LAB Les outils numériques dans la prise en charge des maladies chroniques ? - Faire avancer la santé numérique
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LAB Les outils numériques dans la prise en charge des maladies chroniques ? Modération : Alexis Dussol, Care Insight • Dr Nathalie Lemoullec, Chef de service de diabétologie, CHU de La Réunion • Dr Rachid Dekkak, Président de la CME, CH Gabriel Martin • Dr Olivier Geoffroy, Chef du service de cardiologie, CHU de La Réunion • Véronique Huber, Responsable environnement, accès au marché & télémédecine, Sanofi • Delphine Ballet et Jessica Caroupin, Laboratoire Icare, Université de La Réunion • Paolo Ferreira, GCS TESIS
Les outils numériques dans la prise en charge des maladies chroniques Rachid Dekkak Service des urgences, Centre hospitalier Gabriel Martin, St Paul de la Réunion, France 10/10/2016 Outils numériques ET Maladies chroniques 2
Projet TELEDIABRUN • Le diabète sucré est une affection métabolique : • La Réunion : taux standardisé de prévalence est de 8,8% (national (4,4%)) • Les coûts directs : 12,9 M€ / hospitalisations :5 M€ • Le diabète de type 1 :+5,6 % des cas • Approche éducative & la surveillance = Eviter complications aigues et tardives 10/10/2016 Outils numériques ET Maladies chroniques 4
Objectifs du projet • Les objectifs o L’adaptation, la mise en place et la validation d’un prototype d’application de suivi à domicile du patient diabétique de type 1 o A partir de l’approche développée en Midi-Pyrénées dans le cadre du programme DIABSAT. • La validation • Technique et organisationnelle 10/10/2016 Outils numériques ET Maladies chroniques 5
Elaboration du questionnaire de l’interface patient 10/10/2016 Outils numériques ET Maladies chroniques 7
Les gains de la télésurveillance à domicile pour le diabète o maîtrise de la glycémie, o diminution des complications, o gain de temps du personnel soignant, o réduction de la durée de séjour à l’hôpital, o amélioration de la prise en charge des patients. 10/10/2016 Outils numériques ET Maladies chroniques 9
Télésurveillance à domicile de patients insuffisant cardiaque • Insuffisance Cardiaque : – Prévalence : 2-3% (10 à 20% chez les 70-80 ans) – 2% des dépenses de santé – 1ier motif d’hospitalisation en urgence pour les + de 65 ans 10/10/2016 Outils numériques ET Maladies chroniques 10
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Projet DIABSAT – C’est un programme itinérant de dépistage des complications chroniques du diabète, assisté par satellite, – Réalisé en partenariat avec le Conseil Régional Midi-Pyrénées, le CHU de Toulouse, le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) et le réseau régional de diabétologie (DIAMIP). 10/10/2016 Outils numériques ET Maladies chroniques 12
Principe – Un camion équipé (antenne satellite, ordinateurs, 5 appareils de dépistage) sillonne les zones rurales désertifiées médicalement Les examens – Rétinopathie (rétinographe non mydriatique) – Microalbuminurie (Clinitek status, semi-quantitatif) – Artériopathie des membres inférieurs (stéthoscope doppler) – Neuropathie des membres inférieurs (monofilament) – Evaluation du risque de plaie du pied • Gradation podologique • Enregistrement des pressions plantaires (plateforme podologique) 13
Merci 10/10/2016 Outils numériques ET Maladies chroniques 14
Olivier Geoffroy cardiologue Hôpital Fred Isautier Saint Pierre La télésurveillance des pacemakers et des défibrillateurs
La Télécardiologie à la Réunion
La Télécardiologie à la Réunion Déjà mis en place : Télésurveillance des pacemakers et défibrillateurs implantables. Télécardiologie mise en place avec les médecins des TAAF (Dr Paul LAFORET) Télémédecine CHU Sud Réunion Hôpital de CILAOS En développement : Télésurveillance des insuffisants cardiaques. dans le cadre du projet OIIS
Activité existante Télésurveillance des pacemakers et défibrillateurs implantables.
