Saison 2018-2019 Dossier biographies - Contrechamps

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Saison 2018-2019 Dossier biographies - Contrechamps
Saison
2018-2019
 Dossier biographies
Saison 2018-2019 Dossier biographies - Contrechamps
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Saison 2018-2019 Dossier biographies - Contrechamps
Sommaire

Artistes invités
Chefs                                    p. 4
Solistes                                 p. 10
Collaborations                           p. 19

Ensemble Contrechamps
Direction artistique                     p. 25
Musiciens                                p. 28

Dossier biographies — Saison 2018-2019       3
Saison 2018-2019 Dossier biographies - Contrechamps
Artistes invités
Chefs

Heinz Holliger
direction

Né en 1939 à Langenthal (Suisse), il a étudié à Berne, Paris et Bâle : le hautbois avec Emile
Cassagnaud et Pierre Pierlot, le piano avec Sava Savoff et Yvonne Lefébure, et la composition
avec Sándor Veress et Pierre Boulez.

Après avoir reçu les premiers prix aux concours internationaux de Genève et Munich, Heinz
Holliger mène une carrière prestigieuse de hautboïste et se produit sur les plus grandes
scènes du monde. Alternant constamment interprétation et composition, il élargit ainsi les
possibilités techniques de son instrument. Il s’intéresse beaucoup à la musique contemporaine
et use de son influence pour faire connaître des compositeurs peu connus ou méconnus.
Plusieurs des grands compositeurs de notre époque lui ont dédiés des œuvres.

En tant que chef, Heinz Holliger dirige des orchestres aussi prestigieux que l’Orchestre
philharmonique de Berlin, le Cleveland Orchestra, l’Orchestre du Concertgebouw
d’Amsterdam, le Philharmonia Orchestra de Londres, les orchestres philharmonique et
symphonique de Vienne, l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, les orchestres
symphoniques SWR de Baden-Baden/Freiburg et Stuttgart, l’Orchestre de la Tonhalle de
Zurich, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre
du Festival de Budapest, l’Orchestre National de Lyon et l’Orchestre philharmonique de
Strasbourg. Depuis de nombreuses années, il travaille régulièrement avec le Chamber
Orchestra of Europe.

De nombreux prix et distinctions ont été attribués à Heinz Holliger. Citons le prix des
compositeurs de l’Association suisse des musiciens, le prix Léonie-Sonnig de la ville de
Copenhague, le prix artistique de la ville de Bâle, le prix musical Ernst-von-Siemens, le prix
de la ville de Francfort, le Premio Abbiati de la Biennale de Venise, le titre de docteur honoris
causa de l’Université de Zurich, le prix du Festival de Zurich, et le Grand prix suisse de
musique. Ses enregistrements lui ont valu, entre autres, le Diapason d’Or, le Midem Classical
Award, l’Edison Award, le Grand prix du disque, et plusieurs prix du disque en Allemagne. En
2016, il fut nommé Membre honoraire de l’American academy of arts and sciences.

Heinz Holliger est l’un des compositeurs les plus sollicités de notre époque. Ses œuvres sont
éditées en exclusivité par Schott Musik International. La création à l’Opéra de Zurich de son
opéra Schneewittchen, d’après l’œuvre de Robert Walser, a été internationalement saluée.
Signalons aussi, parmi ses œuvres les plus marquantes, le Cycle Scardanelli et le Concerto
pour violon. Parmi les œuvres des dernières années figurent entre autres : nicht Ichts – nicht
Nichts pour chœur a cappella (2010), Lunea, 23 phrases de Nikolaus Lenau pour baryton et
ensemble (2010-2013), Janus, double concerto pour violon, alto et petit orchestre (2011-
2012), hölle himmel pour chœur mixte a cappella (2011-2012), Increschantüm pour soprano
et quatuor à cordes (2014) et Dämmerlicht pour soprano et orchestre (2015). Son deuxième
opéra, Lunea, a été produit à l’Opéra de Zurich en 2018.

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Artistes invités
Chefs

En tant que soliste, compositeur et chef d’orchestre, Heinz Holliger a réalisé de nombreux
enregistrements pour Teldec, Philips et ECM. SWR/Hänssler a produit une série
d’enregistrements comprenant les œuvres les plus significatives de Charles Koechlin, avec
l’Orchestre radio-symphonique de Stuttgart dirigé par Heinz Holliger. Le double CD avec
des œuvres vocales (Juliane Banse) a reçu le Midem Classical Award 2006 et le prix Echo
Klassik 2006. En 2009, un seul Grand prix du disque fut décerné dans la catégorie de
musique symphonique ; il alla à l’enregistrement de Les Bandar-log / Offrande musicale sur
le nom de BACH. L’intégrale des ouvertures, symphonies et concertos de Schumann sous la
direction d’Heinz Holliger est parue chez Audite.

© Priska Ketterer

Emilio Pomàrico
direction

Le chef d’orchestre et compositeur Emilio Pomàrico, né à Buenos Aires, est l’invité des
orchestres et des théâtres les plus renommés d’Europe ainsi que des opéras de Paris, de Milan,
de Rome, de Venise, de Lisbonne, de Bergen, d’Oslo, de Graz, de Stuttgart, de Dijon, de
Zurich et de Buenos Aires.

Il est régulièrement chef invité d’importants festivals internationaux de musique, tels que
le Festival de Salzbourg, le Festival international d’Édimbourg, les Festivals d’Automne
et Manifeste à Paris, le Festival de Donaueschingen, le Festival de musique de chambre
contemporaine de Witten, le Festival de musique contemporaine d’Huddersfield, le
Wienerfestwochen et le Wien Modern, musica viva à Munich, Musik der Zeit à Cologne, Musica
à Strasbourg, Zaterdag Matinee à Amsterdam, Ultraschall Berlin, Steirischer Herbst à Graz,
Musikfest Berlin, Biennale Musica à Venise, Musik Triennale à Cologne et Triennale de la Ruhr.

À ces occasions, il dirige aussi les meilleurs ensembles de musique contemporaine,
notamment le Klangforum Wien, le Musikfabrik, l’Ensemble Resonanz, le London Sinfonietta,
l’Asko|Schoenberg, le Collegium Musicum Zürich, le Remix Ensemble, l’Ensemble
intercontemporain, l’Ensemble Modern et l’Ensemble Modern Orchestra.

