Présidentielle : face aux jeunes, les candidats défendent leurs propositions - Reforme.net
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Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle : face aux jeunes, les candidats défendent leurs propositions Plusieurs candidats à la présidentielle ont répondu, mardi 23 février, aux questions d’une centaine de jeunes lors d’une émission organisée par France Inter et l’association Chemins d’avenir. “Revenu étudiant”, “droit de vote à 16 ans”, “banque des jeunes” : plusieurs candidats à la présidentielle ont répondu mardi 22 février aux questions d’une centaine de jeunes lors d’une émission organisée par France Inter et l’association Chemins d’avenir. Entamant la journée, Fabien Roussel a défendu une première mesure “pour la rentrée 2022” : “un revenu étudiant à partir de 850 euros et pouvant aller jusqu’à 1.000 euros”, pour “faire des études sans être obligé de travailler à côté”, a -t-il détaillé. L’écologiste Yannick Jadot a promis de “créer le revenu citoyen: pas un jeune, et pas un Français de façon générale, ne vivra sous le seuil de pauvreté qui est aujourd’hui de 920 euros”. Il a aussi proposé un “ticket liberté-climat” qui permettrait de louer un vélo, “prendre le bus, le train, traverser la France (…) avec la même carte et de manière illimitée, à 100 euros par mois et 50 euros pour
ceux qui ont plus de difficultés”. À l’inverse de Fabien Roussel et de Christiane Taubira, il défend le droit de vote à 16 ans, tout comme Anne Hidalgo. La candidate socialiste a défendu sa proposition d’offrir à “chaque jeune”, “sans distinction”, à partir de 18 ans, “un capital de 5.000 euros qui lui permette de porter un projet”, pour “passer le permis de conduire, avoir le matériel informatique pour poursuivre ses études, la caution qui permet d’obtenir un logement”. Christiane Taubira veut, elle, “un revenu d’émancipation” pour les étudiants, d’un montant de 800 euros et universel. La candidate du RN sifflée À droite la candidate LR Valérie Pécresse a promis une “banque nationale des jeunes” pour “financer les projets d’études, de formation, éventuellement de création d’entreprises” et “on ne remboursera les prêts que lorsque on gagnera un certain niveau de salaire”. Elle a aussi plaidé pour “une grande consultation des 18-25 ans” dès son arrivée au pouvoir. Marine Le Pen a défendu comme “mesures prioritaires” pour les jeunes l’exonération de l’impôt (sur le revenu ou les sociétés) des moins de 30 ans, y voyant “le meilleur moyen de vous mettre le pied à l’étrier et de vous permettre de vous lancer dans le vie avec des conditions facilitées”. La candidate du RN a par ailleurs été sifflée par une partie de la salle quand elle a comparé l’islamisme au nazisme, une “idéologie totalitaire”. Elle a réclamé l’interdiction du port du voile “absolument partout” car le “voile est un uniforme islamiste”. Éric Zemmour a défendu le rétablissement d’un certificat d’études à la fin du CM2, “la fin du collègue unique”, la suppression du contrôle continu pour le bac. “Il y aura des cours d’instruction civique qui ne seront plus des cours de propagande”, a-t-il ajouté, en fustigeant “la propagande LGBT” et les “cours d’antiracisme ou d’écologie”. Le candidat Insoumis Jean-Luc Mélenchon avait lui annulé sa venue à la dernière minute.
Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle : les échos de campagne à 47 jours du premier tour Bayrou très taquin, bourde du porte-parole de Zemmour, des candidats face aux jeunes : les informations sur la présidentielle à 49 jours du scrutin. Choses vues, entendues, petites phrases et rebondissements : les échos de la campagne présidentielle mardi, à 47 jours du premier tour. Partenaires particuliers François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon ont au moins un point commun, selon le patron du MoDem qui a constitué une réserve de parrainages pour venir notamment en aide au candidat Insoumis. “Jean-Luc Mélenchon a un caractère particulier, je ne remets pas ça en cause parce que moi-même j’ai un caractère particulier. Il est assez facilement chagrin”, a plaisanté François Bayrou, alors que Jean-Luc Mélenchon a pour l’heure repoussé l’offre. Le centriste a aussi étrillé l’écologiste Yannick Jadot, selon qui Marine Le Pen n’a pas obtenu ses parrainages parce qu’elle a insuffisamment travaillé en ce sens.
