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PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES MONDIALES LA CROISSANCE : PLUS FORTE QUE L'ON PENSE! Services économiques d’EDC 20 janvier 2022 Perspectives sur les économies prépondérantes, la croissance des PIB, le cours des produits de base, les taux d’intérêt et les taux de change dans le monde.
SOMMAIRE LA CROISSANCE : PLUS FORTE QUE L'ON PENSE! Peter Hall Vice-président et économiste en chef L’économie mondiale poursuit sur sa lancée malgré les effets perturbateurs de la Toutefois, la vivacité de la demande engendre d’importantes pénuries qui risquent COVID-19. En effet, les indicateurs actuels révèlent que la croissance est forte et d’aggraver la situation. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement porte le commerce mondial à des sommets nettement plus élevés qu’avant la touchent la plupart des secteurs et créent une « mentalité de pénurie » pandémie. L’élan est impressionnant en ce début d’année, à tel point que trouver potentiellement néfaste. Ce faisant, les entreprises ayant besoin d’intrants assez de capacités pour faciliter cette impulsion représente un défi de taille pour particuliers sont prêtes à payer davantage pour éviter de futures pénuries, alors les acteurs du commerce international. que les entreprises fournissant ces intrants profitent de la conjoncture pour monter À court terme, deux éléments fondamentaux dynamisent la croissance : les prix. Résultat : l’inflation n’a jamais été aussi élevée depuis plus de 30 ans. 1. La demande comprimée, présente avant la crise, a initialement permis Des prix élevés : le meilleur moyen de contrer l’inflation. Des marges bénéficiaires d’orchestrer une relance rapide et de maintenir cet élan jusqu’à aujourd’hui. accrues favorisent une augmentation de l’offre de la part des entreprises déjà actives ou de nouvelles venues désireuses de tirer profit de la conjoncture 2. La demande comprimée s’est raffermie à l’échelle mondiale en raison des favorable. Par chance, cette dynamique entraîne déjà une augmentation de l’offre confinements qui ont limité l’activité de grands pans de l’économie. de biens et de services nécessaires, ce qui fait dire à certains que le pire de la crise Dans l’ensemble, les consommateurs se portent bien. Ils disposent de plus est sans doute derrière nous. d’épargne qu’à l’habitude – les restrictions en temps de pandémie les ayant incités La pandémie est aussi à l’origine des pénuries. Le variant Omicron perturbe la à dépenser moins – et leur endettement est gérable. Voilà une excellente nouvelle. production de diverses façons incontrôlables. Il est moins mortel, certes, mais il est Dans la plupart des économies du globe, les consommateurs sont le principal plus contagieux et met sur la touche un plus grand nombre de travailleurs, ce qui a moteur économique. Et dans une large mesure, ils alimentent la reprise et des effets notables sur les ressources humaines et la gestion de la production. continueront de le faire dans un horizon à court terme. En conséquence, il sera capital de dissiper leurs inquiétudes et de leur insuffler la confiance et l’espoir afin que les dépenses induites par la demande latente puissent se frayer un chemin vers l’économie. 2
SOMMAIRE (suite) LA CROISSANCE : PLUS FORTE QUE L'ON PENSE! À la différence des vagues précédentes qui avaient nécessité un confinement Les gouvernements aux quatre coins du globe seront par conséquent forcés de partiel ou total, la vague Omicron frappe toutes les entreprises en même temps, réduire le soutien accordé et de remettre leurs finances sur une trajectoire plus et ses répercussions – moins prévisibles – se font désormais sentir dans les viable avant que la montée des taux d’intérêt n’amplifie ce problème. installations industrielles. