PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 27/05/2020 08h26 - Panorama réalisé avec Tagaday - Driea
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SOMMAIRE PRÉFECTURE (1 article) En France, l’inquiétude d’une crise sans précédent (664 mots) La distribution alimentaire de l’église Notre-Dame-de-Lourdes, dans le Page 6 mercredi 27 mai 2020 20e arrondissement de Paris, n’a pas encore commencé… PARIS (1 article) Ça chauffe pour faire rouvrir les parcs et jardins (633 mots) Paris Par Éric Le mitouard @LeParisien_75 C’est tellement devenu une évidence Page 8 mercredi 27 mai 2020 que … TRANSPORTS - MOBILITÉ (2 articles) Le déficit des transports franciliens estimé à 2,6 Mds€ (521 mots) Les finances d’Ile-de-France Mobilités (IDFM) sont dans le rouge vif. L’autorité Page 11 mercredi 27 mai 2020 régionale des transports franciliens sort de la cri… Saturation des bus et trains : et si les lycéens rentraient plus tard ? (534 mots) Page 12 mercredi 27 mai 2020 Par David Charpentier Le gouvernement doit détailler demain les modalités de la deuxièm… ECONOMIE (1 article) Le Printemps va rouvrir demain (312 mots) PAris | 75 Par Nicolas Maviel C’est une nouvelle victoire pour les grandes Page 14 mercredi 27 mai 2020 enseignes. Après…
PRÉCARITÉ (1 article) « Nous sommes les victimes d’un système esclavagiste » mercredi 27 mai 2020 (1239 mots) Page 16 Entassés à trois ou quatre par chambre, dans des conditions insalubres, les résidents du foyer de travailleurs d’Épinay-sur… SANTÉ (4 articles) L’appel à l’aide de l’hôpital gériatrique (326 mots) IVRY-SUR-SEINE | 94 Par Lucile Métout « On vous sauve, sauvez-nous ! » C’était Page 19 mercredi 27 mai 2020 l’appel à l’… Opération dépistage dans les territoires prioritaires (447 mots) Sarcelles | 95 Par Victor Tassel (@victor_tassel) Il n’a pas encore commencé que Page 20 mercredi 27 mai 2020 déjà une … Au moins 46 « clusters » identifiés en France (915 mots) mercredi 27 mai 2020 AVEC la reprise d'une vie « presque » normale, l'arrivée des beaux jours et Page 21 l'accalmie que nous offre l'épidémie, on pourra… L'épidémie s'essouffle, l'espoir revient (2019 mots) mercredi 27 mai 2020 La situation s'améliore sur le front médical et hospitalier, mais les experts Page 23 invitent à rester mobilisé. … POLITIQUE (4 articles) Finalement, Buzyn y retourne (721 mots) Par Julien Duffé et Pauline Théveniaud (avec David Doukhan Et Marie-Anne Page 27 mercredi 27 mai 2020 Gairaud) Elle aura pris le … Financer la campagne du second tour, un vrai casse-tête (362 mots) Page 29 mercredi 27 mai 2020 Par Nicolas Berrod Comme pour tout marathon, il faut pouvoir tenir sur la durée. Et notamment au niv…
Dernière ligne droite pour la bataille de Paris (599 mots) mercredi 27 mai 2020 Côté LaREM, Agnès Buzyn maintient sa candidature, mais le second tour devrait Page 30 sonner le retour du clivage droite-gauche en… Rachida Dati profite de la confusion chez les marcheurs pour mercredi 27 mai 2020 resserrer les rangs à droite (722 mots) Page 31 LES TERGIVERSATIONS des ma-cronistes font les affaires de la droite parisienne. « C'est hallucinant. On se demande s'il y a… INTÉRIEUR (1 article) Secouée par la crise, la criminalité organisée s'est adaptée mercredi 27 mai 2020 (2414 mots) Page 33 Les hackers et les arnaqueurs ont frappé fort, tandis que les trafiquants de drogue se sont « ubérisés » en livrant à domic…
N° 41717 mercredi 27 mai 2020 Édition(s) : Edition Principale Pages 2-3 664 mots - 3 min EVENEMENT En France, l’inquiétude d’une crise sans précédent Les associations constatent une augmentation très importante des besoins en aide alimentaire. Elles s’inquiètent d’un phénomène qui risque de s’aggraver dans les mois qui viennent. L a distribution alimentaire de passé de 11 000 repas avant la crise à mamies bien habillées. » « On a beau- l’église Notre-Dame-de- 17 000 aujourd’hui. coup plus de familles, monoparentales Lourdes, dans le 20e arrondissement notamment, qui viennent parce qu’elles de Paris, n’a pas encore commencé « Depuis le début du confinement, pré- ont du mal à nourrir leurs enfants qui en cette fin de matinée de mai que, cise Sébastien Thollot, secrétaire na- ne vont plus à la cantine le midi, et des déjà, une longue file d’attente s’étire tional du Secours populaire, on a vu étudiants qui se retrouvent sans res- jusqu’au bas de la rue Pelleport. Sur une augmentation très forte des be- taurant universitaire et sans petit bou- 100, 200, 300 mètres, plus peut-être. soins puisque l’ensemble de nos dispo- lot, confirme Sébastien Thollot. Et Dans les 28 paroisses parisiennes qui, sitifs d’aide alimentaire couvrent envi- puis on a maintenant aussi des publics depuis le 20 mars et jusqu’au 31 mai, ron 1,27 million de personnes, ce qui qu’on ne connaissait pas du tout, distribuent des repas tous les midis, représente une hausse de 45 % par rap- comme les autoentrepreneurs, les inté- comme dans la plupart des associa- port à l’an dernier. Et cela concerne rimaires, et aussi des artisans qui n’ont tions qui proposent de la nourriture, non seulement les grandes villes mais plus de boulot. » tout le monde fait le même constat. aussi les banlieues et le monde rural. » « Fin mars début avril, on a tous décou- « Nous, on est plutôt sur une hausse Le phénomène ne fait vraisemblable- vert que les gens avaient faim, raconte de 20 à 25 % », estime Jacques Bailet, ment que commencer. « Tout le Florent Gueguen, directeur de la Fé- président de la Fédération française monde sait que la crise sanitaire va dé- dération des acteurs de solidarité. On des banques alimentaires, qui fournit boucher sur une crise économique qui a eu des personnes qui appelaient le en denrées les associations. « On va se traduire par une hausse très im- 115 pour dire : ”J’ai pas mangé depuis n’est pas dans une