O Fédérer pour avancer - 203 numéro - Fédération genevoise de coopération
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BULLET IN D'IN FOR MATI ON D E LA FG C Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 numéro 203 2 DOSSIER SPÉCIAL Actes du Forum de l'AG sur le Programme stratégique 2021-2024 14 Esprit solidaire : appel à participation 16 Résultats contrastés du baromètre de la solidarité internationale © David Wagnières Selon l’objectif général du Programme stratégique, la FGC se mobilise pour réaliser l’Agenda 2030, dont le but premier est la lutte contre la pauvreté. Fédérer pour avancer ÉDITO A près presque deux ans d'assem- ler à la dérive. Notre programme, qui à la FGC la recherche du financement blées générales (AG) en formats nous offre un cadre à la fois cohérent et de vos projets auprès des collectivités virtuels était venu le temps de créatif. Notre satisfaction devant la re- publiques. se retrouver en présentiel. Ce connaissance, par nos bailleurs, de la Cette prestation centrale, et celle d'ana- fut chose faite, et bien faite, samedi qualité et de la pertinence de notre ac- lyser avec vous vos projets, de les va- après-midi 20 novembre. tion. La nécessité de communiquer effi- lider, de les accompagner jusqu'à leur La rencontre se tint en trois parties. Elle cacement à tous les niveaux, de parta- fin, a une contrepartie : que vous, les a débuté par des ateliers d'échange sur ger et d'apprendre les un·e·s des autres. OM, vous engagiez davantage au sein notre Programme stratégique 2021- Notre souhait que les projets de déve- des instances de la FGC. Actuellement, 2024 ; adopté en mars 2020 par l'AG, ce loppement, ayant réussi à améliorer les nos commissions sont en réel manque document guide à la fois le lien avec ceux conditions de vie sur le terrain, puissent d'effectif, ce qui ralentit non seulement qui nous financent, à savoir les pouvoirs être repris par les acteurs locaux. l'examen de vos projets mais affaiblit publics, et nos engagements, question- Et le rappel qu'il n'y a pas « deux FGC », aussi la représentativité et la dynamique nements et actions pour ces prochaines celle des membres et celle des ins- de nos instances. années. Elle s'est poursuivie par une AG tances. Non : de FGC, il n'y en a qu'une. La FGC c'est nous, c'est ce que nous avec son ordre du jour usuel, avant un Sans votre travail, votre interaction décidons d'en faire au quotidien. À nous moment de partage convivial autour d'un constante avec vos partenaires de ter- tous et toutes de faire vivre, par nos en- apéritif dînatoire. rain, point de projets. Sans instances gagements réciproques, ce beau réseau Se retrouver nous a permis de réaffir- composées de personnes compétentes que nous formons. mer ce qui nous unit. Nos valeurs, bien et en nombre suffisant, point d'exa- sûr, plus nécessaires que jamais, dans men de vos documents... En devenant un monde qui trop souvent semble al- membres de la FGC, vous avez délégué René Longet, Président de la FGC
2 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 © Catherine Dubouloz Chantre Discussion finale à l’issue de l’atelier 4. De gauche à droite : Marion Petrocchi (section genevoise d’Helvetas, la formatrice Marie Marchand, Marina Tognola (Commission d’information), Maimouna Mayoraz (E-changer Genève), Pierre Olivier (vice-président de la FGC), Julien Reinhard (groupe genevois de Public Eye), Isabelle Lutz (GeTM), Nicolas Sitbon (MCI), Bahishta Nohtani (AWRA). PROGRAMME STRATÉGIQUE 2021-2024 Des ateliers de travail au contenu riche et inspirant En première partie de l'Assemblée générale du 20 novembre 2021 se sont tenus quatre ateliers participatifs sur autant de thèmes du Programme stratégique 2021-2024. L'occasion de réfléchir et d'avancer ensemble, organisations membres et instances, sur des thèmes-clés touchant no- tamment la qualité des projets de développement, de partage des savoirs et d'information, de leur conception, à leur suivi et à leur mise en œuvre ; l'évaluation des activités de sensibilisation et d'information figurait aussi au programme. Ce forum a mobilisé plus de 80 personnes dans un climat chaleureux et constructif. L 'AG du 20 novembre 2021 s'est dé- des projets, l'information et la sensibili- vue d'atteindre les résultats attendus roulée en un format exceptionnel, sation du public genevois aux enjeux de par nos partenaires institutionnels d'ici à l'Université ouvrière de Genève. globaux. 2024. Sur certains thèmes, des séances Il s'agissait de prendre le temps de Plus de 80 personnes – membres des d'approfondissement ou de suivi pour- se retrouver et de s'approprier les ob- OM et des instances – ont répondu pré- ront être organisées. jectifs du Programme stratégique 2021- sent·e·s et participé aux ateliers. Les Un grand merci à toutes et à tous de ACTES DU FORUM DE L'AG 2024, sous forme de quatre ateliers par- discussions ont été animées, construc- leurs précieuses contributions qui nous ticipatifs. Chacun d'eux était consacré à tives et riches. Elles ont démarré grâce apportent beaucoup. un des quatre axes du programme : le à l'appui de Marie Marchand, formatrice, renforcement de la dynamique institu- facilitatrice et fondatrice de la société tionnelle de la FGC et de ses organisa- a-zimut consulting, qui a appuyé le Se- tions membres (OM), la qualité des pro- crétariat dès la conception des ateliers. Dossier rédigé par Émilie Anderson jets de coopération financés par le biais Les réflexions émanant des discussions Mottier, Michaela Büschi, de la FGC, les activités de partage des sont présentées ci-dessous. Elles vont Catherine Dubouloz Chantre, savoirs pour soutenir la mise en œuvre inspirer et orienter le Secrétariat en Marie Iskander, Florian Tissot
