RÉTENTION DES EAUX D'EXTINCTION - AIDE À L'EXÉCUTION SERVICE DE L'ENVIRONNEMENT SEN AMT FÜR UMWELT AFU
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Rétention des eaux d’extinction — Aide à l’exécution Service de l’environnement SEn Amt für Umwelt AfU — Direction de l´aménagement, de l´environnement et des constructions DAEC Raumplanungs-, Umwelt- und Baudirektion RUBD
Table des matières — 1 Les enjeux 3 8 Schéma de principe 14 2 Problématique 4 9 Documents techniques à produire 15 2.1 Définition 4 2.2 Objectifs 4 10 Assainissement des installations existantes 15 3 Destinataires, champ d’application 5 11 Exploitation et entretien 16 4 Bases légales et normes techniques 6 12 Renseignements 16 5 Composantes du projet 7 Annexes 5.1 Principe 7 5.2 Concept de protection et classe A1 Glossaire et abréviations 17 d’entreposage 7 5.3 Quantités de matières stockées 7 A2 Seuils limites 18 5.4 Pluviométrie 7 5.5 Périmètre de sécurité 7 A3 Calcul du volume de rétention des eaux d’extinction 20 6 Calcul 8 A4 Catégories de concept 21 7 Ouvrages de rétention 9 7.1 Types de système 9 A5 Quantités de matières stockées 22 7.2 Exigences concernant la construction 9 7.3 Dispositifs de rétention fixes 9 A6 Installations de rétention des agents 7.4 Dispositifs de rétention combinés 10 extincteurs et spécifications relatives à certains modes de stockage 23 7.5 Dispositifs mobiles ou amovibles 11 7.6 Ouvrages reliés aux dispositifs de rétention 12 A7 Classes d’entreposage 25 7.7 Eléments d’installation connexes 13 7.8 Mesures de sécurité 13 A8 Synthèse des obligations particulières de rétention 26 Service de l’environnement SEn 2 Rétention des eaux d’extinction
1 Les enjeux — Depuis l’incendie d’un entrepôt de produits chimiques à Schweizerhalle en 1986, la problématique de la pollution de l’environnement par les eaux d’extinction est devenue, au même titre que la protection des personnes et des biens, une des priorités des services d’intervention. Si les mesures à mettre en œuvre pour prévenir ce type d’événement ne sont pas correctement prises en compte, l’impact sur l’environnement des eaux d’incendie, chargées en substances polluantes, peut s’avérer important avec une atteinte au milieu récepteur (sol, lac et cours d’eau, nappes phréatiques, stations d’épuration). Les dommages à l’environnement peuvent être grandement diminués voire évités si les eaux d’extinction sont collectées et retenues par des moyens adaptés (bassin de rétention, barrière de récupération, système mobile, etc.) pour ensuite être traitées de façon appropriée. Le présent document a été élaboré par le Service de l’environnement (SEn), en collaboration avec l’Inspection cantonale du feu et l’Inspection cantonale des sapeurs-pompiers. Il découle de la répartition des missions de surveillance entre les autorités compétentes concernées. Cette aide à l’exécution est accompagnée d’une représentation schématique d’un concept d’évacuation des eaux sur un site (cf. chap. 8) et d’un outil pour le calcul du volume à prévoir pour la rétention des eaux d’extinction (cf. annexe A3). Elle ne remplace pas les règles de droit (dispositions légales, ordonnances, normes, directives techniques) et ne dégage en aucun cas les détenteurs et exploitants de leur responsabilité pour tous dommages environnementaux dont leurs installations pourraient être l’objet ou la cause.