situation de type portante du chômage, reprend Jacques deux jours, comment je fais ?” On se Sahel évidemment mais + 25 %, c’est Bailet. Et, dans chacune de nos en- retrouve presque dans une situation déjà beaucoup. » Dans certains terri- quêtes sur le profil des bénéficiaires, d’aide humanitaire comme s’il y avait toires, la situation est plus aiguë en- on voit qu’il y a un lien entre la perte eu une catastrophe naturelle. » core. Comme en Seine-Saint-Denis, d’emploi et le recours à l’aide alimen- où, en avril, dans un courrier au pré- taire. » Or, reprend le président des Certes, au tout départ du confine- fet d’Île-de-France révélé par Le Ca- Banques alimentaires, « on aborde ment, le phénomène a été alimenté nard enchaîné, le préfet s’est inquiété cette échéance avec des stocks bien par la réduction de l’aide alimentaire, d’un risque d’« émeutes de la faim ». écornés. Non seulement on a tapé dans du fait des difficultés des associa- les produits secs, mais en plus on n’a tions à mobiliser assez de salariés et « Au départ, note Armelle Hérouard, pas pu faire la collecte de printemps, de bénévoles. Mais, au fil des se- pour le vicariat de la solidarité du qui nous permet habituellement de maines, le nombre de repas fournis diocèse de Paris, qui coordonne les faire la soudure jusqu’à la grande col- en maraudes de rue, en distributions distributions en paroisse, on a lecte de novembre. Si on ne prend pas fixes ou dans les hôtels et restaurants constaté une augmentation au fil des des mesures rapidement, on ne va pas sociaux a grandi jusqu’à dépasser de jours, mais avec le public habituel des avoir assez ». ■ très loin l’étiage habituel. À la mairie gens de la rue. Puis, à la mi-avril, on a de Paris, qui coordonne ces distribu- vu arriver des jeunes, étudiants parfois, par Nathalie Birchem tions pour la capitale, on indique être des mères de famille et aussi des petites Parution : Quotidienne Tous droits réservés La Croix 2020 Diffusion : 87 682 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 a671c5346ef0eb09123919076f01011f89526a61b17e6c3a371293e ↑ 6 Audience : 548 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
PARIS ↑ 7
mercredi 27 mai 2020 Édition(s) : Paris Page 37 633 mots - 3 min UNE DEP—PARIS Ça chauffe pour faire rouvrir les parcs et jardins Alors que les écologistes ont saisi le Conseil d’Etat, les Parisiens cherchent le moindre espace vert, quitte à se réfugier sur un rond-point au milieu de la circulation… P aris 6,6 % sont insalubres ou de mauvaise habitants est sans détour. « On a res- qualité. Pour ces Parisiennes et Pa- pecté à la lettre le confinement dans Par Éric Le mitouard risiens, le logement n’est pas un co- notre appartement du quartier avec con protecteur, mais un lieu qui les notre fils de 11 ans. Maintenant, on @LeParisien_75 rend malades. La décision gouverne- a un peu l’impression d’être pris en mentale sur les parcs et jardins les otage de la situation. Le parc Mon- C’est tellement devenu une évidence prive d’un accès à la nature que nous ceau est fermé, tout comme le parc que tout le monde s’engouffre dans la savons pourtant vital pour la santé Martin-Luther-King. Il ne nous reste demande de réouverture des parcs et physique et psychologique. » que ce petit espace vert avec sa jolie jardins de la capitale. Anne Hidalgo, roseraie. Alors quand on trouve un la maire (PS), le clame depuis une di- banc au soleil, on y reste », affirment, Colette, 87 ans, fait zaine de jours, quitte à obliger les Pa- avec le sourire et la peau bien bron- risiens à porter le masque sur les pe- vingt minutes de zée, Séverine et Christophe, 53 ans louses. Mais le ministre de la Santé, tous les deux, dans l’attente de la re- marche pour y lire son Olivier Véran, refuse toujours… par prise du transport aérien, leur pro- sécurité sanitaire dans la zone rouge, journal fession. D’ici là, un bouquin pour lui, tout en prenant au sérieux la requête. la musique pour elle, et un petit ta- Tout est dit. Confirmation sur le ter- bouret en toile pour y déposer les rain alors que l’augmentation des Hier, ce sont les élus écologistes de pieds. températures et le risque de vivre des Paris et d’Ile-de-France — après l’as- périodes caniculaires dans les pro- sociation Respire, de même sensibili- Non loin, Colette, 87 ans, a fait vingt chaines semaines « rendent urgent té — qui ont pris l’initiative de saisir minutes de marche pour lire ici son de pouvoir prendre l’air dans les es- le Conseil d’Etat en référé-liberté journal. « J’avoue, ce n’est pas ter- paces verts de la capitale », sou- pour obliger le gouvernement à rou- rible. Mais c’est mieux que rien », lignent les élus écologistes. vrir les parcs et jardins dans les zones sourit-elle. dites rouges. Dans le XVII e arrondissement, les Les plus jeunes sont du même avis. habitants du quartier se sont reportés Pour Anne Hidalgo, il en va de la Miléna et Alexandra, toutes les deux sur un rond-point de verdure, en « santé publique ». Pour les écolo- 19 ans, ont sorti la serviette et la plein milieu de la circulation, place gistes, « cette situation contrevient à crème solaire : « On passe nos après- du Maréchal-Juin, juste au métro des libertés fondamentales, au pre- midi ici. C’est la nature. C’est un peu Pereire. Quand le flux de voitures est mier rang desquelles le droit de cha- petit, mais c’est cool. » incessant, que le trafic reprend de cun de vivre dans un environnement plus belle, qu’un camion de pompiers équilibré et respectueux de la san- Les voitures continuent leur tour in- joue de son deux-tons, la situation té ». fernal. Mais Eugénie et Victoire, 16 semble totalement incongrue d’y voir et 17 ans, comme Andreas et Elias, se délasser des familles avec enfants, La maire de Paris s’étonne « que l’on 17 ans tous les deux, un peu plus des couples au soleil, des amies en ouvre les métros mais que l’on in- loin, partagent le même point de discussion, crème solaire à portée de terdise les parcs ». Et les écologistes vue : « Il fait beau. C’est agréable main, ou des étudiants y prendre leur d’apporter d’autres arguments : malgré les voitures que l’on oublie temps… « Rien qu’à Paris, 25 % des logements vite. C’est une solution alternative… sont en situation de suroccupation et en attendant mieux. » ■ Au-delà des politiques, la parole des ↑ 8
