REUSSIR AUX EMIRATS ARABES UNIS ABU DHABI / DUBAI & LES EMIRATS DU NORD
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SOMMAIRE Edito du Président du FBG Abu Dhabi ................................................................. p3 Edito du Président du FBC Dubaï ........................................................................ p4 I. Présentation Economique des Emirats Arabes Unis .............................................. p5 A. Abu Dhabi .............................................................................................................. p5 B. Dubaï ...................................................................................................................... p9 II. Les échanges entre la France et les Emirats Arabes Unis .................................... p11 III. Les secteurs porteurs ......................................................................................... p13 A. Abu Dhabi ............................................................................................................ p13 B. Dubaï .................................................................................................................... p15 IV. Le French Business Group d’Abu Dhabi ............................................................... p18 V. Le French Business Council de Dubaï et des Emirats du Nord .............................. p21 VI. Conseils pour approcher le marché émirien ........................................................ p24 VII. Success story - Dubaï .......................................................................................... p26 VIII. Success story – Abu Dhabi .................................................................................. p27 Principaux Indicateurs...................................................................................... p29 N°96 2/29 Février 2011
EDITORIAL Jean-Pierre GIRAUD, Président du FBG Abu Dhabi Depuis le début de l’année 2009, Abu Dhabi a attribué d’importants projets liés à l’augmentation de la capacité de production de pétrole, de gaz et de produits raffinés. Ces projets, alliés à celui concernant la centrale nucléaire, vont avoir un impact important sur l’économie d’Abu Dhabi et induire beaucoup de contrats de sous-traitance. Par ailleurs, suite à la mise en place du plan Abu Dhabi 2030, les autorités d’Abu Dhabi confirment plus que jamais leur volonté de diversification de leur économie. Les projets se concrétisent et se développent : pétrochimie, haute technologie, aéronautique, tourisme culturel, etc. Malgré la concurrence, d’énormes opportunités demeurent pour les entreprises françaises, non seulement dans le domaine pétrole / gaz avec de nouveaux projets de développement de champs pétrolier et raffinage, mais également dans les différents domaines cités ci-dessus. Loin de n’être qu’un débouché commercial, les Emirats Arabes Unis, et Abu Dhabi en particulier, ont confirmé depuis ces dernières années, leur position d’investisseur à l’étranger. Une partie des entreprises émiriennes les plus solides et les plus dynamiques mettent progressivement en place une politique de développement international et de croissance externe. On peut citer par exemple la compagnie nationale historique de télécommunications, Etisalat ou la compagnie aérienne de l’Emirat, Etihad. Certains fonds souverains ou fonds d’investissements publics importants tel l’IPIC (International Petroleum Investment Company) ou Mubadala, prennent également des participations dans le capital de groupes internationaux pour conduire avec eux des projets de développement dans le pays ou dans des pays tiers. Le French Business Group s’organise en profondeur pour aider nos membres et les PME/PMI à mieux appréhender cette vision Abu Dhabi 2030, en essayant dans un contexte concurrentiel d’augmenter nos parts de marché. Intéressez vous à l’avenir d’Abu Dhabi, le French Business Group répondra présent. Jean-Pierre GIRAUD N°96 3/29 Février 2011
EDITORIAL Henri ZOLEYN, Président du FBC Dubaï Nous abordons cette nouvelle année 2011 avec un optimisme certain et un véritable espoir. En effet, les signes avant coureurs d’une reprise sont devenus réels, du moins dans certains secteurs. Dubaï semble tenir bon. La situation financière de l’Émirat laisse toujours quelques doutes en suspens mais son économie a démontré qu’elle reposait sur des bases solides. C’est justement autour de ces secteurs basiques que l’Emirat a tendance à se focaliser aujourd’hui pour faire face à la crise. Conscient d’avoir réussi à devenir un hub régional, et même international, l’Émirat s’est ressaisi de sa folle envolée immobilière en se concentrant sur des secteurs tels que les services, les transports, la réexportation et particulièrement sur les activités logistiques, autrement dit les secteurs qui ont été à l’origine du développement et de la réussite de l’Émirat. Au sein du French Business Council, nous constatons que le profil de nos membres, qui reflète parfaitement celui de la communauté d’affaires française, correspond à l’évolution sectorielle de l’économie de Dubaï. Ainsi, il y a eu un nombre toujours plus important de petites entreprises, souvent individuelles, dans le secteur du conseil toutes natures confondues. On compte également une augmentation de membres dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration, secteur où l’excellence française fait encore recette. Les services financiers sont aussi bien représentés. Aujourd’hui, Le French Business Council est fier d’être aussi représentatif de la communauté d’affaires française à Dubaï et dans les Emirats du Nord. Notre ambition est de pouvoir être aussi un tremplin pour les sociétés françaises désireuses d’opérer aux E.A.U. ou pour les sociétés émiriennes souhaitant opérer en France, voire même d’être un carrefour pour les entreprises françaises établies, opérant ou désireuses d’opérer dans les autres états de la région du Moyen-Orient. En vous souhaitant à tous le succès que vous méritez dans votre prospection aux Emirats et au delà, sur le Moyen-Orient sinon plus. Henri ZOLEYN N°96 4/29 Février 2011
