RAPPORT D'ORIENTATION BUDGETAIRE 2021 - Pays ...

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RAPPORT D'ORIENTATION BUDGETAIRE 2021 - Pays ...
RAPPORT
D’ORIENTATION
 BUDGETAIRE
    2021
RAPPORT D'ORIENTATION BUDGETAIRE 2021 - Pays ...
PREAMBULE

Institué par l’article 11 de la loi d’orientation n° 92-125 du 6 février 1992 relative à
l’administration territoriale de la République, le débat sur les orientations générales du
budget doit avoir lieu dans un délai de deux mois maximum précédant l’examen de celui-ci.

Première étape du cycle budgétaire annuel des collectivités locales, le Débat d’Orientation
Budgétaire (DOB) est un document essentiel qui permet de rendre compte de la gestion de
la Communauté de Communes du Pays Fouesnantais.

L’article 107 de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale
de la République, dite loi NOTRe, publiée au journal officiel du 8 août 2015 a voulu accentuer
l'information des conseillers communautaires. Aussi, le DOB s'effectue sur la base d'un
rapport élaboré par le Président sur les orientations budgétaires, les engagements
pluriannuels envisagés, l'évolution des taux de fiscalité locale ainsi que sur la structure et la
gestion de la dette. L'information est même renforcée dans les communes et les
communautés de plus de 10 000 habitants puisque le Rapport d'Orientations Budgétaires
(ROB) doit, en outre, comporter une présentation de la structure et de l'évolution des
dépenses (analyse prospective) et des effectifs ainsi que préciser notamment l'évolution
prévisionnelle et l'exécution des dépenses de personnel...

De plus, l’article 13 de la Loi n° 2018-32 du 22 janvier 2018 de programmation des finances
publiques pour les années 2018 à 2022 stipule que à l’occasion du débat sur les orientations
budgétaires, chaque collectivité territoriale ou groupement de collectivités territoriales
présente ses objectifs concernant l’évolution des dépenses réelles de fonctionnement,
exprimées en valeur, en comptabilité générale de la section de fonctionnement et l’évolution
du besoin de financement annuel calculé comme les emprunts minorés des remboursements
de dette. Ces éléments prennent en compte les budgets principaux et l’ensemble des budgets
annexes.

Le ROB n'est pas qu'un document interne : il doit être transmis au préfet de département et
aux communes membres mais aussi faire l'objet d'une publication, ce qui sera précisé par
décret. De plus, il doit être également communiqué à l’ensemble des conseillers municipaux
dans le cadre de la Loi Engagement et Proximité promulguée le 27 décembre 2019.

Ce débat doit en effet permettre au conseil communautaire de discuter des orientations
budgétaires qui préfigurent les priorités qui seront affichées dans le budget primitif voire au-
delà pour certains programmes lourds. Mais ce doit être aussi l’occasion d’informer les
conseillers communautaires sur l’évolution financière de la communauté en tenant compte
des projets et des évolutions conjoncturelles et structurelles qui influent sur nos capacités
de financement.

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RAPPORT D'ORIENTATION BUDGETAIRE 2021 - Pays ...
Table des matières
PREAMBULE ............................................................................................................................................ 2
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 4
I – LE CONTEXTE NATIONAL.................................................................................................................... 4
   A - L'ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE .............................................................................................. 4
   B - LA LOI DE FINANCES POUR 2021 ................................................................................................... 5
       Les mesures fiscales concernant les collectivités ............................................................................ 5
       Stabilité des concours financiers de l’Etat....................................................................................... 6
II – LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES ................................................................................................... 8
   A – EVOLUTION DU BESOIN DE FINANCEMENT ................................................................................. 8
   B – EVOLUTION DES RECETTES ........................................................................................................... 9
       Fiscalité ............................................................................................................................................ 9
       Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) ................................................................................ 11
       Les surtaxes d’eau et d’assainissement......................................................................................... 11
       Les autres recettes ........................................................................................................................ 12
   C – EVOLUTION DES DEPENSES ........................................................................................................ 13
       Contributions obligatoires à l’Etat................................................................................................. 14
       Charges de personnel .................................................................................................................... 15
       La dette .......................................................................................................................................... 18
   C – LES ORIENTATIONS POUR 2021 .................................................................................................. 19
       Les enjeux du changement climatique .......................................................................................... 19
                 L’EAU ................................................................................................................................. 19
                 L’ENVIRONNEMENT ........................................................................................................... 21
                 LA VALORISATION DE LA RESSOURCE ET LA PRODUCTION D’ENERGIE ............................ 21
                 LES MOBILITES ................................................................................................................... 22
                 Le Plan Climat Air Energie Territorial ................................................................................ 24
       Renforcer la cohésion sociale ........................................................................................................ 24
                 La gestion de proximité ..................................................................................................... 25
                 Les équipements structurants ........................................................................................... 26
                 Petite Enfance.................................................................................................................... 27
                 Habitat ............................................................................................................................... 27
                 CIAS .................................................................................................................................... 28
       Relance de l’économie locale ........................................................................................................ 28
                 Les zones d’activités économiques ................................................................................... 29
                 L’immobilier d’entreprises ................................................................................................ 29
                 L’économie touristique...................................................................................................... 30
       Mutualisation ................................................................................................................................ 30
CONCLUSION ......................................................................................................................................... 32

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INTRODUCTION

La préparation des orientations budgétaires de l’année 2021 s’inscrit dans un contexte
inédit, rendu particulier par les incertitudes qui demeurent quant à la stabilisation de la
situation sanitaire.

Nous vivons désormais une multitude de crises qui se cumulent dans les domaines sanitaire,
climatique, économique, social et dans les rapports humains. Nous devons savoir les gérer
tout en permettant à notre territoire d’avancer en relevant ses principaux défis.

