S'assurer contre les risques de change - 02|03.13

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S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
02|03.13

S’assurer contre les risques
de change
Dossier La couverture de change dans un contexte de portefeuille international
Chronique La couverture de change à tout prix?
Equity Global Un rendement sur dividende rémunérateur, s’il vous plaît!
S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Sommaire

                           Asset Allocation
                           Les choses s’annoncent plus compliquées                  4
                           Outlook                                                  5

                           Macro Global
                           «L’assouplissement verbal» continue à
                           déployer ses effets                                      6

Les fruits sont emballés
comme il se doit afin
d’éviter tout dommage.     Equity Global
                           Un rendement sur dividende rémunérateur,
                           s’il vous plaît!                                         8

                           Dossier
                           La couverture de change dans un contexte
                           de portefeuille international                           12

                           Chronique
                           La couverture de change à tout prix?                    18

                           Real Estate
                           Les placements immobiliers internationaux
                           apportent un effet de diversification important         21

                           Alternative Investments
                           Exploiter les liquidités – Les alternatives liquides,
                           un moyen d’optimiser la performance du portefeuille     23
S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Trends 02|03.13

Editorial

                                                                                         Robert Parker
                                                                                         Head Strategic Advisory Group,
                                                                                         Member of the Global Investment
                                                                                         Committee

Chère lectrice, cher lecteur,
Les opportunités d’investissement sont l’essence des marchés financiers. Mais qui
dit opportunités, dit risques – risques de cours ou risques de taux, par exemple.
Dans le sillage de l’internationalisation croissante des placements
monétaires, les risques de change sont un paramètre dont l’importance ne cesse
de croître.

La présente édition de «Trends» est consacrée à l’exposition monétaire des por-
tefeuilles orientés à l’international. Notre «Dossier» se livre à des réflexions stra-
tégiques sur ce thème. Les aspects tactiques ne sont pas en reste, puisque nous
nous pencherons sur la gestion de positions en monnaies étrangères. Nous vous
expliquerons ensuite les atouts des stratégies axées sur les dividendes. Pour finir,
nous ferons notre tour d’horizon habituel des tendances et des marchés tradition-
nels.

Nous vous souhaitons bonne lecture, en espérant que vous ferez le plein d’informa-
tions utiles, de pistes de réflexion et d’idées d’investissement.

		                                           Avec mes salutations les meilleures

		                                           Robert Parker
		                                           Head Strategic Advisory Group,
		                                           Member of the Global Investment
		                                           Committee

                                                                                                                              | 3/28
S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Trends 02|03.13

      Asset Allocation
     Les choses s’annoncent plus compliquées
     Patrick Bucher, Investment Strategy

      2012 a été un bon cru pour les inves-                                titres de plus longue durée. Le hic, c’est              à revoir leurs positions et envisager des
      tisseurs. Les pronostics de la majo-                                 que les obligations d’entreprises ne rap-               segments d’investissement plus risqués.
      rité des analystes ont été dépassés.                                 portent guère plus. Du coup, les investis-              Toute démarche sans risque aujourd’hui
      Fait exceptionnel: la quasi-totalité                                 seurs sont contraints d’envisager des al-               se heurte à une dépréciation rampante
      des catégories de placement – des                                    ternatives plus risquées. Au final, la vague            de la valeur réelle.
      emprunts d’Etat aux actions en pas-                                  de liquidités finit par inonder une catégorie
      sant par l’immobilier – a très bien per-                             d’actifs après l’autre.                                 Pas une voie à sens unique
      formé. Les investisseurs restés sur                                                                                          En 2012, l’ampleur des fluctuations de
      la touche auront donc commis une                                     A quand la prochaine bulle?                             cours a été moins importante que nous
      grossière erreur. Mais l’année qui dé-                               Les sceptiques vous diront que les mar-                 ne l’anticipions. Il a beaucoup été ques-
      bute ne s’annonce pas aussi simple.                                  chés financiers sont manipulés par la li-               tion du «risque de perte extrême» mais
      D’où l’importance d’opter pour la                                    quidité bon marché. Selon eux, sachant                  les déclarations sans appel faites par la
      bonne allocation d’actifs.                                           que les hausses de prix dans l’immobilier               Banque centrale européenne cet été ont
                                                                           ou les actions ne s’expliquent pas uni-                 fortement contribué à en atténuer la pro-
      En 2013, les conditions macroécono-                                  quement par une amélioration des fon-                   babilité. Toutefois, le fait que chaque cor-
      miques ne devraient pas connaître de                                 damentaux, elles ne sont pas durables.                  rection a immédiatement été mise à pro-
      changement fondamental. Les banques                                  Or une analyse des valorisations contre-                fit pour procéder à des achats signale de
      centrales devraient poursuivre encore leur                           dit cette thèse. Même lorsque les prévi-                toute évidence que les opérateurs avaient
      politique de taux bas afin de donner de                              sions bénéficiaires sont revues à la baisse             un positionnement encore largement trop
      l’élan à la croissance, considérée comme                             pour les marchés actions dans une op-                   prudent. Reste qu’avec le grand retour
      insuffisante. Dans les pays développés                               tique de prudence, les actions sont loin                des investisseurs sur les marchés an-
      du moins, elle devrait rester limitée vu la                          d’être chères. Si l’on compare les évalua-              noncé pour 2013, le risque de replis plus
      pression durable que font peser les me-                              tions des actions à celles des emprunts                 importants grimpe à nouveau en cas d’im-
      sures d’austérité publiques et la réticence                          d’Etat voire des obligations d’entreprises,             prévus. Tout cela nous incite à poursuivre
      des entreprises à investir. Conséquence:                             on s’aperçoit qu’elles n’ont même jamais                notre stratégie de surpondération maîtri-
      les risques d’inflation restent eux aussi                            été aussi faibles. Les rendements immo-                 sée des actions, avec des coussins de
      marginaux et les taux flirtent toujours avec                         biliers restent encore appréciables com-                liquidités pour étoffer encore l’exposition.
      zéro, en termes réels comme nominaux.                                parés à ceux des obligations. Si la vague               En attendant, nous avons fixé nos objec-
      Cette situation met les investisseurs                                de liquidités a bien déferlé sur les marchés            tifs de fin d’année en tablant sur une pour-
      sous pression. Bien que les rendements                               obligataires, il se pourrait qu’elle fasse              suite des gains pour les actions. Quant au
      à échéance des emprunts d’Etat, qui n’ont                            aussi déborder les marchés actions d’ici                fameux «risque de perte extrême» souvent
      cessé de chuter ces dernières années,                                quelque temps. De premiers signes vont                  sous-estimé, il pourrait bien aller contre
      aient pu être optimisés grâce aux gains de                           déjà dans ce sens. Pour la première fois                les attentes et monter en flèche.
      cours, leurs perspectives d’avenir restent                           depuis longtemps, les afflux de liquidités
      marginales, ne serait-ce que d’un point                              dans les fonds en actions sont à nouveau
      de vue mathématique, si l’on exclut éga-                             positifs. La nécessité de livrer des rende-
      lement les rendements négatifs pour les                              ments oblige même les plus sceptiques
       Modèle de portefeuille investi à l’echelle mondiale pour caisses de pension suisses*
                          CHF		  EUR		  GBP		                                                                               USD,		   JPY		Marchés ém.		  Total
       							                                                                                                               CAD			Matières prem.
       Marché monétaire 14.6%		 0.0%		 0.0%		                                                                               0.0%   0.0%		       0.0%		  14.6%
                         9.8%		 0.0%		 0.0%		                                                                               0.0%		 0.0%		       0.0%		   9.8%
       Obligations      47.1%		 1.6%		 1.4%                                                                                 1.0%   1.1%				             52.2%
                        53.2%		 3.0%		 1.0%		                                                                               2.0%		 1.0%				             60.2%
       Actions          10.1%   6.9%		 1.6%                                                                                 7.0%   1.8%		       5.8%		  33.2%
                        10.0%		 4.0%		 2.0%		                                                                               8.0%		 2.0%		       4.0%		  30.0%
       Total            71.8%   8.5%		 3.0%		                                                                               8.0%		 2.9%		       5.8%		 100.0%
                        73.0%		 7.0%		 3.0%		                                                                              10.0%		 3.0%		       4.0%		 100.0%
     En gras: positionnement tactique. En caractères normaux: stratégie à long terme/indice de référence.
                                                                                                                                                               Source: Credit Suisse.
     Les flèches indiquent les modifications par rapport à la dernière édition de «Trends», 11|12.12.
     * Il s’agit d’une allocation d’actifs à valeur indicative seulement et susceptible de varier dans le temps.
     Les performances passées et les statistiques des marchés financiers ne sauraient préjuger des résultats actuels ou futurs.

