REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Mercredi 25 juillet 2018 Outre-mer - Les services de l ...

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Service de presse

    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
     ˂˂ Outre-mer ˃˃
 Mercredi 25 juillet 2018

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A LA UNE
 CATASTROPHES NATURELLES;
Pages, 6 à 8, 58.
Outre-mer, les Sénateurs se penchent sur les risques naturels
majeurs dans les Outre-mer

 VISITES MINISTERIELLES;
Pages, 11, 25 à 29.
Guyane, arrivée dans le calme pour Sébastien Lecornu.
Frédérique Vidal encourage le président de l’université à
définir des stratégies de coopération transfrontalières.

 SOCIAL CREATION;
Pages, 38 à 40.
Mayotte, installation d’un comité local d’aides aux victimes :
les associations indispensables.

 AGRICULTURE;
Pages, 59 à 62.
La Réunion, campagne sucrière : les cannes s’entassent à Bois
Rouge. L’usine en mode marche-arrêt depuis une semaine.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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24/07/2018

Les Sénateurs se penchent sur les risques naturels majeurs dans les Outre-mer

La Délégation sénatoriale aux Outre-mer a entamé au printemps dernier une étude sur les risques naturels
majeurs dans les Outre-mer. Les Sénateurs ont ont entendu plus de 300 personnes lors de réunions, de
visioconférences et de visites sur le terrain.

                                                                      © La1ère

                                                                      La prévention des risques majeurs, la gestion des
                                                                      événements, les problématiques de
                                                                      reconstruction... Les Sénateurs de la Délégation
                                                                      sénatoriale aux Outre-mer ont engagé au
                                                                      printemps derniers une étude d'évaluation de la
                                                                      situation des territoires ultramarins au regard de
                                                                      la multitude de risques majeurs qui les
                                                                      menacent.

Onze territoires et soixante recommandations
Onze territoires (Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Wallis-et-Futuna, Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane,
Saint-Barth, Saint-Martin et Saint-Pierre et Miquelon) ont été étudiés. Ils ont pour dénominateur commun une
exposition particulièrement forte à une kyrielle de risques naturels, doublée d’une vulnérabilité majorée liée à
l’isolement et à une sous-dotation en moyens humains et matériels.

Plus de 300 personnes ont ainsi été entendues au cours de plus de 110 heures de réunion ou de visites de terrain
en Martinique, à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, en Guadeloupe et des visioconférences avec les autres territoires.
Une dizaine d’auditions ont également été tenues au Sénat ainsi que 3 déplacements dans l’hexagone à la rencontre
d’acteurs majeurs de la connaissance des risques comme Météo France et le Bureau de recherches géologiques et
minières (BRGM).

Ce travail a permis aux Sénateurs de rédiger 60 recommandations dans la perspective notamment du projet de loi pour
la prévention et la protection contre les risques naturels Outre-mer annoncé pour l’été 2019 par le Président de la
République. Ces recommandations s’articulent autour de 4 axes :

    1. Mettre à niveau les dispositifs territoriaux pour parer aux situations extrêmes,
    2. Renforcer la capacité d’anticipation et de prévention avec notamment une meilleure acculturation des
       populations
    3. Rendre plus robustes les conditions de la gestion de crise
    4. Miser sur la dimension collective et inclusive d’une démarche qui doit favoriser l’efficience du rôle joué par
       chaque acteur de proximité

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24/07/2018

Risques naturels majeurs en Outre-mer : Les sénateurs fixent 60 recommandations
pour mieux préparer et anticiper les aléas naturels

                                                  © Outremers 360

                                                  La mission sénatoriale sur les risques naturels majeurs en
                                                  Outre-mer, composée de la sénatrice Victoire Jasmin
                                                  (Guadeloupe) et sénateurs Mathieu Darnaud (Ardèche) et
                                                  Guillaume Arnell (Saint-Martin), a présenté à la presse le
                                                  premier volet du rapport sur les risques naturels en Outre-
                                                  mer.

                                                   Ce premier rapport, d’une centaine de pages, avait pour
objectif premier d’évaluer la situation des territoires ultramarins face aux différents risques naturels majeurs, en
se concentrant sur les problématiques de prévention des risques, de la gestion de l’alerte et de l’urgence pendant
la survenance de la catastrophe et dans l’immédiat après-crise. « Il ne s’agissait pas ici de pointer les
responsabilités des uns et des autres mais de comprendre comment fonctionnent les dispositifs d’alerte,
comprendre le rôle des acteurs sur le terrain ( Etat, collectivité, sécurité civile) » a affirmé le sénateur
Guillaume Arnell.

Des territoires exposés et sous-dotés en moyens humains et financiers

Premier constat, si les Outre-mer sont confrontés à une large palette de risques naturels, certains territoires
comme la Polynésie sont sous-dotés en moyens humains ou financiers pour répondre à l’urgence lors d’une
catastrophe naturelle. D’autres territoires, à l’instar de Mayotte, accusent un retard dans l’élaboration ou la mise
à jour dans leurs plans de préventions des risques naturels (PPRN). Une révision de ces documents par les
différentes collectivités est essentielle,selon la sénatrice de Guadeloupe Victoire Jasmin. « En outre-mer, nous
sommes soumis pratiquement à tous les aléas, il faut prendre en compte cette situation et se préparer ».

Développer le « réflexe risque »

Pour répondre à l’ensemble de ces problématiques, les sénateurs ont dressé une liste de 60 recommandations
qui s’articule autour de quatre axes d’actions.

