LA NATION - Convention Pour Une Guadeloupe Nouvelle
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LA NATION QUOTIDIEN D'INFORMATION EN LIGNE FONDÉ LE 21 FEVRIER 2005 Des guadeloupéens caribéens pensent la Guadeloupe et le Monde DOUZIÈME ANNÉE N°1323 DU 11 NOVEMBRE 2017 1801/2017 : 216e ANNÉE DE LA NATION GUADELOUPE NOTRE DEVISE : VIVRE LIBRE OU MOURIR UN MÉDIOCRE DÉBAT BUDGÉTAIRE POUR L‘OUTRE MER ENFIN LE TOURISME MIS À L’ AVANT 1 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
LES TITRES AFFAIRES NATIONALES page 2 INNOVATIONS page 13 AFFAIRES MONDIALES page 14 SANTÉ page 21 MARCHÉS FINANCIERS MONDIAUX page 25 CULTURE page 33 DROIT, MANAGEMENT, PATRIMOINE page 40 TABLEAU DE BORD GUADELOUPE page 42 Nombre de pages : 45 AFFAIRES NATIONALES POLITIQUE TOURISME: LE PRÉSIDENT DE RÉGION PRÉSENTE SA STRATÉGIE RÉGIONALE DE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE 2017-2021 Mardi 7 novembre 2017, après une visite d’établissements hôteliers dont la Toubana, puis l’Arawak , le Président de Région, Ary Chalus, a présenté à l’Hôtel Le Salako, au Gosier, la stratégie régionale 2017-2021 pour le développement du tourisme en Guadeloupe. Il était temps tant cette 2 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
activité dont le potentiel est élevé est modeste chez nous . Le développement touristique est donc un objectif prioritaire de la politique économique de la Collectivité régionale. Porteuse de richesses et créatrice d'emplois, l'activité touristique contribue grandement au dynamisme économique de notre archipel. La Région Guadeloupe entend soutenir ce secteur, en promouvant un tourisme responsable, innovant et durable. Les derniers événements climatiques, et en particulier l’ouragan Maria, ont renforcé la conscience de l’enjeu crucial que représentent pour notre territoire la qualité de nos infrastructures (routes, hôpitaux, etc.), celle des hébergements touristiques, notre capacité d’accueil, notre accessibilité grâce aux modes de transport, le bon fonctionnement de nos produits touristiques, et la complémentarité entre le tourisme de séjour et de croisières. Ainsi, l’objectif fixé à l’horizon 2020, est de 1 million de touristes et de 1 milliard de chiffre d’affaires. Quelques objectifs chiffrés mais…… est ce suffisant ? LE TOURISME EN GUADELOUPE EN CHIFFRES Près de 500 000 touristes de séjour, ayant transité par l'aéroport Pôle Caraïbes, par an Quelque 160 000 croisiéristes par an Les dépenses des touristes s'élèvent à 505 millions par an, ce qui représente une peu plus de 1 000 € par voyageur 5 à 6 % du PIB LA RÉDACTION 3 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
UN DÉBAT BUDGÉTAIRE TRÈS INSUFFISANT Jeudi les parlementaires de l’ outre mer ont débattu du budget du ministère de l’outre mer, un petit budget riquiqui bien plus faible que les dépenses publiques totales pour l’outre mer : 16 milliards pour l’ensemble de l’outre mer contre 2 milliards pour la mission outremer; 2 milliards pour la Guadeloupe et 353 millions pour la mission. Le débat fut encore d’une rare médiocrité . La discussion encore une fois avait pour objet la mission outre mer et non la loi des finances pour l‘outre mer qui ne bénéficie pas du principe de transparence . Aucun parlementaire n’a fait référence aux dépenses totales outre mer que l’ on retrouve dans le document de politique transversale . Aucune évaluation des politiques mises en place n’a été présentée alors que beaucoup d’ entres elles sont négatives . Aucune indication sur le contrôle de l‘exécution budgétaire . La politique budgétaire pour l’ outre mer reste à construire Interventions : Pour madame Girardin ce budget « pour 2018 nous permettra de construire une politique cohérente et volontariste en matière de développement territorial, de soutien à la jeunesse et à l’emploi. S’agissant du développement territorial, j’insiste sur l’importance des contrats de plan et de développement signés entre l’État et les collectivités territoriales. Pour 2018, les engagements dédiés à cette politique contractualisée s’élèvent à 152 4 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
millions d’euros, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2017. Vous le savez, ces crédits concernent les routes, les quais, les réseaux d’eau potable et les filières de gestion des ressources à destination des territoires. Ces engagements seront par ailleurs complétés par le maintien à 40 millions d’euros du fonds exceptionnel d’investissement, a minima, sur toute la durée du quinquennat. Pour ce qui est de la jeunesse, vous connaissez tous le service militaire adapté – SMA – et le succès qu’il rencontre en termes d’insertion professionnelle des jeunes éloignés du marché de l’emploi. Je veux souligner ici que l’augmentation des effectifs prévue sur le quinquennat se traduira par l’arrivée, dès 2018, de vingt militaires supplémentaires. Sur la période, ce sont 127 effectifs supplémentaires qui sont programmés et qui permettront de renforcer l’accueil des stagiaires et l’efficacité de leur formation. Avec un taux d’insertion professionnelle de près de 78 %, ce qui est assez unique, le renforcement du SMA est une véritable opportunité pour les outre-mer. En matière d’emploi, plus de 50 % des crédits de la mission « Outre-mer » portent sur les mécanismes d’allégement de cotisations et de contributions sociales à destination des entreprises ultramarines. Ces dispositifs essentiels à la diminution des coûts de production, associés au maintien en 2018 du taux du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – CICE – majoré à 9 % pour les outre-mer, permettront de conforter le développement économique des territoires. En 2018, aucune réforme n’affectera ces 5 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