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement Heureusement, ils pourront le faire au moment où l’économie a le vent dans les engendrées par la pandémie devraient donc persister, et peut-être même voiles, ce qui à tout le moins aidera à renflouer le Trésor public. s’intensifier. De manière générale, le commerce international profite de la vigueur de Hausse des prix : la plus rapide en près de 40 ans. Après l’avoir considéré au l’économie mondiale, comme en témoigne le regain de la croissance au Canada à départ comme un problème passager, voilà que les banques centrales s’attaquent la fin de 2021. La demande comprimée dynamisera l’activité commerciale en à l’inflation de plein front en ajustant leur politique monétaire. On s’accorde sur 2022 et en 2023, alors que les problèmes pesant sur les chaînes le scénario d’un retrait rapide des programmes d’assouplissement quantitatif, de d’approvisionnement commencent à se résorber à la mi-année. Le relèvements plus rapides des taux d’intérêt en avance sur le calendrier, ainsi que protectionnisme, sous ses formes manifestes ou subtiles, devrait céder peu à peu d’allégements possibles du bilan. Ce faisant, les marchés des capitaux et les le pas à des conditions favorables sur le front de la demande. Il ne fait aucun consommateurs se préparent à une diminution imminente de l’accès au doute que le niveau d’activité permettra à tous les acteurs d’être mobilisés au financement. Les perspectives sont exposées à un autre risque : que l’inflation moins pour les deux à trois prochaines années. actuelle induite par la demande gagne les salaires et d’autres ententes Des perspectives éclatantes. Dans ce contexte, nous prévoyons que la croissance contractuelles. En pareil cas, les banques centrales auraient du mal à annuler ou atteindra 4,1 % cette année et 3 % en 2023 dans les économies développées. renverser les effets d'un développement de ce genre sans recourir à des mesures L'élan sera vigoureux sur les marchés émergents, dans la foulée du rebond de l’an monétaires plus strictes. dernier, qui enregistreront collectivement une croissance de 5,3 % en 2022, puis Un resserrement probable de la politique budgétaire est en vue. Cela se produira de 5 % l’an prochain. Ce dynamisme permettra à la croissance mondiale de au Canada, mais aussi dans pratiquement toutes les nations membres de s’établir au robuste taux de 4,8 % avant de se modérer à 4,3 % en 2023. l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Les mesures de soutien en temps de pandémie ont gonflé la dette publique à des niveaux supérieurs aux limites auparavant acceptables. 3
SOMMAIRE (suite) LA CROISSANCE : PLUS FORTE QUE L'ON PENSE! L’état de la demande maintiendra le cours des produits de base plus élevé que Conclusion? prévu et assurément au-dessus des niveaux viables à long terme. Le cours du L’incertitude générée par la pandémie a nourri les attentes d’une reprise pétrole brut West Texas Intermediate se négociera en moyenne à 71 cents face au poussive. Or, la croissance est très dynamique. Prises de court, les entreprises du dollar américain cette année et à 65 cents en 2023. Pour sa part, le cours du gaz monde entier s’efforcent d’intensifier la production pour répondre à la demande. naturel suivra une trajectoire semblable et redescendra des sommets actuels à Les chaînes d’approvisionnement – d’ordinaire réglées au quart de tour – sont mesure que l’Europe occidentale reconstitue ses stocks. Quant au cours du déstabilisées, mais elles reprendront bientôt pied. Par ailleurs, l’inflation, sans cuivre, il subira des tensions à la hausse du fait de contraintes immédiates sur doute le signe le plus évident du dynamisme économique, se modérera alors que l’offre, et une demande structurelle accrue en raison du virage des combustibles les banques centrales ajustent leur politique monétaire. Naturellement, le variant fossiles vers des options plus écologiques de génération et de transport d’énergie Omicron pourrait retarder la progression de l’économie, mais ce contretemps pour la production intensive de cuivre. Dans ce contexte, le cours du cuivre servirait alors à mieux se préparer à un rebond inévitable de l’activité. Ce devrait en moyenne se fixer à 8 997 USD cette année, puis fléchir légèrement à 8 contexte un peu chaotique recèle cependant un message positif : il y aura des 287 USD en 2023. récompenses pour les entreprises préparées qui sauront répondre aux attentes La montée du cours des produits de base exerce des tensions sur le dollar des consommateurs au cours des deux prochaines années. canadien, mais celles-ci sont atténuées par les ajustements attendus de la politique monétaire, au pays et ailleurs. La Banque du Canada a adopté au départ une posture accommodante, ce qui a contribué à l’envol du huard face au billet vert et à l’euro. Comme la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne annoncent qu’elles entendent resserrer leur politique monétaire, le dollar canadien s’est déprécié et devrait s’échanger en moyenne à 79 et à 80 cents en 2022 et 2023 respectivement par rapport au dollar américain. 4
