RÉFÉRENTIEL D'ÉVALUATION DU CONTRAT DE VILLE DE PARIS 2015-2022 - SYNTHÈSE DES ATELIERS THÉMATIQUES
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SYNTHÈSE RÉFÉRENTIEL D’ÉVALUATION DU CONTRAT DE VILLE DE PARIS 2015-2022 SYNTHÈSE DES ATELIERS THÉMATIQUES FÉVRIER 2022 © Apur – Sarah Cuingnet ATELIER PARISIEN D’URBANISME apur.org
INTRODUCTION Depuis 2018, plusieurs travaux ont été compte de la mise en œuvre des ac- réalisés par l’Atelier parisien d’urba- tions dans les quartiers de la poli- nisme, en lien avec la Ville de Paris et tique de la ville et des publics béné- l’État, pour contribuer à l’évaluation du ficiaires3 ; contrat de ville parisien 2015-2022 : • en 2021, des temps d’échanges ont • en 2018 et 2019, des travaux ont été organisés avec les partenaires été réalisés dans le cadre de l’éva- dans le cadre d’ateliers théma- luation à mi-parcours : l’analyse de tiques pour enrichir les analyses pro- l’évolution des quartiers prioritaires duites en 2020 et nourrir la démarche et de leurs enjeux (volet 1)1 et la d’évaluation du contrat de ville4. LES QUARTIERS DE LA POLITIQUE construction d’un référentiel d’éva- DE LA VILLE (QPV) À PARIS luation (volet 2)2 ; Ce document présente la synthèse des LES QUARTIERS DE LA POLITIQUE DE LA VILLE (QPV) À • en 2020, les partenaires signataires principaux enseignements des travaux Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) du contrat de ville ont été sollici- d’analyse de l’évolution des quartiers Quartier de veille active (QVA) tés pour compléter les indicateurs prioritaires et de la mise en œuvre Ancien quartier de veille identifiés dans le référentiel sur du référentiel d’évaluation en 2020 Source : Ministère de la cohésion des territoires et des relations la période 2015-2019 pour rendre et 2021. avec les collectivités territoriales (Ville de Paris) 2018. Porte de Porte de Montmartre Porte de la Saint-Ouen - - Porte des Chapelle - Porte Pouchet Poissonniers - Moskowa Charles Hermite Rosa Parks Michelet - Alphonse Karr - La Chapelle Rue de Nantes Blémont La Chapelle Nord Porte de - Evangile Porte de Clichy Saint-Ouen Amiraux Flandre Joinville - Porte de - Bernard Dimey - Simplon Barbanègre Saint-ouen La Chapelle 18e Sud Danube - 17e La Goutte Ourcq Solidarité - D'or Stalingrad Léon Marseillaise Goutte d'Or - Riquet Giraux Grange-aux- 19e Belles Chaufourniers Algérie 9e Les Portes 10e Grand Belleville 10e - 11e - 20e Compans - Les Portes du Ouest 8e Saint-Maur - Pelleport Vingtième Parmentier Belleville - 2e Amandiers 140 16e Ménilmontant 1er 3e Fontaine au Roi 20e 11e 7e Porte De Montreuil Saint Blaise 4e - Python Duvernois - Fougères 6e Porte de Vincennes 5e 15e 12e Jeanne d'Arc Cité de - Clisson Périchaux Plaisance l'Eure 13e 14e Oudiné - Nationale Chevaleret Didot - Porte de Olympiades Vanves Kellermann Chevaleret Masséna Villa Bédier-Boutroux Kellermann - d'Este 0 1 km échelle redimentionnée en Paul Bourget par rapport au taux d’impo par ex ici : 80 % 2 0 1 km échelle de la carte origina
SYNTHÈSE — RÉFÉRENTIEL D’ÉVALUATION DU CONTRAT DE VILLE DE PARIS 2015-2022 Principaux résultats de l’analyse de l’évolution des quartiers5 À Paris, la géographie de la poli- En termes d’éducation, certains indi- tique de la ville rassemble au total cateurs montrent une réduction des 363 200 habitants, soit 17 % de la écarts. Ainsi, dans les collèges publics population parisienne, sur un ter- classés en réseau d’éducation prioritaire ritoire de 1 276 hectares, soit 12 % (REP et REP+), le taux de réussite au bre- 24 % de la superficie de Paris (bois inclus). vet augmente sur la dernière période de Les vingt quartiers prioritaires sont manière plus importante qu’en moyenne répartis sur huit arrondissements, ils dans l’ensemble des collèges parisiens totalisent 166 200 habitants sur un ter- (+10 points entre 2016 et 2020 pour les De foyers à bas revenus ritoire de 705 hectares. Les quartiers collèges en REP et REP+ contre +4 points dans les QPV de veille active sont localisés dans les dans les collèges publics et -0,5 dans les (12 % à Paris), huit mêmes arrondissements, ils ac- collèges privés à l’échelle parisienne). soit - 2,1 points cueillent 197 000 habitants sur un ter- ritoire de près de 571 hectares. Les quartiers prioritaires sont consti- entre 2012 et 2019 tués d’un parc de logement social do- (+ 0,3 point à Paris) Les quartiers prioritaires concentrent minant, dont le niveau de loyer est plus une proportion d’habitants et familles faible qu’en moyenne à Paris. Sur la pé- fragiles plus élevée qu’en moyenne pa- riode récente (entre 2001 et 2020), la pro- risienne (jeunes, habitants de nationa- duction de logements sociaux est plus lité étrangère, familles monoparentales, forte dans les quartiers prioritaires qu’à familles nombreuses, foyers à bas reve- Paris, et les types de financement des nus, habitants sans diplôme, chômage, nouveaux logements