Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match

La page est créée Enzo Lefort
 
CONTINUER À LIRE
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Protéines végétales :
    atouts et freins à lever

Stéphane WALRAND, INRA
Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique
UMR1019 - Unité de Nutrition Humaine
INRA de Clermont-Ferrand/Theix
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Quelques éléments de contexte
 Actuellement, au niveau mondial, 65 à 70% des apports
   protéiques sont issus de sources végétales
mais
          seulement 35 à 40% dans les pays les plus développés
économiquement (PNNS 50/50)
          80% dans les pays émergents mais la consommation
de protéines animales augmente

          Répercussions socio-économiques, écologiques mais
                    également en termes de santé

                              Actuellement, une augmentation de l’obésité et un
                                vieillissement de la population
                             correspond
                                   à des contraintes métaboliques et nutritionnelles
                                   à la nécessité de développer de nouveaux aliments

                                                                                        2
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Quelques éléments de contexte
                      Les recommandations alimentaires
                      protéiques sont précises et définies
Les protéines : des matériaux de construction et de fonction
    Contiennent 20 acides aminés dont 9 acides aminés indispensables

     Rôles multiples (structure, mobilité, immunité, communication
         intercellulaire, enzymes, Trs, Rrs) donc nécessitent :
                                   

               Renouvellement permanent va définir la qualité
                        fonctionnelle des protéines

Apports nutritionnels conseillés (ANC) pour soutenir le renouvellement :
  ANC (adultes) : 0,8 g de protéines de bonne qualité/kg PC/ j

       Fonction de l’équilibre en acides aminés indispensables et
       de la digestibilité (+ de nouveaux critères émergents)
     Consommation moyenne en France : 1,4 g protéines/kg PC/j              3
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Dans ce contexte, quels sont les atouts
et les freins des protéines végétales, en
 particulier issues des légumineuses ?

     (Définissent la qualité alimentaire
               de la protéine)

                                            4
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Des Freins
mais de bonnes nouvelles…

                      La teneur protéique
                      Le profil en acides aminés
                      La digestibilité

                                                   5
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
La teneur en protéines et en AA indispensables
  Les sources animales (produits         Les sources de protéines végétales
 laitiers, viandes et produits carnés,     ont des teneurs plus limitées en
 poissons et produits de la pêche,          acides aminés indispensables
 œufs) sont plus riches en protéines
                                               >40% dans les produits animaux
         (g/100g matière sèche) :
          Viandes/poissons > 70              30-40% dans les produits végétaux
                Œufs  50
             Fromages 40-50
            Lait/yaourts 28-30
                                                 Acides aminés indispensables/ acides aminés totaux
                                                       0      10      20       30      40      50
  La teneur des produits végétaux               Bœuf
 en protéines est variable avec :                 Œuf
                                                   Lait
 légumineuses>céréales>légumes                 Haricots
 verts                                          Quinoa
                                               Lentilles
         (g/100g matière sèche) :            Petits pois
        Graines oléagineuses 30-35                 Soja
       Graines protéagineuses 20-30                 Riz

               Céréales  15             Pomme de Terre
                                                   Blé
            Légumes verts  10

                                                                                             6
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Le profil en AA
        Au-delà de la teneur en acides aminés indispensables, le profil (et son
        équilibre par rapport aux besoins) en acides aminés indispensables est
                            un critère de qualité protéique
Certaines sources de protéines
végétales sont déficientes en
certains acides aminés
indispensables au regard des
besoins humains (définis par la