3 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 OBJECTIF N°1 ATELIER 1 SPÉCIFIQUE Comment améliorer les échanges entre DYNAMIQUE INSTITUTIONNELLE les organisations membres (OM) et la FGC La dynamique institutionnelle de la FGC et de ses organisations tout au long du cycle de projet à l'aide membres est renforcée permettant une meilleure gestion des de nouveaux outils informatiques ? actions de coopération au développement L a FGC s'est fixé comme objectif de moderniser ses outils in- formatiques dans le but d'améliorer les interactions entre le Secrétariat et les diverses catégories d'acteurs, allant des OM et des membres des instances aux bailleurs de fonds. Le périmètre de l'outil souhaité intégrerait également la cen- tralisation des bases de données (contacts, projets et finance- ments), ainsi que les outils financiers et comptables, d'analyse, de reporting, et de communication institutionnelle. Marie Iskander, coordinatrice de projets informatiques, a re- © Florian Tissot joint le Secrétariat en juin 2021 pour assurer le suivi de ce pro- jet d'envergure. Le budget alloué a été fixé à 300 000 CHF pour les coûts d'installation et d'acquisition et à 33 000 CHF annuels pour les licences et la maintenance de l'outil. Une recherche Au premier plan : Serge Ghinet, membre du Conseil (au centre), de fonds auprès de la Loterie romande et de fondations de- en discussion avec François Ribordy (La Florida) à droite et Christian Bosson (E-changer Genève) à gauche dans l’atelier 1. vrait permettre de financer une partie de ce projet. Ce bud- get ne pourra pas couvrir l'ensemble des besoins identifiés Améliorations liées au cycle du projet et des priorisations seront nécessaires. Dans ce contexte, il est essentiel que les OM puissent exprimer leurs besoins et • Étape 1 : concernant la première étape de l'annonce des leurs attentes. projets dans la planification financière, les participant·e·s L'atelier sur l'objectif 1 visait à recueillir les attentes et les be- ont exprimé le besoin de pouvoir annoncer les projets dans soins des OM. Une quinzaine de participant·e·s ont identifié à ce portail dédié, qui leur fournirait des informations sur les chaque étape du cycle du projet (de l'annonce des planifications possibilités de financements du projet en fonction de la si- financières au dépôt du dossier et son analyse jusqu'au suivi des tuation de l'OM. rapports et à la clôture du projet) les actions qui se déroulent de manière satisfaisante, les améliorations qui peuvent être appor- • Étape 2 : lors de la deuxième étape, le dépôt du dossier du tées et les solutions envisagées pour améliorer les interactions projet, il a été proposé que l'outil puisse pré-remplir les avec la FGC à l'aide des nouveaux outils informatiques. documents du dossier du projet avec les informations dont le système dispose déjà, comme le nom et les informations Fluidité des échanges sur l'OM. Il a été rappelé la nécessité de digitaliser le pro- Deux sujets ont été immédiatement soulevés : la nécessité cessus et d'arrêter de demander les versions imprimées d'améliorer la fluidité des échanges entre les différentes par- des dossiers des projets. L'intérêt du portail à cette étape ties prenantes grâce à de nouveaux outils informatiques et de est de visualiser de manière dynamique les documents à disposer d'informations à jour en temps réel entre les mem- rattacher, les commentaires associés, et de pouvoir suivre bres d'une même OM. l'état d'avancement des demandes avec des confirmations Les interactions bilatérales par mail étant source de perte formelles des modifications. d'information au sein des équipes, il est apparu important aux • Étape 3 : la troisième étape concerne l'analyse du dossier membres des OM présents de disposer d'un portail qui leur du projet par les instances de la FGC et son acceptation par serait dédié pour avoir accès en temps réel aux informations le Conseil, puis la signature du protocole d'accord. C'est sur leurs projets. Il serait ainsi possible de suivre les projets dans cette étape qu'il a été jugé essentiel d'améliorer le selon leur statut d'avancement et de disposer des informations partage d'information concernant l'avancement du projet, pertinentes comme les versions les plus à jour des documents ACTES DU FORUM DE L'AG de pouvoir suivre et enregistrer les différentes demandes du dossier, les calendriers des versements et les échéanciers et de connaître les dates des commissions et du Conseil des rapports à rendre au Secrétariat. concernant le projet. Il a été relevé qu'il était difficile pour les OM de suivre l'avan- cement de leur dossier entre les différent·e·s collabora- • Étape 4 : l'étape de financement a mis en évidence le besoin teur·trice·s du Secrétariat ou des instances, alors qu'elles ont pour l'OM de pouvoir visualiser les échéanciers prévision- besoin de pouvoir suivre le traitement de leurs demandes, et nels de versement, et de suivre les différents versements de garder une trace des éléments d'échanges précédents, dans du projet en fonction des paiements déjà réalisés et des ce portail dédié. soldes à financer.
