Résumés Abstracts Resúmenes - aipcf
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Résumés Abstracts Resúmenes
CITFP2006/6 La question de transmission interrompue dans la maladie d’Alzheimer: intérêt d’un objet médiateur nommé histoire de vie dans les entre- tiens familiaux. A. Sagne and J.-M. Dorey CHU SAINT-ETIENNE - HOPITAL DE LA CHARITE, 44 rue Pointe Cadet, 42055 SAINT-ETIENNE, France alain.sagne@chu-st-etienne.fr La maladie d’Alzheimer est une pathologie de la mémoire, mais aussi du rapport au temps et à l’auto- représentation de soi. Nous situons cet évènement à la charnière de l’individuel et du familial, car il produit des effets sur la nature et la qualité des liens intersubjectifs. La perte progressive des capacités de représentation et de symbolisation, entraı̂ne des ’trous de pensée’ nécessitant la présence d’un moi auxiliaire. Cette fonction peut être assurée par un ou plusieurs membres de la famille. Il y cependant souvent nécessité de recours à un tiers, pour continuer à maintenir le lien. La maladie ravive l’histoire familiale, générant alors une souffrance individuelle et/ou du groupe que nous entendons comme une demande de soins. Nous proposons de rétablir la question de la transmission à travers un objet médiateur nommé histoire de vie, en faisant l’hypothèse que la mémoire autobiographique se reconstruit en étayage sur le groupe. Nous utilisons une forme de thérapie à 3 temps: - 1er temps: confection par le patient de son histoire de vie sur un support papier (collage d’une photographie de soi en nommant les personnes et les événements marquants de sa vie). - 2 éme temps: Temps d’échange en groupe ou chacun présente son histoire de vie. - 3 éme temps: Relecture et reliure de ce tableau personnel confectionné, dans le cadre des entretiens familiaux. La question de la place du patient dans le groupe familial est alors réinvestie par chaque membre en fonction de la relation antérieure. Ainsi, l’investissement familial autour du patient est actualisé grâce au matériel apporté par l’histoire de vie. 3
CITFP2006/9 Working With Grandparents Who Are Caregivers of Their Grand- children R. Finzi-Dottana and P. Golubchikb a Bar Ilan University, Israel, School of Social Work, Bar Ilan University, 52900 Ramat Gan, Israel b Geha Mental Health Center, 1 Helsinki St; PO.Box 102, 49100 Petach Tiqva, Israel rikifnz@biu.013.net.il This presentation will focus on therapeutic work with grandparents who raise their grandchildren, within the framework of a mental health clinic for children and adolescents. The four pairs of grandparents in this presentation became custodians of their four respective grandchildren (diagnosed with ADHD) after their daughters, who were single mothers, died. A number of issues have arisen in the course of our therapeutic work with grandparents, which we will address: a)The grandparents experience the loss of the deceased daughter, but also speak of a loss of their personal freedom and a sense of ”going backwards” instead of making time for themselves in their old age. Grandparents express ambivalence, longing for a different life, and fantasies about what would have happened had they not taken upon themselves to raise their grandchild, along with anger and a heavy sense of guilt, which they sometimes project onto the grandchild. a)Blurring of roles and boundaries - Grandparents are normally expected to coddle and indulge their grandchildren, and not set boundaries. In these skipped-generation families, Grandmother becomes Mother and Grandfather becomes Father. Our grandparents have difficulty assuming the authoritative parental role of making demands and setting limits. They encounter hidden tensions in the extended family and envy towards the orphaned grandchild’s special position. b)Parenting their grandchild may provide grandparents with an opportunity for reparation of unsatisfactory parental experiences with their deceased daughter and their other children. This prevents grandparents from seeing the grandchild’s difficulties clearly, for besides his emotional difficulties due to his mental problems, the child is also in mourning for his mother. It seems the grandparents must now deal with a problematic parenthood a second time, on a background of parental difficulties with their deceased daughter and the fear that the grandchild will follow in the mother’s footsteps. c)Although raising the grandchild in the grandparents’ home is meant to provide a sense of permanence, stability, belonging and identity, this arrangement in fact entails instability, with the danger of future deterioration in the grandparents’ health, and their eventual death, looming threateningly. Plans for the grandchild’s future become a threat of a second loss. We believe it is our responsibility to be involved in these plans, while the grandparents experience this intervention as an intrusion into the private sphere of the family. Finally, we discuss clinical examples and provide directions for intervention. 4
CITFP2006/10 Comment le meutre originel rapporté dans le mythe de la génèse nous invite à interroger les ratées primordiales du lien d’alliance et les conséquences qu’elles entraı̂nent au niveau de la filiation? J.L. Dorey Association ’ Développement du soin psychanalytique familial’, 17, rue Roger Brechan, 69003 Lyon, France jldorey@wanadoo.fr Nous proposons de présenter une relecture psychanalytique d’un passage du mythe des origines tel que le rapporte, dans la bible, le livre de la génèse. Nous cherchons à y repérer ce que le mythe tente de dire au sujet des inévitables difficultés d’installation du lien d’alliance chez les premiers parents. En effet, le meutre commis par Caen sur Abel viendrait d’emblée manifester que, dès la première génération, quelque chose n’aurait pas fonctionné. Parmi d’autres hypothèses possibles, ce meurtre serait le révélateur de défauts inscrits dès l’origine dans le pacte d’alliance d’Adam et Eve. L’exposé s’efforcera de mettre ces défauts en lumière. Il montrera aussi que le meurtre de Caen ne traduit pas forcément une abolition radicale de toute altérité. Ce meurtre aurait notamment permis la remise en travail des ’ratées’ de l’alliance telles quelles se manifestent, ensuite, au travers des générations. Selon le texte biblique Il faudra, en effet, trois générations pour que les descendants issus du couple édénique puissent être nommés ’fils de’. Cette nommination tardive introduit enfin les enfants dans l’ordre symbolique de la filiation. Selon cette lecture du mythe,l’état premier de la relation inter subjective, n’aurait donc pas été pas donnée. A partir de ce degré zéro du lien, l’expérience relationnelle serait et resterait toujours à créer. Cette co-création du lien s’expérimenterait, depuis, de façon continue, dans la rencontre des sujets, mulitpliant à l’infini la diversité des configuration possibles de leurs liens. Cette création perpétuelle du lien, avec ses accidents et ses succès, création transmise depuis l’origine des temps à travers l’articulation de l’alliance et de la filiation ne répondrait-elle pas à cette ’part de l’ancêtre’ que nous recherchons tous? 5
