Prix de l'excellence 2019 : Les meilleurs collaborateurs du Ministère des Affaires étrangères récompensés à Lomé
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Prix de l’excellence 2019 : Les meilleurs collaborateurs du Ministère des Affaires étrangères récompensés à Lomé Les meilleurs agents pour le compte de l’année 2019 du ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Togolais de l’extérieur ont été récompensés ce vendredi à Lomé au cours d’une cérémonie présidée par le chef de la diplomatie togolaise, Prof. Robert DUSSEY. Ce dernier avait à ses côtés, les ambassadeurs de Chine Chao Weidong et d’Allemagne Matthias Veltin. L’évènement s’inscrit dans le cadre de l’initiative « le Prix de l’excellence » lancé depuis 2014 par le Prof. Robert DUSSEY dans le but de célébrer le mérite en décernant des distinctions aux agents du Ministère qui, durant l’année, ont fait preuve d’abnégation, de volontarisme et d’engagement dans l’exercice de leur travail. A l’issue de ce processus pour le compte de 2019, les quatre heureux élus sont M. AKAKPO Koffi, Directeur des Togolais de l’Extérieur (Prix du meilleur Coach), M. NOUWODOU Sokemawu, Chargé d’études à la direction du Protocole d’Etat (Prix de l’Excellence), Mlle FOLI Mansa, Secrétaire à l’Inspection Générale des Missions Diplomatiques et Consulaires (Prix de la meilleure Secrétaire) et M. KOUHOUNDJI François, Agent d’entretien (Prix du Personnel).
Ces derniers repartent avec des trophées, des enveloppes, des téléphones portables et des motos. Le lauréat du « prix de l’Excellence » qui est la plus convoitée des récompenses, gagne par ailleurs un billet d’avion Lomé-Paris-Lomé. Tous les lauréats du prix de l’Excellence 2019 ont été félicités par le Ministre Robert DUSSEY. « Le Togo dispose des diplomates compétents pour relever le défi de son développement économique et son rayonnement », a-t-il indiqué sur son compte twitter. Il faut souligner que le processus d’évaluation ayant conduit à la désignation des lauréats de cette 6ème édition intègre deux volets principaux notamment une « évaluation par les pairs » qui révèle l’appréciation de l’agent par ses collègues, et une évaluation des aptitudes et compétences professionnelles par un jury neutre et indépendant mis à disposition par l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE). David S. COMMUNIQUE SANCTIONNANT LE CONSEIL DES MINISTRES DU JEUDI 13 JUILLET 2017 Le Conseil des Ministres s’est tenu, ce jeudi 13 juillet 2017,
au palais de la Présidence de la République, sous la présidence du Président de la République, Son Excellence, Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE. Le conseil a : – étudié en deuxième lecture un (01) avant-projet de loi ; – examiné et adopté quatre (04) décrets ; – écouté deux (02) communications ; – et un (01) divers. Au titre de l’avant-projet de loi Le conseil a poursuivi l’étude de l’avant-projet de code foncier et domanial. Au titre des décrets Le Conseil des Ministres a adopté quatre décrets permettant la finalisation du processus de transformation du groupe Togo Telecom. Il s’agit d’une étape charnière dans ce processus de transformation du Groupe TOGO TELECOM. Le premier décret adopté par le conseil porte création, attributions et organisation de la société Holding Togolaise des Communications Electroniques (provisoirement abrégée TOGOCOM). Propriété de l’Etat togolais, TOGOCOM, la société mère, est dotée d’un capital social de 1 000 000 000 F CFA. Elle est garante de l’efficacité du groupe dont elle définit la stratégie. A ce titre, elle fixe les objectifs et contrôle les résultats des filiales qu’elle détient à 100%. Le second décret porte création, attributions et organisation de la filiale Infrastructure, temporairement dénommée « Togo InfraCom ». Cette filiale est en charge des investissements à long terme ainsi que de la construction et de l’exploitation
des infrastructures fixes et mobiles. Le troisième décret porte création, attributions et organisation de la filiale Service, temporairement dénommée « Togo ServiceCom ». Cette filiale propose des offres convergentes et innovantes (voix et Internet, fixe et mobile) aux clients particuliers et aux entreprises. Enfin, le quatrième décret porte création, attributions et organisation de la filiale Installation et support à la maintenance, temporairement dénommée « TogoInstalCom ». Elle est responsable de l’installation, de la réparation et de la maintenance des équipements. Chacune de ces filiales est dotée d’un capital social de 500 000 000 F CFA. Avec l’adoption de ces décrets le gouvernement engage de façon concrète la réorganisation du Groupe TOGO TELECOM pour le rendre plus efficace. Les bénéfices attendus pour notre pays sont multiples : l’amélioration de la qualité des services à la clientèle ; l’extension de la couverture de l’Internet très haut-débit à l’ensemble de la population et la baisse significative des prix qui devront s’aligner sur les prix les plus bas du continent. Toutes aussi désireuses d’offrir un meilleur service aux clients et de permettre à notre pays d’accéder aux nouvelles opportunités qu’offrent les TIC, la direction et les équipes de Togo Télécom et de Togo Cellulaire sont pleinement engagées dans ce processus de transformation du Groupe. Il est important de rappeler que cette transformation est une opération interne qui n’affecte pas les services et les opérations courantes ; les sociétés Togo Télécom et Togo Cellulaire étant rattachées en l’état à TOGOCOM.