2 Problématique — 2.1 Définition Pas d’incendie sans eau d’extinction. L’eau est un des éléments majeurs pour lutter contre les incendies. Elle peut être utilisée : > seule, pour refroidir les matériaux combustibles ; > mélangée avec des agents moussants (émulsifiants, extrait de mousse), pour isoler le combustible de l'oxygène et le refroidir. Des eaux, souillées par des agents d’extinction spéciaux ou d’autres substances nocives pour l’environnement, sont appelées « eaux d’extinction contaminées ». 2.2 Objectifs En matière de prévention des incendies et de rétention des eaux d’extinction, il convient d’observer les dispositions cantonales, fondées sur les prescriptions de l’Association des établissements cantonaux d’assurance incendie (AEAI), dont l’exécution est confiée à l’autorité cantonale de protection contre les incendies. Il importe de prendre toutes les mesures possibles de réduction des risques répondant aux techniques de sécurité les plus récentes. Au même titre que le risque incendie, la problématique des eaux d’extinction doit être prise en considération et répondre notamment aux réglementations sur la protection des eaux et sur la protection contre les incendies. L’objectif est d’éviter que des substances de nature à polluer les eaux puissent être mélangées avec de l’eau (sprinklers, mousse, canon à eau, etc.) et que les eaux d’extinction contaminées ne puissent s’infiltrer dans le sol ou ne parviennent dans les canalisations d’eaux claires et dans un cours d’eau. La prise en compte de la gestion des eaux lors d’incendie permet de faciliter les missions d’extinction et de limiter les conséquences sur l’environnement lors de ces événements (cf. manuel pour les interventions ABC de la Coordination suisse des sapeurs-pompiers, chap. 2.19). Cette aide à l’exécution, complétée par les aspects liés à la protection des eaux et à la protection incendie, a pour objectifs de : > fournir une méthode de calcul pour dimensionner les volumes de rétention d’eaux d’extinction à prévoir ; > proposer des mesures et variantes de rétention ; > prévenir et réduire les atteintes dues au déversement non contrôlé des eaux d’extinction dans l’environnement ; > maîtriser les risques de pollution pendant la phase d’extinction par des moyens pouvant être mis en action par les forces d’intervention. Service de l’environnement SEn 4 Rétention des eaux d’extinction
3 Destinataires, champ d’application — Cette aide est destinée aux architectes, aux ingénieurs, aux personnes qualifiées ainsi qu’aux propriétaires et détenteurs d’installations. Elle fixe les conditions-cadres et bases de dimensionnement applicables lorsqu’une rétention des eaux d’extinction est rendue obligatoire au sens des installations définies ci-après. Elle est applicable, en règle générale, aux installations et affectations suivantes : > installations stationnaires soumises à l’OPAM, dans le cas où les seuils quantitatifs sont dépassés pour les substances polluantes pour les eaux > industries et artisanats en zone S de protection des eaux souterraines > industries chimiques et pharmaceutiques > commerces d’engrais et de produits phytosanitaires, coopératives agricoles > centres de tri et de recyclage de déchets (déchets de bois, pneus usagés, etc.) (cf. A2) > usine de traitement et d’incinération de déchets > dépôts de pneus et entrepôts de pneumatiques (cf. A2) > entrepôts de matières dangereuses (cf. A2) > parcs à réservoirs chimiques, entreposage de matières en big-bag, ou conteneur IBC (cubitainer) > citernes à bitume (cf. A2) > entrepôts palettisés de grande hauteur (MGH) > grands bâtiments multifonctionnels Elle n’est pas appropriée aux installations et objets suivants : > places de transvasement des produits chimiques > installations de traitement des déchets de chantier minéraux > installations de méthanisation (biogaz) > citernes de gaz liquéfiés sous pression > gazoducs, postes de détente et de comptage (PDC) > stations-service pour carburants (essence, diesel, E85, biodiesel, AdBlue) > stations-service pour GPL (gaz de pétrole liquéfiés) > dépôts pétroliers, installations d’entreposage de carburant et d’huile de chauffage > transformateurs de grande puissance > hôpitaux et laboratoires d’analyses > grands magasins, centres commerciaux avec parkings souterrains > bâtiments avec locaux prévus pour un grand nombre d’occupants > établissements hébergeant des personnes (homes, hôtel, etc.) Les substances radioactives et les installations génératrices de rayonnements ionisants ne sont pas visées par la présente aide à l’exécution. Les détenteurs concernés doivent prendre les mesures prescrites par les autorités de surveillance désignées dans l’ordonnance sur la radioprotection (ORaP). Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 5