                                       % de la protéine de référence
                                                                       300
protéine de référence).
                                                                       250
                                                                       200
    Protéine de référence
                                                                       150    148 144 142 138                       143
  (Afssa 2007)      en mg/g protéine                                                                          114
                                                                       100                                                     98   91     94
     Histidine         17                                                                                80               85
                                                                       50                         60
     Leucine           59                                                                          Lys                         Met + Cys
     Isoleucine                                                         0
                       27
       Valine          27
      Lysine           45
      AA soufrés       23
                                                                                                 [AA limitant] (mg/g protéine testée) x100
                                                                             Index chimique =
   AA aromatiques      41                                                                       [même AA] (mg/g protéine de référence)
     Thréonine         25
    Tryptophane         6                                                                                                                  7
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Le profil en AA : le concept de l’AA limitant
Quelles sont les répercussions métaboliques ?
                       Principe de l’acide aminé limitant
                 Profil en AA équilibré     Synthèse protéique optimale
                 par rapport aux besoins

            1 AA en quantité insuffisante
                                                                 70% perdus
                                                                 (oxydation)

    Protéine A                                                   30% utilisés
                                                                   pour la
                                                                  synthèse
                        30%
                                                                          Critère de qualité de
                    Protéine B                                            l’apport en protéines
                                                                          végétales puisque les
                    Protéine A
                                                                               sources sont
    Source Didier Rémond                                                  déséquilibrées en AA

   Complémentarité nécessaire entre les sources protéiques
  Ex : céréales + légumineuses                                                                    8
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Le profil en AA : le concept de l’AA limitant
             Exemple d’un travail de recherche actuel
Collaboration avec l’Unité IATE,
Montpellier (Pr Valérie Micard)
                      Blé dur (DW)                                               Légumineuses

                     Protéines (13%)                                           Protéines (>20%)
                       AA soufrés                                                   Lysine
                     Pauvres en lysine                                       Pauvres en AA soufrés

                                              Structuration par le procédé
                                                      Hydratation
                                                       Malaxage
                                                        Formage
                                                        Séchage

                                         Matrices végétales mixtes structurées
                                                   Pâtes alimentaires

                                                                                                     9
Stéphane WALRAND, INRA - Équipe Alimentation et Santé Musculo-Squelettique Protéines végétales : b2match
Le profil en AA : le concept de l’AA limitant

               Résultats préliminaires-Modèle pâte
Effet formulation
 Sur la composition nutritionnelle

                                     AA indispensables                 100%   35%
                                                       Recommandation*
                                      (mg/g protéines)                  Blé   fève
                                             His             17         24     27
                                             Ile             27         30     30
                                            Leu              59         64     68
                                             Lys             45         21     39
                                         AA-soufré           23          2     27
                                       AA-aromatique         41         71     60
                                             Thr             25         23     30
                                             Trp             6          11     11
                                             Val             27         33     36
                                   * Afssa, 2007
   Pâte enrichie avec 35% fève :                                      Laleg et al., 2016
           Plus riche en protéines que la pâte de blé
           Mieux équilibrée en acides aminés indispensables (Lysine, Thréonine)

                                                                                           10
                                                                                            10
Le profil en AA : le concept de l’AA limitant
La complémentarité des sources : exemple d’un aliment

   Evaluation de la qualité alimentaire d’une nouvelle pâte
                           chez le rat

 Régimes : 4 régimes × 10 rats = 40 rats au total

  FTHT                         Pâte 35% farine de fève
  GTHT                        Pâte classique (6% gluten)      Isoprotéiques
   CS                         Control standard (caséine)
   CSP                          Control sans protéines

   Effets:
   •   Régime (la complémentarité des sources : blé + fève)

                                                                     11
Taux de croissance (g/j)
            g/j   12
                                                         a
                  10
                          a

Apports            8
isoprotéiques
                   6
                                         b

                   4

                   2

                   0
                        Témoin          Pâtes        Pâtes fève
                        Caséine                                   a≠b pour p
Utilisation protéique nette
                                       %
UPN=(CZ-(AU+AF)+AUE+AFE)/CZ
                                       90      a                              a
• AF=azote fécal                       80
• AFE=azote fécal Endogène             70
• AU=azote urinaire
                                       60
• AUE=azote urinaire Endogène
• CZ= consommation d'azote             50
                                                              b
                          Proll 1998
                                       40

