Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850 - Inventaire ...

 
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Rhône-Alpes, Savoie
       Saint-Bon-Tarentaise

       Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850

       Références du dossier
       Numéro de dossier : IA73000022
       Date de l'enquête initiale : 1994
       Date(s) de rédaction : 1998
       Cadre de l'étude : enquête thématique régionale Stations de sports d'hiver
       Degré d'étude : repéré

       Désignation
       Dénomination : station de sports d'hiver
       Appellation : Courchevel 1850
       Parties constituantes non étudiées : chapelle, école primaire, maison, immeuble

       Compléments de localisation
       Milieu d'implantation : en ville
       Références cadastrales : 1990, AB ; 1991, AC ; 1993, AD

       Historique
       En 1942, est créée une mission d'étude de la région des Bellevilles, des Allues et de Saint-Bon (site des Trois Vallées),
       afin d'apprécier les possibilités de création d'une station internationale de sports d'hiver. Dans le cadre de l'Université
       de captivité, Laurent Chappis élabore une thèse d'urbanisme sur l'aménagement de la montagne, à partir du site des
       Trois Vallées. En octobre 1945, le Conseil général de la Savoie décide de mettre sur pied un programme d'équipement
       touristique. Le 8 février 1946, le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme confie à L. Chappis une mission pour
       l'établissement du plan d'aménagement des Trois Vallées. En mars-avril 1946, le 1er plan d'urbanisme pour les Tovets
       est élaboré. Le projet d'aménagement est approuvé par le conseil municipal de Saint-Bon le 3 mai 1946 ; le 6 mai, L.
       Chappis est nommé urbaniste du département et Jean Blanc, champion de ski, est chargé de l'équipement technique
       de la station. La route d'accès est entreprise en juin. En juillet 1946, l'avant-projet de la zone centrale des Tovets est
       approuvé par le Conseil général. En septembre 1946, Denys Pradelle rejoint L. Chappis et fonde l'Atelier d'Architecture à
       Courchevel. Les premiers lots sont mis en vente en octobre. Le 30 novembre 1946, le Conseil général décide que la station
       s'appellera Courchevel 1850. Le premier lotissement (les Tovets-Plantret-Bellecôte) est approuvé le 19 décembre par la
       Commission des Sports d'hiver de la Savoie. Extension de la station : création des lotissements Centre social et Nogentil
       I en 1953 ; Les Greniers en 1954 ; Nogentil II, Jardin alpin I, du lotissement de M. Baude, en 1957. De 1959 à 1971,
       les équipements mécaniques vont s'intensifier. L. Chappis démissionne de son poste d'architecte-urbaniste conseil de la
       commune en novembre 1959. Le plan d'urbanisme directeur est approuvé par la commune le 15 mars 1961. Nouvelles
       extensions de la station : Jardin alpin II (1961), lotissement de M. Fath (1962). En 1968, l'office du tourisme réclame
       la construction d'immeubles de standing. Création du lotissement de Pralong en 1970. A partir de 1971, Courchevel
       1850 devient une station de renommée internationale, et la commune entreprend des opérations de restauration et de
       densification de l'habitat, avec le plan d'occupation des sols adopté en 1983 : augmentation des gabarits, remplacement
       des toits à un pan par des toits à deux versants.
       Période(s) principale(s) : 20e siècle
       Auteur(s) de l'oeuvre : Denys Pradelle (architecte, attribution par source), Laurent Chappis (architecte urbaniste,
       attribution par source)

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Rhône-Alpes, Savoie, Saint-Bon-Tarentaise
Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                              IA73000022

       Références documentaires

       Documents d'archive
        •   AD Savoie. 6J 366. Entrée de la station de Courchevel, commune de Saint-Bon (1961-1962)
            AD Savoie. 6J 366. Entrée de la station de Courchevel, commune de Saint-Bon (1961-1962)

       Documents figurés
        •   16. Les Tovets. Centre d'habitation. Zones. Plan. [1942]. Légende (AD Savoie. 30J boîte 1)
            16. Les Tovets. Centre d'habitation. Zones. Plan. [1942]. Légende (AD Savoie. 30J boîte 1)

        •   Plan d'aménagement. Projet. Dessin / Laurent Chappis, mars 1946 (AP AAM)
            Plan d'aménagement. Projet. Dessin / Laurent Chappis, mars 1946 (AP AAM)

        •   Les Tovets. Plan d'aménagement. Projet / Laurent Chappis, mai 1946. Calque, encre. 45,5 x 31,2. 1 :
            Les Tovets. Plan d'aménagement. Projet / Laurent Chappis, mai 1946. Calque, encre. 45,5 x 31,2. 1 : 5000 (AD
            Savoie. 30J classeur 1)

        •   Les Trois Vallées. Savoie. Vallée de Saint-Bon. Station des Tovets. Bellecôte 117. Projet
            Les Trois Vallées. Savoie. Vallée de Saint-Bon. Station des Tovets. Bellecôte 117. Projet d'ensemble. Laurent
            Chappis, Denys Pradelle, 28 novembre 1946. Plan de situation ; plan masse ; élévation. Ech. 1 : 1000 (AD
            Savoie. 30J classeur 1)

        •   Schéma d'aménagement de la station des Tovets, dessiné sur le terrain par [Laurent Chappis, avril
            Schéma d'aménagement de la station des Tovets, dessiné sur le terrain par [Laurent Chappis, avril 1946].
            Calque, encre. 43 x 42 cm. 1 : 5000 (AD Savoie. 30J classeur 1)

        •   Station départementale de ski. Plan d'ensemble. [Laurent Chappis], 6 novembre 1946. Tirage ozalyd,
            Station départementale de ski. Plan d'ensemble. [Laurent Chappis], 6 novembre 1946. Tirage ozalyd, encre, aq.
            87 x 114 cm. 1 : 1000 (AD Savoie. 30J classeur 1)

        •   Chalet départemental. Hôtel des Trois Vallées. Dessin par Laurent Chappis, 1946. Aq., fusain (AD
            Chalet départemental. Hôtel des Trois Vallées. Dessin par Laurent Chappis, 1946. Aq., fusain (AD Savoie. 30J
            classeur 1)

        •   Les Trois Vallées. Tarentaise. Savoie. Courchevel 1850. Plan d'aménagement. [Laurent Chappis],
            Les Trois Vallées. Tarentaise. Savoie. Courchevel 1850. Plan d'aménagement. [Laurent Chappis], Chambéry,
            juin 1948. Ech. 1 : 2000 (AD Savoie. 6J 6)

        •   Bellecôte. Projet d'implantation des parcelles. Laurent Chappis, 5 janvier 1953 (AP AAM)
            Bellecôte. Projet d'implantation des parcelles. Laurent Chappis, 5 janvier 1953 (AP AAM)

        •   Plan d'ensemble de la station. Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanime, 1955. Ech. 1 : 5000
            Plan d'ensemble de la station. Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanime, 1955. Ech. 1 : 5000