RÉVISIONS DES PERSPECTIVES • Les Services économiques d’EDC prévoient un repli de la croissance mondiale en 2022 (à 4,8 %), puis en 2023 (à 4,3 %). Ces chiffres concordent avec ceux publiés dans notre édition de l’automne dernier et tiennent compte des récentes données, des constantes perturbations de chaînes d’approvisionnement et des facteurs influant sur la propagation du virus et des campagnes de vaccination dans des pays particuliers. • La relance économique progresse. La mise en place de nouvelles mesures de réouverture s’explique par l’augmentation du nombre de personnes vaccinées, surtout sur les marchés développés. Le variant Omicron pourrait toutefois compromettre les progrès réalisés dans les marchés et les secteurs vulnérables. • Les marchés émergents continueront de tirer la croissance mondiale à court terme, mais ils disposeront d’une marge de manœuvre financière réduite en raison du soutien prolongé octroyé par leur gouvernement respectif. La hausse des taux d’intérêt devrait survenir plus rapidement que prévu, ce qui pourrait modifier les perspectives de croissance à long terme de certains pays très endettés. • L’inflation continuerait de croître au-dessus de son taux tendanciel. Ses effets temporaires devraient commencer à s’estomper. Les goulots d’étranglement touchant les chaînes d’approvisionnement, causés par la forte demande du côté des consommateurs, maintiendront les prix à un niveau élevé plus longtemps que prévu. 5
OMICRON CAUSE UNE FLAMBÉE DES CAS DE COVID-19 À la mi-décembre, les pays affichant un taux élevé de vaccination ont adopté des approches différentes face à la nouvelle vague. L’Allemagne et le Canada ont remis en place des restrictions, ce qui n’est pas le cas des pays comme les É.-U., le R.-U. et le Japon. Le variant Omicron, très contagieux, cause une nette flambée des cas dans le monde. Nouveaux cas confirmés de COVID-19 dans le monde Sévérité des restrictions de santé publique des pays du G7 Variation quotidienne, milliers, moyenne sur cinq jours Valeur de l’indice, maximum = 100 4 000 100 3 500 Allemagne U.S. 80 329.5M 000 Canada 2 500 60 É.-U. 2 000 R.-U. 40 Japon 1 500 1 000 20 500 0 0 janvier-20 juin-20 novembre-20 avril-21 septembre-21 janvier-20 juin-20 novembre-20 avril-21 septembre-21 Sources : Services économiques d’EDC; Johns Hopkins Coronavirus Resource Center; Université d’Oxford 6
ACCÈS À LA VACCINATION : FORTES DISPARITÉS RÉGIONALES Près d’un an après le début de la vaccination, il subsiste de fortes disparités entre l’Afrique et le reste du monde. Alors même que certains pays invitent leur population à recevoir leur dose de rappel, bon nombre de pays africains en sont toujours aux premières étapes de leurs campagnes de vaccination. Proportion de la population ayant reçu une dose du vaccin (total régional calculé à la fin de chaque mois*) 80 % Amérique du Sud 70 % Amérique du Nord Asie 60 % Europe 50 % 40 % 30 % 20 % Afrique 10 % 0% décembre-20 février-21 avril-21 juin-21 août-21 octobre-21 décembre-21 *Les données de janvier ont été actualisées jusqu’au 6 janvier 2022 7 Sources : Services économiques d’EDC, Our World in Data
