RAPPORT D'ORIENTATION BUDGETAIRE 2021 - Pays ...
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PREAMBULE Institué par l’article 11 de la loi d’orientation n° 92-125 du 6 février 1992 relative à l’administration territoriale de la République, le débat sur les orientations générales du budget doit avoir lieu dans un délai de deux mois maximum précédant l’examen de celui-ci. Première étape du cycle budgétaire annuel des collectivités locales, le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) est un document essentiel qui permet de rendre compte de la gestion de la Communauté de Communes du Pays Fouesnantais. L’article 107 de la loi n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite loi NOTRe, publiée au journal officiel du 8 août 2015 a voulu accentuer l'information des conseillers communautaires. Aussi, le DOB s'effectue sur la base d'un rapport élaboré par le Président sur les orientations budgétaires, les engagements pluriannuels envisagés, l'évolution des taux de fiscalité locale ainsi que sur la structure et la gestion de la dette. L'information est même renforcée dans les communes et les communautés de plus de 10 000 habitants puisque le Rapport d'Orientations Budgétaires (ROB) doit, en outre, comporter une présentation de la structure et de l'évolution des dépenses (analyse prospective) et des effectifs ainsi que préciser notamment l'évolution prévisionnelle et l'exécution des dépenses de personnel... De plus, l’article 13 de la Loi n° 2018-32 du 22 janvier 2018 de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 stipule que à l’occasion du débat sur les orientations budgétaires, chaque collectivité territoriale ou groupement de collectivités territoriales présente ses objectifs concernant l’évolution des dépenses réelles de fonctionnement, exprimées en valeur, en comptabilité générale de la section de fonctionnement et l’évolution du besoin de financement annuel calculé comme les emprunts minorés des remboursements de dette. Ces éléments prennent en compte les budgets principaux et l’ensemble des budgets annexes. Le ROB n'est pas qu'un document interne : il doit être transmis au préfet de département et aux communes membres mais aussi faire l'objet d'une publication, ce qui sera précisé par décret. De plus, il doit être également communiqué à l’ensemble des conseillers municipaux dans le cadre de la Loi Engagement et Proximité promulguée le 27 décembre 2019. Ce débat doit en effet permettre au conseil communautaire de discuter des orientations budgétaires qui préfigurent les priorités qui seront affichées dans le budget primitif voire au- delà pour certains programmes lourds. Mais ce doit être aussi l’occasion d’informer les conseillers communautaires sur l’évolution financière de la communauté en tenant compte des projets et des évolutions conjoncturelles et structurelles qui influent sur nos capacités de financement. 2
Table des matières PREAMBULE ............................................................................................................................................ 2 INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 4 I – LE CONTEXTE NATIONAL.................................................................................................................... 4 A - L'ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE .............................................................................................. 4 B - LA LOI DE FINANCES POUR 2021 ................................................................................................... 5 Les mesures fiscales concernant les collectivités ............................................................................ 5 Stabilité des concours financiers de l’Etat....................................................................................... 6 II – LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES ................................................................................................... 8 A – EVOLUTION DU BESOIN DE FINANCEMENT ................................................................................. 8 B – EVOLUTION DES RECETTES ........................................................................................................... 9 Fiscalité ............................................................................................................................................ 9 Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) ................................................................................ 11 Les surtaxes d’eau et d’assainissement......................................................................................... 11 Les autres recettes ........................................................................................................................ 12 C – EVOLUTION DES DEPENSES ........................................................................................................ 13 Contributions obligatoires à l’Etat................................................................................................. 14 Charges de personnel .................................................................................................................... 15 La dette .......................................................................................................................................... 18 C – LES ORIENTATIONS POUR 2021 .................................................................................................. 19 Les enjeux du changement climatique .......................................................................................... 19 L’EAU ................................................................................................................................. 