PANORAMA DE PRESSE - Préfecture de Paris 09/04/2020 08h35 - Panorama réalisé avec Tagaday - DRIEA
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SOMMAIRE TRANSPORTS - MOBILITÉ (2 articles) Douze mille arrêts de travail à la RATP (473 mots) Transports Par Catherine Gasté avec Sebastian Compagnon A la prise de service, Page 6 jeudi 9 avril 2020 ils étaient … La SNCF en freinage d'urgence (679 mots) Déjà affaiblie par les grèves de l'hiver, la compagnie ferroviaire voit son activité Page 7 jeudi 9 au mercredi 15 considérablement ré… avril 2020 EMPLOI - INSERTION (1 article) Un salarié sur cinq AU CHÔMAGE PARTIEL (918 mots) Par Aurélie Foulon Elles ont essayé de courber l’échine en croisant les doigts mais Page 10 jeudi 9 avril 2020 cela n’a pas suf… LOGEMENT - HÉBERGEMENT D'URGENCE (1 article) Julien Denormandie : « Suspendre les loyers des particuliers jeudi 9 avril 2020 aurait mis en difficulté certains propriétaires » (1548 mots) Page 13 Alors que le marché de l'immobilier s'est quasiment arrêté, le ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoire… ECONOMIE (2 articles) Coronavirus en Seine-Saint-Denis : les agents du conseil départemental contraints à poser des congés payés (645 mots) Page 16 mercredi 8 avril 2020 Congés forcés et polémique pour les 8000 agents du conseil départemental de 18:54 Seine-Saint-Denis. Ceux-là ont été priés de poser cinq jours de cong…
Le coronavirus plonge la France dans une brutale et inédite jeudi 9 avril 2020 récession économique (833 mots) Page 18 Au premier trimestre, le PIB semble avoir reculé de 6 %, selon la Banque de France. Du jamais vu depuis … POLITIQUE (1 article) Macron à Pantin, une visite controversée (504 mots) Polémique | 93 Par Nathalie Revenu « Des habitants agglutinés sans aucun Page 21 jeudi 9 avril 2020 respect du confine… SANTÉ (4 articles) Le directeur régional de la santé du Grand-Est limogé (409 mots) « Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même. » Page 23 jeudi 9 avril 2020 Voilà la phrase qui a coûté son poste au directeur … Traquer le Covid-19 avec les téléphones, est-ce vraiment utile ? (523 mots) Page 24 jeudi 9 avril 2020 Par Aurélie Sipos Retracer les chaînes de contamination du coronavirus sur une application. … Réanimation : à Créteil, l’hôpital déploie son aile (1574 mots) Etre prévoyant, être chanceux. Et ne pas gâcher sa chance. A l’hôpital Henri- Page 25 jeudi 9 avril 2020 Mondor de Créteil (Val-de-Marne), l’AP-HP a co… 200.000 Parisiens ont quitté la capitale pour vivre le jeudi 9 avril 2020 confinement (509 mots) Page 28 Mais où sont-ils donc partis ? Les jours précédant le confinement, qui a débuté le 17 mars, chacun a en tête ces images de gares pr…
JUSTICE (1 article) Délits de vagabondage (1935 mots) Aux audiences de comparution immédiate de Bobigny, on juge à la chaîne les Page 30 jeudi 9 au mercredi 15 infractions au confinement. Lunaire. Et sévère. … avril 2020 SÉCURITÉ (2 articles) En Essonne, le préfet laisse passer le week-end avant de décider du sort des joggeurs (586 mots) Page 34 mercredi 8 avril 2020 Partout en Ile-de-France, des arrêtés limitent les horaires de jogging. Partout, ou 19:39 presque : en Essonne, le préfet préfère attendre. « Nous la… Paris : en plein confinement, les restaurateurs de la place du Tertre ressortent leurs terrasses (581 mots) Page 36 mercredi 8 avril 2020 Le débat agite depuis des mois le toit de Paris. Sur le sommet de la butte 19:07 Montmartre (XVIIIe) qui accueille 12 millions de touristes par an, la…
jeudi 9 avril 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 38 473 mots - 2 min L'ACTU—TRANSPORTS Douze mille arrêts de travail à la RATP Des masques de protection sont distribués depuis hier, après le décès de deux salariés. T ransports nier : arrêt de la vente de tickets dans un manque de réactivité de l’entre- les bus, ainsi que neutralisation des prise », déplore ce chauffeur de bus, Par Catherine Gasté avec Sebastian portes avant et montée des voya- qui comme d’autres, estime que le Compagnon geurs par l’arrière pour éviter tout seul moyen pour stopper la diffusion contact entre chauffeurs et usagers, du Covid-19 serait d’arrêter les trans- A la prise de service, ils étaient enfin mais aussi décontamination des bus ports. là, distribués par les encadrants. et rames de métro au dépôt, gels et Hier, les agents d’exploitations de la lingettes. Actuellement, le trafic est assuré sur RATP ont pu revêtir les masques chi- 30 % à 50 % des métros jusqu’à rurgicaux réclamés depuis le 27 jan- 22 heures. Idem pour les bus en cir- Une centaine de cas, vier par les syndicats. Deux par jour- culation, priorité étant donné aux née de service, fournis à tous les per- dont trois graves lignes desservant les hôpitaux. Des sonnels présents sur le terrain, sans lignes spécifiques ont d’ailleurs été Au sein de l’entreprise qui compte 45 exception. mises en place pour les soignants. « A 000 salariés, dont 14 000 machinistes Paris on ne transporte pas grand (bus), plus de 4 500 conducteurs de Un soulagement pour beaucoup, monde. Mais en banlieue, par métro, et plus de 2 000 pour les RER, alors que la colère monte dans les exemple en Seine-Saint-Denis, sur la le virus a frappé. Selon nos informa- rangs depuis les deux décès des ligne 170 c’est l’heure de pointe qua- tions, l’entreprise enregistre 97 cas suites du coronavirus enregistrés si toute la journée. Dans ce cas, il est connus d’agents contaminés, 9 hos- dans les rangs des agents. « On ne difficile, voire impossible pour les pitalisés et 3 cas graves en réanima- sait pas par quel miracle, mais les machinistes d’appliquer les gestes tion. Des chiffres fournis en interne masques sont arrivés ! Peut-être que barrières », affirme le syndicaliste de lundi dernier. D’autres données