AMÉLIORATION SUR LE MARCHÉ DE L’EMPLOI AMÉRICAIN La relance du marché de l’emploi américain se poursuit, l’emploi et le taux d’activité s’orientant vers les niveaux d’avant la pandémie après des mois d’assouplissement des restrictions. Cependant, les gains du côté de l’emploi sont très inégaux entre les secteurs, et certains peinent même à recruter, signalant un resserrement des conditions. Indicateurs du marché de l’emploi américain Emplois aux États-Unis Variation (%) par rapport à février 2020 Variation de février 2020 à décembre 2021, milliers d’emplois, 0% Autres services Commerce de gros et de détail -2 % Arts, divertissements et loisirs -4 % Services gouvernementaux Fabrication -6 % Services publics Services d’hébergement et alimentaires -8 % Agriculture -10 % Transport et entreposage Services professionnels et commerciaux -12 % Construction Soins de santé et assistance sociale -14 % Variation du taux d'activité Exploitation minière et forestière Variation du niveau d'emploi (en %) Activités financières -16 % Services éducatifs -18 % Services d’information févr.-20 juil.-20 déc.-20 mai-21 oct.-21 -1-1,200-1,000 200 -1 000 -800 -600 -400 -200 0 200 400 8 Sources : Services économiques d’EDC; Bureau of Labor Statistics des États-Unis
CANADA : LE MARCHÉ DE L’EMPLOI DE RETOUR AUX NIVEAUX D’AVANT LA PANDÉMIE L’emploi dépassant d’un 1 % le niveau prépandémie et le taux d’activité suivant de près, le marché de l’emploi canadien est en voie de concrétiser la relance. L’assouplissement des restrictions et l’embauche massive ont généré des gains dans la plupart des secteurs, dont certains font face à une pénurie de travailleurs. Indicateurs du marché de l’emploi canadien Emploi au Canada Variation (%) par rapport à février 2020 Variation de février 2020 à décembre 2021, milliers d’emplois 4% Services d’hébergement et alimentaires 2% Autres services 0% Agriculture Services (entreprises, bâtiments, soutien) -2 % Construction -4 % Transport et entreposage -6 % Services publics Information, culture et loisirs -8 % Foresterie, pêches, mines, pétrole et gaz -10 % Variation du taux d'activité Fabrication Finances, assurance, immobilier -12 % Variation du niveau d'emploi (en %) Commerce de gros et de détail -14 % Soins de santé et assistance sociale -16 % Services éducatifs Administration publique -18 % Prof., scientifiques et tech. févr.-20 juil.-20 déc.-20 mai-21 oct.-21 -300 -200 -100 0 100 200 300 9 Sources : Services économiques d’EDC; Bureau of Labor Statistics des États-Unis
RÉPONSE SANS PRÉCÉDENT À L’ÉCHELLE MONDIALE Les banques centrales ont une tâche difficile : s’acquitter de leur mandat et soutenir la relance économique. Durant la pandémie, elles ont déployé d’imposants programmes d’assouplissement quantitatif et alourdi leur bilan. Les taux d’intérêt étant à leur limite inférieure alors que la reprise progresse, ils devraient monter à court terme. Taux directeur (en %) Croissance du bilan des banques centrales Variation (en %) de mars 2020 à novembre 2021 6 5 4 3 É.-U. 2 155 % Canada 1 0 65 % 63 % 50 % 47 % -1 Zone euro 20 % 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 Canada États-Unis Zone euro Allemagne Italie Japon 10 Sources : Haver Analytics, IFS, Services économiques d’EDC
POLITIQUE DE LA RÉSERVE FÉDÉRALE La Réserve a le double mandat d’assurer la stabilité des prix et de maximiser l’emploi. Le chômage étant à son plus bas depuis le début de la pandémie, sur fond de forte inflation persistante, qui devient un enjeu dominant aux É.-U., la Réserve fédérale a amorcé le retrait de l’AQ et accéléré son calendrier de relèvements des taux d’intérêt. Inflation aux États-Unis Marché américain de l’emploi Variation annuelle des prix à la consommation (en %) 8 7 Resserrement du marché 6 Taux d'embauche 5 4 Travailleurs embauchés, total 3 2 Mouvement du chômage 1 Taux d'activité 0 -1 Taux de chômage -2 Heures travaillées (total) -3 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 Emploi Total de l'IPC 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % 120 % 140 % 160 % IPC (excluant l’énergie et les aliments) Nota – Le resserrement du marché s’exprime en tant que le rapport Nota – IPC = Indice des prix à la consommation entre le nombre d’offres d’emploi et le nombre total de chômeurs 11 Sources : Bureau of Economic Analysis des États-Unis; Bureau of Labor Statistics des États-Unis