Cette véritable première année d’élection permettra de mener à bien notre projet de
territoire qui s’inscrira dans les différents contrats que nos partenaires financiers nous
proposeront (Etat, Département et Région).

I – LE CONTEXTE NATIONAL

A - L'ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

La croissance de la France en 2019 (moyenne annuelle) était de 1,5 %. Dans les prévisions de
décembre 2019, la Banque de France prévoyait une croissance de 1,1 % en 2020. La crise
sanitaire a balayé ces prévisions, amenant à repenser ses scénarios face à des chocs sans
précédent sur les activités dans le pays.

Après une estimation préliminaire de la chute du PIB à -10,3 % en 2020, une nouvelle
projection à -8,7 % est estimée en raison des données d'activité économique meilleures que
prévues au deuxième trimestre (baisse progressive, activité des succursales marchandes,
rebond de la consommation privée...).

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Pour 2021 les estimations évoluent chaque semaine en fonction de la pandémie et
l’optimisme de la rentrée laisse la place à des incertitudes quant au rebond de croissance
réel qui sera mesuré.

B - LA LOI DE FINANCES POUR 2021

La loi de finances (LF) pour 2021 est désormais entrée en vigueur et comporte de
nombreuses mesures concernant les collectivités locales. Elle prévoit un plan de relance de
100 milliards d’euros, dont 40 % financés par l’union européenne et axé autour de trois
priorités :

      l'écologie (30 Md€), pour accompagner la transition vers une économie plus verte et
       durable,
      la compétitivité (34 Md€), pour donner aux entreprises les conditions les plus
       favorables afin de développer leurs activités et ainsi préserver l'emploi des salariés,
      la cohésion sociale et territoriale (36 Md€), pour garantir la solidarité entre les
       générations, entre les territoires, et entre tous les Français.

       Les mesures fiscales concernant les collectivités

Elle prévoit un plan de relance économique majeur qui comprend notamment la réduction
de 10 milliards d’euros de fiscalité économique locale portant sur les impôts « de
production ». À compter de 2021, la part régionale de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des
Entreprises (CVAE) – qui représente environ 7,25 milliards d’€ - est supprimée et sera
remplacée par une fraction de la TVA. Cette mesure ne concerne pas directement les EPCI
car leur part de CVAE n’est pas modifiée. Cependant, la Contribution Economique
Territoriale (CET) est désormais plafonnée à 2 % de la valeur ajoutée produite (contre 3 %
auparavant).

La LF pour 2021 prévoit également la réduction de moitié de la valeur locative des
entreprises industrielles, se traduisant par une réduction de moitié des cotisations d’impôts
fonciers pour environ 32 000 entreprises exploitant 86 000 établissements (environ - 1,54
milliard d’euros de Taxe sur le Foncier Bâti (TFB) et – 1,75 milliard d’euros de Cotisation
Foncière des Entreprises - CFE). Cette baisse d’imposition sera prise en charge par l’État : la
compensation sera égale au produit obtenu en multipliant, chaque année, le montant de
perte de bases fiscales par le taux de Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties (CFPB) et de CFE
appliqué en 2020 dans l’EPCI. Mais attention en cas d’augmentation des taux de TFPB ou
CFE, cette part exonérée ne sera pas concernée.

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Afin de soutenir la relance économique, la LF pour 2021 prévoit une disposition permettant
aux EPCI d’instituer une exonération facultative supplémentaire de contribution économique
territoriale (CFE et/ou CVAE) en cas de création ou extension d'établissement. Cependant,
l’État ne financera pas cette mesure qui sera donc à la charge des collectivités qui instituent
cette exonération.

La suppression progressive de la Taxe d’Habitation (TH) sur les résidences principales
continue pour les 20 % restants. Seuls les logements vacants et les résidences secondaires
continueront à être assujettis à la TH, mais la Communauté de Communes ne pourra pas
modifier le taux avant 2023. Cela impacte considérablement l’autonomie fiscale des
collectivités.

En effet, la LF pour 2021 marque un pas de plus vers la nationalisation des ressources des
collectivités : quelques 33 milliards d’euros de reversement de TVA et 1 milliard d’euros de
compensations fiscales nettes vont remplacer cette année la TH sur les Résidences
Principales (THRP), la part régionale de CVAE et 50 % des impôts fonciers industriels,
transformant, au total, près de 16 % des recettes de fonctionnement des collectivités.

       Stabilité des concours financiers de l’Etat

La dotation d’intercommunalité de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF)
augmentera de 30 millions d’€ (ce qui correspond à l’augmentation annuelle prévue depuis
sa réforme en 2019). Cependant, la LF pour 2021 ne prévoit aucune mesure de correction
des critères financiers et fiscaux des intercommunalités et intègre « simplement » les
nouvelles ressources des EPCI dans le calcul du potentiel fiscal et du Coefficient d’Intégration
Fiscale (CIF). En 2021, les dotations servant de variables d’ajustement au sein de l’enveloppe
des concours financiers de l’État soumises à la règle de plafond sont mobilisées à hauteur de
51 millions d’euros, afin de compenser une partie des hausses constatées au sein de cette
enveloppe.

Attention, de la même manière que les années passées, la stabilisation de la DGF ne
concerne que le montant total de l’enveloppe, mais pas les montants individuels de DGF. Les
montants individuels attribués en 2021 seront en hausse ou en baisse par rapport à 2020
selon la situation de chaque EPCI.

