Pontoise 14-18 au quotidien - La Guerre - Villes et Pays d'art et d'histoire Pontoise
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Née à la suite des antagonismes européens du début du XXème siècle, la “Grande Guerre” éclate à la suite de l'assassinat de l'Archiduc d'Autriche François-Ferdinand le 28 juin 1914 à Sarajevo. Par le jeu des alliances, l'Allemagne, la Turquie, l'Autriche-Hongrie, la Bulgarie d'une part, la Russie, la France, l'Angleterre, la Belgique et la Serbie d'autre part, entrent dans le conflit qui embrase tout d'abord l'Europe puis le Monde. Théâtre des plus violentes batailles, la Première Guerre Mondiale est le début d'une nouvelle ère où tout est mis au service du conflit : l'économie, les civils, la techno- logie... Le 11 novembre 1918 c'est l'heure du bilan... lourd de 10 millions de morts dans le monde. Pendant quatre ans, l'effort de guerre s'organise à l'arrière. C'est cette guerre au quotidien que nous vous proposons de découvrir dans ce livret, rédigé à partir des documents ou objets conservés aux Archives municipales, au Musée de la Grande Guerre de Meaux ou provenant de particuliers : témoignages, évènements, vie quotidienne. 1 - L'année 1914, l'entrée en guerre La mobilisation générale Le 2 août 1914, c'est la Le 20 août 1914, tombe le mobilisation générale. premier Pontoisien tué à En France, 4 millions l'ennemi : Lucien d'hommes sont appelés sous Dieutegard. les drapeaux, soit 10% de Il en mourra plus de 300 au la population totale cours des quatre ans et (la France compte alors 40 demie de guerre. millions d'habitants). Les autorités, qui ont pu craindre beaucoup de déser- tions, sont finalement “rassurées”. Sur le canton de Pontoise, seuls 3 personnes sont déclarées “insoumises*”. Plaque du soldat Langlais Ordre de mobilisation générale. enterré au cimetière Affiche de 1914. de Pontoise en 1918. Archives Municipales. Cliché S. Bureau. 2
Réfugiés rue Carnot en septembre 1914 . Photographie Collection C. Duvivier. Cette initiative, jugée défai- Les militaires songent même tiste par les autorités mili- à faire sauter le pont rou- taires, lui vaut un blâme tier, mais ils y renoncent. infligé par le préfet. Mallet démissionne, puis reprend L'invasion est stoppée net son mandat à la suite d'in- par la contre-offensive de la terventions d'élus et de Marne du 6 au 12 septem- notables locaux. Il restera bre. Les taxis de la Marne, maire jusqu'au 6 juillet qui transportaient les trou- 1918. Mais l'avance alle- pes, sont passés par la rue mande provoque la panique de l'Hermitage sous le de la population. Certains regard bienveillant des habi- habitants quittent la ville, tants. Après la course à la comme en témoigne en mer, le front se stabilise et 1985, un pontoisien, Marcel les soldats s'enterrent dans Kirchhoffer “Au début de la les premières tranchées. Ils y guerre, devant l'avance alle- passeront quatre hivers. mande, la plupart des habi- La première bataille et l'évacuation tants de Pontoise avaient été Les habitants qui ont quitté de la population évacués. Avec ma mère nous la ville lors de l'approche faisions partie d'un convoi allemande commencent à En application du plan par chemin de fer en direc- rentrer en ville en octobre Schlieffen, l'Allemagne lance tion de Cherbourg”. 