Historique 2007 participation étude compas 2009 première consultation virtuelle Depuis 5 constructeurs opérationnels 900 posteurs de DAI dans le département Plus de 300 patients suivis actuellement en télécardiologie 2011 : 65, 2012 : 90, 2013 : 137, 2014 : 184, 2015 : 247, 09/ 2016 : plus de 300 Semaine 8 2015 borne carelink express opérationnelle à Mayotte CHG Semaine 8 2016 biotronik opérationnel (chez le patient).
Le patient choqué par son défibrillateur.....
Le choc approprié TTT à bon escient d'un TRV soit de façon isolée soit dans le cadre d'un orage rythmique (plus de trois chocs en moins de 24 heures ; définition arbitraire car l'attitude vis à vis d'une situation voisine est identique). Cette situation va nécessiter l'intervention du médecin traitant, du cardiologue traitant, du rythmologue, de l'urgentiste, du coronarographiste, du réanimateur....
Le choc approprié Evénement attendu chez Pt implanté en prévention secondaire : (AVID, NEJM 1997) : 45% des implantés ont un TTT approprié à un an. 1997 à 2004 : études de prévention primaire, 25 à 30% des implantés ont un TTT approprié dans les trois ans. Signification pronostique : c'est très grave. Choc approprié (simple ou orage) >>> une mortalité x 2 à 5, (progression de l’insuffisance cardiaque). Menace le pronostic vital : 2 craintes immédiates principales : le choc inefficace, le choc cardiogénique (probables dommages cellulaires et effet inotrope négatif des chocs répétés). 2 craintes à brève échéance : aggravation de l'IC et récidives de l'arythmie.
Le patient choqué par son défibrillateur.....
Le choc inapproprié... . 4% de la population implantée Découragent médecins et patients : Ce contre quoi il faut lutter Facteurs prédictifs : une FA, une classe NYHA élevée, la survenue de TV lentes qui obligent à définir des zones thérapeutiques basses 63% des chocs inapproriés dans la première année : programmation optimale d'emblée. 31% des chocs dans MADITII, augmentent la mortalité (x2). Ce d'autant qu'ils sont plus nombreux.
Chocs inappropriés : Exemples : surdétection T
Chocs inappropriés : Exemples : FA réponse V rapide
Causes de chocs inappropriés : Exemples : courants de rupture de sonde
Le patient choqué par son défibrillateur.....
ECOST VOLET ECONOMIQUE 03/2014 La télésurveillance diminue les coûts ambulatoires de 13 % (257 euros par patient et par an ; On prend en compte les consultations, les transports associés, les procédures, les médicaments cardiovasculaires. Si on ajoute les Coûts Liés au DAI, ECONOMIE de 494 euros/patient/an). Données chiffrées indiscutables Attendues depuis longtemps Justifient le financement de la télésurveillance
2014 : un espoir ?
Le patient choqué par son défibrillateur..... La gestion des défibrillateurs en télécardiologie apporte un gain incontestable en termes de morbi-mortalité. Plus efficace, moins couteux La télécardiologie est le seul moyen de savoir pour quelle raison un patient e reçu un choc et guider l'urgentiste ou le régulateur sur les moyens à mettre en œuvre Choc approprié, orage rythmique : moyens lourds, Choc inappropriés : aimant qui inhibe le DAI.