19 L’ENVIRONNEMENT ........................................................................................................... 21 LA VALORISATION DE LA RESSOURCE ET LA PRODUCTION D’ENERGIE ............................ 21 LES MOBILITES ................................................................................................................... 22 Le Plan Climat Air Energie Territorial ................................................................................ 24 Renforcer la cohésion sociale ........................................................................................................ 24 La gestion de proximité ..................................................................................................... 25 Les équipements structurants ........................................................................................... 26 Petite Enfance.................................................................................................................... 27 Habitat ............................................................................................................................... 27 CIAS .................................................................................................................................... 28 Relance de l’économie locale ........................................................................................................ 28 Les zones d’activités économiques ................................................................................... 29 L’immobilier d’entreprises ................................................................................................ 29 L’économie touristique...................................................................................................... 30 Mutualisation ................................................................................................................................ 30 CONCLUSION ......................................................................................................................................... 32 3
INTRODUCTION La préparation des orientations budgétaires de l’année 2021 s’inscrit dans un contexte inédit, rendu particulier par les incertitudes qui demeurent quant à la stabilisation de la situation sanitaire. Nous vivons désormais une multitude de crises qui se cumulent dans les domaines sanitaire, climatique, économique, social et dans les rapports humains. Nous devons savoir les gérer tout en permettant à notre territoire d’avancer en relevant ses principaux défis. Cette véritable première année d’élection permettra de mener à bien notre projet de territoire qui s’inscrira dans les différents contrats que nos partenaires financiers nous proposeront (Etat, Département et Région). I – LE CONTEXTE NATIONAL A - L'ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE La croissance de la France en 2019 (moyenne annuelle) était de 1,5 %. Dans les prévisions de décembre 2019, la Banque de France prévoyait une croissance de 1,1 % en 2020. La crise sanitaire a balayé ces prévisions, amenant à repenser ses scénarios face à des chocs sans précédent sur les activités dans le pays. Après une estimation préliminaire de la chute du PIB à -10,3 % en 2020, une nouvelle projection à -8,7 % est estimée en raison des données d'activité économique meilleures que prévues au deuxième trimestre (baisse progressive, activité des succursales marchandes, rebond de la consommation privée...). 4
Pour 2021 les estimations évoluent chaque semaine en fonction de la pandémie et l’optimisme de la rentrée laisse la place à des incertitudes quant au rebond de croissance réel qui sera mesuré. B - LA LOI DE FINANCES POUR 2021 La loi de finances (LF) pour 2021 est désormais entrée en vigueur et comporte de nombreuses mesures concernant les collectivités locales. Elle prévoit un plan de relance de 100 milliards d’euros, dont 40 % financés par l’union européenne et axé autour de trois priorités : l'écologie (30 Md€), pour accompagner la transition vers une économie plus verte et durable, la compétitivité (34 Md€), pour donner aux entreprises les conditions les plus favorables afin de développer leurs activités et ainsi préserver l'emploi des salariés, la cohésion sociale et territoriale (36 Md€), pour garantir la solidarité entre les générations, entre les territoires, et entre tous les Français. Les mesures fiscales concernant les collectivités Elle prévoit un plan de relance économique majeur qui comprend notamment la réduction de 10 milliards d’euros de fiscalité économique locale portant sur les impôts « de production ». À compter de 2021, la part régionale de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE) – qui représente environ 7,25 milliards d’€ - est supprimée et sera remplacée par une fraction de la TVA. Cette mesure ne concerne pas directement les EPCI car leur part de CVAE n’est pas modifiée. Cependant, la Contribution Economique Territoriale (CET) est désormais plafonnée à 2 % de la valeur ajoutée produite (contre 3 % auparavant). La LF pour 2021 prévoit également la réduction de moitié de la valeur locative des entreprises industrielles, se traduisant par une réduction de moitié des cotisations d’impôts fonciers pour environ 32 000 entreprises exploitant 86 000 établissements (environ - 1,54 milliard d’euros de Taxe sur le Foncier Bâti (TFB) et – 1,75 milliard d’euros de Cotisation Foncière des Entreprises - CFE). Cette baisse d’imposition sera prise en charge par l’État : la compensation sera égale au produit obtenu en multipliant, chaque année, le montant de perte de bases fiscales par le taux de Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties (CFPB) et de CFE appliqué en 2020 dans l’EPCI. Mais attention en cas d’augmentation des taux de TFPB ou CFE, cette part exonérée ne sera pas concernée. 5
