1ER TRIMESTRE 2020 - NUMÉRO SPECIAL COVID-19 - Business Immo
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NUMÉRO SPECIAL COVID-19 E S S E N T I E L ’ IMMO ÎLE-DE-FRANCE 1 ER T R I M E S T R E 2 0 2 0 ECONOMIE - BUREAUX - ACTIVITÉS - COMMERCE - INVESTISSEMENT
SOMMAIRE • L’actualité 03 • Les bureaux 04 • Les locaux d’activités et les entrepôts 06 • Les commerces 07 • L’investissement 08 2
L’ACTUALITÉ EN PLEINE TEMPÊTE… L’économie mondiale semble retenir son souffle face à cette crise d’une ampleur sans précédent. En France, chômage partiel et télétravail rythment les journées des salariés, en attendant la fin du confinement. Les incertitudes sont nombreuses et les prévisions difficiles à établir. Selon les dernières estimations de l’INSEE, la perte d’activité économique française est actuellement estimée à 35 % par rapport à une situation normale. Les services marchands sont les plus affectés, notamment le transport, l’hébergement et la restauration. L’Etat prévoirait un recul de 8 % du PIB en France pour 2020. Le tarif du baril est à son plus bas niveau, lourde chute du climat des affaires … les mauvaises nouvelles ne manquent pas. L’Etat cherche par tous les moyens à protéger les entreprises, pour éviter les fail- lites en nombre : prise en charge du chômage partiel, report des échéances fis- cales et sociales, garantie à hauteur de 300 milliards d’euros des prêts bancaires, “L’État suspension des loyers et des factures, souplesse accordée aux employeurs sur les congés payés, … cherche par Il est encore compliqué d’imaginer la reprise des marchés lorsque viendra « le jour d’après ». Sera-t-elle rapide ? tous les En dépit de toutes les mesures prises par l’Etat, les entreprises verront leurs chif- fres d’affaires 2020 grandement impacté et feront preuve de prudence. Elles ont moyens à d’ores et déjà reporté leurs projets immobiliers, renégocié leurs baux, suspendu tout déménagement. Les prix de vente et les loyers vont-ils subir une baisse ? protéger les entreprise ” Le poste budgétaire lié à l’immobilier a toujours été important pour les entreprises, qui chercheront sans aucun doute à économiser sur le sujet. Cet objectif en tête, les projets de déménagement pourraient reprendre durant la seconde partie de l’année 2020. Sources : Banque de France, Insee, Gouvernement, Evolis. Prévisions Prévisions de la croissance de la croissance française française (sources : BdF, INSEE) : BdF, INSEE) (Source 2% 1,60% 1% 1,10% 1,20% 2015 2016 2017 2018 2019 2020 (prévision) -8,00% CH Ô M AG E 8 PA R T I E L MILLIONS DE SALARIÉS CHIFFRES (AU 14/04/2020) FO N D S D E 900 000 CLÉS 24 S O L I DA R I T É ENTREPRISES CO Û T ESTIMÉ MILLIARDS D’EUROS 3
360 000 m² Demande placée 4,2 M m² Offre à un an Source : Evolis Source : Evolis 5,4 % Taux de vacance Sources : Evolis, ORIE LES BUREAUX DES PETITES ENTREPRISES FRAGILISÉES Au 1er trimestre 2020, la demande placée en Île-de-France La tendance de raréfaction de l’offre parisienne se poursuit atteint une surface totale de 360 000 m², en baisse d’un tiers également : le taux de vacance intra-muros atteint ainsi un par rapport à l’année précédente. Il est néanmoins difficile de niveau de 2,1 %. Néanmoins, les prévisions sur la demande déterminer précisément dans quelles proportions le Covid-19 placée des petites surfaces apparaissent comme porteuses pèse sur ce résultat. En effet, le volume des transactions de bu- d’espoir pour les marchés en situation de sous offre. reaux avait déjà subi une première phase de ralentissement en 2019. Si toutes les tranches de surfaces sont concernées, il est Si le niveau des loyers à Paris est toujours aussi élevé à l’issue tout particulièrement marqué pour les surfaces supérieures à du 1er trimestre, ce marché locatif pourrait être l’un de ceux 5 000 m² (- 60 % par rapport à la moyenne trimestrielle de les plus perturbés