Ouverture du MOOC CHATONS : Internet, pourquoi et comment reprendre le contrôle - Framablog

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Ouverture du MOOC CHATONS : Internet, pourquoi et comment reprendre le contrôle - Framablog
Ouverture du MOOC CHATONS :
Internet, pourquoi et comment
reprendre le contrôle
C’est   officiel,   le   premier   module   de   notre   parcours
pédagogique pour favoriser l’émancipation numérique est
désormais complet. À vous de vous en emparer, de le partager…
et pourquoi pas de l’enrichir !

Prendre le temps de co-construire
un MOOC avec soin
Nous vous en parlions en décembre dernier lors d’un point
d’étape, la publication du premier module de ce MOOC est
l’aboutissement d’un projet né il y a plus de 3 ans !

C’est en 2016 que la fédération d’éducation populaire La Ligue
de l’Enseignement nous propose un partenariat autour de cette
idée de cours ouverts en ligne à suivre librement pour
cheminer vers l’émancipation numérique. En 2018, un
financement de la fondation AFNIC nous permet de rassembler
des ressources existantes et d’en créer de nouvelles pour les
organiser en un séquençage pédagogique.
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Seulement voilà, en plus de la loi de Murphy qui génère des
retards, il faut bien avouer que c’est notre premier module de
notre premier MOOC. Il nous a donc fallu du temps et des
expérimentations (et quelques errements…) avant de parvenir au
résultat que nous avons mis en ligne sur notre plateforme
Moodle.

C’est donc avec beaucoup de modestie (et d’enthousiasme !) que
nous vous présentons ce premier module, co-conçu avec la Ligue
de l’Enseignement, que vous pouvez parcourir sur
mooc.chatons.org.

Décrire    le  monde                        numérique
d’aujourd’hui,  sans                        drama  ni
paillettes
Intitulé « Internet, pourquoi et comment reprendre le contrôle
», ce premier module se donne pour objectif de permettre à
chacun⋅e d’entre nous de devenir des acteurs et actrices d’un
Internet « bien commun », respectueux de l’individu et du
collectif.

Pour être en capacité d’agir, nous pensons qu’il faut d’abord
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avoir une vision claire du monde sur lequel on veut agir.
Chacune des trois séquences de ce premier module cherche à
nous dépeindre comment le paysage numérique actuel s’est
construit et où sont nos espaces d’action.

      Pour le plaisir, voici la première vidéo de ce MOOC
La première séquence, « Internet, pourquoi et comment »,
revient en 4 leçons aux sources de notre monde numérique, de
la création d’Internet aux problèmes posés par les réseaux
sociaux et plateformes.

La séquence suivante, intitulée « Les GAFAM, c’est quoi ? Et
en quoi c’est un problème ? » essaie en cinq leçons de dresser
un portrait sans fard des géants du Web, de leur domination
sur notre société et du système qui les porte : le capitalisme
de surveillance.

Enfin, la séquence « C’est quoi les solutions ? » cherche à
expliquer en cinq leçons les leviers d’action qui peuvent nous
permettre de changer le paysage numérique, de sortir du rôle
de consommateurs isolés et de créer des communautés d’acteurs.

Un module accessible à toutes, à
tous, sans expertise requise
Le cours est déjà ouvert, et chacun·e peut y participer quand
bon lui semble : il n’y a pas de période d’inscription à
respecter. Le maître-mot, ici, c’est l’autonomie. Nous voulons
laisser aux apprenant·es un maximum de libertés dans leur
parcours pédagogique, quitte à ne pas mettre en place de
système de certification.

Ainsi, les contenus pédagogiques ont été pensés pour être
accessibles à toute personne voulant découvrir le cours, quel
que soit son niveau de connaissances sur le numérique. Ni
Framasoft, ni la Ligue de l’Enseignement n’assureront
d’accompagnement pédagogique contraint à un calendrier :
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chacune et chacun peut suivre les leçons à son rythme, et
gérer son temps consacré à ce MOOC.

Cliquez sur le panneau pour aller découvrir la plateforme
mooc.chatons.org et vous inscrire au premier module (en
construction).

Pour faciliter cette auto-gestion, chacune des séquences
pédagogiques est accompagnée d’un questionnaire à choix
multiples. Ainsi, chaque apprenant·e pourra auto-évaluer les
connaissances acquises. Par ailleurs l’ensemble du module est
accompagné d’un glossaire (pour se remettre en tête les termes
et personnes-clés) ainsi que d’un forum d’entraide (où, par
contre, nous essayerons d’être régulièrement présent·es).

Il est possible d’accéder aux contenus sans inscription, afin
de pouvoir les partager librement. Nous vous conseillons
cependant de vous créer un compte (c’est gratuit aussi), ce
qui vous permettra justement de bénéficier de ces
fonctionnalités avancées :

     accès aux exercices d’autoévaluation avec les QCM ;
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possibilité de suivre l’avancement de votre parcours de
     formation (pour reprendre une leçon là où vous vous
     étiez arrêté ou pour suivre vos résultats aux
     évaluations) ;
     possibilité de gagner des points d’expérience au fur et
     à mesure de la réalisation du module ;
     recevoir un badge en fin de parcours pédagogique,
     indiquant que vous avez bien réalisé l’ensemble du
     module ;
     accès au forum d’entraide ;
     accès aux annonces spécifiques du site (nouveautés,
     alertes, etc.).

Comme un logiciel libre, ce MOOC va
évoluer
Comme d’habitude avec Framasoft, et en accord avec la Ligue de
l’Enseignement, tous les contenus créés pour ce MOOC sont
placés sous licence libre CC-By-SA (certaines images et vidéos
sont issues de sites tiers, et signalées comme telles). Car
nous espérons bien qu’il va évoluer, notamment grâce aux
contributions et retours sur le forum d’entraide, ainsi
qu’avec les apports des membres du collectif CHATONS.
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Programme de la deuxième séquence de ce premier module.
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Il faut donc voir ce MOOC comme un commun, organique, vivant :
il grandit si l’on en prend soin. S’il manque des ressources,
si un exercice est à côté de la plaque, si une leçon est trop
longue, nous vous invitons à partager votre avis sur le forum
d’entraide et à contribuer (comme pour un logiciel libre,
tiens !).