“Le petit jeu des détestations entre candidats n’est pas ce qui m’intéresse le plus. Ce sont des réactions de cour de récréation. Vous savez quand on s’adressait à la maîtresse en disant : ‘Madame il n’a pas été gentil’. S’il (M. Jadot) en avait 100 de moins, peut-être qu’il verrait les choses autrement”, a torpillé François Bayrou. Découverte “Personne ne découvre le systèmes des parrainages. Nous on en a pris 1.000 et il y a 42.000 élus…”, a affirmé le député PS Boris Vallaud, selon qui ce n’est pas un système “qu’on doit changer dans les 15 derniers jours”. Pour Bruno Millienne (MoDem), les dernières élections municipales ont vu arriver “beaucoup de nouveaux maires avec de nouvelles équipes apolitiques. Ils ne veulent pas casser cet équilibre transpartisan”. “Il n’y a pas de risque en parrainant Arthaud ou Lassalle qui, sans leur faire injure, ne seront pas au second tour de la présidentielle…” Bourde Pierre Marionnet, le porte-parole d’Éric Zemmour, s’est fait railler sur Twitter après avoir présenté comme des militants de Reconquête! des jeunes LREM en train de tracter. “Ce samedi matin c’était tractage sur le marché de Laval sous un soleil magnifique et avec une bonne humeur communicative”, a tweeté un peu vite Pierre Marionnet. “Vous confondez vos militants et ceux d’autres partis!” a aussitôt raillé la section mayennaise de LREM, identité des militants à l’appui. “Ce n’est pas bien l’usurpation d’identités quand on n’a pas de militants en Mayenne”, a renchéri Vincent d’Agostino qui représente LREM dans le département. Dette La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a expliqué sa position sur les réparations de l’esclavage en Afrique et en Haïti : “Je n’aime pas à dire qu’on a une dette qu’il faut payer” car “nous sommes des pays frères aujourd’hui”, a-t-elle affirmé devant des jeunes réunis par France Inter et l’association Chemins d’avenir. “On doit nouer des partenariats d’amitié et pas de ressentiment”, a-t-elle affirmé car “oui, la France a un destin lié avec le continent africain, oui il faut
qu’on aide la jeunesse d’Afrique et d’Haïti et les jeunesses francophones à venir étudier chez nous”. Femmes Pour Christiane Taubira, qui s’exprimait devant le même auditoire, “il est temps que nous ayons à nouveau une femme Première ministre. Il y a assez de femmes qui ont des compétences, de la stature, du tempérament, de l’autorité”. “On a besoin aujourd’hui de femmes au pouvoir”, mais “d’extrême droite, on évite”, a insisté Anne Hidalgo devant les jeunes. “Soyez libres dans vos têtes, (…) libérez- vous de tout ce qui essaye de prendre le pouvoir sur vos cerveaux”, a-t-elle demandé. “Et puis votez, pour une femme, ça changera, et de gauche, c’est encore mieux.” Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle : les échos de la campagne à 49 jours du premier
tour Elisabeth Guigou avec Macron, nouveau transfuge du RN, un maire LR qui parraine Mélenchon : les informations sur la présidentielle à 49 jours du scrutin. Choses vues, entendues, petites phrases et rebondissements : les échos de la campagne présidentielle dimanche, à 49 jours du premier tour. Amour, gloire et Nicolas Bay Interrogé dimanche 20 Février sur franceinfo sur le ralliement de l’ex-mariniste Nicolas Bay à Eric Zemmour, le porte-parole du RN Laurent Jacobelli a décrit “un feuilleton”, tant les fidélités à Marine Le Pen se rompent semaine après semaine telles les intrigues des meilleurs soap opéras. Mais, a fait valoir le lepéniste, “‘Plus belle la vie’ appliqué à la politique, honnêtement, ça ne m’intéresse pas”. Méthode Coué ? La célèbre série de France 3 est en effet sur la sellette et pourrait purement et simplement disparaître des écrans à la fin de la saison. Laurent Jacobelli ne souhaite pas mieux à Éric Zemmour. Le château d’Olivier Véran Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a confié dimanche sur BFMTV “une envie, un désir de voir le président de la République se représenter”. Se verrait-il, lui, à Matignon ? “Un poste qui ne se discute pas”, a éludé le neurologue, refusant de faire de la “politique-fiction”. Au moins au gouvernement ? “Je ne suis pas rincé, loin de là”, a anticipé sans ciller l’intéressé. Revirement Alors que l’idée était totalement exclue il y a encore quelques jours, Christiane Taubira a opéré un spectaculaire revirement en suggérant une confrontation avec Éric Zemmour. “Mon équipe a fait une proposition de débat”, a-t-elle indiqué sur BFMTV. Las ! “Il l’a refusée”.