Emilio Pomàrico assure d'innombrables créations, parmi lesquelles celles de Quodlibet
(Lisbonne, 1991), de Omnia Mutantur Nihil Interit (Paris, 1994) et de Musivus (Lisbonne,

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Artistes invités
Chefs

Emilio Pomàrico (suite)
direction

1996, et Cologne, version révisée de 2001) d’Emmanuel Nunes, du cycle intégral des
Caminantes de Luigi Nono (Paris, 1999), de Séraphin-Symphonie de Wolfgang Rihm
(Donaueschingen, 2011), ainsi que de l’opéra Melancholia (Opéra Garnier, Paris, 2008), du
Concerto pour saxophone baryton (WDR, Cologne, 2008) et de Ich suchte, aber ich fand ihn
nicht (musica viva, 2012) de Georg Friedrich Haas. Après avoir dirigé l’intégralité du cycle de
Brian Ferneyhough Carceri d’Invenzione, à Genève, à Zurich et à Paris, il dirige la création de
Finis Terrae (Festival d’Automne à Paris 2012). En outre, Hans Zender lui confie la création de
son œuvre Logos-Fragmente. Un enregistrement de la première à la Philharmonie de Berlin est
réalisé en 2011 par WERGO. En 2013, Emilio Pomàrico est le chef d’orchestre de la création
de Etudes pour orchestre de Georges Aperghis au festival Musik der Zeit à Cologne ainsi que
de Situations pour 23 solistes à Donaueschingen.

En novembre 2014, au Théâtre Colón de Buenos Aires, il dirige la première latino-américaine
de Coro de Luciano Berio. L’année suivante, à l’Opéra de Dijon, il dirige l’Orchestre
symphonique de la SWR de Baden-Baden et Fribourg-en-Brisgau lors de représentations de
Wozzeck, d’Alban Berg, vivement saluées par les critiques et les spectateurs. En 2016, il dirige
le Klangforum Wien pour une nouvelle production de Luci mie traditrici de Salvatore Sciarrino,
à Vienne, ainsi que l’Ensemble Modern pour la première mondiale de Specter of the Gardenia
oder Der Tag wird kommen de Johannes Maria Staud, au festival Steirischer Herbst.

Plus récemment, il dirige le Klangforum Wien lors de la création du dernier opéra de Philippe
Boesmans, Pinocchio, mis en scène par Joël Pommerat, au Festival d’Aix-en-Provence.
Nommé Artist in residence par l’Ensemble Resonanz, à Hambourg, pour 2017 et 2018, Emilio
Pomàrico est à la tête du concert d’inauguration de la salle de concert Philharmonie de l’Elbe,
en janvier 2017, où il dirige la création de Release, de Georg Friedrich Haas, une œuvre
spécialement commandée pour l’occasion.

Avec l’Ensemble Resonanz, il a assuré la création de Migrants, dernière œuvre de Georges
Aperghis, au festival MaerzMusik 2018 à Berlin. Présentée également à Hambourg, la pièce
sera à l’affiche à Vienne, Amsterdam, Luxembourg et Huddersfield.

Emilio Pomàrico dirigera prochainement l’Orchestre symphonique de la WDR de Cologne,
l'Orchestre philarmonique de la radio allemande, l’Orchestre philharmonique de la radio
néerlandaise, l’Orchestre symphonique de la SWR, l’Orchestre symphonique du Portugal, la
Gürzenich-Orchester de Cologne, l’Orchestre philharmonique de Radio France, le Klangforum
Wien, l’Ensemble Resonanz, le Collegium Musicum Zürich et l’Ensemble Modern. Il sera
en outre sollicité pour de nouvelles productions à l’Opéra de Zurich, au Théâtre national de
l’Opéra-Comique (Paris) et à l’Opéra de Dijon, ainsi que lors de festivals internationaux de
musique à Aix-en-Provence et à Avignon.

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Artistes invités
Chefs

Les compositions d’Emilio Pomàrico ont été présentées dans le cadre de festivals de musique
contemporaine, notamment Musica nel Nostro Tempo (Milan), Musik der Zeit, Wien Modern
ainsi qu’au Festival de musique de chambre contemporaine de Witten et aux Festivals
d’Automne et Présences à Paris. En 2014, les Éditions Zeitklang ont sorti un CD regroupant
tous les trios d’Emilio Pomàrico interprétés par l’Ensemble Recherche.

© A. Ackermann

Peter Rundel
direction

Sa créativité interprétative et la profondeur de son approche pour aborder la musique
complexe de divers styles et époques font de Peter Rundel l’un des partenaires les plus
convoités pour diriger des orchestres européens.

Régulièrement invité à diriger Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, le DSO Berlin,
l’Orchestre symphonique de la NDR et l’Orchestre symphonique de la WDR de Cologne, le
chef d’orchestre poursuit son étroite collaboration avec le nouvel Orchestre symphonique de la
SWR. Ces derniers temps, Peter Rundel a été l’invité spécial de l’Orchestre national de Lille,
de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, du Brussels Philharmonic, de l’Orchestre du
Mai musical florentin, et de l’Orchestre du Teatro dell’Opera di Roma.

Après un début de saison 2017-2018 réussi au Festival de Salzbourg (en menant un projet
avec Martin Grubinger) et à la Musikfest Berlin (en dirigeant l’Orchestre symphonique de la
SWR), Peter Rundel dirigera, pour la première fois, l’Orchestre symphonique de Vienne, avant
de revenir auprès du hr-Sinfonieorchester, de l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion
bavaroise et de l’Orchestre philharmonique de Radio France.

Peter Rundel a dirigé les premières mondiales de différents opéras à l’Opéra d’État de
Bavière, au Festival de Vienne, à l’Opéra allemand de Berlin, au Gran Teatre del Liceu, au

Festival de Bregenz et au Festival de la SWR de Schwetzingen. Il a collaboré avec des chefs
d’orchestre de renom, parmi lesquels Peter Konwitschny, Peter Mussbach, Philippe Arlaud,
Heiner Goebbels, Reinhild Hoffmann, Carlus Padrissa (La Fura dels Baus) et Willy Decker.
Ses réalisations pour l’opéra comprennent aussi bien le répertoire traditionnel — il a dirigé
La Flûte enchantée à l’Opéra allemand de Berlin, ainsi que König Kandaules, Hansel et Gretel
et Les Noces de Figaro à l’Opéra populaire de Vienne — que des productions musicales
contemporaines et novatrices telles que Donnerstag (cycle Licht) de Karlheinz Stockhausen,

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Artistes invités
Chef

Peter Rundel (suite)
direction

Massacre de Wolfgang Mitterer, ainsi que les premières mondiales de Nacht et de Bluthaus
de Georg Friedrich Haas, de Ein Atemzug – die Odyssee d’Isabel Mundry, ainsi que de Das
Märchen et de La Douce d’Emmanuel Nunes. La production spectaculaire de Prométhée, qu’il
a dirigée à la Triennale de la Ruhr, a été récompensée en 2013 par le prix Carl-Orff. En 2016
et 2017, Peter Rundel a dirigé De Materie d’Heiner Goebbels à l’Armory Hall (New York)
et au Teatro Argentino de La Plata (dans les environs de Buenos Aires). Il avait dirigé cette
production pour la première fois en 2014, à la Triennale de la Ruhr.

