Saison 2018-2019 Dossier biographies - Contrechamps
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Contact et informations Kataline Masur Chargée de communication et relations publiques kataline.masur@contrechamps.ch +41 (0)22 329 24 00 +41 (0)79 511 44 05 www.contrechamps.ch Visuel de saison : Base Design GVA Contrechamps 2
Sommaire Artistes invités Chefs p. 4 Solistes p. 10 Collaborations p. 19 Ensemble Contrechamps Direction artistique p. 25 Musiciens p. 28 Dossier biographies — Saison 2018-2019 3
Artistes invités Chefs Heinz Holliger direction Né en 1939 à Langenthal (Suisse), il a étudié à Berne, Paris et Bâle : le hautbois avec Emile Cassagnaud et Pierre Pierlot, le piano avec Sava Savoff et Yvonne Lefébure, et la composition avec Sándor Veress et Pierre Boulez. Après avoir reçu les premiers prix aux concours internationaux de Genève et Munich, Heinz Holliger mène une carrière prestigieuse de hautboïste et se produit sur les plus grandes scènes du monde. Alternant constamment interprétation et composition, il élargit ainsi les possibilités techniques de son instrument. Il s’intéresse beaucoup à la musique contemporaine et use de son influence pour faire connaître des compositeurs peu connus ou méconnus. Plusieurs des grands compositeurs de notre époque lui ont dédiés des œuvres. En tant que chef, Heinz Holliger dirige des orchestres aussi prestigieux que l’Orchestre philharmonique de Berlin, le Cleveland Orchestra, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, le Philharmonia Orchestra de Londres, les orchestres philharmonique et symphonique de Vienne, l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, les orchestres symphoniques SWR de Baden-Baden/Freiburg et Stuttgart, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre du Festival de Budapest, l’Orchestre National de Lyon et l’Orchestre philharmonique de Strasbourg. Depuis de nombreuses années, il travaille régulièrement avec le Chamber Orchestra of Europe. De nombreux prix et distinctions ont été attribués à Heinz Holliger. Citons le prix des compositeurs de l’Association suisse des musiciens, le prix Léonie-Sonnig de la ville de Copenhague, le prix artistique de la ville de Bâle, le prix musical Ernst-von-Siemens, le prix de la ville de Francfort, le Premio Abbiati de la Biennale de Venise, le titre de docteur honoris causa de l’Université de Zurich, le prix du Festival de Zurich, et le Grand prix suisse de musique. Ses enregistrements lui ont valu, entre autres, le Diapason d’Or, le Midem Classical Award, l’Edison Award, le Grand prix du disque, et plusieurs prix du disque en Allemagne. En 2016, il fut nommé Membre honoraire de l’American academy of arts and sciences. Heinz Holliger est l’un des compositeurs les plus sollicités de notre époque. Ses œuvres sont éditées en exclusivité par Schott Musik International. La création à l’Opéra de Zurich de son opéra Schneewittchen, d’après l’œuvre de Robert Walser, a été internationalement saluée. Signalons aussi, parmi ses œuvres les plus marquantes, le Cycle Scardanelli et le Concerto pour violon. Parmi les œuvres des dernières années figurent entre autres : nicht Ichts – nicht Nichts pour chœur a cappella (2010), Lunea, 23 phrases de Nikolaus Lenau pour baryton et ensemble (2010-2013), Janus, double concerto pour violon, alto et petit orchestre (2011- 2012), hölle himmel pour chœur mixte a cappella (2011-2012), Increschantüm pour soprano et quatuor à cordes (2014) et Dämmerlicht pour soprano et orchestre (2015). Son deuxième opéra, Lunea, a été produit à l’Opéra de Zurich en 2018. Contrechamps 4
Artistes invités Chefs En tant que soliste, compositeur et chef d’orchestre, Heinz Holliger a réalisé de nombreux enregistrements pour Teldec, Philips et ECM. SWR/Hänssler a produit une série d’enregistrements comprenant les œuvres les plus significatives de Charles Koechlin, avec l’Orchestre radio-symphonique de Stuttgart dirigé par Heinz Holliger. Le double CD avec des œuvres vocales (Juliane Banse) a reçu le Midem Classical Award 2006 et le prix Echo Klassik 2006. En 2009, un seul Grand prix du disque fut décerné dans la catégorie de musique symphonique ; il alla à l’enregistrement de Les Bandar-log / Offrande musicale sur le nom de BACH. L’intégrale des ouvertures, symphonies et concertos de Schumann sous la direction d’Heinz Holliger est parue chez Audite. © Priska Ketterer Emilio Pomàrico direction Le chef d’orchestre et compositeur Emilio Pomàrico, né à Buenos Aires, est l’invité des orchestres et des théâtres les plus renommés d’Europe ainsi que des opéras de Paris, de Milan, de Rome, de Venise, de Lisbonne, de Bergen, d’Oslo, de Graz, de Stuttgart, de Dijon, de Zurich et de Buenos Aires. Il est régulièrement chef invité d’importants festivals internationaux de musique, tels que le Festival de Salzbourg, le Festival international d’Édimbourg, les Festivals d’Automne et Manifeste à Paris, le Festival de Donaueschingen, le Festival de musique de chambre contemporaine de Witten, le Festival de musique contemporaine d’Huddersfield, le Wienerfestwochen et le Wien Modern, musica viva à Munich, Musik der Zeit à Cologne, Musica à Strasbourg, Zaterdag Matinee à Amsterdam, Ultraschall Berlin, Steirischer Herbst à Graz, Musikfest Berlin, Biennale Musica à Venise, Musik Triennale à Cologne et Triennale de la Ruhr. À ces occasions, il dirige aussi les meilleurs ensembles de musique contemporaine, notamment le Klangforum Wien, le Musikfabrik, l’Ensemble Resonanz, le London Sinfonietta, l’Asko|Schoenberg, le Collegium Musicum Zürich, le Remix Ensemble, l’Ensemble intercontemporain, l’Ensemble Modern et l’Ensemble Modern Orchestra. Emilio Pomàrico assure d'innombrables créations, parmi lesquelles celles de Quodlibet (Lisbonne, 1991), de Omnia Mutantur Nihil Interit (Paris, 1994) et de Musivus (Lisbonne, Dossier biographies — Saison 2018-2019 5