4 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 • Étape 5 : s'agissant de l'étape du suivi et des envois des rap- qui favorise les initiatives win-win entre les représentant·e·s ports, l'accent a été mis sur le besoin de consulter l'histo- des OM et du Secrétariat ; il s'agit de trouver des solutions qui rique du suivi, de disposer d'un échéancier des différentes optimisent au mieux les tâches, à travers un outil visuel et étapes et des rapports attendus et de bénéficier de notifica- agréable à utiliser. tions de rappels. Le souhait a été émis de pouvoir connaître À l'issue d'un premier tour d'échange, les participant·e·s ont le suivi des recommandations de la CT et des échanges qui y pris connaissance des éléments des autres groupes pour pou- sont associés. Les participant·e·s ont souligné la pertinence voir discuter des propositions émises en parallèle. L'idée du des nouveaux canevas mis à disposition pour les projets. portail pour les OM a été plébiscitée avec un accent à mettre sur le suivi de l'avancement des demandes auprès du Secré- • Étape 6 : lors de la clôture du projet, il a été proposé que tariat, notamment durant l'étape d'analyse et de validation les informations et les documents des projets soient tenus du projet. à disposition de l'OM sous forme d'archive. Le Secrétariat a pris bonne note des besoins ainsi exprimés et De manière plus globale, les participant·e·s espèrent un ou- les intégrera au projet, dans la mesure de l'enveloppe budgé- til qui garantisse une information partagée en temps réel et taire et des options retenues par le Conseil. ATELIER 2 OBJECTIF N°2 SPÉCIFIQUE Comment mieux intégrer le principe QUALITÉ DES PROJETS de country ownership (« appropriation Des projets de coopération au développement de bonne qualité nationale ») dans les projets de développement sont financés par le biais de la FGC pour contribuer à la réali- afin d'améliorer la qualité de l'aide et sation de l'Agenda 2030 son impact sur le développement ? L a thématique de country ownership ou « appropriation natio- Insertion des projets dans nale » est considérée comme un aspect clé de la qualité et les politiques publiques de l'efficacité des projets d'aide au développement dans de nombreux accords internationaux, dont en particulier la Décla- Étant donné l'amplitude de cette thématique et le temps alloué ration de Paris. Pour la FGC aussi, cet aspect d'appropriation, pour l'atelier, la réflexion a été ciblée sur un aspect du country que ce soit au niveau des bénéficiaires, des partenaires, des ownership particulièrement complexe: l'insertion des projets autorités ou encore des politiques publiques, doit être consi- dans les politiques publiques des États et des collectivités déré à toutes les étapes du projet. décentralisées dans lesquels ils sont mis en œuvre. En effet, Plusieurs critères du label FGC, tels que la concertation, la s'il apparaît comme très important que les objectifs des projets viabilité des projets, l'autonomisation des populations bénéfi- soient cohérents par rapport au cadre politique local et qu'à ciaires et la cohérence des projets notamment par rapport au terme, les démarches ou dispositifs mis en place soient repris cadre politique local, régional ou national, font écho à cet en- par les autorités publiques, les OM et leurs partenaires se re- jeu de l'appropriation nationale. Cette dernière est un élément trouvent souvent confrontés à d'importants défis. essentiel de l'objectif 2 du Programme stratégique 2021-2024 L'atelier 2 visait à ouvrir un échange sur les expériences faites de la FGC portant sur la qualité des projets. sur cette thématique afin d'élaborer collectivement des pistes pour y répondre. Plus d'une vingtaine de représentant·e·s d'OM et d'instances de la FGC, ont participé à cet atelier organisé sous forme de world café en trois parties. Durant la première, les participant·e·s ré- parti·e·s par tables de quatre à cinq ont listé les difficultés ren- ACTES DU FORUM DE L'AG contrées pour insérer leurs projets dans les politiques publiques. La deuxième a permis aux participant·e·s d'explorer des pistes pour répondre aux défis formulés. Enfin, en troisième © Marjolaine Rion partie, les personnes présentes ont passé en revue les dé- fis et solutions avancés pour imaginer les stratégies les plus prometteuses. Échanges entre Alejandro Mackinnon (GeTM), Ron Ockwell (Quackers Genève) et Constanze Bunzemeier (Enfants du Monde).