mécanismes d’exonération. Puisque le budget n’épuise pas, loin s’en faut, la politique du Gouvernement en direction des outre- mer, permettez-moi d’évoquer les grands chantiers qu’il nous faut dès à présent ouvrir avec audace : la refonte des aides aux entreprises, l’amélioration de notre politique en matière de logement et l’accompagnement des territoires face aux changements climatiques. Au-delà d’un ministère de plein exercice, les outre-mer ont besoin d’un cap, d’une méthode, d’une vision à long terme pour favoriser leur développement économique et social. Je l’ai dit en commission élargie : nous avons besoin de sincérité, de justice et d’audace. Le projet de loi de finances pour 2018 nous fournit les outils essentiels au développement des territoires. Dans les mois à venir, dans le cadre des Assises, nous construirons ensemble une politique publique cohérente et efficace pour les territoires qui le demandent, qui l’attendent et, surtout, qui le méritent ». Pour Olivier Serva, rapporteur spécial de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire « Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, les crédits alloués à la mission « Outre-mer » en 2018 s’établissent à 2,104 milliards d’euros en autorisations d’engagement et à 2,068 milliards d’euros en crédits de paiement. À périmètre constant, le budget augmente de 3,6 % en autorisations d’engagement et de 4,3 % en crédits de paiement. Je m’en réjouis car c’est un signal fort dans un contexte 6 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
très particulier. Je pense d’abord, évidemment, aux catastrophes naturelles qui ont causé des dégâts absolument considérables à Saint-Martin, à Saint- Barthélemy, mais aussi en Guadeloupe et en Martinique. Je pense également aux mouvements sociaux qui ont eu lieu en 2017, traduisant le malaise de certaines populations qui peuvent parfois se sentir abandonnées, notamment en Guyane et à Mayotte. Je pense enfin et surtout à l’adoption de la loi de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer et portant autres dispositions en matière sociale et économique, dite loi EROM, qui a prévu la mise en place de plans de convergence entre les territoires ultramarins et l’Hexagone. Cette loi ne peut pas être une nouvelle liste de bonnes intentions jamais suivies d’effet : il est de la responsabilité de l’État de la rendre effective. L’ambition de la convergence n’est absolument rien sans les moyens de la convergence. Or je veux ici rappeler que le soutien du budget de l’État aux outre-mer, lorsqu’on le rapporte au nombre d’habitants, est moins intense que le soutien à destination de l’Hexagone : en effet, les dépenses à destination des outre-mer représentent 3,9 % des dépenses brutes du budget général, alors que les populations ultramarines comptent pour 4,3 % de la population nationale. Madame la ministre, comme j’ai eu l’occasion de vous le dire en commission élargie, ce budget pour 2018 va dans le bon sens. Mais permettez-moi d’évoquer quelques sujets qui appellent notre vigilance. Je sais à quel point la contrainte budgétaire est pesante pour le ministère des outre-mer, mais je ne comprends pas pourquoi le nécessaire redressement des finances publiques pèserait davantage sur la mission « Outre-mer » que 7 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
sur les crédits des autres ministères. La croissance en volume des crédits de la mission prévue pour 2019 et 2020 est inférieure aux objectifs de croissance de l’ensemble des crédits ministériels. Cette évolution détonne avec les espoirs suscités par la loi de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer et les objectifs de convergence. De même, en 2018, les crédits alloués à l’action « Logement » du programme 123 baissent de 20 millions d’euros. Je ne vous cache pas qu’il s’agit d’un motif d’inquiétude. Cependant, les crédits budgétaires ne sont pas le seul levier pour soutenir nos territoires. Je veux en effet appeler votre attention, madame la ministre, sur un certain nombre de propositions de nature fiscale que je vous soumets. En ce moment même, la commission des finances se réunit pour examiner les amendements relatifs aux articles non rattachés du projet de loi de finances. J’en ai déposé plusieurs, que je ne peux donc pas défendre moi-même : ils portent sur l’aide fiscale à nos territoires. Les dispositifs d’incitation fiscale à l’investissement productif et dans le logement sont d’une importance cruciale pour nos territoires. Les Assises des outre- mer seront d’ailleurs l’occasion d’amorcer une refonte de ces mécanismes. En attendant, je souhaite un gel du resserrement programmé de ces dispositifs. Ainsi, le CICE serait amené à disparaître. Je ne comprendrais pas que les outre-mer soient la victime collatérale de cette suppression. L’application d’un taux majoré dans ces territoires est justifiée. Je propose que le principe du maintien du CICE outre- mer soit acté avant la conclusion des Assises ; si les discussions aboutissent à une meilleure solution, alors il sera supprimé. S’agissant des dispositifs de 8 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