lp/E.L.M Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 6f7f251f6b20df05e20716472c05f1b48232736fa1d764fcf8aeaa1 ↑ 9 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
TRANSPORTS - MOBILITÉ ↑ 10
mercredi 27 mai 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 48 521 mots - 2 min TRANSPORTS—TRANSPORTS Le déficit des transports franciliens estimé à 2,6 Mds€ Dans une lettre au président de la République, IDF Mobilités, associée à d’autres transporteurs publics, réclame une aide exceptionnelle de l’Etat pour combler le trou financier dû à la crise du Covid-19. L es finances d’Ile-de-France transports franciliens dans le chaos, gent vitales. Mobilités (IDFM) sont dans le alors que la région entame sa rouge vif. L’autorité régionale des deuxième semaine de déconfine- D’abord le versement mobilité, an- transports franciliens sort de la crise ment. ciennement appelé versement trans- du Covid-19 avec un trou estimé à port. Il s’agit d’une taxe appliquée 2,6 Mds€. Bien plus que le chiffre de sur la masse salariale des entreprises Recettes en berne 1 Md avancé jusqu’ici. Cette somme, de plus de onze employés, et qui fi- correspondant à la seule région capi- L’autorité régionale, présidée par Va- nance plus de 40 % des transports en tale, représente les deux tiers des lérie Pécresse (Libres !), a en effet an- commun en France. La mise en chô- pertes de la filière transports publics noncé que sans intervention finan- mage partiel d’une bonne partie des à l’échelle nationale, évaluées, elle, à cière de l’Etat, elle « ne sera plus en actifs a fait chuter son rendement. 4 Mds€. Rien d’étonnant à cela, mesure de payer les opérateurs ( Dans la seule région Ile-de-France, la puisque les transports en Ile-de- NDLR : RATP et SNCF) dès juillet ». baisse annuelle de ces recettes pour- France représentent près de la moitié Une déclaration qui signifie que ces rait atteindre 25 %. Ensuite, les ren- de l’offre globale des transports en deux entreprises se retrouveraient, à trées d’argent liées aux ventes de commun dans le pays. leur tour, dans l’incapacité de payer passes Navigo et de tickets ont, elles tous leurs salariés. Avec derrière des aussi, fondu. Avec les autres transporteurs publics conséquences sociales majeures. français regroupés au sein du Gart En parallèle de ces pertes de recettes, (Groupement des autorités organisa- « Alors que le gouvernement a mobi- les coûts ont augmenté avec, notam- trices de transport), IDFM vient lisé 7 Mds€ pour sauver Air France et ment, l’application des distancia- d’adresser un courrier alarmiste au qu’un plan de relance est prévu pour tions qui obligent à proposer une président de la République, Emma- l’industrie automobile, les élus du offre de service quasi-normale avec nuel Macron. Une lettre dans laquelle Gart ne comprendraient pas que les beaucoup moins de passagers, ce qui tous les opérateurs réclament à l’Etat transports du quotidien, sans les- limite la capacité d’emport. Sans de combler de manière urgente ce dé- quels aucune reprise économique ne perspective de retour à la normale ficit abyssal. Sans intervention, « cela sera possible, soient laissés de côté », avant la rentrée et avec le dispositif pourrait entraîner des baisses, voire avertit Louis Nègre. de chômage partiel encore fortement des interruptions de services dans les utilisé, l’amélioration des recettes transports du quotidien si importants Comment les finances d’IDFM, et n’est pas pour demain. Les opéra- pour les Français », alerte Louis plus globalement des transporteurs teurs des transports attendent donc Nègre (LR), le président du Gart. publics, en sont-elles arrivées là ? Le des mesures d’urgence de la part de confinement appliqué à la mi-mars, l’Etat. ■ La mauvaise passe financière d’IDFM en raison de l’épidémie de Covid-19, pourrait rapidement plonger les a tari deux sources de rentrées d’ar- par D.c. Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 4879d5616fb0a50212fe1c57600f01a488f2ab6d011365d95518115 ↑ 11 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
mercredi 27 mai 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 48 534 mots - 2 min TRANSPORTS—TRANSPORTS Saturation des bus et trains : et si les lycéens rentraient plus tard ? Afin d’éviter que les transports soient bondés, l’exécutif régional propose que les élèves concernés par un retour en classe la semaine prochaine arrivent vers 9 h 30. P ar David Charpentier Cette montée en charge s’accom- rieur entendra-t-il la demande ? pagne de quelques inquiétudes sur la Le gouvernement doit détailler de- capacité du réseau à accueillir tous Un outil de comptage à main les modalités de la deuxième les voyageurs, dans le respect de la phase du déconfinement prévue à distanciation physique. Le lissage La Défense partir du 2 juin. Transports, éduca- dans l’utilisation des métros, trains, 180 000 personnes se pressent tion, restauration, salles de sport, bus et RER reste la priorité. Même s’il chaque jour dans les tours du plus beaucoup de secteurs sont suspendus n’a jamais été question d’accueillir grand quartier d’affaires d’Europe aux annonces, alors que la première les 500 000 lycéens d’un coup dès avec. Et même si La Défense tourne vague de l’épidémie de Covid-19 mardi, leur arrivée dans leur établis- actuellement au ralenti, avec environ semble refluer. sement après la pointe y participe- 15 à 20 % de ses salariés, la crainte, rait. c’est de voir cette ruche reprendre Sans attendre l’intervention du Pre- son activité d’avant… comme avant. mier ministre, la région Ile-de- Attestation employeur « On observait un pic d’arrivée le ma- France a transmis à Edouard Philippe tin entre 8 h 45 et 9 heures, analyse- ses remarques et ses demandes. La et renforts policiers t-on à la région. Il est indispensable poursuite du port du masque, de l’at- L’attestation employeur est entrée de changer ces habitudes. » Des cap- testation employeur et du filtrage fi- dans la vie de centaines de milliers teurs de détection de forme placés gurent parmi les demandes de l’exé- de travailleurs franciliens à partir du aux sorties de la gare vont ainsi four- cutif régional. Il réclame aussi que les 12 mai, et pourrait bien jouer les pro- nir des indications précieuses aux lycéens qui retrouveront leur établis- longations. C’est en tout cas le sou- entreprises comme aux salariés et sement le fassent plus tardivement hait des équipes de Valérie Pécresse aux transporteurs. L’objectif est là dans la matinée. qui rappellent, par ailleurs, que le té- encore d’éviter la saturation des létravail doit encore être privilégié transports en fournissant un baro- Une arrivée différée des dans la mesure du possible. mètre réactualisé chaque semaine afin de lisser les heures d’arrivée et élèves proposée Une enquête du Medef Ile-de-France de départ. ■ Si jamais Edouard Philippe annonçait auprès de 200 entreprises montre demain la réouverture partielle des que le sésame indispensable pour lycées, la région Île-de-France sou- pouvoir circuler en transports dans la haiterait imposer une arrivée plus région aux heures de pointe a été re- tardive qu’à l’accoutumée dans la lativement bien accepté par les em- matinée, soit 9 h 30. « Il s’agirait ployeurs et les salariés, malgré la d’éviter que les lycéens participent à contrainte. Pour compléter ce dispo- un engorgement des transports aux sitif d’attestation, la région souhaite- heures de pointe », souffle-t-on dans rait que le filtrage réalisé aux abords l’entourage de la présidente, Valérie des gares par les forces de l’ordre se Pécresse (Libres !). Si les réseaux de pérennise. Mais avec un nombre transports franciliens ont accueilli d’usagers qui ne va cesser d’augmen- Paris (XVIIe). La désinfection est en cours dans les lycées d’Ile-de-France, comme ici environ 700 000 usagers au début du ter, le nombre de 2 000 policiers ac- à Honoré-de-Balzac. déconfinement, on devrait approcher tuellement mobilisés risque d’être le million d’ici la fin de la semaine. insuffisant. Le ministère de l’Inté- Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 5b7f85496af0340f82b61ed7a30de17a8c62d86ca140687f7346666 ↑ 12 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
ECONOMIE ↑ 13
mercredi 27 mai 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 42 312 mots - 1 min L'ACTU—PARIS Le Printemps va rouvrir demain Pour respecter le cadre légal, l’enseigne va condamner l’accès à ses passerelles. P Aris | 75 « Nous nous réjouissons de cette dé- mann, les Galeries Lafayette, est éga- cision, parfaitement justifiée, qui va lement dans les starting-blocks. Par Nicolas Maviel nous permettre de reprendre notre activité, particulièrement touchée Un référé devrait être étudié demain C’est une nouvelle victoire pour les par la crise du Covid-19. Nous avons par la justice. « Nous avons égale- grandes enseignes. Après l’ouverture mis en place un dispositif sanitaire ment trois magasins que nous pré- la semaine passée du centre com- inédit afin que nous puissions offrir à voyons de séparer, confie Alexandra merciale Beaugrenelle (Paris XV e) nouveau à nos clients une expérience Van Weddingen la directrice de la ou encore du BHV-Marais (IV e), c’est shopping unique en toute sérénité. communication. Nous avons pris des Le Printemps, boulevard Haussmann C’est donc avec toujours le même ob- mesures sanitaires optimales pour le (IX e) qui va de nouveau accueillir jectif d’assurer la sécurité et la pro- personnel comme pour les clients. Et ses clients dès demain, à 11 heures, tection sanitaire de nos visiteurs et nous allons même adapter nos ho- après une décision judiciaire favo- collaborateurs, et avec la volonté de raires à ceux des transports pour évi- rable rendue hier. En effet, Le Prin- relancer au plus vite notre activité ter de les surcharger en cette pé- temps a contesté devant le juge du qui représente plus de 3 000 emplois riode. » ■ référé liberté du Tribunal adminis- directs que nous avons sollicité cette tratif de Paris l’arrêté préfectoral du réouverture », explique Pierre Pelar- 13 mai 2020 qui imposait sa ferme- rey, directeur général de Printemps ture jusqu’au 10 juillet et obtenu Haussmann. gain de cause en revoyant sa straté- gie. Ainsi, les trois magasins — Les Galeries Lafayette femmes, hommes et beauté-maison — ne seront plus reliés par des passe- espèrent la même relles. Chaque entité se trouve donc décision Le Printemps Haussmann rouvrira demain en dessous des 40 000 m 2 et rentre à 11 heures après deux mois et demi de dans le cadre légal d’une réouverture Quelques mètres plus loin, l’autre fermeture. possible. grand magasin du boulevard Hauss- Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 c97595b56b20e907b2bb1f371b06f1f48002df6a61b864addb95d66 ↑ 14 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
PRÉCARITÉ ↑ 15