En attendant la mise en place effective des nouvelles structures, le conseil a instruit la ministre des postes et de l’économie numérique d’étudier avec toute l’attention nécessaire les aspects sociaux, techniques et financiers de cette transformation afin que celle-ci réponde aux objectifs poursuivis par le gouvernement. Le gouvernement réitère sa ferme volonté de développer les secteurs des services de téléphonie fixe et mobile et d’internet, les infrastructures et les services de maintenance et de contribuer au développement économique de la République Togolaise pour en faire une vitrine au sein de la sous- région. Au titre des communications, La première communication présentée par les ministres chargés des enseignements primaire et secondaire, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique est relative au déroulement des examens de fin d’année scolaire 2016-2017. Il est à noter que les examens ont démarré depuis le 06 juin 2017, conformément au découpage de l’année scolaire et se poursuivent dans l’enseignement technique et l’enseignement général sans incident majeur. L’effectif global des candidats aux différents examens cette année est de 454 030 candidats, soit une augmentation de 4,2% par rapport à l’année dernière. Relativement aux résultats du Baccalauréat 1ère partie (BAC I), le taux moyen de réussite à l’écrit dans l’enseignement général et dans l’enseignement technique est en dessous de 60%, soit respectivement de 52,24% pour l’enseignement général et 57,61% pour l’enseignement technique. Le conseil félicite les différents acteurs qui ont permis le bon déroulement de l’année scolaire en cours.
La deuxième communication suivie par le conseil est relative aux conclusions des missions de repérage et d’évaluation des sites touristiques dans les régions Maritime, des Plateaux, de la Kara et des Savanes. Cette première phase des missions vise à dresser un état des lieux des sites en exploitation et à recenser ceux qui ont une réelle valeur touristique. Ainsi, 18 sites naturels et culturels de notre pays ont été identifiés à ce jour. Ces missions vont se poursuivre pour permettre, en collaboration avec les préfets, les chefs traditionnels et guides locaux en charge de ces différents sites, d’établir un plan d’aménagement, d’entretien et de valorisation des sites touristiques de notre pays pour faire du secteur du tourisme, un véritable levier de développement créant richesses et emplois pour nos populations. Au titre des divers, Le conseil a suivi un compte rendu relatif à l’organisation des cérémonies de purification sur l’ensemble du territoire national conformément au x recommandations de la CVJR et mise en œuvre par le HCRRUN. Les cérémonies se sont particulièrement caractérisées par l’exécution dans toutes les préfectures de notre pays des rites traditionnels, de la prière musulmane, de la prière du conseil chrétien. Il convient, par ailleurs, de rappeler que la prière catholique avait été déjà célébrée le 14 avril 2017. Ces différentes célébrations se sont bien déroulées avec un engouement remarquable au niveau de la population. Le conseil tient à adresser, à cet effet, ses félicitations et remerciements aux populations, aux prêtres traditionnels, à l’Union musulmane, au conseil chrétien, à la conférence épiscopale, à la chefferie traditionnelle ainsi qu’aux forces
de l’ordre et de sécurité pour leur implication directe dans l’organisation des cérémonies de purification et leurs prières de circonstance. Fait à Lomé le 13 juillet 2017, Le Conseil des ministres Afrique de l’Ouest : Médias et Covid-19 à l’épreuve des « Fakes News » Dans un nouveau rapport, la Fondation des médias pour l’Afrique de l’ouest (MFWA) en collaboration avec ses partenaires nationaux, fait une analyse de l’impact des fausses informations (fakes news) sur le paysage médiatique dans la sous région en ces moments de la Covid-19, de même que les mesures nécessaires afin d’endiguer le phénomène. Selon le document, la propagation des fausses informations en cette période de crise sanitaire a été favorisée par le manque d’une stratégie de communications gouvernementales sur la pandémie dans certains pays, et les difficultés d’accès aux sources d’informations. « Non seulement les fakes news on conduit à la perte de
crédibilité des médias, mais également nombres de professionnels de presse étaient confus dans le relai de l’information aux populations », indique le rapport. Le document souligne par exemple qu’au Togo, dès la découverte des premiers cas de COVID-19, les réseaux sociaux ont été inondés par les fausses informations. « Les groupes WhatsApp et Facebook se sont vus envahir par diverses publications (parfois sous forme de textes, vidéo, audio et images). Très rapidement des informations erronées ou tronquées ont été relayées par des internautes », lit-on dans le document. Diverses recommandations sont formulées non seulement à l’endroit des gouvernements, mais aussi aux organisations de développement des médias, et aux médias à qui il est demandé de vérifier à plusieurs reprises les informations avant publication, et de renforcer au niveau individuel les compétences de vérification des informations. Nous vous proposons l’intégralité du rapport de la Fondation MFWA : « Depuis début mars 2020, l’Afrique de l’Ouest a enregistré son premier cas de COVID-19. Alors que la pandémie sévit depuis plusieurs mois dans le monde, avec son cortège de morts, le continent africain peut se frotter les mains car n’ayant pas subit autant de perte en vies humaines. Cependant, la pandémie a aussitôt mis les médias au cœur de la stratégie de lutte des pouvoirs publics au regard de leur maillon essentiel dans la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de l’efficacité de ladite stratégie. De ce statut d’interface et de facilitateur de la perception et de la compréhension de la stratégie des pouvoirs publics dans la lutte contre la pandémie, les citoyens perçoivent les médias comme vecteurs de relais d’informations bien sourcées et vérifiées sur la COVID-19.