Artistes invités Chefs Emilio Pomàrico (suite) direction 1996, et Cologne, version révisée de 2001) d’Emmanuel Nunes, du cycle intégral des Caminantes de Luigi Nono (Paris, 1999), de Séraphin-Symphonie de Wolfgang Rihm (Donaueschingen, 2011), ainsi que de l’opéra Melancholia (Opéra Garnier, Paris, 2008), du Concerto pour saxophone baryton (WDR, Cologne, 2008) et de Ich suchte, aber ich fand ihn nicht (musica viva, 2012) de Georg Friedrich Haas. Après avoir dirigé l’intégralité du cycle de Brian Ferneyhough Carceri d’Invenzione, à Genève, à Zurich et à Paris, il dirige la création de Finis Terrae (Festival d’Automne à Paris 2012). En outre, Hans Zender lui confie la création de son œuvre Logos-Fragmente. Un enregistrement de la première à la Philharmonie de Berlin est réalisé en 2011 par WERGO. En 2013, Emilio Pomàrico est le chef d’orchestre de la création de Etudes pour orchestre de Georges Aperghis au festival Musik der Zeit à Cologne ainsi que de Situations pour 23 solistes à Donaueschingen. En novembre 2014, au Théâtre Colón de Buenos Aires, il dirige la première latino-américaine de Coro de Luciano Berio. L’année suivante, à l’Opéra de Dijon, il dirige l’Orchestre symphonique de la SWR de Baden-Baden et Fribourg-en-Brisgau lors de représentations de Wozzeck, d’Alban Berg, vivement saluées par les critiques et les spectateurs. En 2016, il dirige le Klangforum Wien pour une nouvelle production de Luci mie traditrici de Salvatore Sciarrino, à Vienne, ainsi que l’Ensemble Modern pour la première mondiale de Specter of the Gardenia oder Der Tag wird kommen de Johannes Maria Staud, au festival Steirischer Herbst. Plus récemment, il dirige le Klangforum Wien lors de la création du dernier opéra de Philippe Boesmans, Pinocchio, mis en scène par Joël Pommerat, au Festival d’Aix-en-Provence. Nommé Artist in residence par l’Ensemble Resonanz, à Hambourg, pour 2017 et 2018, Emilio Pomàrico est à la tête du concert d’inauguration de la salle de concert Philharmonie de l’Elbe, en janvier 2017, où il dirige la création de Release, de Georg Friedrich Haas, une œuvre spécialement commandée pour l’occasion. Avec l’Ensemble Resonanz, il a assuré la création de Migrants, dernière œuvre de Georges Aperghis, au festival MaerzMusik 2018 à Berlin. Présentée également à Hambourg, la pièce sera à l’affiche à Vienne, Amsterdam, Luxembourg et Huddersfield. Emilio Pomàrico dirigera prochainement l’Orchestre symphonique de la WDR de Cologne, l'Orchestre philarmonique de la radio allemande, l’Orchestre philharmonique de la radio néerlandaise, l’Orchestre symphonique de la SWR, l’Orchestre symphonique du Portugal, la Gürzenich-Orchester de Cologne, l’Orchestre philharmonique de Radio France, le Klangforum Wien, l’Ensemble Resonanz, le Collegium Musicum Zürich et l’Ensemble Modern. Il sera en outre sollicité pour de nouvelles productions à l’Opéra de Zurich, au Théâtre national de l’Opéra-Comique (Paris) et à l’Opéra de Dijon, ainsi que lors de festivals internationaux de musique à Aix-en-Provence et à Avignon. Contrechamps 6
Artistes invités Chefs Les compositions d’Emilio Pomàrico ont été présentées dans le cadre de festivals de musique contemporaine, notamment Musica nel Nostro Tempo (Milan), Musik der Zeit, Wien Modern ainsi qu’au Festival de musique de chambre contemporaine de Witten et aux Festivals d’Automne et Présences à Paris. En 2014, les Éditions Zeitklang ont sorti un CD regroupant tous les trios d’Emilio Pomàrico interprétés par l’Ensemble Recherche. © A. Ackermann Peter Rundel direction Sa créativité interprétative et la profondeur de son approche pour aborder la musique complexe de divers styles et époques font de Peter Rundel l’un des partenaires les plus convoités pour diriger des orchestres européens. Régulièrement invité à diriger Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, le DSO Berlin, l’Orchestre symphonique de la NDR et l’Orchestre symphonique de la WDR de Cologne, le chef d’orchestre poursuit son étroite collaboration avec le nouvel Orchestre symphonique de la SWR. Ces derniers temps, Peter Rundel a été l’invité spécial de l’Orchestre national de Lille, de l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, du Brussels Philharmonic, de l’Orchestre du Mai musical florentin, et de l’Orchestre du Teatro dell’Opera di Roma. Après un début de saison 2017-2018 réussi au Festival de Salzbourg (en menant un projet avec Martin Grubinger) et à la Musikfest Berlin (en dirigeant l’Orchestre symphonique de la SWR), Peter Rundel dirigera, pour la première fois, l’Orchestre symphonique de Vienne, avant de revenir auprès du hr-Sinfonieorchester, de l’Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise et de l’Orchestre philharmonique de Radio France. Peter Rundel a dirigé les premières mondiales de différents opéras à l’Opéra d’État de Bavière, au Festival de Vienne, à l’Opéra allemand de Berlin, au Gran Teatre del Liceu, au Festival de Bregenz et au Festival de la SWR de Schwetzingen. Il a collaboré avec des chefs d’orchestre de renom, parmi lesquels Peter Konwitschny, Peter Mussbach, Philippe Arlaud, Heiner Goebbels, Reinhild Hoffmann, Carlus Padrissa (La Fura dels Baus) et Willy Decker. Ses réalisations pour l’opéra comprennent aussi bien le répertoire traditionnel — il a dirigé La Flûte enchantée à l’Opéra allemand de Berlin, ainsi que König Kandaules, Hansel et Gretel et Les Noces de Figaro à l’Opéra populaire de Vienne — que des productions musicales contemporaines et novatrices telles que Donnerstag (cycle Licht) de Karlheinz Stockhausen, Dossier biographies — Saison 2018-2019 7