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S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Trends 02|03.13

Asset Allocation
Outlook

		                                                                                                   Prédiction              Rendement attendu en   Rendement attendu en
  31.12.2012                                                                                           12 mois                 monnaie locale (%)               CHF (%)

Marché des actions
Etats-Unis (S&P 500)                                          1426                                           1550                             8.7                         9.2
Allemagne (DAX)                                               7612                                           8200                             7.7                        10.6
Pays-Bas (AEX)                                                  343                                            370                            8.0                        10.8
Royaume-Uni (FTSE 100)                                        5898                                           6400                             8.5                         7.4
France (CAC 40)                                               3641                                           3900                             7.1                        10.0
Italie (MIBTEL)                                              16273                                         18000                             10.6                        13.6
Espagne (IBEX 35)                                             8168                                           9000                            10.2                        13.1
Suisse (SMI)                                                  6822                                           7300                             7.0                         7.0
Japon (TOPIX)                                                   860                                            900                            4.7                        11.3

Marché des capitaux (obligations d’Etat à 10 ans))
USD                                                            1.76                                           1.90                            0.6                         1.1
CAD                                                            1.80                                           2.00                            0.1                         0.9
AUD                                                            3.27                                           3.50                            1.5                        –3.8
JPY                                                            0.79                                           1.00                           –1.0                         5.3
EUR                                                            1.32                                           1.70                           –1.9                         0.8
GBP                                                            1.83                                           2.20                           –1.2                        –2.2
CHF                                                            0.53                                           1.00                           –3.5                        –3.5

Marché monétaire (3 mois LIBOR)
USD                                                            0.31                                           0.40                            0.3                         0.8
CAD                                                            1.24                                           1.20                            1.2                         1.9
AUD                                                            3.24                                           3.20                            3.2                        –2.2
JPY                                                            0.17                                           0.20                            0.2                         6.5
EUR                                                            0.13                                           0.20                            0.2                         2.8
GBP                                                            0.52                                           0.60                            0.5                        –0.5
CHF                                                            0.01                                           0.10                            0.0                         0.0

Devises par rapport au CHF
USD                                                            0.92                                           0.92                             –                          0.5
CAD                                                            0.92                                           0.93                             –                          0.7
AUD                                                            0.95                                           0.90                             –                         –5.2
JPY                                                            1.06                                           1.12                             –                          6.3
EUR                                                            1.21                                           1.24                             –                          2.7
GBP                                                            1.49                                           1.47                             –                         –1.0

Or
USD/oz                                                        1676                                           1850                            10.4                        10.9

Les indications de performance ne comportent pas de commissions prélevées à l’achat ou à la vente.                                                         Source: Credit Suisse.
Les performances passées et les statistiques des marchés financiers ne sauraient préjuger des résultats actuels ou futurs.

                                                                                                                                                           Asset Allocation | 5/28
S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Trends 02|03.13

     Macro Global
     «L’assouplissement verbal» continue à
     déployer ses effets
     Thomas Herrmann, Global Economic Research

         !     Saviez-vous que ...
                                                                                               dements des emprunts à deux ans ont
                                                                                               abandonné plus de 400 points de base
                                                                                               depuis leur sommet de juillet, sans que
                                                                                               la BCE n’intervienne sur ses taux direc-
       ... pour l’heure, la BCE                     ... les gouvernements ont                  teurs. Les gouvernements ont probable-
       n’a toujours pas acheté                      probablement déjà réuni                    ment déjà réuni les critères à remplir pour
       une seule obligation dans                    les critères pour se quali-                les achats de la BCE. En principe, il leur
                                                                                               suffit de «lever le doigt» pour en béné-
       le cadre du programme                        fier pour les achats de la                 ficier.
       OMT?                                         BCE?
                                                                                               Dans le contexte du faible niveau des
                                                                                               rendements à l’échelle planétaire, tout
                                                                                               rebond devrait attirer les investisseurs.
                                                                                               Si des fluctuations sont à prévoir, des
                                                                                               hausses significatives et continues dans
                                                                                               la périphérie européenne sont peu pro-
                                                                                               bables. De même, la résurgence d’une
                                                                                               source de tensions dans la zone euro (et
       … les obligations espa-
                                                    … la majorité des élé-                     donc une envolée des rendements) est
       gnoles de deux ans ont                                                                  peu vraisemblable. Les sondages sur les
                                                    ments de la falaise bud-
       cédé plus de 400 points                                                                 prêts bancaires, les indicateurs de crédit
                                                    gétaire américaine ont été                 et les indicateurs économiques devraient
       de base depuis leur
                                                    longuement discutés?                       pointer vers une amélioration graduelle
       sommet de juillet?                                                                      étant donné que les mesures d’incitation
                                                                                               monétaires vont aller croissantes. Toute-
                                                                                               fois, les gouvernements restent confron-
                                                                                               tés au défi consistant à réduire leurs défi-
                                                                                               cits et compte tenu des vents contraires
                                                                                               sur le front budgétaire, nous demeurons
                                                                                               prudents sur l’ensemble des perspectives
                                                                                               de croissance.