Cependant, cette conception idyllique des médias s’est vite altérée sous l’humus des mœurs en raison de la prolifération des fausses informations sur la COVID-19. Alors qu’en Guinée le contexte très polarisé politiquement et socialement a favorisé l’éruption de fausses informations ou Fakes News sur la COVID-19, la religion a joué un rôle dans la prolifération des fausses informations au Niger et au Burkina Faso le gouvernement en a été un vecteur. La conséquence directe de la prolifération de ces fausses informations a été de nature à fragiliser la stratégie nationale de riposte en cours et à questionner le professionnalisme des médias face à la recrudescence de ce phénomène nouveau dans le paysage médiatique de la sous- région. Face à l’ampleur croissante de ce phénomène, particulièrement au sein des nouveaux médias, il urge d’analyser son n’impact sur le paysage médiatique, ainsi que les mesures nécessaires afin de l’endiguer. C’est dans ce contexte que la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA), en collaboration avec ses partenaires nationaux en Guinée, au Niger, au Togo, au Burkina Faso, en Mauritanie, et au Cap Vert produit ce rapport d’analyse. Le présent rapport se veut une analyse du phénomène des fausses informations en cette ère de la COVID-19 en prenant en considération le contexte général de la question des fakes news lors de la COVID-19, les tendances des fakes news pendant la pandémie ; l’impact des fausses informations sur les médias et la lutte contre la pandémie ; les mesures adoptées contre les fakes news en cette période. Contexte Général Alors que les stratégies de riposte contre la COVID-19 dans la région consistaient en une batterie de mesures restrictives, à partir de début juin, la région a observé une relaxation des
mesures d’urgences. Face à la propagation de cette pandémie, les regards se sont tournés sur le rôle des médias comme pourvoyeur d’information, tremplin de sensibilisation et de l’éducation des populations, pour la mise en œuvre efficace et efficiente de la politique de riposte nationale à la COVID-19. Cependant, les médias font face à nombres de défis rendant difficiles ce devoir régalien. L’un des défis en cette période de crise porte sur la prolifération de fausses informations sur la COVID-19. Au Togo, dès la découverte des premiers cas de COVID-19, les réseaux sociaux ont été inondés par les fausses informations. Les groupes WhatsApp et Facebook se sont vus envahir par diverses publications (parfois sous forme de textes, vidéo, audio et images). Très rapidement des informations erronées ou tronquées ont été relayées par des internautes. Certaines informations viennent des publications d’autres pays notamment la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Ghana, etc. D’autres fausses informations proliférées au Togo proviennent généralement des Togolais vivant en Europe ou en Asie. Cette même situation a été observée au Cap Vert ou la majorité des fausses informations provenaient de l’extérieure. Contrairement à la Guinée où la prolifération des fausses informations a été favorisée par le contexte politique tendu et les suspicions des populations vis-à-vis des autorités gouvernementales. Alors que la prolifération massive des fausses informations dans plusieurs pays demeure encore un phénomène plus au moins nouveau, l’éruption des Fausses Informations en période de crise au Burkina Faso n’est pas un phénomène nouveau. Le Burkina Faso en a été victime depuis que le pays fait face à la menace terroriste qui a créé un environnement propice à la prolifération d’informations infondées. Le Burkina Faso est
donc face à un cocktail composé du terrorisme et de la COVID-19, chacun avec son lot de rumeurs. La propagation des fausses informations en cette période a été favorisée par le manque d’une stratégie de communications gouvernementales sur la pandémie dans certains pays, et les difficultés d’accès aux sources d’informations. Lors d’un webinaire sur la viabilité des Médias en Afrique de l’Ouest en cette période de crise sanitaire, le Président de l’Association Guinéenne des Editeurs de Presse Indépendante (AGEPI), Moussa Iboun Conte, a indiqué que «l’accès a l’information en cette période de COVID-19 relève d’un parcours de combattant». Le gouvernement organisait de façon sporadique les points de presse sans planning précis pour les médias. De pareilles situations ont été observées au Burkina Faso, au Niger, etc. Au Cap-Vert par exemple les journalistes avaient des difficultés à obtenir et à confirmer les informations auprès des autorités sanitaires locales. Selon Sara Almeida du Jornal Expresso das Ilhas «Du côté des médias, il se peut que certaines informations soient inexactes, principalement en raison des difficultés de communication des autorités nationales et des difficultés qu’elles créent pour les journalistes en matière d’accès à l’information. Le manque de précision et les inexactitudes étaient également dus, parfois, à la précipitation à donner les nouvelles ». Au Burkina Faso, selon Aubin Guébré, rédacteur en chef de la télévision Bf1, «le gouvernement ne communiquait pas à temps et faisait de la discrimination dans le choix des médias». Il dénonce au passage, «l’exclusion de certains médias de la communication gouvernementale». Les Tendances de Fausses Informations sur la COVID-19 en Afrique de l’Ouest : Alors que la pandémie se propageait et que les efforts