CITFP2006/13 A Specific Clinic of Couples: Theory and Clinic I.C. Gomes Universidade de São Paulo, Rua Cerro Cora, 792, apto. 33, 05061-100 São Paulo, Brazil isagomes@ajato.com.br This work has had as objective analyzes the nature of the matrimonial relationships, since the understanding of the kind of choice unconscious and conscious among the partners, the establishment and the maintenance of the matrimonial link with emphasis in the transgeracionality aspects and in the psychopathology of those relationships. Based on theoretical references in Freud, Winnicott and some concepts of the linkage psycho- analysis together with the approach of the psychosocial studies in the attempt of building a theoretical body that it helps the understanding of a specific clinic with couples, where the demand for help is represented in the son that shows a symptom facilitating the understanding of the phases of course of the referred psy- chotherapeutic process, to favor changes or transformations in the couple’s relationship and the consequent elimination of symptom (s) of the child. Clinical situations will be used with the purpose of this theoretical reflection. 6
CITFP2006/14 La violence familiale comme manifestation du pacte dénégatif M.L. Paivaa and I.C. Gomesb a Universidade de São Paulo- Brésil, Rua: Livi,173, 05448-030 São Paulo, Brazil b Universidade de São Paulo, Rua Cerro Cora, 792, apto. 33, 05061-100 São Paulo, Brazil mlupaiva@usp.br Cette étude a pour objectif de présenter un cas de la Clinique de Psychologie de l’Université de São Paulo, ayant comme caractéristique principale l’héritage d’un comportement violent à travers des générations. La violence familiale transgénérationnelle sera discutée comme une manifestation d’un pacte dénégatif cherchant à nier la fragilité familiale. Paulo a été envoyé par l’école à cause de son agressivité. Il avait 10 ans et son petit frère 6 ans. Ses parents viennent de familles très pauvres où la violence se manifestait à travers l’attitude des grands-parents vis-à-vis de leurs épouses et de leurs enfants. Sa mère a raconté que le père agressait sa propre mère et lorsqu’il a abandonné la famille, tout le monde en était soulagé. Dans la famille paternelle de Paulo, son grand-père a abandonné sa grand-mère et ses enfants. Son père a supporté de fortes privations et a subi des discriminations à l’école à cause de sa misère. Comme fils aı̂né, il a aidé sa mère. Il a trouvé du travail à la police et a donc pu offrir à sa mère une vie plus confortable. Le couple a fait connaissance et l’épouse croyait qu’il était plus aisé qu’elle qui vivait en province. Elle a décidé de vivre à São Paulo, et lui, s’apitoyant d’elle, l’a invitée à vivre chez lui avec sa mère et sa soeur à lui. Peu de temps après, elle est tombée enceinte et ils ont cohabité tous ensemble. Il y a eu plusieurs disputes entre sa belle-mère et elle qui était très quellereuse et revendicatrice. Ils se sont séparés quand l’enfant était petit et elle est rentrée en province. Ne voulant pas que son fils subisse ce qu’il avait subi lui-même, il est allé la chercher. Ils vivent d’apparences à la recherche d’une ascension sociale. La mère a parlé d’une situation où le mari avait été très violent envers son fils Paulo. 7
CITFP2006/15 Le vampirisme : un fonctionnement économique familial Quand les ancêtres vampirisent les générations suivantes B. Savina and A. Forissierb a C.H.I. de Clermont de l’Oise, 181, route du Marais, 60600 BREUIL LE VERT, France b Cabinet privé, 5, rue de Boran, 60270 GOUVIEUX, France forissieranne@hotmail.com Le vampire, personnage mythique de tous temps, a été remis au goût du jour au dix neuvième siècle par le roman de Bram Stocker, Dracula. Celui-ci est devenu l’archétype du vampire et de la relation vampirique. Le vampire, revenant en corps, mort-vivant est contraint de se nourrir du sang des vivants jusqu’à les conduire à devenir vampires eux-mêmes. Nous avons suivi, en thérapie familiale psychanalytique, une famille prise dans une relation vampirique aux ancêtres. Cette famille est venue consulter pour un des enfants devenu extrêmement angoissé et phobique. Son frère, plus jeune, présente quant à lui, un fonctionnement hyperactif. Si l’aı̂né a peur de tout, lui n’a peur de rien et il se met régulièrement en danger. L’un comme l’autre mobilisent une attention de tous les instants. La famille est en deuil depuis neuf ans de Christian, fils d’un premier mariage du père. Il était âgé de 17 ans et demi. La violence de cette mort dont la cause (suicide ou assassinat) n’a jamais été éclaircie est survenue au cours d’un jeu de rôles auquel Christian, était un participant très actif. Il y tenait le rôle d’un fantôme. Une cathédrale était le lieu principal des mises en scènes de ce jeu. A la suite de cette mort, le père a créé un site Internet afin de partager sa souffrance et de mettre en garde les parents contre la violence de ces jeux. Dés le début de la thérapie, nous sommes submergés par la dimension vampirique du lien dans cette famille. La chaı̂ne vampirique transgénérationnelle transforme le lien familial en un ’tuyau’ qui aspire toute l’énergie familiale. Dans le contre-transfert, nous aurons à vivre des éprouvés et des émotions très violents. Nous serons, nous aussi pris, dans cette modalité vampirique du lien. Nous proposons de mettre en travail théorico-clinique cette forme particulière du lien familial et ses implica- tions thérapeutiques. 8
CITFP2006/16 Relational Family Therapy and Working with Mutual Affect K. Kompan Erzar, C. Gostečnik and T. Erzar University of Ljubljana, Faculty of Theology, Pres̆ernov trg 4, Poljanska cesta 4, 1000 Ljubljana, Slovenia tomaz.erzar@guest.arnes.si Family systems that are marked by trauma develop very specific affective dynamics for regulating this trauma. Our presentation will examine how trauma is transfered into interpersonal relations through basic affect and how, through the development of attachment, traumatic experiences remain present and powerful through multiple generations. With the help of video vignettes, we will show how a trauma that no one takes upon himself, and thus does not take responsibility for, remains unmanageable and passes with undiminished strength from generation to generation through impaired empathy toward children and, through secondary traumatization, from partner to partner. One of the most challenging task of every therapist working with traumatized clients is to recognize how a trauma and affect attached to it are reflected in different manner on every level of the family system and in every relationship. It has been shown in psychoanalytic research and literature that certain emotions, and exchange of certain emotions through projective mechanisms, like fear and anger serve to regulate deeper affective dynamics usually based on shame. In the presentation the detoxification and transformation of affect on different levels of family system will be explained and discussed with participants. We argue that only a relationship that makes it possible to accept responsibility for a trauma can create healthy boundaries and halt the transfer of traumatic affects. 9
CITFP2006/17 A Study of Effectiveness of Structural Family Therapy Approach in Treatment of 6-12 Years Old Children With Separation Anxiety Disorder R. Mousavia , A. Moradib and E. Mahdavic a Shahed University, Human science Dep.- Shahed Univ. Complex - Tehran Qom Highway, Mahmoud Mahmoudi - No 17-23th St.- Gandi Ave, 1451793633 Tehran, Iran b Tarbiat Moallem University, No 49- 2nd floor- B3 blck- first phase-Ekbatan, 1672345458 Tehran, Iran c University of Massachoset, Dpartment of Counseling and Psychology-100 Morrissey Blvd., Boston, AK MA 02125-3, United States of America esmaeil.mahdavi@umb.edu The main aim of the present research is to investigate the effects of Salvador Minuchin’s structural family therapy approach on the treatment of 6 to 12 years old children with Separation Anxiety Disorder (SAD). Forty families with at least one child who suffers from the SAD participated in this study. All families were randomly divided into two main groups including experimental and control groups. A battery of instruments which consist of Spence Children’s Anxiety Scale (SCAS), parent report of SCAS (Spence; 1998), Enrich Satisfaction Test (Olson, Fernier & Darnemken; 1999), and Family Performance Inventory (Mousavi et al. 2005) were used in pre, post and follow up stages across both groups. The experimental group received 10 sessions of the family intervention program, while control group was on the waiting list. SPSS and LISREL programs were used to analyze the data to obtain descriptive statistics and perform analysis of variance, factor analysis, repeated measures, and Post hoc analysis to compare the means. The results revealed that the family structural intervention was significantly effective in treating the separation anxiety disorder (p
CITFP2006/18 Intergenerational Transfer of Attachment Styles in three Contem- porary Family Constellations. D. Verstraeten Higher Institute of Family Studies, Kerkweg 10, B 3212 Pellenberg, Belgium dannyverstraeten@yahoo.com As the rate of divorce increases in contemporary society, couples, children and families are more than ever confronted with separation and loss. This raises important questions concerning the intergenerational transfer of attachment styles as originally conceptualized by Bowlby and Ainsworth and recently revisited by many psychoanalytic writers. According to several studies insecure attachment may lead to troubled adult love relationships and at the other hand divorce and remarriage engender consecutive episodes of separation, loss and an urge for affective re-investment that may lay a heavy burden on the capacity of children to develop secure attachments. A comparative study of three types of contemporary family constellations(core families, single parent and remarried families) was carried out in a Belgian Flemisch population. The sample consisted of 250 families with at least one child in the age of prepuberty (11 to 13 years). Measuremants concerned attachment styles of both parents and children, reflective functioning of parents and actual family climate characteristics. Only minor differences were found in attachment styles and attachment related variables between the three family constellations. Secure attachment of the children appeared in general to be greatly influenced by family climate. This latter variable was clearly though not ecxlusively related to attachment style of the parents. It was concluded that treating family climate might be a major way to help children develop a ’secure enough’ attachment in whatever family constellation, and that it may be an important means of prevention in the field of mental health for the next generations. 11
CITFP2006/19 La non permission des ancêtres: une possible extinction de la lignée générationnelle E. Darchis Maternité AP/HP, 10 villa Mimosa, 92270 Bois Colombes, France darchiselisabeth@orange.fr Je présenterai une problématique familiale : celle de la possible extinction des lignées lorsque les traumatismes subis dans les générations précédentes ne sont pas suffisamment élaborés. L’ordre ancestral assigne des places dans la famille et organise parfois le groupe en l’entravant dans la construction d’un nouveau maillon de la chaı̂ne générationnelle. Les enfants plus tard adultes n’ont pas dans l’inconscient collectif familial, le consentement psychique des ancêtres pour remanier le groupe d’origine. A l’aide de vignettes cliniques, comme celle d’une famille qui perd un premier bébé, puis qui lors de l’arrivée de jumelles clos la filiation à l’aide d’un bébé de remplacement, nous comprendrons l’effroi familial qui ne donnait pas la permission de se construire dans la différence et la succession des générations. Dans cette famille, les secrets honteux, les ruptures vitales et déchirantes immobilisaient la famille dans des mécanismes de déni et de clivage. Le refus d’avoir des enfants dans la génération suivante, conduit notamment l’une des jumelles a écarter une paternité et à confier son bébé a l’adoption à la naissance. Mais nous verrons que le travail de thérapie psychanalytique de la famille avec trois générations, permettra notamment la réadoption de ce bébé nommé X au départ, en ouvrant sur la construction d’une génération suivante. Dans la mythologie, le Dieu à deux visages : Janus, regarde le passé et l’avenir : dieu des portes et des passages, il nous donnera un support pour penser le voyage psychique régressif nécessaire vers l’héritage générationnel ancien et souffrant, pour construire une nouvelle famille. Retrouver et remanier le matériel transgénérationnel, élaborer les nœuds de la filiation, favorisent et ouvrent vers la réorganisation des places de chacun, et particulièrement vers l’accès à une place pour la génération suivante. 12