Né à Friedrichshafen, en Allemagne, Peter Rundel étudie le violon auprès d’Igor Ozim et de
Ramy Shevelov, à Cologne, à Hanovre et à New York, et l’art de la direction auprès de Michael
Gielen et de Peter Eötvös. À New York, il est encadré par le compositeur Jack Brimberg.
De 1984 à 1996, il est violoniste au sein de l’Ensemble Modern, duquel il reste proche en
qualité de chef d’orchestre. Quant à la musique contemporaine, Peter Rundel collabore
depuis de nombreuses années avec l’Ensemble Recherche, l’Ensemble Asko|Schoenberg et
le Klangforum Wien. Il est en outre un invité régulier de l’Ensemble intercontemporain et de
l’Ensemble Musikfabrik.

Peter Rundel est le directeur artistique de l’Orchestre philharmonique royal de Flandre. Il est
aussi le directeur artistique fondateur de la Kammerakademie Potsdam. En janvier 2005, il est
nommé directeur artistique du Remix Ensemble Casa da Música (Porto), avec lequel il connaît
un vif succès lors de grands festivals à travers l’Europe.

Le chef d’orchestre a reçu de nombreuses récompenses pour ses enregistrements de musique
du XXe siècle, notamment le prestigieux prix de la critique allemande du disque Preis der
deutschen Schallplattenkritik (Prometeo de Luigi Nono, Ensemble-und Orchesterwerke de
Hanspeter Kyburz, City Life de Steve Reich, et Concerto pour piano de Beat Furrer), le Grand
prix du disque (œuvres complètes de Jean Barraqué) et l’ECHO Klassik (Sprechgesänge avec
l’Ensemble Musikfabrik). En outre, il a été nominé pour un Grammy Award (Surrogate Cities
d’Heiner Goebbels).

© Astrid Ackermann

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Artistes invités
Chef

Michael Wendeberg
Principal chef invité

Né en Allemagne en 1974, Michael Wendeberg étudie le piano avec Markus Stange, Bernd
Glemser et Benedetto Lupo, et la direction auprès de Toshiyuki Kamioka à Saarbrücken.

En tant que pianiste, Michael Wendeberg remporte de nombreux concours nationaux et
internationaux et se produit régulièrement en soliste. Il a été invité par des festivals renommés
et par les plus grands orchestres allemands. En musique de chambre, il a collaboré avec, entre
autres, Patricia Kopatchinskaja, Carolin Widmann et Nicolas Hodges. De 2000 à 2005, il
fait partie de l’Ensemble intercontemporain, au sein duquel il travaille intensément avec Pierre
Boulez et György Kurtág.

Pendant ses études avec Toshiyuki Kamioka, Michael Wendeberg est également son assistant
à l’opéra de Wuppertal. De 2005 à 2014, il travaille aux opéras de Mannheim et de Berlin, où
il assiste des chefs tels que Daniel Barenboïm, Pierre Boulez ou Sir Simon Rattle, ainsi qu’à
Lucerne, où il est premier Kapellmeister de 2011 à 2014.
Michael Wendeberg dirige la Staatskapelle Berlin, le Klangforum Wien, les Neue Vokalsolisten
Stuttgart, le Kammerensemble Neue Musik Berlin, l’Ensemble Ascolta Stuttgart, le chœur
de chambre Apollini et Musis du Staatsoper Berlin, l’Orchestre philharmonique de Ljubljana,
le Sinfonieorchester Wuppertal, ou encore le Collegium Novum Zürich, et est invité par des
festivals tels que la Biennale de Munich, le Bregenz Festival, le Música Hoy de Madrid, le Wien
Modern, l’Eclat Festival de Stuttgart, le Klangspuren Schwaz, les Biennales de Venise, ainsi
que le Festival de Lucerne.

Dans les productions d’opéra et de théâtre musical, il recherche une étroite collaboration entre
musique et mise en scène. C’est dans cet esprit qu’il travaille lors de la saison 2016-2017
comme premier Kapellmeister à l’opéra de Halle. En outre, cette saison a vu ses débuts avec
l’Ensemble Modern et des représentations de Die Zauberflöte au Staatsoper de Berlin, où il a
dirigé aussi une nouvelle production de la Gespenstersonate de Reimann.
En tant que chef, Michael Wendeberg dirige aussi bien le répertoire classique, de Bach à
Schoenberg, que la musique contemporaine, pour laquelle il est très investi. Il s’intéresse tout
particulièrement aux éléments de continuité qui relient des époques a priori si différentes et qui
en permettent une écoute et une interprétation nouvelles.

Michael Wendeberg a été directeur musical de l’Ensemble Contrechamps de 2011 à 2018, il en
est actuellement le principal chef invité.

© Alain Kissling

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Artistes invités
Solistes

THIERRY DEBONS
percussion
Ensemble Contrechamps

Né à Savièse (Suisse), Thierry Debons débute simultanément des études de percussion
classique et de batterie jazz au Conservatoire et à l’EJMA de Sion. Il obtient ensuite à la Haute
école de musique de Genève un Diplôme de capacité professionnelle d’enseignement de la
percussion, un premier prix de virtuosité, ainsi que le prix spécial des Amis du Conservatoire.

Percussionniste de l’Ensemble Contrechamps et d’Eklekto, Thierry Debons collabore à de
nombreuses exécutions ou créations d’œuvres du répertoire contemporain. Il est de ce fait en
contact permanent avec les différentes personnalités qui font le paysage musical et culturel
d’aujourd’hui. Ses créations musicales aux textures insolites sont fréquemment inspirées de
ces diverses rencontres et expériences.
Intéressé par les spectacles pluridisciplinaires, il joue régulièrement ses créations pour
des compagnies de théâtre, de danse ou de cirque. Il a notamment signé la musique des
spectacles Showdevant (2008 et 2009), Poèmes à Lou (2011), Monsieur le Jardinier (2012),
5 Jours en Mars (2013-2014), et 1814 ou la Cuisine de l’Histoire (2014).