sociaux contribuent etc.). Sur la période récente, certains à diversifier d’offre de logements (plus de écarts socio-économiques se sont ré- logements adaptés et plus de logements duits entre les quartiers prioritaires et financés en PLUS et PLS). La part des mé- 1 — « Analyse des quartiers de la politique de Paris, alors que d’autres se sont mainte- nages en situation de mal-logement a la ville à Paris - Évaluation à mi-parcours du contrat de ville de Paris 2015-2020 - Volet 1 », nus ou renforcés. légèrement reculé sur la période récente Apur, avril 2019. (-0,6 point entre 2012 et 2017 dans les https://www.apur.org/fr/nos-travaux/analyse- Des écarts qui se réduisent quartiers prioritaires et à Paris). quartiers-politique-ville-paris-evaluation-mi- parcours-contrat-ville-paris-2015-2020 entre les quartiers prioritaires 2 — « Note de méthode et synthèse du et Paris Alors que la densité de commerces et référentiel d’évaluation - Évaluation à mi- Les écarts de profils entre la popu- services commerciaux est plus faible parcours du contrat de ville de Paris 2015-2020 lation des quartiers prioritaires et dans les quartiers prioritaires qu’en - Volet 2 », Apur, avril 2019. https://www.apur.org/fr/nos-travaux/referentiel- celle de Paris dans son ensemble se moyenne à Paris, le nombre de locaux evaluation-contrat-ville-paris-2015-2020- réduisent légèrement en moyenne vacants en rez-de-chaussée dimi- evaluation-mi-parcours sur la période récente. Les quartiers nue dans les quartiers (-8 % entre 2017 3 — « Mise en œuvre du référentiel d’évaluation du contrat de ville de Paris 2015-2022 : voient leur population se diversifier : et 2020 contre +12 % à Paris). Les créa- Analyse des données collectées en 2020 », on note une baisse de la part d’em- tions d’établissements sont plus nom- Apur, mars 2021. ployés et d’ouvriers parmi les actifs ré- breuses dans les quartiers prioritaires https://www.apur.org/fr/nos-travaux/mise-oeuvre- sidents légèrement plus marquée dans parisiens par rapport aux quartiers referentiel-evaluation-contrat-ville-paris-2015- 2022-analyse-donnees-collectees-2020 les quartiers qu’en moyenne à Paris et prioritaires de France et au reste du 4 — « Référentiel d’évaluation du contrat de une hausse plus importante de la part territoire parisien. Ce dynamisme est ville de Paris 2015-2022. Synthèse des ateliers des catégories socioprofessionnelles illustré par un nombre important de mi- thématiques », Apur, janvier 2022. 5 — L’analyse mobilise les données statistiques supérieures. Par ailleurs, la part de cro-entrepreneurs parmi les créations de l’Observatoire des quartiers prioritaires foyers à bas revenus baisse sur la pé- d’établissements (75 % dans les quar- parisiens, mis en œuvre depuis 2006 par riode récente (-2,1 points entre 2012 tiers contre 53 % à Paris), qui s’appuient l’Atelier parisien d’urbanisme pour apprécier la situation des quartiers et leurs évolutions par et 2019) alors qu’elle reste stable en néanmoins pour partie sur le dévelop- rapport à Paris. moyenne à Paris (+0,3 point). pement des plateformes numériques. ATELIER PARISIEN D’URBANISME 3
Des écarts qui se maintiennent les collègues publics et 99 % dans les col- Des dynamiques diverses selon ou se renforcent lèges privés à l’échelle parisienne). Les les quartiers prioritaires Les indicateurs témoignent d’écarts effectifs des collèges en réseau d’édu- et des difficultés en dehors qui demeurent importants avec les cation prioritaire ont diminué à Paris de la géographie prioritaire moyennes parisiennes. Les quartiers entre les rentrées 2016 et 2020 (-1 %), à Au-delà des moyennes, les quartiers prioritaires concentrent une proportion l’inverse des collèges privés (+3 %) et des prioritaires parisiens sont marqués de familles fragiles plus élevée qu’à Pa- collèges publics situés en dehors du ré- par leurs disparités, en termes de si- ris et qui stagne sur la période récente : seau d’éducation prioritaire (+2 %). tuation et d’évolution. Ils sont de tailles familles monoparentales, familles mo- très diverses, avec parfois des situations noparentales fragiles et familles nom- Les indicateurs de condition de lo- de poches de grande pauvreté au sein breuses. Les foyers à bas revenus re- gement et de cadre de vie traduisent de quartiers plus favorisés. Si on regarde présentent plus d’un foyer sur quatre également des écarts entre les quar- uniquement l’indicateur de revenu et son dans les quartiers, soit deux fois plus tiers et Paris. La part de ménages en si- évolution, certains quartiers connaissent qu’en moyenne parisienne (24 % contre tuations de suroccupation est plus im- une forte hausse du revenu disponible 12 %) tout comme la part de ménages portante dans les quartiers (33 % contre médian entre 2013 et 2018, c’est le cas comprenant au moins un allocataire du 22 % à Paris), bien qu’elle ait davantage de Grand Belleville (10e, 11e, 