CITFP2006/20 ’Les redoublements emboités’ Le groupe de supervision comme cham- bre d’échos... J.-P. Vidal Université, 25 rue de Turenne, 66100 PERPIGNAN, France vidal@univ-perp.fr Les ”redoublements emboı̂tés”. Le groupe de supervision comme chambre d’échosoe Jean-Pierre Vidal Dans le cadre d’un travail de ”supervision” auquel l’analyste a recours - suite à son intervention au près d’un groupe (familial ou institutionnel) -, il s’agit de se demander quels sont les effets du contre-transfert dont son récit est porteur, sur et dans le groupe de supervision. En quoi ces effets ont-ils à voir avec la fantasmatique organisatrice du groupe de référence (celui évoqué par l’analyste) ? Qu’est-ce qui se transmet d’un groupe à l’autre et comment, par quelle ”mise en scène” se reflète ou se réfléchit ici ce que le dispositif et le transfert a provoqué là bas (dans le groupe de référence) et qui a trait à sa problématique organisatrice inconsciente ? - partir d’un travail de supervision sur une intervention relative à une Analyse de pratique auprès d’un groupe de femmes dont la vocation et la fonction est de venir en aide (conseils, orientationsoe) aux femmes, couples et familles en difficulté , il apparaı̂t que par le truchement des effets contre-transférentiels dont le récit de l’analyste est le vecteur à son insu, le groupe de supervision fonctionne comme une chambre d’échos ; au delà des associations, commentaires ou interprétations éventuelles, ses membres mettent en scène et théâtralisent le roman familial pervers relatif au déni de la différence des sexes et des générations qui organise ce groupe de femmes. Nous avons affaire, depuis les problématiques familiales de chacune de ces femmes à un fantasme qui les rassemble et les organise dans une même association et se répercute de groupe en groupe comme par un effet de contagion. La réflexion qui s’engage sur l’élaboration de cet exemple clinique paradigmatique permet d’explorer certaines hypothèses sur la transmission et ses modalités dans une succession de groupes (sur le plan diachronique et synchronique), et de donner du sens à une théorie sur les redoublements emboı̂tés. 13
CITFP2006/21 Sexual Violence: Incest, Rape and Family Negligence M.D.C. Pradoa and A. Pereirab a Rio de Janeiro Estate University (UERJ), Avenida Rainha Elizabeth #650 apt.702, 22081-030 Rio de Janeiro, Brazil b Rio de Janeiro Estate University (UERJ), Rua Timoteo da Costa #603 apt.702, 22450-130 Rio de Janeiro, Brazil We will cover the challenges involved in a PFT assistance to a 44 years woman, victim of incest from 6 to 12 years, followed by 2 rape events that resulted in na abortion and in a delivery of a girl currently at 7 years of age. The patient shows herself with a borderline diagnosis, without authonomy, very dependent and with a childish behavior. On the other hand the mother support and affection has been missed all along. Parents as in a perverse and abusive plot, promote considerable damage to their children psyche, destroying their lives, sending us to believe that themselves must have had also powerful if not similar abuses, to the point of having their psyches affected and turned to this spinwheel of transmission...a process that takes place in silence binding all family in a secret. PFT objectives are to transform and to compensate as much as possible the suffering. In cases like this the challenges are enormous, for the various clinical consequences among such as an exacerbated hate towards reality, an intense persecution feeling and the attempt by the victim of transfering to the therapy sessions family dynamic. In this way the negligent family does not show at sessions choosing to keep a silent distance. Their perceived actions toward the victim are as she being a child, seeming designed to discredit her as a responsible being in a maneuver to avoid the surfacing of the truth. The victim always comes alone to sessions and she is the only source to account for all family conflicts, the lived and the silenced ones. Given the illness of the reporting one may question the degree of fantasy in it. This becomes secondary as we assess the real trauma carried by the patient. The trauma is there and the interpretations we make have necessarily to allow for all the account she has given us including the repercussion towards family members in different levels. The standing questions are: What kind of future will be allowed to this victim? What about her daughter? 14
CITFP2006/22 Le néo-groupe, lieu d’élaboration du transgénérationnel. E. Granjon SFTFP, 50 boulevard des Alpes, 13012 MARSEILLE, France evelyn.granjon@numericable.fr LE NEO-GROUPE, LIEU D’ELABORATION DU TRANSGENERATIONNEL Evelyn GRANJON Les effets de la transmission transgénérationnelle, de ce qui est hérité des générations précédentes et s’impose au groupe familial, se manifestent sous différentes formes et sont à sa charge, en quête et en attente de transformation. Certaines familles en souffrance ne peuvent gérer cette dette qui leur incombe et encombre leur vie psychique. Comment se manifestent, dans l’espace du ” néo-groupe ” (le groupe de Thérapie Familiale Psychanalytique) ce passé non pensé qui s’impose au présent ? Quelles sont, en TFP, les conditions de transformation des ” énoncés ” issus de la transmission transgénérationnelle ? Quels sont, en particulier, les fonctions de ” l’espace vide ” et central du groupe thérapeutique, du tissage des liens transféro contre- transférentiels, et de la construction de la chaı̂ne associative groupale qui se développe dans le néo-groupe. Le psychanalyste accueille et lie, dans le temps et l’espace des séances, les énoncés de chacun et de la famille, quelles qu’en soient la provenance et la forme, avec leur hétérogénéité et leur complexité. Cette ” écoute ” de tout ce matériel, qu’il soit signifiant ou insignifiant, lui permet de formuler autrement ce qu’il observe ou entend. Ainsi, en TFP, peut s’énoncer autrement ce qui ne peut se dire dans la famille. Nous proposerons quelques hypothèses concernant : - le repérage et l’accès aux manifestations et effets de l’inconscient issu de la transmission transgénérationnelle mises en dépôt et en jeu dans l’espace et les liens du néo-groupe, - et le travail d’élaboration possible dans cette situation groupale et les conditions psychanalytiques. 15