Il a également travaillé à la création de la compagnie du Homard La Suppliante présentée en
avril 2016 au Théâtre des Halles de Sierre (Valais).
Professeur au Conservatoire de musique de Genève durant près de vingt ans, il assure depuis
janvier 2015 la direction du Conservatoire cantonal du Valais. Professeur de didactique
instrumentale à la Haute école de musique de Genève, Thierry Debons donne régulièrement
des stages et conférences pour des comédiens, danseurs ou team d’entreprise.

© Alain Kissling

Bill Dietz
coach et électronique

Bill Dietz est un compositeur, écrivain et professeur invité à la Haute école des arts et médias
de Cologne. Originaire de Bisbee en Arizona, il vit et travaille à Berlin depuis 2003, où il a été
l’élève et assistant de Peter Ablinger. Il a dirigé l’ensemble Zwischentöne et est le cofondateur
et éditeur de la publication en ligne Ear / Wave / Event. Sa musique est jouée au MaerzMusik
de Berlin, à l'Incubator Arts New York, et à l'Happy Days Sound Festival Oslo, parmi d’autres.

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Artistes invités
Solistes

Comme interprète, il se produit notamment à Documenta XII Kassel, à la Tate Modern à
Londres, et au Stedelijk Museum d'Amsterdam. Il est également actif comme conférencier
autour du thème de l’action d’écouter, sur lequel sa recherche se concentre actuellement.

© Sonic Acts

Dror Feiler
saxophone

Né le 31 août 1951 à Tel Aviv (Israël), Dror Feiler, compositeur israëlo-suédois, est aussi
activiste au sens plein du terme. À partir de 1965, il vit avec ses parents et sa sœur cadette
dans un kibbuz, où il suit des cours dans une école d’agriculture. Il sert ensuite dans l’armée
comme parachutiste et fait partie en 1970 des premiers refuzniks refusant d’intervenir
militairement dans les territoires occupés, ce qui, en droit israëlien, le définit comme objecteur
de conscience et l’oblige à deux ans et demi de service dans un kibbuz. En 1973, il décide
d’émigrer en Suède.

À partir de 1975, Dror Feiler s’engage comme compositeur dans le collectif d’artistes
Fylkingen avant d’entamer en 1977 des études de musicologie à l’Université de Stockholm,
qu’il arrêtera deux ans plus tard. S’ensuivent des études de composition à la Kungliga
Musikhögskolan i Stockholm (Haute école royale de Stockholm) auprès de Gunnar Bucht,
Sven-David Sandström et Brian Ferneyhough. Il épouse à cette époque l’artiste-plasticienne
Gunilla Sköld. Dror Feiler et son épouse ont attiré l’attention en 2004 avec leur œuvre
commune, l’installation Schneeweiß und der Wahnsinn der Wahrheit (Blanche-Neige et la Folie
de la Vérité), considérée comme antisémite et délibérément saccagée par Zvi Mazel, alors
ambassadeur d’Israël en Suède, créant un incident diplomatique entre Israël et la Suède.

Dror Feiler a composé nombre d’œuvres dans la tradition sonoriste, ce qui l’a conduit
à collaborer avec des artistes renommés. Comme saxophoniste et interprète d’autres
instruments à vent et de dispositifs électroniques, il joue régulièrement dans deux ensembles
qu’il a créés : Lokomotiv Konkret (depuis 1978) et The Too Much Too Soon Orchestra. En
avril 2008, la première audition de son œuvre Halat Hisar par le Symphonieorchester des
Bayerischen Rundfunks doit être annulée, à la demande des musiciens, à cause des trop
hauts niveaux sonores en jeu, notamment des bruits de fusil-mitrailleur, qui provoquaient des
problèmes auditifs et des maux de tête. La première audition a lieu plus tard, le 2 octobre
2009 à Munich, à la Herkulessaal de la Résidence.

Dror Feiler est président de l’organisation European Jews for a Just Peace (EJJP) ainsi que
de sa section suédoise Judar för israelisk-palestinsk fred (JIPF). En mai 2010, il s’est engagé,

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Artistes invités
Solistes

Dror Feiler (suite)
saxophone

notamment auprès de l’écrivain Henning Mankell, dans le convoi maritime du mouvement
Free-Gaza à bord du bateau Sofia. Lorsque le convoi est arraisonné par la marine israëlienne,
le compositeur est brutalisé et souffre de côtes brisées et de blessures au visage. Il s’est
présenté comme candidat du Vänsterpartiet (parti de gauche suédois) pour l’obtention d’un
mandat de député au Parlement européen et a obtenu une place sur la liste de son parti pour
les élections du parlement suédois en 2018. Dror Feiler et son épouse vivent à Stockholm.

© DR

Daniel Gloger
contreténor

Plus que tout autre chanteur de son fach (système de classification des voix), le contreténor
Daniel Gloger encourage les compositeurs contemporains à utiliser des sons nouveaux dans
les œuvres qu’ils écrivent pour lui. Quand il s’agit d’interpréter une œuvre, que celle-ci soit
issue du répertoire contemporain, de la musique ancienne ou de la musique classique, il
cherche toujours l’interprétation parfaite.

Daniel Gloger collabore très étroitement avec Adriana Hölszky, Lucia Ronchetti, Jennifer
Walshe, Georg Friedrich Haas, Bernhard Lang, Oscar Strasnoy et Enno Poppe. Invité régulier
de nouveaux festivals de musique, il a chanté lors de plus de deux cents premières mondiales,
notamment aux Berliner Festspiele, dans les festivals Ultraschall Berlin, MaerzMusik (Berlin),
musica viva (Munich), Klangspuren Schwaz (land du Tyrol), Tage für Neue Musik (Zurich),
Printemps des Arts de Monte-Carlo, musicadhoy (Madrid), Ultima (Oslo) et Warsaw Autumn
(Varsovie), ainsi qu’au Festival d’Automne à Paris.

Sa gaieté et sa voix très caractéristique font de Daniel Gloger un chanteur fort convoité. Ses
prestations, en première mondiale, dans les rôles-titres de Der Gute Gott von Manhattan
d’Adriana Hölszky, au Festival de la SWR de Schwetzingen 2004 et au Semperoper de
Dresde, en 2005, et de Montezuma — Fallender Adler de Bernhard Lang au Théâtre national
de Mannheim, en 2010, sont remarquables. Il interprète aussi avec succès, au Festival de la
SWR de Schwetzingen, les premières représentations de la trilogie Bluthaus (2011), Thomas
(2013) et Koma (2016) de Georg Friedrich Haas et du librettiste Klaus Händl.