Il s’agit d’abord de mettre à niveau les dispositifs territoriaux pour parer aux situations extrêmes. Cet axe
comprend notamment le fait de rendre plus lisible, plus mobilisable le fonds Barnier, un dispositif de
préventions des risques naturels majeurs. Pour les collectivités du Pacifique, les sénateurs suggèrent aussi la
création d’un réel « équivalent fonds vert ». Le second axe de ce rapport concerne le renforcement de la
capacité d’anticipation et de prévention avec notamment une meilleure acculturation des populations. » Il faut
développer le réflexe risque auprès de nos populations » a indiqué le sénateur Arnell. De son coté, la sénatrice
Victoire Jasmin préconise que la prise de fonctions outre-mer d’un préfet, haut-commissaire ou sous-préfet ne
puisse se faire qu’à la condition d’avoir participer à un moins un exercice de gestion de crise simulant un
évenement naturel majeur. Le troisième axe insiste sur le fait de fortifier les moyens et conditions de la gestion
de crise. Enfin, le dernier axe s’appuie sur la mise en place d’une démarche davantage inclusive de
déclenchement de l’alerte et de la gestion de crise. Les sénateurs espèrent que ce rapport complétera la réflexion
sur le prochain projet de loi pour la prévention et la protection contre les risques naturels outre-mer prévu
durant l’été 2019 et annoncé par Emmanuel Macron. Le second volet de ce rapport sur les risques naturels
outre-mer se penchera sur la question de la reconstruction et de l’organisation de la résilience des territoires.

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N-Calédonie: le FLNKS appelle à la "mobilisation générale" pour le reférendum

Nouméa, France | AFP | mercredi 25/07/2018 - 09:46 UTC+3 | 385 mots

Le FLNKS, parti indépendantiste historique de Nouvelle-Calédonie, appelle à "une mobilisation" de l'ensemble
des partisans du "oui" à l'indépendance en vue du référendum du 4 novembre, ont indiqué mercredi ses
responsables.

"On a la chance d'avoir un super défi à relever (...). C'est notre responsabilité en tant que peuple kanak de
conclure un combat qui dure depuis 164 ans et qui arrive à son terme", a déclaré lors d'une conférence de presse
Daniel Goa, porte-parole du FLNKS (Front de libération national kanak socialiste), faisant référence à la prise
de possession de l'archipel par la France, le 24 septembre 1853.

"C'est incompréhensible si les gens ne sont pas là au moment où il le faut", a-t-il également déclaré, en
condamnant la consigne de "non participation" du parti Travailliste, radical et minoritaire.

Entouré de représentants des quatre partis qui constituent le FLNKS, fer de lance de la lutte kanak depuis 1984,
M.Goa a annoncé que le "travail sur le terrain" était en cours "depuis plusieurs mois" mais que la "mobilisation
était officiellement lancée aujourd'hui".

Celle-ci s'organise autour de "comités nationalistes citoyens" créés dans les tribus et dans les communes, qui
animent meetings et réunions pour expliquer le projet de "Kanaky Nouvelle-Calédonie, un Etat multiculturel,
laïc et solidaire" du FLNKS.

Les indépendantistes prônent la négociation "d'accords de coopération et de partenariat" avec la France durant
une période de transition, en cas d'indépendance.

"Rien n'est gagné mais on a toutes nos chances", a assuré M.Goa, bien que le rapport de force électoral actuel
soit de l'ordre de 40% d'indépendantistes et 60% de non indépendantistes. Il a également indiqué que
"l'abstention", importante au sein de l'électorat kanak, était un "défi".

Au terme d'un processus de décolonisation en cours depuis la signature de l'accord de Nouméa (1998), les
Calédoniens devront répondre le 4 novembre à la question: "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à
la pleine souveraineté et devienne indépendante?".

Divisés, les partis de la droite non indépendantiste mènent également campagne sur le terrain autour de slogans
tels que "la France est une chance" ou "Pour une Nouvelle-Calédonie dans la France et dans la paix".

cw/gf

© Agence France-Presse

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24/07/2018

Fonction publique Outre-mer : Olivier Serva propose
un système à points pour « objectiver » le CIMM

Missionné par le Premier ministre sur la « Valorisation et l’attractivité de la fonction publique ultramarine »
et le « Retour des forces vives », le député de Guadeloupe Olivier Serva (LREM) a fait ses premières
propositions à l’issue d’un déplacement à La Réunion et en Polynésie à ce sujet. Il propose notamment la
mise en place d’un système à points pour « objectiver » le CIMM, révèle Radio 1 Tahiti.

Cette proposition a notamment pour but de renforcer le caractère prioritaire du retour dans leurs territoires
d’origines des fonctionnaires d’État ultramarins en service dans l’Hexagone, déjà inscrite dans la loi EROM
mais qui, en pratique, a dû mal à être observé. Il s’agit, selon le député, de mettre en place un système de point
pour « objectiver la mesure de l’intensité du CIMM ». En d’autres termes et à titre d’exemple, un fonctionnaire
d’État natif des Outre-mer, ayant l’ensemble de sa famille dans son territoire d’origine, aura plus de points
qu’un fonctionnaire hexagonal marié ou pacsé avec un(e) natif(ve) ultramarin(e).

La seconde proposition vise à supprimer l’indemnité d’éloignement attribuée aux fonctionnaires hexagonaux
mutés en Outre-mer, indemnité refusée dans le sens contraire. « Cette indemnité avait un sens quand il y avait
30 ou 45 jours de bateau », estime le député, également président de la Délégation aux Outre-mer de
l’Assemblée nationale. Il propose à contrario, « l’instauration d’une bonification pour les ultramarins qui
doivent partir en formation » dans l’Hexagone, ajoute Radio 1 Tahiti. Olivier Serva propose enfin la création
d’une « bourse de l’emploi public local », « où les fonctionnaires des trois corps (État, Pays, communes)
pourraient postuler à des offres d’emploi dans les trois fonctions publiques sur un même territoire » afin de
favoriser la mobilité entre les fonctions publiques.

Selon l’agenda de la ministre des Outre-mer, Le député de Guadeloupe sera en réunion de travail ce vendredi
27 juillet avec Annick Girardin et le Premier ministre Édouard Philippe. L’agenda ne précise par la nature de
cette réunion de travail.

