MINIMALIST DREAM HOUSE 14 15

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14 15

        MINIMALIST
        DREAM
        HOUSE
        MUSIQUE DE CHAMBRE
        LU. 23 MARS 20 H
Le minimalisme
          a cinquante ans.

    Une série de concerts mensuels, organisés début       Pärt et Howard Skempton, les grands précurseurs
    1961 par La Monte Young dans le loft de Yoko Ono      non-conformistes Érik Satie, Moondog et John
    au centre-ville de New York, porta pour la première   Cage sont tous inscrits à ce programme. Dans l’es-
    fois ce monde musical nouveau et hypnotique à         prit des concerts au loft, improvisations et composi-
    l’attention du public. Katia et Marielle Labèque,     tions vont naître grâce à David Chalmin et Raphaël
    et quelques amis issus des scènes du rock alter-      Séguinier, collaborateurs réguliers des Labèque.
    natif et de la musique classique, se sont rassem-     —
    blés pour célébrer ce mouvement révolutionnaire
    et les nombreuses vagues d’influences qui l’ont       Igor Toronyi-Lalic (2015)
    traversé. Des pièces de jeunesse rarement enten-      Traduction Auditorium-Orchestre national de Lyon
    dues de Steve Reich, Terry Riley et Philip Glass,
    les bourdonnements expérimentaux de La Monte
    Young, les joyaux cristallins des Européens Arvo

2                                                                                                                 3
Katia et Marielle Labèque, piano
    David Chalmin, guitare électrique, électronique, voix
    Raphaël Séguinier, percussions
    Alexandre Maillard, guitare basse

                                                                                                                  Moondog
    PARTIE 1 – Proto-minimalistes et      PARTIE 2 – Les rockeurs   ENTRACTE
                                                                                                                  New Amsterdam, pour bande
    post-minimalistes                                               Laurie Anderson
                                          Terry Riley                                                             [8’]
    Érik Satie                            In C                      O Superman (bande)
    Prélude du Ier acte, «La Vocation»,                             [10’]                                         La Monte Young
                                          [27’]
    extrait du Fils des étoiles                                                                                   The Tortoise, His Dream and Journeys
    [3’30]                                Aphex Twin                                                              [20’]

                                          April 14th                PARTIE 3 – Européens et
    John Cage                             [2’]                      expérimentalistes                             FIN
    Experiences (extrait : n° 1)
                                          Brian Eno                 Howard Skempton
    [4’30]                                                                                                        Laurie Anderson
                                          In Dark Trees             Images (extraits) : Prélude – Interlude 4 –
                                                                                                                  Time to go (bande)
    Arvo Pärt                             [5’]                      Prélude 5 – Interlude 5 – Prélude 7
                                                                                                                  [10’]
    Hymn to a Great City                                            [7’30]
    [4’]                                  Radiohead
                                                                    Postlude
                                          Pyramid Song              [2’]
    William Duckworth                     [4’]
    Time Curve Preludes nos 17 et 1                                 Henry Flynt
    [5’30]                                Raphaël Séguinier
                                                                    Work such that no one knows what’s
                                          Free to X                 going on (One just has to guess whether
    Philip Glass                          [7’]
                                                                    this work exists and if it does what it is
    Four Movements                                                  like)
    [24’]                                 Sonic Youth
                                                                    [0’]
                                          Free City Rhymes
                                           [7’]                     James Tenney
                                          David Chalmin             Postal Piece No 10: Having Never Written
    ENTRACTE
                                                                    a Note for Percussion
    [15’]                                 Gameland                  [7’]
                                          [5’]