Chez Framasoft, nous sommes bien conscient·es de ne pas avoir
la science infuse. Il est donc très important que quiconque
puisse remettre en question nos choix dans la forme comme dans
le fond de ce MOOC. Si vous prenez le temps de rédiger un
retour sur le forum d’entraide, vous nous apporterez une
précieuse contribution. C’est la première fois que nous
réalisons un tel contenu, nous avons donc beaucoup à apprendre
!

C’est un petit pas pour les MOOC,
mais    un    grand   pas    dans
Contributopia
Pour l’instant, les modules suivants (sur la structuration et
l’animation communautaire d’un membre de CHATONS d’une part,
et sur la gestion de l’infrastructure technique informatique
d’autre part) ne sont pas financés. Nous n’avons donc pas
prévu de les faire en 2020. C’est aussi une chance : il nous
faut attendre de voir comment sera reçu ce premier MOOC, afin
de tirer les leçons de cette expérience.
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Monde de l’éducation Populaire dans Contributopia.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Cependant, s’il y a de la demande (et des moyens) pour que
l’on poursuive cette aventure, nous pourrons tenter le coup à
partir de 2021… Car nous n’avons pas oublié que, dans notre
feuille de route Contributopia, il y a le projet fou d’une
Université Populaire du Libre,        Ouverte,      Autonome   et
Décentralisée (« UPLOAD »)…

Si la route vers cette UPLOAD est encore longue, la voie est
libre… et un des premiers pas est certainement la sortie de ce
premier module du MOOC CHATONS. À vous de le partager !

Pour aller plus loin
     Découvrir le MOOC CHATONS ;
     L’ensemble des vidéos sur Framatube ;
     Donner des retours sur le MOOC sur le forum.
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Sortir    du    cadre,     un
documentaire sur les artistes
et les œuvres sous licences
libres et ouvertes
Pablo et Tristan ont choisi de suivre des artistes qui
publient sous licence libre et de les interviewer face caméra.

Pour faire vivre ce projet ambitieux, qui sera également
diffusé sous licence libre, ils ont lancé une campagne de
financement participatif qui court jusqu’au 2 mars 2020… Un
pari qui est déjà presque réussi !

Nous avons posé quelques questions à ces hérauts de la culture
libre.

Bonjour. Pouvez-vous nous présenter en quelques phrases le
projet ? Est-ce un documentaire, une série ?
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T : Le projet de base est de réaliser un long-métrage
documentaire sur les artistes et les œuvres sous licences
libres et ouvertes dans l’art. Seront notamment abordées les
questions de rémunération des artistes, du droit d’auteur, des
licences libres, de la création artistique et de sa diffusion.
On essaye depuis plusieurs années d’expliquer aux personnes
faisant des films l’intérêt des licences, avec très peu de
résultats. On s’est dit qu’avec un film, on aurait un support
permettant de prendre le temps d’expliquer et de comprendre le
sujet dans sa complexité.

P : L’idée de la série nous est venue quand on s’est rendu
compte que toute la matière qu’on récoltait en allant
interroger des militant⋅e⋅s du libre reflétait une multitude
de points de vue, tous aussi intéressants les uns que les
autres. On ne pourra clairement pas tout mettre dans le film
alors on s’est dit, « pourquoi pas une série ? ». Ça serait
dommage de garder tous ces outils de pensée pour nous, on veut
que tout le monde puisse en profiter. C’est aussi ça l’esprit
du libre non ?

T : Donc Sortir du cadre, c’est un projet de film et de série
documentaire.

Le choix de la vidéo n’est-il pas une grosse contrainte pour
faire évoluer votre travail par la suite ? Par exemple, nous,
chez Framasoft, nous produisons surtout du texte parce que
c’est plus facile à mettre à jour (et puis parce qu’on est des
vieux dans notre tête ^^).
P : La forme du documentaire vidéo nous est venue assez
naturellement. D’abord parce que l’association qu’on a fondée
ensemble – Lent ciné – est une association de diffusion et de
production audiovisuelle. Mais aussi parce nous sommes tous
les deux des réalisateurs. Personnellement, c’est la forme que
je préfère pour m’exprimer. On veut aussi montrer de manière
très pragmatique que oui, c’est possible de faire du cinéma et
du libre en même temps. C’est sûr que nos idées continueront
de cheminer, que la situation évoluera par la suite et peut-
être que notre documentaire deviendra obsolète sur certains
points. Si les choses vont dans le bon sens, on l’espère même.
Et puis, ce sera l’occasion d’en faire un nouveau !

T : Les entretiens que nous réalisons, nous les mettons par
écrit. Cela nous permet de faire un pré-montage à partir du
texte. La matière étant là, si cela intéresse quelqu’un⋅e,
nous la rendrons disponible sous licence libre une fois le
tournage terminé.

Vous avez décidé de traiter du droit d’auteur et de la
situation économique des artistes, exclusivement ?

P : Non, c’est le point de départ du documentaire. Ce qu’on
aimerait partager c’est l’idée qu’il est possible de faire
autrement, que le système actuel du droit d’auteur n’est
qu’une possibilité parmi tant d’autres. On aimerait faire
bouger les imaginaires, montrer que le nerf de la guerre, ce
n’est peut-être pas les œuvres en elles-mêmes mais les
personnes qui créent. Donnons des droits aux artistes et
libérons les œuvres.

T : En plus des entretiens, nous allons filmer des artistes au
travail, en train de créer, pour montrer ce qu’on ne voit
jamais ou presque : l’acte créatif. Nous allons également
suivre une artiste, qui place ses œuvres sous licence libre,
pendant plusieurs jours, pour en quelque sorte rentrer dans
son quotidien, dans sa vie. La regarder travailler, la faire
parler de ses expériences, de ses créations artistiques, de sa
relation avec le public. Voir comment, concrètement, elle vit
aussi. Pour rendre palpable une personne derrière les
licences, derrière les œuvres, derrière la création.
En faisant cela, nous souhaitons réfléchir à ce qu’est un⋅e
artiste, à qui se dit artiste et pourquoi. Nous ce qu’on
pense, c’est que tout le monde devrait être artiste, devrait
avoir la possibilité de créer.