CITFP2006/23 famille et religion C. Castillo Université du Québec à Montréal, Département de psychologie. 320 Ste Catherine Est., QC H3C 3P8 Montréal, Canada castillo.celine@courrier.uqam.ca Dans son modèle traditionnel, l’institution familiale ainsi que la structure qui lui est sous-jacente sont intime- ment reliées au religieux (L. Babès, 1997). Ce rapport entre famille et religion, comme ont pu le démontrer à plusieurs reprises Freud (1927) et Marie Balmary (1998) est à bien des égards, psychiquement structurant pour l’individu. Il l’est d’autant plus, qu’il fait partie intégrante du bagage symbolique dans lequel il est lequel est plongé dès sa naissance ; au même titre que la langue, l’histoire, le nom de famille, etc... l’appartenance religieuse est au niveau de l’inconscient tout aussi déterminante. En ce sens on pourrait parler d’héritage religieux. D’un point de vue strictement psychologique, jadis véhiculé par la famille traditionnelle par le biais de rituels, de valeurs ou encore de mode de vie, l’héritage religieux n’est pas sans effet. C’est notamment le cas au niveau de la construction identitaire et narcissique. Qui plus est, il semble répondre à un besoin qu’a l’individu de s’en remettre à un Autre, et que Sophie de Mijolla-Mellor (2004) appelle le besoin de croire. Celui-ci justifie son existence dans le but de donner une réponse à l’énigme angoissante de l’Origine. En effet, s’il existe un élément similaire entre l’individu et la religion c’est l’existence pour chacun d’entre eux d’un mythe des origines : le roman familial pour le premier et la genèse pour le second. En tout état de cause, on peut penser l’appartenance religieuse selon deux concepts. Le premier en tant que fonction symbolique garant de la structuration psychique de l’individu et le second en tant qu’objet d’une pulsion. Cependant, si jusqu’alors la famille (dans son modèle traditionnel) était l’agent privilégié de cette fonction, on est en droit de se demander, avec sa disparition ainsi qu’avec l’impopularité de certaines doctrines religieuses comment et surtout sous quelles formes de nos jours, ce fait se manifeste-t-il ?. Nous pensons qu’une première réponse est à chercher du côté de l’essor de ce que l’on appelle les ”nouveaux mouvements”. En effet, la multitude des groupes et la diversité des idéologies véhiculées semblent pour l’individu se présenter à la fois comme un substitut de cette fonction symbolique et une alternative à l’assouvissement de la pulsion. C’est ce sur quoi nous proposons de porter notre réflexion. 16
CITFP2006/24 Gémellité, trangénérationnel et mythologie M. Garoa and O. Rosenblumb a institut de puériculture, 26 boulevard brune, 75014 Paris, France b Hôpital de La Salpértière, 47-83 boulevard de l’hôpital, 75651 paris, France mylene.garo@free.fr L’objectif de cette étude est de décrire la problématique transgénérationnelle associés à la gémellité. Ceci est fait à partir d’entretiens libres proposés à des femmes hospitalisées ou des couples dans un service de maternité spécialisé dans le suivi des grossesses à haut risque, ainsi qu’avec des familles dont les enfants sont hospitalisées en pédiatrie néonatale. Ce qui a entouré les modalités de la conception de jumeaux a toujours fait l’objet de beaucoup de croyances, de curiosité et de mythes.. La mythologie grecque permet de situer la dynamique transgénérationnelle de la gémellité. Dans ces conceptions, il s’est produit un processus de superfécondation avec une grossesse gémellaire issue de deux procréateurs différents. Un des jumeaux est issu de Zeus et sera immortel. L’autre sera issu du mari et sera mortel. Ce sont les circonstances mettant en danger la vie des jumeaux qui vont déterminer quel sera celui qui sera immortel. Chaque jumeau est donc porté par une généalogie différentielle. Un des jumeaux sera comme d’origine divine. Cette dynamique de toute puissance d’un des jumeaux et de fragilité d’un autre peut se retrouver de façon encore plus important dans les conceptions par aide médicale à la procréation. Ce mode de conception fait intervenir à la fois une dimension sexuelle ainsi qu’une dimension médicale qui peut être associée à la toute puissance. 17
CITFP2006/25 Conflictualité de la parentalité chez les jeunes adultes itinérants : dynamique transgénérationnelle et enjeux de l’intervention. S. Gilberta and N. Otisb a Département de psychologie, Université du Québec à Montréal, C.P. 8888, succ. Centre-Ville, QC H3C 3P8 Montréal, Canada b Département de psychologie, Université du Québec à Montréal, C.P. 8888, succ. Centre-Ville, AB H3C 3P8 Montréal, Canada gilbert.sophie@uqam.ca Depuis dix ans, nos recherches s’attardent aux multiples facettes de l’itinérance des jeunes adultes, dans une perspective psychanalytique. - travers les thèmes expressément explorés - la dimension relationnelle et la représentation de l’aide - l’analyse qualitative en profondeur de nos entretiens de recherche a permis de cerner d’autres aspects de cette problématique complexe, dont : la conflictualité de la parentalité chez ces jeunes ; les nombreux secrets et non-dits qui ponctuent leur histoire et soutiennent un ” regard tourné vers l’arrière ” ; la répétition, aux plans comportemental, relationnel et identitaire en particulier, des générations qui les précèdent à leur progéniture actuelle ; et le contexte de désaffiliation, le ” manque de place ” ressenti de la famille d’origine au milieu social actuel. L’articulation de ces différents indicateurs d’une conflictualité transgénérationnelle en terme d’héritage inconnu, obsédant et paralysant, nous a amené à poursuivre un nouvel objectif de recherche : documenter cette répétition transgénérationnelle sous-jacente à la souffrance actuelle de ces jeunes, sous l’angle particulier de la parentalité, telle qu’expérimentée par ces jeunes et leur famille d’origine. En filigrane de ce questionnement est interrogée l’intervention octroyée au fil des générations, en tant qu’inscription d’un Tiers dans la trajectoire de ces jeunes, de leur famille d’origine comme de leur descendance. Cette présentation sera l’occasion de discuter de nos résultats préliminaires, réunis en une conceptualisation métapsychologique de la conflictualité psychique individuelle, inscrite dans un double rapport au social : transgénérationnel et contemporain. 18