MARCHÉS DES CAPITAUX Les marchés boursiers ont été bien orientés au 4e trimestre, dans la foulée d’une constante progression à l’automne 2021, suivie d’une contraction en décembre vu l’incertitude accrue engendrée par le variant Omicron. Le coût d’emprunt des entreprises et les écarts obligataires sur les marchés émergents ont atteint un pic au 4e trimestre. La forte inflation et le relèvement des taux d’intérêt seront des sources d’inquiétude pour les marchés des capitaux. Marchés boursiers mondiaux Marchés obligataires mondiaux Variation (%) par rapport au 1er janvier 2020 50 % 14 7 40 % 12 6 30 % 10 5 20 % 10 % 8 4 0% 6 3 -10 % 4 2 -20 % 2 1 -30 % -40 % 0 0 janvier-20 juin-20 novembre-20 avril-21 septembre-21 janvier-20 juin-20 novembre-20 avril-21 septembre-21 S&P 500 Marchés émergents TSX Titres de créance cotés B de sociétés américaines (%, axe de gauche) Écart obligataire sur les marchés émergents (axe de droite) 12 Sources : Haver Analytics; Services économiques d’EDC; Marchés financiers mondiaux d’EDC
LE CONSOMMATEUR AMÉRICAIN EN TÊTE DU G7 Les dépenses augmentent à la faveur de la réouverture de l’économie mondiale et du retrait progressif des transferts publics. Le consommateur américain est le premier du G7 pour l’achat de biens durables, une situation qui pousse les chaînes d’approvisionnement à la limite de leurs capacités. Dépenses dans les pays du G7 : biens durables Revenu, dépenses et épargne personnels Contributions à la variation au 4T2019 (en points de pourcentage) Mille milliards de dollars 24 20 Les ménages américains ont commencé 20 à dépenser davantage en puisant dans 19 l’épargne accumulée au début de la 16 pandémie. 18 12 8 17 4 16 0 15 -4 -8 14 -12 13 T4-19 T1-20 T2-20 T3-20 T4-20 T1-21 Q2-21 2018 2019 2020 2021 États-Unis Autres pays du G7 Total du G7 (en %) Consommation Épargne Revenu disponible Sources : Banque d’Angleterre, OCDE Source : U.S. Bureau of Economic Analysis Nota – Par rapport aux moyennes sur cinq ans d’avant la pandémie 13
DYNAMIQUES DE LA CONSOMMATION DANS LES ÉCONOMIES AVANCÉES Après une brève reprise, suivant la chute initiale, les dépenses de consommation sont restées robustes au 3T2021. Le taux d’épargne est redescendu des pics atteints durant la pandémie, mais reste élevé par rapport au taux d’avant la crise, ce qui pourrait dynamiser la consommation en 2022. Ventes au détail Taux d’épargne Variation (%) par rapport à janvier 2020 % du revenu disponible 30 30 20 É.-U. 25 10 Canada 20 Zone Zone euro euro 0 15 Canada -10 10 É.-U. -20 5 -30 0 -40 -5 janvier-20 juin-20 novembre-20 avril-21 septembre-21 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 Sources : Haver Analytics; Services économiques d’EDC 14
LES COÛTS DE TRANSPORT MARITIME RESTENT ÉLEVÉS Le secteur mondial du secteur maritime tente de suivre la demande accrue des consommateurs. Les capacités portuaires et la pénurie de conteneurs ont fait grimper les coûts de transport. L’indice Baltic Exchange Dry (qui traite des coûts du transport maritime international) suggère que l’offre est à l’origine de la hausse des coûts en 2021. Ce contexte maintiendra les tensions sur les prix pendant encore un certain temps. Hausse des coûts de transport maritime : l’offre et la demande Indice Baltic Exchange Dry En pourcentage 200 6 000 Demande 150 Offre 5 000 Total 100 4 000 50 3 000 0 2 000 -50 1 000 -100 0 T1 2020 2020Q1 T2 2020 2020Q2 T3 2020 2020Q3 T4 2020 2020Q4 T1 2021 2021Q1 T2 2021 2021Q2 oct.-16 Oct-2016 janv.-18 Jan-2018 Apr-2019 avr-19 Jul-2020 juill.-20 Oct-2021 oct.-21 15 Sources : FMI, Perspectives économiques mondiales d’EDC, Haver Analytics
LE COMMERCE MONDIAL DE MARCHANDISES SE MAINTIENT AUX NIVEAUX D’AVANT LA PANDÉMIE Malgré les goulots d’étranglement perturbant l’offre, le volume mondial de commerce de marchandises se maintient au-dessus des niveaux d’avant la pandémie. Toutefois, la récente flambée des cas de COVID-19 pourrait peser sur des chaînes d’approvisionnement déjà mises à l’épreuve. Volume mondial du commerce de marchandises Variation annuelle (en %) 25 % 20 % 15 % 10 % 5% +5% 0% -5 % -10 % -15 % -20 % 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Sources : Bureau d’analyse de la politique économique CPB des Pays-Bas; Organisation mondiale du commerce 16
DYNAMIQUES DE CONSOMMATION DANS LES ÉCONOMIES AVANCÉES L’exportation de biens continue son ascension au-dessus des niveaux prépandémie. Dans la zone euro, l’exportation de services dépasse le seuil d’avant la pandémie. Sur ce front, les É.-U. et le Canada progressent. Exportations de marchandises Exportations de services Variation depuis janvier 2020 (en %) Variation depuis janvier 2020 (en %) 30 5 Zone euro 20 Canada 0 Canada 10 É.-U. -5 É.-U. 0 -10 Zone euro -10 -15 -20 -20 -30 -25 -40 -30 janvier-20 juin-20 novembre-20 avril-21 septembre-21 janvier-20 juin-20 novembre-20 avril-21 septembre-21 17 Sources : Haver Analytics; Services économiques d’EDC