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Le Bulletin Quotidien
      25/07/2018

      25/07/2018

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Saisie exceptionnelle d'1,5 tonne de cocaïne sur un voilier au large de la Martinique

Paris, France | AFP | mardi 24/07/2018 - 17:00 UTC+3 | 289 mots

Ils ont mis le feu à leur voilier pour détruire, en vain, la marchandise: deux hommes, qui transportaient 1,5
tonne de cocaïne au large de la Martinique, ont été interpellés la semaine dernière par les douanes françaises, a
indiqué mardi le ministère de l'Action et des Comptes publics.

La saisie, d'une valeur de 60 millions d'euros à la revente, est "exceptionnelle", se félicite dans un communiqué
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics.

Dans la nuit du 19 juillet, la vedette des douanes de Saint-Martin repérait un bateau suspecté de se livrer à un
trafic de stupéfiants, mais les mauvaises conditions de mer empêchaient le contrôle à bord du skipper et de son
équipier, qui acceptaient de suivre les douaniers jusqu'à Saint-Martin.

Le lendemain matin, à 10H00, les deux hommes décidaient cependant de mettre le feu à leur voilier et se
réfugiaient sur leur radeau de survie, explique le ministère dans un communiqué.

La vedette des douanes portait alors secours aux deux trafiquants présumés et faisait appel à la frégate Germinal
de la Marine Nationale qui, à l'aide de marins pompiers, permettait de circonscrire l'incendie. C'est à bord que
les douaniers ont découvert la marchandise conditionnée dans des sacs plastifiés.

Les deux suspects ont été interpellés dans le cadre d'une enquête confiée par la Juridiction interrégionale
spécialisée (JIRS) de Fort-de-France à l'antenne locale de l'Office central pour la répression du trafic illicite des
stupéfiants (OCRTIS).

Fruit de "l'exploitation d'informations recueillies par la direction nationale du renseignement et des enquêtes
douanières (DNRED) et en particulier son unité de Fort-de-France", cette saisie "couronne une enquête de
plusieurs mois", se félicite le ministère.

En 2017, la douane française a saisi 83,4 tonnes de drogues, dont 11,7 tonnes de cocaïne.

alh/epe/paj

© Agence France-Presse

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ipreunion.com
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Concours photo

Pour une meilleure visibilité des Outre-mer sur internet

Le 1er août, Wikimédia France lancera un concours photo pour mettre en lumière les espaces naturels protégés des
territoires ultramarins français. Cette opération intitulée " Photographiez les Outre-mer " prendra fin le 31 août.
Associé à l'Agence française du développement et soutenu par le Ministère des Outre-mer, cette association aimerait
plus de visibilité pour les Outre-mer françaises aussi bien sur Wikipédia que sur l'internet en général.

Depuis 2004, Wikimédia France promeut la diffusion de la connaissance libre. L’association déclare " Les
photographies de ces aires naturelles sont placées sous licence libre (CC-BY-SA) pour permettre au plus grand
nombre d’y accéder gratuitement et légalement via Internet. Certaines de ces photographies pourront d’ailleurs
enrichir l’encyclopédie elle-même ".

À l’automne 2018. les locaux de l’AFD accueilleront les photos des 12 premiers lauréats.

Pour participer au concours, les photos doivent être téléchargées sur ce lien :
https://commons.wikimedia.org/wiki/Campaign:Photographiez_les_Outre-mer

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25/07/2018

Alexandre Benalla, les mystères d’une ascension
Par Ariane Chemin et François Krug

Le « petit gars de la Madeleine », une ZUP d’Evreux, a réussi à se forger une place prépondérante auprès du
chef de l’Etat.

                                                                     C’est un gros trousseau métallique.
                                                                     Accrochée à l’anneau, l’une des clés ouvre le
                                                                     petit portail gris du Touquet, au pied de
                                                                     l’escalier qui mène à la maison de Brigitte et
                                                                     Emmanuel Macron, ce lieu de vacances où le
                                                                     président de la République aime passer week-
                                                                     ends et moments en famille, avec les enfants
                                                                     et les petits-enfants de sa femme. Alexandre
                                                                     Benalla y accompagne souvent le couple,
                                                                     pour assurer sa sécurité. Lorsqu’il va dîner en
                                                                     ville au Café des sports ou quand il regagne
                                                                     Paris et l’Elysée, Alexandre Benalla ouvre et
                                                                     ferme la maison.

On ne se sépare pas facilement d’un homme auquel on a confié les clés de son intimité. On ne quitte pas de
gaieté de cœur un compagnon de route qui connaît une bonne dose des secrets de campagne, écoute et participe
aux conversations au sommet. Benalla était bien davantage qu’un simple garde du corps présidentiel, bien plus
qu’un homme chargé « de la logistique et des bagages », comme l’a dit lundi 23 juillet le patron de La
République en marche, Christophe Castaner.

Il rencontrait des élus, des chefs d’entreprise et des lobbyistes, croisait des hommes du renseignement, des
avocats et des hommes de pouvoir étrangers. La confiance était telle qu’il participait, selon une source à
l’Elysée, au petit groupe de travail préparant la réforme de la sécurité du Palais, visant à créer une direction de
la sécurité de la présidence de la République, une structure indépendante de la police et de la gendarmerie et
rattachée directement au chef de l’Etat.

« Un monde de mythomanes »

« Qu’est-ce que je demande, pour après ? », s’interrogeait Alexandre Benalla devant quelques-uns de ses amis
au lendemain du premier tour alors que la victoire de son champion Emmanuel Macron devenait une évidence.
Il réfléchit à un poste au ministère de l’intérieur, dont on dit alors qu’il reviendra à Christophe Castaner, croisé
et recroisé au cours de la campagne. Benalla préfère suivre Emmanuel Macron et choisit un simple poste de
« chargé de mission ».