mercredi 27 mai 2020 Page 10 1239 mots - 5 min SOCIÉTÉ « Nous sommes les victimes d’un système esclavagiste » Entassés à trois ou quatre par chambre, dans des conditions insalubres, les résidents du foyer de travailleurs d’Épinay-sur-Seine dénoncent l’indifférence des gestionnaires malgré la pandémie, révélant tout un système vicié. Le déconfinement n’y aura rien tion, nous n’hébergeons que des per- but de l’épidémie, le revenu des uns changé. Comme tous les samedis de- sonnes régularisées, explique-t-il. et des autres étant quasiment inexis- puis quelques semaines, Boubou, Ka- Peut-être certains de nos résidents tant, encore aujourd’hui. « On ne vit noute, Almoudo, Ismaïl, Abdoulaye, reçoivent-ils des membres de leur fa- que de débrouille et de solidarité, re- Ibrahim, Boubakar et une vingtaine mille… Chez nous, en tout cas, ce prend Boubou, grâce notamment au d’autres sans-papiers du foyer Coal- sont des personnes avec des docu- collectif La Chapelle debout, qui lia d’Épinay-sur-Seine sont réunis à ments en bonne et due forme qui nous pourvoit en produits de pre- l’ombre du grand peuplier qui jouxte paient les loyers. » Une vérité impla- mière nécessité. On ne peut pas aider l’entrée de l’immeuble. À l’ordre du cable, puisque les paiements se font, nos familles. Avec le ramadan, on ne jour : la reconduction de la grève en théorie, par le truchement d’une mangeait plus qu’une fois par jour… symbolique des loyers initiée en avril carte de l’Office français de l’immi- Mais le soir, ce n’était pas vraiment dans ce centre de travailleurs immi- gration et de l’intégration (Ofii) que la fête ! Et ça ne l’est toujours pas… » grés. « Depuis le début du confine- seules les personnes régularisées ment, nous n’avons pas eu la possèdent. Mais une vérité qui cache « Vivre en foyer, c’est moindre visite de l’administrateur, une réalité plus subtile : à Épinay- ne serait-ce que pour nous donner de sur-Seine, où vivent 400 à 500 per- pire que croupir en quoi désinfecter l’immeuble ou de sonnes, près de la moitié des rési- prison » quoi nous laver… Personne non plus dents – comme dans la grande majo- n’est venu récupérer les linges et les rité des foyers de travailleurs immi- Après quelques minutes de palabres draps sales comme ce devrait être le grés de France – sont des sans-pa- autour de l’aspect illimité ou non de cas une fois par semaine », rappelle piers et aident d’une manière ou la grève, et malgré les risques de Boubou, représentant du collectif de d’une autre les résidents à payer le désaccord avec les autres résidents, sans-papiers des gilets noirs, créé en terme. la reconduction du mouvement est novembre 2018. « La seule chose que votée à l’unanimité. nous avons reçue à la mi-mars, pour- Aussi, en ne suspendant pas le règle- suit-il, c’est une petite notice d’ex- ment des échéances pendant la pé- « Qu’avons-nous à perdre ? interpelle plication pour continuer de payer le riode de confinement, Coallia a-t-il Brahim Kanoute. Officiellement, il loyer pendant le confinement. » suscité l’indignation des gilets noirs, n’y a pas eu de cas de Covid-19, ici. qui ont été mis dans une position in- Mais comment le savoir ? De toute confortable vis-à-vis de leurs propres façon, nous sommes parqués comme « Tout le monde sait compatriotes régularisés. « Tout le des animaux. Vivre en foyer, c’est comment cela se passe monde – la mairie, la police, les ad- pire que croupir en prison. Nous ministrateurs – sait comment cela se n’avons pas de statut, pas d’argent, ici » passe ici », intervient un gilet noir à l’hygiène y est déplorable et que ce Côté administrateur, l’action étonne vélo venu rejoindre la réunion. soit dedans comme dehors, nous plus qu’elle n’inquiète, comme nous « Même si nous vivons ensemble en- sommes en danger perpétuel. Alors il l’explique par téléphone un repré- tassés à trois ou quatre dans des faut bien se faire entendre. » La peur sentant de Coallia sous couvert chambres de 12 mètres carrés, nous du gendarme est en effet omnipré- d’anonymat : « Que des sans-papiers payons toujours notre part. » Soit en- sente dans la vie des sans-papiers, fassent une grève des loyers n’a viron 450 euros mensuels. Une comme nous le rappelle cet autre ré- guère de sens, puisque, par défini- somme difficile à réunir depuis le dé- sident qui, au début du confinement, ↑ 16
avait oublié son attestation et s’est l’avidité de grands groupes privés en place avec les travailleurs régu- fait menacer de reconduite à l’aéro- comme Elior (voir notre édition du larisés. Une sous-traitance de la mi- port par un policier. 20 juin 2019). sère par la misère qui met en danger l’ensemble de ces femmes et de ces À l’intérieur du bâtiment, une cha- Assis sur son lit, la télé allumée, Is- hommes dont les revenus, au noir ou leur moite accompagne une atmo- maïl Timera raconte son histoire : officiels, oscillent entre 200 à 800 eu- sphère guère avenante. D’un côté, les « C’est un système vicieux que l’ad- ros par mois. Car, même ceux qui ont sans-papiers, de l’autre, les exilés ré- ministration et les patrons français des papiers sont régulièrement me- gularisés qui ne soutiennent pas le nourrissent… Regardez, moi, cela fait nacés de licenciement par des em- mouvement. « C’est bizarre, reprend plus de huit ans que je suis en France. ployeurs sans scrupule qui les Kanoute. Il y a peu, certains d’entre J’ai 48 fiches de salaire à mon nom ; il mettent en concurrence avec les eux étaient comme nous. Mais avec en faut 24 pour être régularisé. Je n’ai sans-papiers. Une situation qu’a la crise du Covid, ils ont oublié ce toujours pas de papiers. Pourquoi ? » connue Boubacar. « Moi, on m’a dit que c’est d’être sans papiers. Ils se Comme Ismaïl, la quasi-totalité des que j’allais être régularisé et que j’al- mettent du côté de Coallia, comme travailleurs immigrés sont employés lais avoir un contrat, explique-t-il, s’ils étaient les représentants du ges- dans le nettoyage industriel. Ils font mais j’ai appris que cela se ferait aux tionnaire ! » partie de ces invisibles qui, tôt le ma- dépens d’un autre immigré qu’on tin, prennent le métro pour se rendre trouvait moins