1914. une offensive d'envergure au nord de la France, qui Les mémoires du Maréchal prévoit un encerclement de Galliéni, présent à Pontoise Paris par l'est vers Pontoise. début septembre, font état Le 28 août 1914 l'arrondis- du même état d'esprit. sement de Pontoise entre Les habitants se sauvent et dans la zone des armées, l'administration est entière- alors qu'on signale des ment désorganisée. Certains Uhlans* à Vallangoujard. des enfants de la ville sont évacués dans la colonie de Face au replis des 61ème et Saint-Laurent sur Sèvre en 62ème régiments d'infanterie Vendée où ils y resteront “Uhlan contre chasseur” sur Pontoise le 31 août, le pendant tout le conflit. Casque allemand, modèle 1895 utilisé jusqu’en 1916. Revue “La Guerre documentée” 1914-1915. Bibliothèque Municipale de Pontoise. maire de Pontoise, Ernest Musée de Pontoise. Cliché S. Bureau. Mallet, avertit par voie d'af- Face à l'approche de l'en- fiche la population qu'elle nemi et pour protéger cet * Uhlans : lancier dans les pays d'Europe “pourrait être invitée à axe de communication Centrale. évacuer la ville et qu'il essentiel vers Paris, la ville convenait d'envisager avec s'organise : des tranchées et * Insoumis : soldat qui, ayant reçu une feuille de calme et confiance cette fossés sont construits princi- route, n'est pas arrivé à sa destina- éventualité”. palement route de Gisors. tion au jour fixé par cet ordre. 3
Affiche réglement 1914 sur la circulation de nuit. Archives Municipales. 2 - La vie à l'arrière Pendant que le front combat pour le pays, l'arrière combat pour le front. La réquisition des La réquisition biens de la main d'oeuvre Face à une guerre qui va L'économie de guerre doit Le temps durer, les stocks s'épuisent. faire face à des problèmes des restrictions Mais dès l'entrée en guerre, de main d'oeuvre : femmes, Tout au long du conflit, on réquisitionne ce qui est jeunes, personnes âgées, des mesures de restrictions nécessaire pour le front : travailleurs étrangers et sont appliquées : fermeture chevaux, voitures, blé, bois, coloniaux assurent la des cafés et restaurants dès les métaux, les chiens sus- production. 22h, heure du couvre-feu. ceptibles d'être utilisés pour “La France tricote” écrit la Défense nationale. Gustave Fautras dans Les consommations L'Echo Pontoisien du 10 d'énergie sont limitées ; Plus étonnant l'obligation décembre 1914. elles s'appliquent à tous, du ramassage des marrons A Pontoise comme ailleurs, particuliers, commerçants, d'Inde et des châtaignes, les femmes et les enfants des théâtres ou cinémas mais utilisés pour fabriquer dans écoles publiques confection- aussi aux entreprises. les distilleries contrôlées par nent des tricots pour les Le charbon est nécessaire les Services des Poudres et soldats qui les reçoivent par aux usines de guerre grosses de l'Aéronautique, de l'al- colis. consommatrices d'énergie. cool et de l'acétone, ce qui Tickets de pain : carte délivrée aux soldats. permet d'économiser quan- 1916. Archives Municipales. Pour lutter contre tités abondantes de riz et de l'espionnage et le défai- maïs nécessaires à l'alimen- tisme, la correspondance tation humaine. des habitants est surveillée dès le 13 août 1914. Les télégrammes privés font l'objet de visas, apposés au départ comme à l'arrivée, qu'elles qu'en soient leur provenance ou la destina- tion, afin de constater l'identité de l'expéditeur ou celle du destinataire, et d'éliminer les correspon- dances suspectes. Les appareils de télégraphie sont déposés en mairie. Réglementation de 1917 pour le ramassage Affiche de 1915 “Bons du trésor” pour hâter la fin des marrons d’Inde. Archives Municipales. de la guerre. Archives Municipales. 4