Artistes invités Chef Peter Rundel (suite) direction Massacre de Wolfgang Mitterer, ainsi que les premières mondiales de Nacht et de Bluthaus de Georg Friedrich Haas, de Ein Atemzug – die Odyssee d’Isabel Mundry, ainsi que de Das Märchen et de La Douce d’Emmanuel Nunes. La production spectaculaire de Prométhée, qu’il a dirigée à la Triennale de la Ruhr, a été récompensée en 2013 par le prix Carl-Orff. En 2016 et 2017, Peter Rundel a dirigé De Materie d’Heiner Goebbels à l’Armory Hall (New York) et au Teatro Argentino de La Plata (dans les environs de Buenos Aires). Il avait dirigé cette production pour la première fois en 2014, à la Triennale de la Ruhr. Né à Friedrichshafen, en Allemagne, Peter Rundel étudie le violon auprès d’Igor Ozim et de Ramy Shevelov, à Cologne, à Hanovre et à New York, et l’art de la direction auprès de Michael Gielen et de Peter Eötvös. À New York, il est encadré par le compositeur Jack Brimberg. De 1984 à 1996, il est violoniste au sein de l’Ensemble Modern, duquel il reste proche en qualité de chef d’orchestre. Quant à la musique contemporaine, Peter Rundel collabore depuis de nombreuses années avec l’Ensemble Recherche, l’Ensemble Asko|Schoenberg et le Klangforum Wien. Il est en outre un invité régulier de l’Ensemble intercontemporain et de l’Ensemble Musikfabrik. Peter Rundel est le directeur artistique de l’Orchestre philharmonique royal de Flandre. Il est aussi le directeur artistique fondateur de la Kammerakademie Potsdam. En janvier 2005, il est nommé directeur artistique du Remix Ensemble Casa da Música (Porto), avec lequel il connaît un vif succès lors de grands festivals à travers l’Europe. Le chef d’orchestre a reçu de nombreuses récompenses pour ses enregistrements de musique du XXe siècle, notamment le prestigieux prix de la critique allemande du disque Preis der deutschen Schallplattenkritik (Prometeo de Luigi Nono, Ensemble-und Orchesterwerke de Hanspeter Kyburz, City Life de Steve Reich, et Concerto pour piano de Beat Furrer), le Grand prix du disque (œuvres complètes de Jean Barraqué) et l’ECHO Klassik (Sprechgesänge avec l’Ensemble Musikfabrik). En outre, il a été nominé pour un Grammy Award (Surrogate Cities d’Heiner Goebbels). © Astrid Ackermann Contrechamps 8
Artistes invités Chef Michael Wendeberg Principal chef invité Né en Allemagne en 1974, Michael Wendeberg étudie le piano avec Markus Stange, Bernd Glemser et Benedetto Lupo, et la direction auprès de Toshiyuki Kamioka à Saarbrücken. En tant que pianiste, Michael Wendeberg remporte de nombreux concours nationaux et internationaux et se produit régulièrement en soliste. Il a été invité par des festivals renommés et par les plus grands orchestres allemands. En musique de chambre, il a collaboré avec, entre autres, Patricia Kopatchinskaja, Carolin Widmann et Nicolas Hodges. De 2000 à 2005, il fait partie de l’Ensemble intercontemporain, au sein duquel il travaille intensément avec Pierre Boulez et György Kurtág. Pendant ses études avec Toshiyuki Kamioka, Michael Wendeberg est également son assistant à l’opéra de Wuppertal. De 2005 à 2014, il travaille aux opéras de Mannheim et de Berlin, où il assiste des chefs tels que Daniel Barenboïm, Pierre Boulez ou Sir Simon Rattle, ainsi qu’à Lucerne, où il est premier Kapellmeister de 2011 à 2014. Michael Wendeberg dirige la Staatskapelle Berlin, le Klangforum Wien, les Neue Vokalsolisten Stuttgart, le Kammerensemble Neue Musik Berlin, l’Ensemble Ascolta Stuttgart, le chœur de chambre Apollini et Musis du Staatsoper Berlin, l’Orchestre philharmonique de Ljubljana, le Sinfonieorchester Wuppertal, ou encore le Collegium Novum Zürich, et est invité par des festivals tels que la Biennale de Munich, le Bregenz Festival, le Música Hoy de Madrid, le Wien Modern, l’Eclat Festival de Stuttgart, le Klangspuren Schwaz, les Biennales de Venise, ainsi que le Festival de Lucerne. Dans les productions d’opéra et de théâtre musical, il recherche une étroite collaboration entre musique et mise en scène. C’est dans cet esprit qu’il travaille lors de la saison 2016-2017 comme premier Kapellmeister à l’opéra de Halle. En outre, cette saison a vu ses débuts avec l’Ensemble Modern et des représentations de Die Zauberflöte au Staatsoper de Berlin, où il a dirigé aussi une nouvelle production de la Gespenstersonate de Reimann. En tant que chef, Michael Wendeberg dirige aussi bien le répertoire classique, de Bach à Schoenberg, que la musique contemporaine, pour laquelle il est très investi. Il s’intéresse tout particulièrement aux éléments de continuité qui relient des époques a priori si différentes et qui en permettent une écoute et une interprétation nouvelles. Michael Wendeberg a été directeur musical de l’Ensemble Contrechamps de 2011 à 2018, il en est actuellement le principal chef invité. © Alain Kissling Dossier biographies — Saison 2018-2019 9
Artistes invités Solistes THIERRY DEBONS percussion Ensemble Contrechamps Né à Savièse (Suisse), Thierry Debons débute simultanément des études de percussion classique et de batterie jazz au Conservatoire et à l’EJMA de Sion. Il obtient ensuite à la Haute école de musique de Genève un Diplôme de capacité professionnelle d’enseignement de la percussion, un premier prix de virtuosité, ainsi que le prix spécial des Amis du Conservatoire. Percussionniste de l’Ensemble Contrechamps et d’Eklekto, Thierry Debons collabore à de nombreuses exécutions ou créations d’œuvres du répertoire contemporain. Il est de ce fait en contact permanent avec les différentes personnalités qui font le paysage musical et culturel d’aujourd’hui. Ses créations musicales aux textures insolites sont fréquemment inspirées de ces diverses rencontres et expériences. Intéressé par les spectacles pluridisciplinaires, il joue régulièrement ses créations pour des compagnies de théâtre, de danse ou de cirque. Il a notamment signé la musique des spectacles Showdevant (2008 et 2009), Poèmes à Lou (2011), Monsieur le Jardinier (2012), 5 Jours en Mars (2013-2014), et 1814 ou la Cuisine de l’Histoire (2014). Il a également travaillé à la création de la compagnie du Homard La Suppliante présentée en avril 2016 au Théâtre des Halles de Sierre (Valais). Professeur au Conservatoire de musique de Genève durant près de vingt ans, il assure depuis janvier 2015 la direction du Conservatoire cantonal du Valais. Professeur de didactique instrumentale à la Haute école de musique de Genève, Thierry Debons donne régulièrement des stages et conférences pour des comédiens, danseurs ou team d’entreprise. © Alain Kissling Bill Dietz coach et électronique Bill Dietz est un compositeur, écrivain et professeur invité à la Haute école des arts et médias de Cologne. Originaire de Bisbee en Arizona, il vit et travaille à Berlin depuis 2003, où il a été l’élève et assistant de Peter Ablinger. Il a dirigé l’ensemble Zwischentöne et est le cofondateur et éditeur de la publication en ligne Ear / Wave / Event. Sa musique est jouée au MaerzMusik de Berlin, à l'Incubator Arts New York, et à l'Happy Days Sound Festival Oslo, parmi d’autres. Contrechamps 10