performant. Autre- Les conditions de vie dans le foyer dans les tours de La Défense et dans ment dit, j’allais être embauché en – que l’on soit avec ou sans papiers les quartiers chics de la capitale. faisant perdre son travail à un autre… – ne sont pourtant pas des plus J’ai refusé. » agréables. À chaque étage, des infil- Mais, depuis le début de la crise, tous trations d’eau rongent le crépi des ces sans-papiers ont été invités à res- Ces mêmes employeurs n’hésite- murs sans couleur. Des néons gré- ter chez eux. « Logique, reprend Ka- raient pas non plus à dénoncer les sillants ou éteints parsèment les pla- noute, car si on devait continuer à sans-papiers à la police en cas de ré- fonniers troués des couloirs. Des nous faire travailler, il aurait fallu volte ou de demande de régularisa- vitres usées, parfois cassées, des toi- nous donner des attestations de dé- tion trop insistante. « Certains ont lettes et des douches peu fonction- placement, et par conséquent nous déjà été expulsés pour cela ! » s’in- nelles, des cuisines sous-équipée faire des contrats. Or c’est exacte- surge Kanouté, pour qui la situation complètent les parties communes. ment ce qu’ils ne veulent pas. » se résume finalement en une seule Alors, comment expliquer cette dis- phrase : « Macron, Coallia ou les pa- tanciation sociale entre les deux trons, ils sont tous pareils ! Sans-pa- « J’allais être embauché groupes ? Pour Abdoulaye, arrivé il y piers ou non, nous sommes les vic- a cinq ans en France, la réponse tient en faisant perdre son times d’un système esclavagiste qui en un seul mot : la peur. Une peur ne dit pas son nom ! » ■ travail à un autre… » nourrie par l’interdépendance ban- cale entre sans-papiers et personnes Pour pouvoir travailler dans ces en- par Étienne Archambault régularisées, qui plus est, favorisée treprises, un système d’« alias », par l’incurie des pouvoirs publics et c’est-à-dire de prête-noms, a été mis Parution : Quotidienne Tous droits réservés Humanité Quotidien 2020 Diffusion : 36 261 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD DSH 2019 cc7c855d6b50290e32701e775909210c8872536061ea661c07dea05 ↑ 17 Audience : 363 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
SANTÉ ↑ 18
mercredi 27 mai 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 38 326 mots - 1 min L'ACTU—VAL-DE-MARNE L’appel à l’aide de l’hôpital gériatrique Un rassemblement du personnel de Charles-Foix a eu lieu hier après-midi afin de réclamer davantage de moyens. I VRY-SUR-SEINE | 94 à déconfiner notre colère », résume notre métier comme on l’aime. Nolwenn Cotel. Secrétaire générale Prendre soin de nos patients, ex- Par Lucile Métout de la CGT dans cet établissement de plique Audrey, infirmière. Là, on 472 lits, elle déplore les « salaires FAIT des soins, c’est-à-dire des actes. « On vous sauve, sauvez-nous ! » trop bas » au regard de la charge de Nous avons une infirmière pour C’était l’appel à l’aide lisible sur travail, mais aussi le matériel « insuf- quinze patients en aigu, une pour l’une des pancartes brandies par les fisant » qui a conduit à détourner quarante en long séjour. Ce qui ne soignants de Charles-Foix à Ivry-sur- « des sacs-poubelles en surblouses » nous permet pas de prendre le temps Seine (Val-de-Marne). Le personnel pour se protéger du Covid-19. Sans nécessaire. » de l’hôpital gériatrique dans le giron parler des sous-effectifs dénoncés de l’AP-HP s’est rassemblé à depuis plus de trois ans. « Nous En cercle autour de la fontaine, après 15 heures hier, à l’initiative d’une in- avions déjà un déficit de cinquante une déambulation silencieuse dans tersyndicale CGT-CFDT-Sud Santé infirmières avant ce coronavirus, as- les allées de l’hôpital, les soignants avec le Collectif interhospitalier. sure l’aide-soignante. Je ne sais pas mobilisés portaient tous « une mé- comment on s’en serait sorti sans les daille » autour du cou. Comme celle Il s’agissait là d’une « une première renforts. Au final, nous n’avons pas annoncée par le président de la Ré- action » au lendemain de l’ouverture eu tant de décès. Mais à quel prix publique. Sauf qu’ici, elle portait l’in- du « Ségur de la Santé », vaste pour le personnel ! » signe d’un tube de vaseline. « On ne concertation destinée à améliorer va pas lâcher », promettait l’inter- leurs conditions de travail et rému- syndicale à Charles-Foix, hier. La « Faire notre métier nération. CGT, qui a rendez-vous à l’Agence comme on l’aime » régionale de santé jeudi 4 juin, es- « Après avoir géré cette crise avec père s’y rendre accompagnée. ■ « Ce qu’on veut, c’est pouvoir faire beaucoup de manques, on commence Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 e97905a365d0040762d314971208e11881b2926fa14b65f00a77242 ↑ 19 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
mercredi 27 mai 2020 Édition(s) : Oise, Seine St Denis, Seine-et-Marne, Essonne, Val de Marne… Page 39 447 mots - 2 min L'ACTU—VAL-D'OISE Opération dépistage dans les territoires prioritaires Il s’agit de faciliter l’accès aux tests au plus grand nombre. Elle devrait être renouvelée dans les quinze jours à venir dans d’autres communes. S arcelles | 95 de la Croix – Rouge posent un ques- Comprendre pourquoi tionnaire, à chaque personne qui se Par Victor Tassel (@victor_tassel) présente. L’âge, la présence ou non certaines régions sont de symptômes, les pathologies à plus touchées que Il n’a pas encore commencé que déjà risque, s’il y a eu un contact direct une vingtaine de personnes at- avec une personne infectée… Même d’autres tendent, des masques sur le visage. si les critères ont été « élargis », tous Les personnes contrôlées positives « Même si je dois faire la queue pen- ne pourront pas se faire tester. seront redirigées vers le « circuit de dant vingt minutes, ça en vaut la santé classique. Certains n’osent