        •   Courchevel 1850. Plan d'ensemble. Laurent Chappis urbaniste, Chambéry, 31 mai 1955, rectifié
            Courchevel 1850. Plan d'ensemble. Laurent Chappis urbaniste, Chambéry, 31 mai 1955, rectifié décembre
            1956. Tirage ozalyd. A0. Ech. 1 : 5000 (AD Savoie. 6J 6)

        •   Courchevel 1800. Centre commercial de Plantrey et Hôtel Marraux. [Laurent Chappis], s.d. Calque,

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Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                               IA73000022

            Courchevel 1800. Centre commercial de Plantrey et Hôtel Marraux. [Laurent Chappis], s.d. Calque, gouache.
            21 x 30 cm (AD Savoie. 6J 6)

        •   Courchevel 1800. Centre commercial P 1. [Laurent Chappis], s.d. Calque, gouache. 21 x 30 cm (AD
            Courchevel 1800. Centre commercial P 1. [Laurent Chappis], s.d. Calque, gouache. 21 x 30 cm (AD Savoie. 6J
            6)

        •   31. Les Trois Vallées. Savoie. Vallée de St-Bon. Station de Courchevel. Parcelle n° 154. Propriété
            31. Les Trois Vallées. Savoie. Vallée de St-Bon. Station de Courchevel. Parcelle n° 154. Propriété de Mr.
            Baffert. Chalet haute montagne B. Plan, élévation sud-est. Atelier d'Architecture de Courchevel, 8 mai 1951.
            Calque, encre. 1 : 50 (AD Savoie. 6J 8)

        •   5. Courchevel 1850. Le Jardin alpin. Esquisse de Nogentil. L. Chappis, novembre 1951. Calque,
            5. Courchevel 1850. Le Jardin alpin. Esquisse de Nogentil. L. Chappis, novembre 1951. Calque, encre. 42 x 67
            cm (AD Savoie. 30J 5)

        •   Courchevel 1850. Jardin alpin. Parcelle 500. Gabarit / L. Chappis, 2 janvier 1958. Ech. 1 : 1000.
            Courchevel 1850. Jardin alpin. Parcelle 500. Gabarit / L. Chappis, 2 janvier 1958. Ech. 1 : 1000. Légende

        •   Courchevel 1850. Nogentil 2. Parcelle 467. Propriété de Mr Grimaud. Implantation Atelier Berthe,
            Courchevel 1850. Nogentil 2. Parcelle 467. Propriété de Mr Grimaud. Implantation Atelier Berthe, Chappis,
            Jomain, 28 août 1959. Ech. 1 : 200

        •   Courchevel 1850. Nogentil 1. Gabarits. L. Chappis, 3 juillet 1958. Ech. 1 : 1000
            Courchevel 1850. Nogentil 1. Gabarits. L. Chappis, 3 juillet 1958. Ech. 1 : 1000

        •   Courchevel 1850. Plan d'aménagement directeur. Modifié le 10 mars 1961 ; approuvé le 15 mars 1961
            Courchevel 1850. Plan d'aménagement directeur. Modifié le 10 mars 1961 ; approuvé le 15 mars 1961 par le
            conseil municipal de Saint-Bon. Légende

        •   Département de la Savoie. Courchevel 1850. Jardin alpin 2e tr. Esquisse de parti. Ministère de la
            Département de la Savoie. Courchevel 1850. Jardin alpin 2e tr. Esquisse de parti. Ministère de la
            Construction, D.D. Savoie, 26 août 1961

        •   Vues cavalières pour le Jardin alpin. Sn, nd [vers 1960]
            Vues cavalières pour le Jardin alpin. Sn, nd [vers 1960]

        •   Planche descriptive du projet de construction d'une tour au Jardin alpin. Agenec Berthe, Chappis,
            Planche descriptive du projet de construction d'une tour au Jardin alpin. Agenec Berthe, Chappis, Jomain, 1963

        •   Savoie. Commune de St-Bon. Station de Courchevel 1850. Lotissement de Pralong. Parcelle n° 8.
            Savoie. Commune de St-Bon. Station de Courchevel 1850. Lotissement de Pralong. Parcelle n° 8. Propriété de
            Mr Pinturault. L'Annapurna Hôtel. Avant-projet. Elévation. Atelier d'Architecture de Courchevel, Guy Rey-
            Millet, 20 avril 1973. 134 x 30 (AD Savoie. 6J 1294)

        •   Savoie. Commune de St-Bon. Station de Courchevel 1850. Lotissement de Pralong. Parcelle n° 8.
            Savoie. Commune de St-Bon. Station de Courchevel 1850. Lotissement de Pralong. Parcelle n° 8. Propriété de
            Mr Pinturault. L'Annapurna Hôtel. Avant-projet. Coupe sur jardin d'hiver. Façade sud. Atelier d'Architecture
            de Courchevel, Guy Rey-Millet, 20 avril 1973. 178 x 30 cm (AD Savoie. 6J 1294)

        •   Savoie. Commune de St-Bon. Station de Courchevel 1850. Lotissement de Pralong. Parcelle n° 8.

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Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                                 IA73000022

            Savoie. Commune de St-Bon. Station de Courchevel 1850. Lotissement de Pralong. Parcelle n° 8. Propriété
            de Mr Pinturault. L'Annapurna Hôtel. Avant-projet. Détail des chambres. Plan. Atelier d'Architecture de
            Courchevel, Guy Rey-Millet, 20 avril 1973. Tirage ozalyd. 63 x 30 cm. 1 : 100 (AD Savoie. 6J 1294)

        •   Saint-Bon Courchevel. Plan d'occupation des sols. Approuvé 1983. Ech. 1 : 5000
            Saint-Bon Courchevel. Plan d'occupation des sols. Approuvé 1983. Ech. 1 : 5000

        •   Courchevel 1850 - Station internationale - Projets de restauration et densification urbaine. Plan /
            Courchevel 1850 - Station internationale - Projets de restauration et densification urbaine. Plan / AAM, 1992.
            Légende (AP AAM)

        •   Extrait de D. PRADELLE, L. CHAPPIS, LEGRAND. Contribution à une architecture de montagne,
            1955.
            Extrait de D. PRADELLE, L. CHAPPIS, LEGRAND. Contribution à une architecture de montagne, 1955.
            Etudes et documents, n° 3

        •   Vivre en montagne. Denys Pradelle, A.U.M. Chambéry, 31 décembre 1964. 27 x 41 cm (AD Savoie. 6J
            Vivre en montagne. Denys Pradelle, A.U.M. Chambéry, 31 décembre 1964. 27 x 41 cm (AD Savoie. 6J 2372)

       Bibliographie
        •   ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA SAVOIE. CENTRE D'ARCHITECTURE DU XXE
            SIECLE DE LA SAVOIE. Inventaire
            ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA SAVOIE. CENTRE D'ARCHITECTURE DU XXE SIECLE DE
            LA SAVOIE. Inventaire des archives de l'Atelier d'Architecture en Montagne à Chambéry (1945-1985) /
            Franck Delorme. Chambéry : Conseil général de la Savoie, 2001. 297 p. 30 cm

