits, des
Alliance, 2016). En 2013, 42 000 personnes travaillaient
légumes, des céréales, des viandes, des produits laitiers
dans le secteur agricole de la région, produisant des
et des fleurs (Tomalty, 2015). Les agriculteurs de la
recettes monétaires agricoles de 3,6 milliards de dollars
REGH : 1) produisent des cultures de spécialité telles
(MAML, s.d.b). Les emplois du secteur agricole sont
que les pêches, les poires, les prunes, les cerises et
répartis entre l’exploitation agricole, la transformation
le raisin; 2) cultivent des céréales et des cultures en
des aliments, la distribution et l’accès aux denrées
rang, comme le maïs et le soja; 3) élèvent des animaux,
alimentaires (Golden Horseshoe Food and Farming
tels le bétail et le porc (Friends of the Greenbelt
Alliance, 2016).
Foundation, s.d.a). Une grande partie de ces produits
Photo : William Lishman.14
LES RESSOURCES EN AGRÉGATS Tout le gravier est gris, n’est-ce pas? Pas si sûr! Le
Outre ses multiples caractéristiques environnementales, gravier vert est un nouveau concept dans le domaine
la REGH possède aussi beaucoup de ressources des ressources en agrégats. Il s’agit d’un processus
de certification volontaire pour une extraction des
en agrégats. Les agrégats, tels le sable, le gravier,
ressources en agrégats responsable et conforme à
le calcaire et le granite, sont extraits des carrières
des normes environnementales et sociales strictes
et utilisés pour la construction. On s’en sert pour
(Cornerstone Standards Council, 2015). Les exploitants
construire les routes, les trottoirs, les ponts, les maisons,
de gravières se voient ainsi décerner une étiquette verte
les écoles, etc. La consommation ontarienne annuelle qui témoigne de leur souci de l’environnement (Shuff,
se situe en moyenne à 164 millions de tonnes, dont 2011). Pour réduire les besoins en extraction d’agrégats,
50 millions proviennent de la région du grand Toronto certains matériaux sont également recyclables et
(RGT) (Ontario Stone, Sand & Gravel Association, s.d.). réutilisables, notamment dans la construction routière
Saviez-vous que la construction d’une école nécessite (Aggregate Recycling Ontario, 2011). Il importe
13 000 tonnes ou 650 camions d’agrégats (Ontario également que les exploitants assurent la restauration et
Stone, Sand & Gravel Association, s.d.)? Actuellement, le rétablissement des carrières d’agrégats au terme de
47 % des ressources en agrégats consommées en leur exploitation pour favoriser leur retour à l’état naturel.
Ontario proviennent de la REGH, et la RGT consomme
le tiers de ces ressources (MAML, s.d.a).
Exploitation d’agrégats.
Photo : STORM.15
Photo : Steven Chung.
LA CULTURE, LE TOURISME ET LES LOISIRS culture de la région. Le Lieu historique national du
Fort-George, à Niagara-on-the-Lake, est une base
La REGH possède un patrimoine culturel unique qui
militaire historique et, aujourd’hui, interactive, qui a
contribue au sentiment d’identité. Ce patrimoine
assuré la défense du Haut-Canada contre les attaques
culturel, le dynamisme de la scène artistique et
américaines pendant la guerre de 1812 (Parcs Canada,
l’offre en loisirs contribuent largement à la vocation
2016). Un autre lieu historique, Sainte-Marie-au-pays-
touristique de la REGH.
des-Hurons, fondée en 1639, est la plus ancienne
Les théâtres et les compagnies d’arts d’interprétation collectivité européenne de l’Ontario (Sainte-Marie-
sont légion dans la REGH. Par exemple, la cité de au-pays-des-Hurons, s.d.). Ce lieu historique illustre
Toronto, par ordre de grandeur, se classe deuxième le mode de vie des missionnaires jésuites français et
en Amérique du Nord après New York (Province de la nation huronne-wendat de Sainte-Marie. Pour
de l’Ontario, 2017a). D’avril à octobre, le Festival réserver votre sortie de classe, consultez la page
de Stratford présente des pièces de Shakespeare www.saintemarieamongthehurons.on.ca/sm/fr/
à Stratford, où convergent des spectateurs venus Planyourvisit/DatesRatesHoursofOperation/index.htm.
du Canada et des États-Unis. Un grand nombre de
La REGH possède également une riche culture
galeries d’art et de musées sont également situés dans
historique rattachée à l’établissement des Premières
la REGH. À Kleinburg, la Collection McMichael d’art
Nations et des Métis, les premiers arrivants dans
canadien présente des œuvres d’art canadiennes dans
la région. Plusieurs sépultures et autres sites
un magnifique cadre champêtre. Au Musée canadien
archéologiques des Premières Nations et des Métis ont
du canot (Canadian Canoe Museum) de Peterborough,
été découverts dans la région. Des outils tels que des
un lieu patrimonial unique en son genre, plus de
flèches et des pointes de lance, des objets de poterie
600 canots, kayaks et autres embarcations à rames
et des éléments de villages, notamment des maisons
illustrent le patrimoine culturel du Canada et des
longues et des camps de chasse, ont été mis au jour
Premières Nations (Canadian Canoe Museum, 2015).