20e), Chau- RSA (12 % des ménages dans les quar- reculé (-2,1 points entre 2012 et 2017) fourniers (19e), Oudiné – Chevaleret (13e), tiers prioritaires contre 6 % à Paris). La qu’en moyenne parisienne (-1,3 point). Goutte d’or (18e). À l’inverse, les quartiers part des personnes âgées de 65 ans ou Les indicateurs de santé et d’accès aux accueillant des ménages ayant les plus plus dans la population est moins éle- soins montrent une plus faible densité bas niveaux de revenu disponible médian vée dans les quartiers prioritaires (15 %) médicale dans les quartiers notamment connaissent une hausse moins élevée, qu’en moyenne parisienne (17 %), mais pour les médecins spécialistes. La densité comme Porte de la Chapelle – Charles leur présence a tendance à pro- d’équipements de santé est plus faible (4 Hermite (18e), Porte de Saint-Ouen – gresser de façon plus rapide dans pour 10000 habitants contre 6 pour 10000 Porte Pouchet (17e), Kellermann – Paul les quartiers (+2,2 points entre 2012 à Paris) et moins d’équipements culturels Bourget (13e), Algérie (19e). et 2017 contre +1,7 point à Paris). sont situés dans ces quartiers (12 contre 14). La présence d’espaces verts et d’es- Les quartiers de veille active Les évolutions en termes d’em- paces publics est très variable selon les connaissent des évolutions qui ploi montrent un maintien des quartiers, avec un taux de végétation montrent un rapprochement de écarts entre les quartiers prioritaires global plus faible qu’en moyenne à Paris leur situation de celle de Paris dans et la moyenne parisienne. En 2020, la (22 % contre 29 %). son ensemble. Certains quartiers pré- hausse du nombre de demandeurs sentent toutefois des taux de foyers à d’emploi a été plus marquée dans les Au-delà des analyses statistiques, bas revenu proches de ceux des quar- quartiers prioritaires : +8 % de deman- d’autres enjeux sont remontés des tiers prioritaires : La Chapelle Nord deurs d’emploi (cat. A) entre T1 2020 et échanges avec les acteurs locaux (18e), Rosa Parks (19e), Plaisance (14e), T1 2021 (contre +5 % à Paris), soit 1 000 (équipes de développement local et La Chapelle Sud (18e). Des niveaux de demandeurs d’emploi supplémentaires. délégués du préfet). Des enjeux liés à difficultés proches de ceux des quar- La proportion de jeunes en difficulté l’occupation de l’espace public, de pré- tiers prioritaires sont par ailleurs d’insertion professionnelle demeure très vention et de tranquillité publique, de constatés dans des secteurs en dehors supérieure dans les quartiers prioritaires manque de propreté, de prostitution et de la géographie de la politique de la qu’en moyenne parisienne (17 % de de toxicomanie, ressortent en particu- ville. Au regard des indicateurs analy- jeunes âgés de 16 à 25 ans ni en emploi lier pour les quartiers du nord-est pari- sés, certains quartiers accueillent des ni en étude contre 9 % à Paris). sien. La montée de la grande pauvreté populations fragiles dans des propor- et du sans-abrisme est également évo- tions proches de la moyenne des quar- Si les indicateurs de réussite scolaire quée. Elle concerne plus fortement cer- tiers prioritaires, c’est le cas des secteurs semblent témoigner d’une réduction des tains secteurs, du nord-est également, les Périchaux (15e), Porte de Vincennes écarts, le taux de réussite au brevet et les quartiers situés autour des gares. (12e-20e), et de certains microquartiers demeure plus faible dans les collèges D’autres enjeux sont évoqués tels que le au sein de secteurs plus larges tels que en éducation prioritaire que dans l’en- non-recours des habitants des quartiers Daviel, Ourcq - Léon Giraud, Saint-Far- semble du territoire parisien (84 % en aux dispositifs, notamment en matière geau - Borrégo - Télégraphe, la Roquette, collèges REP et REP+ contre 91 % dans d’accès à l’offre de santé. Rigoles – Olivier Métra. 4
SYNTHÈSE — RÉFÉRENTIEL D’ÉVALUATION DU CONTRAT DE VILLE DE PARIS 2015-2022 Principaux enseignements de la mise en œuvre du référentiel Construction et mise en œuvre favoriser l’insertion sociale et profes- du référentiel d’évaluation sionnelle des jeunes, agir sur le déve- En 2020, plus de En 2019, les partenaires du contrat de ville ont été associés à la construction loppement économique local, prévenir les situations de précarité, favoriser 30 partenaires d’un référentiel d’évaluation qui dé- taille pour chacun des objectifs retenus la mobilité et la mixité, accompagner les transformations urbaines et mieux signataires du dans le contrat, les actions associées, les résultats attendus et les indica- insérer les quartiers dans la ville, etc. Une analyse des données collectées sur contrat de ville se teurs permettant de mesurer la mise en œuvre des actions et leurs bénéficiaires. la période a été réalisée pour rendre compte de la mise en œuvre des ac- sont mobilisés Le référentiel d’évaluation est organisé en trois