C’est la meilleure façon de ne pas apparaître, explique-t-il très franchement à quelques connaissances. Une loi
d’octobre 2013 votée après l’affaire Cahuzac oblige bien « les membres des cabinets ministériels et les
collaborateurs du président de la République » à transmettre leur déclaration d’intérêt à la Haute Autorité pour
la transparence de la vie publique (HATVP), mais le texte ne définissant pas la notion de « collaborateurs », la
Haute Autorité ne contrôle que les personnes figurant au Journal officiel ou sur les organigrammes ministériels.

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24/07/2018

Jusqu’ici, pourtant, Alexandre Benalla appréciait les titres ronflants et gonflait volontiers l’intitulé de ses
fonctions. En juin 2016, il entre à la délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français des
outre-mer, dirigée par le triple champion du monde de boxe Jean-Marc Mormeck. Le jeune homme de 24 ans se
fait fabriquer des cartes de visite le présentant comme « chef de cabinet », un poste inexistant dans cette petite
structure au budget minuscule. Il est en réalité chargé de conseiller Mormeck sur la jeunesse et les banlieues,
bénévolement qui plus est. Il travaille à la même époque pour une société de sécurité privée. Un jour, ses
collègues de la rue Oudinot l’aperçoivent à la télévision : le vrai-faux chef de cabinet travaille dans le même
temps pour la campagne du candidat Macron !

 « La sécurité, c’est un monde de mythomanes », nous avait prévenus un professionnel ayant participé à
plusieurs missions pour la campagne d’Emmanuel Macron. Le parcours d’Alexandre Benalla tel que Le Monde
a pu le reconstituer ne manque, en effet, pas de zones d’ombre et d’exagérations. Seule certitude : il est né à
Evreux, dans l’Eure, le 8 septembre 1991. Après son bac ES, il obtient une licence de droit à Rouen et un
master de « sécurité publique » à Clermont-Ferrand, avec une mention « assez bien ». A ses amis, il raconte peu
de chose sur sa jeunesse et sa famille. « Il ne parlait jamais de son père », Abderazzak, s’étonne maintenant
une vieille connaissance. Sa mère aurait été permanente du PS. « J’ai l’impression qu’elle l’élevait seule »,
confie aujourd’hui un dirigeant du PS local. « C’était un petit gars de la Madeleine », une ZUP d’Evreux, se
souvient Marc-Antoine Jamet, ancien collaborateur de Laurent Fabius, pilier de la « fédé » socialiste de l’Eure,
par ailleurs secrétaire général du groupe de luxe LVMH. Il a rencontré le garçon quand il frayait avec le MJS
local. Benalla est revenu le voir deux fois, en 2015, accompagné du patron de la société de sécurité Velours,
son employeur de l’époque, puis en 2017, fort de son nouveau poste à l’Elysée.

« Nettoyer la fédération »

Au PS, Benalla croise la route d’Eric Plumer, dit « Jaurès », patron historique du service d’ordre, qui le prend
sous son aile. En 2010, Solférino entre en guerre avec le maire de Montpellier, Georges Frêche, et met sous
tutelle la fédération de l’Hérault. Pascale Boistard, secrétaire nationale du PS, descend parfois à Montpellier.
Elle demande à être accompagnée d’un membre du service d’ordre, en cas de dérapage. Eric Plumer lui adjoint
le tout jeune Alexandre Benalla pour « nettoyer la fédération ». Il devient quelques mois durant le collaborateur
non rémunéré de la nouvelle députée de la Somme, bénéficiant de l’accès à la bibliothèque ou à la salle de sport
du Palais-Bourbon. A Pascale Boistard, il explique qu’il travaillait dans la sécurité privée pour payer ses études.

Selon un CV adressé par le jeune homme à de potentiels employeurs et que Le Monde s’est procuré, il est
recruté à la fin de 2012 par Velours International, fondé par deux anciens policiers de l’antigang. Il y aurait été
chargé de « conseil stratégique et influence », du “lien avec les institutionnels” ou de la « mise en place des
partenariats stratégiques ». Du vent, selon un ancien de la société, qui assure que celle-ci attendait davantage
du carnet d’adresses que le jeune homme se vantait de posséder. Benalla travaille pour le groupe Velours
jusqu’en 2015. Il monte notamment une filiale marocaine. Elle ne décolle jamais et ferme vite. On retrouve
ensuite l’ancien gamin d’Evreux à Munich, au siège de l’Office européen des brevets (OEB). Entre
novembre 2015 et novembre 2016, cette institution dépendant de l’Union européenne fait appel aux services
d’une société de sécurité domiciliée au Luxembourg et dirigée par deux anciens militaires français, Sigma 3D
Security Services. C’est dans ce cadre que Benalla devient garde du corps du président de l’OEB, le Français
Benoît Battistelli. L’atmosphère est lourde à l’OEB. Les collaborateurs reprochent au président son
autoritarisme. Le président, lui, se croit menacé de mort. Sur son CV, Benalla gonfle une nouvelle fois ses
fonctions : le simple prestataire de services devient « fonctionnaire international ».

A cette époque, ses amis se souviennent l’avoir vu se transformer physiquement. Il était plutôt gringalet, le
voilà qui gagne en carrure et en musculature grâce à des entraînements intensifs en salle et la pratique de la
boxe, comme son nouvel employeur, Jean-Marc Mormeck. Il fréquente notamment les rings d’Aulnay-sous-
Bois, en Seine-Saint-Denis. Une vraie baraque. Il ressemble enfin à un garde du corps, un bodyguard, un vrai,
qui peut jouer au dur sans être ridicule.