4                                                                                                                                                        5
PARTIE 1 – Proto-minimalistes et post-mi-             Cette composition pour deux pianos, lente,
                                                                                                         nimalistes                                            soigneuse et inaccentuée, est aussi légère et
                                                                                                         —                                                     alvéolée qu’un fromage suisse. Elle a été écrite à
                                                                                                         Érik Satie (1866-1925)                                un moment où John Cage était sous l’influence
                                                                                                         Le Fils des étoiles (1891), Prélude du 1er acte :     de la compositrice indienne Gita Sarabhai. Elle
                                                                                                                                                               l’avait convaincu que «le but de la musique est
                                                                                                         La Vocation
                                                                                                                                                               de calmer l’esprit, le rendant ainsi disponible aux
                                                                                                         Les premières compositions d’Érik Satie               influences divines». La réponse de Cage avait été
                                                                                                         comptent parmi ses plus radicales. Sa répu-           la recherche d’une sorte de taïchi musical : des
                                                                                                         tation de grand précurseur du minimalisme             exercices musicaux faits de mouvements lents
                                                                                                         repose sur des pièces comme les Gymnopédies,          incorporant le silence. La pièce a été compo-
                                                                                                         les Gnossiennes, Vexations et Le Fils des étoiles,    sée pour une création chorégraphique de son
                                                                                                         toutes écrites avant l’âge de vingt-six ans.          compagnon Merce Cunningham.
                                                                                                         C’était une époque expérimentale dans sa vie.         —
                                                                                                         Il s’était installé à Montmartre, au milieu de
                                                                                                                                                               Arvo Pärt (1935)
                                                                                                         la foule excentrique des cabarets, s’était lais-
                                                                                                         sé pousser les cheveux, acheté une cape et            Hymn to a Great City, pour deux pianos
                                                                                                         un haut-de-forme et était devenu le composi-          (1984/2004)
                                                                                                         teur officiel d’un culte mystique, l’ordre de la      Le minimalisme pourrait être considéré comme
                                                                                                         Rose-Croix catholique du Temple et du Graal.          le moment où la musique a décidé de réintégrer
    PARTIE 1 – Proto-minimalistes et post-mi-         Faisant écho à l’esprit d’indépendance des         Ses compositions étaient excentriques mais            le monastère. Le fait de dépouiller le son à l’ex-
    nimalistes                                        séries de concerts organisés en 1960-1961 par      magiques. Le premier prélude du Fils des étoiles      trême a été associé dès le départ avec la pensée
                                                      La Monte Young chez Yoko Ono, où la musique        – ouverture d’une suite de pièces écrite en tant      spirituelle. En Europe de l’Est communiste, le
    Les sœurs Labèque puisent dans des compo-                                                            que musique de scène d’une pièce dédiée à             lien entre religion et minimalisme a été encore
                                                      minimaliste connut ses premières vibrations,
    sitions aux parfums riches et variés, notam-                                                         Péladan, son patron rosicrucien – figure parmi        plus fort. Là, alors que la dissonance faisait de
                                                      nous présentons des œuvres nouvelles de David
    ment les cinétiques Four Movements (2008) de                                                         les plus extraordinaires. Comme ses autres            vous un traître et la tonalité un laquais de l’État,
                                                      Chalmin et Raphael Séguinier.
    Philip Glass, l’œuvre pour piano hypnotique                                                          pièces de piano de jeunesse, Satie se débar-          le minimalisme était considéré comme une troi-
    de William Duckworth, qui exerça une grande                                                          rasse des barres de mesure, des indications           sième voie providentielle. Le compositeur esto-
    influence, avec une incursion chez deux précur-                                                      de mesure et des clés. La lumière d’un lever          nien Arvo Pärt a su développer un des langages
    seurs du minimalisme, Érik Satie et John Cage.    PARTIE 3 – Européens et expérimentalistes
                                                                                                         de soleil matinal nous inonde à l’écoute des          les plus sophistiqués du minimalisme dans son
    Dans ce récit, Arvo Pärt représente l’Europe      Les nouvelles idées musicales de l’Amérique        accords d’ouverture – faits d’empilements de          évocation des cloches. Ce style tintinnabuli s’en-
    continentale avec des pièces peu entendues.       ne tardèrent pas à être adoptées par l’Europe.     quartes. La pièce se déroule dans l’immobili-         tend de façon discrète dans cette courte pièce
                                                      Katia et Marielle Labèque présentent une sélec-    té, avec la répétition des huit premiers temps        pour deux pianos avec la répétition du sol dièse
                                                      tion d’œuvres minimalistes nées de ce côté-ci      verticaux selon une transposition harmonique,         et l’aigu soudain de roues de charrette. Pendant
    PARTIE 2 – Les rockeurs                           de l’Atlantique, avec des joyaux de Skempton       comme pour présenter les huit facettes d’une          ce temps, le second piano demeure d’une loyau-
    Nous atteignons le New York des années 1960       dans l’esprit de Satie. Le désir expérimental de   sculpture. Sans connexion aucune entre eux,           té sans faille à la tonalité initiale, revenant à une
    dans la seconde partie, pour explorer l’aube      l’esthétique minimaliste est représenté par deux   quatre passages se déplient sans but, avec pour       cadence parfaite à chaque mesure. Ce refrain
    enivrante et psychédélique du minimalisme         artistes du son issus de Fluxus, James Tenney et   chacun une instruction différente en en-tête –        confère au morceau un caractère incantatoire.
    musical. Avec l’aide de leurs collaborateurs      Henry Flynt, suivis par Moondog et La Monte        «En blanc et immobile», «Précieusement», «Pâle        Le titre fait référence à la ville de New York.
    réguliers David Chalmin, Alexandre Maillard et    Young.                                             et hiératique», «Comme une douce demande».            —
    Raphaël Séguinier, Katia et Marielle présentent   —                                                  C’était cette sorte d’errance cyclique qui avait      William Duckworth (1943-2012)
    une œuvre fondatrice de ces débuts : In C de                                                         amené Debussy, ami et disciple de Satie, à le
                                                      Igor Toronyi-Lalic (2015)                                                                                Time Curve Preludes (1977-1978) (nos 17 et 1)
    Terry Riley (1964).                                                                                  qualifier de «musicien médiéval et doux égaré dans
                                                      Traduction Auditorium-Orchestre national de Lyon   ce siècle». Les critiques étaient moins tendres       Time Curve Preludes de William Duckworth marque
    Les rockeurs ne furent pas moins hypnotisés par                                                                                                            la fin de la première période du minimalisme, faite
    cette nouvelle vague musicale qui déferlait de                                                       avec ses sillages sonores à la lenteur feutrée.
                                                                                                         L’un d’eux avait dit des préludes : «On ne sait pas   d’austérité, pour ouvrir sur quelque chose de bien
    New York. Brian Eno absorba rapidement cette                                                                                                               plus souple et libre. Le célèbre cycle de piano de
    esthétique. Elle est devenue entre-temps une                                                         par quel bout les prendre», ce qui deviendrait par
                                                                                                         la suite l’objectif principal de plus d’une grande    Duckworth a été, selon le critique et compositeur
    influence dominante de la musique contempo-                                                                                                                Kyle Gann, «la première œuvre minimaliste majeure
    raine – appréciée de Sonic Youth, Aphex Twin                                                         composition minimaliste.
                                                                                                         —                                                     qui sonnait comme telle tout en refusant de répondre
    et Radiohead. Et pendant que le rock étudiait                                                                                                              aux attentes du minimalisme».
    les minimalistes, les minimalistes étudiaient                                                        John Cage (1912-1992)
    les scènes du rock, du jazz et des musiques du                                                       Experiences (n° 1), pour deux pianos (1945)           Contrairement à la première génération,
    monde.                                                                                                                                                     Duckworth affiche sans honte ses influences.

