Market News Etudes Economiques & Stratégie

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Etudes Economiques & Stratégie
                                                                                      25/02/2019 08:46

                                                             Wall Street croit en Trump

Marchés Financiers BOURSE AMERICAINE : Une nouvelle fois, les indices actions américains ont été
                        portés par l’espoir d’un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine, en
                        partie justifié par les déclarations de Donald Trump et du vice-premier ministre
                        chinois, Lui He, devant des journalistes à la Maison Blanche. Le S&P 500 a
                        ouvert en hausse, au-dessus des 2 780 points et il a fluctué autour des 2 790
                        pendant une grande partie de la séance. Malgré une faiblesse passagère, une
                        heure avant sa clôture, l’indice-phare de la bourse de New-York a fini la
                        semaine à 2 793 points, en hausse de 0,6% (+ 18 points) sur la séance de
                        vendredi. Les indices ont réduit légèrement leurs gains à l'annonce qu'il restait
                        des points importants à régler, mais les optimistes l’on emporté. Le Dow Jones
                        a gagné 0,7% à 26 032 (+ 181 points) et le Nasdaq Composite a progressé
                        de 0,9% à 7 528 (+ 11 points). Le VIX a reculé de 6,6% à 13,51. Les secteurs
                        exposés à la thématique « guerre commerciale » ont progressé, à commencer
                        par les valeurs technologiques, qui ont gagné 1,3%. Sur la semaine, le S&P
                        500 a progressé de 0,6%, comme le Dow Jones, et le Nasdaq de 0,7%. Le
                        Dow Jones a enregistré sa plus longue série de hausses hebdomadaires
                        consécutives depuis 1995. Soutenus depuis fin décembre par le ton plus
                        accommodant de la Banque centrale américaine et par l'espoir d'un
                        apaisement des tensions commerciale sino-américaines, les trois indices sont
                        à leur plus haut niveau depuis novembre et leur volatilité est au plus bas
                        depuis début octobre.
                        VALEURS : L’action Kraft Heinz a connu sa pire séance depuis la naissance
                        du groupe, il y a quatre ans : - 27,5% sur la journée ! Le groupe a publié des
                        résultats trimestriels médiocres et il a annoncé une charge exceptionnelle de
                        15,4 Md $ sur deux de ses marques alimentaires. Cette dépréciation reflète
                        un changement du goût des consommateurs, qui se soucient de plus en plus
                        des questions de santé et se tournent plus souvent vers les produits frais au
                        détriment des aliments transformés. Cette dépréciation massive s'est soldée
                        par une perte nette de 12,6 Mds $. Le groupe a aussi été pénalisé par la
                        hausse de ses coûts de production, avec des économies inférieures aux
                        attentes. Il a aussi annoncé une enquête de la SEC sur ses pratiques
                        comptables, notamment sur la comptabilisation de ses approvisionnements.
                        Hewlett Packard Enterprise (HPE), qui a relevé jeudi soir ses prévisions
                        annuelles, a gagné 0,6%. Altice USA a fini en hausse de 2,7% : le groupe vise
                        une progression de ses revenus en 2019, après une année 2018 au cours de
                        laquelle elle a recruté de nouveaux abonnés et réduit sa dette. Le fabricant
                        de voitures électriques Tesla a progressé de 1,2%. Le groupe a livré vendredi
                        ses premiers Model 3 en Chine, un peu en avance sur le calendrier initial.
                        Evan Williams, cofondateur de Twitter avec Jack Dorsey, Biz Stone et Noah
                        Glass, va quitter le conseil d'administration du réseau social à la fin du mois.
                        Evan Williams avait dirigé Twitter pendant quelques années avant d'en être
                        évincé en 2010.

                        BOURSES AMERIQUE LATINE : A la suite de Wall-Street, les principaux indices
                        boursiers d’Amérique Latine ont terminé la journée de vendredi dans le vert.
                        Ils ont notamment profité de l’espoir de voir Américains et Chinois parvenir à
                        un accord commercial qui permettrait de retirer un poids sur les perspectives
de croissance économique mondiale. Le Merval argentin (+ 2,2%) a bien
terminé une semaine difficile, au cours de laquelle il a perdu 2,2%. Les autres
indices de la région ont progressé sur l’ensemble de la semaine dernière,
quoique de manière différenciées (de + 0,2% pour le Colcap à + 1,7% pour la
bourse de Mexico, en passant par 1,6% pour l’IPSA, 0,8% pour la bourse de
Lima ou 0,4% pour celle de Sao Paulo. Vendredi, ils ont toutefois moins
progressé que le Merval argentin. L’IPC mexicain a gagné 0,4%, la bourse de
Lima 0,7%, l’IPSA 0,8% et le Colcap 0,9%. Enfin, en hausse de 1,0%,
l’iBovespa a aussi bénéficié de la publication de résultats trimestriels.
Magazine Luiza a ainsi vu son action bondir de 10,4% après avoir annoncé
des profits en forte hausse et fait état de perspectives très positives. Le
secteur de ressources de base a également soutenu le principal indice de la
bourse Sao Paulo, avec des hausses de 3,6% pour Vale, de 4,4% pour
Usiminas ou de 7,6% pour CSN.