Parmi les intervenants, il n’y a aucun écrivain (Gee étant
cité pour ses bédés), est-ce lié au hasard ou il s’en trouve
moins qui publient sous licences libres que dans les autres
arts ?

P : Rien d’intentionnel de notre part, nous n’avons pas encore
fait le tour des artistes qui utilisent les licences libres.
Mais rien n’est totalement fixé encore, il est fort probable
qu’on intègre un·e écrivain·e dans le film. Il reste
d’ailleurs l’artiste principal⋅e à trouver…

T : En ce qui concerne la description de Gee, on s’est limité
à « auteur-dessinateur de BD » parce qu’avec toutes ses
casquettes, cela aurait pris trop de place. Blague à part,
pour l’instant, nous étions contraints par les moyens
financiers, puisque jusque-là nous avons autofinancé le
projet. Le financement participatif va nous donner de l’air et
nous ouvrir des perspectives. On aimerait aussi plus de
diversité quant aux personnes interrogées : on sait qu’il n’y
a pas que des hommes blancs qui produisent des œuvres sous
licence libre, et on aimerait que cela se voie dans le film.

Avez-vous prévu d’interroger des artistes qui vivent du droit
d’auteur « classique » (comme de la SACEM, par exemple) pour
confronter leur avis ?

P : C’est une question qu’on s’est posée au début, quand on a
commencé à écrire. On a finalement préféré se concentrer sur
les auteurs qui utilisent des licences libres ou de libre
diffusion. On estime que c’est leur parole et leurs
expériences qui se font rare dans le débat public. Les auteurs
qui vivent du droit d’auteur sont une minorité mais on a
l’habitude de les entendre ou de les voir dans les médias. On
veut que l’attention se porte sur d’autres personnes.

Est-ce que vous traitez de l’existant, de l’histoire, ou des
alternatives en construction ?

P : On veut plutôt se baser sur les alternatives en
construction. Des documentaires ou des livres sur la création
du droit d’auteur, il en existe déjà plein ! Évidemment, si on
veut être clair pour tout le monde, nous devrons
obligatoirement faire un point sur ce qui existe actuellement
et comment ça fonctionne mais l’objectif du documentaire est
de montrer qu’il est possible de dépasser ça et que certaines
personnes sont déjà en train de le faire.

T : L’idée, c’est un peu de faire un constat : l’existant ne
fonctionne pas, ou seulement pour une minorité, à l’image du
système capitaliste dans son ensemble. Et à partir de là, de
voir ce que certain⋅e⋅s font pour dépasser cela, pour sortir
de ces logiques privatives, individualistes et mercantiles et
aller vers du don, du collectif, de l’humain.

Quel support de diffusion envisagez-vous ?

P : Pour l’instant on aimerait que le documentaire soit
visible sur Internet mais surtout, on veut organiser une
tournée de projections à travers la France pour le montrer un
maximum et pouvoir en discuter avec les spectateurs. Après
tout dépendra du budget qu’on réussira à rassembler.

T : L’intérêt de placer un documentaire sous licence libre,
c’est qu’il pourra être facilement vu et diffusé, avec ou sans
nous. J’ai espoir que la diffusion de ce film nous dépasse,
que des projections soient organisées partout en France et
ailleurs, par des collectifs et des assos. Après, c’est sûr
qu’on préférerait y assister pour en discuter.
Vous envisagez de passer sur Netflix pour toucher un plus
large public ? Plus sérieusement, si une chaîne mainstream
décidait de diffuser le film sans vous rémunérer, qu’en
penseriez-vous ?

P : Si une chaîne mainstream s’intéresse au sujet, ça sera
déjà une victoire ! Le film sera sous licence Art Libre et CC-
BY-SA 4.0 mais licence libre n’est pas synonyme de gratuité.
Si un diffuseur qui a les moyens veut montrer le film, on ne
lui épargnera pas les frais de diffusion. Jusqu’à preuve du
contraire, il aura besoin d’une copie adaptée à son format de
diffusion et devra donc obligatoirement passer par nous. Ce
n’est pas parce que nous produisons des films libres qu’il
faut brader le travail des artistes. Surtout quand on en a les
moyens.

Vous n’avez pas peur que votre choix de diffusion limite son
audience à la microsphère libriste ?

P : C’est toujours un risque mais c’est pour ça que le sujet
du documentaire traite de sujets plus larges que les licences
libres dans les domaines artistiques. Nous voulons aussi
parler des artistes, de l’art et de notre système économique
et culturel plus globalement.

T : Au contraire, l’idée d’organiser une tournée de
projections permettra de toucher un public large. Par exemple,
parce qu’il parle aussi de la précarité des artistes, on
pourra peut-être le montrer à la cité internationale de la BD
à Angoulême, et parce qu’il parle de la diffusion des œuvres,
auprès de personnes aimant le cinéma, la littérature, la
musique, bref, à un public large.

Vous indiquez vouloir mettre à disposition la série sous une
double licence libre LAL/CC BY SA, cela concernera le produit
fini ou vous envisagez de partager aussi les sources, rushes
non montés voire tournages non dérushés ?

T : L’idée est que tout soit sous licence libre, jusqu’aux
transcriptions des entretiens. Après cela pose la question de
la mise à disposition de tout ce matériau. Nous n’avons ni les
capacités techniques, ni les moyens de mettre à disposition
sur internet des centaines de gigaoctets de vidéos et de sons.
Le matériau sera donc à disposition, mais pas en ligne.
C’est aussi pour cela que nous souhaitons réaliser une série :
rendre accessible au plus grand nombre ce que nous trouvons le
plus intéressant.

Vous êtes en pleine campagne de financement en ce moment, avec
un montant très raisonnable eu égard au travail à fournir.
Vous allez recommencer à l’avenir pour la suite, ou essayer de
trouver d’autres sources de financement ?