I. PRESENTATION ECONOMIQUE DES EMIRATS ARABES UNIS Les Émirats arabes unis, ou EAU, constituent un État fédéral, créé en 1971. Ils regroupent sept émirats mitoyens : Abu Dhabi, Ajman, Charjah, Dubaï, Fujaïrah, Ras el Khaïmah et Oumm al Qaïwaïn. Ils sont situés au Moyen-Orient, entre le golfe Persique et le golfe d'Oman. Les Émirats sont l'un des plus importants producteurs et exportateurs de pétrole. Les principales réserves gazières et pétrolières se trouvent dans l'émirat d'Abu Dhabi, membre de l’OPEP et capitale politique du pays tandis que l'émirat de Dubaï, capitale économique du pays, s'est tourné depuis quelques années vers de nouvelles ressources tels que les ports francs, les nouvelles technologies mais surtout le tourisme de luxe. Quelques repères PIB en 2009 : 230 milliards US$ (35ème rang mondial) PIB par habitant en 2009 : 37.878 US$ (20ème rang mondial devant la France) Répartition du PIB : Abu Dhabi : environ 60% du PIB fédéral ; Dubaï : environ 23% ; Autres émirats : environ 17% A. ABU DHABI La fédération des EAU, dont le PIB a atteint 230 Mds USD en 2009 (triplement en 10 ans), est dominée par l'émirat d'Abu Dhabi (60% du PIB total), qui détient l'essentiel de la production d'hydrocarbures et gère la quasi-totalité de l'épargne pour les générations futures. Abu Dhabi finance, sur les revenus pétroliers, un modèle de développement destiné à préparer l'après-pétrole, centré sur l'industrie, les hautes technologies et le tourisme. Abu Dhabi concentre plus de 90% de la production d’hydrocarbures ainsi que 95% des réserves de pétrole et de gaz des Émirats, et contribue de ce fait à hauteur d’environ 60% au PIB du pays. Le secteur industriel et énergétique constitue environ 65% du PIB d’Abu Dhabi. La prédominance de cette activité dans son économie a permis à Abu Dhabi d’être relativement épargnée par la crise économique par rapport au reste du monde, et à continuer de constituer de considérables réserves financières à travers son fonds souverain ADIA. Afin de réduire la dépendance de l’économie au seul secteur pétrolier et de prévoir l’après-pétrole, le gouvernement d’Abu Dhabi a lancé un plan global de diversification de son économie, le plan « Abu Dhabi 2030 ». Le financement de l’après-pétrole est opéré tant à travers des fonds d’investissements tels que Mubadala et IPIC, que des entreprises publiques (TDIC, ADBIC, TAQA). L’objectif poursuivi est d’inverser la répartition actuelle du PIB en 2030 afin que le secteur pétrolier passe à 35% du PIB au lieu des 65% actuels. A travers le plan Abu Dhabi 2030, Abu Dhabi mène une politique de croissance contrôlée, visant à lui assurer une solidité et une stabilité sur le long terme, à haute valeur ajoutée, créatrice d’emploi et à l’abri de la spéculation. Au total, Abu Dhabi a budgété un montant de 1 trillion US$ sur les projets d’infrastructure, résidentiels et manufacturiers. Le montant des projets en cours s’élève à 100 milliards US$. Pour plus d’informations : www.upc.gov.ae 1. LES PROJETS ENERGETIQUES Parmi les nombreux projets en cours dans le domaine prioritaire de l’énergie, deux projets se distinguent en particulier : Masdar et Dolphin Energy. N°96 5/29 Février 2011
Masdar Projet phare de l’après-pétrole développé par la société Mubadala, il s’agit de la première cité au monde entièrement basée sur des solutions d’énergie renouvelable basées sur un niveau zéro d’émission de gaz carbonique. Cette cité, d’une surface de 6 km² basée à proximité de l’aéroport d’Abu Dhabi, pourra accueillir 50.000 habitants et 1.500 entreprises. Elle a notamment pour vocation de servir de vitrine mondiale pour la promotion d’une utilisation commerciale des énergies renouvelables. Elle hébergera le Masdar Institute of Science and Technology, adossé au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Pour plus d’informations : www.masdar.ae Dolphin Energy Cette société est détenue conjointement par le gouvernement d’Abu Dhabi, à travers sa filiale Mubadala Development Company (51%), Total S.A. (24,5%) et Occidental Petroleum (24,5%). Elle développe le projet Dolphin Gas Project, qui permettra un acheminement de gaz naturel du Qatar en direction des Émirats (Taweelah, Fujeirah et Oman). Pour plus d’informations : www.dolphinenergy.com 2. LES PROJETS INDUSTRIELS Les nouvelles infrastructures portuaires Ces projets, développés par la société Abu Dhabi Ports Company (ADPC), ont pour vocation de faire d’Abu Dhabi une plateforme logistique et marchande, en complément de l’offre portuaire de Dubaï. Pour plus d’informations : www.adpc.ae Khalifa Port dans la zone Kizad Ce port, situé entre Dubaï et Abu Dhabi, est devenu opérationnel en novembre 2010. A l’issue de sa construction prévue en 5 phases successives jusqu’en 2030, il sera implanté sur l’une des plus grandes zones industrielles au monde, Khalifa Industrial Zone (KIZAD), et sera l’une des plus grandes zones portuaires dans le monde. Mina Zayed Port L’activité commerciale de ce port, situé au nord-est d’Abu Dhabi a pour vocation d’être transférée vers Khalifa Port d’ici 2012. Cette zone sera transformée en zone résidentielle, touristique et commerciale. Mussafah Port L’installation portuaire de la zone industrielle située à l’ouest d’Abu Dhabi desservira les nouvelles zones industrielles ICAD 1 et ICAD 2. Abu Dhabi New Ports and Dry Ports Les efforts de développement des infrastructures logistiques et des terminaux portuaires vont également porter sur 9 autres ports dans tous les Émirats. Les Dry Ports seront développés dans les zones désertiques d’Al Dhafra et d’Al Ain. N°96 6/29 Février 2011