font le coup de pression de Valérie Pé- l’UNSA. ■ état de 12 000 arrêts de travail sur cresse ( NDLR : la présidente de la ré- la Régie, dont autour d’un tiers pour gion et d’Ile-de-France Mobilités) a garde d’enfants (source syndicale). pesé, en plus de celui des syndicats » Les syndicats réclament des tableaux réagit Matthieu, machiniste-rece- récapitulant le nombre d’agents veur et élu UNSA RATP pour qui contaminés par département et par « c’est une bonne chose mais cela ne catégories professionnelles, ce que la suffira pas. Et l’on attend toujours les direction leur a refusé dernièrement gants ! » Une mesure de protection au nom du secret médical. « On alerte Le trafic est assuré sur 30 % à 50 % des du personnel qui vient s’ajouter à métros jusqu’à 22 heures. depuis la fin janvier. Tout cela s’est d’autres mises en place progressive- mis en place bien trop lentement, ment par la Régie depuis février der- dans des délais déraisonnables avec Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 1f72959566a0900c42d81407310a815b2cd3681fe772efe2df5113 2018-2019 ↑ 6 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
N° 649 jeudi 9 au mercredi 15 avril 2020 Page 26 679 mots - 3 min FRANCE La SNCF en freinage d'urgence Déjà affaiblie par les grèves de l'hiver, la compagnie ferroviaire voit son activité considérablement ré- duite par l'épidémie. La facture s'annonce salée. py, « nous assurons une offre de trans- port avec la circulation de plus de 3 000 trains par jour, surtout dans le sens domicile-travail, notamment en Ile-de- France, afin d'aider les infirmières, les policiers et tous ceux qui doivent se rendre à leur travail ». Le trafic de Gare du Nord, à Paris, le 1er avril. La marchandises est par ailleurs main- SNCF fait encore circuler « plus de 3 000 trains par jour, surtout dans le sens tenu, avec désormais davantage de domicile-travail », précise son PDG, trains de fret en circulation que de Jean-Pierre Farandou. trains grandes lignes. TGV médicalisé transportant des J e suis un directeur, assumé, de la malades, le 29 mars. Une nouvelle mission dont les cheminots « sont démobilité », postait sur Twitter, le De nouvelles missions ont aussi été particulièrement fiers », souligne 3 avril, Alain Krakovitch, le directeur attribuées à l'entreprise, comme la Jean-Pierre Farandou. de SNCF Voyages, appelant ses mobilisation – une première en Eu- Les syndicats restent d'ailleurs vigi- clients à prendre soin d'eux et à res- rope – des TGV sanitaires. Lancées le lants sur cette question, « afin de ter confinés. Assurément un constat 26 mars, ces opérations de transfert mettre à l'abri tout cheminot dont l'ac- qu'aucun dirigeant du groupe ferro- de malades, baptisées « Mission tivité serait jugée non indispensable », viaire n'aurait jamais imaginé faire Chardon », sont désormais régu- prévient SUD-Rail, tandis que, loca- un jour ! Avec désormais 5 % à 7 % lières, supervisées par le Samu de Pa- lement, la CGT Cheminots appelle les seulement des TGV, Eurostar, Thalys ris et une cellule spécialisée au sein salariés à exercer leur droit de retrait. et Intercités en activité et 10 % à 15 de la compagnie ferroviaire. « Tous Pour l'heure, cependant, l'entreprise % des TER et des Transiliens sur les les cheminots en sont particulièrement dit ne pas enregistrer de hausse des rails, sans parler des forces de l'ordre fiers », tient à préciser Jean-Pierre débrayages liés à l'épidémie de Co- postées dans les gares pour empêcher Farandou. vid-19. les Franciliens de partir en vacances de Pâques, le groupe voit ses mis- Reste la question des chantiers de ré- Si la direction estime qu'il est encore sions de service public plutôt cham- novation des infrastructures de SNCF trop tôt pour évaluer le coût de cette boulées. Réseau, pour lesquels 6,2 milliards crise, l'addition risque d'être lourde. d'euros d'investissement ont été bud- Déjà affaiblie par les grèves de 2019, « C'est vrai que cette crise va à l'en- gétés en 2020. A l'arrêt, ils devraient l'entreprise avait fini l'année dans le contre de notre métier, faire voyager les reprendre après un accord avec la Fé- rouge (801 millions d'euros de gens, et qu'il se passe quelque chose dération du BTP. Mais au compte- pertes) et lancé un plan d'économies. d'extraordinaire qui met en question gouttes : « Ils seront limités aux chan- Ce dernier est néanmoins« suspen- l'essence même de l'entreprise », confie tiers prioritaires à l'exploitation », du »,selon son PDG, en attendant le PDG, Jean-Pierre Farandou, pour confie-t-on à la direction. Pas ques- d'être recalibré à l'issue de la crise. ■ qui la SNCF « reste néanmoins un ser- tion de reprendre ceux du CDG-Ex- vice essentiel du pays ». D'abord, fait press, par exemple. par Pauline Damour valoir le successeur de Guillaume Pe- ↑ 7
ENCADRÉS DE L'ARTICLE “ TRAINS CONFINÉS Plan de transport de la SNCF (le 3 avril) 5 % Intercités. 7 % TGV. 10 % à 15 % TER. 15 % Transilien. SOURCE : SOCIÉTÉ. Parution : Hebdomadaire Tous droits réservés 2020 Challenges Diffusion : 190 380 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV ee7e752968e0740c82801cb7ba0d510d2203ec1ca752384f0bead4 2018-2019 ↑ 8 Audience : 783 000 lect. (LDP) - © AudiPresse One 2017