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Concernant les dotations d’investissement (Dotations d’Equipement des Territoires Ruraux,
DETR et Dotation de Soutien à l’Investissement Local, DSIL), les autorisations d’engagement
des dotations de soutien à l’investissement des communes et de leurs établissements sont
donc maintenues à leur niveau 2020. Les autorisations d’engagement sur ces dotations
atteignent donc 2,766 Md€ en 2021 avec :

      1,046 M€ pour la DETR,
      570 M€ pour la DSIL et 1Md€ au titre de la DSIL « exceptionnelle » de la LF
       Rectificative 3,
      150 M€ pour la Dotation Politique de la Ville (DPV).

Au-delà des montants prévus par la LF pour 2021, le programme « écologie » prévoit 650 M€
pour la rénovation thermique des bâtiments des collectivités du bloc communal. Ces 650 M€
additionnent les autorisations d’engagements sur la DSIL de 2021 et de 2022. Ainsi, les
crédits de paiement sont en augmentation de 100 M€ par rapport à 2020 en raison de 100
M€ de crédits de paiements prévus sur la DSIL exceptionnelle.

La LF prévoit la mise en œuvre de l’automatisation du Fonds de Compensation de la Taxe sur
la Valeur Ajoutée (FCTVA) pour les dépenses des collectivités locales réalisées à compter du
1er janvier 2021 ; il définit les dispositions législatives nécessaires à l’application des
nouvelles modalités de gestion du FCTVA.
Le Fonds de Péréquation Intercommunal et Communal (FPIC) mis en place en 2012 est
maintenu à un milliard d’euros, même si la réforme de la TH entraîne des modifications dans
le calcul au cas par cas.

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II – LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES
A – EVOLUTION DU BESOIN DE FINANCEMENT

Au-delà des prévisions nationales, il convient d’observer les propositions d’évolutions des
charges et produits de fonctionnement de la CCPF afin de déterminer la capacité
d’autofinancement ainsi que le besoin de financement.
                                                    EVOLUTION DU BESOIN DE FINANCEMENT 2016 - 2026
                                                                      (en milliers d'euros)
                                                                 TOUS BUDGETS CONFONDUS
FONCTIONNEMENT                              2016       2017     2018       2019         2020   2021     2022     2023     2024     2025     2026
Produits réels de fonctionnement           20 027     20 407   23 672     24 624       25 748 25 295   26 975   27 549   27 734   27 855   28 022
Charges réelles de fonctionnement          15 930     16 519   17 772     18 409       17 351 18 446   19 061   19 370   19 788   20 085   20 382

Epargne de gestion                          4 097      3 887    5 901     6 215     8 397      6 849    7 914    8 179    7 946    7 770    7 640
Epargne nette                               2 892      2 377    3 765     3 671     5 869      4 693    5 448    5 218    4 546    3 867    2 887

INVESTISSEMENT                             2016        2017     2018      2019      2020       2021     2022     2023     2024     2025     2026
Ressources d'investissement hors emprunt   1 705       3 262    2 376     4 911     6 528      7 553    3 829    4 154    4 119    4 096    4 096
Dépenses d'investissement hors dette       5 424       9 247   16 647    19 081    17 871     23 299   18 825   16 502   16 258   15 144   14 444
Besoin de financement                      3 720       5 985   14 270    14 170    11 344     15 746   14 995   12 348   12 139   11 048   10 348

L’année 2020 reste une année soutenue en matière d’investissement notamment sur le
budget général (7,6 M€) avec la rénovation et l’agrandissement de l’espace sportif de
Bréhoulou, le schéma vélo et les fonds de concours et le budget assainissement DSP
(5,5 M€) avec la construction de la station d’épuration de Penfalud. Le budget Electrification
(2,2 M€) est le 3ème budget. Ce dernier n’apparaîtra plus en 2021.

Malgré les difficultés liées à la période COVID, les produits réels de fonctionnement ont
augmenté de 4,6 % en 2020 mais en réalité seulement de 1,8 % sur les 4 budgets principaux
(budgets général, OM, eau et assainissement DSP). On observe une diminution logique sur le
budget principal (baisse des redevances et des subventions de fonctionnement) et le budget
OM (baisse de la redevance et de la revente des matériaux). Par contre les produits sont en
nette progression sur les budgets eau (+ 5 %) et surtout assainissement DSP (+ 28 %) liée au
rattrapage de plusieurs années de la Participation au Financement de l’Assainissement
Collectif (PFAC).

Fait exceptionnel, les charges de fonctionnement ont diminué de 5,7 % en 2020 soit 1 M€,
en lien étroit, là aussi, avec les conséquences de la pandémie. Ce sont les charges à caractère
général qui ont fortement baissé (- 9 %) mais également les atténuations de produits avec la
nouvelle répartition du FPIC qui a permis une récupération de 350 000 €. Globalement, tous
les chapitres sont en diminution y compris les charges de personnel (- 0,5 %).

                                                                                                                                                    8
Cette situation entraîne pour l’année 2020 une épargne de gestion de plus de 8 M€ en très
forte augmentation par rapport à 2019. Elle concerne essentiellement le budget principal et
le budget assainissement DSP. L’épargne du budget OM est par contre en légère diminution
malgré une baisse des charges.
L’épargne nette qui correspond à l’autofinancement des dépenses d’équipement suit la
même tendance que l’épargne de gestion. Par conséquent, l’année 2020 ne reflète pas la
réalité et il faut s’attendre à une nette diminution en 2021.

Les investissements prévus concernent essentiellement 3 budgets :
 le budget principal avec des opérations importantes : le schéma vélo, la phase 3 de
   l’espace sportif de Bréhoulou, l’extension de la maison des services au public de la CCPF,
   les derniers fonds de concours pour les salles communales structurantes, les versements
   pour le déploiement de la fibre à l’abonné, les aides à la pierre dans le cadre du PLH,
   l’entretien de la voirie d’intérêt communautaire et les logements de la gendarmerie ;
 le budget Eau avec des travaux importants sur les réseaux, la recherche en eau potable, la
   protection des captages d’eau et la construction des usines de traitement d’eau potable ;
 le budget assainissement avec la fin des gros travaux sur la STEP de Penfalud sachant que
   cette opération bénéficie de subventions importantes, les postes de refoulement ainsi
   que sur les réseaux d’eaux usées dont ceux de la zone de Troyalac’h.