4 Bases légales et normes techniques — > Loi du 12 novembre 1964 sur la police du feu et la protection contre les éléments naturels (RSF 731.0.1) > Règlement du 28 décembre 1965 sur la police du feu et la protection contre les éléments naturels (RSF 731.0.11) > Loi fédérale du 24 janvier 1991 sur la protection des eaux LEaux, art. 6 et 12 (RS 814.20) > Ordonnance fédérale du 28 octobre 1998 sur la protection des eaux OEaux, art. 3, 8 et 10 (RS 814.201) > Loi fédérale du 7 octobre 1983 sur la protection de l’environnement LPE, art.10 (RS 814.01) > Loi du 18 décembre 2009 sur les eaux LCEaux, art. 14 (RSF 812.1) > Règlement du 21 juin 2011 sur les eaux RCEaux, art. 4 et 14 (RSF 812.11) > Ordonnance du 27 février 1991 sur les accidents majeurs OPAM (RS 814.012) > Seuils quantitatifs selon l’OPAM, Office fédéral de l’environnement, état décembre 2010 > Elimination des eaux à évacuer des surfaces utilisées de nature différente dans les entreprises d’élimination traitant des déchets de bois, des pneus usagés, des véhicules hors d’usage ou des déchets métalliques, Office fédéral de l’environnement, décembre 2011 > Prescriptions de protection incendie AEAI, www.vkf.ch > Recommandations sur les entrepôts de matières dangereuses, CEA, édition 1994 > Guide pratique sur l’entreposage des matières dangereuses, édition 2011 révisée, avec SGH/CLP > Notice « L’entreposage et la manutention des produits chimiques à usage agricole », édition janvier 2012 et l’annexe cantonale aux recommandations intercantonales, mai 2012 > Directives sur les ouvrages de protection en béton d’installations d’entreposage et de places de transvasement, CCE, juin 2008, www.kvu.ch > Directives techniques pour les parcs à réservoirs de l’industrie chimique, TRCI, édition 2009 > Kursreihe betrieblicher Umweltschutz „Löschwasser-Rückhaltemassnahmen“, VSA, Ausgabe 2006, www.vsa.ch > Manuel pour les interventions ABC de la Coordination Suisse des Sapeurs-Pompiers (CSSP), www.feukos.ch Service de l’environnement SEn 6 Rétention des eaux d’extinction
5 Composantes du projet — 5.1 Principe Le volume de rétention des eaux d’extinction (REE) est dimensionné en fonction des composantes suivantes : > besoin en eau d’extinction pour les sapeurs-pompiers et besoin nominal en eau de l’installation d’extinction automatique. Ce volume est déterminé par la surface du compartiment coupe-feu et la catégorie du concept de protection. > volume des eaux pluviales > volume des eaux usées ou de refroidissement résultant de l’activité de l’entreprise > périmètre de sécurité autour de la zone d’entreposage concernée 5.2 Concept de protection et classe d’entreposage La méthode distingue 5 catégories de concept classées de K1 à K5. Des renseignements complémentaires sont consultables sur les documents édictés par le CEA (cf.A4). Les classes d’entreposage (CE) sont définies dans le guide d’entreposage des marchandises dangereuses (cf. A7). Des obligations particulières de rétention doivent être observées en fonction des classes d’entreposage et suivant la nature et la quantité des substances stockées (cf. A8). 5.3 Quantités de matières stockées La quantité de stockage admissible par compartiment coupe-feu est fonction : > de la catégorie de danger d’incendie > du danger qu’elle présente pour l’environnement > de la catégorie de concept de protection adoptée (cf. A4) Les matières pouvant représenter un danger particulier (interactions, comportement au feu, risque d’explosion, toxiques pour les organismes aquatiques, substances radioactives, etc.) doivent être appréhendées avec attention (ex : compartiment coupe-feu séparé). A titre d’exemple, une densité moyenne d’entreposage de 1 t/m2 de surface de stockage (couloirs de circulation et espacements inclus) représente 4 couches de palettes et une hauteur d’empilage jusqu’à 5 m. 5.4 Pluviométrie Les précipitations doivent être prises en compte dans le calcul du volume de rétention si la zone de stockage est soumise aux intempéries (zone non couverte) ou si les eaux d’extinction souillées par les matières en feu peuvent être déversées via les descentes de toiture du bâtiment. Pour le canton de Fribourg, la quantité de précipitations sur 24 heures atteintes ou dépassées au moins une fois par année est de 25 l/m2 (250 m3/ha). 5.5 Périmètre de sécurité Les surfaces imperméabilisées autour du bâtiment ou des réservoirs concernés, susceptibles d’être souillées par des eaux d’extinction, doivent être prises en compte dans le calcul du volume. La largeur de la bande à drainer doit être d’au moins 5 m. Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 7