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Le bluegrass, le chant médiéval, la musique           PARTIE 2 – Les rockeurs                                ment contre des rochers aléatoires. La simpli-        Raphaël Séguinier (1979)
    d’Érik Satie et de Keith Jarrett pointent tous leur   —                                                      cité de la pièce, le relâchement des règles,          Free to X (2011)
    nez à un moment ou à un autre de ce cycle de 24       Terry Riley (1935)                                     les joies de l’écoute attentive et participative      Free to X débute selon le principe rythmique
    pièces pour piano solo. Il y a une fraîcheur folk                                                            qu’elle demande ont fait d’elle l’une des œuvres
                                                          In C (1964)                                                                                                  d’addition de Philip Glass combiné avec les
    dans le premier prélude, lequel gambade avec                                                                 les plus populaires de l’histoire du minimalisme.     bourdons de La Monte Young. Le tout se déve-
    enjouement autour d’un mi bémol majeur écla-          «Une musique comme aucune autre au monde»,             —
                                                          affirmait Alfred Frankenstein, critique musical                                                              loppe et se construit jusqu’à ce que la complexi-
    tant et de sa septième majeure. Le dix-septième                                                              Aphex Twin (1971)                                     té l’entraîne vers un domaine moins contrôlable.
    montre un esprit plus apathique, où le rêve suit      du San Francisco Chronicle, après la première
                                                          de In C de Terry Riley. Expérimentale sans             Avril 14th (2001), pour piano à quatre mains          Ici le bourdon cesse d’être aussi sympathique et
    en se prélassant un chemin quasi ornemen-                                                                                                                          engloutit la pulsation rythmique dans une caco-
    té (mais pas complètement) dans une tonalité          être menaçante, aléatoire mais pourtant claire,        Peu de minimalistes peuvent résister à la tenta-
                                                          la pièce de Riley incarne la nature délicate-          tion de flirter avec Satie à un moment ou à un        phonie de bruitages électroniques.
    mineure. Malgré une plus grande complexité,                                                                                                                        —
    on retrouve une relation forte avec la première       ment audacieuse de cette révolution musicale           autre de leur vie. Et Richard D. James (alias
    phase du minimalisme dans les bourdons que            américaine. «Personne ne se souvenait du dernier       Aphex Twin) ne fait pas exception à cette             Sonic Youth (États-Unis, 1981)
    le piano est censé tenir (grâce à la pédale ou en     compositeur expérimental ayant utilisé une armure,     règle. Il a placé le minimalisme sur des char-        Free City Rhymes (2000)
    pesant sur les marteaux concernés).                   et encore moins écrit quelque chose en do majeur»,     bons ardents dans les années 1980, mélan-             Les arbres généalogiques ont leur importance
    —                                                     avait expliqué son collègue compositeur et             geant les sons d’ambiance à la pulsation tech-        dans l’histoire du minimalisme. L’influence
                                                          chroniqueur minimaliste, William Duckworth.            no. Du temps de l’album Drukqs, cependant, sa         de Young sur la scène no wave n’est pas une
    Philip Glass (1937)                                   In C est le premier classique de l’histoire du         musique s’était apaisée. Drukqs regroupe treize
    Four Movements, pour deux pianos (2008)                                                                                                                            simple théorie. La lignée qui part de La Monte
                                                          minimalisme. La pièce est devenue la carte de          titres pour piano. L’un des meilleurs est Avril       Young jusqu’à Rhys Chatham, Glenn Branca
    Comme une majeure partie de la produc-                visite de Riley et des minimalistes américains         14th, écrit en boucle autour d’une petite mélo-       pour aboutir à Lee Ranaldo et Thurston Moore
    tion tardive des pionniers du minimalisme,            lorsqu’elle a été enregistrée par Columbia en          die entraînante.                                      est bien perceptible. Que Sonic Youth se soit
    la musique plus récente de Philip Glass serait        1968. Riley avait en fait réalisé des boucles          —                                                     spécialisé dans des expériences autour de l’ac-
    plus justement qualifiée de post-minimale que         aléatoires, créant des phases décalées dans le         Brian Eno (1948)                                      cord et des textures de bourdon est un héritage
    de minimale au sens strict. Four Movements            temps et les parsemant de motifs mélodiques            In Dark Trees (1975)                                  de Young et de ses successeurs. Free City Rhymes
    utilise la grammaire des années 1960 et 1970          orientaux durant deux ou trois ans. Mais l’ap-                                                               est contemporain de l’album le plus expérimen-
    pour créer un paysage musical d’une densité           plication de ces idées à une instrumentation en        «Je me souviens très clairement… cette image
                                                                                                                 d’une forêt sombre, d’un bleu d’encre avec la         tal de Sonic Youth à cette date, NYC Ghosts &
    bien plus verticale, d’une structure en zigzags,      direct et les réactions positives face aux résul-                                                            Flowers (2000). Il est né en partie de la nécessi-
    le tout nimbé d’une atmosphère romantique. La         tats obtenus ont été un événement d’impor-             mousse retombante et le bruit continu des chevaux
                                                                                                                 au loin, ces chevaux qui poussaient des sortes de     té. Les instruments trafiqués tout spécialement
    narration revient, comme les thèmes. La répé-         tance pour le mouvement naissant. L’idée de                                                                  par le groupe avaient été volés en 1999. Cela