A gauche : la salle des fêtes de Pontoise, où ont lieu les séances de cinéma. Carte postale de 1915. Collection D. Morel. En bas : concert patriotique en 1915. Journal “L’Echo Pontoisien”. Archives municipales de Pontoise. Les difficultés L'effort financier Les attaques Les réfugiés d'approvisionnement Pour faire face, aux énor- aériennes Pontoise accueille jusqu'à La vie à l’arrière pendant la mes dépenses de guerre, L'aviation joue un rôle de 586 réfugiés civils de 1914 Grande Guerre se caracté- l'Etat : plus en plus important dans à 1920. rise également par des diffi- - augmente les impôts, le déroulement du conflit. - recours à l'emprunt, Il s'agit principalement de cultés d’approvisionnement Au départ affectée à la - organise des journées de Belges et de Français qui des civils au quotidien. reconnaissance, elle se collecte patriotique, ont fuit les zones de Les gouvernements mettent spécialise dans les combats - les affiches de propagande combats au nord. en place un rationnement aériens et les bombarde- des denrées pour limiter la encouragent les épargnants ments. Le 11 mars 1918, Ceux qui ne trouvent pas de consommation générale. à verser leur argent par des 56 bombes d'avions travail perçoivent ou non slogans “L'or combat pour tombent sur le plateau une allocation en fonction Les produits de première la victoire”, ou “Je donne Saint-Martin. de critères familiaux : nécessité (pain, viande, ma vie versez votre or”. Pour mieux protéger la célibat, parent isolé (femme beurre, sucre, savon, population civile, un seule, nombre d'enfants à charbon, bois) se font plus Les fêtes recensement des abris est charge). rares et les prix augmentent. effectué le 25 mars 1918 : 7 et les divertissements Les civils patientent dans de Interdits en 1914, les diver- lieux sont sélectionnés, pou- longues files d’attente pour tissements reprennent l'an- vant accueillir plus de obtenir des rations modestes née suivante : séances de 4 000 personnes, Extrait de l’appel lancé pour l’oeuvre sur présentation de tickets. cinéma à la salle des fêtes, essentiellement des caves et “des légumes frais et fruits divers” aux soldats alliés, fondée par M. Greuet et M. Bernard, concerts de Madame Lucia d’anciennes carrières dans le sous-préfet de Pontoise. Il vise à la collecte de pommes à envoyer aux soldats en 1919. Le 5 juin 1916, la ville de Muller, de l'Opéra comique, centre ancien. Archives municipales de Pontoise. Pontoise propose la création ponctuées par la Marseillaise de petits jardins destinés à à l'Hôpital militaire 181 du l'alimentation des familles collège. Réservés aux civils modestes et à celles des sol- au départ, les militaires y dats. auront rapidement accès. 5
3 - Les nouvelles du front Pendant quatre ans, l'enfer du front, apporte régulièrement son flot de mauvaises nouvelles. Les familles vivent dans l’inquiétude, dans l’attente du courrier. Les poilus écrivent régulièrement mais rares sont ceux qui témoignent de l’angoisse épouvantable qu’ils ressentent, la mort omniprésente sur le front. Chaque semaine le journal publie le noms des soldats, tués, blessés ou faits prisonniers. En 1916 on compte 53 soldats de Pontoise prisonniers de guerre. Pendant quatre ans, douloureusement, Pontoise verra se prolonger, semaine après semaine, la liste de ses morts. Le passage du facteur est vécu comme une angoisse quotidienne et lorsque le maire de Pontoise passe dans les rues en haut de forme, c'est généralement pour aller annoncer à une famille un décès ou une disparition. La censure L'Hôpital Dès le début de la guerre les et les blessés gouvernements mettent en Dès l'ouverture des place la censure, afin de sou- hostilités, le collège tenir le moral des civils restés Chabanne est réquisitionné à l’arrière. Les lettres des et désigné par l'autorité soldats sont contrôlées, afin militaire pour abriter un d'éviter les récits des combats hôpital. L'Hôpital militaire et de l'atrocité du conflit, ce 181 accueille régulièrement qui aggraveraient la lassitude des blessés. D'une capacité et le découragement des d'accueil de 70 lits, il a reçu Français. 