6 Calcul — Le tableau suivant, extrait de la feuille « Calcul du volume de rétention des eaux d’extinction », indique le volume de rétention des eaux d’extinction (REE) à prendre en compte en fonction des caractéristiques du projet (définies au chapitre précédent). Figure 1 : calcul du volume de rétention des eaux d'extinction – extrait La méthode de calcul intègre les données établies par le Comité Européen des Assurances (CEA) pour les stockages en lots et sur rayonnages ainsi que pour les stockages de grande hauteur supérieure à 7,5 m (cf. A6). Service de l’environnement SEn 8 Rétention des eaux d’extinction
7 Ouvrages de rétention — 7.1 Types de système Plusieurs variantes de rétention peuvent être mises en œuvre sur les sites concernés. Des exemples d’ouvrages sont illustrés dans les pages suivantes. > bassin de rétention fixe (mesures de sécurité passives) > rétention centralisée dans les bâtiments (sous-sol, caves) > rétention déportée à l’extérieur du bâtiment dans un ouvrage de protection > rétention combinée avec l’ouvrage de rétention des eaux pluviales du bien-fonds > dispositif de rétention amovible / mobile (mesures de sécurité actives) > barrières de rétention, batardeaux > vannes de fermeture sur caniveaux, canalisations de liaison, chambre de rétention > bassin de rétention mobile > dispositif auxiliaire > rétention de fortune sur une surface collectrice extérieure, pompes > sacs de sable, obturateurs gonflables (Vetter), barrages mobiles (Beaver®, Lenoir®) > produits de protection mobile contre les crues pour cas d’urgence Les dispositifs ne doivent pas perturber les mesures de sécurité vis-à-vis des personnes (voies de secours) et vis-à-vis du risque de développement d’un incendie. 7.2 Exigences concernant la construction Il convient d’appliquer les normes SIA 260, SIA 262, SN EN 206-1 et SIA 118 pour l’élaboration et l’exécution d’ouvrage de protection en béton. Les ouvrages de rétention en béton doivent, lorsque leur résistance aux liquides stockés n’est pas garantie, être munis d’un revêtement d’étanchéité. Le fond et les murs des bâtiments existants peuvent être utilisés comme ouvrage de protection à condition qu’ils soient en béton et qu’ils supportent les sollicitations prévisibles. Ils doivent être rendus étanches au moyen d’un revêtement. La démonstration de l’étanchéité se fait comme suit : > ouvrage sans revêtement : épreuve à l’eau sur 5 jours ou contrôle de conformité ; > ouvrage avec revêtement : inspection des raccords et de l’absence de pores. Chaque ouvrage doit être conçu de manière rigoureuse afin de garantir qu’en cas d’utilisation aucun dysfonctionnement ne survienne (mise en charge du réseau, débordement, etc.). Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 9
7.3 Dispositifs de rétention fixes © Swisspor Romandie SA Il s’agit d’ouvrage de protection (centralisé ou déporté) réalisé avec un fond en pente, étanche aux liquides et résistant aux facteurs extérieurs qui collectent les eaux d’extinction. Ces bassins de rétention ont aussi pour objectifs de : > récupérer les eaux pluviales souillées par un sinistre > faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers > maintenir les voies d’accès et de circulation libres d’eau > éviter toute contamination des moyens d’intervention des sapeurs-pompiers > faciliter un pompage aisé lors des opérations de rétablissement 7.4 Dispositifs de rétention combinés Ces dispositifs permettent de combiner la rétention des eaux d’extinction avec l’ouvrage de rétention des eaux pluviales du bien-fonds. © Swisspor Romandie SA Service de l’environnement SEn 10 Rétention des eaux d’extinction
7.5 Dispositifs de rétention mobiles ou amovibles Des éléments de protection mobiles peuvent être utilisés pour la rétention des eaux d’extinction dans des bâtiments existants où la réalisation de dispositifs de protection fixes n’est pas possible ou difficilement réalisable. Ils permettent d’utiliser un local ou une surface comme rétention. © CGK Barrières de rétention automatiques pour quais de chargement © CGK Barrières de rétention pivotantes semi-automatiques © CGK Barrières de rétention, batardeaux © CGK Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 11
Barrages mobiles (matériel réservé aux forces d’intervention) Des éléments de protection mobiles contre les crues peuvent aussi être utilisés. La liste des fournisseurs de ces produits homologués se trouve sur le site de l’AEAI. 7.6 Ouvrages reliés aux dispositifs de rétention Les surfaces collectrices servent à assurer un écoulement contrôlé des projections ou des fuites de liquide (p. ex. routes et places appropriées). Elles doivent être étanches aux liquides et présenter une déclivité vers le dispositif de rétention. © CGK Les cuvettes de rétention sont des ouvrages étanches aux liquides et conçus pour résister aux produits stockés qui servent à détecter facilement et à retenir le liquide écoulé. Le liquide qui s’échappe peut aussi être retenu dans une chambre de rétention séparée. Les chambres de rétention sont des ouvrages étanches aux liquides et conçus pour résister aux produits stockés qui servent le cas échéant à retenir le liquide s’écoulant des bassins et des cuvettes de rétention ainsi qu’à une éventuelle combustion contrôlée des liquides inflammables. © CESA Les caniveaux et tuyauteries permettent de relier les surfaces collectrices et les dispositifs de rétention. Service de l’environnement SEn 12 Rétention des eaux d’extinction