Pour réaliser cela, un appel important à l’emprunt sera nécessaire sur les années à venir sur
ces 3 budgets.

B – EVOLUTION DES RECETTES

       Fiscalité

Premier poste de recettes de la communauté, le produit de la fiscalité directe locale a
augmenté régulièrement depuis 2015, année de la création du taux de foncier bâti. Depuis
cette date, les taux sont restés inchangés mais les bases augmentent entre 2 et 3 % par an.

Les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) perdent en 2021
l’intégralité de leur taxe d’habitation des résidences principales et les compensations
d’exonérations afférentes. Elle est remplacée par une compensation de l’Etat dont
l’évolution est basée sur celle de la TVA. Il faudra attendre 2023 pour que le conseil
communautaire ait la possibilité d’agir sur le taux de TH des résidences secondaires (et des
logements vacants) qui représente plus de 25 % de la base TH.

                                                                                           9
Cela va changer la donne puisque la variable d’ajustement des recettes fiscales librement
décidée par le conseil communautaire est dorénavant axée sur le foncier (taxes foncières et
cotisations foncières des entreprises). A ce titre, les entreprises industrielles bénéficient à
compter de 2021 d’une réduction de 50 % de leur base foncier bâtie et CFE. Les EPCI sont
compensés par l’Etat y compris sur les évolutions des bases, mais en cas d’augmentation des
taux, ces bases exonérées ne seront pas prises en compte.

L’évolution de la fiscalité présentée ci-après se base sur la réalité 2016-2020 et sur des
hypothèses d’évolution pour les années suivantes, dont une augmentation de la taxe
foncière et de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires en 2023 ainsi que
l’instauration de la taxe GEMAPI dès 2022.

L'élément le plus marquant reste sans conteste le changement radical opéré par la
suppression de la taxe d’habitation. En effet, les barres de seuil présentées dans le
graphique démontrent bien du recul net de l’autonomie financière de notre EPCI puisque
seules les taxes foncières, la CFE et la taxe GEMAPI seront librement décidées par le conseil
communautaire à compter de cette année, puis la taxe d’habitation pour les résidences
secondaires à compter de 2023. Les autres recettes fiscales seront notifiées à la
Communauté de Communes par l’Etat sans possibilité de modification. Dorénavant la
Communauté de Communes dispose d’une autonomie fiscale sur seulement 31 % de ses
ressources fiscales.

                                                                                            10
Dotation Globale de Fonctionnement (DGF)

Le calcul de la DGF a été profondément modifié en 2019 ce qui a entraîné une légère
augmentation de cette dotation pour la CCPF qui devrait se confirmer en 2021. Cette
réforme a été avantageuse pour la CCPF qui a vu son montant écrêté. Ce mécanisme lui
permet d’augmenter légèrement jusqu’en 2023.

       Les surtaxes d’eau et d’assainissement

Les surtaxes, conformes aux attentes en 2020 devraient représenter environ 1,8 million
d’euros pour l’eau en 2021 et 1,9 million pour l’assainissement. La Participation pour le
Financement de l’Assainissement Collectif (PFAC) sera inférieure à 2020 car, contrairement à
l’année précédente, elle ne concernera en 2021 qu’une année budgétaire. Malgré tout, elle
est estimée à 600 000 €.

                                                                                         11
Les autres recettes

La Taxe Communale sur la Consommation Finale d'Electricité (TCCFE) est perçue par le
Syndicat Départemental d’Energie du Finistère (SDEF). La convention qui nous lie au SDEF
étant arrivée à son terme fin 2019, une nouvelle convention de transition a été signée avec
le SDEF pour 2020 afin de nous permettre d’achever les programmes en cours sans en
prévoir de nouveaux en 2020. Le SDEF a donc reversé à la CCPF la part de TCCFE
correspondant à l’annuité 2020 des emprunts ainsi que l’intégralité des 3 ème et 4ème
trimestres 2019 de la TCCFE.

En 2020, la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères (REOM) a globalement
diminué, notamment la redevance des campings (- 100 000 €). Au total, la REOM a diminué
d’environ 50 000 €, ce qui implique une légère augmentation de la part des particuliers
provenant des nouveaux arrivants. La revente des matériaux et l’aide fournie par les éco-
organismes permettent d’équilibrer le budget malgré une baisse très importante des prix de
reprise sur l’ensemble des matériaux. Cette baisse se confirmera cette année.

                                                                                        12
Les subventions représentent une part non négligeable des recettes de la Communauté de
Communes. Elles concernent le financement aussi bien de services que d’équipements.
Ainsi, les opérations de reconquête de la qualité de l’eau, le fonctionnement des crèches et
du Relais Petite Enfance, RPE (dont une aide exceptionnelle de la CAF pour le manque à
gagner en 2020), les aides des éco-organismes, la réalisation de la vélo-route ou de l’espace
sportif de Bréhoulou, mais également les travaux liés aux compétences eau et
assainissement, sont autant de programmes qui peuvent bénéficier de subventions et aides
diverses.

Les autres recettes concernent les redevances des crèches, les loyers des immeubles de la
CCPF pour un montant de 353 000 € (Perception, Gendarmerie, Résidence Ti Ar C’Hoad,
crèche Tôt ou Tard, Ecotri à Troyalac’h).