    tition et le rythme forment toujours une part         la pièce est venue à Riley une nuit à bord d’un        hennissement.» In Dark Trees est la transcrip-
                                                                                                                 tion des souvenirs qu’a Brian Eno des bois de         les a forcés à partir de zéro, avec un résultat
    substantielle de la dynamique structurelle de         bus. Il a entendu «toute la première ligne de In C.                                                          plus bruyant et indiscipliné que jamais. Ce qui
    la pièce, mais cet aspect n’est plus dominant.        Cela semblait juste me tomber dans l’oreille». Steve   Rendlesham dans le Suffolk. La pièce fait partie
                                                                                                                 de l’album Another Green World, lequel a marqué       n’a pas été apprécié par tout le monde. Perry
    La pièce débute par un envol semi-mélodique.          Reich – voisin de Riley à San Francisco – a créé                                                             Serpa, leur agent de l’époque, n’était pas satis-
    Un réseau dense de rythmes entrecroisés prend         la pièce au San Francisco Tape Music Center            la rupture de Brian Eno d’avec le monde glam
                                                                                                                 rock de Roxy Music. La musique évolue au              fait de ce résultat tout sauf conventionnel : «Ils
    au piège la phrase d’ouverture. Des octaves           en 1964 et ajouté un arsenal de taille pour tenir                                                            se sont fait plaisir, les enfoirés», avait-il eu pour
    massives marquent de grandes enjambées                dans la durée une pulsation à la croche.               pas de plusieurs pulsations percussives. On
                                                                                                                 retrouve des ricochets inattendus et des lignes       commentaire.
    dans la texture. Deux clairières s’ouvrent, dans                                                                                                                   —
                                                          La longueur comme l’instrumentation de la              atmosphériques à la guitare qui rappellent les
    lesquelles Glass expose une première pensée
                                                          pièce sont indéterminées. Celle-ci consiste en         grounds [ndt : basse obstinée] du baroque.            David Chalmin (1980)
    larmoyante et une seconde encore plus furtive.
                                                          cinquante-trois phrases mélodiques numéro-             —                                                     Gameland (2011)
    Le deuxième mouvement est lent. Il oscille
                                                          tées, pour la plupart assez courtes, chacune
    entre deux humeurs : l’une abattue et harmoni-                                                               Radiohead (Angleterre, 1985)                          Gameland débute sur le mode expérimental,
                                                          d’elles étant répétée par l’interprète suivant son
    quement inconfortable, l’autre dominée par une                                                               Pyramid Song (2001)                                   le pianiste et les guitaristes partant dans les
                                                          envie. Les musiciens doivent jouer les phrases
    tendre ballade qui s’élance vers un ostinato bril-                                                           Pyramid Song, paru en 2001 dans l’album de            entrailles de leur instrument. La pièce dérive
                                                          selon une séquence mais peuvent décrocher
    lant en clé de sol. Le troisième est le plus long                                                            Radiohead Amnesiac, a confirmé le rôle joué par       alors vers une danse à 12/8 incisive et très
                                                          ou raccrocher à tout moment. La forme appa-
    des mouvements et le plus complexe d’un point                                                                ce groupe en tant que tête de file des expéri-        chromatique, lentement écrasée par la menace
                                                          raît et disparaît. L’effet acoustique n’est pas
    de vue rythmique et harmonique. On y retrouve                                                                mentalistes de Grande-Bretagne. Que ce soit           de deux secondes mineures. La rencontre des
                                                          très éloigné de l’aspect mouvant de nuées d’oi-
    même la bonne vieille lutte romantique entre                                                                 rythmiquement ou harmoniquement, nous                 idées musicales crée une théâtralité menaçante
                                                          seaux. Certaines de ces figures peuvent sembler
    les tonalités (fa majeur et fa mineur). Le dernier                                                           entrons là dans des domaines déconcertants. La        rappelant les compositions de Bernard Herr-
                                                          curieusement familières. D’aucuns ont entendu
    mouvement débute par une mélodie dans les                                                                    pulsation aux percussions est syncopée comme          mann.
                                                          la matérialisation de Bruckner dans les répéti-
    graves, richement harmonisée et qui serpente                                                                 du non-mesuré virtuel. Les choix harmoniques
                                                          tions en triades de la vingt-neuvième phrase.
    au second piano. Des syncopes et des ostinatos                                                               – neuvièmes majeures, mineures et dissonances
                                                          Ailleurs, des phrases musicales indonésiennes
    rapides la propulsent en avant jusqu’à l’anéan-                                                              – ajoutent une humidité moyen-orientale. Tout
                                                          et indiennes arrivent à portée de voix. Chaque
    tissement final, d’un style spectaculaire.                                                                   conspire à créer un climat de perdition à la Satie.
                                                          idée musicale est néanmoins lancée immédiate-