jeudi 9 avril 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 34 918 mots - 4 min L'ACTU—ENQUETE ILE-DE-FRANCE ET OISE Un salarié sur cinq AU CHÔMAGE PARTIEL Plus de 1,3 million de salariés sont concernés par l’activité partielle alors que la quatrième semaine de confinement est déjà bien entamée. Un tiers des entreprises y a désormais recours. P ar Aurélie Foulon qu’à temps partiel tout en continuant d’assainissement. « C’est important à percevoir au moins 84 % de son sa- proportionnellement au nombre Elles ont essayé de courber l’échine laire net, tandis que l’employeur est d’entreprises du secteur mais en fait, en croisant les doigts mais cela n’a indemnisé à 100 % des heures chô- pour l’eau par exemple, elles ne sont pas suffi. Alors qu’on est dans la qua- mées (dans la limite de 4,5 smic). que 17, explique-t-on en préfecture. trième semaine de confinement, les Pour limiter la casse sans passer par En revanche, pour la construction entreprises sont de plus en plus nom- la case licenciements, le tiers des éta- automobile, on compte 18 établisse- breuses à avoir recours au chômage blissements franciliens en ont fait la ments mais 4 millions d’heures. » partiel en Ile-de-France et dans demande. Notamment chez PSA et Renault. l’Oise. Entre mercredi dernier et mardi, le nombre de salariés concer- Dans l’ensemble, l’Ile- de-France, Dans le Val-de-Marne, la fermeture nés est passé de 800 000 à plus qui compte 23 % des emplois de la de l’aéroport d’Orly impacte d’1 300 000 (voir infographie) en Ile- métropole s’en sort un peu mieux 90 000 emplois. En Seine-et-Marne, de-France. Sans compter les libéraux que le reste du pays : au 1 er avril, le recours au chômage partiel a plus et autres indépendants, qui ne elle comptait 20 % des personnes en que doublé en une semaine, passant peuvent pas bénéficier de la mesure. chômage partiel (800 000 en Ile-de- de 44 000 à près de 100 000 salariés France, pour 3,9 m au total). touchés. Parmi eux, 15 000 chez Euro Disney. Dans ce département, le sec- 87 % des commerces de teur du BTP est aussi particulière- proximité fermés Hôtellerie-restauration, ment touché, tout comme dans le commerce, et Val-d’Oise où entre un tiers et un « Nous réalisons une enquête chaque quart des salariés sont en activité ré- semaine, indique Didier Kling, pré- construction visés duite. sident de la Chambre de commerce Un tiercé qu’on retrouve dans toute et d’industrie (CCI) d’Ile-de-France. la région, mais pas forcément dans La dernière date du 3 avril où nous Le bâtiment va mal l’ordre, selon la part de ces secteurs avons interrogé 23 800 chefs d’entre- d’activité dans l’économie locale. « 90 % des chantiers sont à l’arrêt, prise. Pour ceux qui peuvent encore Malgré les consignes du ministère du l’activité est réduite à sa plus simple travailler, 81 % nous signalent une Travail pour ne pas communiquer les expression, résume-t-on à la Fédéra- baisse du chiffre d’affaires, 35 % des chiffres départementaux, nous avons tion française du bâtiment (FFB). Il y problèmes de trésorerie et 27 % des pu reconstituer une ébauche de la si- a eu quelques mots avec le ministre ruptures d’approvisionnement. Par tuation en Ile-de-France. qui nous a présentés comme des dé- exemple dans le bâtiment, certains serteurs. Mais pour nous, la priorité chantiers sont à l’arrêt faute de ma- Ainsi, dans les Yvelines, les entre- est la santé et la sécurité des sala- tériaux qui viennent normalement de prises qui demandent le plus d’avoir riés. » Un guide des bonnes pratiques l’étranger. » recours au chômage partiel sont les est finalement sorti en fin de se- activités de service administratif et maine dernière. « Le problème qui Résultat, un recours massif au chô- de soutien, après l’industrie de tex- reste est la disponibilité des mage partiel. Concrètement, plus tile et d’habillement, et la moitié des masques », soupire un membre de la d’un salarié sur 5 a cessé son activité entreprises de production d’eau et FFB. Et même avec, « la reprise ne se professionnelle ou ne l’exerce plus ↑ 10
fera pas en un claquement de doigts : tures administratives concernent baisse de fréquentation. » s’il faut être loin les uns des autres, 10 % des artisans mais 20 % des ap- organiser un tour de rôle au réfec- pels car pour eux, l’entreprise ferme Et après ? toire, ça aura un impact sur la pro- et tout s’arrête. » Ainsi, « 93 % des ductivité qui va baisser et donc les appels concernent le fonds de solida- Didier Kling, le patron de la CCI est coûts qui vont augmenter ». rité ». La Chambre des métiers met- « assez confiant sur la sortie de tra en ligne en fin de semaine un an- crise ». « Contrairement à 2008, […] nuaire des artisans et commerçants ça durera moins longtemps et les Les PME sombrent encore en activité, en précisant les fondamentaux de l’économie ne sont Les petites structures ont le plus de horaires en période de confinement. pas touchés. Les besoins sont tou- mal à affronter la tempête puisque jours là. L’économie a tous les ingré- parmi celles qui ont recours au chô- dients pour redémarrer à la fin du Ceux qui ont le droit mage partiel, 73 % ont moins de confinement. Je suis plus inquiet 10 salariés. Et seulement 3 % d’ouvrir souffrent aussi pour dans un an. Quand les concernent les gros groupes de plus échéances seront doubles en ce qui Ce n’est pas parce qu’ils ont le droit de 250 employés. « 70 % des artisans concerne les charges sociales et les de poursuivre l’activité que les com- travaillent tout seuls et ils n’ont pas prêts, qui ne sont pour l’instant que merces de première nécessité droit à l’activité partielle puisqu’ils reportés. » ■ échappent à la crise. « Les gens sont ne sont pas salariés, constate Samuel confinés et ne consomment plus, Cucherel, de la Chambre régionale rappelle Samuel Cucherel. Les chauf- Cellule d’urgence de la CCI : des métiers et de l’artisanat qui a mis feurs de taxi et VTC, qui ont le droit 01.55.65.44.44, courriel : ur- en place une plate-forme télépho- de se déplacer, enregistrent une nique (annuaire à retrouver sur cr- gence.entreprises @cci-paris- baisse d’activité de plus de 50 %. Les ma-idf.com ). « On reçoit 650 appels idf.fr n boulangeries accusent aussi une chaque jour, poursuit-il. Les ferme- Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 487655486930a90cc2e910279902d1952163bb1e17082b9a3507c5 2018-2019 ↑ 11 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