thématiques « Grandir : édu- tions dans les quartiers de la politique de la ville et des publics bénéficiaires. pour compléter les cation, jeunesse et parentalité », « Tra- vailler : emploi et développement éco- En 2021, des temps d’échanges ont indicateurs identifiés nomique » et « Habiter : cadre de vie et renouvellement urbain », et intègre des été organisés avec les partenaires dans le cadre d’ateliers thématiques dans le référentiel axes transversaux (lien social, accès aux droits, égalité femmes-hommes, santé pour enrichir les analyses produites et nourrir la démarche d’évaluation du d’évaluation sur la et lutte contre les discriminations). contrat de ville. Au cours des ateliers, les partenaires ont été invités à inter- période 2015-2019. En 2020, plus de 30 partenaires si- gnataires du contrat de ville se sont venir lors d’un tour de table sur diffé- rentes questions portant sur le travail mobilisés pour compléter les indica- de collecte des données réalisé en teurs identifiés dans le référentiel termes de méthode et de résultats, sur d’évaluation sur la période 2015 à les enjeux émergents dans les quartiers 2019 (directions de la Ville de Paris, depuis la signature du contrat de ville services de l’État, Pôle emploi, Acadé- en 2015 ou plus récemment notam- mie de Paris, Caisse d’allocations fa- ment face à la crise Covid-19, et sur des miliales, Mission Locale de Paris, bail- propositions d’actions à renforcer dans leurs sociaux, etc.). Sur les 172 actions les quartiers. Les 5 ateliers théma- des trois référentiels thématiques, tiques ont réuni près de 70 partici- une très large majorité (157) a pu être pants. Une synthèse et une analyse des renseignée. Sur le total des actions échanges ont été réalisées permettant renseignées, 125 actions montrent d’identifier de nouveaux enjeux, des un renforcement des dispositifs mis actions mises en place récemment, et en œuvre depuis 2015 (accroisse- des pistes d’actions. Les retours qua- ment du nombre ou de la proportion litatifs qui ont été faits dans le cadre de bénéficiaires dans les quartiers) et de ces temps d’échanges ne sont tou- 21 montrent à l’inverse un recul. Ces tefois pas exhaustifs. Ils sont le reflet interventions sont de nature très di- des acteurs présents aux ateliers, et de verse : réduire les écarts de réussite la période à laquelle ces ateliers ont été scolaire, favoriser l’accès à l’emploi, organisés (juin-juillet 2021). ATELIER PARISIEN D’URBANISME 5
Bilan de la collecte des données leurs données (quartiers prioritaires, et pistes d’améliorations quartiers de la politique de la ville y Les partenaires ont souligné l’intérêt du compris quartiers de veille active, quar- travail de collecte des données réalisé tiers populaires, réseaux d’éducation En 2021, des temps dans le cadre du référentiel pour objec- prioritaire, arrondissements du nord- tiver les évolutions à l’œuvre dans les est parisien, ensemble du territoire pa- d’échanges ont été quartiers depuis 2015 et mettre en risien, etc.). avant les dynamiques partenariales. organisés avec les La mise en œuvre du référentiel per- Pour améliorer le travail de collecte, met de disposer d’une analyse brute des les participants aux ateliers théma- partenaires dans données collectées pour mesurer l’ef- tiques ont proposé plusieurs pistes fectivité des actions mises en œuvre et de travail telles que l’annualisation le cadre d’ateliers le nombre de bénéficiaires. Elle apporte de la collecte des données, le partage toutefois peu d’éléments explicatifs sur des outils de mesure entre partenaires, thématiques pour les tendances d’évolution observées et la meilleure identification des théma- les effets des actions sur les quartiers et tiques transversales, le renforcement enrichir les analyses sur les habitants des quartiers. des indicateurs d’impact (exemple : analyse de cohorte), ou encore l’articu- produites en 2020 et La collecte a été plus ou moins facile lation avec les autres exercices d’éva- selon les partenaires, en fonction des luation (exemple : bleu budgétaire, li- nourrir la démarche indicateurs et des outils disponibles, et vret de mobilisation du droit commun, des difficultés ont été constatées pour etc.). En complément de ce travail ré- d’évaluation du faire remonter des données relatives alisé sur les actions de droit commun, aux quartiers prioritaires. Les parte- les partenaires proposent également contrat de ville. naires ont transmis des données à dif- de mesurer les actions mises en œuvre férentes échelles en fonction de leurs dans le cadre des appels à projet poli- interventions ou de la disponibilité de tique de ville. Des enjeux identifiés par les partenaires lors des ateliers thématiques Les participants aux ateliers théma- aux soins, le vieillissement, l’isolement tiques en juillet 2021 ont identifié plu- des personnes fragiles, les enjeux de sieurs enjeux émergents dans les quar- santé mentale, la précarité alimentaire, tiers depuis la signature du contrat de la santé environnementale, les inégali- ville ou plus récemment face à la crise tés professionnelles femmes-hommes, sanitaire. Certaines problématiques ou encore les risques d’aggravation des ont été évoquées au cours de plusieurs difficultés sociales et économiques des ateliers, telles que les enjeux liés à l’in- ménages les plus vulnérables avec la clusion numérique, l’accès aux droits et crise sanitaire. 6