8                                                                                                                                                                                                                              9
ENTRACTE                                            PARTIE 3 – Européens et expérimentalistes                 boration qui unit Young et Henry Flynt, lequel        une pièce «très longue». Cette observation d’un
                                                                                                                   a marqué de diverses manières la culture créa-        principe musical de base est censée familiariser
     —                                                   —
                                                                                                                   tive des années 1960. Il a lancé le terme d’art       l’oreille au processus sonore lui-même – avec
     Laurie Anderson (1947)                              Howard Skempton (1947)                                    conceptuel, été à la tête d’un groupe culte           les harmoniques de l’instrument et les réson-
     O Superman (1981)                                   Images (extraits) : Prélude – Interlude 4 – Prélude 5 –   rockabilly, pionnier par ailleurs du mouvement        nances sympathiques de la salle.
     Le minimalisme a été le premier mouvement           Interlude 5 – Prélude 7 (1989)                            Fluxus auquel il a contribué avec plusieurs           —
     musical dans le développement duquel les                                                                      Listing Pieces. Les pièces à listings sont des
                                                         Postlude (1978)                                                                                                 La Monte Young (1935)
     femmes ont joué un rôle aussi crucial que les                                                                 pièces qui n’existent que sur le programme. La
                                                         Les minimalistes sont souvent des maximalistes            première date de 1960 et s’intitule An Invisible      The Tortoise, His Dreams and Journeys,
     hommes. Pauline Oliveros, Meredith Monk,
                                                         quant aux durées. Pas Howard Skempton. C’est              Poem Sent To Terry Jennings For Him To Perform        ensemble au choix (1964 – jusqu’à aujourd’hui)
     Eliane Radigue et Mary Ellen Childs ont toutes
                                                         l’un des très rares minimalistes miniaturistes. Il        de Young (Poème invisible envoyé à Terry              (La Tortue, ses rêves et ses voyages)
     fait avancer le langage minimaliste. La musi-
                                                         a commencé sa carrière musicale dans l’orbite             Jennings pour qu’il le joue). Lors du concert de
     cienne et artiste expérimentale Laurie Anderson                                                                                                                     Les premières incursions de Young dans le
                                                         de Cornelius Cardew, avec lequel il a fondé en            1960 ou il était programmé, Young a demandé
     a propulsé le minimalisme en tête des palmarès                                                                                                                      domaine du minimalisme frappaient par leur
                                                         1969 l’ensemble expérimental Scratch Orches-              à Jennings : «Pourquoi n’avez-vous pas joué le
     en 1981 avec O Superman. La pièce faisait partie                                                                                                                    caractère anguleux, atonal et délibérément
                                                         tra, et installé dans cet environnement une               poème invisible ?» et Jennings de répondre : «Je
     d’une plus vaste performance intitulée United                                                                                                                       pervers. «LE BUT DE CETTE SÉRIE N’EST
                                                         musicalité distincte à travers une série de pièces        l’ai joué ; vous ne l’avez pas entendu ?» Work Such
     States, dont la première partie – Americans                                                                                                                         PAS LE DIVERTISSEMENT», hurlait le texte du
                                                         de piano à la Satie.                                      That de Flint a été la deuxième pièce à listings
     on the Move – avait été commandée par Holly                                                                                                                         programme de sa série Chamber Street dans le
     Solomon pour l’anniversaire de son mari, avec       Ses Images forment un ensemble de pièces pour             jamais écrite, créée durant la série Chambers
                                                                                                                                                                         loft new-yorkais de Yoko Ono en 1960-1961.
     une création en 1979 au Carnegie Recital Hall.      piano solo composées pour une série télévi-               Street de Young en 1960-1961.
                                                                                                                                                                         Mais dès 1962, il semble qu’il se soit calmé,
     Les pulsations du minimalisme, son harmonie         sée de Channel Four axée sur la photographie              —                                                     probablement parce qu’il avait trouvé son âme
     statique et l’entrée des arpèges asymétriques       et datée de 1989. Les préludes évoquent le                                                                      sœur en l’artiste Marian Zazeela, ainsi qu’un
     à la Glass est très suggestive si l’on pense au     jeu des vagues. Dans le premier, un ricochet              James Tenney (1935-2006)
                                                                                                                                                                         groupe de frères avec lequel il avait formé The
     contexte de son texte, discrètement politique       passe doucement d’une main à l’autre. Dans                Postal Piece n° 10 : Having Never Written a
                                                                                                                                                                         Theatre of Eternal Music, et rapidement son
     et éventuellement apocalyptique. Le glissement      le septième, les coups se font plus vifs. Dans le         Note for Percussion, pour percussion solo au          esthétique Far West s’était adoucie jusqu’à
     des arpèges représente-t-il l’expansion colo-       cinquième, un vent vient troubler la structure en         choix (1971)                                          devenir un bourdon onirique. Ce fils de berger