consentis à tous les niveaux de la gouvernance visaient à mettre en place un system de riposte, les fausses informations ont progressivement commencé à prendre de l’ampleur. La majeure partie des fausses informations portaient sur l’origine de la maladie, les moyens de prévention, ainsi que l’existence d’un remède. En ce qui concerne l’origine de la maladie, au Niger par exemple, plusieurs fakes news qui ont inondé la toile indiquaient que la Covid-19 n’est rien d’autre qu’un complot de l’occident pour tuer les Africains. Cependant, en raison du contexte politique tendu et des répressions gouvernementales sur les questions de la liberté d’expression en Guinée plusieurs fausses informations consistaient généralement à nier l’existence de la maladie ou à lui attribuer des remèdes non vérifiés. Selon Thierno Amadou Bonnet Camara, Directeur du site www.guinee114.com «certains acteurs politiques soutiennent que le coronavirus est juste un prétexte du Président de la République en vue d’étouffer les contestations de sa volonté de se maintenir au pouvoir au-delà de ces deux mandats». Selon Mognouma Lamine Cissé, journaliste, animateur d’émission de débat à la radio Djigui, en Guinée, les informations qui démentent l’existence réelle de la maladie en Guinée viennent généralement des partis politiques de l’opposition qui y vois une volonté de les faire taire. Mognouma souligne «Ce sont les militants des partis politiques d’opposition qui participent beaucoup à notre émission en soutenant que le coronavirus est créé par le Gouvernement, le cumul de décès hospitaliers et le cumul de guéris sont inventés». Alors que l’existence de la maladie en Guinée est rejetée de part et d’autre, la capitale guinéenne ployait sous le poids de fausses informations sur l’injection de patients avec du poison à l’hôpital Donka, le plus grand centre hospitalier de Conakry. Selon Saliou Kouyaté du journal ‘’ les Annonces de Guinée’’, «c’était effroyable car cela reste ancré dans la
mentalité de beaucoup de ses compatriotes». La région Ouest Africaine a également connue de fausses informations sur les remèdes de la COVID-19. Au Burkina Faso par exemple, lors des premières étapes de la propagation de la pandémie, le Faso Check, un site de fact-checking basé au Burkina Faso a enregistré plusieurs fausses nouvelles «sur la reconnaissance par l’Organisation mondiale de la santé de l’Artemisia comme remède contre la Covid-19» ou que «le tabac préviendrait la Covid-19» ou encore que «le cannabis soigne la Covid-19». L’initiative « Faso check» a aussi répertorié un lot de fausses nouvelles qui «soutient mordicus que consommer le piment fort prévient le Coronavirus». Outres les fausses informations sur le virus, nombres de fakes news portaient également sur la riposte du gouvernement. Sur les réseaux sociaux au Burkina Faso par exemple circulait des fausses informations indiquant des subventions de «40 milliards mis à la disposition des artisans» ou «la levée du couvre-feu» décrété par le gouvernement burkinabè afin d’amortir le choc économique infligé par la pandémie de Covid-19. Une autre fausse nouvelle annonçait également «la reprise des activités pédagogiques le 12 mai 2020». Impact des Fakes News sur les Médias La prolifération de fausses informations en cette période de crise sanitaire au cours de laquelle le rôle des médias était crucial a porté un coup dur à l’industrie de la presse. L’abondance des fakes news a dangereusement impacté la crédibilité des médias traditionnels qui, après chaque information publiée ou relayée, se trouvaient dans l’obligation d’apporter un démenti. Ainsi, les fake news ont beaucoup contribué à décrédibiliser les médias qui se contentent de prendre pour argent comptant tout ce qu’ils trouvent sur la toile. En raison du manque d’information qui a favorisé la
prolifération des fausses informations, Mamane Jaharou, Président de l’Observatoire Nigérien des Indépendant de l’Ethique et de la Déontologie dans les Médias (ONIMED), lors d’un webinaire organisé par la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) sur la viabilité des médias en cette période de COVID-19 a souligné que «souvent, face aux fausses informations même les journalistes sont confus et ne savent pas vers où se vouer pour vérifier les informations». Non seulement les fake news on conduit à la perte de crédibilité des médias, mais également nombres de professionnels de presse étaient confus dans le relai de l’information aux populations. Au Burkina Faso par exemple, le gouvernement a été parfois vecteur de fake news en raison d’une série d’information fausse communiqué à la population surtout suite au premier décès subvenu suite à la COVID-19. Si la cause du décès a suscité des polémiques sur la gestion de la suite de l’événement, le gouvernement s’est fourvoyé. Sa communication a été émaillée d’informations erronées. Selon Touwendenda Zongo, Directeur de Publication du bimensuel Mutations «la communication du gouvernement a été un problème pour nous car on ne savait plus qui croire. On avait l’impression que tout était orienté à dessein et les journalistes se perdaient avec leurs sources». Si les fausses informations ont ralenti voire bloqué le fonctionnement des entreprises de presse et affecté leurs crédibilités lors de la crise sanitaire de la COVID-19, les fausses informations ont perturbé également le bon déroulement de la campagne de sensibilisation du gouvernement contre le virus. L’opération de dépistage d’envergure nationale, enclenchée par le Gouvernement en vue d’éradiquer cette pandémie en 60 jours en Guinée, a suscité une forte résistance chez les citoyens. Selon Yamoussa BANGOURA de l’Agence nationale de la sécurité