par les conséquences de la crise sanitaire, 2019). Néanmoins, sur l’ensemble de l’année à venir, les grandes selon la durée du confinement. Les propriétaires pourraient surfaces ne seront pas les plus pénalisées. De nombreuses être plus enclins à accorder des mesures d’accompagnement. transactions ont déjà été initiées et devraient être signées. Cette adaptation des propriétaires serait alors un véritable changement tant ils pouvaient être, jusqu’alors, réticents à En revanche, les petites surfaces risquent d’être plus fortement en proposer. De manière plus générale : que cela soit à Paris impactées. Les entreprises vont vouloir limiter au maximum ou à l’échelle francilienne, les valeurs prime pourraient ainsi les risques économiques. Cela pourrait se traduire par une re- connaître un phénomène d’écrêtement. Les valeurs locatives cherche de surfaces de taille inférieure ou par la renégocia- au-delà de 800 €/m² se feront plus rares. tion des baux existants. En effet, le télétravail pourrait bien se généraliser plus facilement. Certains utilisateurs occupants des Enfin, les ventes de bureaux ont subi un arrêt brutal, avec espaces de plus de 3000 m² se poseraient déjà la question… Au seulement 40 000 m² vendus dans la région au cours de ces total, la baisse estimée des transactions 2020 pourrait avoisiner 3 premiers mois. Les entreprises pourraient avoir des difficultés 25 % avec une demande placée globale atteignant 1 600 000 m². à débloquer un prêt dans les semaines à venir. Les prix de ven- te seront impactés à la baisse pour cette conjoncture pour le Au 1er trimestre 2020, l’offre disponible reste, quant à elle, plutôt moins singulière. stable avec un taux de vacance de 5,4 % à l’échelle régionale. Source : Evolis Les loyers faciaux moyens de transactions La demande placée de bureaux en IDF (en m²) (non pondéré) 3 000 000 700 €/m² 2 500 000 555 €/m² 500 €/m² 2 000 000 1 500 000 300 €/m² 295 €/m² 1 000 000 -31 % 195 €/m² -31 % 145 €/m² 100 €/m² 500 000 2017 2018 2019 2020 T1 0 Paris Croissant Ouest 2018 2019 2020 1ère couronne (Hors Croissant Ouest) 2nde couronne T1 T2 T3 T4 Source : Evolis 4
ETAT DU MARCHÉ FRANCILIEN 17 EVOLIS a développé un nouvel indicateur pour 15 situer l’état du marché. 16 06 14 La différence entre l’offre 07 de bureaux immédiate- 04 13 ment disponible et la de- 05 mande placée sur un an 08 01 02 est rapportée au parc de 12 bureaux, estimé par l’ORIE, 09 03 le tout rapporté sur une 21 échelle de -3 à 3 points. 10 Source : Evolis 18 11 19 Extrême sur-offre Sur-Offre Légère sur-offre Fluide 20 Légère sous-Offre Sous-Offre Extrême sous-offre Offre Placement immédiate sur un an 01 Paris Ouest - QCA 122 000 322 000 PARIS 02 Paris Est 34 000 103 000 est en 03 Paris Rive Gauche 140 000 117 000 sous-offre 04 Paris Nord 56 000 27 000 05 Neuilly - Levallois 50 000 61 000 06 Boucle Nord 490 000 125 000 07 La Défense 320 000 97 000 LA 1ÈRE COURONNE OUEST 08 Boucle Sud 209 000 61 000 est généralement 09 Boulogne - Issy 154 000 104 000 sur-offreuse 10 1ère couronne Sud 127 000 56 000 11 Créteil 32 000 18 000 12 Montreuil - Vincennes 42 000 47 000 LA 1ÈRE COURONNE EST 13 Pantin - Bobigny 31 000 19 000 oscille entre la fluidité 14 Saint Denis - Saint Ouen 237 000 27 000 et la sur-offre 15 Nord IDF 66 000 16 000 16 Argenteuil - Saint Germain 68 000 9 000 17 Cergy Pontoise 54 000 3 000 LA 2NDE COURONNE 18 Saint Quentin en Yvelines 114 000 42 000 est généralement 19 2ème couronne Sud 328 000 64 000 sur-offreuse 20 Sénart - Evry 44 000 32 000 21 Marne La Vallée 105 000 29 000 En m² Sources : EVOLIS Source : Evolis 5