P : C’est la première campagne de financement. Avec ça, on
espère pouvoir se lancer mais aussi se faire connaître. Si ça
fonctionne bien, on reviendra par la suite en partageant notre
avancée à tout le monde ! On est aussi en train de chercher
d’autres financements plus classiques, notamment en région.

T : 2 500 €, ça correspond au minimum pour qu’on puisse mener
à terme le tournage. Sans nous rémunérer pour le travail
fourni. On a calculé qu’au minimum du minimum, il nous
faudrait 7 500 € pour mener à bien la postproduction (montage,
mixage, étalonnage) et terminer le film. Toujours sans nous
rémunérer, mais en rémunérant (pas assez) des techniciens.

Du coup, est-ce que ce n’est finalement pas ça le plus gros
problème des artistes : trouver des sous pour pouvoir
travailler ?

P : Tu as tout à fait raison ! C’est le plus gros problème et
c’est pour ça qu’il faut trouver d’autres solutions qu’aller
se vendre sur un marché de l’art sur lequel les artistes n’ont
aucun contrôle.

T : La manière dont on fait ce film est une mise en abyme : on
montre des artistes qui veulent faire autrement mais qui, on
ne va pas se le cacher, galèrent. Tout ça, en galérant. Mais
cette campagne de financement participatif, ça nous fait du
bien, ça nous rassure. Et ça donne du sens à ce qu’on fait. Et
à comment on le fait aussi. Tous ces dons, qu’il s’agisse
d’argent ou de temps – un nombre incalculable de gens a relayé
l’information –, nous prouve que le capitalisme n’est pas
encore partout, qu’il reste des marges, des interstices, qui
ne demandent qu’à s’agrandir. À l’image de votre travail
bénévole pour qu’on puisse s’exprimer ici. Alors merci.

On a l’habitude laisser le mot de la fin aux écrivains dont on
présente le travail dans Framabook, on va faire pareil avec
vous.

T : Nous faisons partie de l’association Lent ciné, qui
produit et diffuse des films sous licences libres et de libre
diffusion et promeut le libre. On essaye de faire plein de
chose en plus de réaliser des films (un festival annuel, Nos
désirs sont désordres, des projections, une plateforme de
films…). Malheureusement nous sommes très peu (les doigts
d’une main suffisent pour nous compter). Donc n’hésitez pas à
regarder ce qu’on fait sur notre site et à nous contacter si
vous voulez participer.

P : Je voulais dire que le tournage des premiers entretiens et
le lancement de la campagne de financement participatif nous
ont montré à quel point la sphère libriste est accueillante.
On reçoit des encouragements et on sent que les gens sont
prêts à s’investir.
Et sinon, comme je le disais plus haut, on est toujours à la
recherche de notre personnage principal, on aimerait que ce
soit un⋅e artiste qui place tout ou une partie de son travail
sous licence libre. Si vous avez des idées de personnes que ça
pourrait intéresser, n’hésitez pas à nous contacter !
En savoir plus

     Adresse    de    la   campagne    de   financement     :
     https://www.helloasso.com/associations/lent-cine/collect
     es/sortir-du-cadre
     Site          de         la          campagne          :
     http://lentcine.tuxfamily.org/sortir-du-cadre/
     Site      du       collectif       lent      Ciné      :
     http://lentcine.tuxfamily.org
     Pablo Albandea : http://pabloalbandea.com/
     Tristan Duval : http://tristetemps.tuxfamily.org/

Laurent Chemla propose :
exigeons    des     GAFAM
l’interopérabilité
« Il est évidemment plus qu’urgent de réguler les GAFAM pour
leur imposer l’interopérabilité. » écrit Laurent Chemla.
Diable, il n’y va pas de main morte, le « précurseur dans le
domaine d’Internet » selon sa page Wikipédia.

Nous reproduisons ici avec son accord l’article qu’il vient de
publier sur son blog parce qu’il nous paraît tout à fait
intéressant et qu’il est susceptible de provoquer le débat :
d’aucuns trouveront sa proposition nécessaire pour franchir
une étape dans la lutte contre des Léviathans numériques et le
consentement à la captivité. D’autres estimeront peut-être que
sa conception a de bien faibles chances de se concrétiser :
est-il encore temps de réguler les Gafam ?

Nous souhaitons que s’ouvre ici (ou sur son blog bien sûr) la
discussion. Comme toujours sur le Framablog, les commentaires
sont ouverts mais modérés.

Interopérabilitay
             « Interopérabilité » : ce mot m’ennuie. Il est
             moche, et beaucoup trop long.

Pourtant il est la source même d’Internet. Quasiment sa
définition, au moins sémantique puisqu’il s’agit de faire
dialoguer entre eux des systèmes d’information d’origines
variées mais partageant au sein d’un unique réseau de réseaux
la même « lingua franca » : TCP/IP et sa cohorte de services
(ftp, http, smtp et tant d’autres) définis par des standards
communs. Des machines « interopérables », donc.
Faisons avec.

L’interopérabilité, donc, est ce qui a fait le succès
d’Internet, et du Web. Vous pouvez vous connecter sur
n’importe quel site Web, installé sur n’importe quel serveur,
quelle que soit sa marque et son système d’exploitation,
depuis votre propre ordinateur, quelle que soit sa marque, son
système d’exploitation, et le navigateur installé dessus.

Avant ça existaient les silos. Compuserve, AOL, The Microsoft
Network en étaient les derniers représentants, dinosaures
communautaires enterrés par la comète Internet. Leur volonté
d’enfermer le public dans des espaces fermés, contrôlés,
proposant tant bien que mal tous les services à la fois, fut
ridiculisée par la décentralisation du Net.

Ici vous ne pouviez échanger qu’avec les clients du même
réseau, utilisant le même outil imposé par le vendeur (« pour
votre sécurité »), là vous pouviez choisir votre logiciel de
mail, et écrire à n’importe qui n’importe où.
Interopérabilité.