                                       30

                                       20
      Apports iso-
                                       10
      protéiques
                                       0
                                            Témoin          Pâtes         Pâtes fève
                                            Caséine                            a≠b pour p
La digestibilité                         Digestibilité dans
                                         l’intestin grêle

Sources de protéines végétales :
 Présence d’un réseau de
constituants glucidiques indigestibles
 Structure des protéines
 Présence de facteurs
antinutritionnels

      Moindre digestibilité
                  et
        Augmentation des
        pertes endogènes

                                                              14
La digestibilité

   Sources de protéines végétales :
    Présence de facteurs antinutritionnels

    Procédés et préparations culinaires pour améliorer la digestibilité
                           Inhibiteurs trypsiques
                           Tanins
                           Lectines
                           Glucosinolates
                           Saponines
                           Phytates …

                                                                          15
Composition en AAI + digestibilité  PDCAAS
L’indice chimique et la digestibilité permettent
                                                                                Nouvel indice (rapport FAO 2013) :
de calculer le PDCASS (Protein Digestibility Corrected Amino Acid Score)         DIAAS prend en considération la
          Prédit la capacité des protéines alimentaires à couvrir                       digestibilité iléale
          le besoin en AA indispensables

 PDCAAS (%) = indice chimique x digestibilité (fécale)
             = (mg AA limitant/g protéine)/(mg du même AA limitant/g protéine de réf) x digestibilité (fécale)

                                                                                            Certaines
                                                                                          légumineuses
                                                                                       comme le soja sont
                                                                                       caractérisées par un
                                                                                           bon PDCAAS

                                                                                             PDCAAS 100
                                                                                           indique qu’il n’y a
                                                                                          pas de limitation en
                                                                                          AA indispensables /
                                                                                           aux besoins et aux
                                                                                          capacités digestives
                                                                                                            16
Pour résumer…

 Intrinsèquement, la plus faible teneur en protéines des aliments végétaux
 (comparativement aux aliments animaux), le profil en acides aminés (surtout
 les teneurs en AAI) et la digestibilité sont des freins à l’utilisation courante de
 ces sources.

 Mais,

       certaines sources végétales ont des teneurs élevées en protéines (ex des
 légumineuses)

       certaines sources végétales sont bien équilibrées en AAI

       par des procédés technologiques (complémentarité, chauffage, trempage…), il
 est possible d’améliorer significativement la qualité alimentaire des sources protéiques
 végétales

                                                                                       17
Des atouts
mais encore beaucoup de
recherches à mener…

La densité nutritionnelle : microconstituants, fibres
L’index glycémique faible
La vitesse de digestion et d’assimilation protéiques
La richesse en acides aminés à fonction biologique spécifique
La richesse en peptides caractérisés par une activité biologique

                                                                   18
La densité nutritionnelle

    Composition de quelques légumineuses cuites
   CIQUAL 2013                                                                       Valeurs cumulées
                   Energie      Eau     Protéines    Lipides Glucides Fibres      Minéraux     Vitamines B
                 (kcal/100g) (g/100g)   (g/100g)    (g/100g) (g/100g) (g/100g)   (mg/100g)      (mg/100g)
  Fèves               60         82         5          0.8       6        4         348          4.5 (B3)

  Haricots          105        69          8          0.4      14        7          605           0.6

  Lentilles         112        68          8          0.6      17        4          546           1.6

  Pois cassés       120        69          9          1.0      14        10         626           1.6
  Tofu              125        77          12         7.0       2        0.5        687           0.7
                                                                                             Source : Ciqual

Aliments :                                                   Exemple : pour un individu de 70kg, une
    -riches en protéines                                     portion de 250g de lentilles cuites, c’est :
    -pauvres en lipides
    -riches en glucides complexes (IG faible)                       -34% des ANC en protéines
    -riches en fibres                                               -33% des ANC en fibres
    -bonnes sources en micro-constituants                           -16% des ANC en vitamines B