Afin de soutenir la relance économique, la LF pour 2021 prévoit une disposition permettant aux EPCI d’instituer une exonération facultative supplémentaire de contribution économique territoriale (CFE et/ou CVAE) en cas de création ou extension d'établissement. Cependant, l’État ne financera pas cette mesure qui sera donc à la charge des collectivités qui instituent cette exonération. La suppression progressive de la Taxe d’Habitation (TH) sur les résidences principales continue pour les 20 % restants. Seuls les logements vacants et les résidences secondaires continueront à être assujettis à la TH, mais la Communauté de Communes ne pourra pas modifier le taux avant 2023. Cela impacte considérablement l’autonomie fiscale des collectivités. En effet, la LF pour 2021 marque un pas de plus vers la nationalisation des ressources des collectivités : quelques 33 milliards d’euros de reversement de TVA et 1 milliard d’euros de compensations fiscales nettes vont remplacer cette année la TH sur les Résidences Principales (THRP), la part régionale de CVAE et 50 % des impôts fonciers industriels, transformant, au total, près de 16 % des recettes de fonctionnement des collectivités. Stabilité des concours financiers de l’Etat La dotation d’intercommunalité de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) augmentera de 30 millions d’€ (ce qui correspond à l’augmentation annuelle prévue depuis sa réforme en 2019). Cependant, la LF pour 2021 ne prévoit aucune mesure de correction des critères financiers et fiscaux des intercommunalités et intègre « simplement » les nouvelles ressources des EPCI dans le calcul du potentiel fiscal et du Coefficient d’Intégration Fiscale (CIF). En 2021, les dotations servant de variables d’ajustement au sein de l’enveloppe des concours financiers de l’État soumises à la règle de plafond sont mobilisées à hauteur de 51 millions d’euros, afin de compenser une partie des hausses constatées au sein de cette enveloppe. Attention, de la même manière que les années passées, la stabilisation de la DGF ne concerne que le montant total de l’enveloppe, mais pas les montants individuels de DGF. Les montants individuels attribués en 2021 seront en hausse ou en baisse par rapport à 2020 selon la situation de chaque EPCI. 6
Concernant les dotations d’investissement (Dotations d’Equipement des Territoires Ruraux, DETR et Dotation de Soutien à l’Investissement Local, DSIL), les autorisations d’engagement des dotations de soutien à l’investissement des communes et de leurs établissements sont donc maintenues à leur niveau 2020. Les autorisations d’engagement sur ces dotations atteignent donc 2,766 Md€ en 2021 avec : 1,046 M€ pour la DETR, 570 M€ pour la DSIL et 1Md€ au titre de la DSIL « exceptionnelle » de la LF Rectificative 3, 150 M€ pour la Dotation Politique de la Ville (DPV). Au-delà des montants prévus par la LF pour 2021, le programme « écologie » prévoit 650 M€ pour la rénovation thermique des bâtiments des collectivités du bloc communal. Ces 650 M€ additionnent les autorisations d’engagements sur la DSIL de 2021 et de 2022. Ainsi, les crédits de paiement sont en augmentation de 100 M€ par rapport à 2020 en raison de 100 M€ de crédits de paiements prévus sur la DSIL exceptionnelle. La LF prévoit la mise en œuvre de l’automatisation du Fonds de Compensation de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (FCTVA) pour les dépenses des collectivités locales réalisées à compter du 1er janvier 2021 ; il définit les dispositions législatives nécessaires à l’application des nouvelles modalités de gestion du FCTVA. Le Fonds de Péréquation Intercommunal et Communal (FPIC) mis en place en 2012 est maintenu à un milliard d’euros, même si la réforme de la TH entraîne des modifications dans le calcul au cas par cas. 7
II – LES ORIENTATIONS BUDGETAIRES A – EVOLUTION DU BESOIN DE FINANCEMENT Au-delà des prévisions nationales, il convient d’observer les propositions d’évolutions des charges et produits de fonctionnement de la CCPF afin de déterminer la capacité d’autofinancement ainsi que le besoin de financement. EVOLUTION DU BESOIN DE FINANCEMENT 2016 - 2026 (en milliers d'euros) TOUS BUDGETS CONFONDUS FONCTIONNEMENT 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 Produits réels de fonctionnement 20 027 20 407 23 672 24 624 25 748 25 295 26 975 27 549 27 734 27 855 28 022 Charges réelles de fonctionnement 15 930 16 519 17 772 18 409 17 351 18 446 19 061 19 370 19 788 20 085 20 382 Epargne de gestion 4 097 3 887 5 901 6 215 8 397 6 849 7 914 8 179 7 946 7 770 7 640 Epargne nette 2 892 2 377 3 765 3 671 5 869 4 693 5 448 5 218 4 546 3 867 2 887 INVESTISSEMENT 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 Ressources d'investissement hors emprunt 1 705 3 262 2 376 4 911 6 528 7 553 3 829 4 154 4 119 4 096 4 096 Dépenses d'investissement hors dette 5 424 9 247 16 647 19 081 17 871 23 299 18 825 16 502 16 258 15 144 14 444 Besoin de financement 3 720 5 985 14 270 14 170 11 344 15 746 14 995 12 348 12 139 11 048 10 348 L’année 2020 reste une année soutenue en matière d’investissement notamment sur le budget général (7,6 M€) avec la rénovation et l’agrandissement de l’espace sportif de Bréhoulou, le schéma vélo et les fonds de concours et le budget assainissement DSP (5,5 M€) avec la construction de la station d’épuration de Penfalud. Le budget Electrification (2,2 M€) est le 3ème budget. Ce dernier n’apparaîtra plus en 2021. Malgré les difficultés liées à la période COVID, les produits réels de fonctionnement ont augmenté de 4,6 % en 2020 mais en réalité seulement de 1,8 % sur les 4 budgets principaux (budgets général, OM, eau et assainissement DSP). On observe une diminution logique sur le budget principal (baisse des redevances et des subventions de fonctionnement) et le budget OM (baisse de la redevance et de la revente des matériaux). Par contre les produits sont en nette progression sur les budgets eau (+ 5 %) et surtout assainissement DSP (+ 28 %) liée au rattrapage de plusieurs années de la Participation au Financement de l’Assainissement Collectif (PFAC). Fait exceptionnel, les charges de fonctionnement ont diminué de 5,7 % en 2020 soit 1 M€, en lien étroit, là aussi, avec les conséquences de la pandémie. Ce sont les charges à caractère général qui ont fortement baissé (- 9 %) mais également les atténuations de produits avec la nouvelle répartition du FPIC qui a permis une récupération de 350 000 €. Globalement, tous les chapitres sont en diminution y compris les charges de personnel (- 0,5 %). 8