Nous avons rencontré le 30 09 2016 les décideurs de l'ARS avec le Professeur Jacques Mansourati rythmologue au CHU de Brest, à l'origine avec le Pr Philippe Mabo de l'obtention de l'enveloppe Bretonne. Nous souhaitons sortir du stade artisanal, équiper massivement nos implantés compte tenu du bénéfice et des caractéristiques géographiques du département et de l'unique centre implanteur dans le sud. Nous souhaitons financer et former des IDE à la mise en place des systèmes de télésurveillance et réaliser des consultations en délégation de compétence Nous serions heureux d'être la deuxième région Française, à l'instar de la Bretagne, à devancer l'inéluctable enveloppe budgétaire nationale
MERCI
Une approche par les Sciences humaines et sociales Deux recherches à l’appui : DIABÉTIC et ERMIES-ethnosocio Maryvette BALCOU-DEBUSSCHE (Université – ESPé Réunion) Xavier DEBUSSCHE (CHU Félix-Guyon) Delphine BALLET & Jessica CAROUPIN (Université – ESPé Réunion)
L’apport des SHS Les transformations des supports de communication engendrent des changements sur les plans cognitif et social (Goody, 1977, Chartier, 2003) Objectifs : Décrire et analyser les pratiques et usages des TIC dans le contexte réunionnais Mobiliser ces éléments de connaissance pour optimiser les applications.
Méthodologie 9 observations de situations d’ETP réunissant 38 patients 27 observations d’usagers de tablettes avec application interactive 12 entretiens semi-directifs réalisés avec des patients à domicile.
Les Résultats Des séances d’éducation en présentiel : du papier au smartphone Observations Suivi, Rôle du évaluation, formateur de SA-ETP indicateurs Activités Prise en des compte du apprenants Continuité contexte du processus éducatif
Du papier au smartphone… Rôle du formateur Du présentiel au virtuel Chef d’orchestre Formateur « Virtuel » Dimension relationnelle et Réponses interactionnelle « standardisées » Possibilité de Peu d’adaptations dérives possibles
Du papier au smartphone… Activités Du discours à la lecture sur l’écran des apprenants Aide et soutien Seul face à l’outil Émulation Aller à son collective rythme Planning imposé Potentiel de liens complexes
Du papier au smartphone… Continuité De la conservation des supports à la du processus navigation « libre » à tout moment éducatif Conservation et réutilisation des Navigation libre à tout supports moment Possibilité de les Plus de résultats à des montrer à l’entourage = moments nouveaux social Poids psychologique Recueil de données (jamais de répit) difficile à réaliser
Du papier au smartphone… Prise en Adaptations environnementales compte du (culturelles, linguistiques) Contexte Une seule langue Plusieurs langues possibles Contexte « ordinaire », Utilisation du de vie pas présent smartphone en contexte de vie Impact différencié selon les lieux Connexion, batteries
Du papier au smartphone… Suivi, Des indicateurs en situation au système indicateurs, d’alerte avec rappels évaluations Indicateurs en Système d’alerte avec situation rappels et encouragements Difficulté à récupérer les anciens résultats Confidentialité/ protection des Patients à données recontacter Double évaluation soignant/patient
Les profils dégagés Rapports à la maladie Attitudes face à la tablette (le patient veut ou non en (le patient est à l’aise ou pas avec savoir plus) l’outil technologique) => 4 types de conduites dominantes
2e profil 1er profil Pas à l’aise avec À l’aise avec les TIC les TIC mais et veut en savoir souhaite en savoir plus sur son davantage sur son diabète diabète 3e profil 4e profil À l’aise avec les TIC mais ne veut pas Pas à l’aise avec en savoir plus sur les TIC et ne veut son diabète pas en savoir plus (pas intéressé de sur son diabète le faire avec les TIC
Qu’en disent les patients ? À l’aise avec les TIC « Utiliser la tablette aussi pour noter, avant de faire le repas Veut en savoir : prendre pour composer le repas et faire une liste des davantage courses » (Roxane, 40−49, employée.) « Quand je travaille pas, je passe 4 h sur l’ordinateur (rire) je ris parce que quand je travaille, c’est 12 h. Parce que quand je travaille, je suis aussi sur ordinateur, voilà » Ne veut pas en savoir « Je pense que euh, c’est suffisant ce que je connais, davantage à l’heure d’aujourd’hui. (rire) » (Justine, 50−59, agent administratif.)