     Les propos tenus par Mario Draghi, le        de l’euro. Bien que pour l’heure la BCE      Mini-falaise budgétaire aux Etats-
     président de la Banque centrale euro-        n’ait pas encore acheté une seule obliga-    Unis (suite du feuilleton)
     péenne (BCE), en juillet dernier («nous      tion dans le cadre de ce programme, le       Conformément aux attentes, un com-
     sommes prêts à tout faire pour sauver        déploiement des effets positifs sur l’éco-   promis de dernière minute sur la falaise
     l’euro») continuent à déployer leurs ef-     nomie et les marchés se poursuit. En ré-     budgétaire américaine a été trouvé dé-
     fets. La disposition de la BCE à acheter     ponse à la détermination de la banque        but janvier. Un resserrement total a ainsi
     des obligations souveraines (programme       centrale, les rendements obligataires        été évité; la majorité des éléments de la
     OMT) a apaisé les craintes de voir se réa-   des pays européens «périphériques» ont       falaise budgétaire ont été longuement
     liser des risques extrêmes comme l’insol-    nettement reculé, surtout à l’extrémité      discutés et ne devront pas faire l’objet
     vabilité de grands pays ou l’éclatement      courte de la courbe. En Espagne, les ren-    de nouveaux débats dans le contexte

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S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Trends 02|03.13

d’une «date butoir commune». Certains          compromis, ce qui semble improbable
éléments ont été prolongés d’un an au          du point de vue du «marketing» politique,         i
moins, des réductions fiscales «tempo-         l’impact supplémentaire immédiat (réduc-
raires» ont été rendues permanentes            tion des dépenses) devrait être très limité    Les marchés émergents,
et d’autres éléments prennent effet (p.        cette année. Il n’empêche que le com-
ex. la fiscalité des ménages à haut re-        promis devra porter sur des réductions
                                                                                              en particulier l’Asie hors
venu). Le coup de frein amènera sans           de dépenses suffisantes. Dans le cas           Japon, devraient à nouveau
doute la croissance dans la plage infé-        contraire, on pourrait assister à une nou-     représenter plus des trois
rieure de notre fourchette d’estimations       velle dégradation de la note de crédit des     quarts de la croissance du
d’octobre dernier (1%–2% du PIB). Le           Etats-Unis, ce qui entraînerait une résur-
point le plus important encore en sus-         gence des craintes sur les marchés (à
                                                                                              PIB mondial en 2013.
pens concerne la réduction des dépenses        court terme).
qui aurait dû «automatiquement» entrer
en vigueur le 1er janvier et est reportée      Marchés émergents: un moteur clé
de deux mois supplémentaires. Ces ré-          de la croissance en 2013 également
ductions portent sur environ 90 milliards      Les marchés émergents, en particulier
USD des 650 milliards USD du total de          l’Asie hors Japon, devraient à nouveau
la falaise budgétaire «initiale». La falaise   représenter plus des trois quarts de la
s’est donc transformée en une «mini-fa-        croissance du PIB mondial en 2013. En         années. Cela dit, la croissance du crédit
laise». Un accord sur la taille des réduc-     Chine, d’importantes mesures de relance       en Chine, stimulée par l’évolution du mar-
tions à venir doit cette fois-ci coïncider     budgétaire sont peu probables vu que le       ché financier (notamment l’émission obli-
avec une entente sur le relèvement du          pays semble désormais orienté vers une        gataire), demeure au beau fixe. Les son-
plafond de la dette qui devra intervenir       croissance pérenne. De plus, vu les dif-      dages auprès des entreprises en Chine
début mars. Nous pensons qu’un nou-            ficultés sur les principaux marchés ex-       et dans d’autres pays émergents (notam-
veau compromis sera finalement trouvé,         portateurs, notamment en Europe, la           ment en Inde, au Brésil et en Turquie)
mais il pourrait encore s’agir d’un accord     croissance chinoise devrait s’inscrire en     pointent vers une embellie cyclique qui
de dernière minute. Sauf absence de            dessous de la tendance des dernières          devrait être plus perceptible début 2013.

                                                                                                                          Macro Global | 7/28
S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Trends 02|03.13

      Equity Global
      Un rendement sur dividende rémunérateur,
      s’il vous plaît!
      Entretien avec Dr. Felix Maag, Senior Portfolio Manager

                                                        Ils semblent à présent de nouveau                                    seurs se sont concentrés sur les valeurs
                                                        constituer un critère décisif. A quoi                                de croissance à la fin des années 90.
                                                        attribuez-vous ce changement?                                        Dans le sillage de l’euphorie autour du
                                                        Si l’on compare l’évolution à long terme                             «dot.com», des entreprises informatiques,
                                                        des actions à haut rendement sur di-                                 dont on promettait notamment des taux
                                                        vidende avec celle du marché des ac-                                 de croissance élevés, pour ne pas dire ex-
                                                        tions dans son ensemble, on peut tirer                               cessifs, occupaient le devant de la scène.
                                                        les deux conclusions suivantes: d’une                                Dans ce contexte, les stratégies de divi-
                                                        part, les actions à dividendes élevés af-                            dendes n’étaient pas en mesure de suivre
                                                        fichent une surperformance significative.                            le rythme. La sélection de titres ne met
                                                        C’est ce que montre clairement le gra-                               en effet pas l’accent sur la croissance
                                                        phique suivant: au cours des 17 dernières                            des bénéfices, sinon sur les entreprises
                                                        années, le MSCI World High Dividend                                  présentant une évolution stable de leurs
                                                        Yield NR Index a réussi à battre le MSCI                             bénéfices. C’est la condition d’une distri-
                                                        World NR Index de plus de 100 points de                              bution de dividendes fiables.
                                                        base. D’autre part, les stratégies de divi-
                                                        dendes ne fonctionnent pas aussi bien                                Les stratégies axées sur les divi-
                                                        dans tous les environnements de mar-                                 dendes ont-elles tendance à sous-
      Les placements sûrs à revenu fixe                 ché. Par exemple, beaucoup d’investis-                               performer l’ensemble du marché
      sont peu rémunérateurs à l’heure ac-
      tuelle. C’est pourquoi on peut par-
      ler à raison d’une situation extrême              Comparaison entre les indices MSCI World High Dividend Yield NR et MSCI
      à certains égards. S’ils souhaitent               World NR (mai 1995 – décembre 2012)
      réaliser un rendement acceptable,                 %
      les investisseurs doivent se tourner              500
      vers des stratégies associées à des
                                                        450
      risques plus élevés. Une des op-
      tions est de parier sur des «perles»              400
      en termes de dividendes, des actions              350
      d’entreprise solides et bien gérées
      distribuant des dividendes supé-                  300
      rieurs à la moyenne. Dans l’entre-                250
      tien ci-dessous, Felix Maag aborde
      des aspects et opportunités intéres-              200
      sants des titres à dividende. Parfai-             150
      tement au fait des stratégies axées
                                                        100
      sur les dividendes, il est responsable
      du Global Dividend Yield Team du                    50
      Credit Suisse.                                                96     97      98     99     00     01     02      03     04     05     06      07     08     09     10      11     12
                                                                      MSCI World High Dividend Yield NR Index en USD, indexé
      M. Maag, les rendements sur divi-                               MSCI World NR Index en USD, indexé
      dende ont joué un rôle secondaire                 Les stratégies globales à rendements sur dividendes élevés ont survolé le marché dans son ensemble
      dans l’évaluation des actions au                  au cours de cette période.
      cours de phases de marché passées                 Source: Factset au 31.12.2012.