LOGEMENT - HÉBERGEMENT D'URGENCE ↑ 12
N° 23529 jeudi 9 avril 2020 Page 31 1548 mots - 6 min L'ÉVÉNEMENT Julien Denormandie : « Suspendre les loyers des particuliers aurait mis en difficulté certains propriétaires » A lors que le marché de doute changer nos usages d'habita- porter en urgence une solution à un l'immobilier s'est quasiment ar- tion. certain nombre de situations juri- rêté, le ministre auprès de la ministre diques qui se posaient. Par exemple, de la Cohésion des territoires, chargé La Fédération des agents immobi- elles permettent de prolonger les de la Ville et du Logement, espère le liers redoute la fermeture de 3 000 mandats des syndics tant que les as- dégripper grâce à des mesures de nu- agences si le confinement se pro- semblées de copropriété ne peuvent mérisation. Julien Denormandie pré- longe. Que lui répondez-vous ? Je se tenir. Mais je reconnais que dans cise que des aides sont mises en place suis conscient des inquiétudes et des certains cas (suspension provisoire les pour les locataires ayant des difficul- difficultés des agents immobiliers. délais d'instruction, notamment pour tés à payer leur loyer. Il s'agit d'éviter Notre rôle est de les aider à faire face les demandes de permis de construire, que la chaîne de l'immobilier ne se à la crise en trouvant des solutions NDLR), elles posent des difficultés. rompe, beaucoup de propriétaires pour maintenir l'activité en toute sé- Nous travaillons à des aménage- ayant besoin de ces loyers pour vivre. curité et pour les soutenir comme le ments. Nous allons, en lien avec les Le gouvernement travaille aussi à un recours au chômage partiel et le collectivités territoriales et les asso- plan de relance, au sortir du confine- fonds de solidarité. Les acteurs de ciations d'élus, les adapter pour que ment, avec notamment des mesures l'immobilier et du bâtiment re- les collectivités puissent continuent pour les futurs acquéreurs.LE FIGA- groupent plus de 1,5 million d'actifs. de délivrer autant que possible, pen- RO. - Le marché immobilier est à Nous sommes tous animés par la vo- dant la période de confinement, les l'arrêt. lonté de faire bloc. Avec cette crise autorisations d'urbanisme. Nous exa- économique, ne craignez-vous pas minons la possibilité de réduire l'al- Comment le faire repartir ? Julien que certains Français n'aient plus longement de la durée des recours DENORMANDIE. - Mon rôle de mi- les moyens d'accéder à la propriété tout en préservant ce droit, bien évi- nistre est de soutenir le marché im- ? Il est trop tôt pour le dire. Mais demment. mobilier, qui est très impacté dans mon objectif est de soutenir le sec- cette période inédite. Avec le confi- teur, et notamment les futurs acqué- nement, le nombre de transactions a reurs. Je travaille actuellement avec chuté. La semaine dernière, on a ob- tous les acteurs de l'immobilier et du servé une baisse de plus de 60 % des bâtiment pour trouver les meilleures actes notariés. C'est pourquoi nous solutions. Ces deux secteurs ont un avons décidé, avec la garde des rôle fondamental dans la préparation Sceaux, de prendre des mesures de la relance de l'activité écono- fortes, comme la possibilité de signer mique. des actes de vente à distance par vi- sioconférence ou de manière complè- Quel type de solutions ? Des aides tement dématérialisée. Le confine- ? On y travaille, on les mettra en ment renvoie par ailleurs à des en- œuvre le moment venu. jeux majeurs liés à notre vie quoti- dienne. Tout d'abord, la qualité du Le bâtiment accuse le gouverne- logement, qui est ma première préoc- ment de plomber son activité, en cupation depuis que je suis ministre allongeant les procédures. Que lui : vivre dans un petit appartement in- répondez-vous ? salubre est un sacrifice encore plus fort que d'ordinaire. Ensuite, le télé- Les ordonnances que nous avons pu- travail : cette période inédite va sans bliées fin mars ont été prises pour ap- ↑ 13
que certains locataires ont des dif- Mon rôle est de protéger les Français ficultés pour payer leur loyer. C'est face à la crise sanitaire et écono- une réalité que nous traitons avec mique que nous vivons. La bien- beaucoup d'attention. Pour les aider, veillance est essentielle et la solidari- nous avons mis en place des accom- té ne doit pas être une victime du Co- pagnements individualisés avec les vid-19. Les comportements des pro- bailleurs sociaux, quand il s'agit de priétaires qui demandent à leur loca- locataires du parc social, et avec les taire de partir, de peur d'être conta- Agences départementales pour l'in- minés, sont ab-jects. Mais ce sont des formation sur le logement, pour tout cas isolés. À l'inverse, il faut saluer le monde. Toutes les personnes les nombreux élans de so-lidarité concernées sont accueillies par des partout sur le territoire. professionnels (au 0 805 160 075) qui leur expliquent qu'ils peuvent béné- Parmi eux, les propriétaires qui ficier d'aides de l'État ou des collec- mettent à disposition gratuite- tivités. Nous avons également conve- ment leur logement. Combien ont nu avec les départements que le été loués via la plateforme que Fonds de solidarité pour le logement, vous avez lancée avec Airbnb ? Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement. Pho- doté de 305 millions d'euros, soit ra- to : FRANÇOIS BOUCHON/ LE FIGA- pidement mobilisé. En deux semaines, plus de 8 000 ap- RO partements ont été mis à la disposi- Pourquoi ne pas avoir suspendu Les propriétaires ont pris acte du tion gratuitement de plus de 1 000 les loyers pour les particuliers, report de la trêve hivernale mais soignants en France. Sans compter comme vous l'avez fait pour les redoutent d'avoir des loyers im- les 1 200 logements loués via le site petites entreprises en difficultés ? payés. Que leur dites-vous ? PAP. Nous avons encore des besoins, notamment dans les grandes métro- La situation des particuliers est dif- L'accompagnement individualisé poles comme Paris, Lille, Lyon ou en- férente de celle des entreprises qui peut également profiter aux proprié- core Marseille. Suivant l'exemple de n'ont plus de ressources. Pour les taires, qui ont notamment des la France, Airbnb vient de lancer ce ménages, nous avons décidé de tout échéances de prêt à payer. Concer- dispositif au Royaume-Uni, aux faire pour maintenir leurs revenus, nant la trêve hivernale, la mise en États-Unis et en Espagne et a prévu via des dispositifs comme le chômage œuvre des expulsions locatives déci- de le faire au total dans douze pays. partiel, pour qu'ils puissent faire face dées par la justice est suspendue jus- Le gouvernement accueille égale- à leurs dépenses courantes. Sus- qu'à la fin du mois de mai. C'est-à- ment 172 000 personnes dans les pendre les loyers aurait par ailleurs dire que dans ce cas il n'y aura au- centres d'hébergement d'urgence, mis en difficulté certains proprié- cune utilisation de la force publique. contre 157 000 avant le confinement. taires. Contrairement à une idée re- La responsabilité de l'État peut être Par ailleurs, en trois semaines, plus çue, beaucoup de propriétaires sont engagée de ce fait et ce dernier in- de 8 000 chambres d'hôtel ont été ré- modestes. Ce sont par exemple des demnisera le propriétaire. quisitionnées en France. C'est l'État retraités qui, avec ces loyers, se qui les finance. ¦ ■ constituent un complément de reve- Ne craignez-vous pas un regain de nus. tensions entre les propriétaires et par Guillaume Errard et Cé- les locataires avec cette crise ? cile Crouzel Nous sommes également conscients ENCADRÉS DE L'ARTICLE “ «Mon objectif est de soutenir le secteur, et notamment les futurs acquéreurs » JULIEN DENORMANDIE Parution : Quotidienne Tous droits réservés 2020 Le Figaro Diffusion : 313 876 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV c27375c465d0160c225e1ff7d20771dc2e63b613470dd875b02b31 2018-2019 ↑ 14 Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
ECONOMIE ↑ 15
mercredi 8 avril 2020 18:54 645 mots - 3 min ESSENTIEL 93 Coronavirus en Seine-Saint-Denis : les agents du conseil départemental contraints à poser des congés payés Congés forcés et polémique pour les 8000 agents du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Ceux-là ont été priés de poser cinq jours de congés payés d’ici au 1er mai « pour nécessité de service », précise une note envoyée à tous, alors que plus des deux tiers des effectifs sont confinés, épidémie de corona- virus oblige. « Nous contestons cette décision, qu’on estime illégale, et en de- mandons l’annulation », révèle Sabino Patruno, représentant syndical de la CGT. Dans un communiqué diffusé ce mercredi, la CFDT, la CGT, la FSU, l’UNSA et SUD déplorent l’absence d’ordonnance du gouvernement autorisant la collec- tivité publique à le faire – tandis que l’état d’urgence sanitaire autorise les entreprises privées à imposer des jours de congés à leurs salariés. « Par cette décision, l’administration départementale associe abusivement nécessité de service, et mesures de confinement liées au Covid-19 », écrivent-ils. Du côté du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, on défend une « mesure juste ». « Nous avons permis aux salariés qui avaient posé des congés pendant le confinement de les annuler pour éviter d’en perdre, précise-t-on. Une personne qui avait posé quinze jours, sur les vacances par exemple, a pu les annuler et devra en poser uniquement cinq d’ici le 1er mai. » Et de préciser : « Nous avons aussi prorogé les reliquats des congés qui de- vaient prendre fin pendant la période de confinement. » Pour le Département, les cinq jours correspondent d’ailleurs aux congés générés par six semaines de confinement. «Il n’y a pas de problème d’illégalité» Mais une collectivité publique peut-elle, comme les entreprises du privé, im- poser des congés à leurs salariés ? « Si la direction générale de l’administra- tion et de la fonction publique (DGAFP) considère que les textes en vigueur suffisent pour la fonction publique territoriale (NDLR : dont les agents du dé- partement), il conviendrait donc de le rappeler a minima via une circulaire », note l’Association des DRH des grandes collectivités territoriales (ADRHGCT). « Il n’y a pas de problème d’illégalité, affirme Johan Theuret, le président de l’ADRHGCT. Un décret de 1985 permet aux collectivités de gérer les congés de leurs salariés quand c’est dans l’intérêt du service. Et rien n’oblige de consul- ter les syndicats sur ce point. » Contacté, le cabinet d’Olivier Dussopt, le se- crétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, n’a pas répondu à nos sollicitations. Le gouvernement devra se prononcer Le gouvernement devrait, cependant, faire passer une ordonnance dans les prochains jours pour éclaircir ce flou. Des 8000 agents du conseil départemental de Seine-Saint-Denis – tous payés à 100%, aucun système de chômage partiel existant dans la fonction publique, autour de 1000 continuent aujourd’hui de travailler. Ce sont les agents des services de protection maternelle et infantile (PMI), les crèches encore ou- vertes pour accueillir les enfants du personnel soignant ou encore ceux qui peuvent télétravailler. D’autres agents ont été dirigés, sur la base du volonta- riat, sur des missions de solidarité comme la veille sur les aînés ou la prépara- ↑ 16
