Stratégie d'investissement - 1er trimestre 2021
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Table des matières Stratégie d’investissement 04 Résumé du scénario (3-6 mois) 06 Économie 12 Marchés obligataires 16 Actions 22 Matières premières 24 Devises Études géographiques 28 Suisse 31 États-Unis 34 Zone euro 37 Thème obligataire 38 Prévisions à six mois Bien que les renseignements contenus dans la présente «Stratégie d’investissement» aient été recueillis avec soin, ils n’engagent pas notre responsabilité. Données arrêtées au 14 janvier 2021 BCV – 1er trimestre 2021 3
Résumé du scénario (3-6 mois) Economie - La reprise de l’activité mondiale devrait se pour- suivre en 2021 à un rythme assez vigoureux, en 8 Chine et aux États-Unis surtout, soutenue par la 6 normalisation que les vaccins devraient apporter 4 ainsi que par des politiques fiscales et monétaires 2 bienveillantes. 0 - Le début de l’année sera plus laborieux en raison de -2 la dernière vague de COVID-19 et des mutations -4 du virus, un impact qui devait être temporaire. -6 - Les banques centrales et les gouvernements conti- -8 nueront de travailler de concert, car les conjonc- -10 Monde Pays Pays Suisse Zone euro États-Unis tures auront encore besoin de soutien et l’inflation développés émergents restera faible, même si un changement graduel de 2019 2020E 2021E régime se profile aux États-Unis. En détail, page 6 Marchés obligataires - Des conjonctures encore loin de leur potentiel ainsi que les politiques monétaires extrêmement Portefeuille CHF – = + accommodantes des banques centrales et leurs Suisse achats de dette à long terme maintiendront les rendements obligataires à des niveaux modestes Duration CHF en 2021. Risque de crédit - Pour autant que le redressement conjoncturel demeure suffisamment dynamique, nous antici- Zone euro pons un raffermissement modéré des échéances Duration EUR longues, essentiellement aux États-Unis. Risque de crédit - Dans ce contexte, et en raison de rendements fort modestes, nous maintenons une sous-expo- Zone dollar sition marquée aux obligations, mais continuons de privilégier le risque de crédit, surtout les Duration USD hauts coupons. Risque de crédit En détail, page 12 Actions - Les actions conservent un potentiel haussier au premier semestre, car la progression des bénéfices Portefeuille CHF – = + sera assez soutenue et parce que les taux d’intérêt devraient rester contenus. Suisse - Toutefois, le potentiel haussier s’annonce plus Zone euro moyen et irrégulier, car les valorisations sont très élevées en termes absolus et l’incertitude sur la Grande-Bretagne pandémie reste importante. Zone dollar - Nous adoptons une pondération autour de neutre Japon avec un biais haussier sur consolidation, tant que les perspectives économiques restent solides et les Pays émergents rendements obligataires américains contenus. Les thèmes cycliques (pays émergents, Japon, petites et moyennes capitalisations, financières améri- caines…) sont raisonnablement favorisés. En détail, page 16 4 BCV – 1er trimestre 2021
Résumé du scénario (3-6 mois) - Nous adoptons une pondération en actions autour Allocation des actifs de neutre. Cette décision s’appuie sur des fonda- mentaux positifs (perspectives de croissance et Portefeuille CHF – = + taux bas) qui sont néanmoins nuancés par des valo- risations élevées et par le haut degré d’optimisme Court terme des investisseurs, limitant le potentiel haussier en l’absence de consolidation. Les marchés cycliques, Obligations hors Europe surtout, gagnent en attractivité. Duration - Nous restons sous-exposés aux obligations en raison de rendements trop modestes, mais le Hauts coupons risque de crédit, hauts coupons surtout, est raison- nablement privilégié. Actions - L’attrait des matières premières est à la hausse, Europe avec une pondération proche de neutre, car Hors Europe les perspectives de croissance et d’inflation semblent mieux ancrées, en particulier