réduction d’impôt pour l’investissement productif, la diminution progressive du seuil de chiffre d’affaires en deçà duquel les entreprises ne sont éligibles qu’au seul crédit d’impôt pose un problème de préfinancement. Je propose de maintenir ce seuil à 20 millions d’euros. Le dispositif serait par ailleurs prolongé de cinq ans, de manière à donner de la visibilité aux investisseurs. Je défendrai également un amendement portant création d’un fonds de garantie visant à préfinancer le crédit d’impôt. Nous débattrons de cette question lors de l’examen des amendements. Enfin, je propose de prolonger et d’étendre la défiscalisation dans le secteur du logement lorsqu’elle touche à certains travaux de réhabilitation et de renforcement antisismique ou paracyclonique. Un dispositif particulier permet aujourd’hui à des personnes aux revenus modestes occupant leur logement de financer sa rénovation grâce à l’intervention d’un tiers investisseur. Je propose également de maintenir ce dispositif. Madame la ministre, soyez assurée de mon soutien à la politique que vous menez en faveur des outre-mer. La hausse réelle et sincère des crédits en 2018 est un premier signe encourageant. Il faut maintenant que se concrétisent les ambitions formalisées par la loi de programmation relative à l’égalité réelle outre-mer et les perspectives des Assises. Nos territoires ont besoin de concret ». QUEL SERA L’EFFET DE L’ACCÉLÉRATION DE LA CROISSANCE EN FRANCE SUR LA GUADELOUPE? La croissance économique est entrain de s’ accélérer dans la zone euro et en France les deux économies dans 9 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
lesquelles est intégrée l’ économie de la Guadeloupe . C est une bonne nouvelle pour notre pays qui a un fort besoin de croissance pour progresser . La Commission européenne a nettement révisé en hausse ses prévisions de croissance en zone euro pour 2017 et 2018, confiante dans la robustesse de la reprise économique malgré les incertitudes liées au Brexit. La Banque de France a également publié sa première estimation de croissance au 4e trimestre pour la France, qui devrait rester solide et atteindre 0,5%. L’Insee a à son tour relevé sa prévision de croissance pour 2017, la voyant accélérer à 1,8 %, un niveau « inédit depuis 2011 ». Dans son point de conjoncture publié jeudi, l’Institut national de la statistique table désormais sur une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de 0,5 % aux troisième et quatrième trimestres. Des chiffres qui permettront la croissance d’accélérer sur l’année à 1,8 %, « après trois années de croissance modeste autour de 1 % ». En principe quand la croissance augmente dans une zone, elle se diffuse plus ou moins rapidement dans toute ses parties avec plus ou moins d’‘intensité . En effet une croissance plus forte en France c’est plus de production moins de chômage plus d emplois solides et correctement rémunérés, plus de recettes fiscales, moins de déficit et d’emprunt .La croissance en Guadeloupe devrait en profiter . Les dépenses publiques vont probablement augmenter chez nous . La consommation des ménages devrait croître et le moral des acteurs devrait s’améliorer . Le demande touristique des français vis à vis de notre pays pourrait aussi augmenter . Il y a donc des opportunités à saisir . 10 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
ECONOMIE ET SOCIAL LA NOUVELLE CONVENTION CHÔMAGE Six mois après sa signature, la nouvelle convention sur l'assurance- chômage, négociée par les partenaires sociaux et adoptée en mars sous le gouvernement Hollande, est entrée en vigueur le 1e novembre. Valable pendant trois ans, elle concerne aussi bien le niveau des indemnisations que leur mode de calcul. Elle est aussi censée permettre d'économiser deux milliards d'euros d'ici à fin 2020, puis 930 millions d'euros par an, alors que le gouvernement d'Edouard Philippe a déjà commencé à travailler sur une réforme plus globale. A noter que ses nouvelles règles ne concernent que les nouveaux demandeurs d'emploi, inscrits à compter du 1er novembre. Durcissement pour les seniors Jusqu'à présent, les chômeurs entraient à 50 ans dans la « filière seniors », qui leur permettait de toucher des allocations pendant 36 mois maximum, au lieu de 24. La convention recule la limite à 55 ans, avec un palier intermédiaire, entre 53 et 55 ans, où la durée maximale passe à 30 mois. Ces mesures doivent permettre d'économiser, à terme, 430 millions d'euros par an, selon les chiffres du gouvernement. Assouplissement de l'affiliation Auparavant, pour bénéficier de l'assurance-chômage, il fallait avoir travaillé 610 heures ou 122 jours au cours des 28 derniers mois. La nouvelle convention conserve le seuil de 610 heures mais remplace celui des 122 jours par 88 jours effectivement travaillés, ce qui permettra aux travailleurs enchaînant les contrats très courts d'accéder plus facilement à l'indemnisation. Différé d'indemnisation assoupli Auparavant, les demandeurs d'emploi qui touchaient de fortes 11 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
indemnités de fin de contrat pouvaient attendre jusqu'à 180 jours avant de percevoir des allocations. Les nouvelles règles baissent ce plafond à 150 jours. Cela devrait coûter, à terme, 53 millions d'euros au régime, selon les chiffres du gouvernement. Hausse des cotisations patronales Les cotisations patronales d'assurance chômage ont augmenté en octobre de 0,05 point, passant de 4 % à 4,05 %, sur l'ensemble des contrats. Mais cette hausse est 'exceptionnelle', s'appliquant pour une durée maximale de 36 mois et pouvant être remise en cause à chaque date anniversaire. La mesure doit rapporter environ 300 millions d'euros par an de recettes supplémentaires à l'assurance chômage, auxquelles il faut toutefois retrancher 30 millions, l'Unédic reversant à Pôle emploi 10 % de sa collecte. Baisse de cotisations sur les contrats courts Les surcotisations sur certains contrats de moins de trois mois instaurées en 2013 sont supprimées, de même que les exonérations de cotisations pendant trois mois pour l'embauche en CDI de jeunes de moins de 26 ans. La fin de ce dispositif permettra un gain de 6 millions d'euros par an. Seule est maintenue, pendant 18 mois, une surcotisation de 0,5 % sur les « CDD d'usage » de moins de trois mois. L’ HÔTEL SALAKO EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE L'hôtel Salako est en cessation de paiement. Le tribunal de commerce a statué hier, sur son sort en plaçant la société en redressement judiciaire. Situé à la Pointe de la Verdure, au Gosier, l'hôtel dépend du groupe Karibea et emploie 120 salariés. Depuis quelques années, ses résultats sont déficitaires. En 2015, il a traversé une passe très difficile, au point que sa disparition était une hypothèse sérieuse. Mais un protocole de conciliation, signé en juin 2015, entre le groupe Karibea et ses principaux créanciers publics et privés - couplé à la vente des murs de l'hôtel à la SEM Patrimoniale - semblait lui avoir permis de trouver un nouveau souffle. Cette bouffée d'oxygène n'a pas suffi. Malgré les travaux de rénovation 12 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