Ici vous pouviez publier vos humeurs, dans un format limité et
imposé par la plateforme (« pour votre sécurité »), là vous
pouviez installer n’importe quel « serveur web » de votre
choix et y publier librement des pages accessibles depuis
n’importe quel navigateur. Interopérabilité.

Bref. Le choix était évident, Internet a gagné.

Il a gagné, et puis… Et puis, selon un schéma désormais
compris de tous, le modèle économique « gratuité contre
publicité » a envahi le Web, en créant – une acquisition après
l’autre, un accaparement de nos données après l’autre – de
nouveaux géants qui, peu à peu, se sont refermés sur eux-mêmes
(« pour votre sécurité »).

Il fut un temps où vous pouviez écrire à un utilisateur de
Facebook Messenger depuis n’importe quel client, hors
Facebook, respectant le standard (en l’occurrence l’API)
défini par Facebook. Et puis Facebook a arrêté cette
fonctionnalité. Il fut un temps où vous pouviez développer
votre propre client Twitter, qui affichait ses timelines avec
d’autres règles que celles de l’application officielle, pourvu
qu’il utilise le standard (encore une API) défini par Twitter.
Et puis Twitter a limité cette fonctionnalité. De nos jours,
il devient même difficile d’envoyer un simple email à un
utilisateur de Gmail si l’on utilise pas soi-même Gmail, tant
Google impose de nouvelles règles (« pour votre sécurité ») à
ce qui était, avant, un standard universel.

On comprend bien les raisons de cette re-centralisation : tout
utilisateur désormais captif devra passer davantage de temps
devant les publicités, imposées pour pouvoir utiliser tel ou
tel service fermé. Et il devra – pour continuer d’utiliser ce
service – fournir toujours davantage de ses données
personnelles permettant d’affiner son profil et de vendre plus
cher les espaces publicitaires. Renforçant ainsi toujours plus
les trésoreries et le pouvoir de ces géants centralisateurs,
qui ainsi peuvent aisément acquérir ou asphyxier tout nouveau
wanabee concurrent, et ainsi de suite.

C’est un cercle vertueux (pour les GAFAM) et vicieux (pour nos
vies privées et nos démocraties), mais c’est surtout un cercle
« normal » : dès lors que rien n’impose l’interopérabilité,
alors – pour peu que vous soyez devenu assez gros pour vous en
passer – vous n’avez plus aucun intérêt à donner accès à
d’autres aux données qui vous ont fait roi. Et vous abandonnez
alors le modèle qui a permis votre existence au profit d’un
modèle qui permet votre croissance. Infinie.

Imaginez, par exemple, qu’à l’époque des cassettes vidéo
(respectant le standard VHS) un fabricant de magnétoscopes ait
dominé à ce point le marché qu’on ait pu dire qu’il n’en
existait virtuellement pas d’autres : il aurait évidemment
modifié ce standard à son profit, en interdisant par exemple
l’utilisation de cassettes d’autres marques que la sienne («
pour votre sécurité »), de manière à garantir dans le temps sa
domination. C’est un comportement « normal », dans un monde
libéral et capitaliste. Et c’est pour limiter ce comportement
« normal » que les sociétés inventent des régulations
(standards imposés, règles de concurrence, lois et
règlements).

Et il est évidemment plus qu’urgent de réguler les GAFAM pour
leur imposer l’interopérabilité.

Nous devons pouvoir, de nouveau, écrire depuis n’importe quel
logiciel de messagerie à un utilisateur de Facebook Messenger,
pourvu qu’on respecte le standard défini par Facebook, comme
nous devons écrire à n’importe quel utilisateur de Signal en
respectant le standard de chiffrement de Signal. Il n’est pas
question d’imposer à Signal (ou à Facebook) un autre standard
que celui qu’il a choisi (ce qui empêcherait toute
innovation), pourvu que le standard choisi soit public, et
libre d’utilisation. Mais il est question de contraindre
Facebook à (ré)ouvrir ses API pour permettre aux utilisateurs
d’autres services d’interagir de nouveau avec ses propres
utilisateurs.

Au passage, ce point soulève une problématique incidente :
l’identité. Si je peux écrire à un utilisateur de Messenger,
celui-ci doit pouvoir me répondre depuis Messenger. Or
Messenger ne permet d’écrire qu’aux autres utilisateurs de
Messenger, identifiés par Facebook selon ses propres critères
qu’il n’est pas question de lui imposer (il a le droit de ne
vouloir admettre que des utilisateurs affichant leur
« identité réelle », par exemple : ce choix est le sien, comme
il a le droit de limiter les fonctionnalités de Messenger pour
lui interdire d’écrire à d’autres : ce choix est aussi le
sien).

Il est donc cohérent d’affirmer que – pour pouvoir écrire à un
utilisateur de Messenger depuis un autre outil – il faut avoir
soi-même un compte Messenger. Il est donc logique de dire que
pour pouvoir lire ma timeline Twitter avec l’outil de mon
choix, je dois avoir un compte Twitter. Il est donc évident
que pour accéder à mon historique d’achat Amazon, je dois
avoir un compte Amazon, etc.

                                                  capture
                                                  d’écran,
                                                  discussion
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L’obligation d’avoir une identité reconnue par le service
auquel on accède, c’est sans doute le prix à payer pour
l’interopérabilité, dans ce cas (et – au passage – c’est parce
que la Quadrature du Net a décidé d’ignorer cette évidence que
j’ai choisi de quitter l’association).
Ce qui ne doit évidemment pas nous obliger à utiliser
Messenger, Amazon ou Twitter pour accéder à ces comptes:
l’interopérabilité doit d’accéder à nos contacts et à nos
données depuis l’outil de notre choix, grâce à l’ouverture
obligatoire des API, pourvu qu’on dispose d’une identité
respectant les standards du service qui stocke ces données.

On pourrait résumer ce nouveau type de régulation avec cette
phrase simple :

 « si ce sont MES données, alors je dois pouvoir y accéder
 avec l’outil de MON choix ».

Je dois pouvoir lire ma timeline Twitter depuis l’outil de mon
choix (et y publier, si évidemment j’y ai un compte, pour que
les autres utilisateurs de Twitter puissent s’y abonner).