Artistes invités Solistes Comme interprète, il se produit notamment à Documenta XII Kassel, à la Tate Modern à Londres, et au Stedelijk Museum d'Amsterdam. Il est également actif comme conférencier autour du thème de l’action d’écouter, sur lequel sa recherche se concentre actuellement. © Sonic Acts Dror Feiler saxophone Né le 31 août 1951 à Tel Aviv (Israël), Dror Feiler, compositeur israëlo-suédois, est aussi activiste au sens plein du terme. À partir de 1965, il vit avec ses parents et sa sœur cadette dans un kibbuz, où il suit des cours dans une école d’agriculture. Il sert ensuite dans l’armée comme parachutiste et fait partie en 1970 des premiers refuzniks refusant d’intervenir militairement dans les territoires occupés, ce qui, en droit israëlien, le définit comme objecteur de conscience et l’oblige à deux ans et demi de service dans un kibbuz. En 1973, il décide d’émigrer en Suède. À partir de 1975, Dror Feiler s’engage comme compositeur dans le collectif d’artistes Fylkingen avant d’entamer en 1977 des études de musicologie à l’Université de Stockholm, qu’il arrêtera deux ans plus tard. S’ensuivent des études de composition à la Kungliga Musikhögskolan i Stockholm (Haute école royale de Stockholm) auprès de Gunnar Bucht, Sven-David Sandström et Brian Ferneyhough. Il épouse à cette époque l’artiste-plasticienne Gunilla Sköld. Dror Feiler et son épouse ont attiré l’attention en 2004 avec leur œuvre commune, l’installation Schneeweiß und der Wahnsinn der Wahrheit (Blanche-Neige et la Folie de la Vérité), considérée comme antisémite et délibérément saccagée par Zvi Mazel, alors ambassadeur d’Israël en Suède, créant un incident diplomatique entre Israël et la Suède. Dror Feiler a composé nombre d’œuvres dans la tradition sonoriste, ce qui l’a conduit à collaborer avec des artistes renommés. Comme saxophoniste et interprète d’autres instruments à vent et de dispositifs électroniques, il joue régulièrement dans deux ensembles qu’il a créés : Lokomotiv Konkret (depuis 1978) et The Too Much Too Soon Orchestra. En avril 2008, la première audition de son œuvre Halat Hisar par le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks doit être annulée, à la demande des musiciens, à cause des trop hauts niveaux sonores en jeu, notamment des bruits de fusil-mitrailleur, qui provoquaient des problèmes auditifs et des maux de tête. La première audition a lieu plus tard, le 2 octobre 2009 à Munich, à la Herkulessaal de la Résidence. Dror Feiler est président de l’organisation European Jews for a Just Peace (EJJP) ainsi que de sa section suédoise Judar för israelisk-palestinsk fred (JIPF). En mai 2010, il s’est engagé, Dossier biographies — Saison 2018-2019 11
Artistes invités Solistes Dror Feiler (suite) saxophone notamment auprès de l’écrivain Henning Mankell, dans le convoi maritime du mouvement Free-Gaza à bord du bateau Sofia. Lorsque le convoi est arraisonné par la marine israëlienne, le compositeur est brutalisé et souffre de côtes brisées et de blessures au visage. Il s’est présenté comme candidat du Vänsterpartiet (parti de gauche suédois) pour l’obtention d’un mandat de député au Parlement européen et a obtenu une place sur la liste de son parti pour les élections du parlement suédois en 2018. Dror Feiler et son épouse vivent à Stockholm. © DR Daniel Gloger contreténor Plus que tout autre chanteur de son fach (système de classification des voix), le contreténor Daniel Gloger encourage les compositeurs contemporains à utiliser des sons nouveaux dans les œuvres qu’ils écrivent pour lui. Quand il s’agit d’interpréter une œuvre, que celle-ci soit issue du répertoire contemporain, de la musique ancienne ou de la musique classique, il cherche toujours l’interprétation parfaite. Daniel Gloger collabore très étroitement avec Adriana Hölszky, Lucia Ronchetti, Jennifer Walshe, Georg Friedrich Haas, Bernhard Lang, Oscar Strasnoy et Enno Poppe. Invité régulier de nouveaux festivals de musique, il a chanté lors de plus de deux cents premières mondiales, notamment aux Berliner Festspiele, dans les festivals Ultraschall Berlin, MaerzMusik (Berlin), musica viva (Munich), Klangspuren Schwaz (land du Tyrol), Tage für Neue Musik (Zurich), Printemps des Arts de Monte-Carlo, musicadhoy (Madrid), Ultima (Oslo) et Warsaw Autumn (Varsovie), ainsi qu’au Festival d’Automne à Paris. Sa gaieté et sa voix très caractéristique font de Daniel Gloger un chanteur fort convoité. Ses prestations, en première mondiale, dans les rôles-titres de Der Gute Gott von Manhattan d’Adriana Hölszky, au Festival de la SWR de Schwetzingen 2004 et au Semperoper de Dresde, en 2005, et de Montezuma — Fallender Adler de Bernhard Lang au Théâtre national de Mannheim, en 2010, sont remarquables. Il interprète aussi avec succès, au Festival de la SWR de Schwetzingen, les premières représentations de la trilogie Bluthaus (2011), Thomas (2013) et Koma (2016) de Georg Friedrich Haas et du librettiste Klaus Händl. Contrechamps 12