        •   PRADELLE Denis. Retour à Courchevel 1850. 26 f. dactylographié. (AD Savoie. 6J 2369)
            PRADELLE Denis. Retour à Courchevel 1850. 26 f. dactylographié. (AD Savoie. 6J 2369)

       Périodiques
        •   Contribution à une architecture de montagne. Etude faite à Courchevel 1850 par l'Atelier
            Contribution à une architecture de montagne. Etude faite à Courchevel 1850 par l'Atelier d'Architecture,
            Laurent Chappis (urbaniste), Jean-Marc Legrand, Denys Pradelle animateur de cette étude, architectes DPLG,
            avec la participation de Roger Boudet et P. Jomain (architectes DPLG) et Adrien Kiss (E.D.B.A.). Etudes et
            informations, 4e année, n° 3, mars 1955 (AD Savoie. 6J 2373)

       Annexe 1

       HISTORIQUE DE LA STATION - 1925-1944
       Ce dossier retrace les grandes étapes du développement de la station de Courchevel 1850. Il est établi sous la forme
       d'une chronologie raisonnée des faits et des décisions prises en matière d'aménagement et d'équipement du territoire de
       la station de Courchevel 1850. Ce document est établi à partir :
       1 - d'un inventaire de toutes les constructions de la station de Courchevel 1850, effectué sur le terrain entre le printemps
       1994 et l'hiver 1996, y compris la visite de plusieurs constructions ;
       2 - de la rencontre avec plusieurs personnes concernées par la réalisation de la station de Courchevel 1850, notamment :
       - Gérard Blachère, ingénieur des ponts et chaussées, responsable du service de l'Équipement de la Montagne (1941 -
       1944), initiateur de la "mission 42", concepteur du projet "LesTrois Vallées" ;
       - Vincent Cambau, ingénieur des ponts et chaussées, responsable de l'arrondissement de la Maurienne, puis de la
       Tarentaise (1949 - 1964), adjoint de Maurice Michaud à la C.I.A.M., puis au S.E.A.T.M. (1964 - 1971) et directeur du
       S.E.A.T.M. (1971 - 1975) ;
       - Jean Cattelin, pisteur secouriste, responsable de l'équipement et de l'entretien du domaine skiable depuis 1952 (à
       Courchevel 1850), adjoint d'Emile Allais (de 1954 à 1964), puis directeur de la station de Courchevel 1850 (1964 -
       1984) ;

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Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                                 IA73000022

       - Laurent Chappis, architecte urbaniste créant l'Atelier d'Architecture à Courchevel en 1946, concepteur du plan
       d'urbanisme de Courchevel, architecte en chef de la station et concepteur de plusieurs réalisations à Courchevel de 1946
       à 1959 ;
       - Jean Chedal, charpentier à la Perrière (Brides-lesBains), constructeur de chalets et de charpente à Courchevel depuis
       1947, chantiers en collaboration avec les architectes de l'Atelier d'Architecture à Courchevel (A.A.C.), puis de l'Atelier
       d'Architecture en Montagne (A.A.M.) et notamment Denys Pradelle et Guy Rey-Millet ;
       - Paule Michaud, épouse de Maurice Michaud (1905-1973), ingénieur des ponts et chaussées, initiateur de la station de
       Courchevel 1850 en tant que responsable des services de la Reconstruction, puis des ponts et chaussées du département
       de la Savoie (entre 1945 et 1964), et directeur de la C.I.A.M., et du S.E.A.T.M. (1964- 1971) ;
       - Denys Pradelle, architecte créant l'Atelier d'Architecture à Courchevel (A.A.C.) en 1946 avec Laurent Chappis,
       dénommé plus tard l'Atelier d'Architecture en Montagne (A.A.M.), résidant à Courchevel de 1946 à 1958, concepteur
       de très nombreuses réalisations à Courchevel ;
       - Guy Rey-Millet, architecte à l'Atelier d'Architecture à Courchevel (A.A.C.), dénommé plus tard l'Atelier
       d'Architecture en Montagne (A.A.M.), résidant à Courchevel de 1957 à 1965, concepteur de très nombreuses
       réalisations à Courchevel.
       3 - de la consultation d'archives, notamment :
       - les archives de l'Atelier d'Architecture en Montagne (A.A.M.) ;
       - les archives de Laurent Chappis
       - les archives du S.E.A.T.M.
       I - 1925 - 1941
       VALLÉE DE SAINT-BON - REPÉRAGE DU SITE EN VUE DE LA CRÉATION D'UNE STATION DE
       SPORTS D'HIVER
       1908 : premier hôtel à Saint-Bon
       Hôtel du Lac Bleu, fondé par Agathe Curtet, premier hôtel à Saint-Bon pour le tourisme estival d'après Gilles Leprêtre.
       L'épopée de Courchevel 1946-1996. La Fontaine de Siloë :1996, p. 63.
       1925 : premier hôtel ouvert l'hiver à Saint-Bon
       M. Curtet, ouvre l'hôtel du Lac Bleu pendant la saison d'hiver (Ibid.).
       1925 : reconnaissance à ski des Trois Vallées par des anglais
       Arnold Lunn, britannique et doyen des skieurs (inventeur du slalom, créateur du Kandahar, etc...) vient explorer la
       vallée de Saint-Bon à la demande d'anglais (hommes d'affaires et skieurs chevronnés) qui voulaient créer en France une
       station comme celles qui existaient déjà dans le Tyrol ou les Grisons (Davos...). Il organise une petite expédition qui
       prospecte méthodiquement les alpes dauphinoises et savoyardes. Concernant les 3 vallées, son verdict fut le suivant : "il
       existe en Savoie, un site exceptionnel constitué par 3 vallées sensiblement parallèles : Saint-Bon, les Allues, Belleville ;
       en dépit de leurs caractéristiques différentes, elles se prêtent à l'installation d'importantes stations. Les pentes sont
       magnifiques, très bien exposées, les dangers d'avalanche minimes, facilement localisées, donc faciles à parer... Un
       groupe financier fut créé, jetant son dévolu sur la vallée des Allues" (Laurent CHAPPIS. Les 3 Vallées. 1946-1952 . T.
       1, p. 1).
       1928 : projet d'un "champ de ski" à Saint-Bon
       Projet d'aménagement de "champ de ski" par M. Curtet, alors maire de la commune de Saint-Bon et hôtelier (hôtel du
       Lac Bleu à Saint-Bon ouvert en 1925) entre :
       - le village de Saint-Bon (1100 m d´altitude) et la Choulière (1350 m) ;
       - le Pra (1250 m) et la limite de la forêt (1410 m) ;
       - Courchevel (1490 m) et les Tovets (1750 m).
       Chaque champ de ski serait équipé d'une remontée mécanique (Ibid., p. 2).
       1936 : Maurice Michaud, ingénieur des ponts et chaussées, responsable de l'arrondissement de la Tarentaise
       1936 : recensement des sites de stations de sports d'hiver
       Un comité d'experts placé sous la responsabilité du commissariat au Tourisme lance un repérage des sites de
       montagne pouvant accueillir une "superstation française". Les trois vallées font partie des sites recensés, d'après La
       "superstation" française. Ski-sports d'hiver, n° 36, t. III, janvier 1936, 5e année, p. 125.
       1937 : reconnaissances à ski par Emile Allais (les Allues)
       Emile Allais (médaille de bronze dans les épreuves de combiné alpin et de slalom aux Jeux Olympiques de Garmisch
       Partenkirchen de février 1936) fait une série de reconnaissances dans la vallée des Allues, à la demande d'un groupe
       financier anglais.
       1938 - décembre : projet d'un plan d'aménagement et d'extension
       La commune de Saint-Bon décide de se faire inscrire sur la liste des communes tenues d'avoir un plan d'aménagement
       et d'extension au titre de la loi du 14 mars 1919 et du 19 juillet 1924 (AD Savoie. 105S 22).
       1939
       1939, février : projet de station de sports d'hiver à Moriond