Qu’en disent les patients ? Pas à l’aise avec les TIC « Ben ce que je vais regarder moi, déjà̀ quand il y a des trucs scientifiques que je ne comprends pas, je vais chercher, mais je ne suis pas systématiquement Veut en savoir dessus, il faut que je tombe sur quelque chose qui ne davantage me parle pas trop, je vais y aller, je vais voir » (Germain, 50−59, sans emploi.) « Ma fille m’a toujours dit, prends internet, et après prends internet mais j’ai dit non ! je peux pas, je peux pas ! Tiens mamie, tu fais comme ca et comme Ne veut pas en savoir ca, j’ai dit oui, c’est ca, laisse tomber. Ca va me faire davantage perdre du temps je trouve ! (rire) » (Yolande (70−79, retraitée.)
Analyse L’utilisation des TIC ne va pas de soi 1/Les informations sur la tablette ne correspondent pas nécessairement aux attentes des patients 2/Les patients mettent en lien les difficultés rencontrées lors des manipulations avec leurs propres capacités et/ou incapacités 3/Les patients sont en demande d’orientations et de conseils précis pouvant être proposés par un formateur ou un accompagnateur
Conclusion et perspectives Accompagner l’avènement Prendre en compte la du numérique dans le dimension humaine et champ de l’ETP par des sociale travaux scientifiques étayés Poursuivre le travail Poursuivre de nouveaux pluridisciplinaire entre le travaux de recherche en monde biomédical et les interrogeant les résultats sciences humaines et obtenus via l’utilisation sociales d’applications relevant de la m-Santé en prenant en compte les usages sociaux
Les outils numériques dans la prise en charge des maladies chroniques L’approche du GCS Tesis à travers quelques exemples Paolo FERREIRA, Adjoint du Pilote stratégique du programme OIIS
Les principes structurants du programme OIIS Réponses aux situations de ruptures : INFORMER/PREVENIR • Cloisonnement de la prise en charge (filière/réseau) /Prise en charge partielle • Absence d’une coordination de la prise en FACILITER charge globale du patient • Pas d’échanges Ville-Hôpital COORDONNER • Pas d’échanges Ville-Ville • Absence d’observation continue intervention en urgence VALORISER • Méconnaissance des Acteurs de Santé, des offres sur le territoire en réponse à une situation EVALUER • Ecart aux soins, • Méconnaissance de la maladie / Comportement « à risque » • ….
Le patient au centre des différents acteurs Santé
Le médecin généraliste • Couteau suisse de la • Le plus souvent seul, médecine de premier recours, • Equipe libérale de proximité, • Evalue, planifie, suit, • Liaison avec le second recours coordonne les interventions libéral, sanitaires. • Liaison avec les établissements de santé.
Le médecin traitant au cœur de la coordination
Cibles du programme OIIS Appui à la coordination Périmètre PTA Coordination MT et équipe de soins de proximité Prévention Périmètre Une approche du parcours axé sur une prise en charge étendue du patient (dimension sanitaire, sociale et médico-sociale).
Les services numériques Objets connectés Plateforme Régionale Sécurisée d’échange et LGC de partage connectés Porté par les URPS
La co-construction, ADN de la démarche La co-construction c’est 326 acteurs de santé touchés, dont 165 en atelier.
OIIS en chiffres…avant généralisation…. Référentiel Régional d’Identité • 1 Millions d’identités Patients SOCLE Référentiel de l’Offre de Santé (AOS) 395 structures (678 unités), • A ce jour, 270 officines, 66 Laboratoires médicaux, 657 PS en établissement…la suite : PSL, Associations, ETP…. LIEN connexion CHU (à venir : CHGM, Clinifutur) PARTAGE 139 connexions • Sept 2016 : • 450 000 CR d’hospitalisation En cible : Connexion des labos de biologie et autres structures… 44 Dépistés – 1 inclus (sur USAGES Dépistage Rétinopathie : 2 campagnes) Expérimentation : • 54 médecins « expérimentateurs » • 9 patients inclus par les 10 premiers expérimentateurs (1 mois)
Conclusion « E-Santé au service des usages » La Ruche 750 m2 dédié à la co- construction Un espace de rencontre entre Acteurs de la Santé, Acteurs Publics et Industriels au service de l’innovation en Santé…
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