7.7 Eléments d’installation connexes Divers éléments mécaniques ou électromécaniques peuvent être installés en complément des dispositifs de rétention. Il peut s’agir de vannes de fermeture (type guillotine, batardeaux, écluse) ou de système de surveillance (poire ou sonde de niveau, pompe de relevage ou de vidange). © Wey, vanne pour cunette 4.6 7.8 Mesures de sécurité Asservissement des dispositifs de sécurité Les vannes d’obturation et de fermeture doivent pouvoir être actionnées manuellement et leur fonctionnement être garanti en cas de panne de courant. Les organes de sécurité doivent se trouver hors de la zone d’atteinte des mousses générées en cas d’incendie. Responsabilité du chargé de sécurité Les chargés de sécurité, appartenant à la direction de l’exploitation, sont responsables de faire respecter et de surveiller les mesures de sécurité techniques (balisage, éclairage de sécurité, extincteurs, postes incendie, détection incendie, sprinkler, ventilation, désenfumage, etc.). Ils veillent également à l’application des mesures organisationnelles mises en place (consignes affichées, plan d’alarme, plan d’intervention, livret de contrôles périodiques, etc.). Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 13
8 Schéma de principe — Service de l’environnement SEn 14 Rétention des eaux d’extinction
9 Documents techniques à produire — Les documents ci-dessous doivent être joints au dossier de permis de construire dans le cadre de la procédure ordinaire. Dans les autres cas, ils seront remis au Service de l’environnement (SEn) avant le début des travaux : > la feuille de calcul pour le dimensionnement du volume de rétention des eaux d’extinction ; > un rapport explicatif du principe de fonctionnement des mesures de rétention, y compris les éléments d’installation liés ; > un plan (en vue et en coupe) de l’ouvrage de rétention des eaux d’extinction ainsi que le plan des canalisations permettant de visualiser le concept ; > le concept de protection incendie (sous forme de résumé ou note succincte). Les exigences supplémentaires des autres services (ECAB, inspection du travail) et organes de préavis sont réservées. Nous recommandons de fournir tout document utile pour le plan d’intervention des sapeurs-pompiers avant le début de l’exploitation. 10 Assainissement des installations existantes — Lors de transformations, d’agrandissement ou de changement d’affectation notables d’un bâtiment, les installations et ouvrages d’évacuation des eaux seront rendus conformes en proportion aux prescriptions en matière de protection des eaux. La rétention des eaux d’extinction, qui correspond à l’état de la technique actuel dans le domaine de la protection des eaux, pourra notamment être exigée comme mesure active ou passive, adaptée à la nouvelle situation. En cas de modifications notables des conditions d’exploitation susceptibles de porter atteinte à l’environnement, un assainissement des installations peut également être ordonné si le risque de polluer les eaux est potentiellement significatif en cas d’incendie. Le délai de mise en conformité des installations sera fixé au cas par cas en fonction de l’ampleur des dommages possibles. Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 15
11 Exploitation et entretien — Les propriétaires et exploitants d’installation sont responsables de l’entretien des infrastructures et équipements destinés à la protection des eaux, en particulier des ouvrages de rétention. L’accès aux installations d’évacuation des eaux (collecteurs, chambres, bassins de rétention, etc.) doit être garanti en tout temps afin d’en permettre le contrôle et l’entretien. Les installations doivent être régulièrement nettoyées et contrôlées par des spécialistes afin que les écoulements et les fonctions ne soient pas perturbés. Pour les ouvrages de rétention déportés ou combinés, un contrôle du niveau de remplissage est indispensable au minimum tous les 6 mois, ainsi qu'après les gros événements pluvieux. Nous recommandons à l’exploitant d’inviter les cadres du corps de sapeurs-pompiers à visiter ponctuellement les installations. 