en Chine Matières premières et aux États-Unis. Gestion asymétrique - Nous maintenons une pondération neutre dans Matières premières les matières premières avec un biais à la hausse sur consolidation, pour autant que la croissance – = + mondiale demeure solide. Agriculture - La stimulation des conjonctures mondiales, notamment celle de la Fed sur le plan monétaire Energie (taux réels très négatifs, dollar morose) et celle de la Chine sur le plan des investissements, devrait Métaux industriels soutenir les cours des matières premières. Métaux précieux - Nous n’anticipons pas une hausse majeure depuis les cours actuels, mais privilégions les métaux industriels en premier lieu, suivis des précieux et de l’énergie en deuxième lieu. Le sec- teur de l’agriculture nous paraît surfait. En détail, page 22 - Après une année 2020 en net recul, y compris au Devises quatrième trimestre, le dollar devrait évoluer plus irrégulièrement; la politique de la Fed étant la Parités de change – = + plus expansionniste, elle continue de le pénaliser. Mais le billet vert n’est plus surévalué et l’écono- EUR/CHF mie américaine s’annonce plus robuste que celle EUR/USD de l’Europe. USD/CHF - L’euro devrait évoluer sans tendance marquée envers le franc suisse en début d’année avant de GBP/EUR se raffermir éventuellement quelque peu, mais son potentiel haussier est faible. USD/CAD - Les devises cycliques (AUD, CAD) devraient AUD/USD conserver leurs récents gains contre le dollar amé- USD/JPY ricain, mais une nouvelle forte remontée est peu probable. En détail, page 24 BCV – 1er trimestre 2021 5
Économie – Scénario - La reprise de l’activité mondiale devrait se pour- 1. Activité mondiale suivre en 2021 à un rythme assez vigoureux, en 8 Chine et aux États-Unis surtout, soutenue par la 6 normalisation que les vaccins devraient appor- 4 ter ainsi que par des politiques fiscales et moné- 2 taires bienveillantes. 0 - Le début de l’année sera plus laborieux en raison -2 de la dernière vague de COVID-19 et des muta- -4 tions du virus, un impact qui devait être tempo- -6 raire. -8 -10 - Les banques centrales et les gouvernements Monde Pays Pays Suisse Zone euro États-Unis développés émergents continueront de travailler de concert, car les 2019 2020E 2021E conjonctures auront encore besoin de soutien et l’inflation restera faible, même si un changement graduel de régime se profile aux États-Unis. 2. Croissance mondiale: OCDE et principaux pays Poursuite de la reprise, plutôt dynamique, mais émergents début d’année laborieux Croissance mondiale: OCDE et principaux pays émergents Nous estimons que le redressement économique, 7 4 à la suite de la pandémie, va se poursuivre en 2021 à 6 un rythme plutôt vigoureux, après un début d’année 5 2 laborieux (cf. graphique 2: la progression de l’indicateur 4 0 avancé de l’activité est logiquement plus modeste après 3 le rebond de l’été, mais il demeure à un bon niveau): 2 -2 1 -4 - les stimulations monétaires et fiscales sont sans 0 précédent et de concert, comme en témoigne le -1 -6 graphique 3 pour les États-Unis (accroissement -2 -8 simultané, rapide et très marqué du bilan de la -3 Réserve fédérale (Fed) et des dépenses fédérales), ce -4 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 -10 qui devrait soutenir la croissance, même si les efforts Croissance OCDE + principaux pays émergents (var. 12 mois, %) Indicateur avancé de l'activité (var., %, éch. dr.) de relance vont être plus mesurés cette année; Source: Refinitiv Datastream - au fur et à mesure que les campagnes de vaccina- tion se déploieront, la confiance des ménages devrait s’améliorer les incitant à consommer davantage (beaucoup d’épargne précautionneuse a été réalisée), 3. USA: stimulation monétaire et fiscale d’autant plus que les contraintes sur la mobilité pour- raient être soulagées d’une façon plus pérenne, ce qui 14 USA: stimulation monétaire et fiscale x 1'000 devrait surtout profiter aux secteurs des