5 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 Points clés ressortis de l'atelier • Risques d'approche top-down contraire projets et notamment dans des rôles à une démarche d'appropriation. des leadership est souhaitable pour • Préjugés culturels entraînant des dif- favoriser la continuité et l'appropria- Principaux DÉFIS/DIFFICULTÉS 1 ficultés de collaboration entre les par- tion du projet par les acteurs. relevés sur la problématique de tenaires du Nord et les acteurs du Sud. • Un travail en réseau impliquant tous l'insertion des projets dans les poli- • Temporalité des projets financés par les acteurs doit être considéré. tiques publiques des États et des col- le Nord ne correspondant souvent pas • La sensibilisation et l'accompagne- lectivités décentralisées dans lesquels à la durée nécessaire sur le terrain ment des autorités ou des agents de ils sont mis en œuvre pour avoir des résultats (particulière- l'État par rapport aux thématiques ment sur des questions de plaidoyer, portées par le projet sont des aspects Principaux défis relevés liés aux voir ci-dessous). clés pour l'insertion des projets dans autorités (tant au niveau local, que les politiques publiques. régional ou national) : • Le renforcement des organisations rincipales PISTES relevées pour P • Résistance des autorités à vouloir 2 de base vis-à-vis des politiques en répondre aux difficultés/défis considérer de nouvelles approches. place est nécessaire pour assurer identifiés • Manque d'intérêt ou de volonté des la continuité du projet d'une manière autorités par rapport au projet. autonome. Plusieurs stratégies mises en avant ont • Vision des autorités en place liée à leur fait leurs preuves dans différents projets objectif politique sur le court terme. Importance du plaidoyer (pour dé- menés par les OM ; ces stratégies va- • Changement régulier des dirigeants fendre une thématique, pour respon- rient selon les contextes dans lesquels politiques ne permettant pas de faire sabiliser un État, contre la corruption, sont mis en œuvre les projets. un suivi des projets sur le long terme. etc.) comme aspect essentiel pour l'in- • Problèmes de corruption. sertion des projets dans les politiques Règles générales sur • Manque de moyens financiers. publiques et décentralisées : le cadre d'intervention : • Utilité de pouvoir s'appuyer sur des Principaux défis relevés • Importance d'avoir une bonne connais- résultats concrets pour les efforts de liés à la société civile : sance du contexte, de la probléma- plaidoyer (preuves par l'exemple avec tique locale, régionale et nationale, • Certaines populations marginalisées l'utilisation de projets pilotes). des acteurs et des aspects culturels. ne sont pas prises en compte, voire • Stratégie de croissance de l'interven- • Le cadre d'intervention doit être clair sont menacées par des objectifs des tion en commençant tout d'abord au pour ne pas se substituer à l'État : les politiques publiques. niveau local et petit à petit (en s'ap- partenaires et les acteurs doivent sa- • Les informations ne sont pas relayées puyant sur des résultats) élargir le voir dès le début du projet où le sou- au niveau de la société civile (ex. plaidoyer à des niveaux d'organisation tien commence et où il s'arrêtera. manque de connaissances de celle-ci politique plus larges (échelles régio- • Les rôles de chaque acteur doivent sur ses droits). nale ou nationale). être clarifiés et connus par chacun·e • Manque de compétences par rapport • Importance de mener un travail de dès le début du projet. à des démarches particulières (ex. plaidoyer au niveau national tout en • Une réflexion doit être menée dès plaidoyer). travaillant à un niveau local. l'identification du projet sur les effets • Favoriser le travail en coalition pour d'entraînement possibles des actions Principaux défis relevés liés à améliorer l'impact du plaidoyer. prévues. des contextes de crise (tensions • Prise en compte du calendrier politique • La planification d'un projet doit consi- politiques, terrorisme, existence (et notamment d'éventuelles élections) dérer la durée nécessaire réelle de groupes armés, déplacements dans la stratégie du plaidoyer. pour sa mise en œuvre en tenant internes des populations, • Importance d'accompagner les ac- compte des aléas qui pourraient être catastrophes naturelles, crise teurs locaux et de renforcer leurs rencontrés. sanitaire, etc.) : compétences en matière de plaidoyer. • Ne pas négliger le plaidoyer inter- • Priorités des politiques publiques tour- Principes de collaboration national ou les instruments interna- nées vers ces difficultés contextuelles. avec les acteurs locaux : tionaux des Nations-Unies lorsqu'ils • Besoins humanitaires devenant prio- • Un dialogue fluide entre l'OM, son s'avèrent utiles pour des actions aux ritaires par rapport à des actions de partenaire, les acteurs locaux et les niveaux national ou local d'un projet. développement. bénéficiaires est nécessaire. ACTES DU FORUM DE L'AG • Les stratégies utilisées pour des projets • Une implication des autorités poli- Réflexions pour les financements de développement ne sont plus adap- tiques dès le début du projet est es- des projets : tées face aux difficultés rencontrées. sentielle pour viser une appropriation • Rechercher des mécanismes de fi- et la pérennité du projet. Défis des relations Nord-Sud : nancement à travers des partenariats • Une prise en compte de tous les ac- public-privé. • Comment faire bouger les lignes sans teurs locaux, institutionnels et non • Informer les autorités des opportunités tomber dans l'ingérence (ex. aspects institutionnels est nécessaire. de partenariats public-privé. genre, culturels, etc.) ? • La mise en avant des femmes dans les
6 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 • Dans les situations à contextes diffi- expériences afin d'améliorer la qualité mulantes. Les nombreux enjeux soule- ciles, encourager la flexibilité entre les des projets. vés et les pistes proposées basées sur financements pour l'aide humanitaire • Flexibilité : permettre d'adapter la des expériences de bonnes pratiques et les projets de développement. présentation des projets et du cadre devraient encourager les membres de logique aux besoins des partenaires la FGC à continuer leur réflexion sur la afin de faciliter leur appropriation du thématique et à partager leurs exemples rincipaux VŒUX présentés P 3 projet. de réussite dans l'optique d'améliorer par les participant·e·s • Financier : renforcer le travail de plai- la qualité de l'aide et l'impact des pro- • Suivi des impacts des projets: pou- doyer de la FGC pour que l'aide au dé- jets de coopération au développement. voir mettre en place, dans le cadre du veloppement atteigne le 0,7 % et aug- Ces discussions seront aussi utiles au financement des projets, un proces- menter les frais de gestion octroyés Secrétariat de la FGC qui a été invité à sus permettant le suivi des impacts par la FGC aux OM pour améliorer le participer à la plateforme de réflexions du projet, plusieurs années après la suivi des projets. et d'échanges de la DDC sur la question fin de leur mise en œuvre (évaluation de la promotion et du respect du country ex-post). S'il n'était bien sûr pas possible, au ownership et du renforcement de la so- • Capitalisation : encourager les OM terme de cet atelier, de cerner la thé- ciété civile. Ainsi les expériences des OM et leurs partenaires à investir davan- matique dans toute sa diversité et de permettront de nourrir les échanges de tage dans la capitalisation des projets, proposer des solutions aux défis ren- cette plateforme qui seront par la suite à partager les leçons apprises et les contrés, ces discussions ont été très sti- également partagés avec elles. ACTES DU FORUM DE L'AG © Marjolaine Rion Anne Simon (SeCoDév et Commission technique – au centre) échange avec (de gauche à droite) Philippe Egger (IRED), Loïc Merzlic (MCI), Danilo Lopez Agudelo (Traditions pour Demain) et Suzanne Lerch (urbaMonde) pendant l’atelier 2.