pas peine, lance Viviane, 54 ans. On a Parmi les premiers à être arrivés, Ca- encore aller voir le médecin traitant, tous envie de savoir, enfin ! » roline, 46 ans, a, elle, été reçue par appuie Anne Carli. Cela va nous per- L’Agence régionale de santé (ARS), les médecins. Son mari, Mickaël, qui mettre d’offrir une meilleure prise en en partenariat avec la ville, le dépar- l’accompagne, a été contaminé au charge à tout le monde. Et de com- tement et la Croix-Rouge, a organisé début du mois de mars. « Je veux mencer à comprendre pourquoi ces un dépistage massif au coronavirus, m’assurer que je ne lui ai pas trans- territoires ont pu être touchés plus hier, sur le parvis de la gare Garges- mis, je veux qu’elle soit en bonne que d’autres. » Sarcelles (Val-d’Oise), de 9 heures à santé, comme ma petite fille », confie 17 heures. Plusieurs centaines de le chauffeur routier. La famille avait L’opération de dépistage devrait être tests étaient envisagées. pris toutes les précautions dans l’ap- renouvelée « dans les quinze jours à partement. « Normalement, j’ai dû venir » dans l’est du Val-d’Oise, à Des personnels soignants sont venus passer au travers ! », indique Caro- Villiers-le-Bel, Garges-lès-Gonesse, de l’Hôpital Privé Nord Parisien line. Elle n’aura les résultats du test Goussainville, Argenteuil ou encore (HPNP) réaliser des tests virolo- qu’aujourd’hui, par SMS ou télé- Persan. ■ giques. Comme à Clichy-sous-Bois phone. (Seine-Saint-Denis) la semaine der- nière, l’opération vise à sensibiliser Adelina, 22 ans, espère qu’il n’est dé- les territoires dits « prioritaires » et jà pas trop tard. En effet, l’étudiante précaires. « Des zones très touchées en école de commerce vit avec sa par le Covid-19, où les habitants mère, atteinte d’une infection pul- n’ont pas facilement accès aux monaire. « Si elle se retrouve infectée tests », pour des raisons financières par le virus, ça peut être très grave, surtout, expliquent Anne Carli, délé- s’inquiète-t-elle. Moi je suis peut- guée départementale de l’ARS 95. être asymptomatique… Je veux être Sarcelles (Val-d’Oise), hier. Le dépistage a eu lieu sur le parvis de la gare de 9 rassurée ! » heures à 17 heures. Dans la file d’attente, des bénévoles Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 cf7bf58f6e10720fb2f31f870803d1658cd20d61e1d965556d5965c ↑ 20 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
N° 23569 mercredi 27 mai 2020 Page 3 915 mots - 4 min L'ÉVÉNEMENT Au moins 46 « clusters » identifiés en France A VEC la reprise d'une vie « exposés par définition, comme à l'hô- n'était pas réalisé il y a quelques se- presque » normale, l'arrivée des pital de Saumur et à celui de Lannion, maines, très probla-blement à cause du beaux jours et l'accalmie que nous qui cumulent chacun plusieurs di- nombre de nouveaux cas trop impor- offre l'épidémie, on pourrait croire zaines de cas parmi le personnel. Des tant.» L'identification de ces nou- que le virus a disparu. En réalité, il cas ont aussi été détectés dans des veaux foyers de contamination ne continue de circuler à bas bruit, communautés de personnes pré- semble d'ailleurs pas trop inquiéter comme le montre un rapport de San- caires (gens du voyage, migrants, les autorités sanitaires, pour l'ins- té publique France publié jeudi. personnes sans domicile fixe). Des tant. « Le signalement de ces clusters D'après ce document, 46 « clusters » établissements accueillant des per- n'est pas une situation inattendue (...) ont été détectés en France entre le 9 sonnes handicapées ainsi que le mi- elle est également la conséquence de et le 19 mai. Chacun de ces foyers est lieu scolaire et universitaire sont la demande de dépistage de tout pa- défini comme un ensemble d'au touchés. La découverte d'un cas chez tient présentant des symptômes évoca- moins trois cas confirmés ou pro- un étudiant de la résidence Grand- teurs du Covid-19, de la recherche de bables dans une période de 7 jours, mont de Tours le 17 mai a ainsi sujets contacts autour de ces cas et de appartenant à la même communauté conduit les équipes mobiles de l'hô- leur suivi », indique Santé publique ou ayant participé au même rassem- pital de Tours à dépister 183 étu- France. En clair, plus on cherche, blement. Il est très probable que diants. Pour le moment, seuls cinq plus on trouve. Et c'est une bonne d'autres ont émergé depuis... ont été testés positifs. nouvelle. La plupart de ces nouveaux foyers in- Désormais, lorsqu'un cas est identifié « Reflet de la décrue fectieux ont été détectés dans des par un professionnel de santé, les établissements sociaux d'héberge- épidémique » personnes avec qui il a été en contact ment et d'insertion (une résidence de sont jointes dans les 24 heures par Autre foyer explosif, celui de l'école jeunes travailleurs à Clamart, dans des équipes de l'Assurance Maladie et militaire de Saint-Maixent-l'Ecole, les Hauts-de-Seine, et un foyer de des agences régionales de santé. Ces dans les Deux-Sèvres. Le dépistage travailleurs étrangers aux Ulis, en Es- personnes ont pour consigne de se de toutes les personnes présentes sur sonne, par exemple) mais également mettre en quatorzaine et ont accès à le site a débuté ce lundi, après la dé- dans des entreprises. Ainsi, pas un test et à des masques sans pres- couverte de trois cas positifs parmi moins de trois abattoirs en Vendée, cription médicale. L'objectif ? Identi- les formateurs. Au total, 1800 prélè- dans le Loiret et dans les Côtes-d'Ar- fier et casser le plus vite possible les vements vont être réalisés dans les mor ont chacun recensé plusieurs di- chaînes de transmission. prochains jours. zaines de cas. Dans l'usine d'abattage Tradival, près d'Orléans, 397 salariés Une stratégie qui pourrait, en théo- « À mon avis, la découverte de ces clus- ont été dépistés, dont 56 testés posi- rie, permettre de maîtriser l'épidé- ters est le reflet de la décrue épidé- tifs à ce jour. Dans le Val-de-Marne, mie, même si Santé publique France mique, estime le Pr Antoine Fla- neuf ouvriers qui travaillaient sur un n'exclut pas à ce stade un retour de hault, professeur de santé publique chantier ont été testés positifs au Co- l'épidémie « à partir de la semaine et d'épidémiologie à l'université de vid-19. Plusieurs foyers ont égale- prochaine ». ¦ ■ Genève. Désormais, le faible nombre ment été identifiés dans des établis- de cas quotidiens permet d'investiguer sements de santé, lieux fortement par Cécile Thibert @CecileThibss et de retrouver les cas contacts, ce qui ↑ 21