Artistes invités Solistes Daniel Gloger s’est également produit au Théâtre national de Stuttgart, à l’Opéra d’État de Berlin, au Théâtre national de Sarrebruck et au Théâtre de Colón (Buenos Aires), mais aussi lors du Festival de Vienne et du Festival de Salzbourg (Judith, inspiré de Juditha triumphans d’Antonio Vivaldi). Il a chanté à la première représentation de Melancholia de Georg Friedrich Haas à l’Opéra national de Paris, puis à l’Opéra national de Bergen, à l’Opéra d’Oslo et à l’Opéra de Graz. Le contreténor interprète en outre régulièrement son projet solo NACKT. Pendant la saison 2017-2018, Daniel Gloger participe aux festivals Eclat (Stuttgart), Transart (Bolzano), Milano Musica (Milan) et SPOR (Aarhus), ainsi qu’à la Biennale de Munich, avec les ensembles du Klangforum Wien, d’Ascolta, de Spectatet et de BIT20. Après la première mondiale au Festival de Vienne 2017, il interprète aussi le rôle de Parzefool, composé spé- cialement pour lui par Bernhard Lang, à l’occasion de la première représentation allemande de l’opéra Mondparsifal Beta 9-23 (sous la direction de Jonathan Meese, un des peintres allemands d’aujourd’hui le plus célèbre), à la Haus der Berliner Festspiele. © DR Johanna Greulich soprano La soprano Johanna Greulich naît à Hanovre. Elle étudie le chant lyrique à Francfort. En 2015, elle remporte avec l’Eunoia Quintett le Concours Nicati (Berne), la plus haute distinction suisse dans le domaine de la musique contemporaine. En 2012, un prix spécial récompense son interprétation au concours suisse Ernst Haefliger (Gstaad/Berne), dans la catégorie Nouvelle musique, et en 2011 elle gagne un prix au Concours international de chant Hilde Zadek (Vienne) dans la catégorie musique contemporaine. Johanna Greulich obtient plusieurs autres distinctions, notamment le premier prix de la Lenzewski Competition 2008 (Francfort). Elle détient un diplôme en chant lyrique (Francfort) ainsi qu’un master spécialisé dans le domaine de l’interprétation de la musique contemporaine (Bâle). La soprano a interprété différents rôles dans des opéras classiques, des opéras contemporains, des opéras baroques et des opérettes. Elle a été nominée par le magazine opernwelt dans la catégorie chanteur de la saison 2013- 2014 pour ses interprétations d'Hypermusique Prologue d’Hèctor Parra, à Berlin et à Bâle, et de Pnima de Chaya Czernowin au Festival de Lucerne. Dossier biographies — Saison 2018-2019 13
Artistes invités Solistes Johanna Greulich (suite) soprano Johanna Greulich chante à la première représentation d’opéras de Martin Hiendl, Ian Wilson, Hèctor Parra, Emilio García Wehbi, Carola Bauckholt et Dmitri Kourliandski. Elle se produit également à la première représentation de nombreuses réalisations — notamment de musique de chambre — d’Isabel Mundry, Sidney Corbett, Jonathan Harvey, François Sarhan, Beat Gysin, Roland Moser et Balz Trümpy, entre autres. © DR Maximilian Haft violon Ensemble Contrechamps Maximilian Haft est un violoniste aux multiples facettes. Acclamé pour ses interprétations de musique contemporaine, Maximilian s'est produit dans de nombreux concerts à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. En tant que soliste, il a joué le concerto pour violon de Lutoslawski Chain II avec le Northern Netherlands Orchestra et Adonde/Wohin? d’Hans Zender avec l’Ensemble Contrechamps. Il a été le bénéficiaire d’une bourse HPS Huygens en 2010 et était le finaliste du De Link Prijs en 2011 ainsi qu’à la Storioni Chamber Music Competition en 2011. Il a enregistré pour plusieurs labels musicaux, récemment en tant que soliste sur le label de musique suisse Komponisten-Portrait de Beat Furrer et Klarthe’s Moving, une collection d’œuvres de musique de chambre de Samuel Andreyev. En 2009, Maximilian a été accepté à la Ligeti Academy de l’ensemble Asko|Schoenberg, un collectif d’étudiants de troisième cycle dévoué à l’étude et à la représentation du répertoire contemporain. Maximilian a assisté au Festival académique de Lucerne de 2010 à 2012 où il a travaillé avec Pierre Boulez et l’Ensemble intercontemporain. Il a également participé aux festivals de Brittan-Pears et d’Orford. Maximilian a joué dans d’autres festivals, tels que Bern Biennale, Acht Brücken (Cologne), Warsaw Autumn, Tonlagen Festival (Dresden), Eclat (Stuttgart), Donaueschinger Musitage, Ultraschall (Berlin), et reMusik (Saint-Pétersbourg). Maximilian a également été invité pour des résidences de performance à l’Université de Stanford et à l’Université de Californie à Berkeley en 2018. Maximilian a travaillé avec l’ensemble Asko|Schoenberg (Amsterdam), l’Ensemble Klang (La Haye), et Musikfabrik (Cologne). Il a été membre d’Oerknal (La Haye) et de l’Ensemble Garage (Cologne). Il est l’un des fondateurs de l’ensemble Proton à Berne ainsi qu’un de ses membres actifs. En tant que musicien d’orchestre, Maximilian a travaillé avec l’Orchestre de Chambre de Genève, l’orchestre Metropole (Amsterdam), le Berne Camerata, et a été membre Contrechamps 14
Artistes invités Solistes de le Nieuwe Utrecht Philharmonie. Il passe ses étés en Californie, où il enseigne la musique de chambre à de jeunes musiciens et joue au festival de Cabrillo, événement renommé à Santa Cruz. En plus d’enseigner et d’être un spécialiste de musique contemporaine, Maximilian est un avide improvisateur de jazz et de folk musique. Il a joué avec White Hinterland, Tesla, Anais Mitchell, Roscoe Mitchell, Marc Ribot, Mary Halvorson, Matmos, et Eef van Breen. Il a été également un des fondateurs du groupe Cuddle Magic. Il a récemment acquis un original stroh violin ou corne violon, qui est d’ailleurs le sujet de sa thèse de doctorat. Il s’intéresse aux possibilités de composition et de performance avec cet instrument au XXIe siècle. Maximilian Haft a fait ses études au San Francisco Conservatory of Music. Il a reçu son baccalauréat en violon au New England Conservatory of Music à Boston, où il a étudié avec Masuko Ushioda. Il a obtenu une maîtrise cum laude au Conservatoire Royal de La Haye, où il a étudié avec Vera Beths. Maximilian joue sur un violon fabriqué par le luthier Andranik Gaybarian et l’archet est de Randy Steenburgen. Il est candidat de doctorat à l’Université de Leiden, où il étudie la musicologie. Il est titulaire de Contrechamps depuis 2016. © DR Taylor LE Melle curatrice invitée Taylor Le Melle est une commissaire d’exposition et chercheuse basée à Londres. Elle s’intéresse en particulier aux œuvres sonores, à la performance et à la vidéo. Elle travaille