Les nouvelles infrastructures aéroportuaires Développée par la société Abu Dhabi Airport Company (ADAC), l’expansion de l’aéroport d’Abu Dhabi prévoit le passage d’une capacité de 12 millions de passagers annuels actuels à 20 millions en 2015, puis à 40 millions dans les années suivantes. Pour plus d’informations : www.adac.ae Tout comme Dubaï, Abu Dhabi a pour ambition de tirer profit de sa situation géographique exceptionnelle dans le monde afin de devenir à la fois une destination touristique et un portail entre l’est et l’ouest du monde. Ce projet est soutenu par le fort développement de la compagnie aérienne nationale, Etihad Airways. Le nombre de destinations couvertes, 48 à ce jour, devrait passer à 70 dans les prochaines années. Le projet d’expansion comprend notamment : un nouveau satellite une aire de stationnement pour 15 avions une nouvelle tour de contrôle une nouvelle piste la modernisation du terminal cargo des salles de cinéma, centre de conférences, hôtels Les zones franches industrielles spécialisées La société ZonesCorp, adossée au Gouvernement d’Abu Dhabi, est chargée du développement et de la gestion de 30 grandes zones économiques spécialisées dans des secteurs d’industrie prioritaires tels que l’automobile, la pétrochimie, la sidérurgie, l’aluminium… Ce programme se charge des formalités d’attribution des licences aux industriels, des procédures d’obtention des autorisations administratives (« one stop shop » : délivrance accélérée des visas et permis de travail, obtention des licences), et propose de nombreux avantages opérationnels, tels que des exemptions douanières dans la zone GCC (Gulf Cooperation Council countries), des exemptions douanières pour l’importation du matériel et des matières premières. Pour plus d’informations : www.zonescorp.com La fonderie d’aluminium de la zone industrielle de Taweelah Développé par Emirates Steel Industries (ESI), société détenue par le gouvernement d’Abu Dhabi, le projet est situé dans la nouvelle zone industrielle Industrial City d’Abu Dhabi (ICAD). Il s’agit là du plus gros projet des Émirats, avec une capacité de 500.000 tonnes par an. Pour plus d’informations : www.esi-steel.com les projets de désalinisation Taweelah La société Abu Dhabi Water and Electricity Authority (ADWEA) a confié à des sociétés privées la réalisation de ces projets. Pour plus d’informations : www.adwea.ae Taweelah A1 Il s’agit de l’une des plus importantes usines de désalinisation d’eau de mer du monde (385 millions de litres/jour) qui alimente près d’un quart de la demande d’électricité d’Abu Dhabi. La réalisation du projet a été confiée à TotalFinaElf et Tractebel. Taweelah A2 Ce projet a été lancé afin d’accroître les capacités de production pour l’alimentation des projets de construction d’Abu Dhabi. N°96 7/29 Février 2011
3. LES PROJETS IMMOBILIERS Capital city district Ce projet immobilier d’une superficie de 4.500 hectares, regroupera toutes les institutions gouvernementales, les ambassades, et universités. Il s’agira du nouveau centre ville d’Abu Dhabi, situé entre Abu Dhabi International Airport and Mohammed Bin Zayed City. Les nouveaux logements pourront en outre accueillir 370.000 personnes. Saadiyat island Le développement de cette île a été confié à la société TDIC. Complexe touristique, résidentiel et culturel, couvrant une surface de 27 km² au Nord Est d’Abu Dhabi, il hébergera notamment le Louvre (Jean Nouvel) - prévu pour 2013 le musée d’Art contemporain Guggenheim (Frank Gehry) le Musée de Sheikh Zayed (Norman Foster) le Maritime Museum (Tadao Ando) le Performing Art Center (Zaha Hadid) Cette île, plus vaste que celle d’Abu Dhabi comptera également des habitations (145.000 habitants), des hôtels, des golfs, une réserve naturelle, une plage aménagée. La réalisation du développement est prévue pour 2020. Pour plus d’informations : www.tdic.ae Sheikh mohammed bin zayed city Cette nouvelle ville, située à côté de l’aéroport d’Abu Dhabi, dont le développement a été confié à la société KEO, devrait comprendre 349 tours qui permettront de loger 85.000 personnes. Pour plus d’informations : www.mbz-towers.ae Central market Développé par la société ALDAR, il s’agit d’un projet immobilier en centre ville articulé autour d’un nouveau Souk. Ce complexe haut de gamme comprendra notamment 3 gratte-ciel, un hôtel de luxe et une tour d’affaires de 58 étages. Pour plus d’informations : www.centralmarket.ae De nombreux autres projets immobiliers ont été lancés, tels que Shams Abu Dhabi sur Reem Island, Sorouh sur Lulu Island, Al Raha Beach, Al Reef, Madinat Zayed, dans la région ouest de l’Émirat d’Abu Dhabi, Al Gurm Resort. L’Emirat d’Abu Dhabi poursuit donc une stratégie de diversification et développe ses capacités aéroportuaires, industrielles, touristiques. Le financement des grands projets reste fondé sur le principe d’un «mix» fonds propres/appel au marché en devises. Dans ce contexte, les perspectives d’opportunités pour les sociétés étrangères restent donc relativement élevées. N°96 8/29 Février 2011