SYNTHÈSE — RÉFÉRENTIEL D’ÉVALUATION DU CONTRAT DE VILLE DE PARIS 2015-2022 DATE DE L’ATELIER Atelier 1 - Grandir : éducation, grâce aux associations de proximité, 8 juillet 2021 de 9h30 à 12h jeunesse et parentalité aux espaces de vie sociale, aux centres Paris Anim’ qui ont participé à la conti- PARTICIPANTS Synthèse des échanges nuité des services publics. La crise sanitaire a eu des effets sur les Préfecture, Ville de Paris – DDCT, jeunes et les enfants, avec un risque La crise sanitaire a mis en évidence plu- DASES, Mission métropolitaine accru de décrochage scolaire pour les sieurs sujets qui ont touché les publics de prévention des conduites à publics les plus fragiles. La probléma- fragiles, comme la problématique de risques (MMPCR), DJS, DAC, DFPE, tique de la continuité pédagogique a santé mentale plus marquée pour les Académie de Paris, Mission de été une réelle question avec la ferme- jeunes (lycéens, jeunes actifs et étu- lutte contre le décrochage scolaire ture des écoles, en raison de la fracture diants) et les femmes isolées en charge (MLDS), Mission Locale de Paris, Caf numérique et de difficultés d’accès aux de familles monoparentales. Cette ques- de Paris, DRAC matériels informatiques. Plusieurs dis- tion interroge les acteurs sur les dispo- positifs ont été mis en place tel que sitifs à renforcer dans les quartiers no- « 1 000 tablettes », qui s’est matériali- tamment pour accompagner les publics Ville de Paris (DAC) sé par le prêt ou des dons de matériels jeunes (point accueil écoute jeunes, « La crise a montré la séparation organisé par le GIP Réussite Éducative. actions de prévention et d’information des publics : les bibliothèques sont Les actions doivent selon les parte- dans les établissements scolaires, per- devenues des lieux de passage sans naires être renforcées dans les quar- manences psychologiques, etc.). action culturelle, et la transformation tiers pour accompagner les enfants et des activités en activités numériques a les parents dans l’usage du numérique, Un certain décrochage des publics été nécessaire (zoom, nuit de la lecture tout comme les actions en lien avec les fragiles a été également constaté pen- à distance, etc.), ce qui pose la question acteurs du territoire pour lutter contre dant la crise sanitaire en matière d’ac- du taux d’équipement des publics. Des le décrochage scolaire (établissements tions culturelles et de loisirs. Les actions enjeux émergent, pour refaire du hors les scolaires, collèges, lycées, associations, des bibliothèques ont par exemple dû murs, pour « aller vers » les territoires, clubs de prévention, conseillers so- être adaptées en formats numériques, ce vers la rue, les écoles, etc., pour ciaux, etc.). qui a eu pour effet un éloignement des retrouver un contact direct avec le public publics les plus fragiles qui ne sont pas notamment le public QPV car le public Les acteurs mettent en avant l’élan de revenus après les confinements à l’in- des catégories socioprofessionnelles solidarité constaté pendant la crise sa- verse des catégories sociales supérieures. supérieures est revenu, à l’inverse des nitaire pour accompagner les personnes Ces problématiques sont à mettre en lien catégories plus fragiles. » isolées, les étudiants, les familles en dif- avec le renforcement de l’« aller vers » ficulté, etc. Le lien social s’est mainte- et des actions hors les murs pour infor- nu avec les familles pendant les confi- mer les habitants sur les dispositifs et les nements dans les quartiers prioritaires équipements existants. © Apur – Sarah Cuingnet Jardin Luc Hoffmann - Paris (19e) ATELIER PARISIEN D’URBANISME 7
DATE DE L’ATELIER Atelier 2 - Travailler : insertion, part des publics en quartier prioritaire 8 juillet 2021 de 14h30 à 17h emploi et développement et de donner une plus grande visibilité économique des dispositifs aux habitants. Les ac- tions et événements hors les murs PARTICIPANTS Préfecture, Ville de Paris – DDCT, Synthèse des échanges ont été multipliés pour toucher un plus Depuis la signature du contrat de ville, grand nombre de personnes dans les SEII, DASES, PIE, EPEC, Pôle Emploi, les structures pour l’emploi ont connu quartiers de la politique de la ville. Ces Mission Locale de Paris, Paris des évolutions dans leurs dispositifs. tendances doivent selon les partenaires Habitat, GIE Paris Commerces, Un des enjeux prioritaires