Classe mannequin Après l’annonce de l’arrivée d’Elisabeth Guigou dans l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, le député LR Julien Aubert, soutien de Valérie Pécresse, a comparé dans un tweet l’ancienne garde des Sceaux socialiste aux mannequins de cire du musée Grévin. Message qu’il a ensuite effacé après avoir essuyé une salve de réactions outrées. Le vent des moissons Encore un transfuge du RN dans l’escarcelle d’Éric Zemmour : l’ancien député Nicolas Dhuicq a annoncé son ralliement à l’ancien polémiste, chantre de l’“union des droites”. Son expérience plaide en ce sens : après avoir été parlementaire UMP puis LR entre 2007 et 2017, il avait rejoint Debout la France puis soutenu le Rassemblement national. Dynastie “Ensemble changeons d’avenir” : Anne Hidalgo a dévoilé son affiche de campagne où elle apparaît tout sourire barrée de ce nouveau slogan, étonnant mélange de “La vie ensemble” (Lionel Jospin, 2002), “Désirs d’avenir” (Ségolène Royal, 2007) et “Le changement, c’est maintenant” (François Hollande, 2012). Manière, pour la maire de Paris, de s’inscrire dans la dynastie des candidats du PS à la présidentielle, malgré une campagne qui peine à retrouver les splendeurs passées. Valérie et les garçons Tancée pour avoir défilé avec La Manif pour tous contre l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe, Valérie Pécresse s’est défendue dans le magazine Têtu de tout conservatisme. Celle qui s’oppose à la gestation pour autrui (GPA) se montre davantage ouverte à l’idée de déjudiciariser la procédure de changement d’état civil, qui permettrait selon elle “de désengorger la justice, donc cela se regarde”, en prônant “la libre détermination des personnes”. Un discours éloigné de ses intransigeants soutiens Bruno Retailleau, Christian Jacob et François- Xavier Bellamy? “Il y a une droite plus conservatrice, qui a une sensibilité qui
n’est pas la mienne”, a admis la présidente de la région Île-de-France. “Ce sont évidemment les piliers de mon équipe, mais ils ne font pas ma ligne politique”, a- t-elle toutefois mis au point. Un maire LR parraine Mélenchon Le maire LR de Cannes, David Lisnard, a annoncé dimanche soir donner son parrainage au candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon “par souci civique” et “pour que les démagogues ne jouent pas les victimes”. “J’ai décidé de parrainer le candidat dont je suis le plus éloigné, puisque je suis classé à droite, qui est Jean-Luc Mélenchon. Je combats ardemment ses convictions, ses idées et ses valeurs, mais il doit pouvoir concourir”, indique l’élu dans une vidéo tournée dans son bureau de l’Hôtel de ville. Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle : Les Restos du coeur interpellent les candidats Accès à l’alimentation facilité, accompagnement renforcé des moins de 25 ans les plus démunis : l’association a présenté douze engagements pour placer “la lutte
contre la pauvreté au coeur de la campagne”. Comme avant toutes les élections présidentielles, les Restos du Coeur ont publié mardi 15 février leur plaidoyer de douze engagements à l’intention des candidats, afin de placer “la lutte contre la pauvreté au coeur de la campagne”. Les candidats doivent “être à la hauteur des enjeux sociétaux”, a déclaré à l’AFP Patrice Douret, président bénévole de l’association caritative, d’autant que cette élection intervient après deux ans de pandémie. Avec la crise sanitaire, “nous avons remarqué une aggravation de la situation des personnes que nous accueillons”, mais pas une explosion du nombre de demandeurs, indique le président des “Restos”. Parmi les douze engagements évoqués figurent un accès à l’alimentation facilité et un accompagnement renforcé aux personnes de moins de 25 ans les plus démunies “afin de lutter contre la précarité de demain”. L’association évoque également la lutte contre la fracture numérique : les Restos du Coeur estiment que l’inégalité d’accès à Internet s’est amplifiée depuis le début de la crise sanitaire, et apparait comme un vecteur de l’éloignement croissant entre les personnes les plus précaires et les services publics. Sur le volet associatif, le plaidoyer des Restos du Coeur appelle les candidats à l’Elysée à encourager le bénévolat et à maintenir à 1000 euros le plafond de la loi Coluche, qui permet la défiscalisation à hauteur de 75% des dons aux associations. La hausse de ce plafond, autorisé jusque décembre 2023, s’est accompagnée d’une augmentation des dons et d’une clarification de la procédure, a-t-on constaté du côté des Restos du Coeur. “Il serait incompréhensible et dangereux de revenir en arrière”, s’est inquiété Patrice Douret, ajoutant que “sans les actions de solidarité, le pays n’aurait pas tenu lors des premiers confinements”. L’association fondée par Coluche en 1985 a pour habitude de publier des plaidoyers avant l’élection présidentielle, tout en affirmant sa neutralité politique, afin d’initier un rapprochement avec les candidats, selon le président des Restos du Coeur.
Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle : de Philippe à Bayrou, la majorité affiche son unité en attendant Macron La macronie s’est retrouvée, dimanche 6 février, pour une journée de réflexions autour des grands thèmes de la campagne présidentielle. “Les signaux d’unité ne sont pas inutiles” avant la présidentielle : après des débuts laborieux, la “maison commune” de la macronie a cogité dimanche 6 février autour de grands thèmes, manière de réunir les leaders de la majorité, Edouard Philippe en tête. Quatre tables rondes ont posé “les grands enjeux” de demain et abordé, entre autres, “l’émancipation par l’éducation”, “la réforme et modernisation de l’État”, “la reconquête de la production” ou “la souveraineté et l’identité de la France”. L’exercice aux airs de colloque a vu défiler responsables de partis et experts – sans public mais retransmis pendant quatre heures sur Internet. “Dans un weekend de meetings et de débauche chez nos adversaires, on fait tout le contraire”, sourit le patron de La République en marche, Stanislas Guerini, qui plaide pour “ancrer notre réflexion”, “sans être conflictuel”, afin “de ne pas être en retard sur la société française, mais au diapason”. Reformulé par le président
de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand : “être lucide sur le présent et poser le cadre de l’avenir quand nos adversaires sont dans une conception passéiste”, en visant autant Valérie Pécresse qu’Eric Zemmour et Marine Le Pen. À travers des échanges lors desquels ont participé quelques figures morales et scientifiques, du physicien Etienne Klein à l’ex-patronne de la CFDT Nicole Notat, la macronie, en mal de candidat déclaré, entend surtout occuper le terrain dans une campagne qui n’a officiellement pas encore commencé. “Travail collectif” “Au moins un courant politique se rassemble autour des problèmes de fond, les grandes questions de la France”, met en avant le patron du MoDem, François Bayrou, quand Richard Ferrand juge “normal que les différentes composantes mettent en commun leur pensée”. Or c’est bien l’unité de la majorité présidentielle dont il était urgent de faire la démonstration, trois mois après le lancement de la “maison commune”, “Ensemble citoyens!”. Fâché pendant plusieurs semaines, Edouard Philippe, qui a fondé son propre parti baptisé Horizons, a consenti dimanche à s’afficher à nouveau dans la colocation, en jurant que “l’incident était clos”. “Qu’Edouard soit revenu, c’est un signe”, souffle un proche du chef de l’État, “il a compris que ça n’était pas si simple de se mettre en retrait”, après que l’Elysée avait bloqué la fusion de son parti avec Agir, la formation de centre droit dirigée par Franck Riester. Invité à réfléchir sur science et éducation, l’ancien Premier ministre se dit ravi “de participer à un travail collectif”, en estimant que “l’éducation sera – peut-être – le grand sujet de la campagne présidentielle”. Manière d’inviter Emmanuel Macron à se déclarer ? “Le candidat choisit son rythme, son moment, sinon quoi ça voudrait dire qu’il est sous influence”, balaie le maire du Havre. “Responsabilités complémentaires” À l’unisson de l’ancien locataire de Matignon, tous les dirigeants des partis alliés à Emmanuel Macron ont rivalisé de “bienveillance” pour jurer de la solidité de l’édifice politique : François Bayrou, Franck Riester, le président du Parti radical Laurent Hénart ou les ministres Olivier Dussopt (Territoires de progrès), Barbara Pompili (En commun), chacun participant toutefois à des tables rondes distinctes.