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Rhône-Alpes, Savoie, Saint-Bon-Tarentaise
Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                                 IA73000022

       Création du Syndicat Intercommunal en vue du développement de la station de Moriond : "en vue de procéder dès
       maintenant à l'établissement d'un projet d'étude du territoire de Moriond pour son classement en station de sports
       d'hiver" (Ibid.).
       1939 - juin : projet d'un plan d'aménagement et d'extension
       La commune de Saint-Bon confie l'étude du plan d'aménagement et d'extension à Marc-André Vial, architecte
       urbaniste, 25 avenue Duquesne à Paris (puis 11 bis rue d'Orléans à Neuilly-sur-Seine en 1944), également architecte-
       conseil au secrétariat d'Etat à l'Education Nationale (Ibid.).
       1939 - septembre - mai 1945 : Maurice Michaud absent de la Tarentaise
       Maurice Michaud, ingénieur des ponts et chaussées, responsable de l'arrondissement de la Tarentaise depuis 1936, est
       mobilisé volontaire, puis fait prisonnier, interné en camp, et libéré en mai 1945, date à laquelle il retrouve ses fonctions
       comme ingénieur d'arrondissement (Chambéry, Aix, Chautagne).
       1939 - 1942 : projet d'un plan d'aménagement et d'extension
       Etude du plan d'aménagement et d'extension en cours; le contrat entre les deux communes (Saint-Bon et Bozel) et
       Marc-André VIAL est établi (Ibid.).
       II - 1941-1945
       LES TROIS VALLÉES PROJET D'ÉQUIPEMENT D'UN MASSIF
       1942 : mission d'étude des Trois Vallées - premier projet d'aménagement pour le site des Tovets
       Création d'une mission d'études de la région des Bellevilles, des Allues et de Saint-Bon, secrétariat d'État à l'Éducation
       Nationale - commissariat général à l'Éducation et aux Sports - direction de l'Équipement Sportif (sous la direction de
       Gérard Blachère, ingénieur des ponts et chaussées).
       Objectifs de la mission :
       "apprécier les possibilités de création d'une station internationale de sports d'hiver dans la région des Trois Vallées et
       seulement à défaut de circonstances favorables à une telle réalisation, proposer, le cas échéant, l'équipement touristique
       et sportif propre à mettre en valeur cette région".
       Composition de la mission :
       - Thomas Collignon, ingénieur des ponts et chaussées, responsable de l'arrondissement de la Tarentaise ;
       - Granger Veyron, architecte DPLG à Bourg-Saint-Maurice ;
       - Georges Popesco, architecte DPLG à Gap ;
       - Edouard Crevel, architecte en chef de la Ville de Paris
       - Gustave Corréard, du service de l'Equipement Sportif de la Montagne (recruté par Gérard Blachère, il était moniteur
       de ski à la Çlusaz) ;
       - René Martin, ingénieur des travaux publics de l'État, à Moûtiers ;
       Les principaux critères retenus :
       - Condition d'une station idéale : entre 1400 et 1800 m d'altitude suivant qu'on est dans les Alpes du Nord ou du Sud ;
       - Deux types caractéristiques d'équipement sportif avaient été expérimentés :
       en entonnoir (le cas de Sestrière : les descentes convergent au point de départ des remontées mécaniques),
       en cône (le cas de Davos : les descentes partent en rayonnant du sommet d'un cône).
       Descriptif du projet de Saint-Bon :
       Le schéma d'aménagement général envisage trois solutions :
       - une grande station avec un équipement mécanique conçu par une chaîne de téléphériques reliant les 3 Vallées ;
       - une grande station de ski de promenade ;
       - 3 stations distinctes d'importance différente, proposant un aménagement global pour les "trois vallées".
       Projet d'aménagement pour le site des Tovets : à développer en reprenant le rapport 42 :
       - Plan d'urbanisme ;
       - Nombre de lits ;
       - Principes d'architecture.
       Publication d'un rapport, dénommé plus tard "rapport mission 42" : Stations de sports d'hiver - Etudes - Mission
       de la région Belleville-Allues-Saint-Bon. Document d'étude sur les Trois Vallées établi par le secrétariat d'Etat à
       l'Education nationale -Commissariat général à l'Education et aux Sports -direction de l'Equipement sportif (Archives
       S.E.A.T.M.).
       1943 - 1945 : élaboration d'une thèse d'urbanisme sur l'aménagement de la montagne par Laurent Chappis dans
       le cadre de l'université de captivité
       Dans le cadre de l'Université de captivité, Laurent Chappis prépare une thèse d'urbanisme portant sur l'aménagement de
       la montagne en s'appuyant sur le site des Trois Vallées. Maurice Michaud, compagnon de captivité de Laurent Chappis,
       lui apporte son aide.
       "Je reçus par l'intermédiaire de l'Université de Paris des cartes du massif de la Vanoise. Je ne pus m'en faire délivrer que
       quelques unes, les Allemands soupçonnant que ces documents puissent servir à des évasions. J'étais en effet depuis le
       début de la captivité, fiché comme "anti allemand" ayant échoué dans plusieurs tentatives d'évasion.