(Ormsby, 2011). L’histoire des Premières Nations et des
La REGH renferme un large éventail de sites du Métis de la REGH fait partie du patrimoine culturel
patrimoine culturel qui racontent l’histoire et la unique de la région.16 Les foires sont des expériences interactives amusantes Les activités récréatives telles que le ski, le vélo, le au contact des animaux, d’aliments de choix et des tout-terrain, l’observation des oiseaux, le camping joies de la collectivité rurale. En Ontario, plus de et l’équitation jouissent également d’une grande 230 sociétés agricoles organisent des foires, dont une popularité dans la REGH. Toute la région est sillonnée bonne part a lieu dans la REGH. Les foires proposent de sentiers, ce qui contribue à l’attrait de la randonnée généralement des activités amusantes comme pédestre. Le Sentier transcanadien, qui sillonne les concours de tire de camion ou de tracteur, les le Canada d’un océan à l’autre, traverse la REGH. concours d’animaux et les kiosques d’alimentation L’association des sentiers d’Oak Ridges s’emploie et d’artisanat. La foire automnale de Fergus est une activement à construire et ramifier son réseau de des plus anciennes de tout l’Ontario (Fergus Fall Fair, sentiers de 273 kilomètres qui, depuis le sentier 2015). La foire de Markham, qui dure quatre jours, est Bruce au sud-est de Mono Mills, se dirige vers l’est en le plus grand événement du genre au Canada (Ontario direction de Castleton et Warkworth (Oak Ridges Trail Association of Agricultural Societies, s.d.). La foire est Association, 2017). Si le cyclisme vous intéresse, vous un lieu de rencontre où les acteurs du secteur agricole pouvez explorer la ceinture de verdure en parcourant et les autres citoyens se réunissent pour fêter ensemble. les 475 kilomètres et plus de la route Greenbelt (Friends Célébrez l’Ontario rural en visitant une foire près de of the Greenbelt Foundation, s.d.b). chez vous! Consultez la liste des foires, selon la date ou le lieu, sur le site Web de l’Ontario Association of Agricultural Societies : www.ontariofairs.com. Photo : Markham Fair.
17
Le Plan de croissance
En 2006, le gouvernement provincial de l’Ontario a rendu public le Plan de croissance de la
région élargie du Golden Horseshoe (ci-après, le Plan de croissance) en tant qu’instrument
de politique publique pour la gestion de la croissance dans la région du Canada où celle-ci
est la plus forte, tout en évitant des problèmes tels que la dégradation de l’environnement,
l’intensification de la congestion routière et la perte de terres agricoles. Le gouvernement a
reconnu la nécessité d’adopter une approche coordonnée de la croissance dans une région
qui attire chaque année près de 100 000 nouveaux résidents. En 2015, le gouvernement
provincial a lancé un examen public de son Plan de croissance. Le plan de croissance final de
2017 est entré en vigueur le 1er juillet 2017.
Le Plan de croissance a pour objectifs : la construction l’anneau intérieur sont plutôt urbaines, tandis que celles
de collectivités complètes et compactes et de l’anneau extérieur sont plutôt rurales.
l’orientation de la croissance urbaine dans les zones
Pour protéger les zones écosensibles et les zones
urbaines existantes; le soutien d’une économie robuste
agricoles à fort rendement, de même que pour contenir
par l’offre d’un éventail d’emplois; l’incitation à utiliser
l’étalement urbain, le Plan de croissance s’arrime à
le transport en commun plutôt que l’automobile; l’offre
divers autres plans directeurs d’aménagement du
d’une gamme de choix de logement aux résidents à
territoire : le Plan de la ceinture de verdure, le Plan de
tous les stades de leur vie.
conservation de la moraine d’Oak Ridges et le Plan
Pour atteindre ces objectifs, le Plan de croissance d’aménagement de l’escarpement du Niagara. Alors
indique où la croissance devrait avoir lieu dans la que le Plan de croissance indique où et comment les
région élargie, en assurant l’utilisation efficiente des municipalités devraient planifier l’aménagement urbain,
terres au moyen de cibles précises d’aménagement ces plans de conservation restreignent l’aménagement
du territoire. Comme la région élargie du Golden urbain dans les autres secteurs de la région.
Horseshoe n’a pas d’administration régionale, le Plan
de croissance est le seul moyen de coordonner la
croissance dans les 110 administrations municipales,
de niveau inférieur ou supérieur et à palier unique qui
couvrent son territoire.
La REGH se compose de deux anneaux de terres :
1) l’anneau intérieur, qui regroupe les cités de Toronto
et de Hamilton et les banlieues environnantes des
municipalités régionales de Halton, Peel, York et
Durham; 2) l’anneau extérieur, constitué par les
municipalités qui ceinturent la région du grand Toronto
et de Hamilton, notamment Niagara, Haldimand, Brant,
Waterloo, Wellington, Dufferin, Simcoe, Kawartha Lakes,
Peterborough et Northumberland. Les municipalités de
Photo : EcoSpark.18 La région élargie du Golden Horseshoe. Source : Fondation Neptis, www.neptis.org/publications/introduction/chapters/context-greater-golden-horseshoe. Pour un complément d’information sur le fonctionnement du processus de planification et le rôle du gouvernement provincial et des municipalités, consultez les Guides du citoyen en matière d’aménagement du territoire en Ontario, publiés par le ministère des Affaires municipales et du Logement, à la page www.mah.gov.on.ca/Page2428.aspx. La Fondation Neptis présente elle aussi un sommaire des fonctions de la Province et des municipalités dans The Growth Plan Implementation Process, à l’adresse www.neptis.org/publications/introduction/chapters/ growth-plan-implementation-process.
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