948 blessés de 1914 à 1917. La censure est largement Un second hôpital est répandue : c'est le bourrage aménagé dans la Caserne de crâne. La censure et la Bossut fin 1916 (inachevée propagande entraînent une en 1914, elle pourra incompréhension entre les cependant accueillir les civils restés à l’arrière et les blessés dans des locaux plus soldats qui reviennent de convenables). permissions. Leurs récits diffè- rent de l’image que la presse et les livres de l’époque veu- lent bien donner du conflit. Le gouvernement Clemenceau abrogera officiellement la cen- En haut : “Boum ! Voilà ! Journal de tranchée - sure le 12 octobre 1919, lors le coin des pouilleux” 1916. Archives Municipales de Pontoise. de la suspension de l’état de A droite : le collège Chabanne transformé en hôpital militaire en 1915 (Hôpital 181). Carte postale, Bibliothèque Municipale. siège. 6
Prisonniers de guerre français et russes en Allemagne. 1914. Photocarte. Collection M. Baguet. Société de secours aux prisonniers de guerre. Diplôme remis à la ville en 1915. Archives Municipales de Pontoise. Fabrication de tricycles pour mutilés de guerre. 1920. Photographie. Collection P. Gaillard En permission. 1917. Carte postale, Bibliothèque Municipale. Les permissions En 1917, après les mutineries de régiments, le Général Pétain tente de mettre fin au mécontente- Quand aux mutilés, ment des soldats en amélio- “Gueules cassées”, ils ont rant leur vie quotidienne bien du mal à se reconvertir par le repos, la nourriture et dans la vie active. Seul cas le rythme des permissions. de réinsertion à Pontoise, Certains soldats bénéficient Monsieur Mourgue, horlo- du fait de leur métier d'un ger, reçoit en apprentissage régime privilégié. un mutilé de guerre en Le 9 décembre 1915, le 1915. En 1918, est créé le sous-préfet de Pontoise Comité Départemental des accorde des permissions Mutilés et Réformés de valables jusqu'au 3 janvier Guerre, chargé de faciliter 1916 aux caissiers de la l'admission des personnes Caisse d'Epargne pour per- dans les écoles de rééduca- mettre les dépôts en vue de tion professionnelle et de l'émission de l'Emprunt leur procurer une situation. national. 7
1 : casque français Adrian, modèle de 1915. Musée de Pontoise. 4 : billet de 20 Mark. 1918. Archives Association Nationale des Photographie S. Bureau. Anciens Combattants et Résistants. Photographie S. Bureau. 2 : cartes à jouer allemandes de 1917. Archives Association 5 : baïonnette anglaise, modèle 1907. Collection M. Holé. Nationale des Anciens Combattants et Résistants. Photographie Photographie S. Bureau. S. Bureau. 3 : objets de tranchées, fabriqués par les Poilus (coupe papier 6 : objets de tranchées, fabriqués par les Poilus ( obus sculptés et étui à cigarette) 1917. Collection C. Mougenot. Photographie et gravés) 1915-1917. Collection C. Mougenot. Photographie S. S. Bureau. Bureau. 1 La vie des soldats au front : témoignages de Pontoisiens Témoignage de Monsieur Mennessier, directeur de l'école du Parc-aux-Charrettes 1915 “Le jeudi 22 avril 1915 enverrai chacune une. Tu reconnais sans doute C'était le bon temps ! 2 Mon Isabelle chérie et ma bien Brohan avec son bras- Ce temps pourrait peut-être petite Simone adorée sard. revenir ? Pourquoi pas ? Brohan vient seulement de Le gros imberbe du milieu, Je donnerais encore bien nous faire parvenir nos c'est Tainturier mon ancien une suite. photos. Capitaine. Je m'empresse de t'en Mille baisers à te partager envoyer une. C'est plutôt Entre les deux c'est le avec notre petite mignonne raté. Capitaine Casoin dont je adorée”. Comme je n'en possède que t'ai parlé déjà. 3 3, il ne m'est pas possible d'en envoyer à Maman et à Connais-tu celui qui se Marcelle pour le moment trouve entre Bohan et mais je vais en faire tirer Casoin, avec sa chique ? Ton mari qui t'adore 5 autres et alors je leur Charmont ! Henri. 4 5 En haut : photographie de camion de transport de troupes montant au front en 1917. Collection A. Chalvet. A gauche : Monsieur Menessier et ses camarades en 1915. Photocarte. Collection C. Mougenot. 8 6