En creux de ces discussions, des pistes pour le futur programme du candidat Macron, sur la transition écologique, l’industrialisation, la santé, la réforme des institutions ou la participation des salariés dans l’entreprise. “Chacun a des responsabilités complémentaires”, affirme François Bayrou, en arguant que “les signaux d’unité ne sont pas inutiles” mais bien “la matrice de ce qui est nécessaire, c’est-à-dire l’organisation après l’élection présidentielle de la structure de la future majorité”. Car, pour autant qu’elle soit toute entière derrière Emmanuel Macron, la “maison commune” devra faire face le moment venu à son chantier le plus risqué : l’organisation des législatives. A fortiori si Emmanuel Macron devait être réélu. Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle : les échos de la campagne à 63 jours du premier tour Macron toujours en tête dans les sondages, Aubry derrière Hidalgo, Le Pen qui fait du pathos : les informations sur la présidentielle à 63 jours du scrutin.
Choses vues, entendues, petites phrases et rebondissements : les échos de la campagne présidentielle, à 69 jours du premier tour. “Arnaqueurs” Le communiste Fabien Roussel, en meeting à Marseille, s’en est pris au “gang des arnaqueurs”, citant Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Éric Zemmour, “qui prétendent monter les salaires en faisant baisser les cotisations sociales”. Rappelant que la première mesure qu’il mettra en œuvre s’il arrive au pouvoir “sera d’augmenter les salaires en commençant par le SMIC à 1.923 euros brut soit 1.500 euros net”, il a souligné que “oui, je compte en brut”, pour rappeler l’importance des cotisations sociales. “La réalité, c’est qu’en vidant les caisses de la Sécurité sociale, ils finiront par la mettre à terre”. Marine ou Sophie “Marine est devenue Sophie, c’est un peu ‘les malheurs de Sophie’”, a estimé Gilbert Collard à la suite de la séquence intimiste de la candidate RN Marine le Pen en meeting samedi à Reims où elle s’est livrée devant près de 4.000 militants sur les “épreuves” de sa vie dont elle dit s’être “relevée”. “Quand on entre dans le champ compassionnel, on est dans le pathos, donc on n’est plus dans l’éthos, l’incarnation des idées”, a jugé sur Cnews/Europe 1 Gilbert Collard, qui a quitté le RN pour rallier Éric Zemmour. Faire barrage “Je ne soutiendrai jamais une candidate qui ne s’engage pas clairement à appeler à faire barrage à l’extrême droite en cas d’absence au second tour” : le président de la région PACA Renaud Muselier lance un avertissement à Valérie Pécresse dans Le Parisien dimanche en entretenant le flou sur son soutien à la candidate LR ou à Emmanuel Macron. Il avait quitté le parti en novembre en dénonçant une “dérive politique” vers l’extrême droite, incarnée selon lui par Éric Ciotti, devenu conseiller “autorité” de la candidate.