B. DUBAI L’Emirat de Dubaï, dont le poids économique est moins important que celui d’Abu Dhabi (26 % du PIB), est le véritable moteur de la diversification économique du pays. Il est le seul Emirat qui ait mené de façon suivie une stratégie permettant de diversifier une économie traditionnellement dominée par les hydrocarbures. En effet, Dubaï a centré son développement sur sa position stratégique de plate-forme commerciale et de redistribution, en prenant de nombreuses mesures appropriées. Développement du transport aérien : extension de l’aéroport international de Dubaï, création d’un terminal exclusivement dédié à la compagnie locale Emirates, construction d’un nouvel aéroport à Jebel Ali. Modernisation et extension d’infrastructures portuaires : Dubaï Ports World est devenu le quatrième opérateur portuaire mondial. Création de zones franches attirant de nombreuses sociétés étrangères : à l’origine dédiées aux entreprises souhaitant bénéficier des avantages de hub régional de Dubaï en matière de commerce international (site de Jebel Ali notamment), les zones franches se sont progressivement diversifiées et spécialisées dans la finance (Dubaï International Financial Centre), les TIC (Dubaï Media City, Dubaï Internet City), la santé (Dubaï Healthcare City). Les FreeZones des Emirats du Nord (RAK, Fujeirah, Sharja) ne sont pas en reste. Multiplication des salons et foires de dimension internationale : Arab Health, Gulfood, Airshow, INDEX, Big Five, Gitex,…. L’Emirat a également axé son développement sur d’autres secteurs comme la production d’aluminium, avec la grande réussite en matière de développement industriel, DUBAL (Dubaï Aluminium Company Limited), qui dispose d’une capacité de production supérieure à 1.000.000 tonnes/an. Les services ont également été importants dans la croissance de Dubaï, en particulier la finance et le tourisme, puisque la ville est aujourd’hui un centre incontesté du tourisme d’affaires, du tourisme commercial (centres commerciaux gigantesques, Shopping Festival, Summer surprises) et du tourisme de loisirs (packages attractifs proposés notamment par la compagnie Emirates). Enfin, le secteur immobilier s’est aussi fortement développé, depuis que Dubaï a accordé aux étrangers le droit d’accéder à la propriété immobilière en 2002, attirant ainsi de nombreux investisseurs de pays émergents, particulièrement de l’Inde voisine. Avec des projets spectaculaires accompagnés de nouvelles infrastructures, le BTP a pris une part de plus en plus importante dans le modèle de développement de Dubaï (30% du PIB de l’Emirat). Cependant la récente crise financière a eu des répercussions sérieuses sur le secteur immobilier de Dubaï, entrainant notamment l’interruption momentanée de nombreux projets en cours de construction. Pour autant, les autorités émiriennes restent confiantes dans la capacité de rebond de la cité-émirat, grâce notamment aux atouts de sa place financière et de sa plate-forme logistique. En outre, Dubaï peut également s’appuyer sur une communauté expatriée de haut niveau (dont près de 13.000 français – 20.000 sur l’ensemble des Emirats – Source : Consulat de France), disposant d’une expertise précieuse. En effet, Dubaï compte près de 2 millions d’habitants, les Emirats 6 millions. Bien entendu dans la plupart des cas ce n’est pas –à juste raison- ce seul marché qui attire et justifie un intérêt. Plus de 70% des importations à Dubaï sont réexportées dans une « zone de chalandise » qui s’étend de Casablanca à Dacca et de Moscou à Capetown. D’innombrables commandes et contrats sont concrétisés à Dubaï pour l’ensemble de cette zone. N°96 9/29 Février 2011
Dans la pratique - sauf pour des groupes déjà « mondialisés » - une stratégie de « niches » sera à retenir. Ces niches peuvent être conséquentes et/ou très profitables si, de plus, vous avez une vision de développement au-delà des frontières des Émirats tout en gardant un point d’ancrage à Dubaï ou les conditions de vie, l’infrastructure et la logistique exceptionnelle en font un centre de rayonnement hors pair entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Les projets d’investissement en infrastructure sur la région ont en effet été confirmés pour un budget de près de 3 trilliards sur les 10 années à venir (source : MEED). Les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite, Le Koweït et le Qatar sont les principaux investisseurs en matière de grand projets. Dubaï en est la plateforme naturelle de la région, la très grande majorité des firmes françaises ayant implanté leur siège régional sur cette ville. Projets confirmés par pays sur le GCC* (en million USD) 69,282 273,085 Bahrein 99,968 Koweit 1,001,177 Oman 220,646 Qatar Arabie Saoudite EAU 610,355 * Gulf Cooperation Council : Conseil de coopération du Golfe, composé de l'Arabie Saoudite, de Bahreïn, de Oman (Muscat), du Qatar, des Emirats Arabes Unis et du Koweit. Projets confirmés par secteurs d’activité (en %) 8% 5% Construction 5% Infrastructures & Energies Petrochimie 18% 64% Petrole & Gaz Autres Sources : MEED, projets planifiés à date du 26 avril 2010 N°96 10/29 Février 2011