      – par exemple à la fin des années 90.             Les performances historiques et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.

8/28 | Equity Global
S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Trends 02|03.13

lors de phases de croissance pro-
noncée?
Pas obligatoirement. Après l’éclatement
de la bulle informatique et les années de
crise qui ont suivi, l’économie mondiale a
repris son essor à partir de 2003. Entre
2005 et 2007, les entreprises ont en gé-
néral affiché des taux de croissance éle-
vés, ce qui allait dans le sens des titres
de croissance. Les stratégies axées sur
les dividendes tenaient toutefois aisé-
ment tête voire battaient le marché dans
son ensemble. Cela s’explique par le fait
qu’un grand nombre d’entreprises du sec-
teur financier, comme les banques, mais
aussi les assureurs, étaient devenues
de véritables perles en matière de divi-
dendes lors de cette phase. Elles enre-
gistraient des taux de croissance soute-
nus et étaient par conséquent en mesure
de distribuer des dividendes élevés et en
hausse.

On peut toutefois dire qu’en règle gé-
nérale les stratégies axées sur les divi-
dendes ont tendance à sous-performer
lorsque l’économie est portée par des
taux de croissance élevés. La période
entre 2005 et 2007 constituait plutôt
une exception. Il me semble néanmoins
important d’avoir une vision à long terme.     de manière significative à la surperfor-       monétaire ou aux obligations sûres.
S’agissant des actions, il est recommandé      mance durable des stratégies axées sur         Est-ce compréhensible de votre
en général d’adopter un horizon de pla-        les dividendes. En outre, en toute logique     point de vue?
cement de cinq à dix ans. De ce point de       les investisseurs sont pour ainsi dire obli-   Les stratégies axées sur les dividendes
vue, la préférence ou non pour les titres      gés d’investir aussi en période de cor-        restent selon moi judicieuses, et tout
de croissance sur les marchés des ac-          rection des marchés et lorsqu’un grand         particulièrement dans l’environnement
tions ne joue pas un rôle primordial.          nombre évite les engagements en ac-            actuel de taux bas. Les liquidités et les
                                               tions. A plus long terme, il est possible      emprunts d’Etat de premier ordre, mais
J’attire votre attention sur un autre aspect   de profiter des évaluations favorables au      aussi les obligations d’entreprises «in-
important en ce qui concerne l’horizon de      moment du réinvestissement.                    vestment grade» ne sont pratiquement
placement à long terme. Si les dividendes                                                     plus rémunérateurs. Les actions dis-
sont systématiquement réinvestis au mo-        Beaucoup de gestionnaires de for-              posent bien sûr d’un profil de risque dif-
ment de leur distribution, plutôt que d’être   tune plaident en faveur des perles en          férent de celui des obligations. Un argu-
perçus, on peut parler d’effet de capitali-    matière de dividendes comme alter-             ment décisif en faveur de l’attractivité
sation. L’effet de capitalisation contribue    native aux placements sur le marché            des titres de dividende est pour moi le

                                                                                                                           Equity Global | 9/28
S'assurer contre les risques de change - 02|03.13
Trends 02|03.13

       fait que dans certains secteurs les ren-        constater, contrairement à ce que l’on a                              attrait par rapport au niveau des taux. Si
       dements sur dividendes de certaines en-         pu voir lors de la bulle informatique avec                            des tendances inflationnistes devaient se
       treprises sont supérieurs au niveau de          des niveaux extrêmement élevés de PER                                 manifester, il conviendrait alors d’évaluer
       rendement des obligations des entre-            des titres de croissance.                                             leur évolution.
       prises correspondantes. Historiquement,
       ces différences entre les rendements sur        Tôt ou tard, l’assouplissement de                                     Comment se comportent au juste les
       dividende et les rendements obligataires        la politique monétaire des banques                                    rendements sur dividende par rap-
       ont souvent constitué un signe d’éva-           centrales occidentales devrait se tra-                                port aux rendements globaux des
       luation favorable des actions correspon-        duire par de l’inflation. Comment se                                  actions?
       dantes. On peut observer ce phénomène           comportent les stratégies axées sur                                   Le rendement du marché dans son en-
       actuellement notamment dans les sec-            les dividendes dans un tel contexte?                                  semble se compose de trois facteurs: le
       teurs défensifs tels que la consomma-           Dans un contexte d’inflation modérée,                                 rendement sur dividende, la croissance
       tion de base, la santé, les télécommuni-        on s’en sort généralement mieux avec                                  du dividende et le changement d’évalua-
       cations ou les services aux collectivités.      les actions et bien sûr avec les straté-                              tion. Les analyses montrent que le rende-
       Il se manifeste néanmoins aussi dans les        gies axées sur les dividendes qu’avec les                             ment sur dividende contribue en moyenne
       secteurs cycliques, par exemple l’indus-        obligations, car les taux augmentent et                               aux deux tiers environ au rendement (réel)
       trie ou la chimie.                              le cours des obligations baisse, sous ré-                             du marché des actions sur un horizon à
                                                       serve que les banques centrales relèvent                              long terme. C’est ce qu’on peut voir sur
       Une autre raison va dans le sens des stra-      petit à petit les taux. En cas de forte                               le graphique suivant.
       tégies axées sur les dividendes. Dans           hausse des taux, les stratégies axées
       l’hypothèse où la croissance économique         sur les dividendes auraient tendance à                                Où peut-on trouver actuellement les
       serait seulement modérément positive            rester à la traîne du marché, car les ren-                            rendements sur dividendes les plus
       l’année prochaine voire au cours des deux       dements sur dividendes perdraient de leur                             élevés?
       prochaines années, les bénéfices des
       entreprises devraient suivre la même ten-
       dance. Par conséquent, les marchés des
                                                       Structure de la performance réelle des marchés des actions de différents
       actions devraient connaître de timides
                                                       pays (1970–2012, en % par année)
       progressions de cours. C’est exactement
       l’environnement dans lequel les rende-            8.0
       ments sur dividende d’une action contri-          6.0
       buent le plus et de loin à la performance
       globale. Une stratégie axée sur les divi-         4.0
       dendes devrait tirer son épingle du jeu           2.0
       pendant encore un certain temps, si les
       conditions-cadres économiques sont cor-           0.0
       rectement évaluées.                             –2.0

                                                       –4.0
       Une bulle de «dividendes» est-elle
                                                                    R.-U.          Etats-Unis          France          Allemagne          Australie          Canada            Japon
       par conséquent en vue?
       Je suis justement d’avis que les titres de                  Rendement sur dividende                  Croissance du dividende                 Variation de l’évaluation
       dividendes sont loin de développer une
       «bulle». En effet, les évaluations des titres   Historiquement, le rendement sur dividende a représenté environ les deux tiers du rendement global
       de dividendes restent modérées par rap-         sur les principaux marchés des actions.
       port à l’ensemble du marché. Autrement          Source: Credit Suisse, Société Générale, au 31.12.2012.

       dit, aucune évaluation excessive n’est à        Les performances historiques et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.