Faux nez Mais selon Guillaume Peltier, ex-LR qui a rallié Eric Zemmour, “chacun a bien compris que (Valérie Pécresse) ralliera Emmanuel Macron au printemps prochain”. Elle est “devenue un vote inutile”, “c’est le faux nez, le clone d’Emmanuel Macron” et “au fond Valérie Macron, Emmanuel Pécresse, c’est blanc bonnet et bonnet blanc”, a-t-il lancé à RTL-Le Figaro-LCI, prônant “l’union des droites” autour du candidat de Reconquête!. Dans le même panier Invité de Questions politiques sur France Inter, associé à France Info et Le Monde, Gérald Darmanin a jugé que “les propositions démagogiques” en matière de sécurité des candidats d’extrême droite étaient à mettre “dans le même panier”, comme celles de la cheffe de file de la droite Valérie Pécresse qui a proposé d’envoyer “l’armée dans les quartiers” difficiles. “Mme Pécresse, M. Zemmour et Mme Le Pen” sont “des candidats du passé”, a ajouté le ministre de l’Intérieur, ex-LR. Responsabilité “Après les discours de haine entendus hier et les actes violents commis à Amboise” où la sculpture en hommage au héros algérien Abdelkader a été dégradée, “ne nous laissons pas voler cette campagne par l’extrême droite”, a twitté la candidate de gauche Christiane Taubira. Dans une vidéo, elle estime qu’“il est temps que la gauche se fasse entendre” : “Notre responsabilité, à nous la gauche, c’est de tracer le chemin d’un destin commun, de rappeler ce qui nous rassemble, la République”. “Démocratie moderne” La candidate à l’Elysée Christiane Taubira dit dimanche dans le JDD vouloir “une démocratie moderne”, promettant “une vraie séparation des pouvoirs” avec par exemple la suppression du recours à l’article 49.3 de la Constitution ou le droit de dissolution de l’Assemblée. “Je veux mettre la France, avec les Français, sur le chemin d’une nouvelle République, et en finir avec la monarchie présidentielle”,
explique-t-elle, lancée dans la course à l’Elysée depuis seulement trois semaines. Voie alternative La candidate socialiste Anne Hidalgo ne “demande pas la nationalisation des autoroutes” car “ça coûterait tellement cher” et “ça ne marchera pas”, mais elle a proposé sur France 3, “une voie alternative” : créer un établissement public, “Routes de France”, pour investir dans l’entretien des routes, gérer les routes encore publiques et préparer la fin des concessions autoroutières prévue en 2031 et 2036. En attendant, elle préconise un gel des tarifs des péages. Soutien et supportrice La maire de Lille Martine Aubry, qui accueillait la candidate et maire de Paris Anne Hidalgo dimanche, lui a fait part de son “soutien absolu”, mais “jusqu’à 20h45”, heure du coup d’envoi du match de foot LOSC-PSG, au cours duquel les deux femmes sont devenues adversaires pendant 90 minutes. Jadot confiant Le candidat écologiste Yannick Jadot a jugé dimanche sur BFMTV qu’il y avait “une perspective extraordinaire et réelle de victoire d’une écologie sociale et républicaine” à la présidentielle en raison du “seuil d’accès au second tour” qui “va être très faible”. Le sondage Les sondages se succèdent et ne donnent pas toujours le même quarté au premier tour : Emmanuel Macron reste en tête (25%), suivi par Marine Le Pen (17%), Valérie Pécresse (16%) et Eric Zemmour (14%), selon une étude Ifop pour le Journal du Dimanche. Les deux candidats à l’extrême droite étaient donnés à égalité à 14%, derrière Valérie Pécresse, samedi dans une enquête Ipsos Sopra/Steria.
Par Rédaction Réforme avec AFP Jeunesse : L’abstention de l’élection est-elle un signe de désintérêt politique ? La Présiedentielle de 2022 risque de dévoiler la grande abstention des jeunes de l’endroit du système représentatif et du vote. Mais la nouvelle génération n’est pas dépolitisée. La montée de l’abstention chez les jeunes, qui risque de se confirmer à la présidentielle en avril, est révélatrice d’un nouveau rapport au vote et à la politique qui ne concerne pas que les moins de 35 ans. Pour les spécialistes des élections, il y a incontestablement dans les nouvelles générations une proportion croissante d’électeurs intermittents, qui alternent participation ou abstention selon les scrutins. Ainsi, si l’abstention a atteint des records lors des dernières élections locales, elle a encore été plus élevée chez les jeunes, pas seulement les 18-24 ans, mais aussi les 25-34 ans.
Selon l’Ifop par exemple, à peine 16% des 18-24 ans et 19% des 25-34 ans se sont déplacés lors du premier tour des régionales le 20 juin, à comparer aux 47% des plus de 65 ans (et aux 33% des Français en moyenne). Mais, à rebours d’une antienne “déplorative”, déjà fort ancienne, sur les “jeunes qui se détournent du vote”, le politiste Vincent Tiberj préfère mettre l’accent sur une nouvelle “culture politique” qu’il appelle la “citoyenneté distante”. “De plus en plus distants” Pour ce professeur de Sciences Po Bordeaux, “les générations post-Baby boom et surtout les millenials (qui ont atteint leur majorité en 2000 ou après)”, de plus en plus diplômés, de mieux en mieux informés, sont aussi “de plus en plus distants à l’endroit du système représentatif et du vote”. Mais ce sont aussi “des virtuoses de la participation parce que certes ils ne vont pas forcément toujours voter, mais ils vont participer de plein d’autres manières, par la manif, la pétition, les réseaux sociaux, par l’action locale”, comme on a pu le voir avec les mobilisations de jeunes pour le climat, explique-t-il à l’AFP. Il conteste donc l’idée que l’abstention soit le symptôme d’une “crise de la citoyenneté”. Selon lui, “la citoyenneté, beaucoup parmi ces jeunes générations la pratiquent mais autrement qu’en tant qu’électeurs, qu’en tant que citoyens qui s’en remettent à des élus en leur laissant le soin de diriger pour eux”, comme c’était bien davantage le cas pour les générations nées avant la Seconde guerre mondiale. “Il n’est pas vrai de dire que les jeunes ne portent pas d’intérêt à la vie politique, à la vie de la collectivité, à l’intérêt général”, abonde sa collègue Anne Muxel, qui repère elle aussi une “citoyenneté plus réflexive et plus critique, non dénuée d’une tentation protestataire lancinante”. “Malgré le contexte de crises successives, leurs pratiques d’engagement et de bénévolat se sont plutôt renforcées. Mais lorsqu’ils s’engagent, les jeunes le font en dehors des organisations politiques traditionnelles. Ils se mobilisent sur les réseaux sociaux, dans la rue, se montrent créatifs et inventifs”, précise à Ouest