                                                                                                         19
La vitesse de digestion protéique

L’utilisation postprandiale des protéines                   (Boirie Y, Am J Physiol 1996 ; PNAS 1997)
                                                            (Dangin M, J Physiol 2003)
   dépend de leur vitesse de digestion

  400   Leucinémie (µM)
                                                       Bilan net
                                                1,00
  300                                                                      *
                  Lactosérum                    0,80
  200

                                   Caséine      0,60
  100

    0
          0    60 120 180 240 300 360 420 min
                                                          Caséine       Lactosérum
                                                                          isoazoté

              Les protéines « rapides » entraînent un meilleur
                bilan protéique que les protéines « lentes »

                                                                                            20
La vitesse de digestion protéique

                                                  (Tang, Am J Physiol, 2009)

 Les protéines rapides exercent un effet positif plus important sur
                      l’anabolisme protéique
                 Lactosérum > Soja > Caséine                                   21
La vitesse de digestion protéique :
modification par les procédés
               Exemple d’un travail de recherche actuel
Collaboration avec l’Unité IATE, Montpellier
(Pr Valérie Micard)
                         Blé dur (DW)                                                   Légumineuses

                          Protéines (13%)                                               Protéines (>20%)
                            AA soufrés                                                       Lysine
                          Pauvres en lysine                                           Pauvres en AA soufrés

                                     Modification des barèmes thermiques
                                               Différentes réticulations protéiques

                                               Matrices végétales mixtes structurées
                                                         Pâtes alimentaires

                                                                                                              22
La vitesse de digestion protéique
                     Comment accélérer la vitesse de digestion protéique ?
  Exemple : travailler sur la complémentarité des sources + modification des barèmes hydro-
                    thermiques lors de la fabrication des pâtes alimentaires
    Barème
 thermique de
  fabrication

Faible température

Forte température
                                                                                            Laleg, 2016

                            Liaisons   Ponts     Autres     Liaisons   Ponts     Autres
 Type de liaison             faibles    DiS     liaisons     faibles    DiS     liaisons
                                               covalentes                      covalentes

                                                                                                   23
La vitesse de digestion protéique :
modification par les procédés
                                  Modèle pâte
                  Intérêt d’un séchage à basse température

                                         Résultats de digestibilité in vitro
                             Pâtes sèches     Lysine disponible (% MS)

                             100% blé dur                0.29                  Laleg et al., 2016
                             35% fève 55°C               0.76

                             35% fève 90°C               0.42

                Séchage à 55°C: préserve la biodisponibilité de la lysine

  Pâte 35% fève: contient plus de lysine disponible qu’une pâte de blé classique, quelle
                          que soit la température de séchage

                                                                                         24
                                                                                          24
La vitesse de digestion protéique
Exemple d’un aliment

        Evaluation des barèmes thermiques sur la qualité
       alimentaire des pâtes aux légumineuses chez le rat
 • 6 régimes × 10 rats = 60 rats au total
 Régimes:

    FBT                Pâte 35% fève séchée en basse température
   FTHT                 Pâte 35% fève séchée à haute température
                                                                                Isoprotéiques
   GBT                 Pâte 6% gluten séchée en basse température
   GTHT                Pâte 6% gluten séchée à haute température
     CS                             Control standard
    CSP                          Control sans protéines

 Effets:
 Régime (la complémentarité des sources : blé + fève)
 et Séchage (l’effet des barèmes hydrothermiques sur la réticulation des protéines)
                                                                                       25
Taux de croissance
     g/j 12
                                                 a             a       a≠b pour p
Digestibilité
                                                  DAV=(CZ-(AF-AFE))/CZ
                                                  • Avec: DAV= digestibilité azotée vraie
                                                  • AF=azote fécal
                                                  • AFE=azote fécal endogène
  %
1,05
                                                  • CZ= consommation d'azote
          a                                       réf Proll 1998
                           c
  1                                  b,c           c
                 b
0,95
                                                                  a≠b≠c pour p
Utilisation protéique nette
%
90
      b
80                                               b,c                a≠b≠c pour p
En résumé…

 L’utilisation de procédés technologiques favorisant les
 liaisons chimiques faibles entre les protéines pourrait
 permettre d’améliorer la digestibilité de ces aliments.