entre autres pour le Camden Arts Centre, la David Roberts Art Foundation et a tenu un poste d'assistante commissaire pour le programme de performances de la Serpentines Gallery. Elle y coprogramme la série Park Night 2017 (avec notamment Black Quantum Futurism, Mical Levi et Arthur Jafa) ainsi que des événements comme Intimate Trespass, un symposium avec Saidiya Hartman. Taylor a organisé des expositions au McKenna Museum of Art (New Orleans) et à Londres au Chisenhale Dance Space, à l'Arcadia Missa et à l'Assembly Point. Elle publie des textes et conversations d’artistes dans Dream Babes (Speculative Futures) aux Éditions Victoria Sin, dans l'Archipelago Journal (Goldsmiths, Politics Dept) et prépare un chapitre pour Gender and Space (Macmillian) aux Éditions Aimee Meredith Cox. Elle a fondé la coopérative d’artistes not/no.w.here avec Imran Perretta, et dirige les Éditions PSS avec Rowan Powell. © DR Dossier biographies — Saison 2018-2019 15
Artistes invités Solistes Olivier Marron violoncelle Ensemble Contrechamps Olivier Marron débute le violoncelle à l’âge de 7 ans avec Marie-France Hubert et poursuit son apprentissage auprès d’Odile Gabrielli (Marseille), Jean Deplace (Lyon), et Jean-Guihen Queyras (Stuttgart). En juillet 2004, il remporte le premier prix du XIVe Concours international Johann Sebastian Bach à Leipzig, ainsi que le prix du public et le prix du plus jeune finaliste. En 2005, il remporte le prix d’interprétation du répertoire contemporain du Concours Domnick, à Stuttgart. En 2008, l’Institut de France et l’Académie des Beaux-Arts lui décernent le prix de la Fondation Simone et Cino del Duca. Le Mécénat musical Société Générale ainsi que Culturesfrance l’ont également soutenus. Comme soliste, il se produit entre autres avec l’Orchestre philharmonique de Saint- Pétersbourg, le Mendelssohn Kammerorchester Leipzig, les Neue Vokal Solisten Stuttgart et dans les festivals d’Aldeburgh, Salzbourg et Lucerne, au Wigmore Hall de Londres, à la Philharmonie de Berlin et à l’Auditorio Nacional de Madrid. Passionné de musique de chambre, il compte parmi ses partenaires priviligiés Antje Weithaas, Tabea Zimmermann, Antoine Tamestit, Jean-Guihen Queyras, Alexandre Tharaud, Juliette Hurel, Kari Kriikku, Olivier Vivarès, Stefan Wirth ou encore les quatuors Arcanto et Vogler. En mai 2004, il intègre l’Ensemble Contrechamps, à Genève. Avec cet ensemble, il explore le répertoire des XXe et XXIe siècles et travaille entre autres avec Pierre Boulez, George Benjamin, György Kurtág, Heinz Holliger, Helmut Lachenmann, Beat Furrer, Magnus Lindberg et George Benjamin. Depuis, il collabore également avec l’Ensemble Modern et le Klangforum Wien, le Münchener Kammerorchester, le Kammerorchester Basel et le Gstaad Festival Orchestra. De janvier 2009 à mars 2011, Olivier enseigne à la Musikhochschule de Stuttgart comme assistant de Jean-Guihen Queyras. Son enregistrement du quintette de Franz Schubert avec l’Arcanto Quartet pour Harmonia Mundi est accueilli très chaleureusement par la critique internationale. En septembre 2014 paraît son premier enregistrement solo pour le label Spektral autour des suites de Benjamin Britten. Olivier Marron joue un violoncelle de Jonas Gierten (2012, Wiesbaden). © DR Contrechamps 16
Artistes invités Solistes Megumi Tabuchi clarinette Ensemble Contrechamps Megumi Tabuchi est née à Kobe, au Japon. Après avoir étudié à l’Université nationale des Beaux-Arts et de Musique de Tokyo de 1998 à 2002 et dans la classe de Thomas Friedli au Conservatoire de Genève de 2003 à 2005, elle obtient un diplôme de soliste dans la classe d’Ernesto Molinari à la Haute école des arts de Berne avec distinction et le Prix Eduard- Tschumi pour le meilleur diplôme de soliste en 2010. Elle a aussi suivi un cours de théâtre musical avec Georges Aperghis et Françoise Rivalland. Elle a également participé à l’Académie du Festival de Lucerne, sous la direction de Pierre Boulez entre 2005 et 2007. Elle collabore avec de nombreux orchestres et ensembles de musique contemporains. Elle participe régulièrement à la création de projets mêlant théâtre et musique (Histoires d’Elles avec Yvette Théraulaz, Stabat Mater furiosa et paradis perdus mis en scène par Heidi Kipfer, Le poids du papillon mis en scène par Hassan Kouyaté), et enseigne actuellement au Conservatoire de Montreux et à l'école Saltarelle de Pully. © DR Kai wessel contreténor Kai Wessel naît à Hambourg (Allemagne). Le contreténor étudie la théorie de la musique auprès du professeur Roland Ploeger, la composition musicale auprès du professeur Friedhelm Döhl, et le chant auprès de la professeure Ute von Garczyinski, à Lübeck (Allemagne), ainsi que l’interprétation historiquement informée à Bâle, avec René Jacobs, et à Hilversum (Pays- Bas), avec Peter Kooy. Kai Wessel reçoit de nombreux prix et bourses, et se produit à l’occasion de concerts, d’opéras et d’émissions radio. Il chante dans plus de cent enregistrements CD sous la direction de différents chefs d’orchestre, parmi lesquels Philippe Herreweghe, Gustav Leonhardt, Ton Koopman, Nikolaus Harnoncourt, Martin Haselböck, Michael Schneider, Hans Werner Henze, Arturo Tamayo, Sylvain Cambreling, Peter Rundel, Heinz Holliger, Emilio Pomàrico, Kent Nagano, Iván Fischer et Franz Welser-Möst. Contreténor de renom, Kai Wessel s’est produit dans divers festivals musicaux et opéras du monde entier, notamment à Berlin (Allemagne) pour la première représentation d’Ein Atemzug – die Odyssee d'Isabel Mundry, à Dresde et à Munich pour la première mondiale de Babylon de Jörg Widmann, à Stuttgart et à Schwetzingen (Allemagne) pour la première mondiale de Dossier biographies — Saison 2018-2019 17