pour les parte- être renforcées dans les quartiers. Drieets naires est de pouvoir inclure davantage le monde économique dans les parcours, Les partenaires constatent une ag- pour ne plus penser l’entreprise uni- gravation de difficultés sociales et Pôle Emploi quement à la sortie de l’accompagne- économiques pour certains publics « Dans les chiffres disponibles, on ment mais dès l’élaboration du projet avec la crise : les femmes, les publics n’a pas observé une explosion du professionnel (sensibilisation et décou- qui exercent une activité réduite, les chômage avec la crise. Ce qui est verte de métiers, immersion en milieu micro-entrepreneurs, les jeunes actifs constaté en revanche, c’est une grande professionnel). Les acteurs soulignent ou jeunes diplômés. Certaines popula- fragilisation des publics : les femmes, l’importance de la valorisation des mé- tions déjà fragilisées risquent de bas- les publics qui exercent une activité tiers en tension et en devenir auprès culer dans la précarité en raison d’une réduite, le public d’auto-entrepreneurs. des publics accompagnés. Les métiers du aggravation de leurs difficultés sociales Une grande fragilité pour les auto- numérique sont les premiers métiers en et économiques (précarité profession- entrepreneurs a été constatée car tension, ce qui crée selon les partenaires, nelle, baisse de revenus, revenus mi- pendant le confinement, un certain un écart entre le profil des publics des nimums). Les partenaires indiquent nombre d’associations étaient fermées quartiers de la politique de la ville et les une montée des freins périphériques à et un report du public a été réalisé dans emplois disponibles, souvent accessibles l’emploi pour ces publics fragilisés, et les agences Pôle emploi. On assiste à mais qui demandent des parcours de for- précisent que la prise en compte des une montée des freins périphériques mation plus étoffés qu’auparavant. freins sociaux dans l’insertion pro- à l’emploi, en lien avec ces publics fessionnelle est indispensable pour fragilisés. » Les opérateurs de l’emploi ont renfor- sécuriser les parcours (santé, logement, cé les actions ciblées pour identifier situation familiale, freins linguistiques, les publics fragiles et améliorer leur etc.). Ces problématiques seront parti- accompagnement. L’implantation des culièrement importantes à suivre dans acteurs et des sites dans les quartiers le contexte de reprise de l’activité éco- ou à proximité permet d’augmenter la nomique. © Apur – David Boureau Commerces situés en rez-de-chaussée de la cité Michelet - 242, rue de Crimée - Paris (19e) 8
SYNTHÈSE — RÉFÉRENTIEL D’ÉVALUATION DU CONTRAT DE VILLE DE PARIS 2015-2022 DATE DE L’ATELIER Atelier 3 - Habiter : cadre de vie Depuis 2020, les enjeux de précari- 7 juillet 2021 de 9h30 à 12h et renouvellement urbain té alimentaire et d’accès aux res- sources de première nécessité ont PARTICIPANTS Synthèse des échanges été renforcés notamment avec la fer- La santé environnementale et la lutte meture des cantines scolaires et des Préfecture, Ville de Paris – DDCT, DU, contre les inégalités environnemen- marchés locaux pendant le premier DLH, DASES, Mission métropolitaine tales sont des sujets mieux identifiés confinement. Les demandes d’aides de prévention des conduites à aujourd’hui dans les quartiers qu’en 2015 alimentaires dans les quartiers de la risques (MMPCR), GPIS, Caf de Paris, lors de la signature du contrat de ville. politique de la ville ont été plus nom- Paris Habitat, Elogie-Siemp, RIVP Plusieurs travaux d’études ont été réalisés breuses pendant la crise sanitaire, et sur ces thématiques (évaluations d’im- elles ont concerné des ménages qui pact sur la santé, études santé, étude sur n’y avaient pas recours auparavant. Paris Habitat les zones de fragilité en santé environne- Selon les partenaires, ces enjeux sont « En termes d’enjeux, plusieurs mentale), des travaux que les partenaires à mettre en lien avec ceux de l’agricul- thématiques se sont renforcées souhaitent poursuivre et partager pour ture urbaine et de l’alimentation du- avec la crise : la fracture numérique, disposer d’orientations plus générales en rable à destination des habitants des l’accès aux droits et le non-recours ; direction des quartiers. quartiers. la précarité alimentaire et l’agriculture urbaine à destination des ménages des La crise sanitaire a par ailleurs accentué QPV ; la gestion urbaine de proximité certains enjeux liés aux conditions de lo- pour développer une méthode de gements et de cadre de vie à la suite des concertation avec les habitants pour périodes de confinement, notamment améliorer le cadre de vie des habitants les situations fréquentes de suroc- et des locataires ; l’isolement ; cupation des logements, la moindre l’amélioration des espaces communs, présence de services de proximité et plus concertée et plus d’allers vers. » d’espaces verts dans les quartiers de la politique de la ville. © Apur – Arnauld Duboys Fresney Rue de la Fontaine à Mulard (quartier prioritaire Kellerman - Paul Bourget) - Paris (13e) ATELIER PARISIEN D’URBANISME 9