II. LES ECHANGES ENTRE LA FRANCE ET LES EMIRATS ARABES UNIS Sur le plan économique les Émirats Arabes Unis sont sans conteste des partenaires privilégiés de la France. Ils représentent le premier débouché de la France au Moyen-Orient, soit : 1/4 des exportations françaises au Moyen-Orient 1/3 des exportations françaises dans les pays du Golfe 5700 exportateurs français, dont 60% de PME. Les échanges avec Abu Dhabi en particulier ont triplé entre 1998 et 2009. On dénombre aujourd’hui environ 250 filiales d’entreprises françaises aux Émirats. La France est le 7ème fournisseur des Émirats et le 3ème européen. Les Emirats constituent le 4ème plus fort excédent de la balance commerciale française. Les exportations françaises sont constituées à 52% de biens d’équipements (19,2% biens intermédiaires, 18% biens de consommation, 4% produits agro-alimentaires, 2,9% produits de l’industrie automobile). Les flux commerciaux : un solde fortement excédentaire pour la France malgré une forte hausse de nos achats En raison d’une économie domestique particulièrement dynamique, même si limitée, et de leur position incontournable de hub régional qui permet d’importants flux de réexportations, les Emirats Arabes Unis constituent traditionnellement le premier débouché français au Moyen-Orient, mais aussi l’un de nos excédents commerciaux les plus élevés au monde, à la faveur d’importations assez contenues. Cette tendance s’est confirmée en 2009 puisque les EAU ont représenté 32% des exportations françaises vers le Moyen Orient (3,48 Mds EUR), devant l’Arabie Saoudite (23%) et l’Iran (13%). C’est avec les EAU que la France aura déjà dégagé en 2009 son second excédent commercial mondial, en progression de 13% par rapport à 2008. Les exportations françaises à destination de la Fédération ont, quant à elles, triplé entre 1998 et 2009 : alors qu’elles représentaient à peu près le même montant que nos exportations en Arabie Saoudite il y a dix ans, elles en représentent près du double aujourd’hui. Avec 1% des exportations françaises en 2008, les Emirats sont le 18ème client de la France dans le monde et donc le 1er au Moyen-Orient. A noter que la diminution des importations de la France vis-à-vis des EAU (-39% en valeur par rapport à 2008), explique le niveau record de l’excédent commercial, lequel se lit par ailleurs dans un contexte de forte diminution des prix du pétrole en 2009 comparativement à 2008 (les hydrocarbures représentant 67% des importations françaises aux Emirats). La part de marché de la France a tendance à régresser depuis 2003 Si le montant de nos exportations a connu une augmentation régulière, la présence économique française aux EAU demeure fragile, notre part de marché déclinant progressivement depuis 2003. A cette date, la part de marché de la France aux Emirats s’élevait à 6,7%. Elle était de 4,1% environ en 2006, et de 2,79% en 2008. La concurrence est de plus en plus vive, notamment des pays émergents (Chine, Inde), mais aussi de nos concurrents traditionnels européens, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni en particulier. N°96 11/29 Février 2011
Les exportations françaises aux Emirats sont structurellement dépendantes des grands contrats (aéronautique, militaire) et de quelques secteurs bien définis (parfumerie, joaillerie, bijouterie, médicaments). Ainsi elles n’ont diminué que de 1,1% en 2009 (contre 3,9% en 2008) grâce à la progression de 60% du poste aéronautique, un secteur représentant 26,5% du montant total des exportations en 2009. Hors aéronautique, les exportations se sont contractées de 13% (une tendance plus en phase avec la contraction globale des importations émiriennes), d’autant que les exportations générées par les grands contrats conclus en 2007 et 2008 ont été ralenties du fait du ralentissement des projets de BTP aux Emirats, et particulièrement à Dubaï. Ces chiffres ne doivent toutefois pas minimiser le fait que les entrepreneurs français sont enclins à s’installer de plus en plus fréquemment sur le territoire de Dubaï et des Émirats du Nord avec une licence locale ou en free zone. Nous ne retrouvons pas leur activité dans ces chiffres puisqu’ils ne sont pas considérés comme des entreprises françaises mais ils représentent majoritairement des produits ou des technicités françaises. Le FBC de Dubaï et des Émirats du Nord, a pu constater une arrivée significative de nouveaux entrepreneurs au sein de la Chambre de commerce depuis le mois de septembre 2010 en voyant le nombre de membres augmenter de 20% depuis cette date. Il s’agit majoritairement des PME avec des profils beaucoup plus pointus qu’avant la « crise » pour un marché étant devenu considérablement plus mature sur ces deux dernières années. N°96 12/29 Février 2011
III. LES SECTEURS PORTEURS A. ABU DHABI Les grands groupes français sont d’ores et déjà présents à Abu Dhabi dans de nombreux domaines : la défense et l’aéronautique le pétrole et le gaz la construction-ingénierie l’environnement Cependant, des opportunités de développement pour les entreprises françaises se profilent encore dans de nombreux secteurs. 1. Les grands programmes d’équipement de l’Etat et l’industrie lourde Il existe de nombreux programmes pluriannuels portant sur de grandes infrastructures, tels que les programmes de transports urbains, les routes, les autoroutes et les ponts. Des opportunités se présentent sur l’ensemble de ces infrastructures, dans le cadre de consortiums ou en sous-traitants de consortiums qui auront remporté des appels d’offres. A titre d’exemples on peut citer les projets suivants dans les domaines des transports : projet d’inter connexion des 6 pays membres du Conseil de coopération des États du Golfe projet de fret ferroviaire qui ouvrira une voie sur le Golfe d’Oman projet de métro et de tramway transport maritime : une quarantaine de ports de plaisance et de ferry pour passagers prévus autour d’Abu Dhabi nouvelles routes, nouveau terminus de bus, systèmes de parking Ces programmes sont soutenus par le pari industriel qui est fait à Abu Dhabi, notamment dans les domaines suivants : l’acier (Emirates Steel Industry) l’aluminium (Emirates Aluminium) la pétrochimie (production de polyéthylène, dichlorure d’éthylène, paraxylène, propylène, méthanol...) la production d’eau et d’électricité (construction de centrales et d’unités de dessalement d’eau de mer et spécialités chimiques liées à ce processus) le plastique les sulfures (Gasco) le cuivre N°96 13/29 Février 2011