tion de repas pour les soignants. Une prime pourrait être versée aux agents « Pour les agents qui se seront énormément investis, nous réfléchissons à ver- ser une prime dont on définira les modalités », révèle par ailleurs, le conseil départemental de Seine-Saint-Denis au Parisien. Cependant, sur ce point, aucun cadre légal n’a encore été défini par le gou- vernement. S’il a reconduit la possibilité de prime Macron jusqu’au 31 août, celle-ci ne concerne pour l’heure que le privé. Un connaisseur du sujet précise : « Si le gouvernement accorde aux collectivités de verser des primes à ceux qui ont continué à travailler, il devra en verser une aux policiers, aux ensei- gnants et autres fonctionnaires... Ça peut coûter cher. » Des centaines d’agents du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, comme ceux qui s’occupaient des collèges, doivent rester chez eux (Illustration). Des centaines d’agents du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, comme ceux qui s’occupaient des collèges, doivent rester chez eux (Illustra- tion). LP/Olivier Arandel par Aubin Laratte Parution : Continue Tous droits réservés leparisien.fr 2020 Diffusion : 90 185 466 visites (France) - © OJD Internet dec. 5475a5f468b0c107b2af10d74c0741472da3f1140779111f7c6a00 ↑ 17 2019
N° 23529 jeudi 9 avril 2020 Page 32 833 mots - 3 min ÉCONOMIE Le coronavirus plonge la France dans une brutale et inédite récession économique Au premier trimestre, le PIB semble avoir reculé de 6 %, selon la Banque de France. Du jamais vu de- puis 1945. CONJONCTURE C'est officiel, la sera violente, globale et durable », choc, au micro de RTL. « L'économie France est entrée en récession en dé- avait déjà prévenu en début de se- française tourne aux deux tiers de sa but d'année. Même si la nouvelle maine Bruno Le Maire, qui ne voyait vitesse habituelle », a-t-il avancé ce était attendue, la violence de la chute pas « d'autre comparaison, en termes mercredi. Plus précisément, l'activité frappe : selon la première estimation de choc économique que la crise de a été inférieure de 32 % à la normale de la Banque de France, le PIB du 1929. » sur les quinze derniers jours de mars. pays a dévissé de 6 % entre janvier Alors que les conditions et le calen- et mars. L'activité s'étant déjà repliée drier du futur déconfinement ne sont Industrie au ralenti de 0,1 % sur les trois derniers mois de pas connus, la Banque de France ne 2019, l'usage veut qu'on parle de ré- s'avance pas sur une prévision de ré- cession en cas de recul du PIB pen- cession annuelle. Elle donne néan- dant au moins deux trimestres moins une piste en considérant que consécutifs. En raison du calendrier chaque quinzaine de confinement des publications, l'Hexagone est ainsi entraînera une perte de PIB de 1,5 % le premier pays du G20 à officialiser sur un an. Les prévisions annuelles ce nouvel état de déprime écono- des économistes des institutions pri- mique avancée. La Banque de France considère que vées tournent de leur côté, au- chaque quinzaine de confinement(ici, jourd'hui pour la France, autour de le Forum des Halles, à Paris, fermé au C'est la troisième fois depuis la crise public)entraînera une perte de PIB de chute de la richesse nationale entre 5 de 2007 que la France affronte un tel 1,5 % sur un an. Photo : ISA HARSIN/SI- % et 10 %. Du jamais vu, hors période PA choc. Cette nouvelle récession s'an- de guerre. nonce toutefois bien plus dévasta- Avant la Banque de France, l'Insee trice que les précédentes de 2008 ou s'était risquée il y a quinze jours à pu- Le choc affecte les secteurs de ma- 2012. Jamais depuis la fin de la Se- blier une estimation de l'impact du nière asymétrique. Dans les services, conde Guerre mondiale, l'activité du confinement sur les entreprises. Le l'hébergement, la restauration, le pays n'a décroché aussi brusquement travail des deux institutions travail temporaire ou encore la répa- en trois mois. Au deuxième trimestre convergent pour souligner la catas- ration automobile, l'activité est qua- de 1968, en raison des blocages du trophe économique. La Banque de siment à l'arrêt. « Dans l'industrie, les mois de mai, le repli avait atteint 5,3 France, qui s'appuie notamment sur secteurs les plus affectés sont l'indus- %, mais les entreprises avaient forte- une enquête auprès de 8 500 entre- trie automobile, la métallurgie et les ment rebondi au suivant. prises entre le 27 mars et le 3 avril fabrications de machine et d'équipe- « avec des taux de réponse très satis- ment », précisent les experts de la La situation actuelle est plus préoc- faisants en dépit du contexte », a ainsi Banque de France. Un chiffre illustre cupante car la reprise qui suivra le pu mesurer concrètement les consé- bien le choc global sur la production déconfinement s'annonce complexe quences des mesures prises contre le pour l'ensemble de l'industrie : le et incertaine, et ce d'autant que ce coronavirus. Des pans entiers de taux d'utilisation des capacités de choc vient heurter une économie dé- l'économie sont bien totalement ge- production est passé de 78 % en fé- jà en très petite forme. Avant la crise lés. vrier à… 56 % en mars, soit le plus du coronavirus, la Banque de France bas niveau jamais enregistré dans tablait pour le premier trimestre sur François Villeroy de Galhau, le gou- cette enquête de la Banque de un gain de PIB de 0,1 %. « Cette crise verneur de l'institution, a résumé le France. ↑ 18
Pour limiter les faillites, l'État a mis plémentaire par quinzaine de confine- positive en 2021 », a ainsi soutenu le en place un vaste plan d'aides - chô- ment », estime François Villeroy de gouverneur de la Banque de France, mage partiel, report des charges et Galhau. Si le déconfine-ment est bien pour ce qui relève à ce stade plus d'un d'impôts…-, qu'il adapte en temps organisé, ces mesures permettront souhait que d'une prévision. ¦ ■ réel et qui lui coûtera très cher : « un au pays de ne pas s'enliser dans la peu plus de 1 % de déficit public sup- récession. « La croissance devrait être par Anne De Guigné @adeguigne Parution : Quotidienne Tous droits réservés 2020 Le Figaro Diffusion : 313 876 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV f37b85d366101f0b32141217920a311d20736e19f7debc3cbb6221 2018-2019 ↑ 19 Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