173 000 m² Demande placée Source : Evolis LES LOCAUX D’ACTIVITÉS 1,53 M m² ET LES ENTREPÔTS Offre immédiate Source : Evolis UNE ACTIVITÉ AU RALENTI L’arrêt des activités en mars a lourdement pesé sur le marché des locaux d’activités et des entrepôts. Avec seulement 173 000 m² placés sur le tri- La demande placée de locaux mestre, la demande affiche une baisse de 23 % par rapport à la moyenne d’activité en Ile-de-France trimestrielle 2017-2020. 900 000 m² Selon les dernières estimations de l’Insee, la perte d’activité dans l’in- dustrie serait de l’ordre de 43%. A contrario, les industries alimentaires tournent à plein régime. Un décret leur permet d’assurer la continuité des 800 000 m² services, avec un accès prioritaire au personnel intérimaire ou le dépla- fonnement des heures supplémentaires par exemple… Pour les autres 700 000 m² industries, les investissements seront très limités étant donné la perte de chiffres d’affaires qui promet d’être très lourde, selon la durée du con- finement. 600 000 m² L’offre de locaux d’activités et d’entrepôts reste stable au 1er trimestre 500 000 m² 2020, avec toujours plus de 2 millions de m² disponibles. Ces derniers portent sur des locaux de seconde main principalement. Les locaux neufs en projet sont à l’arrêt, les dates de livraisons ne seront pas respectées. 400 000 m² Les loyers sont restés stables avec une moyenne à 96 €/m². Les fonda- mentaux demeurent les mêmes : plus de 40% des transactions présen- 300 000 m² tent un loyer compris entre 70 et 110 €/m² et jusqu’à 150 €/m² pour des locaux neufs. 200 000 m² Quant aux prix de vente, une légère baisse est à l’ordre du jour sur le trimestre, avec une moyenne à 1 079 €/m² (tous types d’actifs confon- 100 000 m² dus), en grande partie due à la raréfaction des deals recensés : à peine 50 000 m² se sont vendus sur le trimestre. 0 m² 2018 2019 2020 Sources : Insee, Evolis T1 T2 T3 T4 Source : Evolis 6
LES COMMERCES LE CHOC ULTIME Déjà fragilisés par la mobilisation des gilets jaunes puis par les grèves contre le projet de réforme des retraites, les commerces doivent désormais faire face à la crise sanitaire du Covid-19 : ils font partis des acteurs économiques les plus vivement touchés par l’épidémie. L’arrêté ministériel du 14 mars 2020 a ainsi acté la fermeture de tous les commerces non essentiels. Cette décision a ensuite été validée par le décret du 23 mars 2020. Au total, près de la moitié des commerces français est concernée par cette mesure de fermeture exceptionnelle. Dans ce contexte inédit et particulièrement difficile, une première problématique a rapidement émergé : que vont devenir les loyers dus pour les enseignes fermées ? Si dans les premiers jours de la crise, l’union sacrée et la solidarité semblaient dominer les relations entre bailleurs et locataires, la situation s’est vite avérée plus complexe. En effet, le Conseil National des Centres Commerciaux a rapidement plaidé pour une suspension des loyers, annonce saluée par le ministre de l’économie en personne, et les principales associations et fédérations de bailleurs l’ont acté dans un communiqué de presse commun le 20 mars. Cette mesure semble, néanmoins, insuffisante aux yeux des acteurs du commerce : sept fédérations majeures du commerce ont ainsi demandé aux bailleurs d’aller encore plus loin en annulant totalement les loyers pour les commerçants impactés par la crise. D’autres organismes ont appelé les grandes enseignes à honorer leurs loyers et échéances afin que les bailleurs puissent venir en aide aux locataires les plus fragiles. L’épidémie de Covid-19 pourrait effectivement avoir des conséquences graves pour certaines enseignes déjà fragilisées par le lourd contexte social des dix-huit derniers mois. Il est désormais question de leur survie. Le confinement impacte directement la consommation des ménages et celle-ci a fortement baissé dès la fin du mois de mars. Pour les chocolatiers par exemple, 20% de leurs chiffres d’affaires est réalisé au moment de Pâques. Le confinement risque d’avoir un impact trop important sur leur activité. Le textile et la confection seront également fortement concernés : les enseignes André et Orchestra ont été les premières à être placées en redressement judiciaire et La Halle envisage une procédure de sauvegarde. Sources : Procos, CNCC, Banque de France, INSEE, Evolis 45 % Des commerces sont concernés par le décret du 23 mars 2020 Source : Insee - 35 % indice de la consommation des ménages sur la dernière semaine de mars par rapport à une semaine normale Source : Insee 7