importants effectués en 2015, suivis d'une réouverture début 2016, l'hôtel n'a manifestement pas réussi à retrouver une activité rentable. Son dirigeant a déclaré la cessation de paiement le 8 novembre.Les dettes sociales et fiscales, à notre connaissance, atteignent le million d'euros. RUBRIQUE PRÉPARÉE PAR LA RÉDACTION INNOVATIONS , SCIENCES ET TECHNOLOGIES AIBO LE ROBOT CHIEN DE SONY Dix ans après la fin de la commercialisation du premier modèle, Sony vient de dévoiler une nouvelle version de son robot chien Aibo. Truffé de capteurs et dopé à l'intelligence artificielle, il s'emploiera à créer un « lien émotionnel » avec les membres de la famille.Lors de sa sortie en 1999, Aibo, le robot chien de Sony, est rapidement devenu la coqueluche des amateurs de gadgets, notamment des Japonais, très friands de robotique. Pourtant onéreux (environ 1.800 euros), Aibo a été écoulé à 15 millions d'exemplaires dans le monde jusqu'à l'arrêt de sa commercialisation en 2006. Sony ayant fermé le service après-vente de son robot chien en 2014, de nombreux propriétaires nippons, très attachés à celui qu'ils considéraient comme un véritable compagnon, ont même participé à un service funéraire pour les Aibo.Bonne nouvelle pour ces malheureux : Sony a finalement décidé de ressusciter Aibo. La firme japonaise vient de présenter une nouvelle version de son robot chien qui sortira début 2018. Son design est beaucoup plus abouti que pour le premier modèle, avec notamment deux écrans Oled en guise d'yeux qui lui permettent de véhiculer des expressions.Quelles étapes clé pour mieux valoriser votre bien ? Découvrez les solutions et conseils Leroy Merlin et prenez le contrôle de la vente de votre bien. Techniquement, cet Aibo 2 est beaucoup plus sophistiqué que son prédécesseur. Ses articulations lui assurent 22 degrés de liberté au niveau de la tête, la bouche, le cou, les pattes, les oreilles et la queue. Le robot embarque toute une série de capteurs (mouvements, distance, luminosité, pression, gyroscope) répartis 13 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
sur le dos, la mâchoire, la tête, le postérieur, mais aussi des microphones, un haut-parleur et deux caméras fish-eye pour cartographier son environnement. Aibo sait reconnaître ses maîtres, peut les comprendre lorsqu'ils lui parlent et réagir aux caresses. Il peut fonctionner pendant deux heures avant de devoir être rechargé. Sony fait également appel à l'intelligence artificielle et à l'apprentissage profond pour faire évoluer le comportement du robot au fil de ses interactions. Par ailleurs, le robot chien est connecté à une plateforme de cloud computing qui collectera les données de tous les Aibo en service afin de créer une base de connaissance commune censée améliorer leur intelligence. Dans un premier temps, Aibo sera vendu au Japon à partir du 11 janvier au tarif de 198.000 yens (environ 1.500 euros au cours actuel) plus un abonnement au service cloud de 22 euros par mois. RUBRIQUE PRÉPARÉE PAR LA RÉDACTION AFFAIRES MONDIALES SOCIÉTÉ, POLITIQUE , ÉCONOMIE MONDIALES LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L‘ONU APPELLE À ACCÉLÉRER L’ ACTION CLIMATIQUE Alors que l'impact du changement climatique s'aggrave dans le monde, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a appelé vendredi la communauté internationale à redoubler d'efforts pour aider les pays à faire face aux chocs climatiques, en particulier les plus vulnérables. « Je suis encouragé de voir l'action climatique s'installer, à toutes les échelles, à tous les niveaux, impliquant une coalition toujours plus large d'acteurs et d'institutions », a déclaré M. Guterres lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York. « Mais nous devons en faire plus », a-t-il souligné. Le chef de l'ONU a déclaré aux journalistes qu'il se rendra à Bonn, en Allemagne, pour participer à la Conférence des Nations 14 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
Unies sur les changements climatiques (COP23), où il exhortera les Etats à faire plus d'efforts pour accélérer l'action climatique et accroitre l'ambition d'en faire plus. « La fenêtre d'opportunité pour atteindre l'objectif de 2 degrés peut se fermer dans 20 ans ou moins - et nous n'aurons peut-être que cinq ans pour réduire la courbe des émissions à 1,5 degré », a prévenu le Secrétaire général, soulignant la nécessité d'une réduction de 25% des émissions d'ici 2020. Le renforcement du financement de l'action climatique est une autre urgence mis en exergue par M. Guterres qui a appelé à la mobilisation annuelle de 100 milliards de dollars pour les pays en développement. Le Secrétaire général a également déclaré qu'il convoquera en septembre 2019 un sommet sur le climat pour « mobiliser l'énergie politique et économique au plus haut niveau ». « Je demande aux dirigeants du monde de faire preuve de courage dans la lutte contre les intérêts enracinés, de