                  A confirmer par des études complémentaires
Richesse en acides aminés à fonction biologique spécifique

Richesse du soja en leucine
                                Rôle signal de certains AA

                                           Exemple : la leucine
                                           → stimule la synthèse
                                                 protéique
Pour résumer…
 Ces aliments :
      représentent de bonnes sources de :
         -protéines
         -glucides à faible IG
         -fibres                Dans le même aliment !
         -micro-constituants
      sont pauvres en lipides

       peuvent être transformés en fonction des contraintes métaboliques
 (protéines rapides)

       contiennent des acides aminés indispensables à fonctions biologiques
 caractérisées

 Mais,
     recherches encore nécessaires pour révéler et valoriser ces atouts

                                                                               31
Finalement, ces
aliments ont-ils des
effets santé ?
Peu de données dans la
littérature…
               Contrôle du poids
               Prévention du diabète de type 2
               Prévention des maladies cardiovasculaires

                                                           32
La gestion du poids

                       21 études compilées (n=940
                      sujets, IMC autour de 30kg/m²)

                       Apport moyen : 132g/j de
                      légumineuses (mélange ou haricots
                      ou pois)

                       Perte globale de 0,34 à 1,74 kg
                      (restriction calorique ou non)
                      versus les groupes contrôles

                       Egalement perte de tour de taille
                      et de masse grasse

                                                    33
La prévention du diabète de type 2

        41 études compilées (n=253 sujets, sujets sains et diabétiques de type 2)

        Apport de 15 à 465g/j de légumineuses (mélange, haricots), 7 à 112 jours

        Réduction de la glycémie et de l’insulinémie à jeun, de l’HbA1c et de l’index
       d’insulino-résistance HOMA-IR                                                     34
La prévention des maladies cardiovasculaires

  10 études compilées (n=268 sujets, sujets sains et hypercholestérolémiques)

  Apport de 80 à 440g/j de légumineuses (mélange ou haricots ou pois ou lentilles), 28 à 56 jours

  Réduction des concentrations sanguines du cholestérol total, du LDL-cholestérol et des triglycérides
                                                                                                     35
Conclusion
Conclusions et futures pistes

    Protéines animales                        Protéines végétales
                                                         Apport de fibres, de
Tous les AA indispensables                              micro-constituants et de
   Bonne digestibilité       Atouts nutritionnels         glucides complexes
                                                           Pauvres en lipides

                                                        Déficience en certains AA
  Apport d’AG saturés
                              Freins nutritionnels           indispensables
   Pauvres en fibres
                                                               Digestibilité

                 Nécessité d’améliorer la biodisponibilité et les
                  caractéristiques alimentaires des protéines
                                   végétales

                                                                               37
Conclusions et futures pistes

       L’utilisation des sources protéiques végétales en
            alimentation humaine nécessite certains
      développements qui sont une source d’innovations.

      1-travailler sur la complémentarité via des mélanges de différentes sources
  végétales
  Permettra d’obtenir un profil « équilibré » en acides aminés (acides aminés limitants) mais nécessité « d’inventer » de
  nouveaux aliments (ex pâtes)

        2-travailler sur des sources ou des procédés permettant d’augmenter
  l’efficacité    alimentaire des  protéines en  optimisant la biodisponibilité
  (digestibilité/assimilation/rétention)

      3-travailler sur des procédés permettant de maintenir l’environnement
  matriciel de la protéine

      4-définir les profils et les activités biologiques des acides aminés et des
  biopeptides issus soit de la source végétale et/ou de l’effet des procédés