CITFP2006/27 Anxiétés et émotions autour du bébé dans sa famille. Les enjeux de la transmission au regard de l’Infant Observation selon E. Bick. D. Mellier Université Lyon 2, CRPPC, Université Lyon 2, CRPPC Institut de psychologie, F-69676 Bron, France denis.mellier@univ-lyon2.fr La naissance d’un bébé est la source d’un immense impact émotionnel pour sa famille. Les membres de cette famille se trouvent déstabilisés dans leur place. Les contrats, pactes et alliances se trouvent mis à l’épreuve. Dans ce contexte la démarche d’observation d’un bébé dans sa famille selon la méthode d’Esther Bick (Infant Observation) est un terrain riche d’enseignement pour comprendre ces enjeux. Elle soutient le travail psychique de contenance des anxiétés et émotions suscitées par la transmission psychique de la vie. L’observateur qui prend contact avec une famille avant la naissance du bébé, vient régulièrement partager un moment de l’ambiance familiale. Pendant deux ans il vient une heure chaque semaine (toutes les deux semaines la seconde année) au domicile du bébé pour apprendre auprès de cette famille et être attentif au bébé dans ses liens naissants. Il a comme consigne de suivre la vie familiale auprès du bébé sans chercher à ” se faire une place ” dans cette famille, à l’instar d’un ami, d’un parrain ou marraine, oncle ou tante, grand-parent, ” psy ” ou médecin de famille. Cette position l’amène à lutter contre des alliances inconscientes, contre des mouvements d’assignation à des places suscitées par les enjeux de la transmission. L’observateur reçoit ainsi à son insu des anxiétés ou éléments bruts présents dans les liens entre le nouveau-né et son environnement psychique. Il doit alors les percevoir, les contenir et les transformer. La méthodologie propre à cette formation psychanalytique -temps de notation et séminaire groupal - permet la réalisation d’un tel travail psychique. Si cette démarche est très loin d’une intervention interprétative dans la famille, elle touche par contre très directement les tensions et le climat émotionnel propre à celle-ci. Des exemples illustreront ce point de vue. 19
CITFP2006/28 Analyse Hiéroglyphique du Rêve, Trans-Narcissisme, et Thérapie Familiale J. Charbit EPS Erasme, CMP Infanto-juvénile, 41 rue saint Denis, 92100 Boulogne, France j charbit@yahoo.fr Nous proposons de résumer, sous l’appellation d”Analyse Hyéroglyphique’, une orientation, définie par Freud, comme ’analyse des rêves à la manière des hiéroglyphes’. Cette orientation valorise une différenciation explicite entre analyse du monde interne, et analyse du rapport au monde externe. Elle privilégie en particulier un temps de remplacement des sens propres par les ’sens figurés analytiques internes’. Par exemple, dans le rêve de ’l’Injection faite à Irma’, il est heuristique de différencier un temps d’analyse ou ’Irma’ ou ’Breuer’ représentent uniquement des pensées, des tendances, des instances internes, en conflit à l’intérieur de Freud, avant que d’envisager un temps d’analyse explorant les rapport externes de Freud avec ces personnages Nous nous proposons de montrer la portée d’une telle approche: (a)Dans la mise en évidence de la métapsychologie individuelle et familiale implicitement décrite par le rêveur (b)Dans la mise en perspective du rêve comme analyse implicite de l’inconscient (comme photographie du paysage interne : la photo de famille comme pho- tographie des instances), analyse elle même effectuée par l’Inconscient (cette fois comme instance explorante : le photographe intérieur). La reconstitution de la ” belle et profonde parole ” émise par le rêve, permet alors d’accéder, non seulement au conflit entre les instances, mais surtout à l’étagement, ou la valorisation interne, des solutions qu’il propose. (c)Dans son intérêt groupal et familial: Cet intérêt nous parait triple : (a)dans une co-construction entre la mythologie familiale et le mythologie an- alytique, le fait de restituer sa métapsychologie implicite au rêveur (avec par exemple tel ancêtre représentant telle version du surmoi et tel autre une version plus souple) lui fait découvrir son ” analyste intérieur ”, voire celui de la famille, en amorçant d’emblée la résolution du transfert. (b)les résistances sont désamorcées puisque les interprétations ne sont plus vécues comme des injections interprétative intrusives ou dénarcissisantes mais comme une remontée à la source des hypothèses propres au sujet. (c)la mise en évidence d’un axe que nous proposons d’appeler Trans-Narcissique (en tant qu’il est vécu par le sujet comme d’une nature foncièrement différente de sa recherche ordinaire de comblement ou de gratification narcissique) permet au sujet et à sa famille d’accéder à un degré supplémentaire de différentiation et d’émergence du self. Un cas clinique pourrait illustrer l’impact de l’interprétation hiéroglyphique du rêve d’un enfant, sur le rêve de la mère, et la métamorphose du pacte dénégatif en investissement des processus thérapeutiques internes 20
CITFP2006/29 Le suicide et la mémoire des Peuples: psychothérapies auprès de couples et familles endeuillés pour débusquer et élaborer les impacts transgénérationnels des traumas historiques en milieu autochtone au Québec. N. D’aragon Centre de Psychologie Intergénérationnelle, 3177 St-Jacques ouest, bureau 302-A, QC H4C 1G7 Montréal, Canada ndaragon@bellnet.ca La combinaison des impacts transgénérationnels des traumas collectifs avec la persistance de zones d’oppression et de difficultés communautaires en milieu autochtone génère une souffrance qui devient de plus en plus dif- ficile à penser et contenir dans certaines communautés. Les violences et envahissements contre territoires et cultures ont été intériorisés et déplacés vers la sphère privée des liens conjugaux et familiaux. Sauvagement agressée durant la période de fréquentation forcée des pensionnats, la transmission intergénérationnelle de la langue, de la culture et de la mémoire collective a progressivement fait de plus en plus de place à la trans- mission du négatif et des traumatismes subis par les générations antérieures avec son lot d’incompréhension, de secrets, de honte et... de répétition transgénérationnelle. Les outils culturels pour différencier le passé du présent tout comme les morts des vivants et qui permettent de définir son identité et pouvoir se relier ont été confisqués. Autodestruction et suicide occupent et occultent les blancs de mémoire! Cet atelier veut porter un regard sur un programme d’interventions pour groupes de couples et familles endeuillés par suicide basées sur un travail d’élaboration des histoires familiales et communautaires à l’aide du génogramme. L’approche clinique est d’inspiration psychanalytique intégrant des éléments des thérapies contextuelle et systémique. Une parole porteuse du savoir des anciens ainsi que des rituels de guérison accompagnent habituellement les sessions. Un programme de formation à l’utilisation du génogramme pour les intervenants communautaires autochtones sera aussi abordé. 21