Je dois pouvoir consulter mon historique d’achats chez Amazon
avec l’outil de mon choix.

Je dois pouvoir écrire à (et lire les réponses de) mes
contacts Facebook avec l’outil de mon choix.

Il y aura, évidemment, des résistances.

On nous dira (« pour votre sécurité ») que c’est dangereux,
parce que nos données personnelles ne seront plus aussi bien
protégées, dispersées parmi tellement de services
décentralisés et piratables. Mais je préfère qu’une partie de
mes données soit moins bien protégée (ce qui reste à
démontrer) plutôt que de savoir qu’une entreprise privée
puisse vendre (ou perdre) la totalité de ce qui est MA vie.

On nous dira que c’est « excessivement agressif pour le modèle
économique des grandes plateformes », alors qu’évidemment
c’est justement le modèle économique des grandes plateformes
qui est excessivement agressif pour nos vies privées et nos
démocraties,     d’une    part,    et   que   d’autre    part
l’interopérabilité ne modifie en rien ce modèle économique :
dès lors qu’elles stockent toujours une partie de nos données
elles restent (hélas) en capacité de les vendre et/ou de les
utiliser pour « éduquer » leurs IA. Tout au plus constateront-
elles un manque-à-gagner comptable, mais ne gagnent-elles pas
déjà largement assez ?

À ce jour, l’interopérabilité s’impose comme la seule solution
réaliste pour limiter le pouvoir de nuisance de ces géants, et
pour rétablir un peu de concurrence et de décentralisation
dans un réseau qui, sinon, n’a plus d’autre raison d’être
autre chose qu’un simple moyen d’accéder à ces nouveaux silos
(qu’ils devraient donc financer, eux, plutôt que les factures
de nos FAI).

À ce jour, l’ARCEP, la Quadrature du Net (même mal), l’EFF, le
Sénat, et même l’Europe (Margrethe Vestager s’est elle-même
déclarée en faveur de cette idée) se sont déclarés pour une
obligation d’intéropérabilité. C’est la suite logique (et
fonctionnelle) du RGPD.

Qu’est-ce qu’on attend ?

Édit. de Laurent suite à la publication
de l’article sur son blog
Suite à ce billet des discussions sur Twitter et Mastodon,
indépendamment, m’ont amené à préciser ceci : prenons par
exemple mamot.fr (l’instance Mastodon de la Quadrature) et
gab.ai (l’instance Mastodon de la fachosphère). Mamot.fr,
comme nombre d’autres instances, a refusé de se fédérer avec
Gab. C’est son droit. En conséquence, les utilisateurs de Gab
ne peuvent pas poster sur Mamot, et inversement.

Pour autant, les deux sont bel et bien interopérables, et pour
cause : elles utilisent le même logiciel. Gab pourrait
parfaitement développer un bout de code pour permettre à ses
utilisateurs de publier sur Mamot, pour peu qu’ils s’y soient
identifiés (via une OAuth, pour les techniciens) prouvant
ainsi qu’ils en acceptent les CGU.

Ce qu’elles ne sont pas, c’est interconnectées : il n’est pas
possible de publier sur l’une en s’identifiant sur l’autre, et
inversement.

Je crois qu’au fond, les tenants de l’idée qu’on devrait
pouvoir publier n’importe quoi n’importe où, sans
identification supplémentaire, confondent largement ces deux
notions d’interconnexion et d’interopérabilité. Et c’est fort
dommage, parce que ça brouille le message de tous.

Pour aller plus loin dans la technique, vous pouvez aussi lire
cette réponse de Laurent dans les commentaires de NextINpact.

Khrys’presso                    du        lundi           24
février 2020
Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour
découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la
semaine dernière.

Brave New World
     “Ceci pourrait être mon dernier texte” : pendant
     l’épidémie de Covid-19, les lanceurs d’alerte
     disparaissent les uns après les autres (francetvinfo.fr)
     La police indienne lance une procédure judiciaire contre
     des centaines de personnes au Cachemire pour avoir
     utilisé un VPN pour accéder aux réseaux sociaux
(developpez.com)
Inde : un politique crée des deepfakes pour mener
campagne (usbeketrica.com)
  Dans le cadre de sa campagne pour une élection locale à
  Delhi, un homme politique indien, Manoj Tiwari, a fait
  diffuser des vidéos truquées où il prononce un discours
  dans une langue… qu’il est pourtant incapable de
  parler.

“Zone sans LGBT”: embarras face aux jumelages avec la
Pologne (huffingtonpost.fr)
  Des villes et régions françaises ont été interpellées
  sur leurs liens avec des communes polonaises ayant pris
  des arrêtés homophobes.

Au Portugal, le droit à l’euthanasie en bonne voie
d’approbation (liberation.fr)
Des années de violation de la loi par le MI5 révèlent
l’échec des dispositifs de protection autour de la
surveillance britannique (aboutintel.eu – en anglais)
Les raisons de la tempête à la tête du renseignement
américain (lemonde.fr)
  Le renseignement américain aurait fait état d’une
 ingérence russe dans la campagne électorale pour la
 présidentielle de 2020 en vue de faire réélire Donald
 Trump.

Les fournisseurs d’accès Internet poursuivent le Maine,
affirmant que la loi sur la protection de la vie privée
sur Internet viole leur droit à la liberté d’expression
(arstechnica.com – en anglais)
Un document fuité montre comment les grandes entreprises
achètent des données de cartes de crédit de millions
d’Américains (vice.com – en anglais) – voir aussi : La
carte bancaire, l’ennemi caché de notre vie privée
(presse-citron.net)
Le plus gros data broker bancaire des USA anonymise
   (très) mal ses données (numerama.com)
     L’anonymisation des données est censée protéger les
     clients contre un usage abusif de leurs données par un
     tiers. Du moins en théorie, car en pratique, elle
     s’avère extrêmement compliquée – voire impossible – à
     mettre en place.