12 Renseignements — Protection des eaux Service de l’environnement SEn, Section protection des eaux Route de la Fonderie 2, 1700 Fribourg T +41 26 305 37 60, F +41 26 305 10 02, sen@fr.ch, www.fr.ch/sen Accidents majeurs (OPAM) Service de l’environnement SEn), Section EIE, sol et sécurité des installations Route de la Fonderie 2, 1700 Fribourg T +41 26 305 37 60, F +41 26 305 10 02, sen@fr.ch, www.fr.ch/sen Protection contre le feu Etablissement cantonal d’assurance des bâtiments ECAB, Inspection du feu Maison de Montenach 1 – 1701 Fribourg / Granges-Paccot T +41 26 305 92 35, F +41 26 305 92 39, icf@ecab.ch, www.ecab.ch Sécurité au travail Service public de l’emploi SPE, Inspection du travail Bd Pérolles 25 – 1701 Fribourg T +41 26 305 96 00, F +41 26 305 95 99, ict@fr.ch, www.fr.ch/spe SUVA Av. de la Gare 19, case postale, 1003 Lausanne T +41 21 310 81 11, F +41 21 310 8110, suva.lausanne@suva.ch, www.suva.ch Les dessins, images et photos contenus dans cette aide sont protégés par le droit d’auteur. Reproduction, copie ou duplication autorisées sur ou dans des médias et supports de données avec mention de la source. SEn – juin 2014 Service de l’environnement SEn 16 Rétention des eaux d’extinction
A1 Glossaire et abréviations — Compartiment coupe-feu > Un compartiment coupe-feu est une zone d’un bâtiment entourée d’éléments coupe-feu (murs, plafonds et ouvertures résistants au feu) destinés à éviter une propagation du feu et de la fumée dans d’autres compartiments coupe-feu. La création de compartiments coupe-feu dans des bâtiments est déterminée selon le risque et la charge incendie liés à l’exploitation. Les locaux d’entreposage de matières dangereuses doivent toujours être conçus sous forme de compartiments coupe-feu. Modes de stockage > En lots : matières en masse (sacs, cartons, etc.) stockées en lots avec ou sans palettes, empilées en règle générale sur plusieurs couches > En rayonnages : stockage de matières en masse sur des rayonnages > Palettisé de grande hauteur : stockage en rayonnage sur une hauteur supérieure à 7,5 m. > En vrac : matières disposées en tas Types de stockage > Dans des bâtiments : délimité par des façades et une toiture/un plafond > En plein air : > couvert : délimité uniquement par une toiture > sous abris transportables : sous tentes ou structures gonflables > stockage soumis aux intempéries CEA Comité Européen des Assurances – Commission Incendie AEAI Association des établissements cantonaux d’assurance incendie CSSP Coordination Suisse des Sapeurs-Pompiers ECAB Etablissement cantonal d’assurance des bâtiments ICF Inspection cantonale du feu ICSP Inspection cantonale des sapeurs-pompiers BREE Bassin de rétention des eaux d’extinction Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 17
A2 Seuils limites — Matières dangereuses en quantité supérieure à : 1) valeurs selon seuils quantitatifs OPAM (SQ) Critères : SQ = 200 kg SQ = 2’000 kg SQ = 20'000 kg SQ = 200'000 kg Inflammabilité & explosibilité E2, AF, HF, F1 Risque incendie selon IST3 - E1 F3, F4, O3 F2, O1, O2 Classification CE - E F+, F, O, R10 - Point éclair ( C) o - - ≤ 55 ˃ 55 Classification SDR - - VG I, VG II VG III Critère : Ecotoxicité SQ = 200 kg SQ = 2’000 kg SQ = 20'000 kg SQ = 200'000 kg Toxicité aiguë pour les daphnies : - ≤ 10 - - EC50* (mg/l) après 1 jour Toxicité aiguë pour les poissons : - ≤ 10 - - LC50** (mg/l) après 2 à 4 jours * Concentration capable d’immobiliser 50% des daphnies **Concentration létale moyenne 2) valeurs selon critères CEA Matières Code CEA Phrase R SGH/CLP 1 WGK 2 Q> H400 Très polluantes pour l’eau PN1 R50 3 1 tonne H410 Polluantes pour l’eau PN2 R51 H411 2 10 tonnes R52 H412 Faiblement polluantes pour l’eau PN3 1 100 tonnes R53 H413 — 1 Système Global Harmonisé / Classification Labelling & Packaging 2 WGK : Wassergefährdungsklassen, Allemagne : classes de mise en danger de l’eau 3 Institut de sécurité Service de l’environnement SEn 18 Rétention des eaux d’extinction
Dépôts de pneus : capacité de stockage ≥ à 60 tonnes Poids unitaire Nbre de pneus pour Catégorie de pneus moyen en kg 60 tonnes Véhicules légers, voitures particulières, 4x4, véhicules utilitaires 7.18 8'400 (VL) Poids-lourd (PL) 53.88 1'100 Véhicules agricoles - génie civil (AGRI – GC1) 77.4 775 Machines de chantier - gros engins (GC2) 365 165 Scooters, motocycles, vélomoteurs (SC) 4.06 15'000 Avions (AV) 120 500 Un concept de protection incendie spécial doit être établi pour les entrepôts de pneus en raison du comportement particulier des pneus à la combustion (par ex. installation sprinklers avec addition d’émulseur ou petits compartiments coupe-feu). Centres de tri et de recyclage de déchets : capacité de stockage ≥ à 20 tonnes Catégorie de déchets Exigences à observer Déchets de bois usagé ou à problème Surface étanche entourée d’une bordure de sécurité (stockage intermédiaire et chargement) Sous couvert ou dans des conteneurs fermés Pneus usagés entiers ou broyés Surface étanche entourée d’une bordure de sécurité (stockage et traitement) Sous couvert