sagesse pour investir dans les opportunités du futur et de compassion en nous souciant du genre de monde que nous construisons pour nos enfants », a-t-il dit.Le chef de l'ONU a également annoncé qu'avant Bonn, il se rendra aux Philippines pour participer au Sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). Après sa participation à la COP23, il se rendra au Royaume-Uni le 16 novembre pour prononcer une allocution sur le contre-terrorisme et les droits de l'homme à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l'Université de Londres. « Alors que le monde réagit au terrorisme moderne, notre objectif doit être de gagner la bataille tout en respectant nos valeurs », a-t-il déclaré. LES FRUITS TROPICAUX SONT À LA MODE Les fruits tropicaux sont de plus en plus demandés au sein du commerce mondial, souligne un rapport publié jeudi par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Selon le dernier rapport 'Perspectives de l'alimentation', les importations de mangue, d'ananas, d'avocats et de papayes sont sur le point d'atteindre une valeur totale de 10 milliards de dollars en 2017. Selon la FAO, la production totale des quatre fruits tropicaux pourrait atteindre 92 millions de tonnes cette année, en nette hausse par rapport aux 69 millions de tonnes enregistrées en 2008. 15 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
Cette popularité prometteuse des fruits tropicaux contribue aux efforts en faveur du développement rural et de la réduction de la pauvreté, presque toutes les productions ayant cours dans les pays en développement, généralement par le biais de petits agriculteurs disposant de moins de cinq hectares. Actuellement, 95% de cette production est consommée localement mais la hausse des revenus et les changements dans les préférences des consommateurs auront probablement pour effet de stimuler les exportations, surtout si l'accès au marché est facilité, plus libre et permet donc d'encourager les progrès technologiques au niveau de la distribution. L'Inde, qui produit environ 40% de la production mondiale de mangue, le Costa Rica, qui fournit une grande partie des ananas mondiaux, la Chine, le Brésil et également le Mexique, principal exportateur, comptent parmi les principaux producteurs de fruits tropicaux. L'Afrique en passe d'atteindre un niveau record en matière de production de manioc . Les dernières Perspectives alimentaires de la FAO soulignent par ailleurs que le manioc fait partie des cultures de base à s'être étendues très rapidement à l'échelle mondiale. Après le riz et le maïs, le manioc représente l'une des plus importantes sources de calories dans les régions tropicales. Cette année, la production de Manioc en Afrique subsaharienne pourrait atteindre le niveau record de 156 millions de tonnes, grâce aux nombreux programmes d'expansion commerciale visant à réduire la dépendance aux importations alimentaires.La production mondiale de manioc devrait toutefois légèrement diminuer en 2017 - pour atteindre les 278 millions de tonnes - après deux décennies de croissance ininterrompue. Selon la FAO, cette situation est due à des sécheresses, à une baisse des prix et à des changements politiques. Au niveau mondial, les dernières Perspectives de l'alimentation de la FAO, souligne que le coût de la nourriture importée en 2017 devrait augmenter de 6% par rapport à l'année précédente pour atteindre 1,413 trillions de dollars. Un chiffre record, alors que les prix des denrées alimentaires sont restés stables dans l'ensemble. Cette facture importante s'explique par une hausse de la demande alimentaire internationale et des tarifs de fret. Les implications socio-économiques liés à la hausse de la facture des importations alimentaires pour les pays les moins développés et les pays à faibles revenus et à déficit vivrier constituent par ailleurs une vive source d'inquiétude. « Les coûts d'importation ont considérablement 16 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
grimpé, donc des factures plus élevées ne veulent pas nécessairement dire que davantage de nourriture a été achetée », a indiqué Adam Prakash, économiste à la FAO. Cette hausse des coûts d'importation survient alors que les stocks sont importants, que les prévisions de récoltes sont bonnes et que l'approvisionnement du marché des denrées alimentaires reste assuré. Alors que les tendances de production sont bonnes, pour la plupart, le prix moyen des transactions internationales peut masquer d'autres tendances. Publiées deux fois par an, les Perspectives alimentaires de la FAO concernent le marché des principaux produits alimentaires, dont le manioc, le bétail, les produits laitiers, le poisson, les huiles végétales et les principales céréales. AmÉRIQUE et caRaibes BRÉSIL : MANIFESTATIONS ANTI AUSTÉRITÉ Plusieurs milliers de Brésiliens ont manifesté vendredi à Sao Paulo dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale contre les mesures d'austérité du gouvernement, notamment la nouvelle loi travail qui entre en vigueur samedi. Les manifestants protestaient également contre un projet de réforme des retraites hautement impopulaire et contre la vague de privatisations annoncée récemment par le gouvernement du président conservateur Michel Temer.Ce mouvement, lancé à l'appel des principaux syndicats du pays, prévoit des manifestations dans d'autres villes du pays, notamment Rio de Janeiro et la capitale Brasilia en fin de journée. D'autres journées de mobilisation anti-austérité ont eu lieu ces derniers mois, y compris un appel à la grève générale en avril, mais avec une adhésion relativement faible. « Il faut empêcher la destruction de notre pays, la perte des acquis sociaux et les menaces contre la démocratie », a affirmé Telma de Barros, enseignante de 57 ans qui manifestait sur la place de Sé, dans le centre de Sao Paulo, capitale économique du Brésil. À Rio, un véhicule a été incendié par un groupe de manifestants en début de matinée, sur un pont reliant la ville à Niteroi, de l'autre côté de la baie de Guanabara, provoquant des embouteillages de plus de 10 km, selon le site d'information G1. Le gouvernement du président 17 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