7 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 ATELIER 3 OBJECTIF N°3 SPÉCIFIQUE Guide sur la capitalisation : de quel type PARTAGE DES SAVOIRS de supports méthodologiques les OM ont- La mise en œuvre des projets de développement et elles besoin pour pouvoir développer des le travail en réseau sont soutenus par des activités projets de capitalisation d'expériences ? de partage des savoirs L 'atelier consacré au guide de capitalisation avait plusieurs objectifs. Tout d'abord informer sur la démarche de produc- tion d'un document présentant la définition, les concepts et outils de la capitalisation que la FGC s'est engagée à déve- lopper dans le cadre de l'objectif 3 du Programme stratégique 2021-2024. Ensuite identifier les défis principaux rencontrés ainsi que les ressources mobilisées par les OM dans le cadre des projets de capitalisation. Finalement collecter des idées et des besoins en vue de la rédaction du guide et inviter les OM intéressées à contribuer à sa production. L'atelier 3 sur le partage des savoirs a accueilli 15 personnes, dont dix représentant·e·s d'OM et cinq membres des instances dans une ambiance ouverte, curieuse et constructive. Les membres de la CPDS se sont mobilisé·e·s pour la préparation de l'atelier et ont pris une part active dans son déroulement. Ce fut une occasion précieuse pour la Commission de pouvoir échanger directement avec les OM sur le thème de la capita- lisation et de souligner sa disponibilité pour accompagner et © Marie Marchand appuyer les OM qui souhaitent développer des projets de par- tage des savoirs1. Clarification des notions L'atelier a démarré en plénière avec un temps dédié à la clarifi- cation des notions et du cadre liés à la capitalisation. Autour de la définition posée par la FGC en 20192, les participant·e·s ont pu mieux comprendre ce qu'est la capitalisation d'expériences et ce qu'elle n'est pas. La nécessité de placer l'apprentissage au cœur des démarches, d'impliquer les acteurs et actrices des projets sur le terrain a notamment été rappelée. Il s'agit de plus d'un processus en plusieurs étapes, généralement plus évident à mener avec l'appui d'une facilitation. Le guide reviendra plus en détail sur ces notions et apportera une méthodologie pour appuyer les OM intéressées. 1 La FGC soutien deux types de projet de partage des savoirs : les pro- Puis les participant·e·s ont été réparti·e·s dans des sous- jets « études et bilans » qui sont des démarches de capitalisation et les projets « échanges et apprentissages » sous la forme d'ateliers de tra- groupes qui ont travaillé sur la base des témoignages de Tra- vail. Les définitions complètes figurent dans le Manuel de la FGC – section ditions pour Demain et de Tourism for Help (dans le cadre du 6 – Partage des savoirs. travail de la Plateforme souveraineté alimentaire), à partir d'un ACTES DU FORUM DE L'AG de leur projet de partage des savoirs. Cette phase a renforcé 2 Voir Manuel FGC 2021 Section 6.1 /p.173 : « La capitalisation d'expériences la partie interactive de l'atelier. est un processus itératif centré sur l'apprentissage par lequel une expé- Enfin, les personnes présentes ont été invitées à faire ressor- rience (avec ses succès et ses échecs) est identifiée, valorisée et documen- tée sur différents supports. Ce processus systématique est mené avec les tir les éléments identifiés comme marquants dans les projets personnes directement concernées et permet de tirer des enseignements de capitalisation, à partir des témoignages et de leurs propres et de dégager des bonnes pratiques. L'objectif est de pouvoir consolider, expériences, en particulier par rapport aux facteurs de moti- réorienter et améliorer les pratiques pour garantir la qualité des projets. vation, aux défis rencontrés, aux ressources mobilisées, aux Les enseignements sont partagés afin que d'autres puissent s'approprier plus-values apportées et aux leçons apprises. L'idée n'était les éléments pertinents. »
8 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 pas d'avoir une liste exhaustive, mais de faire émerger des risques, y compris pour les projets de capitalisation qui doivent éléments clés et transversaux aux projets de capitalisation et intégrer cet outil, mais qui peuvent aussi apporter des pistes de les mettre en discussion au sein du groupe. En effet, bien de solutions pour adopter de nouvelles approches ou outils. que portant sur des thématiques très différentes, les projets Au niveau de la conception des projets, plusieurs éléments de capitalisation rencontrent des enjeux communs. clés sont ressortis en lien avec la planification et l'organisa- tion (bien définir sur quoi on va capitaliser, comment, avec qui, Les facteurs de motivation pour qui, avec quel livrable, etc). La question de la diffusion Différents facteurs motivent le démarrage d'un projet de ca- des