ou dans des bennes bâchées Bitume (dérivé de pétrole) : capacité de stockage ≥ 100 tonnes Classification selon CEA Identification de la matière / propriétés Bitume (liant routier, goudron, cutback) No danger 33 Point éclair ≤ à 61°C No ONU 1999 F2 – Fu Asphalte (bitume conventionnel, enrobés bitumineux) No danger 99 Point éclair ˃ à 61°C No ONU 3257 F4 – Fu L’enrobé, appelé plus communément asphalte, est un mélange de bitume (dérivé de pétrole 4 à 7 % en masse) et d’agrégat minéral (sable, gravier fin, filler). Le bitume liquide est transporté à chaud et stocké à des températures supérieures à 100° C mais en- dessous du point d’éclair de 230°C (température d’utilisation entre 150 à 200° C). De façon générale, tous les bitumes doivent être considérés comme des liquides inflammables ou présentant un danger d’explosion en cas de chauffage excessif. Les réservoirs de stockage (citernes à bitume) doivent être installés dans une zone étanche munie d’une cuvette de retenue. Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 19
A3 Calcul du volume de rétention des eaux d’extinction — Service de l’environnement SEn 20 Rétention des eaux d’extinction
A4 Catégories de concept — Extrait des recommandations CEA sur les entrepôts de matières dangereuses, édition 1994 La méthode distingue 5 catégories de concept qui incluent les mesures normales de protection incendie suivantes : > alimentation adéquate en eau d’extinction > corps de sapeurs-pompiers officiel et d’entreprise > moyens de défense incendie intérieur (extincteurs portatifs, poste incendie) > dispositifs d’alarme (téléphone, déclencheurs manuels d’alarme) > personnel ayant reçu une formation ad hoc Code Concept Remarques K1 Construction Petits compartiments coupe-feu Compartiments coupe-feu 3 K2 Surveillance Installation de détection incendie (DI) avec transmission automatique de l’alarme au 118 (sapeurs-pompiers officiels) Compartiments coupe-feu Surveillance et sapeurs- K3 Installation de détection incendie (DI) avec transmission automatique pompiers d’entreprise de l’alarme au 118 et aux sapeurs-pompiers d’entreprise Compartiments coupe-feu K4 Installation d’extinction Installation d’extinction automatique avec transmission automatique de l’alarme au 118 (sapeurs-pompiers officiels) Compartiments coupe-feu Installation d’extinction et K5 Installation d’extinction automatique avec transmission automatique de sapeurs-pompiers d’entreprise l’alarme au 118 et aux sapeurs-pompiers d’entreprise Les installations d’extinction automatiques (sprinklers) doivent être conformes aux directives de protection incendie, édictées par l’AEAI. — 3 AEAI - 40-03 – Définitions et 15-03 Distances de sécurité Compartiments coupe-feu Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 21
A5 Quantités de matières stockées — Extrait des recommandations CEA sur les entrepôts de matières dangereuses, édition 1994 Le tableau ci-dessous indique simultanément la quantité et la surface admissibles du compartiment coupe-feu : Catégorie et Quantités stockées en tonnes 4 degré de danger selon CEA K1 K2 K3 K4 K5 F1/2 AF1/2 50 200 300 600 6 900 7 O1/2 HF2 5 F3/4 100 400 600 2400 3600 O3 F5/6 400 1600 2400 4800 7200 Tableau 1 : Quantités de stockage admissibles par compartiment coupe-feu — 4 Dans le cas d’un stockage mixte, la quantité stockée admissible de la matière la plus dangereuse ne doit pas être dépassée à moins que la proportion de matières dangereuses insignifiante ou la mise en œuvre de mesures de protection spéciales le permette. 5 Pour le stockage de matières explosibles et d’articles pyrotechniques, les prescriptions légales doivent être observées. 6 Pour le stockage sur rayonnages avec installation d’extinction automatique et adjonction de mousse à l’eau d’extinction, prendre les valeurs correspondant à F3/4. 7 Pour le stockage sur rayonnages avec installation d’extinction automatique et adjonction de mousse à l’eau d’extinction, prendre les valeurs correspondant à F3/4. Service de l’environnement SEn 22 Rétention des eaux d’extinction
A6 Installations de rétention des agents extincteurs et spécifications relatives à certains modes de stockage — Extrait des recommandations CEA sur les entrepôts de matières dangereuses, édition 1994 Les volumes théoriques indiqués dans les tableaux ci-dessous sont à interpréter comme des « valeurs guide ». Ces valeurs sont applicables à l’eau utilisée comme agent d’extinction y compris l’additif moussant. Si le bâtiment est protégé par une installation d’extinction à gaz, il conviendra de ne retenir que 20% des valeurs indiquées. Charge au maître d’ouvrage et à son mandataire de justifier des dispositifs permettant de minorer ou majorer ces volumes de rétention qui ne tiennent compte ni de l’eau de pluie, ni des eaux polluées résultant de l’activité