2. Les énergies renouvelables et les hautes technologies Le développement des énergies renouvelables est une des priorités vitales pour les Emirats Arabes Unis. Abu Dhabi souhaite être l’acteur clé de cette stratégie, avec un accent particulier sur les domaines suivants : le recyclage le traitement des déchets les énergies solaire et éolienne autour du projet MASDAR : usine de fabrication de panneaux photovoltaïques, centrales solaires thermodynamiques, centrales à hydrogène, projet de capture et de stockage du CO2. Il s’agit non seulement d’une ville, mais aussi d’un fond d’investissement et d’un label pour des projets écologiques. Abu Dhabi est notamment la ville d’accueil du World Future Trade Summit annuel, qui revêt une importance particulière au niveau mondial dans ce domaine. Abu Dhabi souhaite également se constituer une place de 1er ordre, dans les domaines des hautes technologies suivants : aéronautique (fabrication d’aérostructures en composites, maintenance et réparations) armement microélectronique : production de semi-conducteurs De manière générale, toutes les innovations technologiques qui ont un impact dans le domaine des énergies nouvelles intéressent particulièrement les Emirats. 3. L’éducation et la santé L’offre éducative : New York University, la Sorbonne Abu Dhabi, INSEAD, Massachusetts Institute of Technology (MIT) , Sheikh Zayed University, Higher Colleges of Technology, Brighton College… Le secteur de la santé : Imperial Cleveland Clinic, Hopital Franco Emirien (unité chirurgie), Johns Hopkins Hospital, Abu Dhabi Knee & Sports Medecine Centre, Tawam Molecular Imaging Centre… 4. Le tourisme haut de gamme, la culture Les projets axés autour du tourisme (infrastructures, loisirs, culture) représentent le plus fort potentiel de croissance du marché (Yas Island, Ferrari World). L’objectif d’Abu Dhabi est de passer de 1,5 millions de touristes annuels à plus de 2,3 millions en 2013. Hôtels de luxe : passage prévu de 16.000 chambres actuellement, à 26.500 en 2013 Parcours de golf Ports de loisirs 5. La culture, les médias et l’entertainment Le projet culturel de Saadiyat Island (Le Louvre, Guggenheim…), Abu Dhabi Art Fair twofour54 : première free zone d’Abu Dhabi, dédiée au secteur des media (BBC, CNN, National Geographic, Reuters) la musique et l’entertainement (Abu Dhabi Classics, Flash Entertainment). N°96 14/29 Février 2011
B. DUBAI 1. Santé : un secteur en plein essor En dépit d’une industrie locale relativement performante, Les Emirats Arabes Unis continuent de dépendre largement des importations pour répondre aux besoins du marché interne en produits pharmaceutiques. Ce pays est déjà doté d’une bonne infrastructure sanitaire en forte croissance depuis quelques années, liée au hub local et régional des affaires et du tourisme. Dubaï veut s’imposer comme référence régionale du tourisme de santé notamment à travers des partenariats avec des grandes institutions de santé internationales du secteur privé. Cette volonté a été traduite par la création de Dubaï Health Care City et du pôle de santé Health Care Unit, basé à Abu Dhabi. Au cours des dernières années, le nombre de pharmacies a augmenté parallèlement à l’augmentation de la demande. Près de 90% des produits pharmaceutiques commercialisés dans le pays sont importés. Le marché représenterait d’ici 2011, 1,8 milliard USD. 86,5% des médicaments sont vendus sur ordonnance et 13,5% OTC. La production locale est surtout orientée vers les produits génériques. Les principaux producteurs locaux de ces produits sont Julphar, Globalpharma et Neopharma. En développement, Dubaï Biotechnology & Research Park (DUBIOTECH), la nouvelle zone franche de recherche médicale devrait, une fois terminée, renforcer la position de Dubaï dans la région du Golfe et du Moyen-Orient dans le secteur de la recherche et des soins de santé. Pour couvrir les besoins du marché local et celui de la région du Golfe, plusieurs entreprises internationales se sont installées à Dubaï comme : Servier, Sanofi Aventis, Novartis, Pierre Fabre, Bristol Myers Squibb, Eli Lilly, GSK, Pfizer, Wyeth Pharmaceuticals. 2. Tourisme - Hôtellerie Les Emirats de Dubaï, Ras Al Khaimah et Fujairah sont des destinations touristiques privilégiées. De plus, l’intérêt des achats « tax free » dans des centres commerciaux gigantesques de la part notamment et nouvellement des pays africains (depuis lesquels la compagnie locale Emirates a ouvert de nombreuses lignes aériennes), de Chine et des pays aux alentours ou l’offre n’existe pas ou peu et ou une partie des catégories aisées de leurs populations possèdent un pouvoir d’achat important (Pakistan, Inde, Irak, Iran…), font de Dubaï une destination de choix pour les continents entourant le pays. Le nombre de chambres d’hôtels vendues a augmenté de 18% sur une année glissante si l’on compare 2010 à 2009 approchant le chiffre de 12,5 millions. Le taux d’occupation des hôtels est proche de 72%, les anglais, les saoudiens et les français étant les nationalités qui possèdent un taux de développement de leur présence aux Émirats en tant que touristes, le plus fort sur cette dernière année. Le développement continu de l’infrastructure hôtelière est toujours source d’opportunités pour les entreprises participant à ce secteur, de la construction au design d’intérieur. N°96 15/29 Février 2011