résultats, étape qui doit être réfléchie dès le départ si l'on pitalisation. Parmi les points relevés: la nécessité de pouvoir souhaite que la démarche soit largement partagée et qu'elle répondre aux besoins des partenaires, de faire avancer le pro- contribue à améliorer la pratique sur terrain, a été relevée. jet dans des perspectives propres à maintenir, préserver ou Finalement, une vraie mobilisation et intégration des parties transmettre des savoirs (locaux) mais aussi de répondre aux prenantes et des partenaires est la clé pour donner réellement contraintes globales comme le changement climatique ou vie à la capitalisation et assurer une appropriation et un impact l'exode rural. Il peut aussi être question de documenter et va- final à la démarche. loriser l'expérience afin d'avoir des outils nécessaires pour le plaidoyer ou de revoir sa stratégie d'intervention. Un fac- Collaboration pour réaliser le guide teur central est aussi la grande plus-value du travail collec- Ces différents éléments clés sont utiles pour la suite du tra- tif et participatif. Dans tous les cas, le groupe a souligné l'im- vail sur le guide destiné aux OM, aux instances de la FGC et portance de bien définir le sujet de la capitalisation, de savoir des fédérations cantonales. La présidente de la CPDS a rap- prioriser et faire des choix avant de démarrer une démarche pelé que la Commission a initié ce travail car elle a constaté de capitalisation. qu'il y a une réelle demande de renforcement et de mise à dis- position de contenu et d'outils sur la capitalisation au sein de Les plus-values de la capitalisation la FGC et du FEDERESO. Le projet va démarrer concrètement S'agissant des succès et plus-values de la capitalisation, ont début 2022 avec l'appui d'un·e mandataire externe pour l'ac- surtout été relevés : compagnement et la rédaction du guide. Un groupe de travail, • les dimensions liées à la création ou au renforcement du incluant des représentant·e·s d'autres fédérations cantonales réseau (thématique, géographique ou au niveau des parte- et sous la responsabilité de la CPDS de la FGC suivra le pro- naires de terrain) ; jet. Le guide sera disponible a priori à la fois dans un format • l 'intérêt de la valorisation des expériences du terrain, des imprimé et numérique, avec une forte dimension pratique. Cet savoirs des communautés, de la coopération Sud-Sud ; atelier est donc une étape importante qui a permis de consulter • l a plus-value de prendre le temps d'une réflexion qui per- les OM pour pouvoir les intégrer dans la suite du projet selon met d'intégrer une analyse externe pour améliorer ou réo- leur intérêt pour la démarche. rienter les actions ; L'atelier a aussi été l'occasion de croiser les regards et de par- • finalement, en lien avec le contexte sanitaire actuel, est res- tager des réflexions selon différents niveaux d'expériences sorti l'important bénéfice retiré de l'appropriation des nou- liées à la capitalisation, entre les OM et des membres des ins- velles technologies de l'information et de la communication tances. Pour un certain nombre de participant·e·s, il a permis et de la dématérialisation. de se familiariser avec les enjeux des démarches de capitali- sation, de poser des questions, de recevoir des réponses avec L'enjeu des ressources des illustrations concrètes, afin de mieux se préparer et d'avoir Le groupe a noté qu'en termes de ressources, dans les projets envie de se lancer dans de telles démarches. Les échanges ont de capitalisation, il s'agit de mobiliser le plus grand nombre aussi confirmé le besoin accru pour les OM qui sont au début d'acteurs et actrices en lien avec la mise en œuvre concrète d'une démarche de capitalisation d'être d'accompagnées et de des projets, et que cela soulève des enjeux importants liés à la pouvoir échanger avec d'autres OM plus expérimentées. Dans disponibilité des personnes concernées (notamment pour les ce sens, les OM ont souligné l'intérêt du guide pour les soutenir. bénévoles). D'où l'importance d'une coordination et/ou d'une Des points d'attention ont été soulevés par les participant·e·s facilitation tout au long de la démarche de capitalisation. La mo- pour cet outil de référence, à savoir d'inclure des exemples de bilisation de compétences externes, par exemple pour la rédac- projets qui servent de source d'inspiration et présentent des tion, afin d'avoir des produits finaux attractifs et qui puissent outils pratiques pour la réalisation des projets de capitalisa- atteindre différents publics est aussi un facteur à considérer. tion. Également l'intérêt de porter une attention particulière à L'accès aux financements est bien sûr indispensable et les sou- l'étape de communication et dissémination des résultats afin tiens existant au niveau de la FGC pour les projets de partage de valoriser et de partager le travail accompli. Certaines