Entre copains de tranchée. 1917. Photographie. Collection M. Herroy. Témoignage de Maurice Merdrignac, engagé volontaire au 71ème régiment de l’infanterie en août 1914. “1ère campagne d'hiver Un autre de la 5ème est aussi cassée. Le 75 donne sans sés dans les boyaux. La nuit Repos à Perneville jusqu'au tué , un peu de sa faute : répit jusqu'à 10 heures. est à peu près calme. 11 novembre. il montre trop souvent sa Les tranchées boches ne Le 10, nous sommes Le 12 partons à Rivière, tête. sont plus qu'un amas de bombardés terriblement, aux tranchées. Impossible J'oublies que le 21 le chef terre. La cannonade cesse. le 11 c'est la même chose. de bouger. de section Gavilloux est Le 48ème monte à l'assaut [...] Les 13, 14, 15, il neige par blessé [...] avec le 47ème, mais les Le 21 nous sommes relevés, charrettes, et de l'eau Le 8 mai, nous allons en mitrailleuses boches ne sont et nous allons au repos à jusqu'aux genoux. position à St Nicolas. pas démolies ; c'est le mal- Duisans (6 jours). Le 16, 48 heures de repos à Nous sommes en 2ème ligne. heur car elles fauchent les Le 26, nous retournons aux Rellacourt. Toujours du Le 9, la cannonade nôtres... tranchées ; mauvais temps, de la boue commence à 4 heures du Affreux spectacle, la plaine le 27 toujours bombardés.” dans les tranchées [...] matin, sur notre gauche, de Chantecler est garnie des Le 19 avril, une bombe était vers N. Dame de Lorette. nôtres ; plusieurs de nos tombée dans notre tranchée, Ce n'est qu'un roulement. blessés réussissent quand A gauche : pose photo dans la tranchée. tuant 3 poilus de ma section Chez nous elle commence à même à revenir. 1917. Collection M. Herroy. et en blessant 6. 7h30. Nous avons la tête Nous couchons tous entas- A droite : au repos, la pose “pinard”. 1917. Photographie. Collection M. Herroy. 9
Télégramme préfectoral adressé aux autorités municipales pour fêter l’armistice le 11 novembre 1918. Archives Municipales de Pontoise. 4 - L'armistice et l'après-guerre Avec la signature de l'armistice le 11 novembre 1918 à Rethondes, les belligérants mettent fin à une guerre qui aura laissé plus de dix millions de morts et six millions d'invalides ou de mutilés. Le cessez-le-feu est effectif à onze heures. Un télégramme de la Préfecture de Versailles demande une sonnerie de cloches des églises à 16h30, une salve d'artillerie et le pavoisement des maisons. Les commémorations Le devoir de Mémoire : Pendant la guerre le conseil la proposition sera effective mise en place du monument aux morts municipal, par différents en 1916. Le 4 décembre 1920, le Cimetière communal, gestes rend hommage aux Les noms des rues changent le conseil municipal vote qui sera inauguré le 26 combattants. avec le cours de la guerre : concession perpétuelle et novembre suivant, Dès le 30 mai 1915, en 1915, on attribue le nom gratuite d'un terrain pour en présence de MM Monsieur Pâris, conseiller du Général Schmitz au les militaires morts pour la Maurice Colrat et Charles municipal, demande au chemin de Cergy, et France dont les corps seront Reibel, ministres de la conseil à ce que les noms