3. Marché agro-alimentaire Les Emirats Arabes Unis constituent le deuxième marché alimentaire au sein du GCC* derrière l’Arabie Saoudite. Compte tenu de son climat difficile et de ses ressources limitées en eau, les Emirats importent près de 90% de leurs besoins alimentaires et matières premières. Les importations de produits agroalimentaires sont de l’ordre de 19,6 milliards de dirhams (=3,64 milliards €) dont 1,36 mds € de produits transformés, 1,63 mds € de végétaux et 0,78 Mds € de produits animaux. Les principaux fournisseurs des EAU sont l’Inde, les Etats Unis, le Brésil, l’Iran, le Pakistan, le Royaume- Uni, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, la France se place à la 13ème position. La France exporte essentiellement des boissons, des conserves/épicerie sèche, des produits laitiers, des tabacs, des viandes et abats, des fruits (pommes- kiwis). Environ 50% des importations alimentaires sont réexportées vers 160 pays dont les pays du Golfe, le sous- continent indien, l’Afrique du Nord et de l’Est ainsi que récemment l’Asie Centrale, faisant de Dubaï l’un des plus grands ré-exportateurs de denrées alimentaires au monde. En effet, des infrastructures efficaces (mer et aéroports) associés à de larges zones de libre échange font de Dubaï un hub commercial pour l’ensemble de la région. * Gulf Cooperation Council : Conseil de coopération du Golfe, composé de l'Arabie Saoudite, de Bahreïn, de Oman (Muscat), du Qatar, des Emirats Arabes Unis et du Koweit. 4. Retail Les prévisions de croissance du secteur du « retail » sont très prometteuses. La diversification de l’offre et son développement correspondent à la diversité de la population et à sa croissance. Malgré la petite taille de la population de ce pays, celui-ci représente l’un des marchés les plus intéressants et les plus sophistiqués de la région du Golfe et du Moyen-Orient. Les facteurs clefs de succès sont notamment la croissance économique continue, une consommation des ménages en augmentation, un contingent d’expatriés toujours plus important, et l’émergence de nouveaux concepts de vente, de mieux en mieux acceptés par la population locale. Alors que les Emiratis contribuent fortement à l’expansion de ce secteur, le pouvoir d’achat des expatriés étrangers résidents est toutefois la source principale du succès de la vente de biens de consommation notamment à Dubaï. Le tourisme est également un des principaux vecteurs de la stimulation de cette croissance. En effet, on estime que d’ici à 2014, les ventes de certains biens de consommation devraient s’envoler tels que les produits pharmaceutiques (+30%), les véhicules pour les particuliers (+20%), ou bien encore les produits électroniques (+19%). Source : Q111 BMI UAE Retail report A ce titre, les Emirats Arabes Unis (principalement l’Emirat de Dubaï) constituent l’un des plus importants marchés de produits électroniques de grande consommation, représentant 40 % des ventes dans la région du Golfe et pouvant adresser un marché potentiel de plus de 2 milliards de personnes de par sa situation géographique stratégique. N°96 16/29 Février 2011
Dubaï est le principal point d’entrée des importations du pays. C’est aussi la plate-forme commerciale de réexportation vers les pays du Golfe, l’Iran, l’Inde, l’Irak, le Pakistan, la Russie, l’Europe de l’Est et l’Afrique grâce à ses zones franches situées dans la zone aéroportuaire internationale et dans le port de Jebel Ali. Environ 70% des produits importés sont réexportés. Il est à noter que dans une étude récente commandée par Yahoo ! Maktoob, une majorité des acheteurs du monde arabe désignent Dubaï comme la première destination shopping, précédant Paris, Londres et New York. De grands événements désormais connus mondialement comme le Dubaï Shopping Festival et le Dubaï Summer Surprises ont largement contribué à renforcer cette image de « Mecque du shopping ». Dubaï a également su se doter d’immenses et fastueux centre commerciaux climatisés ou « malls ». Toute sorte de produits, du moyen au haut de gamme, s’y côtoient. Il est à noter que ces lieux, particulièrement fréquentés pendant la saison chaude, se sont également dotés « d’attractions » (piste de ski au Mall of the Emirates, aquarium, patinoire et Kidzania au Dubaï Mall, Cité des enfants au Mirdiff Mall…). Les principaux malls de la fédération se concentrent à Dubaï. 400.000 m² 500.000m² Mall pour les familles / Piste de ski A attiré plus de 35 millions de visiteurs Harvey Nichols, Carrefour, Virgin la première année. Trafic important Ouvert depuis novembre 2008 Ouvert depuis 2005 L’Emirat de Dubaï est devenu au cours des cinq dernières années une destination touristique de choix. La mise en place d’une infrastructure hôtelière de luxe située en bord de mer a permis d’accueillir une clientèle aisée très diversifiée. Les touristes et voyageurs en transit vers d’autres destinations et s’arrêtant à l’aéroport de Dubaï peuvent également profiter du plus grand Duty Free au monde, qui a vu ses ventes croitre de plus de 10% l’année passée. Les principales ventes concernent les parfums (pour 14%), les alcools et liqueurs, les bijoux, les produits électroniques, l’épicerie fine et les cosmétiques. Source : Dubaï Duty Free Selon les professionnels, les produits français (hors marques) restent chers par rapport aux concurrents occidentaux. Entre deux produits à qualité similaire, il est clair que le choix se fera au niveau du prix. N°96 17/29 Février 2011