   Pourquoi gérer les failles de sécurité dans les
   dispositifs médicaux connectés est si difficile
   (arstechnica.com – en anglais)
   Les employés de l’application de livraison Target
   décrivent une culture de représailles et de peur
   (vice.com – en anglais)
   Barclays a testé un logiciel de surveillance
   cauchemardesque sur ses employés (numerama.com)
   Comment vendre de la merde en ligne (minimachines.net)
   « Des pesticides suspectés d’être des perturbateurs
   endocriniens ou cancérogènes dans l’air (lemonde.fr)
   Une “menace immédiate” pèse sur la santé des enfants
   alerte l’ONU dans un rapport (huffingtonpost.fr)
   Il voulait prouver que la Terre est plate : “Mad Mike”
   Hughes meurt dans le crash de sa fusée artisanale
   (lci.fr)

Spécial Assange
   Le compte Twitter de WikiLeaks est étrangement
   verrouillé quelques jours seulement avant l’audience
   d’extradition d’Assange (developpez.com)
   Reporters sans frontières : #FreeAssange: Signez contre
   l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis !
   (rsf.org)
   Amnesty International réclame l’abandon des poursuites
   visant Julian Assange (nextinpact.com)
   Pour la libération de Julian Assange (acrimed.org)
Ce n’est pas la démocratie qui meurt, c’est Julian
   Assange (huffingtonpost.fr)
   Trump aurait proposé de gracier Julian Assange à
   condition qu’il protège Moscou (korii.slate.fr) – voir
   aussi : Un ancien membre du Congrès confirme qu’il a
   offert de négocier la grâce d’Assange (arstechnica.com –
   en anglais)
   Assange veut demander l’asile en France (liberation.fr)
   Assange: la France aussi interpellée (lecourrier.ch)
   Edward Snowden, Julian Assange et Chelsea Manning
   nominés pour le prix Nobel de la Paix 2020
   (themindunleashed.com – en anglais)

Spécial France
   Le président qui punit les pauvres (alternatives-
   economiques.fr)
     En cumulé, les mesures fiscales et sociales prises par
     le gouvernement depuis le début du quinquennat ont
     pénalisé en priorité les Français les plus pauvres,
     montre une étude de l’OFCE.

   Réforme de la haute fonction publique : un rapport
   recommande la suppression de l’ENA (liberation.fr)
   Face au chiffrement de bout en bout, Christophe Castaner
   rêve de backdoors (nextinpact.com)
   Après l’affaire Griveaux, des appels en ordre dispersé à
   plus de « régulation » d’Internet (lemonde.fr) – voir
   aussi : L’affaire Griveaux aurait existé avec ou sans
   les réseaux sociaux et l’anonymat en ligne
   (numerama.com) ; «La majorité instrumentalise l’affaire
   Griveaux pour justifier son contrôle d’Internet»
   (lefigaro.fr) et Affaire Griveaux: “Censurer internet,
   c’est le propre des dictatures” (huffingtonpost.fr)
   Malgré les lois, l’Etat a abandonné aux réseaux sociaux
   l’arbitrage de la liberté d’expression (lemonde.fr)
L’opposition dénonce l’“abandon de poste” d’Agnès Buzyn
à la Santé (huffingtonpost.fr)
Olivier Véran, un adversaire déterminé de la Sécurité
sociale (humanite.fr)
  Le nouveau ministre de la Santé a été de tous les coups
  portés à la Sécurité sociale depuis 2017, défendant
  l’austérité et tentant de supprimer 8 mentions sur 9 de
  la Sécu dans la Constitution

«Rien n’est mis en place pour assurer l’indépendance de
personnes handicapées» (liberation.fr)
À l’hôpital, même la médecine du travail craque
(liberation.fr)
« On nous demande de soigner le patient le plus rentable
» (usbeketrica.com)
  Je pense que quand, dans un hôpital, vous avez un peu
 plus d’administratifs que de médecins titulaires, il y
 a un problème. Quand vous avez plus de chefs d’équipe
 que de rameurs dans un aviron, ça ne marche pas bien.
 Donc je crois que cette inflation administrative, ça
 n’est plus possible. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut
 pas des gestionnaires, attention ! Mais multiplier les
 couches, donc les procédures, c’est encore augmenter le
 recrutement d’administratifs, c’est encore manger le
 temps du soignant.

Comment Doctolib se sert de nos données de santé
(francetvinfo.fr)
  Des dizaines de millions de patients font transiter par
  la plateforme des informations hautement sensibles :
  l’historique de leur rendez-vous avec des praticiens,
  parfois le motif de leur consultation et même des
  ordonnances après des téléconsultations. […] Le fait
  que Doctolib soit considéré par la réglementation comme
  un prestataire des praticiens de santé qui font appel à
  ses services a de nombreuses conséquences. Outre le
fait que le géant de la santé numérique ne communique
    pas à ses utilisateurs l’historique de ses rendez-vous
    médicaux, l’entreprise n’a sur le papier pas besoin
    d’obtenir votre consentement pour collecter vos
    données, tant que celles-ci sont utilisées pour la
    finalité recherchée, à savoir la prise de rendez-vous
    de santé. […] Vous l’ignorez peut-être mais Doctolib ne
    stocke pas lui-même les données de santé de ses
    millions d’utilisateurs. L’entreprise sous-traite en
    fait cette activité à plusieurs prestataires – dont la
    division “Web Services” du géant Amazon – labellisés
    “hébergeurs de données de santé” (HDS) par des
    organismes de certifications agréés par les autorités.

   Déjà plus de 10 meurtres en 6 mois, et rien ne change.
   Les travailleuses du sexe sont tuées dans l’indifférence
   du gouvernement (liberation.fr)

Spécial réforme des retraites
   Retraites : les agriculteurs sont-ils vraiment les
   grands gagnants? (huffingtonpost.fr)
     Le système “universel” voulu par le gouvernement
     prévoit notamment une pension minimum de 1000 euros
     censée booster les retraites des agriculteurs. Mais le
     diable se cache dans les détails.