conservateur Michel Temer a lancé l'an dernier une série de mesures d'austérité pour combler un déficit budgétaire astronomique et relancer une économie marquée par deux années de suite de récession. La nouvelle loi travail, approuvée par le Sénat en juillet, prévoit notamment des contrats plus flexibles et donne la priorité aux accords d'entreprise sur les conventions collectives. Le gouvernement tente à présent de faire passer une réforme ayant pour but de relever l'âge minimum des départs à la retraite et d'allonger la durée de cotisations pour pouvoir bénéficier de pensions à taux plein. « Il n'y a aucun problème avec le régime actuel, mais le gouvernement est en train d'inventer des raisons pour le modifier, au détriment des travailleurs. Le peuple paie toujours la note », s'est insurgé Júlio Telmo, manifestant de 45 ans. VENEZUELA : LES ÉTATS UNIS VEULENT SAISIR LE CONSEIL DE SÉCURITÉ Les États-Unis espèrent qu'une réunion informelle sur le Venezuela, lundi à l'ONU, permettra d'aboutir à une action internationale pour éviter que la crise dans ce pays ne se transforme en menace à la sécurité, selon un document transmis vendredi aux membres du Conseil de sécurité. L'ambassadrice américaine, Nikki Haley, est à l'origine de la convocation de cette réunion publique qui se tiendra dans une salle des Nations unies dédiée aux questions économiques et sociales. Le Venezuela est au bord d'une situation de défaut de paiement sur sa dette extérieure, qu'il veut restructurer malgré une crise économique, politique et humanitaire qui dure depuis plusieurs mois. « La communauté internationale doit travailler collectivement sur la crise au Venezuela et sur son impact humanitaire avant qu'elle ne s'aggrave et ne devienne une menace pour la paix et la sécurité internationales », affirme la mission américaine dans ce document .Selon celui-ci, en six mois, plus de 500 000 Vénézuéliens ont fui vers la Colombie et les pays voisins. Ces pays doivent désormais lutter contre des trafics d'êtres humains et des affaires d'exploitation sexuelle, précise le texte. « Alors que l'économie vénézuélienne continue de s'effondrer, la situation ne semble que devoir empirer d'autant que le pays risque un défaut de paiement de sa dette », indique le document américain. La dette du Venezuela envers l'étranger est estimée à 150 milliards de dollars. Parmi les 18 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
intervenants attendus figurent le secrétaire général de l'Organisation des États américains, Luis Almagro, un critique virulent du gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro, et le haut commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, Zeid Ra'a Al Hussein. Des ONG doivent aussi prendre la parole. Le niveau de représentation des 15 membres du Conseil de sécurité reste incertain. Plusieurs d'entre eux sont très réticents à voir l'ONU s'impliquer dans la crise au Venezuela, jugeant que les organisations régionales sont plus adéquates. En mai, Nikki Haley avait déjà organisé une réunion - à huis clos - du Conseil de sécurité sur le Venezuela. ASIE TRUMP EN ASIE Le président américain a entamé vendredi un voyage de douze jours sur le continent asiatique avec un double objectif : réaffirmer sa position sur la Corée du Nord et asseoir davantage la puissance économique des États-Unis. Ce voyage va être le plus long en Asie d’un président américain depuis au moins vingt-cinq ans, a vanté un haut responsable de l’administration lors d’un briefing, mardi. Et aucun président n’a visité plus de pays dans la région en un seul voyage depuis le président George W. Bush en octobre 2003.» En douze jours, le président américain se rendra à Hawaï, puis au Japon, en Corée du Sud, en Chine, au Vietnam et aux Philippines. Il participera à deux sommets régionaux, l’un de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), l’autre de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec). Les enjeux commerciaux de ce voyage sont nombreux (lire ci-contre) : compétitivité des entreprises américaines dans la région, accès au marché chinois, nouvelles relations à établir pour les Etats-Unis après leur sortie de l’accord de partenariat transpacifique (TPP), dont le Vietnam et le Japon sont signataires… Mais aussi et surtout diplomatiques : les discussions du président américain avec ses homologues devraient être dominées par les inquiétudes liées à la menace nord-coréenne, et la poursuite par Pyongyang de ses programmes balistique et nucléaire. Donald Trump devrait aborder de front le sujet lors d’un discours, mercredi, devant le Parlement sud-coréen à Séoul. «La 19 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