10/28 | Equity Global
Trends 02|03.13

                                                                                               exemple 40% à 60% de leurs bénéfices.
   Principaux avantages des paiements de dividendes                                            Une hausse des bénéfices entraîne celle
                                                                                               des dividendes, et une baisse se réper-
                                                                                               cute de la même façon.
   –	Les dividendes représentent un cash-flow réel; le traitement d’un excès de
      liquidités sous la forme de distribution de dividendes réduit le risque d’inves-         Dans des secteurs défensifs comme la
      tissements non rentables.                                                                consommation de base ou la santé, les
                                                                                               dividendes sont plus stables que dans
   – Les dividendes donnent des indications importantes quant à la solidité et la              les domaines cycliques. Dans les sec-
     rentabilité future d’une entreprise.                                                      teurs cycliques, il existe toutefois aussi
                                                                                               des entreprises dont la direction pour-
   – Les dividendes constituent un signe de confiance de la direction envers                   suit une stratégie de dividendes durable,
     l’entreprise.                                                                             c’est-à-dire qui vise à distribuer un divi-
                                                                                               dende constant, y compris dans un envi-
   – Par le passé, les rendements sur dividende ont représenté la plus grande part             ronnement économique difficile.
     de l’ensemble des rendements des marchés des actions.
                                                                                               Enfin, le processus de sélection consiste
                                                                                               à identifier parmi les entreprises celles
                                                                                               qui offrent un dividende supérieur à la
                                                                                               moyenne avec une bonne qualité de divi-
                                                                                               dendes et une évaluation modérée. Les
Le rendement sur dividende du MSCI              Quels sont les critères les plus im-           actions qui remplissent ces critères ne se
World Index s’élève actuellement à              portants lors de la sélection des              trouvent pas seulement dans les secteurs
quelque 2,75%. En pariant sur des titres        titres?                                        défensifs, sinon aussi dans les domaines
de dividende solides et attractifs, on peut     Il faut certainement miser sur des entre-      cycliques.
tabler sur une valeur supérieure de 1% à        prises sur lesquelles on peut compter en
2%. Dans le contexte mondial, le niveau         matière de versement des dividendes.           Les perles en matière de dividendes
des dividendes en Europe et dans la ré-         Il convient d’analyser les entreprises en      correspondent-elles avant tout à des
gion Asie hors Japon est supérieur à celui      mesure de maintenir les versements de          actions de grands groupes?
des Etats-Unis et du Japon. Et d’un point       dividendes dans un environnement éco-          On ne peut pas généraliser. Les titres
de vue sectoriel, les rendements sur di-        nomique défavorable. Un indicateur im-         de dividendes sont spontanément asso-
videndes les plus élevés sont à trouver         portant est ici le «payout ratio» ou taux de   ciés à des grandes entreprises classiques
dans les télécommunications et les ser-         distribution des bénéfices (dividende par      comme Swisscom, Novartis, Nestlé, To-
vices aux collectivités, et les moins éle-      action/bénéfice par action). Un payout         tal ou Heinz. Mais on peut trouver ces
vés en général dans les technologies de         ratio trop élevé est en général défavo-        perles tout autant dans les petites et
l’information et la consommation discré-        rable, car la probabilité d’une réduction      moyennes entreprises. L’éventail de pla-
tionnaire. Je dois toutefois ajouter que les    du dividende augmente fortement à la           cement est suffisamment large, que ce
technologies de l’information se sont bien      moindre baisse des bénéfices.                  soit en termes de secteurs ou de capi-
rattrapées ces derniers temps en termes                                                        talisation de marché, pour constituer un
de rendements sur dividendes, avec des          Il est en outre important de clarifier et de   portefeuille largement diversifié de perles
entreprises de ce secteur qui affichent         comprendre précisément la politique de         en matière de dividendes.
des bilans très solides et des liquidités re-   dividendes des différentes entreprises.
lativement élevées. Elles ont commencé          Certaines entreprises et leurs direc-
par conséquent à verser des dividendes          tions visent une croissance constante de
ou à les augmenter.                             leurs dividendes. D’autres distribuent par

                                                                                                                             Equity Global | 11/28
DossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossier
      Trends 02|03.13

      S’assurer contre les risques
      de change

      La couverture de change dans un contexte
      de portefeuille international
      Luca Bindelli, Deputy Head of Strategy et Giuseppe Traviglia, Quantitative Strategist

      Aujourd’hui, les portefeuilles d’in-                 d’analyser l’impact de l’exposition     la couverture optimale pour un large
      vestissement ont souvent une expo-                   aux monnaies étrangères sur le pro-     éventail d’investisseurs, de classes
      sition importante et croissante aux                  fil de risque des portefeuilles ainsi   d’actifs et d’horizons d’investisse-
      actifs en monnaies étrangères. Les                   que les décisions de couverture (en     ment.1
      gérants de portefeuille ont donc af-                 anglais «hedging») optimales qu’elle
      faire à un risque de change accru.                   implique au fil du temps. Notre ana-    Les résultats de nos analyses le confir-
      Le présent article vous propose                      lyse de large portée se penche sur      ment: une optimisation dynamique du ra-
                                                                                                   tio de couverture peut, au fil du temps,
                                                                                                   améliorer sensiblement le profil risque/
                                                                                                   rendement de portefeuilles investissant
                                                                                                   dans le monde entier. Cela dit, ces ré-
                                                                                                   sultats peuvent être différents pour cer-
                                                                                                   taines monnaies de référence, classes
                                                                                                   d’actifs ou structures de portefeuille. Par
                                                                                                   ailleurs, ils remettent en question cer-
                                                                                                   taines idées statiques, notamment celles
                                                                                                   considérant la couverture de change
                                                                                                   comme un «jeu à somme nulle» ou éta-
                                                                                                   blissant qu’une couverture intégrale est
                                                                                                   optimale. Nous allons démontrer qu’une
                                                                                                   approche de couverture dynamique et ri-
                                                                                                   goureuse peut receler d’importants gains
                                                                                                   à la clé pour le gérant d’un portefeuille in-
                                                                                                   vestissant dans le monde entier.

                                                                                                   Méthodologie et intuition
                                                                                                   La stratégie de couverture optimale, nous
                                                                                                   la définissons comme une stratégie ré-
                                                                                                   duisant au minimum la volatilité de l’in-

                                                                                                   1
                                                                                                       Nous prenons en considération les investisseurs en EUR,
                                                                                                       USD, CHF et GBP. Les classes d’actifs englobent les obliga-
                                                                                                       tions, actions et matières premières ainsi que les portefeuilles
                                                                                                       d’actions, d’obligations et multi asset class. Différents horizons
                                                                                                       d’investissement concernant la décision de couverture sont
                                                                                                       analysés (3 mois, 1 an et 3 ans). Nous autorisons les ratios
                                                                                                       de couverture à être conditionnés par l’exposition de la classe
                                                                                                       d’actifs sous-jacente (0%–100%) ou à évoluer librement.