ENCADRÉS DE L'ARTICLE “ «Le signalement de ces clusters (...) est également la conséquence de la demande de dépistage de tout patient pré- sentant des symptômes évocateurs du Covid-19, de la recherche de sujets contacts autour de ces cas et de leur suivi » SANTÉ PUBLIQUE FRANCE Parution : Quotidienne Tous droits réservés 2020 Le Figaro Diffusion : 325 938 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019 007125536720450852601337430881d181c2566001306059ceee908 ↑ 22 Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
N° 23569 mercredi 27 mai 2020 Pages 2-3 2019 mots - 8 min L'ÉVÉNEMENT L'épidémie s'essouffle, l'espoir revient La situation s'améliore sur le front médical et hospitalier, mais les experts invitent à rester mo- bilisé. A PRIORI tous les voyants sont au donne un faux sentiment de sécurité. kong, de Taïwan ou de Corée du Sud vert. Un coup d'œil rapide sur la si- « Rien ne permet de prédire l'avenir, nous renseignent sur l'importance de tuation du pays pourrait effective- mais il serait dangereux de parier sur repérer au plus tôt les cas de Co- ment nous faire croire que l'épidémie un arrêt de l'épidémie, prévient le Pr vid-19, de retrouver leurs contacts et est terminée. Mieux encore, en te- Antoine Flahault, directeur de l'Insti- de les isoler, afin de casser les nant compte des trois critères mis en tut de santé globale à Genève. Il faut chaînes de transmission à la racine. avant par le gouvernement pour au- au contraire rester mobilisé. » Cette stratégie suppose un dépistage toriser le déconfinement, tous les dé- massif ainsi qu'une mobilisation col- partements devraient passer au vert Le confinement a permis de faire lective forte. « On n'évitera peut-être jeudi prochain. En effet, le nombre chuter la transmission du virus, le fa- pas la seconde vague, note le Pr Fla- de patients en réanimation diminue meux facteur R. Supérieur à 3 il y a hault, mais il faut commencer ces me- régulièrement depuis le 9 avril der- encore quelques semaines (chaque sures préventives dès maintenant pour nier, et la capacité maximale pour les malade contaminait en moyenne éviter un nouveau confinement de la accueillir dans les services hospita- trois personnes), il est désormais in- population . » Le port des masques liers n'est plus dépassée dans aucun férieur à 1. Les modèles mathéma- et la distanciation physique pourront département. Les données du réseau tiques ne sont guère optimistes : si le éventuellement être mis de côté tem- Oscour sur la circulation du virus, R repasse durablement au-dessus de porairement si l'épidémie reste sous publiées dans le dernier Bulletin épi- 1, la seconde vague épidémique pa- contrôle, mais il faudra reprendre ces démiologique hebdomadaire de Santé raît inévitable en l'absence de nou- mesures au moindre rebond du publique France, montrent une dimi- velles mesures de contrôle (voir page nombre de cas. nution des actes médicaux liés au Co- 4). La bataille est-elle pour autant vid-19 aux urgences. Enfin, même si perdue d'avance ? Pas nécessaire- uVa-t-on réussir à repérer à temps ce chiffre est difficile à vérifier, le ment, car tout aussi précieux qu'ils les « méga foyers » pour les cir- gouvernement assure que la capacité sont, ces modèles ne sont que théo- conscrire ? De nombreux travaux de tests est suffisante sur l'ensemble riques et n'ont qu'une faible valeur tendent à démontrer qu'une majorité du territoire. prédictive. En matière de modélisa- des contaminations est en fait liée à tion, « le simple est toujours faux (et) des évènements précis, plus particu- Pourtant, de nombreux scientifiques ce qui ne l'est pas est inutilisable », ex- lièrement de grandes réunions dans continuent d'alerter sur le risque de plique, en paraphrasant Paul Valéry, des lieux clos. Selon un calcul de deuxième vague. Même si cela est Pierrick Tranouez, ingénieur de re- Laurent Hebert-Dufresne, professeur moins flagrant, le virus circule tou- cherche au laboratoire Litis à l'uni- de science informatique à l'université jours en France, et de nombreux cas versité de Rouen-Normandie. du Vermont (États-Unis), « 10 % des échappent probablement à la sur- malades sont à l'origine de 80 % des veillance - faute de dépistage géné- Quatre inconnues fondamentales infections ». Les épisodes de « super ralisé. Dans ce contexte inflammable, subsistent pour savoir si nous serons contamination » ont en effet été le moindre écart aux prescriptions effectivement capables d'éviter dura- nombreux depuis l'apparition du co- sanitaires peut donner lieu à de nou- blement une deuxième vague. ronavirus. Le rassemblement évan- veaux clusters, susceptibles de relan- gélique à Mulhouse est ainsi pointé cer l'épidémie. Le risque est d'autant uSera-t-on capable de casser les du doigt par le ministre de la Santé, plus pernicieux que la lenteur du vi- chaînes de transmission ? Olivier Véran, comme point de dé- rus à se développer chez son hôte (5 part de l'épidémie en France. En Co- jours d'incubation en moyenne) Les expériences réussies de Hong- rée du Sud, 5 000 cas sont directe- ↑ 23
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