sanitaire, «certains chefs de famille ont préparé leurs membres à ne pas nous accepter sous le faux prétexte que nous y venions pour leur injecter du poison.» La forte multiplication du nombre de malade en raison du relâchement des mesures barrières au sein de la population est fortement due à la propagation des fausses informations rejetant l’existence de la maladie. Les Mesures adoptées contre les Fausses Informations : Plusieurs actions ont été entreprises par divers parties prenantes en vue de limiter l’évolution des fausses informations sur la pandémie. C’est dans cette même veine que les acteurs de la société civile, regroupés au sein du conseil national des organisations de la société civile guinéenne, ont initié les campagnes d’information, de sensibilisation et d’éducation sur la propagation des fausses informations sur le coronavirus par le porte-à-porte particulièrement contre la fausse information assez répandue dans les communautés guinéennes sur l’injection des patients de la COVID-19 avec du poison à l’hôpital de Donka. Les médias au Cap Vert se sont cramponnés aux pratiques de professionnalisme journalistique afin de fournir des informations crédibles aux citoyens. Selon Gisela Coelho, journaliste à A NAÇÃO «nous avons maintenu notre statut et notre code de déontologie éditoriale, qui est basé sur le journalisme de qualité et d’exactitude des informations divulguées, sous l’égide du principe du contradictoire, du croisement des informations et de la vérification des faits. Pendant la pandémie, nous avons cessé de publier certaines nouvelles en ligne comme en étant des scoops.» Cette même tendance a été observée au Togo ou très vite les médias ont pris la mesure de la situation générale de la pandémie dans le monde devant les fausses informations qui circulaient. Les médias togolais ont donc réussi à faire la
part des choses dans le traitement et la diffusion des informations liées au coronavirus. « j’ai toujours consulté les sources officielles notamment le site internet mis en place par le gouvernement togolais, la radio et la télévision nationale. Je me réfère toujours aux informations du gouvernement sur la maladie, car les vraies informations viennent de là. Je ne voudrais pas être victime des fakes news», affirme Nicolas KOUDOHAH, Directeur de Publication du journal ‘’Le Bâtisseur’’». Le Togo ainsi que le Burkina Faso ont connu la création des sites de fact-checking ou vérifications des faits. Sur la période des quatre premiers mois de la pandémie au Togo (entre avril et juillet), Togocheck a traité 77 fakes news. La plupart tournaient autour des traitements, des faux remèdes de la COVID-19 et des prétendus vaccins contre ce virus. Faso check au Burkina Faso a été fortement actif afin de débusquer les fausses informations portant sur la pandémie. Outre les initiatives spéciales, les médias dans la sous- région ont également organisé des séries d’émissions avec des experts ainsi que les autorités gouvernementales en vue de fournir des informations fiables aux citoyens. Plusieurs gouvernements en Afrique de l’Ouest ont adopté diverses mesures en vue de fournir les informations crédibles aux populations. Les gouvernements du Bénin et du Togo ont par exemple créé des sites internet fournissant des informations en temps réel aux citoyens. Les autorités gouvernementales ont également organisé des conférences de presse de manière régulières. Par exemple, au Burkina Faso, le Service d’Information du Gouvernement (SIG) et le Centre des Opérations de Réponses aux Urgences Sanitaires (CORUS) ont organisé des conférences de presse avec les médias sur les cas de COVID-19 ainsi que sur les mesures adoptées par le gouvernement comme riposte à la crise. Au niveau de la Mauritanie, le gouvernement a adopté une
approche juridique au phénomène. L’Assemblée nationale a approuvé, le 25 juin 2020, une loi présentée par le gouvernement qui règlemente le domaine de la publication de fausse information sur les réseaux sociaux considérant qu’elle affecte la tranquillité publique et la paix civile surtout en ciblant les individus et les institutions. En présentant les raisons de la loi, le gouvernement a indiqué que son objectif est de lutter contre la manipulation de l’information en général, pendant les crises sanitaires, les périodes électorales et aussi d’autres formes quelle que soit leur nature en particulier. Les sanctions prévues par la nouvelle loi varient de trois mois à cinq ans de prison ainsi que des amendes de 50 000 à 200 000 MRU (de 120 à 600 USD). La loi devra entrer en vigueur après sa publication au Journal officiel. Conclusion Le phénomène de fake news est devenu une hydre qui ne fais que prendre de l’ampleur. Ce phénomène dans le contexte actuel fragilise la politique nationale de riposte à la COVID-19. Sans l’implication de la classe politique, des médias ainsi que de toutes les parties prenantes en vue de constituer une ligne de front pour l’éducation et la sensibilisation des populations générales dans les langues nationales à tous les niveaux, la bataille sera perdue. C’est dans cet ordre d’idée que nous recommandons aux parties prenantes clés les recommandations suivantes: Aux Gouvernements : – Adopter des politiques favorisant l’accès à l’information sur la pandémie ainsi que les mesures de ripostes – Fournir de manière proactive les informations aux médias ainsi qu’au public
– Sensibiliser et publiquement décourager la production et publication des Fakes News. – Informer et former les journalistes y compris les chroniqueurs religieux et journalistes locuteurs en langues nationales, sur les causes et modes de transmission de la COVID-19 afin que ces derniers puissent mieux informer et sensibiliser la population. Aux Organisations de Développement des Médias : – Organiser des formations périodiques à l’intention des journalistes sur le Fact-checking – Former les journalistes et activistes de la société civile sur le recueil de textes locaux portant sur les Fakes News. – Renforcer les compétences des journalistes sur les pratiques éditoriales et les exhorter à éviter la culture du scoop Aux Médias – Vérifier à plusieurs reprises les informations avant publication, – Créer des espaces ou opportunités de publier des démentis dans les cas où les informations publiées contenaient des erreurs et massivement publier ces démentis, – Renforcer au niveau individuel les compétences de vérification des informations, – Créer une liste des personnes ressources capables de confirmer les informations pertinentes avant leurs publications. – Constamment débusquer lorsque nécessaire les fausses informations sur les réseaux sociaux ».