BOURSES ASIATIQUES : Le bonheur est simple comme un tweet de Trump ! Les
indices boursiers chinois sont en forte hausse ce matin, après l’annonce par
le président américain du report de la date de hausse des droits de douane
américains sur les importations de produits chinoisa. Ils ne seront donc pas
relevés à la fin de la semaine et aucune « deadline » n’est fixée pour le
moment. Les indices composites des bourses de Shanghai et de Shenzhen
ont gagné 5,6%. Les autres marchés boursiers de la région Asie-Pacifique
sont dans le vert, mais ils affichent des progression plus modestes. Ainsi, un
peu moins d’une heure avant la clôture de la bourse de Hong-Kong, le Hang
Seng gagnait 0,5%, alors que le Nikkei 225 a fini en hausse de 0,5%, que la
bourse de Sydney a progressé de 0,3% ou encore que le Kospi a gagné 0,1%
seulement. L’actualité sur ces discussions commerciales a profité
essentiellement au secteur technologique avec + 1,2% pour Sony ou + 1,0%
pour Nintendo. Le fabricant chinois de smartphones Xiaomi (+ 3,9%) a dévoilé
son premier smartphone doté d’une puce 5G au Mobile World Congress de
Barcelone. Le fabricant chinois d’équipements de télécommunications, ZTE
(+ 6,4%) devrait aussi dévoiler son smartphone 5G à Barcelone. Trump avait
déclaré vendredi qu'il pourrait ou non inclure ZTE et Huawei Technologies
dans un accord commercial entre les États-Unis et la Chine. FIH Mobile, une
division de Hon Hai Precision Industry, a cédé 1,0% après avoir déclaré
s'attendre à ce que sa perte nette pour 2018 augmente à environ 870 mlns $,
contre 525,4 mlns $ un an auparavant. Au niveau des futures américains, la
réaction est limitée : + 0,3% pour le S&P 500. L’annonce de Trump devrait
rassurer les marchés financiers, mais les gains de cours des actions
pourraient être limités car les investisseurs s’y attendaient déjà.

CHANGES & OBLIGATAIRE : Sur le marché obligataire américain, le taux à 10
ans est revenu à 2,654%, contre 2,691% jeudi soir. Le taux à 30 ans a
également baissé, à 3,016% contre 3,050% la veille. En zone euro, les
rendements obligataires italiens ont grimpé avant la publication de la note de
la dette souveraine par Fitch. L’agence a confirmé après la clôture la note
souveraine de l'Italie à « BBB » avec perspective négative. Le rendement du
BTP italien à dix ans a fini à plus de 2,86% et le cinq ans a bondi de six points
de base à 1,839%. L'euro est resté stable sur la séance de vendredi, face à
un dollar pénalisé par un recul de la perception des risques dans le sillage des
marchés boursiers et l'espoir d'avancées dans les négociations commerciales
entre la Chine et les Etats-Unis. En fin de séance américaine, l’euro valait
1,1335 $, contre 1,1336 $ jeudi soir. L'euro s'est maintenu malgré des
indicateurs décevants, notamment la baisse de l’indice IfO de climat des
affaires en Allemagne, revenu à son plus bas niveau depuis décembre 2014,
et la confirmation de la baisse de l'inflation en janvier dans la zone euro, à
1,4%. La livre britannique s’est stabilisée face à l'euro, à 86,86 pence pour un
             euro contre 86,92 jeudi, tout comme face au billet vert, à 1,3049 $ pour une
             livre au lieu de 1,3043 $ jeudi soir. Face à la devise nippone, le dollar a terminé
             la journée de vendredi quasiment au même niveau que la veille, à 110,67 yens
             contre 110,70 jeudi.

             PETROLE : L'espoir d'un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine a
             porté les cours du pétrole à des pics de trois mois lors de la séance américaine
             de vendredi. Le contrat avril sur le Brent a atteint en séance un plus haut
             depuis mi-novembre à 67,73 $ le baril avant de s'apaiser pour finir en hausse
             de cinq cents (+ 0,1%) à 67,12 $. Le WTI de même échéance a gagné 30
             cents, soit 0,5%, à 57,26 $ le baril.