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Un ancien du PS l’ayant croisé à l’époque se souvient qu’il évoquait des liens avec le milieu du banditisme.
« On a passé énormément de soirées ensemble et je peux vous dire que c’est un monde qu’il ne connaît pas »,
assure Karim Achoui, ancien avocat favori du milieu, aujourd’hui radié du barreau. Benalla lui aurait été
présenté par « des amis communs » au moment où le jeune homme travaillait chez Velours International.
L’ancien avocat se souvient d’un gamin curieux et serviable. Quand Karim Achoui, déjà victime d’une tentative
d’assassinat en 2007, se sent à nouveau menacé, Benalla lui rend service : « J’avais saisi le ministère de
l’intérieur d’une demande de permis de port d’arme, Benalla m’avait accompagné dans cette démarche, il
m’avait conseillé sur les arcanes administratifs. » La demande avait finalement été refusée.

« Il l’a jeté violemment »

Avec Emmanuel Macron, Alexandre Benalla passe à une vitesse et un niveau supérieurs. Il est présent à toutes
les étapes qui marquent l’ascension de l’ancien ministre de l’économie de François Hollande. Le jour de la
déclaration de candidature, le 16 novembre 2016, il se fait pourtant remarquer d’une étrange manière : il
expulse manu militari un militant communiste venu poser une question. « Il l’a jeté violemment de la salle »,
raconte au Monde le photographe de l’agence Sipa Mario Fourmy, qui assistait à la scène. Le lendemain,
Alexandre Benalla accompagne le tout nouveau candidat pour un déplacement de deux jours à Marseille. Au
programme, un meeting aux Pennes-Mirabeau, dans la banlieue de la ville, en présence de Christophe Castaner.
La sécurité du candidat était jusqu’alors assurée par trois boxeurs bien connus dans les Ardennes, les frères
Zaïm, recrutés juste après le départ de Bercy. Ce 17 novembre 2016, Benalla fait le fier devant le trio. Hamid
Zaïm tente de l’arrêter par une clé de bras. On évite de justesse la bagarre, mais, à compter de ce jour-là, les
frères Zaïm disparaissent du circuit : place à Alexandre Benalla, « directeur de la sûreté et de la sécurité d’En
marche ! », comme disent ses cartes de visite. Il est bien d’autres choses. Un après-midi de mars 2017, le 14
exactement, le journaliste Georges Malbrunot a rendez-vous au Ritz avec Jamal Al-Dhari, exilé irakien fortuné.
« Son oncle, Hareth Al-Dhari, avait été contacté pour nous libérer d’Irak, moi et les autres otages, en
décembre 2004 », raconte le grand reporter du Figaro au Monde. Quand il arrive dans la suite du cheikh, à
l’étage du palace parisien, un jeune homme est là. Il se montre discret et fait bonne impression au journaliste,
lui dit s’occuper de la sécurité du cheikh, et se passionne pour l’Irak. A la fin de l’entretien, il lui glisse sa carte
de visite. Celle d’En marche !

Stands de tir

Le soir de la victoire, à la pyramide du Louvre, c’est lui seul qui guide dans la nuit les pas du tout nouveau
président. En ce mois de mai 2017, il se vante devant plusieurs amis d’avoir caché un « flingue » dans le sac en
bandoulière qu’il porte devant lui. Bluff, ou réalité ? Benalla s’exerce dans des stands de tir et rêve depuis
toujours d’un permis de port d’arme en bonne et due forme, qu’il obtiendra finalement le 13 octobre 2017, par
l’intermédiaire du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, sans prévenir la Place Beauvau. Rien n’est
jamais sûr avec Alexandre Benalla. Seule certitude : le soir de la victoire, il possède bien, depuis plusieurs
semaines, un permis de port d’armes temporaire qui lui a été délivré par la préfecture de police de Paris, a
confirmé Gérard Collomb le 23 juillet devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, rassemblée en
commission d’enquête. Petit bémol : l’autorisation n’était valable…. qu’à « l’intérieur des locaux » parisiens
d’En marche !, rue de l’Abbé-Groult, a précisé le ministre de l’intérieur. Dans son portefeuille se trouve aussi
un passeport diplomatique. Bien rangée aussi, une carte d’accès à l’Assemblée, un badge H, celui qui permet
d’entrer jusque dans l’Hémicycle. Un passe réservé en principe aux conseillers parlementaires des ministres et
aux conseillers de la présidence du Palais-Bourbon, dont la demande a été faite par le directeur de cabinet du
président, Patrick Stzroda. Alexandre Benalla semble avoir accès à tout et à tout le monde, bien au-delà du petit
monde des flics, des gorilles et des vigiles où il avait choisi d’évoluer. Il porte désormais des petites lunettes
cerclées et des costumes bien ajustés. Mais après avoir été celui qui fermait à double tour la maison du Touquet,
il a été obligé de rendre les clés de son bureau de l’Elysée, et de son tout nouvel appartement de fonction du
quai Branly, la prestigieuse dépendance de l’Elysée.

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…/…

…/…

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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GUYANE

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24/07/2018

La ministre de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation
Frédérique Vidal en Guyane

Arrivée le 23 juillet, la ministre de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique
Vidal a entamé son séjour en Guyane en rencontrant le président de la CTG Rodolpge Alexandre et les autorités
de l'enseignement au Rectorat et à l'Université de Guyane.

                                                                 © Guyane la 1ère La ministre Frédérique Vidal reçu à la
                                                                 CTG par Rodolphe Alexandre en présence du préfet
                                                                 Patrick Faure

                                                                        Par Catherine Lama

                                                                  Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur,
                                                                  de la Recherche et de l’Innovation est en Guyane
                                                                  jusqu'au 25 juillet. Ce séjour intervient suite au
                                                                  déplacement du Président de la République en octobre
                                                                  2017 et de la publication du Livre Bleu des Outre-Mer.
Cette visite est l’occasion de rencontrer les principaux acteurs de l’écosystème d’enseignement supérieur de la
Recherche et de l’Innovation qui sont des acteurs clés du développement économique, scientifique et humain du
territoire. La Ministre assistera également au lancement de 4 satellites Galileo par Ariane 5. Lancement à l’occasion
duquel seront signés des accords dans le cadre du plan Phèdre afin de renforcer l’impact de la filière spatiale sur le
territoire guyanais.