France cette directrice de recherche du Cevipof. “L’attitude de défiance à l’égard de la sphère politique, accélérée par la crise du coronavirus, conduit la jeunesse, dans sa majorité, à ne plus compter sur le personnel politique pour préparer son avenir”, analyse aussi le sondeur Frédéric Dabi (Ifop) dans son livre La Fracture. En dehors des radars Attention cependant aux généralisations hâtives, avertit Vincent Tiberj car “il faut penser les jeunesses au pluriel”. A un bout du spectre, on a “ceux qu’on met en avant dans les partis politiques, qui se mobilisent dans les meetings”, mais ils “sont une infime minorité, pas forcément représentatifs de leur génération”, analyse-t-il. Mais à l’autre bout, il y a ceux qu’il appelle les “ni en études ni en emploi ni en politique” qui se tiennent encore plus à distance de la politique et “sont en dehors des radars à la fois de l’offre politique et du système médiatique”. Car là réside le principal risque politique d’un vote moins régulier, notamment pour la prochaine présidentielle. “Dans la sphère électorale, si tu ne te déplaces pas parce que tu n’es pas content, il y en a d’autres qui le font à ta place et ça aboutit à des déformations en termes d’équilibre politique”, résume-t-il. “Les plus de 65 ans ont pesé dans les urnes 1,4 fois leur poids dans la population tandis que les moins de 35 ans ont pesé moins de 50% de leur poids démographique réel”, a ainsi calculé Vincent Tiberj pour les régionales, pointant un “biais générationnel” qui n’est pas sans conséquence sur les politiques publiques.
Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle: 5 propositions pour la sécurité et la justice Les positionnements sur la sécurité et la justice par les candidats à la Présedentielle : un aperçu sur les différentes mesures proposées par Pécresse, Le Pen, Zemmour, Jadot, Mélenchon et Hidalgo. Ressortir le “Kärcher”, plus de policiers, plus de juges, plus de place dans les prisons: la politique de la sécurité a dominé les débats lors des dernières présidentielles et celle d’avril n’échappe pas à la règle, avec des propositions à foison. En voici cinq: “Impunité zéro” (Pécresse) Si elle est élue présidente le 24 avril, la candidate LR Valérie Pécresse promet de “ressortir le Kärcher de la cave”, reprenant à son compte l’expression de l’ancien président Nicolas Sakorzy dont elle a été ministre. Parlant à l’aile droite de son parti, elle défend “l’impunité zéro” pour réduire l’insécurité. Pour y parvenir, elle entend notamment développer les polices municipales, la vidéosurveillance et appliquer “des peines planchers pour les multirécidivistes”. Sur ce sujet, même s’il n’est pas encore officiellement entré dans la course à
l’Elysée, Emmanuel Macron a dit vouloir doubler le nombre de policiers sur le terrain d’ici à 2030, celui d’enquêteurs dédiés aux violences intrafamiliales d’ici cinq ans, et la présence policière dans les transports. 20.000 places de prison (Le Pen) La candidate RN Marine Le Pen a pris les devants dans la campagne en publiant dès février 2020 un livre blanc sur les questions sécuritaires, dont elle veut faire un marqueur fort de sa candidature. Elle y propose la création de 20.000 nouvelles places de prison sur 5-6 ans pour atteindre un total de 90.000 places, soit un coût d’environ 140 millions d’euros par an. Cette mesure entraînerait le recrutement d’un peu plus de 7.000 agents pénitentiaires sur cette même période. Valérie Pécresse n’est pas en reste: elle promet également la création de 20.000 places supplémentaires de prison. Légitime défense (Zemmour) Le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour a l’intention de réformer le critère de “légitime défense”, citant comme exemple la “défense excusable” à la suisse. A ses yeux, elle doit pouvoir être invoquée sans qu’il y ait de “proportionnalité” avec la menace. “Les commerçants braqués, les citoyens cambriolés et les policiers en danger auront enfin le droit de riposter aux voyous”, a-t-il assuré le 22 janvier à Cannes. Sa rivale à l’extrême droite, Marine Le Pen, propose quant à elle l’instauration d’une présomption de légitime défense, lorsqu’un policier ou un gendarme sera mis en cause, à la suite de faits commis dans le cadre de ses fonctions. Plus d’argent pour la justice (Jadot) La question des manques de moyens humains et financiers de la justice revient dans la plupart des programme des candidats, d’autant que plus de 7.500 magistrats et greffiers ont signé une tribune publiée en novembre par Le Monde qui dénonçait leurs conditions de travail et leur mal-être grandissant. Le gouvernement s’en défend et argue que le budget aura progressé de 30% pendant
le quinquennat. Pas assez pour l’écologiste Yannick Jadot qui veut augmenter le budget annuel de la justice d’au moins un milliard en cinq ans, pour recruter 3.000 magitrats et 8.000 agents de tribunal. Il n’est pas le seul à vouloir donner plus de moyens à la justice. La candidate socialiste Anne Hidalgo a l’intention de lancer un grand plan de recrutement de magistrats, de greffiers et de travailleurs sociaux. La présentant comme le “maillon faible de la sécurité”, Valérie Pécresse promet 16.000 recrutements, et une hausse de 50% les moyens des tribunaux, pour les porter à 9 milliards d’euros sur cinq ans. Quant à Marine Le Pen elle entend recruter 1.000 magistrats supplémentaires sur cinq ans pour atteindre le chiffre d’un peu plus de 9.000. Démantèlement de la BAC (Mélenchon) Sa proposition tranche dans la campagne présidentielle avec les proposition de la droite qui réclame plus d’effectifs et plus de moyens pour la police. Le candidat LFI à l’Elysée, Jean-Luc Mélenchon veut réformer la police “de la cave au grenier” et promet le démantèlement des BAC au profit d’un retour à la police de proximité. Et aussi… l’indépendance du parquet renforcée La candidate PS Anne Hidalgo promet de renforcer l’indépendance du parquet en donnant au Conseil supérieur de la magistrature la compétence, par un pouvoir d’avis conforme, sur toutes les nominations des magistrats du parquet.
Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle 2022 : les échos de la campagne à 69 jours du premier tour Macron et les chrétiens d’Orient, Pécresse et la banque des jeunes, Le Pen en visite dans le Pas-de-Calais : les informations sur la présidentielle à 69 jours du scrutin. Choses vues, entendues, petites phrases et rebondissements : les échos de la campagne présidentielle, à 69 jours du premier tour. Macron en mode séduction des chrétiens d’Orient Emmanuel Macron reçoit mardi 1er février des représentants et des défenseurs des chrétiens d’Orient pour réaffirmer l’engagement historique de la France à soutenir ces minorités fragilisées et menacées par les conflits et les attaques jihadistes au Moyen-Orient. Ces dernières semaines, le sort des chrétiens d’Orient a été mis en avant par plusieurs candidats à la présidentielle, notamment de droite et d’extrême-droite. Pécresse et la banque des jeunes Valérie Pécresse a plaidé pour une “banque des jeunes” leur octroyant des prêts garantis par l’État “pour financer leurs études ou créer leur entreprise”, lundi soir sur LCI. “C’est la banque du droit à l’échec” et ainsi “je permets de redonner
le gout du risque à notre jeunesse et de réduire les inégalités de départ”, a assuré la candidate LR à la présidentielle. Cette banque “ne se remboursera que si le jeune gagne un certain niveau de salaire” : “Vous vous lancez dans des études, si ça ne marche pas, c’est l’État qui garantit”, a-t-elle ajouté. Mercredi noir dans le 62 Le Bison futé de la campagne prévoit un mercredi noir sur les routes du Pas-de- Calais où se bousculeront successivement Marine Le Pen puis Emmanuel Macron. La candidate du Rassemblement national, qui était attendue jeudi dans son département d’élection, a avancé sa visite à mercredi matin, quelques heures avant que le chef de l’Etat n’y débarque. Dans une vidéo postée sur son compte Twitter, Marine Le Pen explique vouloir “porter la contradiction” par “médias interposés” au président, sur la “situation du logement” dans le bassin minier. Emmanuel Macron doit pour sa part se rendre à Liévin pour échanger sur “le renouveau du bassin minier”, puis au musée du Louvre-Lens, avant d’aller à Tourcoing, où se déroule la réunion informelle des ministres européens de l’Intérieur. Boucs émissaires En conférence de presse lundi à Bastia, l’écologiste Yannick Jadot a étrillé tour à tour ses concurrents à la présidentielle, les accusant de “mettre en scène des boucs émissaires”. “Zemmour, ce sont les musulmans, Le Pen, les immigrés”, a-t- il égrené, avant de s’en prendre à Valérie Pécresse, qui avait promis de “ressortir le Kärcher” dans les quartiers. “Quand vous parlez de nettoyer des zones de non- France, ça s’appelle du nettoyage ethnique”, a fustigé Yannick Jadot. Quant à Emmanuel Macron, “il fait des non-vaccinés les boucs-émissaires de l’échec de sa politique de santé en général et des difficultés de l’hôpital public”, a encore grincé l’écologiste. La “maison commune” fait du fond Après avoir passé un temps considérable à régler les problèmes de tuyauterie entre les différents colocataires (LREM, MoDem, Horizons, Agir…), avec parfois des bouderies à la clé, la “maison commune” de la majorité se réunit dimanche
sur le fond. A savoir un webinaire ou Facebook live, axé sur “les enjeux de demain”, dixit une source interne. Ce colloque rassemblera autour de tables rondes les ténors, dont Edouard Philippe, Richard Ferrand et François Bayrou. Spam Un étrange virus s’est emparé ces dernières heures des élus présents sur les réseaux sociaux: afficher publiquement, photo voire vidéo à l’appui, son bulletin de parrainage, devançant ainsi les publications du Conseil constitutionnel. Cela concerne au premier rang les élus macronistes, chacun clamant sa “fierté” de soutenir le chef de l’Etat, bien que celui-ci ne soit toujours pas officiellement candidat. Et la scénographie semble obéir à des figures imposées, du cliché avec le formulaire dans la main, stylo entre les doigts prêt à parapher ou devant la boîte aux lettres. Zemmour fond de cours Sans doute désireux de montrer qu’il tient la forme à 63 ans, et que Reconquête peut rimer avec raquette, Eric Zemmour s’est mis en scène dans une courte vidéo diffusée sur Youtube en train de jouer au tennis. Droitier (évidemment), en short (bleu, évidemment) le polémiste y expose sa palette technique, de son service au revers à deux mains, coup droit en bout de course et jeu de jambes. Pas de quoi cependant inquiéter Rafael Nadal, sacré dimanche à l’Open d’Australie. Laissez un message Après sa fin de non recevoir opposée à Christiane Taubira, la candidate socialiste Anne Hidalgo a refusé de répondre aux questions des journalistes sur sa 5e place dans la Primaire populaire, lors d’un (très court) déplacement à Alfortville (Val- de-Marne) en soutien aux travailleurs sans-papiers en grève contre Chronopost.