DATE DE L’ATELIER Atelier 4 - Santé, lien social les publics les plus précaires expo- 1er juillet 2021 de 14h30 à 17h et accès aux droits sés à la fracture numérique dans un contexte de dématérialisation des PARTICIPANTS Synthèse des échanges services. La crise sanitaire a invité les Les partenaires soulignent la moindre acteurs à réinventer certaines de leurs Préfecture, Ville de Paris – DDCT, DAJ, présence de professionnels de santé modalités d’intervention. L’identifica- ASV14, ASV18, ASV19, SEII, DST EST, et de lieux de soins dans les quartiers tion des publics a été rendue possible CASVP, CPAM, Paris Habitat, Elogie de la politique de la ville. Par rapport grâce à une mutualisation des données Siemp à d’autres territoires d’Ile-de-France entre acteurs, qu’il serait utile de pour- ou de France, la densité médicale à suivre pour mettre en place des actions Paris est importante, mais la difficul- ciblées dans l’ensemble des domaines CPAM té est la répartition des profession- (santé, social, emploi, accès aux droits, « Sur les questions du non-recours aux nels des secteurs 1 et 2. Au-delà de etc.). Les actions d’« aller vers » doivent droits, du non-recours aux soins, et du la démographie médicale, il existe des par ailleurs s’accompagner d’actions renoncement aux soins plus fréquents phénomènes de refus de soins de la visant à « ramener vers » afin que les dans les quartiers de la politique de la part de professionnels de santé à habitants aquièrent un niveau d’auto- ville, ces enjeux sont aussi liés à la forte destination des publics de l’aide mé- nomie dans leurs démarches. fracture numérique. […] Sur la densité dicale d’État (AME) ou de la couver- médicale, l’accès aux soins est aussi ture santé solidarité (CSS, ex-CMU-C). Depuis la signature du contrat de ville, lié à la présence de professionnels Plusieurs maisons de santé pluridis- le vieillissement est un sujet mieux de santé sur son territoire. Plusieurs ciplinaire sont implantées dans les identifié dans les quartiers de la poli- maisons de santé pluridisciplinaire quartiers et accueillent un nombre de tique de la ville. Cette question néces- ont été créées avec l’ARS et la Ville spécialités très diverses, par exemple site selon les partenaires un renfor- de Paris, mais l’information n’est pas des professionnels gynécologiques. cement de l’accompagnement et des encore suffisante. […] Au-delà de la Les partenaires souhaiteraient favori- services destinés aux personnes âgées démographie médicale, il existe des ser leur implantation et informer da- dans les quartiers, notamment pour phénomènes de refus de soins de vantage les habitants de la qualité de les personnes âgées les plus modestes. la part de professionnels de santé ces structures. La crise sanitaire a par ailleurs accen- à destination des publics de l’aide tué la problématique de l’isolement médicale d’état (AME) et de la CSS. » La question du non-recours aux droits des personnes fragiles et âgées. De et aux soins est plus fréquente dans les nombreuses actions de solidarité de quartiers de la politique de la ville. De- voisinage à destination des personnes puis 2015, de nombreuses actions ont âgées se sont développées pendant les été mises en place pour « aller vers » confinements (prises de contact avec les habitants des bailleurs, des distri- butions de masques, attestations, pa- niers solidaires, etc.). La question de la prise en compte des publics en très grande fragilité reste par ailleurs une problématique dans les quartiers prioritaires (pu- blics des hôtels sociaux, relogements d’urgence, foyers de travailleurs mi- grants, personnes domiciliées par des associations, personnes exilées et mi- grantes, personnes à la rue, etc.). Les partenaires soulignent que peu d’ac- © Apur – David Boureau tions de la politique de la ville sont orientées vers ces publics qui vivent pourtant sur ces territoires et utilisent les infrastructures. File d’attente devant un bureau la Poste en avril 2020 - 18, boulevard de la Chapelle - Paris (18e) 10