Kpalimé : CRS TOGO et CEJP outillent les leaders communautaires de Kloto 1 sur la cohésion sociale Des leaders communautaires de la ville de Kpalimé, en formation depuis le 5 novembre dernier sur la cohésion sociale, se sont séparés ce jeudi, après avoir reçu la visite du maire de la commune de Kloto1 Winny DOGBATSE. Initiée par Catholic Relief Services (CRS Togo) et le Conseil Épiscopal Justice et Paix (CEJP), cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet Plateforme de Dialogue Communautaire pour La Cohésion Sociale, financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Au troisième jour de cette formation, le maire de la commune de Kloto 1 est venu remercier et félicité CRS TOGO et CEJP pour cette initiative, qui selon lui est salutaire et permettra de renforcer les capacités des leaders communautaires en matière de consolidation et d’enracinement de la cohésion sociale dans la commune de Kloto 1. 1. DOGBATSE a également témoigné sa reconnaissance et sa gratitude au PNUD pour son accompagnement multiforme dans la mise en œuvre de ce projet. Pour lui, cet
atelier est un impératif. Il a en outre encouragé les participants et les a invités à cultiver les valeurs de paix, de vivre ensemble, de cohésion sociale, de pardon, de tolérance, d’amour et de solidarité. Le maire de la commune de Kloto 1 a rassuré CRS TOGO, CEJP et le PNUD, et réitéré leur engagement et disponibilité) tout mettre en œuvre pour la réussite de ce projet. Quelques 126 jeunes et femmes ont été déjà formés sur la même thématique, et la présente formation vise à donner aux participants, les moyens d’identifier et de traiter leurs griefs de manière ouverte et pacifique et de propulser les bases de la confiance, de l’harmonie et de la solidarité entre eux. A l’ouverture des travaux, le superviseur du projet, ABOTSI Komi Edem a invité les participants à être des ambassadeurs auprès des autres pour que la cohésion sociale soit totale pour dit-il « permettre le développement de notre cité ». « Nous devons sentir cela dans notre manière de faire, dans notre comportement, dans notre parler et cela va impacter les autres », a-t-il ajouté. Pour Mme Epiphanie Meteteiton HOUMEY-EKLU-KOEVANU (Team Leader Gouvernance démocratique Institutionnelle / Point Focal Genre), le Programme des Nations Unies pour le Développement a initié ce projet avec le gouvernement togolais pour soutenir le projet de développement dans les différentes communes. « Sans la paix, aucun développement n’est possible », a-t-elle précisé, ajoutant que les leaders communautaires doivent travailler à la cohésion sociale pour que tous les acteurs collaborent ensemble pour atténuer les différentes actions pour le bien-être des citoyens des différentes communes. Elle a par ailleurs encouragé les différents acteurs locaux de développement à plus de collaboration et à fédérer leurs
énergies pour l’atteinte des objectifs du projet, qui selon elle est « la cohésion sociale dans les communes pour le bon déroulement des actions de développement ». L’approche de CRS TOGO, qui dans le cadre de la consolidation de la paix par le rapprochement des peuples permet aux groupes, aux organisations et aux communautés, de porter un regard introspectif sur les désaccords et les différends, de trouver un terrain d’entente, de collaborer dans l’intérêt mutuel et d’imaginer un avenir harmonieux bénéfique pour tous. Le présent projet vise à soutenir et habiliter les femmes et les jeunes, ainsi que les Leaders communautaires de Mango, Sokodé et Kpalimé à réaliser leur potentiel, à transcender leurs différences et à œuvrer ensemble à la promotion du bien commun de leur communauté. Cette formation a été assurée par Mme Hadjia Dapou TCHAPO- KONDOR (Spécialiste en cohésion sociale). Soulignons qu’un atelier de restitution publique des formations aux communautés sera fait le 21 novembre prochain. De notre correspondant à Kpalimé, Mensah ASSOGBAGUE Lomé accueille une soirée « blanche » le vendredi 18 août prochain
Le salon FAZAO du Radisson Blu hôtel 2 février de Lomé va vibrer ce vendredi 18 août 2017 à partir de 20 heures au rythme d’une soirée « blanche », une nuit de retrouvailles entre les togolais du pays et de la diaspora, organisée par l’agence SIGNATURE. C’est une initiative d’un groupe de togolais soucieux de réunir autour d’un évènement, toutes les personnes qui ont pour noyau commun, l’amour du Togo. Pour la première édition de cette soirée de prestige, il est proposé aux invités et convives, de passer la soirée habillé intégralement en blanc, un clin d’œil pour la lumière que le comité d’organisation entend apporter sur Lomé. Il s’agit d’une soirée dansante qui est également ouverte aux togolais vivant au pays. Elle sera marquée par trois temps forts. D’abord un cocktail apéritif pour permettre aux participants de rentrer dans l’ambiance de la soirée. Ensuite un dîner présenté sous forme de buffet sera dressé dans le salon Fazao et enfin la nuit dansante proprement dite où diverses animations seront proposées aux participants. Les convives auront également l’occasion d’apprécier les prestations de certains artistes de la chanson. « Bien plus qu’une simple nuit dansante, une telle soirée est l’occasion de réunir plus de 500 personnes sous le signe de la gaieté afin qu’elles se remémorent leurs belles années au Togo sur des rythmes d’hier et d’aujourd’hui », précisent les organisateurs. Le rendez-vous est donc pris pour le 18 août prochain dans le