POLITIQUE ↑ 20
jeudi 9 avril 2020 Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne… Page 41 504 mots - 2 min L'ACTU—SEINE-SAINT-DENIS Macron à Pantin, une visite controversée 24 heures après, son déplacement fait encore réagir, notamment par les rassemblements spontanés qu’il a déclenchés. P olémique | 93 bas de chez eux, c’est humain », ana- Des « Macron lyse Bertrand Kern qui rappelle que le Par Nathalie Revenu démission », aussi confinement est respecté par la très grande majorité de ses administrés, Après une heure de franche explica- « Des habitants agglutinés sans au- comme le martèle également le pré- tion à la maison de santé pluridis- cun respect du confinement ni de la fet de la Seine-Saint-Denis. « Je crois ciplinaire, la délégation sort dans la distanciation sociale. » Par ce tweet qu’Emmanuel Macron ne voulait pas rue. Le Président a tombé le masque. lapidaire, Marine Le Pen commentait donner l’impression aux habitants de Flanqué de son service de sécurité, une séquence filmée à l’occasion de la Seine-Saint-Denis qu’ils les igno- il s’apprête à repartir. Mais les rive- la visite d’Emmanuel Macron mardi raient. Il aurait pourtant dû regagner rains ont eu vent du déplacement à Pantin (93). Il n’en fallait pas plus immédiatement son véhicule », es- présidentiel. pour enflammer les réseaux sociaux. time l’édile. « Aux fenêtres, les habitants confinés Très vite, le Président de la Répu- La scène n’aura duré qu’une poignée chez eux, applaudissaient à tout blique est accusé par certains d’avoir de minutes. Suffisamment pour créer rompre. Le président m’a dit : C’est engendré un rassemblement de l’émoi. Mais aussi l’occasion de poin- extraordinaire. C’était une scène « plusieurs dizaines de personnes » ter un autre problème. « Depuis le étonnante », reconnaît le maire so- dans la ville, idem quelques minutes début du confinement, il n’y a pas de cialiste, qui souligne ne pas se ranger plus tard, à La Courneuve. mission de reconnaissance lors des parmi les pro-Macronistes. Dans la déplacements du Président. Nous rue, un petit groupe, formé par des travaillons dans des conditions dé- Des habitants qui clients qui sortaient du supermarché gradées, sans préparation. C’est pour Leclerc et de la poste voisine recon- applaudissent ça que cette scène a pu se produire », naît aussi Emmanuel Macron. Au lieu a assuré mardi l’entourage présiden- Que s’est-il réellement passé ? Ber- de s’engouffrer dans son véhicule, tiel au Parisien. Et de continuer, « le trand Kern, le maire (PS) de Pantin, « le Président s’est approché d’eux. Il Président va continuer à se déplacer, qui accompagnait la délégation pré- voulait leur rappeler de respecter les il doit se déplacer ». ■ sidentielle, a une tout autre lecture gestes barrière et le confinement », des événements. témoigne le maire. Le choix du Président s’était porté Tout à leur excitation de rencontrer sur sa ville en raison du partenariat ce visiteur illustre, les badauds mené par les soignants et le secteur sortent leur smartphone et les photos hospitalier dans la lutte contre le Co- fusent de toutes parts. Quelques vid-19. Mais aussi parce que dans le « Macron démission » aussi. maire y avait été élu, comme à La Courneuve, dès le 1 er tour. Ce qui « Il y avait une dizaine de personnes Pantin (Seine-Saint-Denis), mardi après- évitait à Emmanuel Macron, « d’in- au départ, qui sont rapidement de- midi. Aux côtés du maire (PS) de la ville, terférer entre les deux tours » dans venues une trentaine, a constaté le Bertrand Kern, Emmanuel Macron applau- des villes où le scrutin est toujours en maire. Il y avait une espèce de fierté dit les riverains confinés qui se sont pos- tés à leurs fenêtres pour le saluer. cours, observe Bertrand Kern. des habitants de voir le Président en Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV c073e5cb6c30ee09a2f11a673803f15a2b63f01977cf47d8011ca1 2018-2019 ↑ 21 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
SANTÉ ↑ 22
jeudi 9 avril 2020 Édition(s) : Edition Principale, Paris, Oise, Seine-et-Marne, Yvelines… Page 6 409 mots - 2 min _SOCIÉTÉ—SOCIETE Le directeur régional de la santé du Grand-Est limogé On lui reproche des propos maladroits sur la réorganisation de l’hôpital de Nancy. « Nous aurons quelques semaines de une crise sanitaire jamais vue, notre serait reprise plus tard. » retard mais la trajectoire restera la seule priorité est la lutte contre le même. » Voilà la phrase qui a coûté Covid-19. Les soignants ont besoin « Les équipes médicales sont très sa- son poste au directeur de l’agence ré- de soutien et de solidarité, pas d’ar- tisfaites de la manière dont l’ARS a gionale de santé (ARS) du Grand-Est. rière-pensées comptables ou finan- réagi » à la crise du coronavirus, Le gouvernement a mis fin hier à ses cières », a-t-il tancé sur Twitter. Fin s’est-il encore défendu. « On a mul- fonctions. janvier, avant que n’éclate l’épidémie tiplié par trois les capacités de réani- de Covid-19, Laurent Hénart avait mation, on a fait en sorte que, dans Vendredi, Christophe Lannelongue pourtant expliqué que « les suppres- le Grand-Est, tous les malades aient avait jugé qu’il n’y avait « pas de rai- sions de postes envisagées, c’est été pris en charge », a-t-il fait valoir, son de remettre en cause » le plan qui 600 sur 12 000 agents et ils le sont alors que la région est l’une des plus prévoit la suppression sur cinq ans