C – EVOLUTION DES DEPENSES

En plus de 10 ans, le budget de la CCPF a considérablement évolué en lien bien évidemment
avec les décisions politiques qui ont été prises au cours de ces années mais également par
les nouvelles ressources dont la CCPF a pu bénéficier suite aux différentes réformes fiscales.

                                                                                           13
Contributions obligatoires à l’Etat
Avec la réforme fiscale de 2011, l’Etat a mis en place un mécanisme de garantie pour assurer
aux communes et groupements de communes de percevoir au minima un produit identique
à celui qu’ils percevaient avant la réforme. Pour cela, un Fonds National de Garantie
Individuelle des Ressources (FNGIR) a été instauré et, en fonction des retombées fiscales
liées à la réforme, les collectivités sont soit contributrices si la réforme leur a été favorable,
soit bénéficiaires dans le cas contraire. Pour la CCPF, la contribution s’élève à 2 674 082 € par
an. Cette somme est fixe depuis 2013 et non indexée.

Si la contribution pour le Redressement des Finances Publiques (RFP) a impacté fortement la
DGF de 2014 à 2017, elle est maintenant intégrée à cette dernière et n’entre plus en compte
dans le mécanisme de calcul de la DGF.

Par contre, le FPIC permet une péréquation nationale entre les ensembles intercommunaux
(communes + intercommunalité), pour le Pays Fouesnantais, c’est une charge pour les
communes et la communauté.

Dans le tableau ci-après on s’aperçoit que le FPIC après avoir connu un pic en 2017 se
stabilise mais les mécanismes liés à la suppression de la taxe d’habitation entraînent à
nouveau une légère hausse pour les années à venir.

La simulation ci-dessous présente l’évolution du FPIC avec un maintien de la répartition
selon le droit commun depuis 2020.

                                                                                               14
Charges de personnel

L’année 2020 est marquée pour la première fois d’une baisse des charges de personnel.
C’est la conséquence de la pandémie qui a entraîné certains départs non remplacés en 2020
ou des recrutements qui ont été retardés ou annulés. De même, la CCFP a recruté moins de
remplaçants et de saisonniers.

Au 31 décembre 2020, les effectifs de la CCPF se répartissent comme suit :

* Effectifs : 108 agents travaillaient à la CCPF

* Répartition hommes/femmes : 47 femmes et 61 hommes

* Une moyenne d’âge de :             42 ans 7 mois 24 jours
   pour les femmes :                 41 ans 11 mois 22 jours
   pour les hommes :                 43 ans 2 mois    1 jour

                                                                                      15
* Pyramide des Ages :

                          Pyramide des Ages de la CCPF

                                    60 et plus

                                      56 à 60

                                      51 à 55

                                      46 à 50

                                      41 à 45

                                      36 à 40

                                      31 à 35

                                      26 à 30

                                      21 à 25

                                      15 à 20

        -15         -10       -5                 0               5              10    15

                                       Hommes          Femmes

* Type de personnel :

85 fonctionnaires (33 femmes, 52 hommes)
5 stagiaires (3 femmes, 2 hommes)
18 contractuels (11 femmes, 7 hommes)

                             Répartition du personnel

                           16,67%

                  4,63%

                                                                             78,70%

                            Fonctionnaires       Stagiaires   Contractuels

                                                                                           16
* Catégories d’emploi
Catégorie A : 20 (12 femmes, 8 hommes)
Catégorie B : 17 (6 femmes, 11 hommes)
Catégorie C : 71 (29 femmes, 42 hommes)

                                  Répartition par catégorie

                                                                   18,52%

                    65,74%                                                        15,74%

                                  Catégorie A     Catégorie B   Catégorie C

* Rémunération moyenne brute totale par catégorie :
                          A                        B                          C            Moyenne
Femmes                       2 747.03              2 937.33                   1 898.69        2 247.88
Hommes                       4 297.63              2 049.47                   2 376.41        2 569.42
Total                        3 367.27              2 362.83                   2 181.28        2 429.49

* Remplaçants/2020 :
Pour compenser les arrêts de travail ou les besoins en personnel :
BG : 4.45 ETP
OM : 3.95 ETP
Total : 8.40 ETP

* Absentéisme :
                                                      BG          OM           Total
                                                Jours Arrêts Jours Arrêts Jours Arrêts
Maladie Ordinaire                                1 308    54    268    15 1 576      69
Congé Longue Maladie                                            366     1    366      1
Maladie Professionnelle                            366     1                 366      1
Accident de travail                                              66     5     66      5
Maternité/congé parental/paternité                 292     5                 292      5
                                                 1 966    60    700    21 2 666      81
Taux d’absentéisme : 6.74 % (5.41 % en 2019) - (moyenne nationale maintenue en 2019 au
même niveau que 2018 – Info Mairie Info - Enquête Sofaxis : 9.8 %)

                                                                                                         17
La dette

Si le capital restant dû est passé de 9 millions d’euros en 2017 à près de 18 millions en 2018,
la capacité de désendettement reste basse aux alentours de 3,5 ans en 2020. L’annuité bien
entendu a fortement progressé avec le transfert de l’eau et l’assainissement.

Les investissements prévus sur le budget principal et les budgets eau et assainissement vont
impacter de façon notable l’encours de la dette. Bien qu’inférieurs à 2019, ils restent
conséquents avec près de 18 M€ tous budgets confondus et devraient passer à 24 millions
en 2021 pour redescendre par la suite et se stabiliser.

Aussi les annuités d’emprunts vont augmenter dans les années sur certains budgets : budget
général, budget Eau et budget Assainissement DSP. Globalement, la CCPF va voir son annuité
d’emprunt diminuer de façon notable (-450 K€) par le transfert de tous les emprunts du
budget Electrification au SDEF.

Le ratio de désendettement passerait ainsi de 3,4 ans à 5 ans, ce qui reste un ratio
raisonnable.