   Retraites: le Medef estime que le calendrier “n’est pas
   tenable” (huffingtonpost.fr)
   Retraites : la CGT se retire de la conférence de
   financement (liberation.fr)
   Réforme des retraites : obstruction et contre-
   obstruction (lemonde.fr)
Gérard Filoche explose Macron (la-bas.org)
  Étude d’impact bidonnée, avis négatif du Conseil
  d’État, déséquilibre financier artificiel, valeur du
  point indexée sur un indicateur qui n’existe pas, la
  nouvelle étape de la lutte contre la réforme des
  retraites a mis en évidence une série de bizarreries et
  d’incohérences à peine croyables….

L’imprécision de Sibeth Ndiaye sur la « complexité »
d’un référendum sur les retraites (lemonde.fr)
Retraites : défendre l’héritage d’Ambroise Croizat
(alternatives-economiques.fr)
  […] l’histoire de Croizat n’est pas enseignée à
  l’école, il n’a fait son apparition dans le Petit
  Larousse qu’en 2011. Et même l’Ecole nationale
  supérieure de la Sécurité sociale (EN3S), à Saint-
  Etienne, n’a pas de salle Ambroise-Croizat2. Peut-être
 la cause de cette occultation est-elle à chercher du
 côté de l’engagement communiste et cégétiste de
 Croizat. Peut-être aussi, comme nous le suggère son
petit-fils, faut-il y voir une forme de complexe du
    gouvernant : en quinze mois, un ouvrier métallurgiste
    qui n’avait pas fait d’études aura obtenu davantage, en
    termes de progrès social, que la quarantaine de
    ministres du Travail qui lui ont succédé. De quoi
    mériter son beau surnom de « ministre des travailleurs
    ».

Spécial manifs et Grève Générale
   Comment les luttes actuelles ont finalement rejoint leur
   « canal historique » (lundi.am)
   Après le blocage de BlackRock : nous sommes fier·e·s de
   cette jeunesse ! (liberation.fr)
     Si BlackRock déposait plainte et que la justice
     décidait de poursuivre ces manifestant·e·s, nous serons
     pleinement solidaires. S’il se révélait qu’on les
     qualifie de «bande organisée» ou «d’association de
     malfaiteurs», alors nous en ferons également partie.

   L’appel de 1 000 scientifiques : « Face à la crise
   écologique, la rébellion est nécessaire et appellent les
   citoyens à la désobéissance civile et au développement
   d’alternatives.» (rebellionscientifiques.wordpress.com)
   À Paris, Extinction Rebellion empêche les bétonneuses de
   tourner rond (liberation.fr)
   Appel à une rencontre nationale pour la grève générale
   (revolutionpermanente.fr)
   Manif à Paris contre la réforme des retraites : «Le
   gouvernement est têtu, mais nous aussi» (liberation.fr)
   Dégoûtés par la réforme des retraites, des avocats
   vendent leur robe sur “Le Bon Coin” (huffingtonpost.fr)
   Gilets jaunes et grevistes contre la macronavirus
   (dijoncter.info)
   Pris à partie au Salon de l’agriculture, Macron promet
de recevoir un groupe de « gilets jaunes » (lemonde.fr)

Spécial couverture médiatique
   Dessine-moi les médias : réforme           des   retraites,
   violences médiatiques (acrimed.org)
   C dans l’air     :   France   5   marche   sur   la   dette
   (acrimed.org)
   Lexique pour     temps   de   réforme      des   retraites
   (acrimed.org)
   Le palmarès 2019 des éditocrates (BD) (acrimed.org)
   La confiance des Français dans les médias est-elle à son
   plus bas historique? (liberation.fr)
     D’après un rapport réalisé par l’institut Reuters,
     seulement 24 % des français font confiance à
     l’information livrée par les médias. Soit 11% de moins
     que l’année dernière.

Spécial violences policières
   [Marseille] La BAC Nord assassine un jeune de 18 ans aux
   Marronniers (bourrasque-info.org) – voir aussi : Jeune
   tué par la police à Marseille : «Il y a de
   l’incompréhension et de la colère dans le quartier»
   (liberation.fr)
     Après la mort de Mehdi Bourogaa lors d’une course-
     poursuite vendredi soir, les habitants de la cité
     Maison-Blanche, dans le 14e arrondissement, appellent à
     une marche blanche et réclament la vérité sur les
     circonstances du drame. Une enquête de l’IGPN a été
     ouverte.

   Pierrefitte : accusé de violences par la police, il
   porte plainte à son tour, vidéo à l’appui
   (leparisien.fr)
Lui-même accusé par des policiers de s’être rebellé, le
 gérant semble disculpé par les images de
 vidéosurveillance de son établissement, incriminant au
 contraire les forces de l’ordre.

Filmer, photographier, enregistrer les forces de l’ordre
dans l’exercice de leur métier, est un droit et doit le
rester (acrimed.org)
  Alors que la multiplication des images ces dernières
  années a permis à la société entière de progresser dans
  la prise de conscience de l’existence des violences
  policières, la publicité de ces images provoque des
  réactions visant à renforcer l’anonymat des forces de
  l’ordre et participe de leur impunité. De nombreux•ses
 policier•es en maintien de l’ordre opèrent désormais
 masqués (visages camouflés, casque, cagoule, numéro de
 matricule – RIO – absent), au mépris des lois et des
 obligations déontologiques, notamment rappelés par le
 Défenseur des Droits.

 Il s’agirait, si la Place Beauvau accédait aux demandes
 de certains syndicats de police, de rendre toujours
 plus difficile l’accès à une information indépendante
 sur le travail de la police. Devons-nous rappeler que
 la force publique, au service de tous, doit être
 observable en tout temps, par toutes et tous ? Dans un
 Etat de droit respectueux du droit international, la
 liberté d’informer, et donc le droit de filmer la
 police, prime sur le respect de la vie privée dès lors
 qu’il s’agit de filmer des fonctionnaires de police
 dans l’exercice de leur fonction, sans porter atteinte
 à leur dignité.

Au centre de rétention de Vincennes, les retenus se font
tabasser dans une salle à l’abri des caméras
(streetpress.com)
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