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Artistes invités
Solistes

Daniel Gloger s’est également produit au Théâtre national de Stuttgart, à l’Opéra d’État de
Berlin, au Théâtre national de Sarrebruck et au Théâtre de Colón (Buenos Aires), mais aussi
lors du Festival de Vienne et du Festival de Salzbourg (Judith, inspiré de Juditha triumphans
d’Antonio Vivaldi). Il a chanté à la première représentation de Melancholia de Georg Friedrich
Haas à l’Opéra national de Paris, puis à l’Opéra national de Bergen, à l’Opéra d’Oslo et à
l’Opéra de Graz. Le contreténor interprète en outre régulièrement son projet solo NACKT.

Pendant la saison 2017-2018, Daniel Gloger participe aux festivals Eclat (Stuttgart), Transart
(Bolzano), Milano Musica (Milan) et SPOR (Aarhus), ainsi qu’à la Biennale de Munich, avec
les ensembles du Klangforum Wien, d’Ascolta, de Spectatet et de BIT20. Après la première
mondiale au Festival de Vienne 2017, il interprète aussi le rôle de Parzefool, composé spé-
cialement pour lui par Bernhard Lang, à l’occasion de la première représentation allemande de
l’opéra Mondparsifal Beta 9-23 (sous la direction de Jonathan Meese, un des peintres allemands
d’aujourd’hui le plus célèbre), à la Haus der Berliner Festspiele.

© DR

Johanna Greulich
soprano

La soprano Johanna Greulich naît à Hanovre. Elle étudie le chant lyrique à Francfort. En 2015,
elle remporte avec l’Eunoia Quintett le Concours Nicati (Berne), la plus haute distinction
suisse dans le domaine de la musique contemporaine. En 2012, un prix spécial récompense
son interprétation au concours suisse Ernst Haefliger (Gstaad/Berne), dans la catégorie
Nouvelle musique, et en 2011 elle gagne un prix au Concours international de chant Hilde
Zadek (Vienne) dans la catégorie musique contemporaine.

Johanna Greulich obtient plusieurs autres distinctions, notamment le premier prix de la
Lenzewski Competition 2008 (Francfort). Elle détient un diplôme en chant lyrique (Francfort)
ainsi qu’un master spécialisé dans le domaine de l’interprétation de la musique contemporaine
(Bâle). La soprano a interprété différents rôles dans des opéras classiques, des opéras
contemporains, des opéras baroques et des opérettes.

Elle a été nominée par le magazine opernwelt dans la catégorie chanteur de la saison 2013-
2014 pour ses interprétations d'Hypermusique Prologue d’Hèctor Parra, à Berlin et à Bâle, et
de Pnima de Chaya Czernowin au Festival de Lucerne.

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Artistes invités
Solistes

Johanna Greulich (suite)
soprano

Johanna Greulich chante à la première représentation d’opéras de Martin Hiendl, Ian Wilson,
Hèctor Parra, Emilio García Wehbi, Carola Bauckholt et Dmitri Kourliandski. Elle se produit
également à la première représentation de nombreuses réalisations — notamment de musique
de chambre — d’Isabel Mundry, Sidney Corbett, Jonathan Harvey, François Sarhan, Beat
Gysin, Roland Moser et Balz Trümpy, entre autres.

© DR

Maximilian Haft
violon
Ensemble Contrechamps

Maximilian Haft est un violoniste aux multiples facettes. Acclamé pour ses interprétations
de musique contemporaine, Maximilian s'est produit dans de nombreux concerts à travers
l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. En tant que soliste, il a joué le concerto
pour violon de Lutoslawski Chain II avec le Northern Netherlands Orchestra et Adonde/Wohin?
d’Hans Zender avec l’Ensemble Contrechamps. Il a été le bénéficiaire d’une bourse HPS
Huygens en 2010 et était le finaliste du De Link Prijs en 2011 ainsi qu’à la Storioni Chamber
Music Competition en 2011. Il a enregistré pour plusieurs labels musicaux, récemment en tant
que soliste sur le label de musique suisse Komponisten-Portrait de Beat Furrer et Klarthe’s
Moving, une collection d’œuvres de musique de chambre de Samuel Andreyev.
En 2009, Maximilian a été accepté à la Ligeti Academy de l’ensemble Asko|Schoenberg, un
collectif d’étudiants de troisième cycle dévoué à l’étude et à la représentation du répertoire
contemporain. Maximilian a assisté au Festival académique de Lucerne de 2010 à 2012 où
il a travaillé avec Pierre Boulez et l’Ensemble intercontemporain. Il a également participé
aux festivals de Brittan-Pears et d’Orford. Maximilian a joué dans d’autres festivals, tels que
Bern Biennale, Acht Brücken (Cologne), Warsaw Autumn, Tonlagen Festival (Dresden), Eclat
(Stuttgart), Donaueschinger Musitage, Ultraschall (Berlin), et reMusik (Saint-Pétersbourg).
Maximilian a également été invité pour des résidences de performance à l’Université de
Stanford et à l’Université de Californie à Berkeley en 2018.

Maximilian a travaillé avec l’ensemble Asko|Schoenberg (Amsterdam), l’Ensemble Klang
(La Haye), et Musikfabrik (Cologne). Il a été membre d’Oerknal (La Haye) et de l’Ensemble
Garage (Cologne). Il est l’un des fondateurs de l’ensemble Proton à Berne ainsi qu’un de ses
membres actifs. En tant que musicien d’orchestre, Maximilian a travaillé avec l’Orchestre de
Chambre de Genève, l’orchestre Metropole (Amsterdam), le Berne Camerata, et a été membre

Contrechamps                                                                                 14
Artistes invités
Solistes

de le Nieuwe Utrecht Philharmonie. Il passe ses étés en Californie, où il enseigne la musique de
chambre à de jeunes musiciens et joue au festival de Cabrillo, événement renommé à Santa Cruz.
En plus d’enseigner et d’être un spécialiste de musique contemporaine, Maximilian est un avide
improvisateur de jazz et de folk musique. Il a joué avec White Hinterland, Tesla, Anais Mitchell,
Roscoe Mitchell, Marc Ribot, Mary Halvorson, Matmos, et Eef van Breen. Il a été également
un des fondateurs du groupe Cuddle Magic. Il a récemment acquis un original stroh violin ou
corne violon, qui est d’ailleurs le sujet de sa thèse de doctorat. Il s’intéresse aux possibilités de
composition et de performance avec cet instrument au XXIe siècle.
Maximilian Haft a fait ses études au San Francisco Conservatory of Music. Il a reçu son
baccalauréat en violon au New England Conservatory of Music à Boston, où il a étudié avec
Masuko Ushioda. Il a obtenu une maîtrise cum laude au Conservatoire Royal de La Haye,
où il a étudié avec Vera Beths. Maximilian joue sur un violon fabriqué par le luthier Andranik
Gaybarian et l’archet est de Randy Steenburgen. Il est candidat de doctorat à l’Université de
Leiden, où il étudie la musicologie. Il est titulaire de Contrechamps depuis 2016.