Valoriser la vitalité de la recherche en Guyane
Sa première rencontre de la ministre ce 23 juillet s'est effectuée à la Collectivité de Guyane où elle a été reçue par le
président Rodolphe Alexandre. Il a été question de l'offre de formation et de l'insertion des jeunes et du rayonnement
de la recherche. "Il y a en Guyane des centres de recherches uniques au monde, où les gens viennent du monde entier
pour participer aux recherches. Il faut valoriser cela, le faire savoir et raconter toutes les très belles histoires de
réussite..." a précisé la ministre Vidal.

Un développement universitaire dans un univers amazonien
Frédérique Vidal s'est également rendue au Rectorat pour une réunion sur Parcours Sup. La ministre tire satisfaction de
fait que 97% des bacheliers généraux avaient des propositions ainsi que 90% des technologiques. Les dizaines de
dossiers de futurs étudiants à traiter le seront et tout le monde devrait trouver une place à l'université à la rentrée.
En ce qui concerne l'augmentation très rapide 10% par an du nombre d'étudiants en raison de la forte démographie que
connaît la Guyane, la ministre répond que le travail doit être effectué en partenariat entre l'enseignement supérieur et
la recherche, état et collectivité. L'Université de Guyane doit trouver sa signature, son ancrage dans l'univers amazonien
avec de nouvelles filières d'études, l'utilisation des outils numériques qui répondent aux attentes du territoire. La
biodiversité et les bio énergies devraient trouver leur place dans les enseignements. La ministre ne néglige pas les
filières d'excellence et rappelle que l'offre doit être également dans la proximité.

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23/07/2018

Le nouvel hôpital de Saint-Laurent du Maroni ouvrira ses portes au mois d'octobre

Un centre permettant de faire de la chimiothérapie. Des dialyses. Un service de réanimations adulte et néo-
natale. Le futur hôpital de Saint-Laurent du Maroni contiendra toutes ces nouveautés. Il ouvrira ses portes au
mois d'octobre.

                                                       Le nouvel hôpital de Saint-Laurence au quartier Sables-
                                                      blancs

                                                              Viviane Dephoud Edos avec Catherine Lama

                                                      Situé au quartier des Sables-Blancs, la construction du Centre
                                                      hospitalier de 24 000 m2 de l'ouest guyanais a coûté 140 millions
                                                      d’euros et a duré un peu plus de 5 ans.
                                                      Son déménagement est prévu de façon progressive, à partir du
mois de septembre, pour une ouverture en octobre.

Un hôpital doté des derniers équipements technologiques
Ce nouvel hôpital va permettre un accueil diversifié. Il est équipé d'un service des urgences où se différencie
notamment l'accueil des enfants et des adultes. Le service de chirurgie comprend 5 salles d'intervention parfaitement
équipées de matériel dernière génération. Parmi les autres prestations, les patients auront accès à l'urgence
gynécologique, la réanimation adulte, la réanimation néo natale, la dialyse et la chimiothérapie. Il n'y a pas de service
cancérologie mais les malades pourront suivre leur protocole de chimiothérapie. De même les personnes dialysées, le
seront sur place. Elles n'auront plus à faire de longs déplacements jusqu'à Cayenne.

La neurologie avec une filière de suivi à distance avec Cayenne et Besançon
L'hôpital ne bénéficie pas d'un service de neurologie mais d'une filière mise en place avec Besançon comme le précise le
directeur de l'hôpital Jean-Mathieu Defour : « Pour l’instant, sur la Guyane, il n’y a pas de service de neurologie à part
sur Cayenne. Nous, on est en train de mettre en place une filière neurologique avec Cayenne et le CHU de Besançon.
C’est-à-dire que les patients qui arriveront ici pour un problème d’accident vasculaire cérébral par exemple, seront pris
en charge aux urgences du CHOG, une IRM sera fait, les images seront transférées et analysées à Besançon et c’est à
partir de là que le CHU de Besançon nous dira quel traitement que l’on doit faire. C’est vraiment un gain de chance pour
les patients de l’Ouest qui jusqu’à maintenant devaient être transférés sur Cayenne avant une prise en charge. »

Un pôle maternité de premier plan
En ce qui concerne la prise en charge de la femme enceinte et des nouveaux nés, le dispositif mis en place, moderne et
complet, fait la fierté du Centre hospitalier de l'ouest. Au total, la maternité comporte 89 grands lits. Mais en tenant
compte des 2 960 naissances de l’an dernier, cela sera-t-il suffisant, pour l’une des premières maternités de France,
compte tenu de l’explosion démographique au sein de la Guyane de l’Ouest, mais aussi, de son voisin? « Actuellement,
c’est vrai que l’on reçoit beaucoup de femmes qui viennent d'accoucher du Surinam. Il faut savoir qu’on est en train de
travailler sur un projet de convention avec le Surinam puisqu’il y a un nouvel hôpital qui se crée à Albina. Il est beaucoup
plus petit que celui-là, mais qui pourra prendre en charge un certain nombre de patientes venant du Surinam. Donc, là,
une partie de ces patientes pourra rester sur Albina. Et pour les autres, on essaie de trouver un mode de
fonctionnement avec éventuellement la création d’un hôpitalextra-territorial, soit international. » Jean-Mathieu Dufour,
directeur du CHOG.
L’ouverture de l’hôpital de Saint-Laurent est prévue début octobre. Pour faire fonctionner cet hôpital, il faut des
médecins, des personnels soignants, 185 personnes de plus seront embauchées de façon définitive d’ici 2021.

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Installation d’un comité local d’aides aux victimes à Mayotte

Les associations d’aides aux victimes de violences et différentes institutions étaient réunies autour du préfet,
mardi 24 juillet, dans les locaux de la DIECCTE* pour le lancement d’un comité local d’aide aux victimes à
Mayotte.