12/28 | Dossier
DossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossier
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Trends 02|03.13

                                                                                                                                                                    vestissement en monnaie étrangère, que           Figure 1: corrélation entre l’EUR et les actions étrangères
                                                                                                                                                                    ce soit au niveau de la classe d’actifs ou         0.8
                                                                                                                                                                    du portefeuille, sur un horizon d’inves-
                                                                                                                                                                                                                       0.6
                                                                                                                                                                    tissement donné. Nous verrons que la
                                                                                                                                                                    décision de couverture est influencée              0.4
                                                                                                                                                                    par trois facteurs. Premièrement, la ré-
                                                                                                                                                                                                                       0.2
                                                                                                                                                                    duction au minimum de la volatilité d’une
                                                                                                                                                                    classe d’actifs/d’un portefeuille devrait             0
                                                                                                                                                                    dépendre intuitivement de la variance et         –0.2
                                                                                                                                                                    des co-variances de la classe d’actifs non
                                                                                                                                                                    couverte/du portefeuille non couvert et          –0.4
                                                                                                                                                                                                                        1992                1995               1998               2001               2004                2007              2010
                                                                                                                                                                    de la monnaie. Plus précisément, nous
                                                                                                                                                                    devrions nous attendre à être long sur
                                                                                                                                                                                                                                    Suisse               R.-U.              Etats-Unis                Japon
                                                                                                                                                                    les monnaies étrangères qui sont corré-
                                                                                                                                                                    lées négativement avec un actif spéci-           Ce graphique présente la corrélation sur 5 années glissantes entre la monnaie de référence (EUR)
                                                                                                                                                                                                                     et le marché des actions en monnaie locale.
                                                                                                                                                                    fique dans notre portefeuille tout en étant
                                                                                                                                                                                                                     Source: Datastream, Credit Suisse, au 30.12.2011.
                                                                                                                                                                    short sur les monnaies étrangères corré-
                                                                                                                                                                                                                     Les performances historiques et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.
                                                                                                                                                                    lées plus positivement. Deuxièmement,
                                                                                                                                                                    la volatilité relative des devises compa-
                                                                                                                                                                    rée à la classe d’actifs sous-jacente est
                                                                                                                                                                    un paramètre important dans la mesure            Figure 2: ratio de couverture optimal pour les actions – investisseur basé en
                                                                                                                                                                    où, si elle n’est pas couverte, la volatilité    EUR
                                                                                                                                                                    des rendements est essentiellement dic-          100%
                                                                                                                                                                    tée par le risque de change. Il sera alors         90%
                                                                                                                                                                    optimal d’augmenter la couverture afin de
                                                                                                                                                                    réduire la volatilité globale. Au final, étant     80%
                                                                                                                                                                    donné que pour les co-variances et les             70%
                                                                                                                                                                    variances, le facteur temps est critique, la
                                                                                                                                                                                                                       60%
                                                                                                                                                                    stratégie de couverture optimale doit être
                                                                                                                                                                    dynamique afin de pouvoir tirer parti des          50%
                                                                                                                                                                    variations des corrélations au sein des
                                                                                                                                                                                                                       40%
                                                                                                                                                                    monnaies et des investissements. Dans
                                                                                                                                                                    notre analyse, les coûts de couverture             30%
                                                                                                                                                                    sont pris en compte implicitement par le           20%
                                                                                                                                                                    biais de primes de change à terme. Lors
                                                                                                                                                                    du calcul du ratio de couverture optimal,          10%
                                                                                                                                                                    nous n’imposons aucune restriction aux               0%
                                                                                                                                                                    taux de change prévus ou aux trajectoires             1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
                                                                                                                                                                    des classes d’actifs sous-jacentes.
                                                                                                                                                                                                                                     Suisse              R.-U.              Etats-Unis                Japon

                                                                                                                                                                    Pour mieux comprendre cette intuition,           Les ratios de couverture ont une contrainte entre 0% et 100%. Des ratios de couverture sans
                                                                                                                                                                    prenons l’exemple d’un investisseur basé         contraintes sont disponibles sur demande.
                                                                                                                                                                    en EUR qui souhaite couvrir son inves-           Source: Datastream, Credit Suisse, au 30.12.2011.

                                                                                                                                                                    tissement en actions au niveau de la             Les performances historiques et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          Dossier | 13/28
DossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossier
      Trends 02|03.13

                                                                                                  basé en EUR avec un horizon d’investis-
                                                                                                  sement de 1 an (figure 2).2 Durant la plus
                                                                                                  grande partie de la période considérée,
                                                                                                  tout porte à croire que couvrir 100% des
                                                                                                  expositions aux actions locales sous-ja-
                                                                                                  centes est la meilleure solution. Excep-
                                                                                                  tion: les actions en CHF. Dans ce cas, un
                                                                                                  investisseur en EUR aurait été bien avisé
                                                                                                  de s’exposer davantage au CHF afin de
                                                                                                  tirer parti de sa nature contre-cyclique et
                                                                                                  de réduire la volatilité des investissements
                                                                                                  en monnaie étrangère.3

                                                                                                  Dans notre discussion, nous avons défini
                                                                                                  que le ratio de couverture optimal serait
                                                                                                  compris entre 0% et 100% de l’expo-
                                                                                                  sition aux actions étrangères sous-ja-
                                                                                                  centes, sachant que si nous avions au-
                                                                                                  torisé des ratios de couverture illimités,
                                                                                                  l’investisseur en EUR aurait «surcouvert»
                                                                                                  son investissement en actions USD, GBP
                                                                                                  et JPY. En d’autres termes, il aurait vendu
                                                                                                  une part de monnaies étrangères supé-
                                                                                                  rieure à l’exposition sous-jacente liée à
                                                                                                  l’investissement. La raison? Ces mon-
                                                                                                  naies ont affiché des corrélations posi-
                                                                                                  tives avec les actions locales, risquant de
                                                                                                  ce fait d’accroître le risque lié à l’investis-
                                                                                                  sement en actions en place. Tandis que
                                                                                                  les corrélations entre nos monnaies de
                                                                                                  référence et les emprunts d’Etat locaux
       classe d’actifs individuelle. Partons du     dégringolé durant la crise indique que        semblent également varier en fonction du
       principe qu’il investit en actions locales   cette devise s’est comportée de manière       temps, les ratios de couverture optimaux
       en GBP, CHF, USD et JPY. La figure           encore plus procyclique que l’EUR. Le         sont élevés dans l’ensemble et tendent à
       1 à la page précédente illustre la corré-    raisonnement inverse se tient pour un         être plus statiques. Pour être plus précis,
       lation glissante de la monnaie de réfé-      investissement en CHF. La plupart du          nous constatons que les ratios de couver-
       rence avec les indices d’actions locaux.     temps, l’EUR a affiché une corrélation        ture réduisant la variance se situent entre
       Elle montre que l’EUR a plutôt tendance      positive avec le CHF. Depuis 2009, la         70% et 100% pour l’ensemble des hori-
       à ne pas être corrélé ou à avoir une cor-    parité EUR/CHF a continué de baisser          zons d’investissement et des monnaies
       rélation légèrement négative avec les        à mesure que les actions progressaient
       actions en USD et JPY jusqu’en 2008.         et cette corrélation positive s’est quelque   2
                                                                                                      Nous utilisons les taux LIBOR à 3 mois pour calculer les ren-
                                                                                                      dements couverts. Si l’horizon d’investissement est supérieur
       Après 2008, l’EUR tend à se comporter        peu inversée.                                     à 3 mois, nous calculons les rendements couverts comme le
       de manière plus procyclique. Les actions                                                       produit des rendements trimestriels.
                                                                                                  3
                                                                                                      Veuillez noter que plus la corrélation des actions en EUR et
       en GBP constituent une exception no-         Déterminons à présent la décision de              CHF est positive, plus le ratio de couverture optimal tend à
       table. Le fait que la GBP a rapidement       couverture optimale pour l’investisseur           baisser.