L’INVESTISSEMENT UN MARCHÉ RÉSILIENT L’exceptionnelle activité de l’année 2019 ne s’est pas éteinte avec le 1er trimestre 2020. Bien au contraire, avec 5,7 milliards d’euros investis en Ile-de-France, ce début d’année apparaissait comme prometteur. Les investisseurs se sont montrés intéressés par le commerce, actif qui a fait un sursaut surprenant de plus de 900 millions d’euros investis sur le trimestre. Deux deals expliquent ce fait : l’acquisition d’un portefeuille de 18 commerces par Emerige et l’acquisition d’un centre de commerce de gros à Aubervilliers par Mata Capital. En parallèle, les locaux d’activités et les entrepôts ont été boudés tandis que les bureaux demeurent les actifs les plus privilégiés. Les mégas deals continuent d’animer le marché avec 8 investissements de plus de 200 millions d’euros. Le futur siège d’Engie à La Garenne Colombes s’est signé à 1 milliard d’euros, et permet au Croissant Ouest d’atteindre un niveau record d’investissement. CRISE DU COVID-19 : ET MAINTENANT ? Tout d’abord, l’offre sera plus large car certains acteurs, touchés par la crise, auront certainement besoin de vendre des actifs en supplément du plan d’arbitrage initialement prévu. Montants investis en IDF 5,7 Md€ MONTANTS INVESTIS Source : Evolis 35 30 25 2,6 % En Mds € 20 15 TAUX DE RENDEMENT PRIME Source : Evolis 10 5 0 2017 2018 T1 T2 T3 T4 2019 2020 65 % PART DES ACQUEREURS FRANÇAIS Source : Evolis Source : Evolis Quant à la demande, elle risque de se restreindre un peu : les inves- Répartition des investissements de tisseurs pourraient être attendre de pouvoir observer l’évolution du bureaux par secteur (en % des montants marché, et l’accès au crédit, notamment sur des immeubles vides, sera investis) plus difficile. 2nde couronne 1ere couronne Si la crise ne devrait pas avoir d’impact sur les taux des immeubles 12% 1% Core/Core +, ceux-ci restant très recherchés et sécurisés, le spread avec le Core va s’accroitre. Cet élargissement va être plus ou moins import- Paris QCA 30% ant en fonction du risque locatif, lié à la situation géographique de l’ac- tif et à la qualité du ou des locataire(s) en place. En ce qui concerne les ventes en l’état futur d’achèvement en blanc, un risque de remontée légère des taux de rendement est présent, la demande restreinte et l’absence de financement en étant les raisons principales. Croissant Ouest Les fondamentaux du marché de l’investissements restent pour autant 39% solides et les investisseurs continueront leurs activités, en témoigne l’acquisition du 7 rue Magdebourg, intervenue tout début avril 2020, à Reste de Paris 17% un taux prime de 2,6%. L’immobilier n’est-il pas LA valeur refuge par La Défense excellence ? 1% Source : Evolis Source : Evolis 8
160 + 22 % DE CHIFFRE D’AFFAIRES COLLABORATEURS EN 2019 988 4 TRANSACTIONS EN 2019 METIERS 13 IMPLANTATIONS LOCALES EN IDF, À AMIENS, BIARRITZ, BORDEAUX ET MONTPELLIER 4 MÉTIERS AGENCE COMMERCE Préconisations de valeurs Préconisations de valeurs Etudes de marché Etudes de marché Commercialisation Commercialisation Recherche de locaux Recherche de boutiques INVESTISSEMENT GESTION LOCATIVE Valorisation des actifs Property Management Conseil en acquisition Négociation des baux Vente de biens occupés Maîtrise des dépenses Value added Suivi budgétaire Vente de biens aux professionnels Gestion technique www.yourcompany.com 9 www.evolis.fr
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