Artistes invités Solistes Kai wessel (suite) contreténor Luci mie traditrici de Salvatore Sciarrino et pour la première mondiale de Thomas de Georg Friedrich Haas, à Nice, Barcelone et Salzbourg pour Luci mie traditrici de Salvatore Sciarrino et Lear d'Aribert Reimann, à Bregenz (Autriche) pour la première représentation de Die schöne Wunde de Georg Friedrich Haas, ainsi qu'à Édimbourg, Tokyo et San Francisco. Hôte permanent du Théâtre de Bâle, il participe en outre à des mises en scène d'Herbert Wernicke (Theodora, Giulio Cesare in Egitto, Aus Deutschland de Mauricio Kagel, Wie liegt die Stadt so wüste et Actus tragicus), de Karin Beier (Semele) et de Joachim Schlömer (première représentation de Lost Highway d'Olga Neuwirth). Un certain nombre de compositeurs contemporains ont réalisé des œuvres pour la voix de Kai Wessel : Mauricio Kagel, Heinz Holliger, Klaus Huber, Chaya Czernowin, Rebecca Saunders, Karola Obermüller, Annette Schlünz, Stefano Gervasoni, Matthias Pintscher et Helmut Oehring, entre autres. Le natif d’Hambourg est professeur de chant et d’interprétation historiquement informée à l’École supérieure de musique et de danse de Cologne (Allemagne). Il enseigne également le chant et le répertoire vocal contemporain à la Haute école des arts de Berne. © Michael Staab Contrechamps 18
Collaborations Centre de musique électroacousatique de la HEM La Haute école de musique Genève (HEM) a créé en 2006 un « pôle d’excellence » dans les domaines de la composition, de l’électroacoustique et de l’informatique musicale, afin de répondre à la problématique du partage et de la transmission du savoir entre techniques nouvelles et traditionnelles de la composition. Ce pôle d’excellence assure une formation de très haut niveau pour des étudiants compositeurs ainsi que pour des instrumentistes souhaitant se familiariser avec les nouvelles technologies, et collabore avec d’autres départements au sein de la HEM et à l’extérieur avec plusieurs institutions, comme par exemple la Haute école d’art et de design Genève. De nombreuses personnalités du monde musical sont accueillies chaque année pour des masterclasses. En parallèle de ses activités pédagogiques, ce pôle a été également crée pour devenir un centre de création et de recherche d’importance internationale, avec un ambitieux cahier des charges. Ce laboratoire de recherche, grâce à une ouverture et un rayonnement important, a permis depuis sa création la réalisation de plusieurs projets de recherche, dont certains en partenariat avec de nombreuses institutions de renommée internationale (IRCAM, Université McGill) sur des domaines variés : orchestration, nouvelles lutheries, composition assistée par ordinateur. Les nombreuses activités de ce pôle, regroupant également celles des différents studios, ont été réunies au sein du Centre de musique électroacoustique (CME). Les réalisations y sont très diverses : enregistrements de toutes les prestations importantes des ensembles et orchestres de la HEM, une trentaine de concerts de musique mixte par année, collaboration avec des ensembles ou festivals genevois, parmi lesquels l’Ensemble Contrechamps, le Festival Archipel, Eklekto… Collegium Novum Zürich Fondé en 1993, le Collegium Novum Zürich s’est fixé comme but la promotion de la musique contemporaine et son interprétation à un niveau élevé. En même temps, la création contemporaine est mise en relation avec la musique du passé. Une part importante du travail artistique est constituée par le contact direct avec les compositrices et les compositeurs, ainsi que par des échanges avec des partenaires coproducteurs tels que la Zürcher Hochschule der Künste ou l’Experimentalstudio du SWR. Grâce à sa structure mobile, l’Ensemble, constitué de 29 solistes, peut aborder n’importe quelle formation, du solo au grand ensemble. La conception programmatique peut ainsi s’élaborer entièrement selon des critères artistiques. Les membres se présentent autant avec l’Ensemble que comme solistes et, en plus de leur engagement au sein du Collegium Novum, participent de manière prépondérante à la vie culturelle suisse. Dossier biographies — Saison 2018-2019 19
Collaborations Collegium Novum Zürich (suite) Le Collegium Novum Zürich, subventionné par la Ville de Zurich, organise depuis des années sa propre saison de concerts et réalise régulièrement en coproduction avec la Tonhalle- Gesellschaft et le Schauspielhaus Zürich des projets à la Tonhalle, au Schiffbau et dans d’autres lieux de concert. D’autres séries de concerts recherchent de manière ciblée la pluridisciplinarité, de même que le lien significatif entre programme musical et lieu de concert. Des coopérations avec le Zürcher Museum Haus Konstruktiv, le Musée du design de Zurich, le Theater Rigiblick et le Cabaret Voltaire ont ainsi vu le jour. Le Collegium Novum Zürich a créé de nombreuses œuvres de compositeurs comme Marc Barden, Gary Berger, Ann Cleare, Xavier Dayer, Beat Furrer, Georg Friedrich Haas, Edu Haubensak, Hans Werner Henze, Klaus Huber, Martin Jaggi, Michael Jarrell, Arthur Kampela, Mischa Käser, Hermann Keller, Rudolf Kelterborn, Jorge Lopez, Cécile Marti, Emmanuel Nunes, Helmut Oehring, Klaus Ospald, Enno Poppe, Philippe Racine, Andrea Lorenzo Scartazzini, Annette Schmucki, Nadir Vassena, Stefan Wirth et Gérard Zinsstag. Au pupitre de l’ensemble se sont succédés des chefs comme Pierre Boulez, Sylvain Cambreling, Friedrich Cerha, Mark Foster, Beat Furrer, Pablo Heras-Casado, Peter Hirsch, Heinz Holliger, Mauricio Kagel, Johannes Kalitzke, Roland Kluttig, Susanna Mälkki, Enno Poppe, Peter Rundel, Jonathan Stockhammer, Michael Wendeberg, Jörg Widmann et Jürg Wyttenbach. Depuis la saison 2013-2014 l’Ensemble travaille avec Jonathan Stockhammer comme chef en résidence. Le Collegium Novum Zürich se produit régulièrement en Suisse et à l’étranger et a été invité par des festivals ou des organisateurs renommés comme Muziekgebouw Amsterdam, Berliner Festspiele/MaerzMusik, Ultraschall Berlin, Bregenzer Festspiele, Festival de Lucerne, Philharmonie Luxembourg, Kölner Philharmonie, WDR Köln, Klangspuren Schwaz, Schwetzinger Festspiele, Wiener Konzerthaus, Wittener Tage für neue Kammermusik, Warschauer Herbst et Tage für Neue Musik Zürich. Centre de musique contemporaine de la Confédération des Écoles genevoises de musique Ce centre a été créé il y a plusieurs années sur l’initiative d’un groupe de professeurs, afin de faciliter l’accès aux œuvres musicales récentes et promouvoir leur apprentissage. Les activités proposées par le centre encouragent la pluridisciplinarité ainsi que la transversalité entre les écoles de musique, danse et théâtre. Des liens sont entretenus entre les institutions genevoises liées à la musique contemporaine, afin de susciter la création de compositions par de jeunes compositeurs ou étudiants. Contrechamps 20