Cette situation entraîne pour l’année 2020 une épargne de gestion de plus de 8 M€ en très forte augmentation par rapport à 2019. Elle concerne essentiellement le budget principal et le budget assainissement DSP. L’épargne du budget OM est par contre en légère diminution malgré une baisse des charges. L’épargne nette qui correspond à l’autofinancement des dépenses d’équipement suit la même tendance que l’épargne de gestion. Par conséquent, l’année 2020 ne reflète pas la réalité et il faut s’attendre à une nette diminution en 2021. Les investissements prévus concernent essentiellement 3 budgets : le budget principal avec des opérations importantes : le schéma vélo, la phase 3 de l’espace sportif de Bréhoulou, l’extension de la maison des services au public de la CCPF, les derniers fonds de concours pour les salles communales structurantes, les versements pour le déploiement de la fibre à l’abonné, les aides à la pierre dans le cadre du PLH, l’entretien de la voirie d’intérêt communautaire et les logements de la gendarmerie ; le budget Eau avec des travaux importants sur les réseaux, la recherche en eau potable, la protection des captages d’eau et la construction des usines de traitement d’eau potable ; le budget assainissement avec la fin des gros travaux sur la STEP de Penfalud sachant que cette opération bénéficie de subventions importantes, les postes de refoulement ainsi que sur les réseaux d’eaux usées dont ceux de la zone de Troyalac’h. Pour réaliser cela, un appel important à l’emprunt sera nécessaire sur les années à venir sur ces 3 budgets. B – EVOLUTION DES RECETTES Fiscalité Premier poste de recettes de la communauté, le produit de la fiscalité directe locale a augmenté régulièrement depuis 2015, année de la création du taux de foncier bâti. Depuis cette date, les taux sont restés inchangés mais les bases augmentent entre 2 et 3 % par an. Les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) perdent en 2021 l’intégralité de leur taxe d’habitation des résidences principales et les compensations d’exonérations afférentes. Elle est remplacée par une compensation de l’Etat dont l’évolution est basée sur celle de la TVA. Il faudra attendre 2023 pour que le conseil communautaire ait la possibilité d’agir sur le taux de TH des résidences secondaires (et des logements vacants) qui représente plus de 25 % de la base TH. 9
Cela va changer la donne puisque la variable d’ajustement des recettes fiscales librement décidée par le conseil communautaire est dorénavant axée sur le foncier (taxes foncières et cotisations foncières des entreprises). A ce titre, les entreprises industrielles bénéficient à compter de 2021 d’une réduction de 50 % de leur base foncier bâtie et CFE. Les EPCI sont compensés par l’Etat y compris sur les évolutions des bases, mais en cas d’augmentation des taux, ces bases exonérées ne seront pas prises en compte. L’évolution de la fiscalité présentée ci-après se base sur la réalité 2016-2020 et sur des hypothèses d’évolution pour les années suivantes, dont une augmentation de la taxe foncière et de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires en 2023 ainsi que l’instauration de la taxe GEMAPI dès 2022. L'élément le plus marquant reste sans conteste le changement radical opéré par la suppression de la taxe d’habitation. En effet, les barres de seuil présentées dans le graphique démontrent bien du recul net de l’autonomie financière de notre EPCI puisque seules les taxes foncières, la CFE et la taxe GEMAPI seront librement décidées par le conseil communautaire à compter de cette année, puis la taxe d’habitation pour les résidences secondaires à compter de 2023. Les autres recettes fiscales seront notifiées à la Communauté de Communes par l’Etat sans possibilité de modification. Dorénavant la Communauté de Communes dispose d’une autonomie fiscale sur seulement 31 % de ses ressources fiscales. 10
Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) Le calcul de la DGF a été profondément modifié en 2019 ce qui a entraîné une légère augmentation de cette dotation pour la CCPF qui devrait se confirmer en 2021. Cette réforme a été avantageuse pour la CCPF qui a vu son montant écrêté. Ce mécanisme lui permet d’augmenter légèrement jusqu’en 2023. Les surtaxes d’eau et d’assainissement Les surtaxes, conformes aux attentes en 2020 devraient représenter environ 1,8 million d’euros pour l’eau en 2021 et 1,9 million pour l’assainissement. La Participation pour le Financement de l’Assainissement Collectif (PFAC) sera inférieure à 2020 car, contrairement à l’année précédente, elle ne concernera en 2021 qu’une année budgétaire. Malgré tout, elle est estimée à 600 000 €. 11