14/28 | Dossier
DossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossier
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Trends 02|03.13

                                                                                                                                                                     Figure 3: rendements du portefeuille d’actions – investisseur basé en CHF avec un horizon à 1 an

                                                                                                                                                                             150

                                                                                                                                                                             140

                                                                                                                                                                             130

                                                                                                                                                                             120
                                                                                                                                                                    Indice

                                                                                                                                                                             110

                                                                                                                                                                             100

                                                                                                                                                                             90

                                                                                                                                                                             80

                                                                                                                                                                             70
                                                                                                                                                                              2005                                                                                       2008                                                                                  2011
                                                                                                                                                                                   Non couvert                      Couvert                         à 50% couvert
                                                                                                                                                                                   Sans contrainte                  Contraint
                                                                                                                                                                     Source: Datastream, Credit Suisse, au 30.12.2011.

                                                                                                                                                                     Les performances historiques et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.

                                                                                                                                                                     de référence. Ceci parce que la volatilité                         vestis sur les marchés d’emprunts d’Etat                         de référence avec la classe d’actifs sous-
                                                                                                                                                                     des investissements obligataires a ten-                            régionaux correspondants ainsi que dans                          jacente revêt une importance croissante
                                                                                                                                                                     dance à dépendre essentiellement de la                             les obligations indexées sur l’inflation, les                    pour déterminer le ratio de couverture op-
                                                                                                                                                                     part monétaire tandis que la volatilité des                        obligations d’entreprises, les obligations                       timal. D’un autre côté, plus la part en por-
                                                                                                                                                                     obligations sous-jacentes demeure faible.                          à haut rendement et les titres adossés                           tefeuille est élevée, plus le ratio de cou-
                                                                                                                                                                                                                                        à des actifs (ABS). Au final, nos porte-                         verture optimal a tendance à être faible
                                                                                                                                                                     L’impact de la couverture sur la per-                              feuilles équilibrés investissent dans toutes                     et stable.
                                                                                                                                                                     formance du portefeuille                                           les catégories susmentionnées ainsi que
                                                                                                                                                                     Dans le cas des portefeuilles d’actions,                           dans l’or, les matières premières, les                           Dans la figure 3, nous nous penchons
                                                                                                                                                                     d’obligations ou d’un panier d’actifs, la                          hedge funds et l’immobilier.4                                    sur le cas spécifique d’un investisseur
                                                                                                                                                                     décision de couverture doit tenir compte                                                                                            basé en CHF détenant un portefeuille
                                                                                                                                                                     d’un paramètre supplémentaire: outre                               Quelques constats s’imposent: premiè-                            d’actions international et diversifié. Nous
                                                                                                                                                                     l’interaction entre la monnaie et les inves-                       rement, nous continuons d’observer des                           y comparons trois approches de couver-
                                                                                                                                                                     tissements dans les classes d’actifs indi-                         ratios de couverture optimaux plutôt éle-                        ture statiques avec notre stratégie de
                                                                                                                                                                     viduelles, il y a également une interaction                        vés pour les investissements obligataires                        couverture optimale dynamique, avec
                                                                                                                                                                     avec les sous-jacents, lesquels génèrent                           d’une manière générale. Deuxièmement,                            et sans contrainte. La stratégie de cou-
                                                                                                                                                                     des modèles de corrélation altérant la dé-                         nous constatons que le ratio de couver-                          verture sans contrainte dépasse large-
                                                                                                                                                                     cision optimale de couverture. Nos por-                            ture optimal d’un portefeuille équilibré                         ment les autres. Quant à notre stratégie
                                                                                                                                                                     tefeuilles d’actions sont investis sur les                         est plus volatil pour les classes d’actifs                       avec contrainte, elle ne surperforme pas
                                                                                                                                                                     marchés locaux de Suisse, de l’UE, nip-                            en monnaie étrangère faiblement repré-
                                                                                                                                                                     pons, américains et britanniques, tandis                           sentées dans le portefeuille. Dans ces                           4
                                                                                                                                                                                                                                                                                                              es détails concernant les pondérations des indices et du
                                                                                                                                                                                                                                                                                                             L
                                                                                                                                                                                                                                                                                                             portefeuille pour chaque monnaie de référence sont dispo-
                                                                                                                                                                     que nos portefeuilles obligataires sont in-                        exemples, la corrélation de la monnaie                               nibles sur demande.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Dossier | 15/28
DossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossier
      Trends 02|03.13

      une stratégie à couverture intégrale car                           lés dans le tableau ci-dessous. Premier                            ging traditionnel, qui sont limitées à l’ex-
      l’investisseur ne peut pas tirer parti des                         constat: la stratégie de couverture à va-                          position de l’actif/du portefeuille sous-
      avantages de la stratégie sans contrainte.                         riance minimale sans contrainte est la                             jacent, il n’est pas toujours garanti que
      L’investisseur basé en CHF aurait dû                               meilleure stratégie pour l’ensemble des                            la stratégie de couverture optimale sera
      shorter le GBP et être long sur le JPY et                          horizons d’investissement et monnaies.                             la plus avantageuse.
      l’USD pour les parts dépassant les ex-                             Cela montre bien que les opérations de
      positions aux actions respectives afin de                          couverture de change peuvent booster                               Conclusion
      bénéficier de la nature procyclique de la                          le rapport risque/rendement lorsqu’il est                          La mise en œuvre d’un ratio de couver-
      GBP et des caractéristiques anticycliques                          possible de prendre des positions dépas-                           ture relativement élevé pour les inves-
      de l’USD et du JPY. S’il avait procédé de                          sant l’exposition de l’actif/du portefeuille                       tissements obligataires est la meilleure
      la sorte, la volatilité aurait baissé et la per-                   sous-jacent. De plus, le fait que les résul-                       stratégie afin de réduire la volatilité pour
      formance augmenté.                                                 tats se confirment pour les horizons d’in-                         l’ensemble des horizons d’investissement
                                                                         vestissement à plus long terme remet en                            et monnaies de référence. S’agissant des
      Le profil risque/rendement des straté-                             cause la théorie discutable mais répan-                            actions, les corrélations entre les devises
      gies de couverture à variance minimale                             due selon laquelle les investissements                             et le sous-jacent importent davantage.
      ainsi que les stratégies non couvertes                             monétaires sont un jeu à «somme nulle».                            C’est aussi la raison pour laquelle les
      et à couverture intégrale sont récapitu-                           D’autant qu’avec des opérations de hed-                            dynamiques de la stratégie de hedging