Collaborations Valéik 2.0 : Cycle de concerts contemporains Février 2015, premier concert de l'Ensemble Contrechamps en Valais, sur invitation du Conservatoire cantonal, dans le cadre du premier Concours de musique contemporaine pour les jeunes dès l'âge de 7 ans. Pour les spectateurs, les candidats et bon nombre de professeurs, il s'agissait d'une forme artistique dont la pratique et le répertoire leur étaient inconnus jusque-là. Étonnement. Interrogations. Fascination. Les professeurs, les élèves, le public et les membres de l'Ensemble n'imaginent pas cette première expérience rester sans lendemain et rêvent déjà à une forme plus élaborée. Dans la même période, l'Ensemble Valéik se constitue et voue une partie de son travail à la pratique et la diffusion de la musique contemporaine. L'Ensemble se profile rapidement comme l'unique format de chambre valaisan à défendre cette forme d'art dans une programmation de saison régulière. De son côté, l'HEMU site de Sion propose depuis un certain temps déjà, de façon relativement timide, des projets contenant des œuvres de la musique classique d'aujourd'hui. Ces différents acteurs convergent vers le même but : sensibiliser spectateurs, élèves, étudiants et professeurs à cette forme artistique devenue incontournable. Fédérer un projet commun autour d'une même table devenait une évidence. Né de l'initiative de Thierry Debons, directeur du Conservatoire cantonal de Sion et percussionniste de l'Ensemble Contrechamps, Valéik 2.0 : Cycle de concerts contemporains, ce sont six concerts à la Médiathèque Valais, chacun précédé d'une conférence-présentation d'Yves Fournier, historien, dans le cadre de la série Des mots et des notes de la Médiathèque Valais. Trois ensembles suisses, établis respectivement à Genève, Lausanne et Sion-Monthey sont les acteurs musiciens de cette saison : l'Ensemble Contrechamps, le Lemanic Modern Ensemble et Valéik. Festival Archipel Festival international de création musicale fondé en 1992 et soutenu par la Ville de Genève, Archipel contribue à faire des musiques d’aujourd’hui un élément important et reconnu de la vie culturelle suisse. Il est le principal festival suisse entièrement consacré à l’art contemporain. Le festival organise chaque printemps une série d’événements qui reflètent toutes les formes de la création musicale et s’ouvre aux autres arts (danse, cinéma, vidéo, arts plastiques). Pendant dix jours, concerts de musique instrumentale et vocale, œuvres scéniques et multimédias, improvisations, électroacoustique, installations sonores rythment la vie musicale genevoise. Produisant seul ses propres spectacles, ou en partenariat avec les principaux acteurs culturels suisses et européens, Archipel invite les plus grands compositeurs de notre temps, et soutient activement l’émergence d’une jeune génération de créateurs en passant de nombreuses commandes. Dossier biographies — Saison 2018-2019 21
Collaborations Forum Wallis – Festival de musique contemporaine Forum Wallis est un festival de musique contemporaine basé en Valais, geré par la section valaisanne de la Société internationale de musique contemporaine (IGNM-VS). Fondé en 2006, il est aujourd’hui l'un des plus importants de Suisse et a participé à plus de trois cents créations. L’IGNM-VS est membre de la Société suisse de musique contemporaine (IGNM Schweiz), et à travers elle, de la Société internationale pour la musique contemporaine (SIMC). Forum Wallis fait partie du réseau international ZENET, est membre de Swissfestivals, de l’European Conference of Promoters of New Music ECPM et est, à travers l’ECPNM, représenté à l’European Festivals Association EFA. Kammer Klang Kammer Klang est une série de concerts qui rassemble les musiques instrumentales contemporaines, électroniques, improvisées et performatives. Fondée par Lucy Railton en 2008, elle a été codirigée par Serge Vuille de 2013 à 2018. Emily Moore rejoint la série comme troisième codirectrice en 2016 et une équipe de huit bénévoles continuent de faire évoluer la série. Chaque évènement présente autant des nouvelles idées musicales que de nouvelles manières de les présenter. La série crée des liens entre les esthétiques, soutient ses artistes invités et les encourage à innover, collaborer et explorer hors des sentiers battus. Kammer Klang a présenté des solistes, compositrices(teurs) et ensembles du monde entier, dont Jennifer Walshe, Oliver Coates, Mica Levi, Lawrence Lek, London Sinfonietta, Ictus Ensemble, Exaudi et l'Ensemble Contrechamps pour la première fois en 2018. La bâtie – Festival de Genève La Bâtie − Festival de Genève est un festival pluridisciplinaire (musique, danse, théâtre et performance) fait de découvertes et de créations. Il met en interaction spectacles vivants, chorégraphies, concerts et Dj’s, avec une large palette d’artistes nationaux et internationaux. Chaque année au mois de septembre, le public a seize jours pour découvrir dans plus de vingt lieux de l’agglomération genevoise, de France voisine et du canton de Vaud, les tendances actuelles les plus palpitantes et confronter sa vision personnelle du monde à celles proposées par les artistes invités. Chaque année depuis quarante ans, le festival exploite des lieux différents de la ville, comme des théâtres, des salles de concerts, mais aussi des lieux plus insolites comme des musées, des auditoires universitaires et quelques espaces publics. Contrechamps 22
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