Les autres recettes La Taxe Communale sur la Consommation Finale d'Electricité (TCCFE) est perçue par le Syndicat Départemental d’Energie du Finistère (SDEF). La convention qui nous lie au SDEF étant arrivée à son terme fin 2019, une nouvelle convention de transition a été signée avec le SDEF pour 2020 afin de nous permettre d’achever les programmes en cours sans en prévoir de nouveaux en 2020. Le SDEF a donc reversé à la CCPF la part de TCCFE correspondant à l’annuité 2020 des emprunts ainsi que l’intégralité des 3 ème et 4ème trimestres 2019 de la TCCFE. En 2020, la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères (REOM) a globalement diminué, notamment la redevance des campings (- 100 000 €). Au total, la REOM a diminué d’environ 50 000 €, ce qui implique une légère augmentation de la part des particuliers provenant des nouveaux arrivants. La revente des matériaux et l’aide fournie par les éco- organismes permettent d’équilibrer le budget malgré une baisse très importante des prix de reprise sur l’ensemble des matériaux. Cette baisse se confirmera cette année. 12
Les subventions représentent une part non négligeable des recettes de la Communauté de Communes. Elles concernent le financement aussi bien de services que d’équipements. Ainsi, les opérations de reconquête de la qualité de l’eau, le fonctionnement des crèches et du Relais Petite Enfance, RPE (dont une aide exceptionnelle de la CAF pour le manque à gagner en 2020), les aides des éco-organismes, la réalisation de la vélo-route ou de l’espace sportif de Bréhoulou, mais également les travaux liés aux compétences eau et assainissement, sont autant de programmes qui peuvent bénéficier de subventions et aides diverses. Les autres recettes concernent les redevances des crèches, les loyers des immeubles de la CCPF pour un montant de 353 000 € (Perception, Gendarmerie, Résidence Ti Ar C’Hoad, crèche Tôt ou Tard, Ecotri à Troyalac’h). C – EVOLUTION DES DEPENSES En plus de 10 ans, le budget de la CCPF a considérablement évolué en lien bien évidemment avec les décisions politiques qui ont été prises au cours de ces années mais également par les nouvelles ressources dont la CCPF a pu bénéficier suite aux différentes réformes fiscales. 13
Contributions obligatoires à l’Etat Avec la réforme fiscale de 2011, l’Etat a mis en place un mécanisme de garantie pour assurer aux communes et groupements de communes de percevoir au minima un produit identique à celui qu’ils percevaient avant la réforme. Pour cela, un Fonds National de Garantie Individuelle des Ressources (FNGIR) a été instauré et, en fonction des retombées fiscales liées à la réforme, les collectivités sont soit contributrices si la réforme leur a été favorable, soit bénéficiaires dans le cas contraire. Pour la CCPF, la contribution s’élève à 2 674 082 € par an. Cette somme est fixe depuis 2013 et non indexée. Si la contribution pour le Redressement des Finances Publiques (RFP) a impacté fortement la DGF de 2014 à 2017, elle est maintenant intégrée à cette dernière et n’entre plus en compte dans le mécanisme de calcul de la DGF. Par contre, le FPIC permet une péréquation nationale entre les ensembles intercommunaux (communes + intercommunalité), pour le Pays Fouesnantais, c’est une charge pour les communes et la communauté. Dans le tableau ci-après on s’aperçoit que le FPIC après avoir connu un pic en 2017 se stabilise mais les mécanismes liés à la suppression de la taxe d’habitation entraînent à nouveau une légère hausse pour les années à venir. La simulation ci-dessous présente l’évolution du FPIC avec un maintien de la répartition selon le droit commun depuis 2020. 14
Charges de personnel L’année 2020 est marquée pour la première fois d’une baisse des charges de personnel. C’est la conséquence de la pandémie qui a entraîné certains départs non remplacés en 2020 ou des recrutements qui ont été retardés ou annulés. De même, la CCFP a recruté moins de remplaçants et de saisonniers. Au 31 décembre 2020, les effectifs de la CCPF se répartissent comme suit : * Effectifs : 108 agents travaillaient à la CCPF * Répartition hommes/femmes : 47 femmes et 61 hommes * Une moyenne d’âge de : 42 ans 7 mois 24 jours pour les femmes : 41 ans 11 mois 22 jours pour les hommes : 43 ans 2 mois 1 jour 15
* Pyramide des Ages : Pyramide des Ages de la CCPF 60 et plus 56 à 60 51 à 55 46 à 50 41 à 45 36 à 40 31 à 35 26 à 30 21 à 25 15 à 20 -15 -10 -5 0 5 10 15 Hommes Femmes * Type de personnel : 85 fonctionnaires (33 femmes, 52 hommes) 5 stagiaires (3 femmes, 2 hommes) 18 contractuels (11 femmes, 7 hommes) Répartition du personnel 16,67% 4,63% 78,70% Fonctionnaires Stagiaires Contractuels 16
* Catégories d’emploi Catégorie A : 20 (12 femmes, 8 hommes) Catégorie B : 17 (6 femmes, 11 hommes) Catégorie C : 71 (29 femmes, 42 hommes) Répartition par catégorie 18,52% 65,74% 15,74% Catégorie A Catégorie B Catégorie C * Rémunération moyenne brute totale par catégorie : A B C Moyenne Femmes 2 747.03 2 937.33 1 898.69 2 247.88 Hommes 4 297.63 2 049.47 2 376.41 2 569.42 Total 3 367.27 2 362.83 2 181.28 2 429.49 * Remplaçants/2020 : Pour compenser les arrêts de travail ou les besoins en personnel : BG : 4.45 ETP OM : 3.95 ETP Total : 8.40 ETP * Absentéisme : BG OM Total Jours Arrêts Jours Arrêts Jours Arrêts Maladie Ordinaire 1 308 54 268 15 1 576 69 Congé Longue Maladie 366 1 366 1 Maladie Professionnelle 366 1 366 1 Accident de travail 66 5 66 5 Maternité/congé parental/paternité 292 5 292 5 1 966 60 700 21 2 666 81 Taux d’absentéisme : 6.74 % (5.41 % en 2019) - (moyenne nationale maintenue en 2019 au même niveau que 2018 – Info Mairie Info - Enquête Sofaxis : 9.8 %) 17
La dette Si le capital restant dû est passé de 9 millions d’euros en 2017 à près de 18 millions en 2018, la capacité de désendettement reste basse aux alentours de 3,5 ans en 2020. L’annuité bien entendu a fortement progressé avec le transfert de l’eau et l’assainissement. Les investissements prévus sur le budget principal et les budgets eau et assainissement vont impacter de façon notable l’encours de la dette. Bien qu’inférieurs à 2019, ils restent conséquents avec près de 18 M€ tous budgets confondus et devraient passer à 24 millions en 2021 pour redescendre par la suite et se stabiliser. Aussi les annuités d’emprunts vont augmenter dans les années sur certains budgets : budget général, budget Eau et budget Assainissement DSP. Globalement, la CCPF va voir son annuité d’emprunt diminuer de façon notable (-450 K€) par le transfert de tous les emprunts du budget Electrification au SDEF. Le ratio de désendettement passerait ainsi de 3,4 ans à 5 ans, ce qui reste un ratio raisonnable. En 2020, plusieurs emprunts ont été nécessaires pour faire face aux différents investissements : 6 millions € sur le budget général et 600 000 € sur le budget Espace entreprises. 18