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Rhône-Alpes, Savoie, Saint-Bon-Tarentaise
Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                                  IA73000022

       J'utilisais donc outre les cartes reçues, les documents cartographiques de la bibliothèque du camp. Me basant sur
       l'évolution que j'avais constatée dans les stations de sports d'hiver d'avant-guerre, parcourues alors que j'étais étudiant
       à Grenoble, et particulièrement Huez qui, déjà, en 1933 "montait" à l'Alpe d'Huez (premier téléski Pomagalski) ainsi
       que Sestrières en Italie qui s'édifiait à 2100 m d'altitude, j'envisageais des équipements et des localisations de résidences
       à plus haute altitude que les villages existants. J'envisageais surtout une chaîne de remontées mécaniques en tracé
       rectiligne, compte tenu des normes que Maurice Michaud m'avait indiquées tant sur le plan financier que technique.
       Cette chaîne reliait St Michel de Maurienne à Bozel et pouvait se prolonger de part et d'autre sur Valloire et la vallée
       d'Aimé la Plagne"
       "Personnellement, avant 1939, j'avais beaucoup pratiqué soit le ski de randonnée, soit le ski de piste avec damage
       aux pieds, pendant mon service militaire pour l'entraînement de la section d'EcIaireurs Skieurs que je commandais à
       Samoëns. J'appliquais alors la méthode "Emile Allais" qui s'imposait en France, détrônant celle de l'Arlberg. J'avais fait
       quelques compétitions de descente pendant mes études à Grenoble, et participé aux championnats de France Militaire
       de ski à Briançon. Ma thèse d'urbanisme, du fait de mes études d'architecture, fut donc plus orientée sur le ski de
       piste avec stations résidentielles que sur celui de randonnée pour rester dans le cadre de ma profession. Elle différait
       donc totalement de la solution préconisée par la mission 42, axée sur le ski de randonnée avec une mise en valeur très
       ponctuelle et restreinte du ski de piste.
       Du fait du tracé rectiligne de la chaîne de remontées mécaniques que j'envisageais à travers les 3 vallées, le
       positionnement des 3 vallées comme grandes stations qui pouvaient s'implanter dans chaque vallée était tout
       naturellement à plus haute altitude que les villages existants : les Tovets (Courchevel 1850), le Plan de Tueda (en amont
       du Mottaret), le Plan de l'Eau (entre les Menuires et Val Thorens)..." (Laurent CHAPPIS. Les 3 Vallées. 1946-1952, t.
       1, p. 10-13).
       1944 - septembre : disparition du service de l'équipement de la montagne
       Le service de l´Équipement de la Montagne, placé sous la responsabilité de Gérard BLACHÈRE, disparaît avec la
       Libération; les projets de reconstruction du territoire sont les principales préoccupations et Gérard Blachère rejoint les
       équipes chargées de mettre en place la politique de la Reconstruction.

       Annexe 2

       HISTORIQUE DE LA STATION - 1945-1948
       III - 1945 - 1948
       CRÉATION DE COURCHEVEL 1850 : ÉQUIPEMENT DU SITE ET CONSTRUCTION DE LA STATION
       1945, juin - 1947, janvier : Maurice Michaud, ingénieur d'arrondissement en Savoie
       De retour de captivité en mai 1945, Maurice Michaud retrouve son poste à Chambéry, comme ingénieur chargé de
       l'arrondissement de Chambéry, Aix, Chautagne. ; en 1946, il retrouve son poste d'ingénieur des ponts et chaussées,
       responsable de l'arrondissement de la Tarentaise.
       Nommé ingénieur en chef des ponts et chaussées, il doit quitter le département de la Savoie et rejoindre le ministère de
       la Défense nationale à Paris en janvier 1947.
       1945, juin : Laurent Chappis s'installe comme architecte à Chambéry
       De retour de captivité en juin 1945, Laurent Chappis s'installe comme architecte à Chambéry.
       1945, été : Maurice Michaud et Laurent Chappis prennent connaissance du projet de la mission 42
       Maurice Michaud remet à Laurent Chappis un exemplaire du rapport de la mission 42 pour "confronter les conclusions
       de ce rapport à celles de ma thèse d'urbanisme et lui en faire un commentaire" (Laurent CHAPPIS. Les 3 Vallées, t. 1,
       p. 13).
       1945, 29 octobre : le conseil général de la Savoie délibère sur un programme d'équipement touristique
       Installation du nouveau conseil général de la Savoie, et lors de la première séance (Maître Pierre de La Gontrie, élu
       président et Pierre Cot, président de la commission des finances), Pierre Cot lance l'idée d'un programme de travaux
       (routes, etc.) réalisés avec la main d'oeuvre allemande :
       "ce programme (programme de routes touristiques élaboré en 1937), est à reprendre en tenant compte à la fois de la
       nécessité de mettre en valeur les richesses naturelles de la Savoie et de la possibilité d'utiliser les réserves de main
       d'oeuvre allemande", "le département devrait se préoccuper de faire une opération qui puisse, le cas échéant et dans
       une certaine mesure être rentable. ...Au lieu de faire seulement des dépenses générales, telles que constructions de
       routes, de ponts, etc., il pourrait entreprendre la construction de téléphériques qui seraient exploités en régie; de même
       le département pourrait acquérir des terrains qui seraient revendus à des conditions favorables... pour pouvoir mettre
       sur pied ce programme, il serait nécessaire de désigner une petite commission de trois membres...qui aurait les pouvoirs
       nécessaires pour faire entreprendre par le Service des ponts et chaussées toutes les études utiles et faire un rapport à la
       prochaine session du conseil général", voeu présenté par Pierre Cot et adopté par le conseil général de la Savoie (extrait
       de Laurent CHAPPIS. Genèse d'une station de sports d'hiver Courchevel 1850. Document dactylographié, 1992, p.
       14).

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Rhône-Alpes, Savoie, Saint-Bon-Tarentaise
Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                                  IA73000022