En 2020, plusieurs emprunts ont été nécessaires pour faire face aux différents
investissements : 6 millions € sur le budget général et 600 000 € sur le budget Espace
entreprises.

                                                                                            18
C – LES ORIENTATIONS POUR 2021

La pandémie qui sévit depuis le début de l’année 2020 a bousculé tous les modèles socio-
économiques. Une remise en question est nécessaire afin de permettre à notre société de
surmonter cette épreuve. Les objectifs doivent être clairement affichés :

       la prise en compte et l’adaptation au changement climatique qui induit la transition
        énergétique et la modification de nos modes de déplacement ;
       un renforcement de la cohésion sociale afin de ne laisser personne au bord du
        chemin et de prendre en considération toutes les facettes de notre société ;
       une relance de l’économie locale qui, comme sur le reste du territoire national,
        souffre des conséquences de cette pandémie.

        Les enjeux du changement climatique

Le budget 2021 sera dans le prolongement du budget précédent mettant en avant la
préservation de l’eau d’un point de vue qualitatif et quantitatif, la valorisation des déchets et
le développement des mobilités actives.

       L’EAU

Assainissement collectif

Plus de 7 millions d’euros ont été mandatés en 2020. C’est un budget conséquent pour la
CCPF qui va se maintenir en 2021 et 2022 avec une prévision annuelle de plus de 6 millions
d’euros pour redescendre dans les années suivantes et se stabiliser autour de 2 millions
d’euros par an. Ces dépenses concernent essentiellement la réhabilitation et l’extension des
réseaux, la fin des travaux de la STEP de Penfalud financée à plus de 60 %, les postes de
refoulement dont certains financés à 40 % par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne. Ces travaux
seront financés en partie par le reversement de la redevance perçue par le délégataire, par
les subventions provenant de l’Agence de l’Eau et du Département du Finistère ainsi que
l’Etat au titre de la DSIL.

Un emprunt d’un million d’euros sera sans doute nécessaire pour équilibrer le budget en
2021. Entre 2 et 3 millions d’euros annuels seront nécessaires dans les 3 ans à venir. Le
recours à l’emprunt devrait être limité par la suite. De ce fait, l’épargne nette commence à
diminuer à compter de 2024, mais alors les gros investissements seront réalisés.

                                                                                              19
Assainissement non collectif

Cette compétence est assumée principalement par le budget Assainissement Régie sauf pour
Bénodet où la gestion est assurée dans le cadre d’une Délégation de Service Public (DSP).
Après deux campagnes (malheureusement limitées par les décisions de l’Agence de l’Eau
Loire Bretagne) où 254 installations ont pu faire l’objet d’une aide, il est prévu une troisième
et dernière campagne de réhabilitation de 90 installations d’assainissement autonomes non
conformes avec une participation de 30 % de l’Agence de l’Eau et de 20 % de la CCPF.

Eau potable

1,9 million d’euros a été investi en 2020. Il s’agit principalement d’extension de réseaux ainsi
que le démarrage de la construction de l’usine de traitement d’eau potable de Bréhoulou.
2021 sera une année importante en matière d’investissements (plus de 6 M€ prévus) et
consacrés à l’usine de Bréhoulou, la réhabilitation et l’extension des réseaux et les
périmètres de captage d’eau. La recherche de nouvelles ressources en eau potable se
poursuivra en 2021 afin de permettre au Pays Fouesnantais d’être le plus autonome possible
dans la production d’eau.

L’épargne nette va diminuer d’année en année passant d’un million d’euros à 650 000 € en
2026. Il est attendu quelques subventions mais le recours à l’emprunt sera nécessaire (entre
2 et 3 millions par an).

GEMAPI

Depuis le 1er janvier 2018, la CCPF est compétente en matière de Gestion des Milieux
Aquatiques et Préservation des Inondations, appelée GEMAPI. Pour financer cette
compétence l’Etat a donné la possibilité aux EPCI de lever une nouvelle taxe assise sur les
taxes locales avec un maximum de 40 € par habitant.

La GEMAPI va nous impacter fortement sur des problématiques de submersions marines. Les
évènements climatiques de ces derniers jours nous montrent la fragilité de notre
écosystème et de nos ouvrages de protection. A ce titre, un Programme d’Actions de
Préventions des Inondations (PAPI) d’intention porté par la CCPF en partenariat avec la
Communauté de Communes du Pays Bigouden Sud et Concarneau Cornouaille
Agglomération est en cours. Au regard des chantiers qui nous attendent, je proposerai de
créer avant la fin septembre de cette année cette taxe qui nous permettra de financer cette
compétence dès l’année 2022.

                                                                                             20
      L’ENVIRONNEMENT

Il s’agit de l’entretien et de la préservation des espaces naturels appartenant au
Conservatoire du Littoral sur Stang Bihan, Penfoulic, les marais de Mousterlin et Beg ar Vir
ainsi qu’une partie de la Mer Blanche et des terrains sur l’archipel des Glénan. Il y a peu de
charges d’investissement et essentiellement du travail en régie. 5 postes sont actuellement
affectés à ces missions ainsi que l’entretien des chemins de randonnée. C’est un budget
assez conséquent de plus de 450 000 €.

Plusieurs chantiers au titre de la continuité écologique ont déjà démarré et seront finalisés
en 2021 et 2022.

Les programmes Natura 2000 ont pour objectifs de préserver la biodiversité sur deux
espaces remarquables : les marais de Mousterlin et l’archipel des Glénan. Les actions
préconisées sont listées dans un document d’objectifs. Elles comportent des aspects
d’animation (amélioration des connaissances, sensibilisation aux bonnes pratiques) et
d’autres préconisations plus opérationnelles. Un budget de 80 000 € est prévu à cet effet,
financé à plus de 80 %.