                                                                                                              De
gauche à droite : Issa Abdou (1er vice-président du conseil départemental), Foumo Silahi et Dhoimrati Mtrengoueni

« On a eu l’impression d’être des animaux jetés sur le bas-côté de la route pour continuer la circulation ». C’est
par ces mots forts que Foumo Silahi, président du CIVIREVOS Mayotte ( Collectif des Citoyens Vigilants et
Révoltés de Mayotte) rappelle l’abandon qu’on put ressentir certaines victimes d’actes de violence à Mayotte.

C’est justement pour ne plus laisser les victimes seules qu’a été installé ce mardi 24 juillet le comité local
d’aides aux victimes à Mayotte. Cette structure créée au lendemain des attentats de Nice le 3 août 2016 pour la
prise en charge des victimes du terrorisme a vu son champ d’application s’élargir à toutes les victimes
d’accidents collectifs, de catastrophes naturelles et de toutes les infractions pénales. « Comme c’est le cas des
victimes des coupeurs de route à Mayotte », précise le préfet Dominique Sorain qui préside ce comité.

                                                 Le dispositif sera formalisé en octobre

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Lejournaldemayotte
                                                   25/07/2018

L’objectif est de constituer un guichet unique auquel les victimes puissent s’adresser pour fluidifier l’aide et le
soutien qu’elles peuvent recevoir. « Notre objectif c’est de reconnaitre le côté humain quand quelque chose
arrive, qu’au moins il y ait quelqu’un en face pour aller voir la victime, l’écouter et l’accompagner dans les
démarches : porter plainte, obtenir un suivi psychologique et être indemnisé », argumente Mtrengoueni
Dhoimrati de CIVEROS.

Chaque institution (tribunal, vice-rectorat, CHM ou encore forces de l’ordre) et collectivités locales vont avoir
une mission mieux définie pour l’accueil et l’accompagnement des victimes.

L’épisode fondateur des coupeurs de route

« Ce comité est important car il va permettre de coordonner l’action de tout le monde et de clarifier le rôle de
chacun en apportant une information qui soit le plus juste possible pour orienter aux mieux les victimes dans
leurs démarches », note Morgane Pajak-Boulet, substitut du procureur.

Un annuaire de l’aide aux victimes sera prochainement constitué, principalement à destination des associations
dont rôle de relais auprès de la population est indispensable. « Nous pourrons aider plus efficacement les
victimes à ne pas rester dans leur coin », soutient en ce sens Mtrengoueni Dhoimrati.

                                                Dhoimrati Mtrengoueni et une mère de victime de coupeur de route

Le mouvement pour la reconnaissance du statut de victime est apparu à Mayotte lors de violents épisodes de
coupures de route en 2016. Le CIVIREVOS est né dans ce contexte à Sada. Le sentiment d’abandons avait
alors prédominé pour certaines victimes de violence, livrées à elles-mêmes.

« Aujourd’hui la mise en place du comité est une étape dans un long combat et surtout cette mise en place
demande un suivi » analyse le président de l’association Foumo Silahi.

Une nouvelle rencontre avec les mêmes protagonistes aura lieu en octobre prochain pour formaliser le
dispositif.

* Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi

AL

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25/07/2018

Comité local d'aide aux victimes : les associations "indispensables"
Par Lyse Le Runigo

Une vingtaine de professionnels étaient réunis mardi matin dans les locaux de la DIECCTE pour discuter avec le préfet
Dominique Sorain des orientations du nouveau comité local d'aide aux victimes (CLA V), institué par arrêté préfectoral le
9 juillet à Mayotte. Cet organisme a vocation à "faciliter la vie des victimes", grâce à une meilleure coordination des
divers services dédiés à leur prise en charge dans le 101ème département.

Une vingtaine de professionnels, élus locaux, représentants de la magistrature, des forces de l'ordre, du centre hospitalier
(CHM ) et des associations de défense des victimes étaient réunis ce mardi dans les locaux de la DIECCTE , à
Mamoudzou, pour faire le point sur les missions du tout nouveau Comité local d'aide aux victimes de Mayotte (CLAV ).
Institué par arrêté préfectoral le 9 juillet (voir Flash Infos du mardi 10 juillet), cet organisme constitue la déclinaison
départementale du dispositif du même nom créé au lendemain de l'attentat de Nice, en 2016, pour la prise en charge des
victimes d'actes terroristes. À l'origine strictement réservé à ce type de faits, son champ d'application a rapidement été
élargi à tous les cas de figure pouvant nécessiter une aide aux victimes, comme les accidents collectifs, les infractions
pénales ou encore les catastrophes naturelles. "L'objectif de la réunion d'aujourd'hui était d'installer le dispositif à
Mayotte", a fait savoir le préfet Dominique Sorain à l'issue des débats qu'il animait ce mardi. Il a à plusieurs reprises
insisté sur le "rôle indispensable" joué par les associations, ces précieux "intermédiaires" dans l'accompagnement des
victimes. "Faciliter la vie" de ces dernières, tant dans leurs démarches administratives qu'en leur permettant, par exemple,
d'accéder plus facilement à un appui psychologique constitue toute la raison d'être du nouveau comité, a indiqué le préfet.
À cet effet, "Nous allons mettre en place un numéro au niveau préfectoral pour que les personnes puissent bénéficier d'un
interlocuteur unique", a-t-il annoncé, appelant également les victimes à "porter plainte systématiquement", autant pour
faire valoir leurs droits que pour permettre aux autorités de retrouver les responsables. Si la mise en oeuvre d'un annuaire
partagé des services dédiés à la prise en charge des victimes fait partie de ses missions, le CLAV ne se limite pas à cette
seule feuille de route. À terme, son but est d'améliorer la coordination des services pour accroître l'efficacité de la prise en
charge des victimes. Une prochaine réunion de suivi, regroupant les mêmes acteurs que ceux rassemblés ce mardi, devra
d'ailleurs se tenir courant octobre.