© DR

Taylor LE Melle
curatrice invitée

Taylor Le Melle est une commissaire d’exposition et chercheuse basée à Londres. Elle
s’intéresse en particulier aux œuvres sonores, à la performance et à la vidéo. Elle travaille
entre autres pour le Camden Arts Centre, la David Roberts Art Foundation et a tenu un poste
d'assistante commissaire pour le programme de performances de la Serpentines Gallery. Elle
y coprogramme la série Park Night 2017 (avec notamment Black Quantum Futurism, Mical
Levi et Arthur Jafa) ainsi que des événements comme Intimate Trespass, un symposium avec
Saidiya Hartman. Taylor a organisé des expositions au McKenna Museum of Art (New Orleans)
et à Londres au Chisenhale Dance Space, à l'Arcadia Missa et à l'Assembly Point. Elle publie
des textes et conversations d’artistes dans Dream Babes (Speculative Futures) aux Éditions
Victoria Sin, dans l'Archipelago Journal (Goldsmiths, Politics Dept) et prépare un chapitre pour
Gender and Space (Macmillian) aux Éditions Aimee Meredith Cox. Elle a fondé la coopérative
d’artistes not/no.w.here avec Imran Perretta, et dirige les Éditions PSS avec Rowan Powell.

                 © DR

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Artistes invités
Solistes

Olivier Marron
violoncelle
Ensemble Contrechamps

Olivier Marron débute le violoncelle à l’âge de 7 ans avec Marie-France Hubert et poursuit
son apprentissage auprès d’Odile Gabrielli (Marseille), Jean Deplace (Lyon), et Jean-Guihen
Queyras (Stuttgart).

En juillet 2004, il remporte le premier prix du XIVe Concours international Johann Sebastian
Bach à Leipzig, ainsi que le prix du public et le prix du plus jeune finaliste. En 2005, il
remporte le prix d’interprétation du répertoire contemporain du Concours Domnick, à
Stuttgart. En 2008, l’Institut de France et l’Académie des Beaux-Arts lui décernent le prix
de la Fondation Simone et Cino del Duca. Le Mécénat musical Société Générale ainsi que
Culturesfrance l’ont également soutenus.

Comme soliste, il se produit entre autres avec l’Orchestre philharmonique de Saint-
Pétersbourg, le Mendelssohn Kammerorchester Leipzig, les Neue Vokal Solisten Stuttgart
et dans les festivals d’Aldeburgh, Salzbourg et Lucerne, au Wigmore Hall de Londres, à la
Philharmonie de Berlin et à l’Auditorio Nacional de Madrid. Passionné de musique de chambre,
il compte parmi ses partenaires priviligiés Antje Weithaas, Tabea Zimmermann, Antoine
Tamestit, Jean-Guihen Queyras, Alexandre Tharaud, Juliette Hurel, Kari Kriikku, Olivier Vivarès,
Stefan Wirth ou encore les quatuors Arcanto et Vogler. En mai 2004, il intègre l’Ensemble
Contrechamps, à Genève. Avec cet ensemble, il explore le répertoire des XXe et XXIe siècles
et travaille entre autres avec Pierre Boulez, George Benjamin, György Kurtág, Heinz Holliger,
Helmut Lachenmann, Beat Furrer, Magnus Lindberg et George Benjamin. Depuis, il collabore
également avec l’Ensemble Modern et le Klangforum Wien, le Münchener Kammerorchester, le
Kammerorchester Basel et le Gstaad Festival Orchestra. De janvier 2009 à mars 2011, Olivier
enseigne à la Musikhochschule de Stuttgart comme assistant de Jean-Guihen Queyras.
Son enregistrement du quintette de Franz Schubert avec l’Arcanto Quartet pour Harmonia
Mundi est accueilli très chaleureusement par la critique internationale. En septembre 2014
paraît son premier enregistrement solo pour le label Spektral autour des suites de Benjamin
Britten. Olivier Marron joue un violoncelle de Jonas Gierten (2012, Wiesbaden).

© DR

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Artistes invités
Solistes

Megumi Tabuchi
clarinette
Ensemble Contrechamps

Megumi Tabuchi est née à Kobe, au Japon. Après avoir étudié à l’Université nationale des
Beaux-Arts et de Musique de Tokyo de 1998 à 2002 et dans la classe de Thomas Friedli au
Conservatoire de Genève de 2003 à 2005, elle obtient un diplôme de soliste dans la classe
d’Ernesto Molinari à la Haute école des arts de Berne avec distinction et le Prix Eduard-
Tschumi pour le meilleur diplôme de soliste en 2010. Elle a aussi suivi un cours de théâtre
musical avec Georges Aperghis et Françoise Rivalland. Elle a également participé à
l’Académie du Festival de Lucerne, sous la direction de Pierre Boulez entre 2005 et 2007.
Elle collabore avec de nombreux orchestres et ensembles de musique contemporains.
Elle participe régulièrement à la création de projets mêlant théâtre et musique (Histoires
d’Elles avec Yvette Théraulaz, Stabat Mater furiosa et paradis perdus mis en scène par Heidi
Kipfer, Le poids du papillon mis en scène par Hassan Kouyaté), et enseigne actuellement au
Conservatoire de Montreux et à l'école Saltarelle de Pully.

© DR

Kai wessel
contreténor

Kai Wessel naît à Hambourg (Allemagne). Le contreténor étudie la théorie de la musique
auprès du professeur Roland Ploeger, la composition musicale auprès du professeur Friedhelm
Döhl, et le chant auprès de la professeure Ute von Garczyinski, à Lübeck (Allemagne), ainsi
que l’interprétation historiquement informée à Bâle, avec René Jacobs, et à Hilversum (Pays-
Bas), avec Peter Kooy.