l'Avenue du Général Gabriel transférés à Pontoise. Justice et des Régions des militaires de Pontoise Delarue au chemin Saint- Une délibération du conseil libérées, des membres du tués au combat soient Martin, en hommage au municipal du 10 avril 1922 conseil municipal, du préfet inscrits sur un tableau Général né à Pontoise le 12 impose l'érection d'un Bonnefoy Sibour, du sous- d'honneur dans le vestibule août 1852 et tué le 20 mars préfet Catusse et du député de l'Hôtel de Ville ; 1915. monument aux morts dans Cornudet. Le Général Gabriel Delarue (1852 - 1915). Carte postale. Archives Municipales de Pontoise. Une cérémonie religieuse a lieu le même jour en l'église Saint-Maclou. Il est lu la liste des 313 morts de Pontoise inscrits sur le monument, soit 16% des hommes de 18 à 60 ans à l'époque. Inauguration du monument aux morts : l’appel aux morts et l’hommage des officiels au cimetière. Journal “L’Echo Pontoisien” du 26 novembre 1922. Archives Municipales de Pontoise. 10
Photographie du monument aux morts au cimetière. Journal “L’Echo Pontoisien” du 26 novembre 1922. Archives Municipales de Pontoise. 11
Laissez-vous conter Pontoise,Ville d’art et d’histoire… … en compagnie d’un guide conférencier agréé par le P o n t o i s e , d u Va l d ' O i s e e t d u Ve x i n , To m e L X X I I I / 1 9 8 5 - 1 9 8 6 souviens aussi des convois interminables des camionnettes améri- caines traversant Pontoise en provenance de Rouen et de Dieppe. ministère de la Culture et de la Communication Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Pontoise et “Certaines nuits, quand le vent venait de l'est, on entendait la canonnade du Front, surtout au printemps de 1918 [...] Je me Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Les soldats jetaient des paquets de cigarettes et des biscuits.” vous donne des clefs de lecture pour comprendre l’échelle d’une place, conception graphique L.M communiquer. Maquette Ville de Pontoise . Textes : Stéphane Bureau et Pascal Gaillard - Sources : Archives Municipales de Pontoise, Collections particulières, ANACR - Impression Axiom Graphic. le développement de la ville au fil de ses quartiers. Le guide est à votre MARCEL KIRCHHOFFER / Pontoise pendant la guerre / écoute. N’hésitez pas à lui poser vos questions. Pontoise appartient au réseau national des “Villes et Pays d'art et d'histoire” depuis mars 2006. Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de l'Architecture et du Patrimoine, attribue le label “Ville d'art et d'histoire” aux collectivités locales qui animent leur patrimoine. Des vestiges antiques à l'architecture du XXème siècle, les villes et pays appartenant au réseau s'attachent à mettre en scène le patrimoine dans sa diversité. Aujourd'hui, un réseau de 130 villes et pays offre son savoir-faire sur toute la France. Le Service Tourisme et Patrimoine qui coordonne les initiatives de Pontoise, Ville d’art et d’histoire, a conçu ce livret. Il se tient à votre disposition pour tout projet. A proximité, Meaux, Boulogne-Billancourt, Noisiel, Rambouillet, Etampes, Saint-Quentin en Yvelines et Chantilly bénéficient de l'appellation Villes et Pays d'art et d'histoire. Renseignements : Hôtel de Ville 2, rue Victor Hugo - 95 300 Pontoise www.ville-pontoise.fr Service Patrimoine et Tourisme Tél : 01 34 43 35 21 Service Archives et Documentation Tél : 01 34 43 34 94 Crédit photo / Couverture : Société de secours aux prisonniers de guerre. Diplôme remis à la ville en 1915. Archives Municipales de Pontoise / Dernière de couverture : Entre copains de tranchée. 1917. Photographie. Collection M. Herroy.
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