     niale de l’Amérique ? Devons-nous lire quelque      surface. Les interludes sont plus contemplatifs.          (Sans jamais avoir écrit une seule note pour          mormon, d’une indépendance farouche, passe-
     chose dans la manière dont une voix féminine        Le quatrième trahit le gout de Skempton pour              percussion)                                           ra alors le reste de sa vie sur une autre planète
     chaleureuse se trouve dissociée de son origine,     les Beatles par son côté direct et syncopé. Le                                                                  – qu’elle soit musicale, physique ou spirituelle
                                                                                                                   Au début des années 1960, il était difficile de
     mécanisée et forcée à battre la mesure ? D’une      cinquième véhicule les harmonies de Debus-                                                                      – en quête des sons du cosmos. En 1962, il a
                                                                                                                   distinguer les artistes visuels des composi-
     manière ou d’une autre, cela importe peu. La        sy. Pièce finale et autonome, le postlude est                                                                   transcrit le vrombissement des câbles élec-
                                                                                                                   teurs. La Monte Young a créé l’art conceptuel.
     première fois que j’ai entendu cette chanson,       l’un des plus économique et évocateur qu’ait                                                                    triques dans The Four Dreams of China. En 1964,
                                                                                                                   Yves Klein a composé des symphonies. James
     j’ai cru que cela parlait de quelqu’un présentant   jamais écrit ce miniaturiste. En seulement deux                                                                 il a commencé à faire l’arrangement du ronron-
                                                                                                                   Tenney a fait les deux. Il a fait partie intégrante
     son petit ami à ses parents. Cela fonctionnait de   minutes, il semble voyager au loin et gagner en                                                                 nement de son aquarium dans The Tortoise, His
                                                                                                                   de la première génération minimaliste (membre
     même.                                               amplitude dans une série d’accords non résolus,                                                                 Dreams and Journeys, laquelle devint une pièce
                                                                                                                   du Philip Glass Ensemble à ses débuts), et été
                                                         avec à chaque verticale un tableau atmosphé-                                                                    sans fin. «Les tortues étaient “statiques” dans leur
                                                                                                                   élément fondateur de la scène du Sound Art.
                                                         rique remplaçant un monde caché.                                                                                concept, comme la plupart des formes musicales qui
                                                                                                                   Les artistes comme les minimalistes remet-
                                                         —                                                         taient en cause les principes de base. Et lorsque     m’intéressent», a-t-il écrit.
                                                         Henry Flynt (1940)                                        des artistes tels que Tenney ont commencé à           Lorsque les Rolling Stone ont fait une interview
                                                                                                                   s’attaquer aux principes de base de la musique,       avec Young dans les années 1960, on pouvait
                                                         Work Such That No One Knows What’s Going
                                                                                                                   ils sont souvent arrivés à des résultats d’un style   lire en gros titre : «Quand La Monte Young dit :
                                                         On / One just has to guess whether this work exists       très minimal. Les Postal Pieces de Tenney sont
                                                         and if it does what it is like (1961)                                                                           “Reprenez du début”, il veut dire : remontez à
                                                                                                                   un parfait exemple de ce minimalisme expéri-          mercredi dernier.»
                                                         (Pièce telle que personne ne comprend ce qui se           mental. Leur origine remonte à l’aversion de
                                                         passe / Il faut seulement deviner si cette pièce          leur auteur pour la rédaction des lettres. À la       Ce soir le groupe interprétera un court segment
                                                         existe et si oui, à quoi elle ressemble)                  place, celui-ci poste de courtes compositions au      lui-même extrait d’un court segment de The
                                                                                                                   dos de ses cartes postales. La dernière, Having       Tortoise. Il n’y a pas de partition officielle – bien
                                                         Parmi les premières pièces de La Monte Young              Never Written a Note for Percussion (Sans jamais      qu’il existe une table de fréquences et d’in-
                                                         (et en particulier ses Compositions de 1960),             avoir écrit une seule note pour percussion), est      tervalles indéchiffrable correspondant à un
                                                         nombreuses sont celles qui ont inspiré non                écrite pour un percussionniste solo. L’interprète     morceau de l’ouvrage. Le groupe a été aussi
                                                         seulement le minimalisme musical à ses débuts             a pour seules instructions d’entretenir un roule-     loin que possible dans la récupération des sons
                                                         mais aussi l’art conceptuel. L’affinité entre ces         ment sur une seule note allant du quadruple           et intervalles originaux, dont des septièmes
                                                         deux mouvements est très lisible dans la colla-           pianissimo au quadruple fortissimo et de jouer        majeures et mineures de «taille variée», des