News clefs
             Donald Trump s’est montré optimiste, vendredi, sur un accord pour régler le
             conflit commercial avec la Chine et annoncé une rencontre prochaine en
             Floride avec son homologue chinois pour régler les points les plus épineux.
             Dans le Bureau Ovale, en présence de Liu He, vice-premier ministre et
             principal négociateur de Pékin, M. Trump a évoqué « de très bonnes
             discussions avec la Chine » et jugé qu'il y avait de « très bonnes chances de
             parvenir à un accord » pour mettre fin au conflit commercial. Liu He a renchéri
             en promettant que « du côté Chinois nous ferons tout notre possible » pour
             arriver à une solution. M. Trump n'a pas donné de détails concrets sur les
             points d'accord ou d'achoppement entre les deux parties. Le président
             américain a simplement affirmé qu'un accord avait été conclu « sur la
             monnaie ». Le négociateur en chef américain, Robert Lighthizer a affirmé pour
             sa part que « d'importants progrès » ont été réalisés sur l'épineuse question
             des transferts forcés de technologies pour les entreprises américaines
             travaillant en Chine. Selon un tweet du ministre américain de l'agriculture,
             Sonny Perdue, les Chinois se sont engagés dans le Bureau Ovale à acheter
             10 millions de tonnes de soja supplémentaires. Selon la chaîne CNBC, la
             Chine aurait accepté d'acheter jusqu'à 1 200 Mds $ de biens américains dans
             le cadre des négociations commerciales. Les positions des deux pays restent
             en revanche éloignées sur l'une des principales demandes de Washington, le
             transfert forcé de propriété intellectuelle selon la chaîne de TV. Malgré cette
             difficulté, un sommet entre Donald Trump et Xi Jinping est à l'étude pour la fin
             mars à Mar-a-Lago, en Floride.
             Cette nuit, le président Trump a indiqué que la « deadline » pour la hausse
             des tarifs douaniers était repoussé du fait de « substantial progress » dans les
             négociations entre les deux pays : « I am pleased to report that the U.S. has
             made substantial progress in our trade talks with China on important structural
             issues including intellectual property protection, technology transfer,
             agriculture, services, currency, and many other issues. As a result of these
             very productive talks, I will be delaying the U.S. increase in tariffs now
             scheduled for March 1. Assuming both sides make additional progress, we
             will be planning a Summit for President Xi and myself, at Mar-a-Lago, to
             conclude an agreement. A very good weekend for U.S. & China! ». En
             revanche, il n'a pas précisé la durée de ce nouveau délai de grâce.
             L’agence de presse d'Etat chinoise, Xinhua, a commenté l'état des
             négociations commerciales américano-chinoises : 1) des désaccords
             perdurent entre les deux pays, 2) les discussions vont devenir plus difficiles
             au stade final, 3) les résultats des discussions restent très incertains. La
             délégation chinoise admet que des « progrès » ont été accomplis, mais
l’optimisme est nettement moins important du côté chinois que du côté de M.
                                       Trump.
                                       Theresa May a promis dimanche qu'un vote sur le Brexit aurait lieu à la
                                       Chambre des communes d'ici au 12 mars, repoussant une nouvelle fois ce
                                       rendez-vous décisif pour la suite de la procédure de divorce : « Nous ne
                                       soumettrons pas un vote significatif au Parlement cette semaine mais nous
                                       nous assurerons qu'il aura lieu d'ici au 12 mars ». On ne sera alors qu'à 17
                                       jours de la date prévue pour le divorce, le 29 mars. Mme May a réaffirmé
                                       qu'elle pense qu'il vaut mieux quitter l'UE avec un accord que sans accord.
                                       Prolonger l'article 50 et différer le Brexit ne régleraient pas le problème mais
                                       ne feraient que le déplacer, a ajouté la première ministre britannique, avant
                                       d'affirmer : « Quitter l'Union européenne avec un accord le 29 mars est
                                       toujours à notre portée ». L'amendement Cooper, qui devrait de nouveau être
                                       mis aux voix ce mercredi, comporte plusieurs étapes. Mais il prévoit que, dans
                                       l'éventualité où Theresa May serait incapable de faire ratifier l'accord de
                                       retrait, le gouvernement devrait trancher entre quitter l'UE sans accord ou
                                       accepter un report du Brexit.

                                              Recherche économique et Stratégie

                                        Christian Parisot                        Jean-Louis Mourier
                                    Head of Global Research                        Economic Research
                                        01 53 89 53 74                              01 53 89 54 46
                                    cparisot@aurel-bgc.com                   jlmourier@aurel-bgc.com

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