C – LES ORIENTATIONS POUR 2021 La pandémie qui sévit depuis le début de l’année 2020 a bousculé tous les modèles socio- économiques. Une remise en question est nécessaire afin de permettre à notre société de surmonter cette épreuve. Les objectifs doivent être clairement affichés : la prise en compte et l’adaptation au changement climatique qui induit la transition énergétique et la modification de nos modes de déplacement ; un renforcement de la cohésion sociale afin de ne laisser personne au bord du chemin et de prendre en considération toutes les facettes de notre société ; une relance de l’économie locale qui, comme sur le reste du territoire national, souffre des conséquences de cette pandémie. Les enjeux du changement climatique Le budget 2021 sera dans le prolongement du budget précédent mettant en avant la préservation de l’eau d’un point de vue qualitatif et quantitatif, la valorisation des déchets et le développement des mobilités actives. L’EAU Assainissement collectif Plus de 7 millions d’euros ont été mandatés en 2020. C’est un budget conséquent pour la CCPF qui va se maintenir en 2021 et 2022 avec une prévision annuelle de plus de 6 millions d’euros pour redescendre dans les années suivantes et se stabiliser autour de 2 millions d’euros par an. Ces dépenses concernent essentiellement la réhabilitation et l’extension des réseaux, la fin des travaux de la STEP de Penfalud financée à plus de 60 %, les postes de refoulement dont certains financés à 40 % par l’Agence de l’Eau Loire Bretagne. Ces travaux seront financés en partie par le reversement de la redevance perçue par le délégataire, par les subventions provenant de l’Agence de l’Eau et du Département du Finistère ainsi que l’Etat au titre de la DSIL. Un emprunt d’un million d’euros sera sans doute nécessaire pour équilibrer le budget en 2021. Entre 2 et 3 millions d’euros annuels seront nécessaires dans les 3 ans à venir. Le recours à l’emprunt devrait être limité par la suite. De ce fait, l’épargne nette commence à diminuer à compter de 2024, mais alors les gros investissements seront réalisés. 19
Assainissement non collectif Cette compétence est assumée principalement par le budget Assainissement Régie sauf pour Bénodet où la gestion est assurée dans le cadre d’une Délégation de Service Public (DSP). Après deux campagnes (malheureusement limitées par les décisions de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne) où 254 installations ont pu faire l’objet d’une aide, il est prévu une troisième et dernière campagne de réhabilitation de 90 installations d’assainissement autonomes non conformes avec une participation de 30 % de l’Agence de l’Eau et de 20 % de la CCPF. Eau potable 1,9 million d’euros a été investi en 2020. Il s’agit principalement d’extension de réseaux ainsi que le démarrage de la construction de l’usine de traitement d’eau potable de Bréhoulou. 2021 sera une année importante en matière d’investissements (plus de 6 M€ prévus) et consacrés à l’usine de Bréhoulou, la réhabilitation et l’extension des réseaux et les périmètres de captage d’eau. La recherche de nouvelles ressources en eau potable se poursuivra en 2021 afin de permettre au Pays Fouesnantais d’être le plus autonome possible dans la production d’eau. L’épargne nette va diminuer d’année en année passant d’un million d’euros à 650 000 € en 2026. Il est attendu quelques subventions mais le recours à l’emprunt sera nécessaire (entre 2 et 3 millions par an). GEMAPI Depuis le 1er janvier 2018, la CCPF est compétente en matière de Gestion des Milieux Aquatiques et Préservation des Inondations, appelée GEMAPI. Pour financer cette compétence l’Etat a donné la possibilité aux EPCI de lever une nouvelle taxe assise sur les taxes locales avec un maximum de 40 € par habitant. La GEMAPI va nous impacter fortement sur des problématiques de submersions marines. Les évènements climatiques de ces derniers jours nous montrent la fragilité de notre écosystème et de nos ouvrages de protection. A ce titre, un Programme d’Actions de Préventions des Inondations (PAPI) d’intention porté par la CCPF en partenariat avec la Communauté de Communes du Pays Bigouden Sud et Concarneau Cornouaille Agglomération est en cours. Au regard des chantiers qui nous attendent, je proposerai de créer avant la fin septembre de cette année cette taxe qui nous permettra de financer cette compétence dès l’année 2022. 20
L’ENVIRONNEMENT Il s’agit de l’entretien et de la préservation des espaces naturels appartenant au Conservatoire du Littoral sur Stang Bihan, Penfoulic, les marais de Mousterlin et Beg ar Vir ainsi qu’une partie de la Mer Blanche et des terrains sur l’archipel des Glénan. Il y a peu de charges d’investissement et essentiellement du travail en régie. 