      Ratios informatifs des différentes stratégies de couverture du portefeuille
      Investisseur Portefeuille    Non  Intégralement                                                  Couverture entre 0% et 100%                              Sans contrainte
      		                        couvert       couvert
      				                                                                                             RCVM                RCVM           RCVM            RCVM        RCVM        RCVM
      				                                                                                             3 mois               1 an           3 ans          3 mois       1 an        3 ans
      EUR          Actions         0.04          0.06                                                    0.07               0.08            0.21            0.46                     .39
                   Obligations     0.70          1.34                                                    1.38               1.42            1.51            1.44       1.44         1.54
                   Equilibré       0.29          0.30                                                    0.32               0.34            0.32            0.79       0.76         0.85

      CHF                Actions                     –0.15                        0.12                   0.08               0.07           0.26             0.45       0.33        0.45
                         Obligations                  0.06                        1.56                   1.32               1.34           1.38             1.67       1.69        1.81
                         Equilibré                   –0.03                        0.44                   0.15               0.15           0.17             0.95       0.94        1.00

      USD                Actions                       0.12                     –0.04                    0.00               0.00           0.15             0.33       0.23        0.33
                         Obligations                   0.55                      1.14                    1.15               1.14           1.14             1.12       1.09        1.17
                         Equilibré                     0.29                      0.24                    0.27               0.27           0.27             0.67       0.65        0.76

      GBP                Actions                       0.24                     –0.01                     0.01              0.01           0.11             0.36       0.23        0.28
                         Obligations                   0.95                      0.99                     1.07              1.09           1.12             1.06       1.01        1.06
                         Equilibré                     0.50                      0.20                     0.42              0.42           0.41             0.57       0.55        0.65

      RCVM = Ratio de couverture de variance minimum.

      Source: Datastream, Credit Suisse. Les rendements des portefeuilles sont calculés de janvier 2006 à décembre 2011.

      Les performances historiques et les scénarios de marché financier ne constituent aucune garantie de résultats courants ou futurs.

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DossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossierDossier
                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Trends 02|03.13

                                                                                                                                                                                                                                                             fluctuent davantage à terme. Dans l’en-
                                                                                                                                                                    Le ratio de couverture de variance minimum (RCVM)                                        semble, les résultats de nos analyses font
                                                                                                                                                                                                                                                             état de ratios de couverture relativement
                                                                                                                                                                                                                                                             élevés en fonction de la monnaie de ré-
                                                                                                                                                                    Pour un investissement en monnaie étrangère, le rendement sans couverture de             férence. Le quotient de couverture opti-
                                                                                                                                                                    l’investissement en monnaie étrangère se calcule comme suit:                             mal est faible pour un portefeuille équi-
                                                                                                                                                                    Ru,t = (1 + Rl,t )(1 + Et ) = Rl,t + Et + Rl,t Et                                        libré comparé aux portefeuilles reposant
                                                                                                                                                                                                                                                             sur une classe d’actifs individuelle. Ce
                                                                                                                                                                    Rl,t étant le rendement de la classe d’actifs en monnaie locale et Et le rendement       constat vaut pour toutes les monnaies
                                                                                                                                                                    du taux de change.                                                                       considérées, probablement à cause de
                                                                                                                                                                                                                                                             l’effet de diversification du portefeuille,
                                                                                                                                                                    Dans notre cas de figure, nous partons du principe que l’on connaît la valeur            étant donné que la réduction de la volati-
                                                                                                                                                                    attendue de l’investissement en monnaie étrangère et que celle-ci est égale à            lité globale requiert une couverture moins
                                                                                                                                                                    l’investissement au moment t. Le rendement couvert d’un investissement en                importante. Au final, nos résultats sont
                                                                                                                                                                    monnaie étrangère avec la possibilité de couvrir peut être posé dans l’équation          validés pour les différents horizons d’in-
                                                                                                                                                                    suivante:                                                                                vestissement étudiés.
                                                                                                                                                                    Rf,t = Ru,t – φt (Et – ft )
                                                                                                                                                                                                                                                             A notre sens, cette approche constitue
                                                                                                                                                                    ft étant la prime du contrat forward dérivée de la parité du taux d’intérêt couvert      une base saine et flexible permettant
                                                                                                                                                                    et φt le ratio de couverture. Selon Schmittmann5, on obtient le ratio de couver-         d’analyser la couverture optimale de por-
                                                                                                                                                                    ture minimal en réduisant au minimum la variance de Rf,t pour φt. On peut avoir          tefeuille lorsque l’on ne peut pas prévoir
                                                                                                                                                                    une estimation du ratio de couverture optimal en appliquant directement la for-          les rendements futurs. Qui plus est, elle
                                                                                                                                                                    mule suivante:                                                                           pourrait faire office de stratégie principale
                                                                                                                                                                                                                                                             visant à réduire le risque global de l’inves-
                                                                                                                                                                    Ru,t = α + β(Et – ft ) + εt                                                              tissement/du portefeuille via des opéra-
                                                                                                                                                                    εt étant la marge d’erreur et β l’estimation du ratio de couverture de variance mini-    tions de couverture de change. En outre,
                                                                                                                                                                    mum. Avec quelques modifications, ce résultat peut être extrapolé pour un porte-         cette approche pourrait facilement être
                                                                                                                                                                    feuille à classes d’actifs multiples. Le ratio de couverture optimal pour l’exposition   combinée avec une stratégie d’overlay
                                                                                                                                                                    aux devises associée à un investissement dans un pays i correspond au ratio              tactique sur les changes, dans le cadre
                                                                                                                                                                     –βii , wi étant la pondération du pays i dans le portefeuille6.                         de laquelle le gérant de portefeuille s’at-
                                                                                                                                                                     w
                                                                                                                                                                                                                                                             tache à optimiser ses rendements en pre-
                                                                                                                                                                                                                                                             nant activement position sur des devises
                                                                                                                                                                                                                                                             à court terme.

                                                                                                                                                                                                                                                             5
                                                                                                                                                                                                                                                                  chmittmann (2010), «Currency Hedging for International Port-
                                                                                                                                                                                                                                                                 S
                                                                                                                                                                                                                                                                 folios», document de travail du FMI.
                                                                                                                                                                                                                                                             6
                                                                                                                                                                                                                                                                 A noter qu’à présent, le ratio de couverture baisse avec la
                                                                                                                                                                                                                                                                  pondération du portefeuille. L’intuition est la suivante: si nous
                                                                                                                                                                                                                                                                  constatons qu’être short sur la GBP couvre mieux notre porte-
                                                                                                                                                                                                                                                                  feuille (parce que la GBP est procyclique et corrélée positive-
                                                                                                                                                                                                                                                                  ment avec le marché actions) et que la pondération des actions
                                                                                                                                                                                                                                                                  en GBP est faible au départ dans le portefeuille, nous aurions
                                                                                                                                                                                                                                                                  tendance à «surcouvrir» cette exposition et tirer davantage profit
                                                                                                                                                                                                                                                                  d’une volatilité faible du portefeuille.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       Dossier | 17/28
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