SYNTHÈSE — RÉFÉRENTIEL D’ÉVALUATION DU CONTRAT DE VILLE DE PARIS 2015-2022 DATE DE L’ATELIER Atelier 5 - Lutte contre les jeunes, le sexisme ordinaire qui conduit 9 juillet 2021 de 9h30 à 12h discriminations, égalité femmes- à la violence et le cyber harcèlement. hommes, laïcité, citoyenneté, PARTICIPANTS valeurs de la république Certains écarts femmes-hommes se sont par ailleurs accrus avec la crise sa- Préfecture, Ville de Paris – DDCT, SEII, EDL 10e, Préfecture de police de Synthèse des échanges nitaire, et de nouveaux enjeux ont émer- La place des femmes et des jeunes gé autour de la précarité des métiers dits Paris, DRDFE filles dans l’espace public et les « féminins », des métiers « essentiels » équipements reste un sujet identifié ou encore de l’équilibre des temps de comme prioritaire dans les quartiers de vie lié à une surcharge de tâches domes- Ville de Paris (DDCT) la politique de la ville. La logique de re- tiques pour les femmes. « Les domaines dans lesquels il y a conduction annuelle des clubs sportifs plus de discrimination sont l’emploi et rend par exemple difficile l’action pour En matière de lutte contre les discri- le logement. La crise de la Covid-19 une plus grande mixité dans l’attribu- minations, peu d’actions sont identi- a renforcé la vulnérabilité liée à la tion des créneaux pour les équipements fiées dans le contrat de ville alors que situation économique, et la pauvreté sportifs. Un recueil de bonne pratique de nombreuses actions sont mises en est davantage considérée comme un en matière d’égalité pourrait être réali- œuvre au niveau parisien et territorial. critère de discrimination. Depuis 2015, sé pour mettre en valeur les actions sur L’emploi et le logement restent des des mouvements sont également les territoires prioritaires. Des indica- domaines où les discriminations sont menés dans la lutte contre le racisme. teurs genrés sur les publics bénéficiaires les plus fortes. Depuis 2015, d’autres Les enjeux à venir sont la notion de pourraient également être suivis pour enjeux sont plus souvent identifiés tels pauvreté et l’origine. » certaines actions. que les discriminations liées à l’ori- gine, à la pauvreté, ou encore la frac- Les violences conjugales, les vio- ture numérique qui a entraîné une lences faites aux femmes et les vio- nouvelle forme de discrimination. La lences intra-familiales sont des en- problématique des jeunes dans l’espace jeux plus souvent identifiés aujourd’hui public est également un enjeu impor- que lors de la signature du contrat de tant selon les partenaires en matière de ville. En 2020, des outils ont été mis en lutte contre les discriminations. Depuis place tels que le violentomètre ou le la crise sanitaire, les contrôles d’identité respectomètre (règles graduées), et des ont été fréquents dans l’espace public et réflexions ont été engagées pour sen- des cumuls d’amendes se sont multipliés sibiliser sur le consentement, l’écoute pour certains jeunes atteignant parfois du consentement notamment chez les des montants très importants. © Apur – David Boureau Rue Émile Blémont - Paris (18e) ATELIER PARISIEN D’URBANISME 11
CONCLUSION Plusieurs travaux ont été réalisés depuis tions dans les quartiers de la politique 2018 pour contribuer à l’évaluation du de la ville et des publics bénéficiaires. contrat de ville parisien 2015-2022. La majorité des dispositifs se sont ren- forcés depuis 2015, avec un accroisse- L’analyse de l’évolution des quartiers ment du nombre ou de la proportion prioritaires a montré un recul de cer- de bénéficiaires dans les quartiers. Les tains écarts sociaux entre la population échanges avec les partenaires organi- et celle de Paris sur la période récente sés en 2021 ont permis de mettre en (indicateurs sociaux, réussite scolaire, perspective ce travail de collecte des dynamisme économique, cadre de vie). données et d’en tirer des propositions Les niveaux de précarité demeurent d’actions. Les ateliers thématiques toutefois élevés, et les écarts en ma- ont notamment fait ressortir plusieurs tière d’emploi et d’insertion profes- enjeux émergents dans les quartiers sionnelle se maintiennent. Au-delà des depuis la signature du contrat de ville moyennes, les quartiers sont marqués et plus récemment depuis la crise sa- par de fortes disparités : certains quar- nitaire : l’inclusion numérique, l’accès tiers voient leur situation se rapprocher aux droits et aux soins, le vieillisse- des moyennes parisiennes, d’autres ment, le renforcement de certaines voient à l’inverse les écarts sociaux se situations d’isolement, les probléma- creuser avec le reste du territoire. En tiques de santé mentale, la précarité dehors de la géographie prioritaire, alimentaire, la santé environnemen- d’autres secteurs présentent des ni- tale ou encore un risque d’aggravation veaux de difficultés importants. de difficultés sociales et économiques des ménages les plus fragiles. L’analyse des données collectées dans le référentiel d’évaluation rend compte de la mise en œuvre des ac- Directrices de la publication : Dominique ALBA Patricia PELLOUX Synthèse réalisée par : Marina RIBEIRO Sous la direction de : Émilie MOREAU Cartographie et traitement statistique : Anne SERVAIS Photos et illustrations : Apur sauf mention contraire Mise en page : Apur www.apur.org L’Apur, Atelier parisien d’urbanisme, est une association loi 1901 qui réunit autour de ses membres fondateurs, la Ville de Paris et l’État, les acteurs de la Métropole du Grand Paris. Ses partenaires sont :
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