10                                                                                                                                                                                                                               11
quintes justes, des octaves, des unissons et leurs    musicale… Nous entrons là avec lui dans le monde
     inversions, des secondes majeures et mineures         du microcosme sonore, où les intervalles deviennent
     ainsi que des quartes justes. Les tierces majeures    des paysages où s’illumine chaque détail.»
     sont exclues. Voici ce qu’écrit Terry Riley : «Ce     —
     qui émerge à l’écoute du bourdon amplifié et bien
     juste sculpté par La Monte est un monde molécu-       Igor Toronyi-Lalic (2013)
     laire de sons dont les manifestations sont habi-      Traduction : Delphine Malik
     tuellement couvertes par un ouvrage rythmique et      Reproduit avec l’aimable autorisation de la
     mélodique sophistiqué. Si l’auditeur ou l’auditrice   Philharmonie de Paris
     s’autorise une immersion plus profonde dans le son,
     son étonnement croîtra devant tous ces éléments
     qui fonctionnent naturellement sans l’aide d’une
     manipulation normale ou d’une interprétation

     Biographies                                                                                                                                                                              Katia et Marielle Labèque © Brigitte Lacombe

     Katia et Marielle Labèque, piano                      expérimentale. Elles abordent le répertoire           formation, produit, enregistre et mixe le second,     Alexandre Maillard, guitare basse
     Katia et Marielle Labèque, deux sœurs pianistes,      ancien en compagnie des English Baroque               B for Bang. Rewires the Beatles, paru en janvier      Alexandre Maillard est premier prix de compo-
     sont connues pour la fusion et l’énergie de leur      Soloists, d’Il Giardino Armonico ou, récem-           2011. Le groupe s’est produit dans différents         sition électroacoustique du conservatoire de
     duo. Filles d’Ada Cecchi (elle-même élève de          ment, lors d’une tournée européenne avec              festivals français et étrangers. David Chalmin        Marseille, chanteur, et multi-instrumentiste
     Marguerite Long), elles ont connu une enfance         l’Orchestre de l’Âge des Lumières et Sir Simon        est également membre du groupe de rock brui-          ayant officié au sein de divers groupes de rock
     immergée dans la musique. Nées à Bayonne,             Rattle. Elles travaillent également avec les          tiste/expérimental/improvisé Dimension X,             et post-rock, notamment Astrid, Nation all Dust,
     elles ont rapidement développé une carrière           compositeurs de leur temps tels Luciano Berio,        qu’il forme avec le bassiste Massimo Pupillo et       et depuis 2006, Phoebe Killdeer & the Short
     éblouissante, obtenant une renommée mondiale          Pierre Boulez, Osvaldo Golijov, György Ligeti,        le batteur Chris Corsano, et chanteur et guita-       Straws dont il cosigne une partie du répertoire.
     avec Rhapsody in Blue de Gershwin (un des             Olivier Messiaen ou Richard Dubugnon. Elles           riste du groupe de rock alternatif Red Velvet         Il compose par ailleurs depuis une dizaine d’an-
     premiers disques d’or de la musique classique).       sont artistes associées de l’Auditorium-Or-           avec Fabio Recchia.                                   nées des bandes son pour le cinéma, la danse,
                                                           chestre national de Lyon.                                                                                   le théâtre, et des formes pluridisciplinaires
     La liste des orchestres qui les ont accueillies est
     impressionnante : Orchestres philharmoniques                                                                Raphaël Séguinier,                                    mêlant performance, vidéo, installations et arts
     de Berlin, Vienne et Los Angeles, Orchestres          David Chalmin, guitare électrique,                    percussions                                           plastiques. Il participe ainsi à la création de
                                                           électronique, voix                                                                                          plusieurs spectacles avec la chorégraphe Barba-
     symphoniques de Londres, Chicago et Boston,                                                                 Il commence l’étude des percussions à l’âge
                                                                                                                                                                       ra Sarreau, le collectif Irène avale un dé, La
     Orchestres de Cleveland et Philadelphie,              Producteur, chanteur, guitariste et compositeur,      de quinze ans, jouant sur les disques de ses
                                                                                                                                                                       Zouze/Cie Christophe Haleb, Mathieu ma fille
     Gewandhaus de Leipzig, Staatskapelle de Dres-         David Chalmin est né à Chambéry en 1980.              parents : les Beatles, Nirvana, les Rolling Stones,
     de, sous la direction de chefs comme Semyon                                                                                                                       Foundation et UPSBD. Depuis 2011, il porte et
                                                           Il apprend tôt le piano durant cinq ans puis          Pink Floyd. Trois ans plus tard, il signe son
     Bychkov, Sir Colin Davis, Gustavo Dudamel,                                                                                                                        réalise le projet KinG en qualité d’auteur-com-
                                                           commence à jouer de la guitare électrique à           premier album avec son propre groupe Polagirl,
     Charles Dutoit, Sir John Eliot Gardiner, Zubin                                                                                                                    positeur-interprète.
                                                           quatorze ans. Il obtient en 2004 un MBA déli-         dont le style mêle le post-rock à l’indie pop.
     Mehta, Seiji Ozawa, Esa-Pekka Salonen, Michael        vré par l’Essec (École supérieure des sciences        Dans le même temps, il commence à travailler
     Tilson Thomas…                                        économiques et commerciales) avant de déci-           avec différents artistes de la scène française,
     Interprètes majeures de la musique française          der de se consacrer exclusivement à la musique.       dont Orly, Villeneuve et Joseph d’Anvers. Arri-
     et américaine du xxe siècle, Katia et Marielle        David Chalmin est depuis 2006 chanteur et             vé à Paris en 2005, il entame une carrière de
     Labèque font de fréquentes incursions dans            guitariste du groupe B for Bang (aux côtés de         batteur de studio, et collabore avec des artistes
     l’univers du jazz et se produisent avec des musi-     Katia Labèque), qui réinvente la musique des          de la scène internationale (Émilie Simon,
     ciens issus du rock alternatif et de la musique       Beatles. Il compose, arrange et coproduit Across      Cocoon, Nouvelle Vague, Venus Gets Even et
                                                           the Universe of Languages, le premier album de la     Phoebe Killdeer).