OM des savoirs des OM ont été rappelés (voir note 1). ont manifesté le souhait de collaborer pour la réalisation du guide et proposé à la FGC de former un groupe de travail, qui ACTES DU FORUM DE L'AG À propos des leçons apprises pourrait être sollicité tout au long du processus. Un grand nombre de leçons apprises a pu être identifié, à la La CPDS a bien pris note de l’intérêt des OM de contribuer à fois au niveau opérationnel des projet concernés, mais aussi la réalisation du guide et s’en réjouit. Toutes les OM seront in- à un niveau plus macro, qui nous intéresse ici. Tout d'abord le formées durant le premier semestre 2022 des modalités de contexte de la pandémie a rappelé la nécessité de devoir ré- participation qui seront mises en place. pondre aux imprévus et d'avoir une stratégie de gestion des
9 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 ATELIER 4 OBJECTIF N°4 SPÉCIFIQUE Comment évaluer l'impact auprès du INFORMATION ET SENSIBILISATION public des activités de sensibilisation Le public genevois (grand public, jeunes, élu·e·s et et d'information de la FGC et des milieux spécialisés) est informé et sensibilisé aux projets d'information des OM ? enjeux globaux dans le cadre de l'Agenda 2030 L e Programme stratégique 2021-2024 prévoit le développe- David Naville, responsable du pôle thématiques Monitoring et ment de méthodologies appropriées pour évaluer l'effet Évaluation à Terre des Hommes Suisse, a exposé la démarche auprès du public des activités de sensibilisation et d'infor- menée auprès d'élèves de l'école primaire ayant reçu en classe mation de la FGC et des projets d'information présentés par une sensibilisation de 90 minutes sur les droits de l'enfant. À les organisations membres (OM). l'issue de cette activité, les enfants en font une évaluation lu- Ces activités prennent souvent la forme de tables rondes, de dique montrant les connaissances nouvellement acquises et publications imprimées, d'activités en milieu scolaire, d'événe- l'envie de s'engager (ou non) pour les droits de l'enfant. Les ments culturels comme des expositions de photos, des spec- résultats servent à adapter l'animation, à mieux comprendre tacles, des projections de films ou des émissions de télévision, ce que les écolier·ère·s ont compris et quelles compétences comme Esprit solidaire. ont été acquises. Actuellement, les indicateurs utilisés pour mesurer les résul- Après ces présentations en demi-groupe, les participant·e·s se tats de ces activités sont essentiellement quantitatifs: nombre sont rassemblé·e·s en plus petits cercles afin de réfléchir aux de participant·e·s à une table ronde, nombre d'articles publiés types d'évaluation qui pourraient s'appliquer aux activités les dans les médias, calcul des audiences, nombre de publications plus souvent menées par les OM et la FGC. distribuées, etc. Développer des indicateurs plus qualitatifs donnera la possibi- lité de mieux cerner les effets des activités de sensibilisation et d'information sur les publics concernés. Ont-elles permis de toucher une audience peu informée des enjeux du dévelop- pement ? L'ont-elles intéressée et encouragée à se renseigner davantage ? Ont-elles permis une prise de conscience, voire un changement d'opinion, d'attitude ou de comportement (une consommation plus durable, un engagement bénévole, un sou- tien financier à une ONG, par exemple) ? Le défi est de taille, peu d'expériences ayant encore été me- nées dans ce domaine. L'atelier a réuni 18 personnes repré- sentant les OM, le Conseil, la Commission d'information et le Secrétariat. Deux expériences d'évaluation Il a démarré par deux partages d'expérience. Marion Petrocchi, chargée de communication événementielle et des bénévoles à la section genevoise d'Helvetas, a notamment détaillé la dé- marche d'évaluation entreprise autour de l'exposition Global Happiness, qui porte sur le thème du bonheur durable au niveau individuel et collectif. Cette évaluation est menée en collabo- ration avec la Haute École zurichoise de sciences appliquées (ZHAW). Dans un premier temps, elle a passé par un question- © Catherine Dubouloz Chantre naire remis à 800 personnes à Genève, Lausanne et Zurich pour ACTES DU FORUM DE L'AG leur demander leur avis sur l'exposition (notamment combien de temps elles y ont passé, quelle est leur appréciation selon les sujets abordés, ce qu'elles ont appris et retenu, sur quels aspects la sensibilisation a-t-elle opéré et quelles actions la visite de l'exposition pourrait entraîner ?). Dans un deuxième temps, des visiteur·euse·s ayant donné leur autorisation seront Marion Petrocchi (à droite) partage l’expérience d’Helvetas avec (de gauche recontacté·e·s pour une nouvelle enquête afin d'observer un à droite) Isabelle Lutz (GeTM), Seign-Goura Yorbana (Swissaid Genève) et éventuel changement de comportement. Nohtani Bahishta (AWRA).