       1945, 23 novembre : rapport de Maurice Michaud devant le conseil général de la Savoie sur l'aménagement de
       stations de sports d'hiver
       Maurice Michaud rédige le rapport demandé par Pierre Cot et le présente devant le conseil général de la Savoie. Il
       présente les projets développés par la direction de l'Équipement Sportif pendant la guerre et le principe d'aménagement
       des Trois Vallées. Il reprend les idées du rapport de la "mission 1942". "En fait c'est au cours des différentes courses en
       montagne avec Michaud, que nous évoquâmes le problème des 3 Vallées et qu'il établit les bases de ce rapport" (Ibid.,
       p. 15 et 16).
       1945, 26 novembre : engagement du conseil général de la Savoie pour créer une station départementale à Saint-Bon
       Le conseil général de la Savoie crée une commission spéciale des Sports d'Hiver. Rapport de Monsieur Sibué, conseiller
       général : "Malgré les difficultés que nous rencontrons dans tous les domaines et notamment dans le domaine financier,
       et à cause même de ces difficultés, nous devons voir l'avenir et ne pas hésiter à pratiquer une politique hardie de mise
       en valeur des richesses de notre département. Il est hors de doute que le tourisme est la principale et que les sports
       d'hiver dont la pratique ne peut aller qu'en se développant, peut apporter à la Savoie des ressources immenses. Si l'on
       ajoute qu'il permettra à notre jeunesse de trouver dans nos montagnes joie et santé, et que, par l'afflux des étrangers il
       contribuera au rétablissement de notre balance commerciale, nous n'avons plus à hésiter sur l'intérêt que présente pour
       nous l'aménagement rapide et rationnel de nos stations de sports d'hiver.
       Jusqu'ici en ce qui concerne ces stations, le Département intervenait pour prendre le plus souvent à son compte des
       dépenses parfois considérables pour les travaux routiers ou d'électrification. Ces travaux non rentables en eux-mêmes,
       permettaient à des particuliers ou à des sociétés, de réaliser des profits, soit par l'exploitation, rentable celle là, des
       hôtels, téléfériques, remonte-pente des stations. La seule plus-value des terrains causée par les travaux financés par
       le Département a permis souvent l'édification de grosses fortunes, tout en gênant le développement de la station...
       Le but que nous vous proposons est de faire cesser une telle situation et de couper court à toute spéculation... Pour
       cela nous vous proposons la mise en valeur complète par le Département, d'une région entière, en exécutant non
       seulement les travaux de voirie, mais en prenant possession des terrains susceptibles de constituer la zone d'habitation,
       de construire des remonte-pente ou des téléfériques, d'établir les pistes, en un mot, d'aménager une station de sports
       d'hiver qui apportera des possibilités de revenus à notre collectivité et augmentera son patrimoine. Cette région est
       composée essentiellement de trois vallées voisines en Tarentaise : les Allues, Saint-Bon, Les Belleville et de l'arrière
       pays, jusqu'au massif de la Vanoise... Des projets intéressants ont été étudiés par la direction de l'Équipement Sportif...
       Ils seront repris et étudiés dans les semaines qui viennent par la commission spéciale..."
       Une prévision de travaux pour 1946 en deux tranches :
       - achat de terrains ;
       - installations sportives.
       Une décision pour 1946 :
       - confier à l'administration des Ponts et Chaussées, l'élaboration du programme.
       (Compte-rendu de la séance du conseil général de la Savoie, d'après Laurent Chappis Ibid., p. 18 et 19).
       1946, 8 février : Laurent Chappis est désigné par le M.R.U. pour établir le plan d'aménagement des Trois Vallées
       Une mission est confiée à Laurent Chappis par le M.R.U. (ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme) pour
       l'établissement du plan d'aménagement des 3 Vallées, à la demande du conseil général de la Savoie.
       1946, février à mai : reconnaissance de terrain par Laurent Chappis
       Étude sur le terrain et reconnaissance du domaine skiable par Laurent Chappis, qui se déplace seul et en ski.
       Reconnaissance successive des trois vallées : 12 février-17 février, vallée de Saint-Bon ; 26 février-03 mars, vallée
       des Allues ; 6 mars - 10 mars, vallée des Bellevilles ; 18 avril -21 avril, vallée des Allues ; 24 avril -27 avril, vallée de
       Saint-Bon ; 13 mai -15 mai, vallée de Saint-Bon.
       "Après chaque reconnaissance sur le terrain je travaillais plusieurs jours au bureau pour les mises au point graphiques
       des différents renseignements recueillis au cours de mes confrontations avec le site naturel. Dès le 19 février, je fis
       sur place, au plateau des Tovets, un tour d'horizon panoramique et un relevé d'ensoleillement, puis je fis différents
       graphiques donnant une compilation des caractéristiques du site du plateau des Tovets... Ayant parcouru la plupart
       des itinéraires possibles de descente dans la vallée de St Bon, presque toujours seul, je dressais rapidement une carte
       des itinéraires skieurs et des premiers tracés de remontés mécaniques. J'abandonnais rapidement l'idée de jonction
       des vallées de St Bon et des Allues par la Loze, malgré les réticences de plusieurs personnes ne connaissant pas le
       terrain aussi bien que moi, pour préconiser une jonction par la Vizelle... À la suite, j'établis une carte au 1/20 000 des
       domaines skiables de l'ensemble des Trois Vallées. La délimitation des domaines skiables tenait compte de différents
       paramètres" (Laurent CHAPPIS. Les 3 vallées, t. 1, p. 22-25).
       1946, 26 mars : premier plan des remontées mécaniques pour les Tovets établi par Laurent Chappis avec l'aide
       d'Emile Allais
       Premier projet de remontées mécaniques établi par Laurent Chappis et Emile Allais, comprenant les installations
       suivantes :
       - un téléchaises : Courchevel-Les Tovets (système Julliard) ;
       - un téléski : Les Tovets-La Loze ;

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Rhône-Alpes, Savoie, Saint-Bon-Tarentaise
Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                                IA73000022

       - un téléphérique : Les Tovets-Pas du Lac (la Saulire) ;
       - une gare commune au Pas du Lac Premier plan des pistes.
       1946, mars - avril : premier plan d'urbanisme pour les Tovets
       Élaboration du premier schéma-croquis de plan de masse pour les Tovets par Laurent Chappis, sur le terrain (mars
       1946), puis mis au net (avril 1946). "Ce premier croquis n'est fonction que du bon sens, de la topographie qui conduit
       tout naturellement à des solutions inscrites sur le terrain, d'un raisonnement cartésien, et ne s'appuie sur aucun à -
       priori" (Laurent CHAPPIS. Genèse d'une station de sports d'hiver Courchevel 1850, document dactylographié, p. 38
       - 40).
       "Courant mai, je fis le premier plan d'urbanisme communal de St Bon suivant le zonage en vigueur : zones
       constructibles, zones non aedificandi, zones soumises à protection de site, servitudes spéciales de volume ou
       d'architecture, tracé des remontées mécaniques, zones forestières à maintenir et à reboiser... Ces études tenaient compte
       uniquement du modelé du terrain, de l'orientation, des pourcentages de pente, de la nature du sol, de l'ensoleillement,
       des dégagements visuels... Dès la première esquisse faite au mois d'avril, le plan d'urbanisme affirmait les dispositions
       qu'il a conservées 40 ans plus tard. La répartition des fonctions sur le terrain, était conditionnée par la topographie,
       l'orientation, les limites forestières, les pourcentages de pente, les dégagements panoramiques et surtout le cheminement
       naturel des skieurs. En 1946, aucun impératif de rentabilité immobilière ne pouvait venir à l'esprit puisque la notion
       d'immeuble en copropriété n'existait pas. Elle n'apparut que vers 1950. Seules les conditions particulières du site ont
       orienté la composition urbanistique... À l'époque, il n'y avait pratiquement pas de voitures privées. Les bons .d'essence
       n'étaient attribués que très exceptionnellement. Les déplacements se faisaient en train et cars. On n'envisageait pas qu'à
       l'échéance même lointaine, les skieurs ou touristes viennent en voitures particulières, sauf quelques cas exceptionnels...
       Le plateau des Tovets était considéré comme un replat de passage pour les skieurs qui, normalement, devaient
       poursuivre la descente jusqu'à Courchevel 1500. Tout fut donc conditionné par le cheminement de deux catégories de
       skieurs : ceux qui en fin de descente s'arrêtaient dans la station, les zones d'habitat étant ceinturées par des pistes de
       ski de desserte permettant de déchausser devant l'habitation, ceux qui poursuivaient sur Courchevel 1500, le Pra, St
       Bon, Bozel. Cette seconde catégorie de skieurs paraissait prioritaire, ne serait-ce que sur le plan politique, pour ne pas
       sembler faire des Tovets une "station piège" ravalant au rang de satellites, les autres stations alors en vedette" (Laurent
       CHAPPIS. Les 3 Vallées, t. 1, p. 27-29).
       1946, 13 avril : construction des premières remontées mécaniques
       Décisions prises par le conseil général de la Savoie :
       - aménagement de la vallée de St Bon et priorité donnée au site des Tovets ;
       - construction de deux montes pente : la liaison Courchevel / le plateau des Tovets ; le plateau des Tovets / sommet de
       la Loze ;
       - confie à l'ingénieur Rebuffel, l'étude du tronçon les Tovets / sommet de la Vizelle ;
       - confie à Emile Allais, l'étude des questions relatives à la pratique du ski dans les Trois Vallées
       (d'après Laurent CHAPPIS. Genèse d'une station de sports d'hiver Courchevel 1850, document dactylographié, p.
       49-50).
       1946, 3 mai : approbation par le conseil municipal de Saint-Bon du projet d'aménagement des Trois Vallées
       Présentation devant le conseil municipal de Saint-Bon des projets d'aménagement des Trois Vallées par Maître Pierre de
       La Gontrie, président du conseil général de la Savoie, accompagné de Laurent Chappis, urbaniste. Le conseil municipal
       décide :
       - d'accepter le projet du département ;
       - de céder au conseil général tous les terrains communaux des Tovets, de Bellecôte, et les terrains en direction de la
       Loze et de la Vizelle, de Courchevel et de Moriond ;
       - de désigner Laurent Chappis comme architecte urbaniste de la commune ;
       - de charger Laurent Chappis d'établir le plan d'aménagement de la station ;
       - Mise à l'enquête publique du projet d'aménagement de la station de sports d'hiver Courchevel - Moriond - Les Tovets
       (Laurent CHAPPIS. Ibid., p. 55, 64).
       1946, 6 mai : le conseil général s'engage avec Jean Blanc et Laurent Chappis
       Nomination par le conseil général de la Savoie (commission des sports d'hiver) :
       - de Laurent Chappis comme urbaniste du département ;
       - de Jean Blanc, champion de France de ski, natif de Saint-Bon, pour prendre en charge l'équipement technique de la
       station
       (Laurent CHAPPIS. Ibid., p. 57).
       1946, 13-15 mai : implantation sur le terrain
       Etudes sur le terrain, dans la vallée de Saint Bon, par Laurent Chappis :
       - relevés de terrain par le géomètre grenoblois Martin (cf. les relevés topographiques de Chamrousse, du Recoin à
       Roche-Béranger, dressé à l'échelle du 1/1000 à la même date par le géomètre Martin) ;
       - tracé de la route d'accès retenu avec le service des ponts et chaussées ;
       - choix des trois tremplins de saut au Praz ;