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RHÔNE-ALPES mAtiN
                                                                                              L’iNfo,
                                                                                        SERvicE Et SouRiRE
                                                                                            comPRiS !

     ZYGEL
     ET     VOUS !
                                                        Crédit photos : Nicolas Robin
     SA. 28 MARS
     16H : 10 BONNES RAISONS D’IMPROVISER AVEC
     JEAN-FRANÇOIS ZYGEL (ENTRÉE LIBRE)
     18H : CONCERT PARTICIPATIF / ENSEMBLE ORCHESTRAL
     CONTEMPORAIN / J. F. ZYGEL, PRÉSENTATION

     Réservations sur auditorium-lyon.com
                                                                                                                              10h15
                                                                                                                    à voir et à revoir sur
                                                                                         VOUS ÊTES AU BON ENDROIT
                                                                                                                    rhone-alpes.france3.fr

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Prochainement
                                      VE. 27 MARS 15H
                                      CONCERT EXPRESSO / HAPPY DAYS #4
                                      SYMPHONIES EXPRESSO
                                      Orchestre des Pays de Savoie / Solistes de l’Orchestre des Pays
                                      de Savoie / Nicolas Chalvin, direction / François Castang,
                                      présentation
                                      — Joseph Haydn Symphonie n° 30, en ut majeur, Hob I/30,
                                      «Alleluja» / Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie concertante
                                      pour violon, alto et orchestre KV 364
                                      Tarif : 10 €

                                      SA. 28 MARS 18H
                                      ORCHESTRES INVITÉS
                                      ZYGEL ET VOUS
                                      Ensemble orchestral contemporain / Daniel Kawka, direction /
                                      Jean-François Zygel, piano et présentation
                                      — Karlheinz Stockhausen Tierkreis, pour hautbois, clarinette,
                                      percussions et basse électrique / Jean-François Zygel Concerto
                                      «ouvert» pour piano et ensemble / John Adams Son of Chamber
                                      Symphony / Jam session (improvisation)
                                      Tarif : de 10 € à 36 € / réduit : de 8 € à 31 €

                                      DI. 29 MARS 16H
                                      CONCERT PARTICIPATIF
                                      À VOS INSTRUMENTS
                                      Orchestre national de Lyon / Leonard Slatkin, direction
                                      — Samuel Barber Adagio pour cordes / Edvard Grieg «Dans la
                                      grotte du roi de la montagne», extrait de la suite n° 1 de Peer Gynt,
                                      op. 46* / Maurice Ravel Ma Mère l’Oye, cinq pièces enfantines /
                                      Giuseppe Verdi «Marche triomphale», extraite d’Aida*
                                      Gratuit                                                 * Pièces participatives

                                      JE. 2 AVRIL 20H / SA. 4 AVRIL 18H
                                      SYMPHONIQUE ONL
                                      MOZART MESSE EN UT
                                      Orchestre national de Lyon / Chœur Britten-Nicole Corti /
                                      María Espada, soprano I / Yetzabel Arias Fernandez, soprano II
                                      / Sarah Jouffroy, alto / Tilman Lichdi, ténor / Mathieu Gardon,
                                      baryton / Ton Koopman, direction
                                      — Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie n° 40, en sol mineur,
                                      KV 550 – Grande Messe en ut mineur, KV 427 (version Koopman)
                                      Tarif : de 26 € à 56 € / réduit : de 8 € à 51 €

                                      VE. 3 AVRIL 12H30
                                      CONCERT EXPRESSO
                                      KOOPMAN EXPRESSO
                                      Orchestre national de Lyon / Ton Koopman, direction / NN,
                                      présentation
                                      — Johann Sebastian Bach Concerto brandebourgeois n° 3, en sol
                                      majeur, BWV 1048 / Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie n° 40,
                                      en sol mineur, KV 550
                                      Tarif : 10 €

Ton Koopman © Eddy Posthuma de Boer
                                              auditorium-lyon.com

                                      L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon.
                                      Licences n° 1064009–1064010–1064011
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