10 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 parvenir à l'atteindre ? Comment identi- dans un projet didactique plus large et ne Tables rondes, fier le lectorat ? Comment savoir si la pu- restera pas une activité one shot. 1 conférences et débats blication a été lue et quelle partie l'a été ? Pistes pour mesurer les résultats : La nécessité d'avoir défini un public cible Pistes pour mesurer les résultats : • Faire remplir un questionnaire d'ac- et un objectif clair pour l'événement • Demander le retour des lecteur·trice·s quisition des compétences aux en- reste primordiale. De même que la qua- d'un groupe cible. fants, avant et après l'activité. Évaluer lité des intervenant·e·s, des questions et • Articles relayés dans les médias, y l'acquisition des connaissances par des échanges avec le public. compris spécialisés ; posts, réactions, des épreuves, des récitations. débats et partages suscités sur les • Faire remplir un questionnaire aux Pistes pour mesurer les résultats : réseaux sociaux après la publication enseignant·e·s sur les réflexions gé- • Apéro post-événement et qualité des d'un document. nérées en classe après l'activité. discussions informelles. • Observer les effets lors de futures vo- • À la fin de l'activité, évaluer son taux • Montant des dons reçus à l'issue de tations ou autres actions. de popularité (par des smileys ou l'ap- l'événement (par le biais d'un chapeau • Organiser un événement après une plication Kahoot). ou d'autres moyens). publication pour en mesurer la com- • Récolter des témoignages des élèves. • Proposer des actions concrètes de préhension et l'impact. • Suivre un groupe d'enfants sur le long changement de comportement et • Organiser un concours ou lancer un terme. d'engagement. questionnaire. • Pré et post-communication sur la thé- • Utiliser l'application en ligne ou sur • Taux de vandalisme des affiches. matique (pas de one shot). téléphone portable Mentimeter pour • Taux de participation des parents faire une brève évaluation (de la sa- à un événement de fin d'année or- tisfaction ou des connaissances) à la Activités en milieu scolaire, ganisé sur le thème de l'activité de 3 fin de l'événement. sensibilisation dans les classes sensibilisation. • Prendre le contact des participant·e·s • Taux d'intégration de la thématique pour leur soumettre ensuite un La sensibilisation dans les écoles offre dans le programme scolaire romand questionnaire. d'intéressantes perspectives pour (PER). • Réaliser sur le vif des mini-interviews l'évaluation, le public étant identifié (la du public. classe) et atteignable, en tout cas pour une évaluation ludique à la fin de l'ac- Événements culturels 4 tivité. L'implication des enseignant·e·s (expositions de photo, spectacles, Publications imprimées reste néanmoins déterminante, soit pour festival de cinéma, etc.) 2 (brochures, flyers, livres, transmettre un questionnaire dans un revues, articles) deuxième temps, soit pour ancrer la pro- Les activités culturelles ont provoqué blématique traitée dans d'autres volets de nombreuses idées, dont certaines La mesure d'impact de cette activité sus- du programme scolaire. La sensibilisa- reprennent celles des tables rondes, le cite le plus de questionnements : com- tion aura d'autant plus d'impact qu'elle public étant parfois plus facilement at- ment bien définir le public cible pour s'inscrira dans le temps, sera intégrée teignable en vue d'un questionnaire ou d'un sondage. Pistes pour mesurer les résultats : • Questionnaire, sondage sur le mo- ment par des personnes physiques ou en ligne, via une tablette ou un téléphone portable pour savoir si les visiteur·euse·s/spectateur·trice·s re- commanderaient l'événement à leur entourage. • Questions en ligne avec Mentimeter. • Questionnaire dans un second temps ; penser à recueillir les contacts sur place. • Borne à smiley à la sortie de la salle. © Catherine Dubouloz Chantre • Évaluer le temps passé à l'événement. ACTES DU FORUM DE L'AG • Prévoir un livre d'or. • Débat de bord de scène avec les artistes. • Taux de visite du site web après le spectacle. • Réaliser un micro-trottoir. Pierre Olivier, vice-président de la FGC, et David Naville (Terre des Hommes Suisse), durant l’atelier 4.
11 FÉDÉRATION GENEVOISE DE COOPÉRATION DOSSIER SPÉCIAL Q U O I D E N EU F – N ° 203 – D É C E M B R E 2 0 2 1 – n ombre d'interactions générées Premier jalon dans la réflexion ACTES DU FORUM DE L'AG Activités et contenus digitaux suite à des propositions d'appel à 5 Les discussions ont parfois soulevé au- (podcasts, vidéos, posts, etc.) l'action (#, photos, appels aux dons, tant de questions qu'elles ont généré de etc.). pistes de solutions. Précisons que cet Par le biais des services gratuits d'ana- • Site web ou réseaux sociaux : atelier marque un premier jalon dans la lyse d'audiences de Google ou des ré- – temps de visionnement des vidéos réflexion. Il a permis d'amorcer le tra- seaux sociaux, les sites web et les ré- ou d'écoute des podcasts. vail de mise en place d'indicateurs qua- seaux sociaux offrent de nombreuses • Site web : litatifs, de partager des pratiques exis- possibilités de connaître le public qui – n ombre de téléchargements des tantes, de poser de premières pistes les fréquente. contenus ; adaptées à nos contextes et d'identifier – nombre moyen de pages visitées sur les principales difficultés. Pistes pour mesurer les résultats : le site et temps passé sur les pages ; Le travail sur ce sujet se poursuivra ces – nombre d'inscriptions à une news- • Réseaux sociaux : prochains mois, au sein du Secrétariat letter générées par la mise en ligne – se focaliser plutôt sur le nombre de et de la Commission d'information, en d'un contenu ; partages que le nombre de vues ; collaboration avec les OM qui en formu- – Inter view (par des membres de – nombre de partages par des visi- leraient le désir. l'OM) de leurs proches non mem- teurs externes à la communauté ; bres sur la réception des contenus. – n ombre d'interactions générées après la publication d'un contenu (likes, commentaires, messages privés) ; Marie Marchand (en haut au centre), facilitatrice et formatrice, présente le concept et les thèmes du Forum de l’AG : quatre ateliers participatifs pour réfléchir et avancer ensemble, membres des OM et des instances, sur des thèmes-clés du Programme stratégique 2021-2024. ©Florian Tissot © Marie Marchand
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