5 postes sont actuellement affectés à ces missions ainsi que l’entretien des chemins de randonnée. C’est un budget assez conséquent de plus de 450 000 €. Plusieurs chantiers au titre de la continuité écologique ont déjà démarré et seront finalisés en 2021 et 2022. Les programmes Natura 2000 ont pour objectifs de préserver la biodiversité sur deux espaces remarquables : les marais de Mousterlin et l’archipel des Glénan. Les actions préconisées sont listées dans un document d’objectifs. Elles comportent des aspects d’animation (amélioration des connaissances, sensibilisation aux bonnes pratiques) et d’autres préconisations plus opérationnelles. Un budget de 80 000 € est prévu à cet effet, financé à plus de 80 %. La reconquête de la qualité de l’eau sur nos bassins versants s’effectue dans le cadre de deux Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux : le SAGE Sud Cornouaille (dont le 2ème plan algues vertes) et le SAGE de l’Odet. L’eau est une ressource vitale que nous devons protéger. Elle est au cœur de notre politique car de sa quantité et de sa qualité dépendent la santé des habitants, la préservation de l’environnement et de notre cadre de vie. Près de 110 000 € seront engagés par la CCPF au titre des opérations qu’elle mène au sein du SAGE Sud Cornouaille. Concernant le SAGE de l’Odet, la CCPF participe à hauteur de plus de 10 000 €. LA VALORISATION DE LA RESSOURCE ET LA PRODUCTION D’ENERGIE Déchets Ancrée dans l’économie circulaire depuis de nombreuses années, la valorisation des déchets connait des difficultés à l’échelle mondiale qui remet en cause nos schémas financiers. En effet, la chute des cours de reprise des matériaux recyclés depuis 2 ans inquiète sérieusement l’ensemble de la filière. A l’instar des autres EPCI de Bretagne et de France, nous avons dû relever les tarifs de la redevance afin d’assurer la pérennité de ce service. 21
Au-delà de l’aspect financier, c’est bien toute une économie que nous devons préserver, permettant ainsi de limiter l’apport des matières premières mais également de fournir un emploi à des personnes qui sont parfois éloignées du marché du travail. Les recettes de fonctionnement devraient atteindre 5,3 M€ en 2021 avec une augmentation prévisionnelle de 100 K€ de la REOM et de 150 K€ des apports en déchetterie. Un million d’euros est prévu en investissement en 2021 dont l’extension des garages et des vestiaires pour le personnel ainsi que le remplacement d’un chargeur. Production d’énergie Même si le projet de centrale photovoltaïque à Kerambris a été débouté sur le fonds (un recours en appel a été effectué), la CCPF continue d’œuvrer dans la rénovation énergétique et la production d’énergie. C’est le cas de la phase 3 du programme d’extension et de réhabilitation de l’espace sportif de Bréhoulou où des panneaux photovoltaïques seront installés. Il est prévu également pour cette année de remplacer certains systèmes de chauffage par des modes plus économes à la piscine des Balnéides, la gendarmerie et la résidence de Ti Ar C’Hoad. A ce titre, des demandes d’aides financières au titre de la DSIL 2021 seront transmises auprès des services de l’Etat. LES MOBILITES L’Autorité Organisatrice des Mobilités (AOM) Les enjeux de la mobilité sont de plus en plus prégnants dans le développement des territoires. Outre le fait de devoir apporter une équité dans le service apporté aux usagers, les collectivités doivent désormais intégrer son impact sur le changement climatique. Au cours des six dernières années, les textes de loi et les stratégies nationales associées se sont donc multipliés pour répondre à ces deux enjeux et clarifier le cadre de la gouvernance. Avec la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) promulguée le 24 décembre 2019, le processus s’accélère. Les objectifs de cette loi sont d’améliorer les transports au quotidien pour tous les citoyens grâce à des transports plus faciles, moins couteux et plus propres. Pour répondre à ces objectifs, la LOM vise à améliorer l’exercice de la compétence d’autorité organisatrice de la mobilité (AOM) en la généralisant à l’ensemble des communautés de communes, sous réserve que celles-ci délibèrent en ce sens avant le 31 mars 2021. A défaut, la compétence sera exercée par la région sur le territoire de la communauté de communes concernée à partir du 1er juillet 2021. 22
Devenir autorité organisatrice de la mobilité (AOM), c'est : répondre à une question centrale de l'aménagement du territoire, se doter d’une capacité d'agir et non d’une obligation de faire, disposer de différents outils pour répondre aux enjeux de développement du territoire dans un contexte de transition écologique, s’assurer de bénéficier de l’ensemble des financements mobilisables pour les aménagements structurants (pistes cyclables...), désigner un interlocuteur opérationnel unique pour la Région et optimiser ainsi les échanges. Avec la LOM, la Région est cheffe de file et les EPCI sont acteurs des déclinaisons locales en offrant un bouquet de services aux usagers. Il n'y a pas de schéma type, les solutions sont endémiques aux spécificités du territoire et peuvent être traduites dans un plan de mobilité simplifié. Nous devons prendre la décision d’exercer la compétence AOM. Pour autant, je souhaite que la région conserve ses prérogatives en matière de transport régulier et scolaire. La CCPF sera donc l’interlocuteur privilégié de la région et nous mèneront une étude pour mettre en place un plan de mobilité simplifié. Les mobilités actives Depuis 7 ans, la CCPF a validé son schéma vélo sur le territoire et 3,5 millions d’euros ont déjà été mandatés. Nous devons prendre conscience que la pratique du vélo, non seulement est une demande de plus en plus forte des touristes, mais elle devient une alternative à la voiture, notamment pendant les beaux jours. C’est pourquoi, nous devons anticiper la transition de la voiture individuelle vers les déplacements doux. C’est un enjeu majeur pour le développement économique et touristique mais également une nécessité pour la préservation de notre environnement et de notre cadre de vie. Une nouvelle proposition de schéma vélo sera présentée au conseil communautaire cette année prenant en compte les différents itinéraires reliant les bourgs entre eux et permettant la sortie loisirs, notamment le long du littoral. Je souhaite proposer plus de 2 M€ en 2021, puis maintenir un rythme d’investissement entre 1 et 2 millions annuels par la suite. Nous pouvons obtenir des financements importants provenant bien évidemment du Département, de la Région mais également de l’Etat au titre de la DETR et de la DSIL. Déjà plusieurs opérations ont fait l’objet d’un financement qui s’élève à ce jour à près de 500 K€. 23