priorité de l’administration Trump avec ce voyage, c’est de continuer à bâtir un consensus régional sur la pression, économique et diplomatique, à exercer sur la Corée du Nord, appuie la spécialiste des questions de sécurité pour l’Asia Society Policy Institute, Lindsey Ford. Trump devrait pousser pour de nouvelles sanctions, notamment auprès de la Chine», premier partenaire commercial de la Corée du Nord. Pour le haut responsable de la Maison Blanche, Pékin peut «clairement faire plus». La visite d’Etat de Trump en Chine va être suivie de près. La rencontre entre les deux présidents a lieu deux semaines après la fin du 19e congrès du Parti communiste chinois, d’où Xi Jinping est ressorti «plus fort que jamais», note Lindsey Ford, tout en rappelant les «volte-face permanentes» de Trump au sujet de son homologue chinois. Et si les deux puissances s’entendent sur le danger représenté par «Little Rocket Man» - ainsi que Trump surnomme Kim Jong-un -, elles n’entendent pas utiliser les mêmes moyens. «Pour les Etats-Unis, laisser Pyongyang avec une telle capacité de nuisance est intolérable. Trump voudrait que la Chine cesse tout commerce, notamment du pétrole, avec la Corée du Nord, et qu’elle mette en place des mesures beaucoup plus coercitives, anticipe le spécialiste de la Chine à l’Eurasia Group Michael Hirson. Mais la Chine, qui a déjà augmenté la pression économique sur le régime nord-coréen, préfère une approche plus progressive. Elle veut éviter l’effondrement du régime, qui aurait de lourdes conséquences sur la péninsule coréenne, et sur la Chine elle-même, notamment une crise des réfugiés. Il est peu probable que la rencontre entre Xi et Trump comble le fossé qui les sépare.» D’autant que ces derniers temps, la stratégie de l’administration américaine vis-à-vis de la Corée du Nord était totalement illisible. Donald Trump promettant, à la tribune des Nations unies en septembre, de «détruire totalement» le pays, puis jugeant sur Twitter que le secrétaire d’Etat, Rex Tillerson, «perd[ait] son temps» à négocier avec les autorités nord- coréennes. «La Chine est forcément très attentive aux rumeurs d’attaque préventive des Etats-Unis sur la Corée du Nord, indique Lindsey Ford. La stratégie de l’administration Trump - renforcer la pression militaire et les sanctions économiques - n’est pas très différente de ce qu’aurait pu faire l’administration Clinton. Mais sa rhétorique est dangereuse : elle laisse les pays de la région dans l’interrogation. L’administration américaine souhaite-t-elle vraiment 20 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
ramener Kim autour de la table des négociations ? Ou a-t-elle décidé que c’était allé trop loin et qu’il ne restait plus qu’une option militaire ?» Selon le haut responsable de la Maison Blanche, les «efforts diplomatiques se poursuivent mais la position du président est que les discussions directes avec la Corée du Nord ne sont pas opportunes à ce stade […] en l’absence de changements significatifs dans le comportement du régime». Outre la partie de golf prévue avec le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, ces douze jours seront marqués par la visite de Pearl Harbor et par un arrêt à la base militaire Humphreys, au sud de Séoul. Mais, finalement, Donald Trump ne se rendra pas sur la zone démilitarisée - cet espace qui sépare les deux Corées -, contrairement à la plupart des présidents américains depuis plus de trente ans : une retenue inhabituelle de la part du Président. Lindsey Ford estime que Trump fait cette impasse, «sans doute par crainte que ce soit vu comme une provocation». Lors de son briefing, rappelant que le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, et le vice-président, Mike Pence, s’y sont déjà rendus, le responsable de la Maison Blanche a jugé que l’étape, «honnêtement, est devenue un peu un cliché». RUBRIQUE PRÉPARÉE PAR LA RÉDACTION SANTÉ MAUX DE TÊTES : LES SIGNES QUI DOIVENT INQUIÉTER Souvent bénins, les maux de tête peuvent parfois être le signe de quelque chose de plus grave. Comment savoir si vos céphalées doivent vous pousser à consulter un médecin rapidement ? Réponses avec le Dr Danièle Ranoux, neurologue. La plupart des maux de tête sont sans gravité. Toutefois, certains types de céphalées peuvent être le symptôme d’une maladie grave, voire potentiellement mortelle si elle n’est pas prise en charge rapidement. LA CÉPHALÉE BRUTALE ET VIOLENTE 21 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
C’est ce qu’on appelle le "coup de tonnerre" car, en à peine une minute, l’intensité du mal de tête est extrêmement importante. Ce genre de céphalée nécessite une consultation immédiate aux Urgences. Cela peut être une rupture d'anévrisme ou une hémorragie méningée. Attention, ce mal de tête peut durer un certain temps puis s’arrêter, la personne peut alors se dire que ce n’est pas grave et qu’elle consultera son médecin traitant plus tard. Grosse erreur ! "Le premier mal de tête brutal et intense est en fait un signe d’alerte qui doit être pris en charge car si un deuxième survient, celui-ci peut être mortel. Une céphalée brutale même si elle n’a pas trop duré doit être prise en charge rapidement", explique le Dr Ranoux. LA CÉPHALÉE QUI S’ACCOMPAGNE D’AUTRES SYMPTÔMES Quand la céphalée n’est pas isolée et s’accompagne de fièvre, d’une altération de l’état général et de troubles neurologiques (confusion, trouble de la vigilance, difficultés à rester éveillé…), cela peut être le signe d’une méningite. La consultation aux Urgences s’impose. DES CÉPHALÉES INHABITUELLES CHEZ UNE PERSONNE MIGRAINEUSE Les personnes migraineuses savent généralement très bien reconnaître les signes d’apparition d’une crise. En cas de céphalée inhabituelle (par son intensité, sa localisation ou son début brutal) et si les traitements en cas de crise n’ont aucun effet, mieux vaut aller aux Urgences. Il pourrait s’agir d’un anévrisme, d’une thrombose ou d’une phlébite cérébrale. Heureusement, dans "90 à 95 % des cas, ce sera une migraine", tient à rassurer notre neurologue. "Le patient migraineux est le meilleur juge pour détecter un mal de tête inhabituel et le décrire à un médecin urgentiste". DES CÉPHALÉES INHABITUELLES APRÈS 50 ANS La personne qui n’a jamais eu de mal de tête et qui commence à avoir des maux de tête modérés mais permanents après 50 ans doit consulter son médecin traitant. Cela peut être la maladie de Horton, 22 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