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Rhône-Alpes, Savoie, Saint-Bon-Tarentaise
Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                                 IA73000022

       - implantation du téléski de là Loze, relevé du profil topographique ;
       - repérage de trois pistes.
       1946, 5 juin : début de la construction de la route d'accès
       Décision du département de la Savoie (commission des sports d'hiver) pour :
       - exécution de la route d'accès entre Courchevel et les Tovets ;
       - construction d'une ligne de 15000 volts.
       Difficultés de chantier : "l'entreprise Margueret me fait savoir ce matin que Messieurs Bardasssier et Maggi ont fixé
       des barrières au droit de leurs propriétés sur le tronçon de la route Moriond-Plan du Var en vue d'empêcher les travaux.
       Ainsi que l'avait ordonné Monsieur le président du conseil général, j'ai donné l'ordre à l'entrepreneur, de passer outre et
       de poursuivre les travaux" lettre de l'ingénieur TPE R. Laurent à Monsieur l'ingénieur Michaud, 7 septembre 1946 (A.
       privées Laurent Chappis).
       8 octobre 1946 : première montée en jeep aux Tovets.
       1946, 5 juin : "les Tovets" deviennent "Courchevel 1850"
       Ouverture d'une discussion par M. de la Gontrie, pour la recherche d'un nom de remplacement pour la station : les
       Tovets : "je réalisai une maquette de la station dont je choisis moi-même le nom :"Courchevel 1800", ce qui séduisit M.
       de la Gontrie que le nom des Tovets exaspérait le trouvant peu publicitaire (Laurent CHAPPIS.Les 3 Vallées, t. 1, p.
       31).
       1946, 17 juin : implantation sur le terrain
       Implantation de la route d'accès Moriond - les Tovets (sous la neige).
       Implantation des équipements suivants :
       - garage à voitures ;
       - gare d'autocars ;
       - avenue commerciale ;
       - desserte de la patinoire ;
       - desserte du téléférique ;
       - église
       (Laurent CHAPPIS. Genèse d'une station de sports d'hiver..., p. 67)
       1946, 22 juin - 22 juillet : approbation de l'avant-projet de la zone centrale des Tovets
       Présentation par Laurent Chappis de l'avant-projet de la zone centrale des Tovets à l'échelle du 1/1000, avec les courbes
       de niveau tous les mètres, sur fond de plan topographique établi par Martin, géomètre à Grenoble. Approbation par le
       conseil général. Description du projet :
       "La route prévue dans le projet précédent en tunnel (à la croisée des pistes de ski) est désormais prévue en pont : cette
       solution est beaucoup plus pratique et surtout plus vivante... Le plan prévoit trois secteurs commerciaux :
       - un linéaire en bordure de la place d'arrivée des autocars, la desserte de la station, n'étant en toute logique, prévisible
       que par ce moyen de transport (pas de voitures privées, restrictions de circulation, bons d'essence) ;
       - un linéaire commercial en bordure de la piste principale descendant de Courchevel, car il ne fallait surtout pas donner
       l'impression que l'on voulait arrêter tous les skieurs aux Tovets ;
       - un ensemble de boutiques à deux façades commerciales, une sur jardin public intérieur, l'autre sur route ;
       - une chapelle et une salle des fêtes sont implantées marginalement à ce centre d'animation ;
       - la gare de téléférique, au point de convergence des 3 pistes de ski de la Loze, la Vizelle, Bellecôte, est exactement sur
       le tracé rectiligne partant de Bozel, passant par Courchevel pour atteindre la Saulire ;
       - une patinoire "olympique" s'inscrit sur le sommet du plateau des Tovets en pied de la butte du Jardin Alpin ;
       - en surcharge rouge, tracé de la route en souterrain permettant de dégager une "grenouillère" au point de convergence
       des 3 pistes...
       Pour le ski :
       2 téléskis : Courchevel 1500/les Tovets et Les Tovets/La Loze ;
       Téléphérique de la Saulire avec gare intermédiaire aux Verdons, se poursuivant vers l'aval sur Courchevel 1500, le Pra,
       St Bon et Bozel.
       Les pistes de ski partant de la Loze descendent sur Bozel et Brides les Bains.
       Le tremplin de saut est localisé au Pra.
       Il est envisagé un golf d'altitude sur Pralong.
       La gare d'autogyre ne fut pas mentionnée, compte tenu des incidences du bruit sur les zones résidentielles"
       (Laurent CHAPPIS. Genèse d'une station de sports d'hiver..., p. 68-69).
       1946, 22 juillet : décision de construire un chalet départemental
       Le conseil général de la Savoie décide d'un projet de construction d'un chalet pour l'hiver d'une capacité de 80 couverts
       et 50 couchages pour accueillir les premiers skieurs et les premiers clients potentiels (Ibid., p. 68-69).
       1946, 22 juillet : débat sur l'architecture