COURS DES PRODUITS DE BASE TOUJOURS À LA HAUSSE Les cours des produits de base s’orientent toujours à la hausse vu l’intensification de l’activité économique. Les pénuries de l’offre et le raffermissement de la demande sont des thèmes récurrents, comme en témoignent la congestion des chaînes d’approvisionnement ou la production ne pouvant suivre la cadence. Indices des cours des produits de base d’EDC Indice de 2017 = 100 200 450 180 400 160 350 140 300 120 250 100 200 80 150 60 40 100 20 50 0 0 2018 2019 2020 2021 Indice des produits de base d'EDC Métaux Agriculture Énergie Foresterie (à dr.) 18 Sources : Haver Analytics, Suivi des produits de base des Services économiques d’EDC
DES PRODUCTEURS RÉAGISSENT AUX COURS PÉTROLIERS Les cours pétroliers sont sur une lancée en 2021, vu la hausse de la demande et les limitations de l’offre. La réaction du gouvernement américain face aux tensions accrues sur les cours ainsi que l’augmentation de la production dans des pays producteurs clés au début de 2022 aideront à stabiliser les cours. Cours pétroliers Juin : L’OPEP+ confirme son 23 novembre : Les USD par baril États-Unis annoncent Janvier 2020 : intention d’augmenter sa 7 mars : Rupture de production à la mi-juillet. qu’ils puisent dans Confirmation des premiers 80 l’OPEP+; augmentation de leurs réserves cas de COVID-19. la production par l’Arabie stratégiques. saoudite. 60 40 Décembre : L’OPEP+ réaffirme son intention 20 d’augmenter l’offre en janvier 0 20 avril : Date d’établissement des -20 contrats à terme de mai; chute des prix sous la barre de zéro en raison de l’insuffisance de la demande et des -40 capacités de stockage limitées. juillet-19 novembre-19 mars-20 juillet-20 novembre-20 mars-21 juillet-21 novembre-21 West Texas Intermediate Western Canada Select 19 Sources : Haver Analytics; Services économiques d’EDC
LE DOLLAR CANADIEN RESTE VIGOUREUX L’augmentation de la demande pour les produits de base et les bons chiffres de l’emploi maintiennent le huard à une altitude élevée. Après une légère contraction, il demeure au niveau d’avant la pandémie. Taux de change quotidien Dollar américain par dollar canadien 6 mai : Le dollar canadien atteint son sommet depuis 2017, tout juste au- 0.9 6 septembre : Le dollar canadien atteint dessus de 80 cents. Cette croissance 0,9 rapide est attribuable au boum des un sommet sur deux ans après la hausse du taux d’intérêt de la Banque du Canada. produits de base et à l’espoir d’un 0.85 relèvement des taux d’intérêt. 0,85 0.8 0,8 0,75 0.75 8 octobre : Le huard s’envole à un sommet pour un deuxième mois d’affiliée 0.7 0,7 18 mars : Le dollar canadien tombe sous après un bond des données la barre des 70 cents à cause des de l’emploi en septembre. perturbations économiques du début de 0,65 0.65 la COVID-19 et de la chute des cours pétroliers 0,6 0.6 janv.-17 juin-17 nov.-17 avr.-18 sept.-18 févr.-19 juil.-19 déc.-19 mai-20 oct.-20 mars-21 août-21 Sources : Banque du Canada; Services économiques d’EDC 20
INDICES DES DIRECTEURS D’ACHATS L’indice des directeurs d’achats de la Chine s’est redressé après une légère contraction au début de 2021 en raison des confinements. Aux États-Unis, l’indice demeure robuste; dans la zone euro, il était à la hausse avant les Fêtes. Ces indices pourraient subir les effets des confinements imposés à la suite de nouvelles vagues du virus. Indices des directeurs des achats 50+ = augmentation 70 60 É.-U. Zone euro 50 Chine 40 Canadian jobs in 30 “high-COVID-risk” sectors 20 10 2019 2020 2021 21 Sources : Haver Analytics, Services économiques d’EDC
LES INDICES DE CONFIANCE RESTENT POSITIFS, MAIS LES CONSOMMATEURS S’INQUIÈTENT Les indices de confiance des entreprises et des consommateurs restent au-dessus des niveaux d’avant la pandémie, mais les consommateurs sont optimistes en raison du variant Omicron et de ses effets étendus sur l’économie. Indices de confiance des consommateurs et des entreprises 70 Entreprises 60 Consommateurs 50 40 Canadian jobs in “high-COVID-risk” sectors 30 20 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Sources : Indice Nanos de confiance des consommateurs canadiens; Baromètre des affaires de la FCEI 22