Les victimes, toutes les victimes
Financé par le Fonds interministériel mis en place dans le cadre du plan d'action pour l'avenir de Mayotte, le CLAV
semble répondre à une forte attente chez les représentants des associations de terrain. "Le CIVIREVOS (Collectif des
Citoyens Vigilants et Révoltés de Mayotte) était particulièrement demandeur. Au cours de nos rencontres avec les
familles de victimes, nous avons vu qu'il y avait un vrai besoin, mais il a fallu que les gens se mobilisent", a souligné
Foumo Silahi, président de cette association citoyenne de lutte contre la délinquance et l'insécurité, très active durant les
grèves de février et mars derniers. À propos de la mise en place du comité, il a estimé que "ce (n'était) qu'une étape. Ce
qui change, c'est qu'il y a un suivi pour les victimes", se réjouissant par ailleurs de pouvoir faire bénéficier son association
de ce cadre légal élargi. Et de citer l'ancienne secrétaire d'État à l'aide aux victimes, Juliette Méadel. À l'initiative du
dispositif, celle-ci voyait le CLAV comme un moyen d'éviter "d'ajouter de la douleur à la douleur". Avec l'ACFAV
(France Victimes à Mayotte), une autre association, représentant une catégorie de victimes parfois un peu oubliée, était
également présente ce mardi : l'ADUR (Association des Usagers de la Route). Trésorier de cette structure créée en 2008 à
Mayotte, Ali Noussoura s'est félicité de son côté "qu'une victime d'accident de la route puisse être considérée et acceptée
au même titre qu'une victime d'agression", estimant qu'en dehors des attaques de coupeurs de routes, "les institutions
judiciaires et les victimes d'accident de la route elles-mêmes ont parfois du mal à se considérer comme telles". Face à la
honte et au sentiment de culpabilité qu'elles ressentent parfois, "elles ont avant tout besoin d'écoute et de moyens", a-t-il
insisté.

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NOUVELLE-CALÉDONIE

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24/07/2018

Coopération régionale : Un sommet sur les alertes cycloniques en Nouvelle-
Calédonie
                                          De catégorie 5, Winston avait durement frappé les îles Fidji en mars 2016
                                          ©Feroz Khalil / Mai Life Magazine / AFP

                                          Depuis ce lundi 23 juillet et jusqu’au jeudi 26, la Nouvelle-
                                          Calédonie accueille le 17èmeComité des cyclones tropicaux (CCT)
                                          de l’Organisation mondiale de la Météorologie (OMM) pour la
                                          région Pacifique sud. L’objectif de ce sommet est d’améliorer la
                                          prévision et les mises en alerte.

Autour de Cameron Diver, Directeur adjoint de la Communauté du Pacifique sud, une vingtaine de représentant
des États et territoires insulaires du Pacifique sont présents à ce 17èmeComité des cyclones tropicaux :
Australie, Nouvelle-Zélande, Polynésie française, îles Cook, Fidji, Indonésie, Kiribati, Papouasie- Nouvelle-
Guinée, Samoa, îles Salomon, Timor Leste, Tonga, Tuvalu, États-Unis, Vanuatu et Nouvelle-Calédonie. Autour
de ces représentants, des spécialistes, météorologues plus précisément, devront durant ces trois jours, analyser
les deux dernières saisons cycloniques et présenter un bilan de la gestion des phénomènes cycloniques qui les
ont concernés, en indiquant éventuellement les difficultés opérationnelles rencontrées, indiquent les Nouvelles
calédoniennes. Le but de ce sommet est avant d’améliorer la prévision, et les mises en alerte auprès des
différents acteurs concernés, de réviser les procédures régionales mais aussi d’améliorer la visibilité de la
région Pacifique.

« Récemment, nous avons pu observer les impacts des cyclones sur plusieurs pays de notre région », a déclaré
Cameron Diver. « Tous les ans, nous voyons le désastre après le passage de ce phénomène. Lorsque nous
avons vu l’impact des ouragans dans les Caraïbes, l’année dernière, il y a eu une levée de fonds. Le Pacifique
est, quant à lui, isolé et en manque de visibilité. Il faut la renforcer. C’est aussi notre mission commune ». Les
experts vont également procéder à une anticipation des prochains phénomènes, bien que l’exercice paraît
« fantaisiste » mais utile, note le quotidien. « En Nouvelle-Calédonie, nous sommes concernés essentiellement
par trois zones de formation des phénomènes tropicaux, chacune sous la responsabilité d’un des trois centres
suivants : Brisbane (Australie), Nandi (Fidji) et Port Moresby (Papouasie-Nouvelle- Guinée) », explique
Météo-France. « Afin de faciliter la communication, les listes comportent des noms familiers pour les
populations de la région concernée, classés en suivant l’ordre alphabétique. Lorsqu’elles ont toutes été
utilisées, on revient à la première ».

©Infographie Patricia Crezen / Météo-France

                                                A l’issue du Comité, une partie des représentants présents
                                                constitueront un groupe de travail sur le projet SWFDDP
                                                (Severe Weather Forecast and Disaster reduction
                                                Demonstration Project) « dont les objectifs principaux sont
                                                d’améliorer la capacité des services météorologiques et
                                                hydrologiques nationaux à prévoir les événements
                                                météorologiques extrêmes et le délai d’alerte de ces
                                                événements ». Pour rappel, la saison cyclonique du Pacifique
                                                sud débute au 1er novembre et s’entend jusqu’au mois
                                                d’avril. Les principaux phénomènes s’observent à partir de
                                                janvier. De catégorie 5, Winston fut le dernier cyclone le
                                                plus puissant ayant touché la région, les îles Fidji
notamment. Toutefois, chaque année, la Nouvelle-Calédonie fait face à un, voire deux systèmes cycloniques.

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