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Rhône-Alpes, Savoie, Saint-Bon-Tarentaise
Station de sports d'hiver dite Courchevel 1850                                                                                  IA73000022

       Discussion et polémique entre Laurent Chappis et Maître Pierre de la Gontrie à propos de l'architecture du chalet
       départemental, architecture "imposée" par Pierre de la Gontrie (type "pastiche" de chalet, considéré comme
       "architecture putain" par Laurent Chappis (Ibid., p. 72).
       "Sur le plan de l'architecture, M. de la Gontrie était le seul à avoir des idées très arrêtées se polarisant sur une
       architecture folklorique type Megève, Suisse ou autrichienne? C'est ce que personnellement j'appelais une "architecture
       putain", reproche que mes camarades d'atelier aux Beaux-Arts faisaient sur certains projets. Pour les non initiés,
       comme je l'expliquais à M. de la Gontrie, ce terme recouvre une architecture de facilité, où tout concourt à uniquement
       plaire : style de bâtiments ruraux adaptés à certaines régions et importé dans un autre pays qui n'a pas les mêmes bases
       culturelles, bois décoratifs techniquement inutiles, peintures flattant le regard complaisant, arcs surbaissés couronnant
       portes et fenêtres, colonnes surajoutées etc., un peu comme une prostituée dont le seul but est le racolage et qui se vêt
       et se peinturlure de façon provocante... La controverse entre "architecture folklorique" et "architecture d'actualité"
       commence à s'établir de ce jour entre M de la Gontrie et moi ».
       discussion à propos du cahier des charges architecturales :
       "Après discussion, et bien que la couverture de lozes soit la plus heureuse, comme effet en montagne, considérant
       d'autre part que c'est le matériau qui revient le plus cher, la commission est d'avis de rejeter toutes les couvertures en
       tôles, même goudronnées, et de n'accepter que les couvertures en lozes, en ardoises ou en matériaux ayant le même
       aspect, tel qu'éternit, fibro-ciment etc.. permettant de retenir la neige sur les toits... il est décidé en outre que toutes
       les constructions, exceptées les aménagements de la gare du téléphérique, auront l'aspect de constructions du pays, ou
       chalets de montagne suisses" (Ibid.).
       débat Chappis - de la Gontrie
       "Monsieur de la Gontrie avait des idées très arrêtées, alors que les différents ingénieurs des ponts et chaussées
       préféraient s'abstenir dans ce domaine où ils s'estimaient peu compétents. Les ingénieurs, y compris Michaud, étaient
       assez enclins à accepter des idées novatrices sur le plan architectural, tandis que M de la Gontrie ne jurait que par
       l'architecture de "Megève" ou encore une architecture très traditionnelle, folklorique; bien acceptée du grand public...
       Nous eûmes de longues et passionnées discussions sur ce sujet. Je lui répétais sans cesse que ma formation "Ecole des
       Beaux-Arts" me prédisposait à ce genre d'architecture et que, avec des "rendus putains" (terme consacré à 1' Ecole
       des Beaux-Arts) était pour moi chose facile et ne nécessitait que quelques heures de travail... Mais je ne réussis pas
       à le convaincre que le problème de Courchevel était tout autre. A haute altitude, et à un climat hostile, conditionné
       par une clientèle qui est peu apte à l'affronter, sur un terrain en versant nord, donc avec un ensoleillement tangentiel,
       le problème de l'habitat était d'abord un problème fonctionnel devant prendre en compte tous les paramètres et dont
       l'architecture n'était qu'une résultante. Dans une station qui rompait urbanistiquement avec toutes les traditions, on se
       devait d'aborder le problème architectural avec une autre vision que celle du passé... M. de la Gontrie était ébranlé par
       ces arguments, mais il en revenait toujours au problème de la sensibilisation de la clientèle à une forme d'architecture à
       laquelle elle était habituée" (Laurent CHAPPIS. Les 3 Vallées, t. 1, p. 63).
       1946, 15 août : les travaux de l'hôtel départemental débutent
       Les plans sont achevés par Laurent Chappis. Le chantier démarre par des travaux de terrassement, qui sont effectués
       à la pelle, à la pioche et la brouette, en l'absence de matériels mécaniques. Les travaux sont conduits par 1'entreprise
       Marbeau, dont le siège est 12 rue Marbeau, Paris 16e (Ibid., p. 58).
       Achèvement des travaux du sous-sol pour l'automne (novembre 1946).
       1946, septembre : Denys Pradelle rejoint Laurent Chappis
       Denys Pradelle accepte de faire équipe avec Laurent Chappis : "je fais passer une annonce dans le Moniteur des
       Travaux Publics demandant un collaborateur, architecte DPLG acceptant de vivre sur place à Courchevel ; ayant
       moi même été confronté aux dures conditions de la montagne, je tenais absolument à ce que ce collaborateur vive au
       permanent contact des réalités et contraintes de la vie en montagne" (Laurent CHAPPIS. Genèse d'une station de
       sports d'hiver..., p. 77).
       "Entre autres contacts, au cours de l'été 1945, un rendez-vous est pris à Chambéry avec Laurent Chappis, architecte
       urbaniste...séduit par le projet, je propose alors à Laurent Chappis, qui accepte, de monter travailler pour lui sur le
       terrain... » (Denys PRADELLE. Itinéraire d'un architecte. Document manuscrit, 1985-1986, p. 7).
       Denys Pradelle loue un petit chalet en mitoyen au hameau des Rois (situé à proximité de Courchevel). C'est la première
       base de l´Atelier d'Architecture à Courchevel, "l'installation de notre atelier à Courchevel 1550, en amont du village
       des Rois est sommaire : en hiver, la couverture en lauzes du chalet chargée de neige, a des gouttières : elle est en effet,
       d'une façon insolite pour un comble conçu en plein vent, chauffée par en dessous. Aussi devons-nous, les soirs d'hiver,
       retourner nos planches à dessin sur nos calques : invitation sans nuance à observer le comportement sous la neige des
       cascades de chalets du voisinage élaborés par des générations de montagnards. C'était aussi une invitation à réfléchir,
       durant les longues veillées d'hiver, au programme tout nouveau d'une station en site d'alpage à 1800 m. d'altitude et au
       programme alors tout neuf d'un habitat pour citadin en altitude" (Denys Pradelle cité par Laurent CHAPPIS. Genèse
       d'une station de sports d'hiver..., p. 77).
       Jean-Marc Legrand, jeune architecte diplômé, rejoint Denys Pradelle à Courchevel, au cours de l'hiver 1946-1947 :
       "nous formons tous les trois pendant plus de 10 ans une équipe très soudée où l'amitié et l'estime réciproques furent la

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