une maladie inflammatoire qui touche la paroi de l’artère temporale le plus souvent, mais peut aussi atteindre d’autres artères. "Cette artérite des gros vaisseaux se voit généralement chez le sujet âgé, à partir de 50 ans. Elle se traite très facilement par des corticoïdes pendant au moins un an", indique notre expert. Pour poser le diagnostic, le médecin généraliste fait faire une prise de sang au patient et éventuellement une biopsie de l’artère temporale. Ce genre de céphalée ne constitue pas un danger mortel. Elle peut en revanche provoquer des baisses d’acuité visuelle. APPARITION DE CÉPHALÉES DANS UNE PIÈCE OU UN HABITAT ÉQUIPÉ D’UN VIEUX MATÉRIEL DE CHAUFFAGE Si le matériel de chauffage n’est pas aux normes et si toutes les personnes se trouvant dans la maison ou dans la pièce chauffée ont mal à la tête, cela peut être le signe d’une intoxication au monoxyde de carbone. Il faut se rendre aux Urgences au plus vite. APPARITION D’UN MAL DE TÊTE BRUTAL PENDANT UN COÏT Cela peut être une rupture d’anévrisme qui nécessite de se rendre immédiatement aux Urgences.Si les maux de tête surviennent après chaque rapport sexuel, il peut s’agir de céphalées coïtales dont on ne connait pas très bien la cause. Dans ce cas, consultez votre médecin traitant qui vous prescrira un traitement adapté. APPARITION DE CÉPHALÉES À LA TOUX OU LORS DES EFFORTS DE DÉFÉCATION Ces céphalées peuvent être le symptôme d’une malformation d’Arnold-Chiari : une partie du cervelet descend dans le rachis cervical. "Les maux de tête à la toux ou lors des efforts de défécation constituent une semi urgence qui doit pousser à consulter son médecin traitant". APPARITION DE CÉPHALÉES APRÈS UN ACCOUCHEMENT (CÉPHALÉES DU POST-PARTUM) Des céphalées qui apparaissent tout de suite après l’accouchement 23 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
(le jour même) ou quelques jours après peuvent être le signe d’une thrombophlébite cérébrale (obstruction d’une veine par un caillot de sang) ou d’une angiopathie (inflammation des artères cérébrales). Les maux de tête sont intenses, inhabituels, augmentent avec le temps et ne passent pas avec un simple antalgique. Il faut se rendre immédiatement aux Urgences. "Ces deux diagnostics peuvent être traités s’ils sont pris à temps et les traitements sont tout à fait efficaces", insiste le Dr Ranoux. "Il y a des choses spécifiques au post-partum dans les céphalées auxquelles les médecins traitants ne pensent pas forcément, ces deux maladies étant rares mais graves si on ne les traite pas". Automédication : quelques règles à respecter Très plébiscitée en cas de maux de tête, l’automédication comporte toutefois des risques. Voici quelques règles à respecter : Ne surtout pas prendre d’aspirine en cas de céphalée brutale et violente. S’il s’agit d’une hémorragie méningée, l’aspirine va faire saigner encore plus car elle fluidifie le sang. Ne pas dépasser 4 grammes de Doliprane par jour si la prise est régulière. Pris à fortes doses et régulièrement, ce médicament peut abîmer le foie. Si les maux de tête s’accompagnent de fièvre, il faut bien prendre sa température avant de prendre un cachet contre la fièvre. "Arrivé(e) aux Urgences, la fièvre aura sans doute baissé et le diagnostic pourra être faussé. Le patient ou son entourage doit pouvoir communiquer au médecin urgentiste la température relevée avant la prise du médicament". Sources : Entretien avec le Dr Danièle Ranoux, neurologue au service de neurologie du centre hospitalier Saint-Joseph à Paris et au service de neurochirurgie du CHU de Limoges su le site doctissimo RUBRIQUE PRÉPARÉE PAR LA RÉDACTION 24 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
LES MARCHÉS FINANCIERS AFRIQUE Au Nigéria les marchés actions ont terminé la séance en hausse ce vendredi; la progression des secteurs Pétrole et gaz, Alimentation, boissons et tabac, et Banque a contribué à cette hausse. En clôture à Lagos, l'indice NSE 30 a progressé de 0,23%.La meilleure performance de la séance pour l'indice NSE 30 est à mettre au crédit du titre Fidelitybk (LAGOS:FIDELIT) en hausse de 3,70% soit 0,060 points pour un cours de clôture de 1,680. En seconde position, on retrouve Pz Cussons LG (LAGOS:PZ) qui gagne 2,61% soit 0,60 points pour une clôture à 23,60. Le titre Guaranty Bnk (LAGOS:GUARANT) vient compléter ce trio de tête avec une progression de 1,18% soit 0,50 points pour une fin de séance à 43,00. Nestle Nig (LAGOS:NESTLE) signe la pire performance de la séance, en perdant 3,10% soit 39,99 points pour un cours de clôture de 1.250,01. Wapco (LAGOS:WAPCO) abandonne 2,82% soit 1,45 points et termine à 50,00. Pour sa part, Unilever Nig (LAGOS:UNILEVE) lâche 2,17% soit 0,87 points pour un cours de clôture de 39,13. Les titres en baisse ont dépassé en nombre les titres en hausse à la Bourse de Lagos par 35 valeurs à 32 et 22 stables. Au Maroc les marchés actions ont terminé la séance en hausse ce vendredi; la progression des secteurs Boissons, Industrie pharmaceutique, et Distributeurs a contribué à cette hausse.En clôture à Casablanca, l'indice Moroccan All Shares a progressé de 1,47%, signant ainsi un plus haut d'un mois. La meilleure performance de la séance pour l'indice Moroccan All Shares est à mettre au crédit du titre Colorado (CS:COL) en hausse de 9,97% soit 7,37 points pour un cours de clôture de 81,27. En seconde position, on retrouve Ciments du maroc (CS:SCM) qui gagne 6,67% soit 110,00 points pour une clôture à 1.760,000. Le titre Maghreb oxygene (CS:OXYG) vient compléter ce trio de tête avec une 25 LA NATION N°1323 SAMEDI 11 NOVEMBRE 2017
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