pour le retour à l’équilibre financier gravement touchées par l’épidémie. ■ de 174 lits et de 598 postes au centre de l’établissement avec une réorgani- hospitalier régional universitaire sation intelligente. » (CHRU) de Nancy en Meurthe-et-Mo- selle. A l’issue du Conseil des ministres, hier, Sibeth Ndiaye, la porte-parole Ses propos ont suscité la colère de du gouvernement, a indiqué qu’il nombreux élus lorrains. Plusieurs était « important que les hauts fonc- d’entre eux ont écrit à Olivier Véran, tionnaires, et en l’occurrence le di- le ministre de la Santé, qui, dans la recteur général de l’ARS, appliquent foulée, a annoncé la suspension de toutes les recommandations qui sont tous les plans de réorganisation dans édictées pour la politique nationale les hôpitaux. en matière sanitaire et en l’occur- rence sur la question des hôpitaux et des fermetures de lits d’hôpitaux ». Le maire approuve la décision De son côté, Christophe Lannelongue a plaidé « un malentendu ». « A au- Le maire (MR) de Nancy, Laurent Hé- cun moment, je n’ai remis en doute la PHOTOPQR/« L’EST RéPUBLICAIN »/Cé- nart, qui préside le conseil de sur- dric Jacquot légitimité du ministre [de la Santé] à veillance du CHRU, s’est félicité du décider, ce qu’il a fait dimanche puis- par L.s. limogeage du directeur de l’ARS. Une qu’il a annoncé qu’il y avait bien sus- décision « ferme et cohérente » du pension du projet et que la question gouvernement, a-t-il estimé. « Face à Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV ad7bd5a26cc05e05e2f219f7370671ad2bd3fe1d479c9feb8b59c4 2018-2019 ↑ 23 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
jeudi 9 avril 2020 Édition(s) : Edition Principale, Paris, Oise, Seine-et-Marne, Yvelines… Page 6 523 mots - 2 min _SOCIÉTÉ—SOCIETE Traquer le Covid-19 avec les téléphones, est-ce vraiment utile ? Le gouvernement envisage d’utiliser une application pour repérer et prévenir une personne ayant été en contact avec un porteur du virus. Les scientifiques sont divisés sur l’intérêt du système. P ar Aurélie Sipos a été en contact dans les deux der- faible. Et puis, sur le plan de nières semaines (temps d’incubation l’éthique, ça ne passera pas car une Retracer les chaînes de contamina- du virus) avec une personne conta- partie de la population, âgée ou en tion du coronavirus sur une applica- minée, grâce au Bluetooth. zone blanche, ne pourra pas accéder tion. StopCovid n’a pas encore vu le à de tels outils », estime Alexandre jour mais il suscite déjà un tollé. Sou- Mignon, spécialiste en réanimation à Détecter les porteurs de tenu par le gouvernement, le projet a l’hôpital Cochin à Paris. « En France, aussitôt été accusé de violer les liber- téléphone aux alentours on n’a pas accès aussi facilement à tés individuelles et la vie privée. Pour ces technologies que dans d’autres « C’est une technologie basse Jean-Luc Mélenchon, leader de la pays. Or le risque, c’est que cette ap- consommation qui va détecter les France insoumise, il ne servirait plication ne soit utilisée que par des porteurs de téléphone aux alentours. même « à rien ». Les scientifiques, personnes qui ne sont pas à risques, Cela va enregistrer qui a eu un eux, sont sceptiques. et pas par les personnes âgées », pré- contact et quand mais pas où », pré- cise Mircea T. Sofonea. cise Olivier Cappé, directeur de re- L’application, proposée notamment cherche au département d’informa- par Stéphane Richard, PDG Si les données recueillies par l’appli- tique de l’Ecole normale supérieure. d’Orange, permettrait « sur la base cation seront utiles pour comprendre du volontariat » d’identifier les per- l’évolution de l’épidémie, pas sûr « Ce qu’il faut avoir en tête, c’est qu’à sonnes ayant été en contact avec une qu’il s’agisse de la priorité. « Pour en- l’issue du confinement, nous n’au- personne infectée par le coronavirus. visager la fin de confinement, il vau- rons pas une part assez importante « L’idée serait de prévenir les per- drait mieux déjà s’assurer que tout de personnes immunisées », sou- sonnes qui ont été en contact avec un le monde bénéficie de masques pour ligne Mircea T. Sofonea, maître de malade testé positif afin de pouvoir se protéger », juge Renaud Piarroux, conférences en épidémiologie et évo- se faire tester soi-même, et si besoin professeur à la faculté de médecine lution des maladies infectieuses à d’être pris en charge très tôt, ou bien Sorbonne-Université et chef du ser- l’université de Montpellier. Donc, on de se confiner », assure le secrétaire vice de parasitologie-mycologie à la a deux solutions : soit on continue de d’Etat chargé du Numérique, Cédric Pitié-Salpêtrière. ■ confiner jusqu’à l’arrivée du vaccin, O, dans un entretien au « Monde ». soit on déconfine de manière raison- « Elle retracera l’historique des rela- née, avec les gestes barrière et en uti- tions sociales qui ont eu lieu dans les lisant cette méthode. Elle a d’abord jours précédents, sans permettre au- été testée en Corée du Sud et a mon- cune consultation extérieure, ni tré son efficacité », rappelle-t-il. transmettre aucune donnée ». Mais rien ne garantit son efficacité L’objectif n’est plus donc plus d’éva- en France. « Lorsque l’application a La future application retraçant l’histo- luer les déplacements de population, marché dans certains pays, c’est que rique des relations sociales fonctionnerait mais d’informer chaque individu s’il sur la base du volontariat. le nombre de malades était encore Parution : Quotidienne Tous droits réservés Le Parisien 2020 Diffusion : 186 556 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV a07175566810df0262fa1a971102514c2993f615e7faf3c57f265f 2018-2019 ↑ 24 Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017
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