La reconquête de la qualité de l’eau sur nos bassins versants s’effectue dans le cadre de deux
Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux : le SAGE Sud Cornouaille (dont le 2ème plan
algues vertes) et le SAGE de l’Odet. L’eau est une ressource vitale que nous devons protéger.
Elle est au cœur de notre politique car de sa quantité et de sa qualité dépendent la santé des
habitants, la préservation de l’environnement et de notre cadre de vie.
Près de 110 000 € seront engagés par la CCPF au titre des opérations qu’elle mène au sein du
SAGE Sud Cornouaille. Concernant le SAGE de l’Odet, la CCPF participe à hauteur de plus de
10 000 €.

         LA VALORISATION DE LA RESSOURCE ET LA PRODUCTION D’ENERGIE

Déchets

Ancrée dans l’économie circulaire depuis de nombreuses années, la valorisation des déchets
connait des difficultés à l’échelle mondiale qui remet en cause nos schémas financiers. En
effet, la chute des cours de reprise des matériaux recyclés depuis 2 ans inquiète
sérieusement l’ensemble de la filière. A l’instar des autres EPCI de Bretagne et de France,
nous avons dû relever les tarifs de la redevance afin d’assurer la pérennité de ce service.

                                                                                           21
Au-delà de l’aspect financier, c’est bien toute une économie que nous devons préserver,
permettant ainsi de limiter l’apport des matières premières mais également de fournir un
emploi à des personnes qui sont parfois éloignées du marché du travail.

Les recettes de fonctionnement devraient atteindre 5,3 M€ en 2021 avec une augmentation
prévisionnelle de 100 K€ de la REOM et de 150 K€ des apports en déchetterie. Un million
d’euros est prévu en investissement en 2021 dont l’extension des garages et des vestiaires
pour le personnel ainsi que le remplacement d’un chargeur.

Production d’énergie

Même si le projet de centrale photovoltaïque à Kerambris a été débouté sur le fonds (un
recours en appel a été effectué), la CCPF continue d’œuvrer dans la rénovation énergétique
et la production d’énergie. C’est le cas de la phase 3 du programme d’extension et de
réhabilitation de l’espace sportif de Bréhoulou où des panneaux photovoltaïques seront
installés. Il est prévu également pour cette année de remplacer certains systèmes de
chauffage par des modes plus économes à la piscine des Balnéides, la gendarmerie et la
résidence de Ti Ar C’Hoad. A ce titre, des demandes d’aides financières au titre de la DSIL
2021 seront transmises auprès des services de l’Etat.

      LES MOBILITES

L’Autorité Organisatrice des Mobilités (AOM)

Les enjeux de la mobilité sont de plus en plus prégnants dans le développement des
territoires. Outre le fait de devoir apporter une équité dans le service apporté aux usagers,
les collectivités doivent désormais intégrer son impact sur le changement climatique. Au
cours des six dernières années, les textes de loi et les stratégies nationales associées se sont
donc multipliés pour répondre à ces deux enjeux et clarifier le cadre de la gouvernance.

Avec la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) promulguée le 24 décembre 2019, le
processus s’accélère. Les objectifs de cette loi sont d’améliorer les transports au quotidien
pour tous les citoyens grâce à des transports plus faciles, moins couteux et plus propres.

Pour répondre à ces objectifs, la LOM vise à améliorer l’exercice de la compétence d’autorité
organisatrice de la mobilité (AOM) en la généralisant à l’ensemble des communautés de
communes, sous réserve que celles-ci délibèrent en ce sens avant le 31 mars 2021. A défaut,
la compétence sera exercée par la région sur le territoire de la communauté de communes
concernée à partir du 1er juillet 2021.
                                                                                             22
Devenir autorité organisatrice de la mobilité (AOM), c'est :

       répondre à une question centrale de l'aménagement du territoire,
       se doter d’une capacité d'agir et non d’une obligation de faire,
       disposer de différents outils pour répondre aux enjeux de développement du
        territoire dans un contexte de transition écologique,
       s’assurer de bénéficier de l’ensemble des financements mobilisables pour les
        aménagements structurants (pistes cyclables...),
       désigner un interlocuteur opérationnel unique pour la Région et optimiser ainsi les
        échanges.

Avec la LOM, la Région est cheffe de file et les EPCI sont acteurs des déclinaisons locales en
offrant un bouquet de services aux usagers. Il n'y a pas de schéma type, les solutions sont
endémiques aux spécificités du territoire et peuvent être traduites dans un plan de mobilité
simplifié.

Nous devons prendre la décision d’exercer la compétence AOM. Pour autant, je souhaite
que la région conserve ses prérogatives en matière de transport régulier et scolaire.

La CCPF sera donc l’interlocuteur privilégié de la région et nous mèneront une étude pour
mettre en place un plan de mobilité simplifié.

Les mobilités actives

Depuis 7 ans, la CCPF a validé son schéma vélo sur le territoire et 3,5 millions d’euros ont
déjà été mandatés. Nous devons prendre conscience que la pratique du vélo, non seulement
est une demande de plus en plus forte des touristes, mais elle devient une alternative à la
voiture, notamment pendant les beaux jours. C’est pourquoi, nous devons anticiper la
transition de la voiture individuelle vers les déplacements doux. C’est un enjeu majeur pour
le développement économique et touristique mais également une nécessité pour la
préservation de notre environnement et de notre cadre de vie.

Une nouvelle proposition de schéma vélo sera présentée au conseil communautaire cette
année prenant en compte les différents itinéraires reliant les bourgs entre eux et permettant
la sortie loisirs, notamment le long du littoral. Je souhaite proposer plus de 2 M€ en 2021,
puis maintenir un rythme d’investissement entre 1 et 2 millions annuels par la suite. Nous
pouvons obtenir des financements importants provenant bien évidemment du
Département, de la Région mais également de l’Etat au titre de la DETR et de la DSIL. Déjà
plusieurs opérations ont fait l’objet d’un financement qui s’élève à ce jour à près de 500 K€.