Kai Wessel reçoit de nombreux prix et bourses, et se produit à l’occasion de concerts,
d’opéras et d’émissions radio. Il chante dans plus de cent enregistrements CD sous la direction
de différents chefs d’orchestre, parmi lesquels Philippe Herreweghe, Gustav Leonhardt, Ton
Koopman, Nikolaus Harnoncourt, Martin Haselböck, Michael Schneider, Hans Werner Henze,
Arturo Tamayo, Sylvain Cambreling, Peter Rundel, Heinz Holliger, Emilio Pomàrico, Kent
Nagano, Iván Fischer et Franz Welser-Möst.
Contreténor de renom, Kai Wessel s’est produit dans divers festivals musicaux et opéras du
monde entier, notamment à Berlin (Allemagne) pour la première représentation d’Ein Atemzug
– die Odyssee d'Isabel Mundry, à Dresde et à Munich pour la première mondiale de Babylon
de Jörg Widmann, à Stuttgart et à Schwetzingen (Allemagne) pour la première mondiale de

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Artistes invités
Solistes

Kai wessel (suite)
contreténor

Luci mie traditrici de Salvatore Sciarrino et pour la première mondiale de Thomas de Georg
Friedrich Haas, à Nice, Barcelone et Salzbourg pour Luci mie traditrici de Salvatore Sciarrino
et Lear d'Aribert Reimann, à Bregenz (Autriche) pour la première représentation de Die schöne
Wunde de Georg Friedrich Haas, ainsi qu'à Édimbourg, Tokyo et San Francisco.

Hôte permanent du Théâtre de Bâle, il participe en outre à des mises en scène d'Herbert
Wernicke (Theodora, Giulio Cesare in Egitto, Aus Deutschland de Mauricio Kagel, Wie liegt die
Stadt so wüste et Actus tragicus), de Karin Beier (Semele) et de Joachim Schlömer (première
représentation de Lost Highway d'Olga Neuwirth).
Un certain nombre de compositeurs contemporains ont réalisé des œuvres pour la voix de Kai
Wessel : Mauricio Kagel, Heinz Holliger, Klaus Huber, Chaya Czernowin, Rebecca Saunders,
Karola Obermüller, Annette Schlünz, Stefano Gervasoni, Matthias Pintscher et Helmut
Oehring, entre autres.
Le natif d’Hambourg est professeur de chant et d’interprétation historiquement informée à
l’École supérieure de musique et de danse de Cologne (Allemagne). Il enseigne également le
chant et le répertoire vocal contemporain à la Haute école des arts de Berne.

© Michael Staab

Contrechamps                                                                                18
Collaborations

Centre de musique électroacousatique de la
HEM

La Haute école de musique Genève (HEM) a créé en 2006 un « pôle d’excellence » dans
les domaines de la composition, de l’électroacoustique et de l’informatique musicale, afin
de répondre à la problématique du partage et de la transmission du savoir entre techniques
nouvelles et traditionnelles de la composition. Ce pôle d’excellence assure une formation de
très haut niveau pour des étudiants compositeurs ainsi que pour des instrumentistes souhaitant
se familiariser avec les nouvelles technologies, et collabore avec d’autres départements au
sein de la HEM et à l’extérieur avec plusieurs institutions, comme par exemple la Haute école
d’art et de design Genève. De nombreuses personnalités du monde musical sont accueillies
chaque année pour des masterclasses.

En parallèle de ses activités pédagogiques, ce pôle a été également crée pour devenir un
centre de création et de recherche d’importance internationale, avec un ambitieux cahier des
charges. Ce laboratoire de recherche, grâce à une ouverture et un rayonnement important,
a permis depuis sa création la réalisation de plusieurs projets de recherche, dont certains en
partenariat avec de nombreuses institutions de renommée internationale (IRCAM, Université
McGill) sur des domaines variés : orchestration, nouvelles lutheries, composition assistée par
ordinateur.

Les nombreuses activités de ce pôle, regroupant également celles des différents studios, ont
été réunies au sein du Centre de musique électroacoustique (CME).
Les réalisations y sont très diverses : enregistrements de toutes les prestations importantes
des ensembles et orchestres de la HEM, une trentaine de concerts de musique mixte par
année, collaboration avec des ensembles ou festivals genevois, parmi lesquels l’Ensemble
Contrechamps, le Festival Archipel, Eklekto…

Collegium Novum Zürich

Fondé en 1993, le Collegium Novum Zürich s’est fixé comme but la promotion de la
musique contemporaine et son interprétation à un niveau élevé. En même temps, la création
contemporaine est mise en relation avec la musique du passé. Une part importante du travail
artistique est constituée par le contact direct avec les compositrices et les compositeurs, ainsi
que par des échanges avec des partenaires coproducteurs tels que la Zürcher Hochschule der
Künste ou l’Experimentalstudio du SWR. Grâce à sa structure mobile, l’Ensemble, constitué de
29 solistes, peut aborder n’importe quelle formation, du solo au grand ensemble.

La conception programmatique peut ainsi s’élaborer entièrement selon des critères artistiques.
Les membres se présentent autant avec l’Ensemble que comme solistes et, en plus de leur
engagement au sein du Collegium Novum, participent de manière prépondérante à la vie
culturelle suisse.

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Collaborations

Collegium Novum Zürich (suite)

Le Collegium Novum Zürich, subventionné par la Ville de Zurich, organise depuis des années
sa propre saison de concerts et réalise régulièrement en coproduction avec la Tonhalle-
Gesellschaft et le Schauspielhaus Zürich des projets à la Tonhalle, au Schiffbau et dans
d’autres lieux de concert. D’autres séries de concerts recherchent de manière ciblée la
pluridisciplinarité, de même que le lien significatif entre programme musical et lieu de concert.
Des coopérations avec le Zürcher Museum Haus Konstruktiv, le Musée du design de Zurich, le
Theater Rigiblick et le Cabaret Voltaire ont ainsi vu le jour.

Le Collegium Novum Zürich a créé de nombreuses œuvres de compositeurs comme Marc
Barden, Gary Berger, Ann Cleare, Xavier Dayer, Beat Furrer, Georg Friedrich Haas, Edu
Haubensak, Hans Werner Henze, Klaus Huber, Martin Jaggi, Michael Jarrell, Arthur Kampela,
Mischa Käser, Hermann Keller, Rudolf Kelterborn, Jorge Lopez, Cécile Marti, Emmanuel
Nunes, Helmut Oehring, Klaus Ospald, Enno Poppe, Philippe Racine, Andrea Lorenzo
Scartazzini, Annette Schmucki, Nadir Vassena, Stefan Wirth et Gérard Zinsstag.
Au pupitre de l’ensemble se sont succédés des chefs comme Pierre Boulez, Sylvain
Cambreling, Friedrich Cerha, Mark Foster, Beat Furrer, Pablo Heras-Casado, Peter Hirsch,
Heinz Holliger, Mauricio Kagel, Johannes Kalitzke, Roland Kluttig, Susanna Mälkki, Enno
Poppe, Peter Rundel, Jonathan Stockhammer, Michael Wendeberg, Jörg Widmann et Jürg
Wyttenbach. Depuis la saison 2013-2014 l’Ensemble travaille avec Jonathan Stockhammer
comme chef en résidence.