somptueux cadre du Radisson Blu pour cette soirée qui sera animée par le comédien ivoirien LE MAGNIFIC. David SOKLOU Football : Qualification historique du Togo pour le CHAN Les Éperviers locaux ont réussi à obtenir ce samedi à Lagos au Nigeria, leur toute première qualification pour une phase finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN). Malgré leur défaite (0-2) à Lagos face aux Super Eagles, les poulains du sélectionneur national Jean Paul Abalo Dosseh ont concrétisé leur rêve de qualification, ceci à la faveur de leur large victoire quatre buts à un (4-1) au match aller joué il y a quelques semaines à Lomé. Au Nigeria, la mission n’a pas été facile pour l’équipe du Togo qui encaisse le premier but dès la 8e minute de jeu, but marqué par Alimi Sikiru. Sous pression, les togolais vont résister jusqu’à la pause. En seconde période, les nigérians vont toujours garder le pied sur l’accélérateur pour inscrire leur second but à la 63è minute toujours par l’entremise de Alimi Sikiru.
Galvanisé par ce second but, les Super Eagles ont cherché en vain à marquer un troisième but qui serait synonyme de leur qualification. Mais peine perdu. Les togolais ont su contenir les offensives nigérianes jusqu’à la fin de la rencontre. Même les 10 minutes (sans explication) de temps additionnel n’ont pas permis au Nigeria son troisième but. Les Éperviers ont ainsi réalisé l’exploit en décrochant une historique qualification pour la CHAN dont la prochaine édition se jouera en 2020 AU Cameroun. David S. Brigitte Adjamagbo-Johnson : « La Coalition des 14 n’a jamais appelé au boycott de l’élection du 20 décembre 2018 » Surprenante déclaration. Au micro de nos confrères de Afrika Stratégies France, la coordinatrice de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition a indiqué n’avoir jamais appelé au boycott des élections législatives du 20 décembre dernier, au scrutin auquel n’a pourtant pas pris part, ce
regroupement de partis de l’opposition togolaise. « La Coalition des 14 partis de l’opposition n’a jamais appelé au boycott de l’élection du 20 décembre 2018 ; mais elle a exigé et continue de réclamer des réformes constitutionnelles et institutionnelles et des conditions de transparence des élections au Togo en vue d’une alternance et c’est pour ce faire qu’elle a demandé au peuple togolais d’empêcher par tous les moyens légaux la tenue de ce scrutin et elle fut écoutée », a déclaré Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson qui est dans une longue interview, revenue par ailleurs sur divers sujets notamment la crise togolaise, les manifestations de rue avec celle encore en perspective le 12 janvier prochain, les dernières législatives, la CEDEAO, les démarches des facilitateurs pour une sortie de crise, et entre autres la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Nous vous proposons l’intégralité de l’interview. Afrika Stratégies France: La C14 a appelé au boycott, le pouvoir a organisé de façon unilatérale ce scrutin. Est-ce que vous regrettez cette politique de la chaise vide ? Brigitte Adjamagbo-Johnson: La Coalition des 14 partis de l’opposition n’a jamais appelé au boycott de l’élection du 20 décembre 2018 ; mais elle a exigé et continue de réclamer des réformes constitutionnelles et institutionnelles et des conditions de transparence des élections au Togo en vue d’une alternance et c’est pour ce faire qu’elle a demandé au peuple togolais d’empêcher par tous les moyens légaux la tenue de ce scrutin et elle fut écoutée. Pour ce qui est de la politique de la chaise vide qui historiquement est une manière intelligente de briller par son absence afin d’être mieux craint ou respecté, je réponds qu’on peut continuer de sauter comme un cabri sur sa chaise en criant « on a gagné, on a gagné » ; mais à quoi servent des victoires à la Pyrrhus, sinon aggraver une situation déjà pénible… La réalité finit toujours par rattraper celui qui a choisi de vivre dans l’illusion. Cette réalité est que plus de 90% des togolais