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La voirie d’intérêt communautaire

Dans le domaine de la voirie, les investissements vont se focaliser sur le deuxième tronçon
entre Fouesnant et Saint-Evarzec en 2021 ainsi que sur l’aménagement du carrefour de Carn
Yan à Saint-Evarzec. Bien entendu des travaux de gros entretien seront également effectués
sur l’ensemble de la voirie d’intérêt communautaire. Un parking provisoire sera également
aménagé en face du siège de la CCPF afin d’accueillir les véhicules du personnel durant les
travaux d’extension. Une provision d’1M€ sera prévue au budget 2021 pour l’ensemble de
ces travaux.

      Le Plan Climat Air Energie Territorial

Le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) constitue la feuille de route de la Communauté
de Communes vers la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique de
notre territoire. Il concerne tous les secteurs d'activité : résidentiel, industrie (dont
spécifiquement la branche énergie), tertiaire, transports, agriculture, déchets, etc.

Il s'agit d'une démarche de planification, intégrant une double dimension, à la fois
stratégique et opérationnelle. Il est élaboré sous l’impulsion et la coordination de la
Communauté de Communes et est le fruit d'un travail partenarial, mobilisant l’ensemble des
acteurs locaux. Véritable projet territorial de développement durable, il doit se traduire dans
les différentes politiques publiques communales et intercommunales (aménagement de
l’espace, développement économique, collecte et traitement des déchets, politique du
logement et du cadre de vie, etc.).

Le bureau d’études Artélia a été missionné pour nous accompagner dans cette démarche. Il
travaille à la fois sur le diagnostic, qui servira de socle au Contrat de Relance et de Transition
Ecologique (CRTE) avec l’Etat, sur les propositions d’actions et l’évaluation
environnementale. Le coût de cette assistance à maîtrise d’ouvrage s’élève à 40 000 € HT.

       Renforcer la cohésion sociale

La crise sanitaire sera présente en 2021 et ses effets vont sans aucun doute s’étaler sur toute
la mandature. Si notre territoire a, jusqu’à présent, été préservé, il n’en demeure pas moins
que les restrictions et les confinements auront des conséquences à long terme. C’est
pourquoi il est de notre devoir d’être au plus proche de nos concitoyens. Ce sera une autre
thématique importante de notre mandature.

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   La gestion de proximité

La prise de nouvelles compétences et la volonté d’accueillir plus de partenaires au sein d’un
équipement bien repéré, vont entraîner une extension de la Maison des Services Au Public
(MSAP), siège de la CCPF, dont le programme a été adopté en conseil communautaire en
mars 2018. Cela permettra de proposer dans un même espace des services et une
information de proximité pour l’usager. L’objectif est de renforcer cette notion de maison
des services du Pays Fouesnantais avec différents partenaires sociaux-économiques et
permettre aux habitants du Pays Fouesnantais de n’être plus obligés de se déplacer en
dehors du territoire pour accéder aux principaux services publics. Les études ont été
finalisées en 2020 pour un démarrage des travaux à la fin de l’année 2021. Le coût de cette
opération, estimée à 4,5 M€ HT, sera réparti sur 4 années budgétaires (2021-2024) en raison
de la durée des travaux (24 mois minimum).

L’aménagement numérique et le développement des usages sont également des priorités du
territoire. 1,3 million d’euros a déjà été investi afin de garantir une couverture ADSL de
qualité grâce à la montée en débit. Depuis 2019 la CCPF est passée à la phase suivante qui
consiste à amener la fibre optique jusqu’à l’abonné. 21 500 prises seront raccordées d’ici
2026. C’est le contrat signé par Megalis Bretagne à travers l’opération Bretagne très Haut
Débit.

Cette opération est primordiale pour nos administrés et permettra de rapprocher notre
territoire du reste du monde, mais j’estime qu’il y a une inégalité entre les territoires qui
sont fibrés gratuitement par les opérateurs (Quimper et Concarneau par exemple en zones
d’Appel à Manifestation d'Intention d'Investissement - AMII) et les autres qui doivent
participer à hauteur de 445 €/prise. Cela représente pour la CCPF un montant global de 9,5
M€. J’ai écrit au Président de la Région afin de lui faire part de cette injustice territoriale.
Dans le cadre du plan de relance l’Etat a décidé d’augmenter sa participation à la couverture
numérique de la Bretagne de 150 M€. C’est pourquoi la Région a décidé de diminuer la
participation des EPCI qui n’était pas en zone AMII de plus de 100 €/prise. Le montant exact
n’a pas encore été notifié, mais cela représente au minimum une diminution de 2M€ pour la
CCPF. D’un point de vue financier, la CCPF prévoit d’étaler sa participation jusqu’à 2030
comme c’était prévu à l’origine avec une enveloppe annuelle de 575 000 € jusqu’en 2023
puis estimée à un peu plus de 600 000 € par la suite jusqu’en 2030.

Depuis 2016, la CCPF a décidé d’aider à la réalisation de salles communales structurantes par
le biais de fonds de concours afin de contribuer au maintien des activités associatives sur le
territoire. A ce jour, à l’exception de la commune de Pleuven, toutes les communes ont
bénéficié de ce fonds de concours. Les moyens financiers n’étant pas extensibles, il
conviendra de réfléchir à la suite à donner aux fonds de concours. Nous pouvons travailler
également d’autres formes de soutien aux communes comme l’ingénierie, la mutualisation
ou autre qui permettrait de fournir une plus-value aux communes.

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