Le Collegium Novum Zürich se produit régulièrement en Suisse et à l’étranger et a été
invité par des festivals ou des organisateurs renommés comme Muziekgebouw Amsterdam,
Berliner Festspiele/MaerzMusik, Ultraschall Berlin, Bregenzer Festspiele, Festival de
Lucerne, Philharmonie Luxembourg, Kölner Philharmonie, WDR Köln, Klangspuren Schwaz,
Schwetzinger Festspiele, Wiener Konzerthaus, Wittener Tage für neue Kammermusik,
Warschauer Herbst et Tage für Neue Musik Zürich.

Centre de musique contemporaine de la
Confédération des Écoles genevoises de
musique

Ce centre a été créé il y a plusieurs années sur l’initiative d’un groupe de professeurs, afin de
faciliter l’accès aux œuvres musicales récentes et promouvoir leur apprentissage. Les activités
proposées par le centre encouragent la pluridisciplinarité ainsi que la transversalité entre les
écoles de musique, danse et théâtre.

Des liens sont entretenus entre les institutions genevoises liées à la musique contemporaine,
afin de susciter la création de compositions par de jeunes compositeurs ou étudiants.

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Collaborations

Valéik 2.0 : Cycle de concerts contemporains

Février 2015, premier concert de l'Ensemble Contrechamps en Valais, sur invitation du
Conservatoire cantonal, dans le cadre du premier Concours de musique contemporaine
pour les jeunes dès l'âge de 7 ans. Pour les spectateurs, les candidats et bon nombre de
professeurs, il s'agissait d'une forme artistique dont la pratique et le répertoire leur étaient
inconnus jusque-là. Étonnement. Interrogations. Fascination. Les professeurs, les élèves, le
public et les membres de l'Ensemble n'imaginent pas cette première expérience rester sans
lendemain et rêvent déjà à une forme plus élaborée.
Dans la même période, l'Ensemble Valéik se constitue et voue une partie de son travail à la
pratique et la diffusion de la musique contemporaine. L'Ensemble se profile rapidement comme
l'unique format de chambre valaisan à défendre cette forme d'art dans une programmation
de saison régulière. De son côté, l'HEMU site de Sion propose depuis un certain temps déjà,
de façon relativement timide, des projets contenant des œuvres de la musique classique
d'aujourd'hui.
Ces différents acteurs convergent vers le même but : sensibiliser spectateurs, élèves, étudiants
et professeurs à cette forme artistique devenue incontournable. Fédérer un projet commun
autour d'une même table devenait une évidence.

Né de l'initiative de Thierry Debons, directeur du Conservatoire cantonal de Sion et
percussionniste de l'Ensemble Contrechamps, Valéik 2.0 : Cycle de concerts contemporains,
ce sont six concerts à la Médiathèque Valais, chacun précédé d'une conférence-présentation
d'Yves Fournier, historien, dans le cadre de la série Des mots et des notes de la Médiathèque
Valais. Trois ensembles suisses, établis respectivement à Genève, Lausanne et Sion-Monthey
sont les acteurs musiciens de cette saison : l'Ensemble Contrechamps, le Lemanic Modern
Ensemble et Valéik.

Festival Archipel
Festival international de création musicale fondé en 1992 et soutenu par la Ville de Genève,
Archipel contribue à faire des musiques d’aujourd’hui un élément important et reconnu de la vie
culturelle suisse. Il est le principal festival suisse entièrement consacré à l’art contemporain.
Le festival organise chaque printemps une série d’événements qui reflètent toutes les formes
de la création musicale et s’ouvre aux autres arts (danse, cinéma, vidéo, arts plastiques).
Pendant dix jours, concerts de musique instrumentale et vocale, œuvres scéniques et
multimédias, improvisations, électroacoustique, installations sonores rythment la vie musicale
genevoise.
Produisant seul ses propres spectacles, ou en partenariat avec les principaux acteurs culturels
suisses et européens, Archipel invite les plus grands compositeurs de notre temps, et soutient
activement l’émergence d’une jeune génération de créateurs en passant de nombreuses
commandes.

Dossier biographies — Saison 2018-2019                                                        21
Collaborations

Forum Wallis – Festival de musique
contemporaine

Forum Wallis est un festival de musique contemporaine basé en Valais, geré par la section
valaisanne de la Société internationale de musique contemporaine (IGNM-VS). Fondé en
2006, il est aujourd’hui l'un des plus importants de Suisse et a participé à plus de trois cents
créations.
L’IGNM-VS est membre de la Société suisse de musique contemporaine (IGNM Schweiz),
et à travers elle, de la Société internationale pour la musique contemporaine (SIMC). Forum
Wallis fait partie du réseau international ZENET, est membre de Swissfestivals, de l’European
Conference of Promoters of New Music ECPM et est, à travers l’ECPNM, représenté à
l’European Festivals Association EFA.

Kammer Klang

Kammer Klang est une série de concerts qui rassemble les musiques instrumentales
contemporaines, électroniques, improvisées et performatives.
Fondée par Lucy Railton en 2008, elle a été codirigée par Serge Vuille de 2013 à 2018.
Emily Moore rejoint la série comme troisième codirectrice en 2016 et une équipe de huit
bénévoles continuent de faire évoluer la série. Chaque évènement présente autant des
nouvelles idées musicales que de nouvelles manières de les présenter. La série crée des liens
entre les esthétiques, soutient ses artistes invités et les encourage à innover, collaborer et
explorer hors des sentiers battus.
Kammer Klang a présenté des solistes, compositrices(teurs) et ensembles du monde entier,
dont Jennifer Walshe, Oliver Coates, Mica Levi, Lawrence Lek, London Sinfonietta, Ictus
Ensemble, Exaudi et l'Ensemble Contrechamps pour la première fois en 2018.

La bâtie – Festival de Genève
La Bâtie − Festival de Genève est un festival pluridisciplinaire (musique, danse, théâtre et
performance) fait de découvertes et de créations. Il met en interaction spectacles vivants,
chorégraphies, concerts et Dj’s, avec une large palette d’artistes nationaux et internationaux.
Chaque année au mois de septembre, le public a seize jours pour découvrir dans plus de vingt
lieux de l’agglomération genevoise, de France voisine et du canton de Vaud, les tendances
actuelles les plus palpitantes et confronter sa vision personnelle du monde à celles proposées
par les artistes invités.

Chaque année depuis quarante ans, le festival exploite des lieux différents de la ville, comme
des théâtres, des salles de concerts, mais aussi des lieux plus insolites comme des musées,
des auditoires universitaires et quelques espaces publics.

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