de l’entreprise. Surface compartiment Volume des bassins de rétention en m3 selon CEA 8 K4/K5 CF K1 K2 K3 H empilage < 7.5 m 9 m2 F1/2 F3/4 F5/6 F1/2 F3/4 F5/6 F1/2 F3/4 F5/6 F1-4 F1-4 F5/6 50 50 25 10 50 25 10 35 25 10 25 15 6 100 100 50 20 100 50 20 75 50 20 45 30 12 150 90 35 180 90 35 120 80 32 70 45 18 200 140 55 280 140 55 165 110 44 90 60 24 250 80 400 200 80 210 140 56 110 75 30 300 110 540 270 110 270 180 72 150 100 40 400 160 400 160 375 250 100 180 120 50 500 200 500 200 450 300 120 210 140 55 600 240 600 240 450 300 120 240 160 65 900 360 900 360 300 120 300 200 80 1200 480 300 120 300 250 100 1600 650 120 250 100 1800 720 120 250 100 2400 960 120 250 100 Tableau 1 : volume de rétention à considérer pour les stockages en lots et sur rayonnages, jusqu’à une hauteur d’empilage de 7,5 m. — 8 CEA – Entrepôts et matières dangereuses. 9 Cellules bleues : stockages sur rayonnages protégés par sprinkler sur nappes intermédiaires. Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 23
Pour des affectations présentant un risque incendie élevé au regard de la charge thermique (plus de 1000 MJ/m2), du danger d’activation et de la hauteur de stockage, les surfaces des compartiments coupe-feu admises doivent être fixées en commun avec l’autorité de protection incendie au moyen d’un justificatif par le calcul. Sont considérés comme entrepôts à hauts rayonnages, les entrepôts dont la hauteur de stockage (mesurée du sol jusqu’au bord supérieur du matériel stocké) est supérieure à 7,5 m. Volume 10 des bassins de rétention en m3 pour les stockages de grande hauteur Hauteur de stockage (entrepôts à hauts rayonnages 11) maximale admise F1/2 F3/4 F5/6 Mixte F1 à F6 7,5 à 18 m. (env. 10 350 350 140 350 palettes superposées) 18 à 24 m. (env. 13 450 180 palettes superposées) 24 à 32 m. (env. 17 550 220 palettes superposées) 32 à 40 m. (env. 22 650 260 palettes superposées) Tableau 2 : volume de rétention à considérer pour les stockages de grande hauteur Des mesures de protection incendie en matière d’équipement, telles que les installations sprinklers, la double protection (installation détection incendie et sprinklers), les installations réduisant la teneur en oxygène de l’atmosphère, sont requises pour les entrepôts à hauts rayonnages, indépendamment de la grandeur des compartiments coupe-feu. — 10 CEA – Entrepôts et matières dangereuses 11 AEAI – Directive de protection incendie 27-03 – Matières dangereuses Service de l’environnement SEn 24 Rétention des eaux d’extinction
A7 Classes d’entreposage — Extrait du guide pratique sur l’entreposage des matières dangereuses, édition 2011 révisée, avec SGH/CLP Service de l’environnement SEn Rétention des eaux d’extinction 25
A8 Synthèse des obligations particulières de rétention — Extrait du guide pratique sur l’entreposage des matières dangereuses, édition 2011 révisée, avec SGH/CLP Classe Quantité substances Quantité substances Quantité substances > 1000 kg entreposage (CE) < 100 kg de 100 à 1000 kg Si présence de substances Si grandes quantités de Si présence de substances Toutes pouvant fortement polluer substances pouvant polluer très toxiques les eaux faiblement les eaux L’ensemble de la zone d’entreposage / du local forme un bac Volume égal au récipient le sans écoulement. 3 plus grand Si entreposage à l’extérieur, toiture 4.1 En cas de mélange possible avec de l’eau (sprinkler, eaux d’extinction) 4.3 En cas de mélange possible avec de l’eau (sprinkler, eaux d’extinction) Grandes quantités de substances Substances pouvant Substances très toxiques pouvant polluer faiblement les fortement polluer les eaux 5 eaux En cas de mélange possible avec de l’eau (sprinkler, eaux d’extinction) Si présence de substances Si grandes quantités de Si présence de substances pouvant fortement polluer substances pouvant polluer très toxiques 6.1 les eaux faiblement les eaux En cas de mélange possible avec de l’eau (sprinkler, eaux d’extinction) Si présence de substances Si grandes quantités de Si présence de substances pouvant fortement polluer substances pouvant polluer très toxiques 8 les eaux faiblement les eaux En cas de mélange possible avec de l’eau (sprinkler, eaux d’extinction) Si présence de substances Si grandes quantités de Si présence de substances pouvant fortement polluer substances pouvant polluer très toxiques 10/12 les eaux faiblement les eaux En cas de mélange possible avec de l’eau (sprinkler, eaux d’extinction) Si présence de substances Si grandes quantités de Si présence de substances pouvant fortement polluer substances pouvant polluer très toxiques 11/13 les eaux faiblement les eaux En cas de mélange possible avec de l’eau (sprinkler, eaux d’extinction) Service de l’environnement SEn 26 Rétention des eaux d’extinction
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