Par Rédaction Réforme avec AFP Présidentielle : les échos de la campagne à 70 jours du premier tour Primaire populaire remportée par Taubira, Jean-Marie Le Pen qui a de la “sympathie” pour Zemmour, Hidalgo “pas au top” : les informations sur la présidentielle à 10 semaines du scrutin. Choses vues, entendues, petites phrases et rebondissements : les échos de la campagne présidentielle dimanche, à 70 jours du premier tour. Primaire populaire : et le vainqueur est … Taubira Elle était favorite et elle a finalement gagné. Christiane Taubira a remporté la primaire populaire, une initiative citoyenne inédite en France par son ampleur. Et a immédiatement appelé les autres candidats à la rejoindre pour constituer une “gauche unie et debout”. Mais cette victoire sans surprise risque d’aboutir de fait à une candidature de plus à gauche, les autres principaux candidats refusant de reconnaître toute légitimité à cette consultation populaire. À l’heure actuelle, la
gauche se situe à un score historiquement bas dans les sondages, avec seulement un quart des intentions de vote, loin derrière le président et quasi candidat Emmanuel Macron, favori avec environ 25%, suivi au coude-à-coudes de Marine Le Pen (RN) et Valérie Pécresse (LR). “Cramer la caisse” Mais qui “crame” vraiment “la caisse” ? La candidate de droite Valérie Pécresse “promet de ne pas cramer la caisse. Mais si je fais la somme des propositions qu’elle fait, elle la crame considérablement”, a ironisé sur Radio J le Premier ministre Jean Castex au sujet de la candidate LR, qui ne cesse d’accuser Emmanuel Macron de “cramer la caisse”. La réponse du camp Pécresse ne s’est pas fait attendre avec son conseiller Santé Philippe Juvin sur franceinfo : “C’est l’hôpital qui se moque de la charité car question cramage de caisse, je pense qu’on a les champions du monde actuellement avec un président de la République qui se balade partout en France et qui fait des chèques sans provision”. “Soutien” et “sympathie” Figure historique de l’extrême droite, Jean-Marie Le Pen a affirmé soutenir “bien sûr” sa fille, candidate du Rassemblement national, tout en assurant avoir de la “sympathie” pour Eric Zemmour, rival de Marine Le Pen dans la course à l’Elysée. Il a aussi évoqué sur LCI les hésitations de Marion Maréchal : “Ça arrive que des gens aient des opinions divergentes. C’est regrettable que cela soit dans le cours de la campagne électorale et je comprends que Marine Le Pen en soit choquée quand même. Les passions l’emportent sur la raison”. Sur BFMTV, le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a de son côté dénoncé les “méthodes déloyales” d’Éric Zemmour pour débaucher les cadres du RN. “Pas au top” Anne Hidalgo “a un programme qui est très fourni, très articulé, qui couvre l’ensemble des urgences” mais “pour l’instant, on n’est pas au top du top, on ne va pas se mentir”, a admis Valérie Rabault, présidente du groupe PS à l’Assemblée, lorsqu’elle a été interrogée sur radio J sur la campagne d’Anne Hidalgo dont elle est une porte-parole.
La France expulsée ? Le quinquennat d’Emmannuel Macron ? “Échec social, échec migratoire, échec sécuritaire, échec en matière d’endettement, échec en matière éducative” : “avec cette même politique, ces mêmes équipes, je vous l’affirme, dans les 10 ans qui viennent, la France sera expulsée des 10 premières puissances mondiales”, a assuré sur Europe 1/Cnews/Les Echos Brice Hortefeux, conseiller de Valérie Pécresse pour les questions institutionnelles. Comme un écho aux déclarations du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal qui, dans le Parisien, a accusé les rivaux du chef de l’État d’installer “une campagne de morts-vivants”. “À les écouter, tout était mieux hier et tout sera pire demain. Où est la foi dans les Français ?”, a-t-il demandé Débat or not débat ? Valérie Pécresse a insisté sur France 3 que le quasi candidat Emmanuel Macron devait accepter un débat avant le premier tour pour “rendre compte” de son “bilan calamiteux” et se “confronter avec le réel”. Là-aussi en réaction aux propos de Gabriel Attal, qui s’est déclaré “sceptique” sur l’utilité d’un tel débat. “Le président se cache”, a également déploré Jordan Bardella.
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