sont restés chez eux ce 20 décembre 2018, et la majorité des 10% qui se sont déplacée a voté nul, autrement dit a exprimé son rejet de ce régime plus que cinquantenaire. Les togolais ont bien compris qu’au Togo, toutes les institutions y compris l’Assemblée Nationale sont verrouillées par ce régime qui distribue des scores aux partis selon son bon vouloir et ils ne veulent plus de ces farces électorales dont le régime seul connait la recette. Vous savez, on ne fait pas de politique autrement que sur des réalités. A la suite de la rencontre d’Abuja le 22 décembre, avez-vous eu l’impression que la Cedeao a lâché la C14 ? Les décisions du sommet des chefs d’Etat qui s’est tenu à Abuja au Nigeria révèlent au grand jour les carences de la Commission de la CEDEAO et les limites de cette institution qui a besoin de réformes pour être plus efficace et plus proche des préoccupations des peuples de la sous-région. Pour une Afrique meilleure, ces réformes s’avèrent urgentes. Sinon, comment comprendre que la Commission, qui a eu la lourde responsabilité d’assister les facilitateurs, ait pu faire montre d’autant de laxisme dans le suivi d’une crise aussi importante que celle que traverse le Togo ? Comment expliquer l’opacité qui a entouré surtout la gestion du processus électoral, la coalition n’ayant reçu aucun des rapports que les experts électoraux recrutés par la CEDEAO ont produits ? Il faut croire aussi que la dépendance de forces obscures donneurs d’ordre et des jeux d’intérêts ont lourdement pesé sur la manière dont l’institution a réglé la crise togolaise. Mais, ceci étant, nous avons toujours dit qu’il appartient aux togolais de se battre eux-mêmes pour obtenir l’alternance qui est pour eux une aspiration profonde. J’ajoute que le cas togolais doit servir d’exemple aux peuples africains en lutte et les inciter au-delà des frontières à créer des liens de solidarité afin de faire de notre CEDEAO, une institution au service des peuples. Je saisis aussi cette opportunité pour saluer, féliciter la Vice-présidente du
parlement sous régional et tous les parlementaires qui ont défendu le droit et la justice au nom des populations africaines qui les ont élus. Cette forme de redevabilité vis- à-vis des populations devrait inspirer également les chefs d’Etats de la CEDEAO. Aujourd’hui, quelles relations entretenez-vous avec les facilitateurs, sachant que l’institution régionale a mis fin à leur médiation ? L’institution régionale a mis fin à la médiation des facilitateurs sans qu’il n’y ait eu un bilan inclusif de la facilitation et en se contentant de prendre acte de la tenue des élections. On n’a pas besoin de faire une école de science politique pour comprendre que cette décision traduit un malaise et illustre un échec. Vous demandez nos rapports avec les facilitateurs, a priori que voulez vous que les togolais leur reprochent personnellement avec toutes les pesanteurs techniques et politiques qui ont certainement handicapé leur action ? Vous avez appelé à une manifestation pour le 12 janvier. Quels autres moyens de pression avez-vous pour faire avancer les choses dans le sens qui est le vôtre ? Si nous avons d’autres moyens de pression, vous convenez avec moi que votre tribune n’est pas le lieu approprié pour l’étaler. Retenez tout de même que pour nous le combat continue. Bientôt ce régime aura 52 ans. Il a vu naitre Monsieur Faure Gnassingbé qui ayant pris la place de son père dans les conditions que nous connaissons tous, compte gouverner aussi le Togo à vie et prépare un des rares demi- frères encore proches à prendre éventuellement sa succession. Mais hélas ! Ceci ne demeurera qu’un rêve. Il y a un peuple qui est entré en résistance tel qu’il l’a montré le 20 décembre 2018, et qui poursuivra sa lutte pour se libérer de plusieurs années de servitude.
Vous n’êtes plus au parlement, je veux parler de la C14, vous ne serez pas à la CENI. N’est-ce pas un début de la fin ? Le combat dont la C14 s’est fait le porte-parole depuis août 2017 a pour finalité l’alternance. Être au parlement, n’est pas une fin en soi. Encore que cette position vous serve à faire avancer votre pays. Ce qui n’est pas le cas dans la dictature que nous combattons. Le régime s’est toujours servi du parlement qu’il a toujours eu le souci de contrôler, comme de toutes les autres institutions, pour se maintenir. La CDPA (Convention démocratique des peuples africains, d’obédience socialiste, Ndlr), parti clandestin depuis 1987, n’était pas au parlement lorsqu’elle a contribué à déclencher le mouvement du 5 octobre en 1990 ; le PNP (Parti national panafricain) lui non plus n’était pas au parlement en août 2017, lorsqu’il a réussi à organiser les manifestations à l’origine de la phase actuelle de lutte. Le pouvoir croit avoir trouvé une échappatoire aux changements profonds que demande le peuple en se fabriquant une opposition sur mesure. Au contraire avec son assemblée nationale godillot, il ne fera qu’amplifier une crise sociopolitique qui plonge ses racines dans des frustrations incommensurables générées par une gouvernance politique et économique aujourd’hui contestée. Si Faure Gnassingbé vous propose, à la C14, une entrée au gouvernement, quelle sera votre réponse ? Ecoutez, vous venez à peine de prédire la mort de la C14 et vous me demandez juste après si ce cadavre que vous déclarez en sursis ferait son entrée au gouvernement de Faure Gnassingbé ? Je vous fais observer que c’est vous-même qui reconnaissez là, que non seulement la C14 est debout, bien debout, mais aussi et surtout qu’elle est une force incontournable que le régime cherche à casser depuis des mois ou à défaut, à dompter par tous les moyens. Vous me demandez si la C14 va rentrer dans un gouvernement de Faure Gnassingbé, après des élections frauduleuses ? Mais monsieur, c’est une vieille recette
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