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES MONDIALES 23
PERSPECTIVES DE CROISSANCE POUR 2022 4,8 % Croissance du PIB réel (%) monde 4,2 4,4 4,5 3,5 6,8 2,6 4,1 % 12,7* pays 3,2 développés 1,0 5,3 % pays émergents * Inde, exercice 2023 (T2 2022 à T1 2023) 24 Source : Perspectives économiques mondiales d’EDC, janvier 2022
PERSPECTIVES DE CROISSANCE POUR 2023 4,3 % Croissance du PIB réel (%) monde 2,4 2,4 3,6 1,7 7,1 1,8 3% 7,0* pays 2,6 développés 2,7 5% pays émergents * Inde, exercice 2024 (T2 2023 à T1 2024) 25 Source : Perspectives économiques mondiales d’EDC, janvier 2022
CROISSANCE DU PIB RÉEL Perspectives économiques mondiales Variation annuelle (%) 2021 2022* 2023* Pays développés 5,2 4,1 3,0 Canada 4,6 4,2 2,4 États-Unis 5,4 4,5 3,6 Zone euro 5,1 4,0 2,7 Allemagne 2,9 4,4 2,4 France 6,7 3,5 1,7 Japon 1,7 2,6 1,8 Pays émergents 5,4 5,3 5,0 Chine 8,1 6,8 7,1 Inde 9,7 12,7 7,0 Brésil 4,8 1,0 2,7 Mexique 5,5 3,2 2,6 Total mondial 5,3 4,8 4,3 Nota – L’astérisque marque la période de prévision. La prévision pour l’Inde est basée sur les exercices 2023 (T2 2022 à T1 2023) et 2024 (T2 2023 à T1 2024) 26 Source : Perspectives économiques mondiales d’EDC, janvier 2022
ÉVOLUTION PAR RAPPORT AUX DERNIÈRES PRÉVISIONS Perspectives économiques mondiales 2022* 2023* Croissance du PIB réel (points de pourcentage) Pays développés - 0,6 Canada -0,2 0,4 États-Unis 0,2 1,0 Zone euro -0,2 0,4 Allemagne -0,4 0,8 France -0,3 - Japon -0,2 0,4 Pays émergents -1,1 -0,4 Chine -0,3 1,3 Inde -0,9 -1,3 Brésil -1,0 - Mexique -0,6 0,1 Total mondial -0,7 - Nota – L’astérisque marque la période de prévision. Les cellules vertes indiquent un ajustement à la hausse, et les rouges, à la baisse. Source : Perspectives économiques mondiales d’EDC, janvier 2022 (relativement à septembre 2021) 27
DEVISES ET TAUX D’INTÉRÊT Perspectives économiques mondiales 2021 2022* 2023* Devises Taux de change Dollar américains USD par CAD 0,80 0,79 0,80 Euro USD par EUR 1,18 1,16 1,21 Euro CAD par EUR 1,48 1,47 1,52 Taux d’intérêts, moyenne annuelle Banque du Canada, taux cible du financemqent à un jour 0,25 0,46 1,38 Réserve fédérale américaine, taux cible des fonds 0,13 0,23 0,85 fédéraux (limite supérieure) Banque centrale européenne, taux directeur 0,0 0,0 0,11 Nota – L’astérisque marque la période de prévision. On prévoit que la Banque du Canada relèvera le taux d’intérêt en juillet 2022; la Réserve fédérale américaine, en janvier 2023; et la Banque centrale européenne, au 1T2024. Source : Perspectives économiques mondiales d’EDC, janvier 2022 28
COURS DES PRODUITS DE BASE Perspectives économiques 2021 2022* 2023* mondiales Pétrole brut Brent, USD/baril 70,66 73,78 68,13 West Texas Intermediate, USD/baril 67,94 70,75 65,04 Western Canada Select, USD/baril 53,57 55,88 52,26 Gaz naturel, USD/MBtu 4,00 4,06 3,43 Or, USD/once troy 1 803 1 728 1 580 Cuivre, USD/tonne 9 337 8 997 8 287 Nota – L’astérisque marque la période de prévision. Source : Perspectives économiques mondiales d’EDC, janvier 2022 29
PRINCIPALES HYPOTHÈSES DES PRÉVISIONS COVID-19 Conditions financières Selon le scénario de référence des Services économiques d’EDC, aucun nouveau Les banques centrales aux quatre coins du globe feront un examen plus poussé des variant ne devrait résister aux vaccins actuels de manière à augmenter le nombre données afin de mieux concilier croissance et préoccupations liées à l’inflation, tout d’hospitalisations et le taux de mortalité, et à entraîner de nouveaux confinements, en gardant un œil sur la stabilité des marchés des capitaux. Les taux directeurs, qui pénaliseraient lourdement l’économie. Dans l’ensemble, on note une hausse du actuellement resserrés, devraient peu à peu revenir à des niveaux neutres. nombre de personnes vaccinées, ce qui facilite la relance économique et mène à la prise d’autres mesures de réouverture des entreprises. Le scénario prospectif de référence ne prévoit aucune crise financière systémique résultant de la pandémie. Cela dit, nous n’écartons pas la possibilité