      5-définir de nouveaux aliments plus adaptés à certaines populations
  spécifiques à partir de produits végétaux et de procédés de transformation
                                                                                                                            38
swalrand@clermont.inra.fr

Merci de votre attention et merci à
Valérie Micard, Karima Laleg, Insaf
Berrazaga

     La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles
                          mais d’échapper aux idées anciennes
                                          John Maynard Keynes

                                                               39
La vitesse de digestion protéique
                    Comment accélérer la vitesse de digestion protéique ?
  Exemple : travailler sur la complémentarité et les réticulations protéiques entre les sources +
    modification des barèmes hydro-thermiques lors de la fabrication des pâtes alimentaires

  Taux de protéines
  hydrolysées après
  traitement par la
pepsine seule (30 min)
  ou la pepsine + la
pancréatine (180min)

      Laleg, 2016

                                                                                             40
La vitesse de digestion protéique
  De plus, la vitesse de digestion protéique pourrait être
       accélérée par des procédés technologiques
  Exemple : modification des barèmes hydro-thermiques lors de la
                fabrication des pâtes alimentaires
                        Résultats de digestibilité in vitro

                                                       Lysine
                                       Protéines
                Pâtes                               disponible
                                        (% MS)
                                                      (% MS)

                100% blé dur              12.2         0.29

                35% fève                  16.4         0.76

                35% fève séchage
                                          16.3         0.42
                haute température

                                                                                        41
                                                                 Micard V, données non publiées
La vitesse de digestion protéique :
modification par les procédés
                  Modèle pâte
             Lien structure du réseau protéique et digestibilité
 Effet formulation
  Sur la structure du réseau protéique des pâtes cuites

                                                               Digestibilité in-vitro

                                                           Pâtes        100% blé 35% fève
                                                    % de protéines
                                                                         42,04a         45,06b
                                                     hydrolysées

   Pâte 35% fève: réseau protéique plus faible digestibilité in-vitro plus importante

                                                                                          42
                                                                                           42
                               Laleg et al., 2016
La vitesse de digestion protéique :
modification par les procédés
                  Modèle pâte
              Lien structure du réseau protéique et digestibilité
Effet des paramètres du procédé: température de séchage 90°C vs. 55°C
 Sur la structure du réseau protéique des pâtes 35% fève cuites
                                              T (°C)

                                                   Temps (min)
                                                                         Digestibilité in-vitro

                                                                     Pâtes          55°C          90°C
                                                                 % de protéines
                                                                                    43,3a = 42,8a
                                                                  hydrolysées

   Séchage 90°C: Réseau protéique plus fort sans modification de la digestibilité in-vitro

                                                                                                   43
                                                                                                    43
                                Laleg et al., 2016
Richesse en acides aminés à fonction biologique spécifique

       Rôle signal de certains AA

  Exemple : la leucine   → stimule la synthèse protéique

                         Dardevet, 2000
Richesse en acides aminés à fonction biologique spécifique

Richesse du soja en leucine     Augmentation de la masse musculaire
                              après exercice ± complément en protéines
                                            de lait ou soja
La digestibilité
Sources de protéines végétales :
 Présence d’un réseau de constituants glucidiques indigestibles
 Structure des protéines                                                   Augmentation des
 Présence de facteurs antinutritionnels                                    pertes endogènes

 Digestibilité dans l’intestin grêle
            Aliment         Digestibilité iléale   Ref

  Farine de blé                    90.3            Bos et al., 2005

  Farine de lupin                  91.0            Mariotti et al., 2001b

  Isolat de soja                   91.5            Mariotti et al., 1999

  Protéines de pois                89.9            Mariotti et al., 2001a

  Protéines de colza               84.0            Bos et al., 2007

  Œuf (cru/cuit)                 51.3-90.9         Evenepoel et al., 1998

  Bœuf                             94.3            Sylvester et Cummings, 1995

  Caséine                          98.0            Deglaire et al., 2009

                                                                                            46
Vous pouvez aussi lire