CITFP2006/31 le lien traumatique transgénérationnel S. Le Blanc Consultation familiale - Protection Judiciaire de la Jeunesse, 5 Villa du Lavoir - 70 rue René Boulanger, 75010 Paris, France sybleb@hotmail.com On peut se demander pourquoi la mère de Sophie (Colette) a choisi comme père de sa fille, un homme pervers, narcissique, quérulent et persécuté, lequel homme s’inscrit dans une fratrie de neuf enfants où les sœurs semblent épargnées alors que les cinq frères (dont un, trisomique, décédé à l’âge de six mois) sont tous rejoints par la maladie mentale. En ce qui concerne Colette, si elle n’a plus de lien avec sa sœur (cadette de deux ans), depuis des années, elle est tout autant en conflit avec sa mère (la grand-mère maternelle de Sophie), revendiquant le droit de la rencontrer pour ” lui régler son compte ”. Agressivité, colère, passages à l’acte, mises en scène hystériformes sont le lot quotidien auquel est confrontée Sophie, au détriment de l’intégrité psychique de cette petite fille de six ans, prise dans les effets des secrets familiaux. La répétition des traumatismes transgénérationnels et leurs manifestations, au prix de ruptures et de pertes, fait l’objet d’une élaboration douloureuse dans une recherche d’équilibre familial pour cette mère et sa fille. 22
CITFP2006/32 L’effacement d’une lignée dans les séparations G. Decherf enseignant université Paris 7 et Société de thérapie familiale, 144 Avenue du Général Leclerc, 92330 Sceaux, France decherfgerard@club-internet.fr Nous ne sommes pas tous égaux devant les séparations de la vie. Je voudrais d’abord montrer les sources de cette inégalité, de cette fragilité plus grande pour ceux qui ont souffert, plus grande aussi pour ceux dont les aı̈eux ont souffert de façon connue ou non. Le passé nous suivant comme une ombre, je voudrais montrer quelques uns des mécanismes défensifs utilisés pour tenter de retrouver une famille idéale sans souffrance dont les membres sont tous unis pour lutter contre le drame qui les touche. Le fantasme de génération parthénogénétique ou androgénique permet de rassembler la famille dans une seule lignée -maternelle le plus souvent- c’est-à-dire que seule la lignée du père ou celle de la mère- l’autre étant effacée- est supposée avoir engendré les enfants, ce qui la met à l’abri de la séparation. Le retour au bercail de celui ou de celle qui avait quitté sa famille pour fonder un foyer est souvent bien accueilli parce qu’il renforce le narcissisme familial et permet d’oublier les divergences du passé dans la branche familiale d’origine. En revanche, ce fantasme n’est pas tourné vers le maillon de la génération suivante et les enfants en subissent les graves conséquences en étant placés notamment devant le déni ou devant un conflit de loyauté. Cependant, pour que ce fantasme puissant qui apaise momentanément la souffrance d’un parent puisse se mettre en place, un clivage préalable est nécessaire afin que la ” bonne graine ” soit séparée de l’ivraie. Ainsi, d’autres fantasmes et projections sont nécessaires pour rendre possible le désengendrement partiel des enfants. Je tenterai donc de montrer comment ces constructions psychiques s’articule 23
CITFP2006/34 Shame and Malignancy in Couple Psychotherapy: The Origins of Shared Persecutory Objects J. Poulton International Psychotherapy Institute, 905 N. Little Valley Rd., Salt Lake City, UT 84103, United States of America poulton9@xmission.com The intersubjective and social constructionist traditions in psychoanalysis advocate viewing interactions be- tween two or more people as molar events in which participants are conceptualized as comprising a single, aggregate entity that operates according to its own principles and sources of influence. Accordingly, recent contributions to the analytic ouevre have introduced concepts, such as cotransference and the analytic third, whose aim is to begin to elucidate the more subtle layers of experience that reflect such supra-individual determinants. This paper will expand on the concept of cotransference, as it may be applied to the specific interactions of a husband and wife in psychoanalytic couple psychotherapy. Cotransference may be defined as that process in which participants in an interpersonal interaction project onto, or co- construct into themselves jointly created experiential elements, arising from conscious and unconscious predispositions, that contribute to the determination of what they find meaningful, and how they find it meaningful, within the context of the interaction. Through analysis of clinical material, the couple will be shown to have established a cotransferential rela- tionship centered on an unconsciously shared persecutory object that functions as a harsh superego for the husband, and a primitive malignant presence for the wife. The mechanisms by which such cotransferential experience occurs will be analyzed, and several key observations will be drawn. First, regardless of their predispositions, therapists will easily be incorporated into some aspects of the cotransferential process, so that they may unintentionally sustain its presence and unconscious functions. Second, each participant’s contribution to the cotransference relies upon, and utilizes the legacy of, the cotransferential history between them and members of their family of origin. Third, the cotransferential history does not stop at the family of origin, but incorporates both realities and myths about earlier ancestors, some of whom represent, in a process reminiscent of dreaming, the essential topography of the cotransference. Since specific therapeutic interventions in terms of cotransferential process are by no means intuitively obvious, the paper will end with a series of recommendations for managing the necessarily complex shifts in focus between individual, or molecular, and molar layers of experience. 24
CITFP2006/35 The transgenerational and family violence: the art as a tool to treat- ment M.B. Seia and I.C. Gomesb a Universidade de São Paulo, 168, Dirce Barbieri Gianese st., 13084-568 Campinas, Brazil b Universidade de São Paulo, Rua Cerro Cora, 792, apto. 33, 05061-100 São Paulo, Brazil mairabonafe@hotmail.com Family violence is a phenomenon that usually occurs repeatedly through generations, causing serious problems in emotional and physical development of family members involved in violence. Working with this families is not simple or easy, due to the pact of silence established and to the not recognition of the acts perpetrated as being violent or as causing of traumas. The search of psychological attendance often happens when the child and/or adolescent that belongs to family starts to present emotional or behavior problems. Thus, the consequences of violence can appear in the child, who is lead to psychotherapy, in such a way that the objective turn in to the treatment of the child but not the treatment of the unhealthy relations that exist inside the family. In these cases, it is essential the offer of psychological assistance to the whole family, not only the identified patient, to build up new forms of communication and relationship, hoping that the family environment can become an environment of holding, helping out a healthy emotional development. Winnicott defends the importance of playing, pointing out that the existence of this capacity can be seen as an index of health. The art could be considered as a specialized way of playing, that aids unconscious contents to become conscious, contributing to an acceleration of psychotherapeutic process. The art is also an instrument to diminish the cognitive distance between child and adult, propitiating communication and comprehension among all family members. So, it is claimed that, in face of the loss caused by violence and the necessity of extend the knowledge of useful therapeutic techniques, mainly in the area of psychoanalysis, the employment of art therapy should be more researched, contributing to develop more and more effective strategies, that promote thinking, naming and representing feelings, experiences and the trauma itself, and so, stopping a possible process of repetition. 25