que dans À court terme, la croissance économique restera vigoureuse sur les marchés certains secteurs et certains marchés émergents, des entreprises se retrouvent en développés. Dans les économies émergentes, le retour aux niveaux d’activité d’avant défaut de paiement sur leur dette aux dernières étapes de remboursement, le temps la pandémie accusera du retard par rapport aux marchés développés. De fait, dans que les problèmes de surendettement soient réglés. ces économies, le gouvernement dispose d’une marge de manœuvre plus réduite de même que d’un accès plus limité et plus lent aux vaccins. Perturbations des chaînes d’approvisionnement Politique monétaire Près de deux ans après le début de la pandémie, les contraintes pesant sur les chaînes d’approvisionnement demeurent une préoccupation de premier plan. La Alors que les capacités de l’économie sont mises à l’épreuve par l’élan de la congestion dans les ports, le manque de navires et de conteneurs, ainsi que la croissance, les tensions inflationnistes dépassent les cibles des banques centrales, ce pénurie de main-d’œuvre compliquent l’accès aux matières premières, aux biens qui pousse ces dernières à amorcer le resserrement de leur politique plus tôt que intermédiaires de première importance, notamment les semi-conducteurs, et aux prévu, notamment par le retrait progressif de l’assouplissement quantitatif (AQ). On produits finis. s’attend à un relèvement des taux d’intérêt à la mi-2022. D’après le scénario de référence des Services économiques d’EDC, les perturbations touchant les chaînes d’approvisionnement devraient dans l’ensemble cesser au deuxième semestre de 2022, mais pourraient persister par la suite sur des marchés 30 et des types de biens plus vulnérables.
PRINCIPAUX RISQUES LIÉS AUX PRÉVISIONS Vu l’évolution rapide de la conjoncture mondiale, les prévisions d’EDC sont soumises à un niveau inhabituel d’incertitude. Nos prévisions intègrent les données disponibles en date du 1er décembre 2021. Principaux risques d’amélioration Principaux risques de dégradation • Le soutien inédit des gouvernements dans les économies • La propagation de variants de COVID pourrait de nouveau engorger les avancées, conjuguée à une capacité limitée d’acheter certains hôpitaux et amener le gouvernement à remettre en place des mesures services, a permis aux ménages dans divers pays du globe restrictives. C’est un risque pour le scénario de référence. d’accumuler une importante épargne. Vu les progrès de la vaccination et la réouverture de l’économie, les ménages • Les perturbations touchant les chaînes d’approvisionnement pourraient dépensent une partie de leur épargne et alors que les durer plus longtemps qu’il est prévu dans notre scénario de référence, gouvernements tardent à retirer les mesures d’aide mise en place. car les hausses saisonnières, la pénurie de main-d’œuvre et la demande La relance pourrait plus forte que prévu, ce qui libérerait une comprimée amplifieraient les tensions sur un système fonctionnant au importante demande comprimée dans l’économie. maximum de ses capacités. • L’adoption rapide de nouvelles technologies et le virage de • Vu les effets inégaux de la pandémie sur les divers secteurs, les marques l’économie vers le numérique en raison du confinement lié à la sur le marché du travail pourrait réduire la participation de la main- pandémie favorisent le commerce en ligne, le télétravail et d’œuvre dans les secteurs les plus éprouvés, ce qui pourrait pousser des l’automatisation. Ces changements pourraient contribuer à un PME à la faillite et entraîner d’autres coûts de rajustement de regain de la productivité, ce qui viendrait éperonner la croissance, réattribution du capital et de la main-d’œuvre; cette situation pourrait et à la création d’un cercle vertueux améliorant la confiance des considérablement freiner la reprise, même si la pandémie est maîtrisée. consommateurs, des entreprises et des marchés des capitaux, stimulant les dépenses et les investissements ainsi que favorisant un épisode prolongé de plus grande prospérité financière, à la faveur de la hausse du prix des actifs, des actions et des biens 31 immobiliers.
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