La voirie d’intérêt communautaire Dans le domaine de la voirie, les investissements vont se focaliser sur le deuxième tronçon entre Fouesnant et Saint-Evarzec en 2021 ainsi que sur l’aménagement du carrefour de Carn Yan à Saint-Evarzec. Bien entendu des travaux de gros entretien seront également effectués sur l’ensemble de la voirie d’intérêt communautaire. Un parking provisoire sera également aménagé en face du siège de la CCPF afin d’accueillir les véhicules du personnel durant les travaux d’extension. Une provision d’1M€ sera prévue au budget 2021 pour l’ensemble de ces travaux. Le Plan Climat Air Energie Territorial Le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) constitue la feuille de route de la Communauté de Communes vers la transition énergétique et l’adaptation au changement climatique de notre territoire. Il concerne tous les secteurs d'activité : résidentiel, industrie (dont spécifiquement la branche énergie), tertiaire, transports, agriculture, déchets, etc. Il s'agit d'une démarche de planification, intégrant une double dimension, à la fois stratégique et opérationnelle. Il est élaboré sous l’impulsion et la coordination de la Communauté de Communes et est le fruit d'un travail partenarial, mobilisant l’ensemble des acteurs locaux. Véritable projet territorial de développement durable, il doit se traduire dans les différentes politiques publiques communales et intercommunales (aménagement de l’espace, développement économique, collecte et traitement des déchets, politique du logement et du cadre de vie, etc.). Le bureau d’études Artélia a été missionné pour nous accompagner dans cette démarche. Il travaille à la fois sur le diagnostic, qui servira de socle au Contrat de Relance et de Transition Ecologique (CRTE) avec l’Etat, sur les propositions d’actions et l’évaluation environnementale. Le coût de cette assistance à maîtrise d’ouvrage s’élève à 40 000 € HT. Renforcer la cohésion sociale La crise sanitaire sera présente en 2021 et ses effets vont sans aucun doute s’étaler sur toute la mandature. Si notre territoire a, jusqu’à présent, été préservé, il n’en demeure pas moins que les restrictions et les confinements auront des conséquences à long terme. C’est pourquoi il est de notre devoir d’être au plus proche de nos concitoyens. Ce sera une autre thématique importante de notre mandature. 24
La gestion de proximité La prise de nouvelles compétences et la volonté d’accueillir plus de partenaires au sein d’un équipement bien repéré, vont entraîner une extension de la Maison des Services Au Public (MSAP), siège de la CCPF, dont le programme a été adopté en conseil communautaire en mars 2018. Cela permettra de proposer dans un même espace des services et une information de proximité pour l’usager. L’objectif est de renforcer cette notion de maison des services du Pays Fouesnantais avec différents partenaires sociaux-économiques et permettre aux habitants du Pays Fouesnantais de n’être plus obligés de se déplacer en dehors du territoire pour accéder aux principaux services publics. Les études ont été finalisées en 2020 pour un démarrage des travaux à la fin de l’année 2021. Le coût de cette opération, estimée à 4,5 M€ HT, sera réparti sur 4 années budgétaires (2021-2024) en raison de la durée des travaux (24 mois minimum). L’aménagement numérique et le développement des usages sont également des priorités du territoire. 1,3 million d’euros a déjà été investi afin de garantir une couverture ADSL de qualité grâce à la montée en débit. Depuis 2019 la CCPF est passée à la phase suivante qui consiste à amener la fibre optique jusqu’à l’abonné. 21 500 prises seront raccordées d’ici 2026. C’est le contrat signé par Megalis Bretagne à travers l’opération Bretagne très Haut Débit. Cette opération est primordiale pour nos administrés et permettra de rapprocher notre territoire du reste du monde, mais j’estime qu’il y a une inégalité entre les territoires qui sont fibrés gratuitement par les opérateurs (Quimper et Concarneau par exemple en zones d’Appel à Manifestation d'Intention d'Investissement - AMII) et les autres qui doivent participer à hauteur de 445 €/prise. Cela représente pour la CCPF un montant global de 9,5 M€. J’ai écrit au Président de la Région afin de lui faire part de cette injustice territoriale. Dans le cadre du plan de relance l’Etat a décidé d’augmenter sa participation à la couverture numérique de la Bretagne de 150 M€. C’est pourquoi la Région a décidé de diminuer la participation des EPCI qui n’était pas en zone AMII de plus de 100 €/prise. Le montant exact n’a pas encore été notifié, mais cela représente au minimum une diminution de 2M€ pour la CCPF. D’un point de vue financier, la CCPF prévoit d’étaler sa participation jusqu’à 2030 comme c’était prévu à l’origine avec une enveloppe annuelle de 575 000 € jusqu’en 2023 puis estimée à un peu plus de 600 000 € par la suite jusqu’en 2030. Depuis 2016, la CCPF a décidé d’aider à la réalisation de salles communales structurantes par le biais de fonds de concours afin de contribuer au maintien des activités associatives sur le territoire. A ce jour, à l’exception de la commune de Pleuven, toutes les communes ont bénéficié de ce fonds de concours. Les moyens financiers n’étant pas extensibles, il conviendra de réfléchir à la suite à donner aux fonds de concours. Nous pouvons travailler également d’autres formes de soutien aux communes comme l’ingénierie, la mutualisation ou autre qui permettrait de fournir une plus-value aux communes. 25
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