CITFP2006/40 Incesto y Pacto Renegativo en la familia G.V. Consolia and E.A. Jaroslavskyb a Asociación Psicoanalı́tica Argentina, Av. Santa Fe 3324, 14 ’B’, 1425 Buenos Aires, Argentina b Asociación Psicoanalitica Argentina y AEAPG, Marcelo T. de Alvear 2429, PB A, 1425 Buenos Aires, Argentina gvconsoli@gmail.com A través de ésta video-edición del film danés ”La Celebración” de Thomas Vinterberg se podrán ver las vicisitudes de una familia con caracterı́sticas incestuales. Allı́ aparece el suicidio; el incesto; la violencia; los secretos; los pactos de silencio dentro de la familia y también las posibilidades de resolución de los mismos. Se trabajarán con ciertos conceptos básicos como las alianzas inconscientes (el contrato narcisista y el pacto denegativo); el concepto de vı́nculo inter y trans subjetivo; los organizadores inconscientes del vı́nculo; el aparato psı́quico grupal (René Kaës), el aparato psı́quico familiar (André Ruffiot); el apuntalamiento del psiquismo individual en los grupos y en la familia; los secretos libidinales y antilibidinales (patológicos); lo incestual en la familia (Paul Claude Racamier)y la violencia familiar y sus determinaciones inconscientes. Bibliografı́a 1) Abraham, N. y Torok M. L‘écorce et le noyau. Ed. Flammarion 1987 (1978) 2) Aulagnier, P. (1975) La Violence de l‘Interprétation. Du Pictogramme à l’énoncé, Presses Universitaires de France, trad. esp.La violencia de la interpretación: del Pictograma al enunciado, Amorrortu editores 1991, Buenos Aires. 3) Bernard, M. (1991) Introducción a la obra de René Kaës, publicación de la Asociación Argentina de Psicologı́a y Psicoterapia de Grupo, Buenos Aires. 4) Carel, A. ”Lo ı́ntimo, lo privado y lo público. El juego con las reglas del juego” Revista de la AAPPG, Tomo XVI, 1993, Buenos Aires. 5) Jaroslavsky, E. A. (2005) Indicateurs de changement dans les thérapies de couple : De la transmission trans-subjective à la transmission intersubjective, Le Divan Familial N◦ 14. Printemps 2005, Paris, 6) Kaës, R. (1993) Alianzas, pactos y contratos inconscientes (pág. 317 a pág. 338) del libro ”El Grupo y el Sujeto del Grupo” Amorrortu editores, 1995, Buenos Aires. 7) Racamier, P.C. (1998) Incestual, Vocabulaire de psychanalyse groupale et familiale Tome I, Ëditions du Collège de psychanalyse groupale et familiale. 8) Racamier, P.C. (1996) Le travail des Secrets Preliminaires, Groupal 2, 1996, Paris. 9) Tisseron, S y otros,(1995) El psiquismo ante la prueba de las generaciones. Clı́nica del Fantasma, Amorrortu Editores, 1997, Buenos Aires. Método Se proyectará una edición en DVD del film ”La Celebración” de 27 minutos de duración y a partir de los ejes temáticos propuestos y con la bibliografı́a previa se trabajará con los asistentes al mismo. Duración 90 (noventa minutos) en total. Requerimientos: 2 Cañones de proyección del film en DVD o 2 televisores con 2 reproductores de DVD y retroproyector de filminas. Se proyectará una edición con subtı́tulos en español y otra edición con subtı́tulos en francés Idioma de presentación Español 26
CITFP2006/41 L’ancêtre personnel chez Michel Leiris: un regard littéraire sur les secrets de famille et le lien d’alliance S. Boyer Université du Québec à Montréal et Université Paris-XIII, 1220 St-Christophe, app. 3, QC H2L 3W6 Montréal, Canada boyer.sylvie@internet.uqam.ca La réflexion faisant l’objet de la communication ici proposée est issue d’une thèse de doctorat (sur la question de l’enfant de remplacement dans les œuvres autobiographiques de Michel Leiris et d’Annie Ernaux) qui, dans une perspective d’abord littéraire, s’inspire directement de la psychanalyse et - ce qui a suscité notre intérêt - des thèmes de ce congrès sur le transgénérationnel. L’œuvre de Michel Leiris, sur laquelle porte essentiellement l’intervention soumise, est travaillée par une ” mort enfant ” qui persiste sous la forme de l’encryptement et du fantôme. L’écriture du deuil, dont on sait qu’elle caractérise son travail langagier et auto-analytique, trouve son véritable sens, selon nous, dans l’effort de l’écrivain pour symboliser un impossible deuil d’enfant de la mère. Lui-même élu comme objet de deuil, Michel Leiris, dans toute son œuvre, ne fera allusion à ce statut d’enfant de remplacement qu’une seule fois, et ce, dans une notice inédite de son ’Journal’ posthume : ” Tout ce que je sais d’avant ma naissance, c’est que ma mère désirait une fille, venant de perdre une enfant dont je n’ai vu que des portraits; elle projetait de l’appeler ’Micheline’. ” C’est autour de la part transmise à l’enfant ’nani’ - expression qui, chez les Dogon, désigne, selon l’étude que Leiris, également ethnographe, a consacrée à la langue secrète de ce peuple, ” ”un être venu pour en remplacer un autre” mais s’applique, dans le langage courant, aussi bien à l’ancêtre lui-même qu’à l’enfant qui est son répondant ” -, que nous abordons les enjeux inconscients d’une telle ” effraction généalogique ” (Legendre) et des motifs de l’indifférenciation psychique d’ordre incestueux, de même que de la confusion transnarcissique qui la constituent. La réflexion proposée s’intéresse de même au lien d’alliance entre Leiris et son épouse Louise Godon - dont le nom seul, qui est l’anagramme de ” Dogon ”, la marque fantasmatiquement du sceau du secret - fondé sur le partage implicite de secrets de famille (nous savons, depuis la mort de l’écrivain, qu’enfant illégitime, elle a dû se faire passer pour la sœur de sa propre mère). Il appert qu’en elle, Leiris a reconnu quelque chose de ses propres origines et, avançons-nous, une part de la soeur disparue. La loi du non-dit sur la naissance de sa ” sœur ” Juliette (en réalité une cousine germaine) s’enlace de même au réseau complexe d’emboı̂tements cryptographiques de secrets de famille qui traversent l’œuvre leirisienne tel un fantôme. 27
Vous pouvez aussi lire