IV. LE FRENCH BUSINESS GROUP D’ABU DHABI Crée en 1974, le French Business Group est la Chambre de Commerce et d'Industrie Française à Abu Dhabi et compte 277 membres représentant des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. Le FBG est une association indépendante de droit privé local à but non lucratif gérée par des organes indépendants et qui s'autofinance complètement. Affilié à l'Union des Chambres de Commerce et d'Industrie Françaises à l'Étranger (UCCIFE) depuis 1996, le FBG est reconnu par la Chambre de Commerce et d’Industrie d'Abu Dhabi (ADCCI). Rôle et missions Le French Business Group a pour mission de promouvoir et développer les échanges commerciaux entre la France et les Emirats, et de fédérer la communauté d'affaires française d'Abu Dhabi autour de rencontres régulières. Les objectifs de l’association sont portés par des actions et des services concrets : Informer les hommes d’affaires français des nouvelles opportunités se présentant aux Emirats Arabes Unis. Apporter son aide et ses conseils aux délégations d’entreprises françaises et aux groupes d’affaires de passage à Abu Dhabi. Développer les liens existants entre les entreprises françaises déjà présentes à Abu Dhabi et les entreprises locales ayant des relations commerciales avec la France. Favoriser l’intégration de nouvelles entreprises françaises dans l’économie émirienne. Contribuer à la reconnaissance des entreprises françaises par les institutions étatiques émiriennes (CCI d'Abu Dhabi, Ministères, Municipalité…) Promouvoir l’image et le rayonnement de la France aux Emirats Arabes Unis. 1. Le Service Appui aux entreprises Le French Business Group accompagne les entreprises françaises dans leur prospection et dans toutes les étapes de développement sur le marché d’Abu Dhabi en proposant une large gamme de services. Mission de prospection individualisée : organisation de rendez-vous avec des prospects sélectionnés selon un cahier des charges défini conjointement Missions collectives de découvertes ou sectorielles : organisation pour le compte de CCI de France ou d’organismes tiers de journées thématiques • Analyses du marché : structure, concurrence, potentiel, circuits de distribution, environnement Listes de contacts qualifiés : sélection de partenaires locaux (clients, agents, importateurs, distributeurs, fabricants, etc.) sur demande Hébergement et tutorat de VIE Organisation de Pavillons sur Salons (sur demande) Aide au recrutement de nouveaux collaborateurs Mise à disposition de bureaux La Chambre de Commerce Française d’Abu Dhabi propose une solution simple et efficace aux PME/PMI françaises qui sont en phase d’étude de marché, en cours d’implantation, à la recherche d’un bureau définitif ou qui souhaitent mettre en place un VIE. Pour répondre à ces besoins, le French Business Group offre un espace de travail complet (bureau individuel, ligne téléphonique dédiée, connexion internet, accueil des visiteurs…). En complément, les entreprises intéressées par cette prestation peuvent avoir recours aux nombreux partenaires du FBG : avocats, consultants spécialisés, comptables, etc. N°96 18/29 Février 2011
2. Comité Consulaire pour l'Emploi d'Abu Dhabi En collaboration avec le French Business Group, le Comité Consulaire pour l'Emploi d'Abu Dhabi diffuse à ses membres une liste de mini-CV sous forme de lettre électronique intitulée Employment.net. Cette lettre est diffusée sur une base mensuelle, et transmise parallèlement à d'autres sociétés ou d'autres entités n'appartenant pas au FBG. L'Ambassade de France auprès de l’Etat des Emirats Arabes Unis a créé en 1997 le « Comité Consulaire Pour l'Emploi et la Formation Professionnelle » (CCPEFP) dont la mission est double. Le Comité vise avant tout à aider dans leurs démarches les Français désireux de trouver un emploi aux Emirats Arabes Unis. Il offre également un service gratuit et de proximité aux entreprises françaises et non françaises implantées dans le pays, qui peuvent être confrontées à une pénurie de salariés dans certains secteurs ou qui recherchent des profils de compétences spécifiques. Fonctionnant comme un véritable relais entre les entreprises locales et les Français souhaitant rejoindre les Emirats Arabes Unis, le Comité est compétent pour recueillir les offres d’emploi et de stages professionnels disponibles dans le pays, et met en relation entreprises et candidats. Son activité couvre tous les secteurs et s’adresse à tous les profils, cadres ou non cadres. 3. Le club d'affaires Le FBG propose à ses Membres des rencontres régulières tout au long de l’année, à travers différentes manifestations. Conférences Elles sont l’occasion de réunir les Membres du FBG autour d’une personnalité éminente de la communauté d’affaires émirienne, qui intervient sur l’actualité de son secteur. Rencontres mensuelles : « Business After Hours » Cocktail informel organisé chaque mois. C’est l’occasion de rencontrer les nouveaux membres et de consolider des liens déjà établis. Forum High Tech Annuel Les Forums Hich Tech sont des rencontres annuelles au cours desquelles des entreprises françaises des secteurs public et privé présentent les avancées de la recherche et les derniers développements technologiques français. Ateliers Juridiques Ils sont l’occasion pour les Membres qui y participent d’aborder des sujets concernant le droit émirien et l’actualité juridique. C’est un rendez-vous très utile pour les nouveaux arrivants en particulier, car ils permettent de se familiariser avec le contexte juridique du pays. Séminaires d’information Ces réunions sont organisées pour discuter et échanger sur un thème prédéfini. Elles sont l’occasion d’une écoute et d’une veille, utiles pour appréhender le milieu économique de l’émirat. Le statut de membre du FBG donne accès à un large réseau : les institutions et autorités locales, les entrepreneurs français ayant une expérience durable, la communauté francophone des Emirats Arabes Unis… N°96 19/29 Février 2011
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