services fort 12 3000 malmenés; 10 8 - toutefois, l’activité s’annonce plus morose au début 2000 6 de l’année en raison des nouvelles restrictions mises 4 en place en Europe depuis octobre dernier et plus 1000 2 récemment outre-Atlantique (cf. graphique 4: flé- chissement de l’indice des services); si l’aide fiscale 0 0 demeure solide, ce qui semble être le cas, l’impact -2 négatif de la nouvelle vague de la pandémie ne -4 -1000 devrait pas compromettre une réaccélération de la -6 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 2024 croissance dès le printemps. PIB réel (var. 12 mois,%) Actifs de la Fed (var. 12 mois, USD mia, éch. dr.) Dépenses fédérales (var. 12 mois, USD mia, éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream 6 BCV – 1er trimestre 2021
Économie – Scénario Vigueur plutôt dynamique en Chine et aux États- 4. Activité mondiale et indice global des Unis, plus mesurée en Europe directeurs d’achats Nous privilégions toujours globalement le scénario Activité mondiale et indice global des directeurs d'achats d’une reprise en racine carrée « » – rebond initial très marqué, puis croissance plus normale en 2021 –, certes 55 55 perturbé temporairement par la nouvelle vague de la pandémie (voir l’évolution de la consommation aux 50 50 États-Unis, cf. graphique 5). La croissance s’annonce dynamique en Chine – relance 45 45 fiscale, octroi de crédit facilité, reprise de la consomma- tion après celle du secteur manufacturier – assez solide 40 40 aux États-Unis – relance fiscale et monétaire très mar- quée, revenus des ménages dopés par des subsides qui 35 35 seront probablement renforcés par la nouvelle admi- Q1 Q2 Q3 2018 Q4 Q1 Q2 Q3 2019 Q4 Q1 Q2 2020 Q3 Q4 Q1 Q2 2021 Q3 Q4 nistration démocrate – et plutôt moyenne en Europe Indice global des directeurs d'achats manufacturiers Indice global des directeurs d'achats des services – plans de relance plus modestes et lents à concrétiser, Source: Refinitiv Datastream problèmes structurels de certains pays, pressions défla- tionnistes. Le graphique 1 résume nos perspectives de croissance, 5. USA: consommation et revenus nominaux des qui ont été revues à la hausse pour les deux grands blocs ménages économiques que sont les États-Unis et la Chine. Dans ce contexte, le niveau de l’activité en Chine a désormais x 1'000 USA: consommation et revenus nominaux des ménages 35 récupéré le recul dû à la pandémie et, aux États-Unis, 18 cela devrait être le cas vers cet été (cf. graphique 5). 30 17 Quels risques pour ce scénario? 16 25 Nous pouvons envisager une croissance encore plus 15 soutenue, notamment aux États-Unis, ce qu’illustre 20 parfaitement le graphique 5: les subsides aux ménages 14 15 vont être renforcés par le dernier plan de relance fis- cale et d’autres devraient suivre vu la prise de contrôle 13 10 du Sénat par les démocrates. Cela devrait maintenir les revenus des ménages à un bon niveau et stimuler la 12 16 17 18 19 20 21 22 5 consommation, d’autant plus que l’épargne est élevée. Consommation personnelle annualisée (USD mia) Revenus ménages disponibles annualisés (USD mia) Taux d'épargne (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream En revanche, si la pandémie demeure hors de contrôle et si les vaccins tardent à déployer leurs effets, donc à soulager les mesures de restriction de la mobilité, la croissance pourrait en pâtir, y compris outre-Atlan- tique, car le marché de l’emploi a encore du chemin à faire (cf. graphique 6: le recul de l’emploi en décembre 6. États-Unis: marché de l’emploi est certes dû à la dernière vague pandémique, mais c’est États-Unis: marché de l'emploi x 1'000 un coup de semonce si la situation s’éternise au-delà de 1000 160 cet hiver parce que les vaccins n’auraient pas les effets 750 155 escomptés). 500 250 150 Banques centrales toujours très actives 0 Inflation modérée, même si plus soutenue aux États- -250 145 Unis, et incertitudes élevées conduiront les banques -500 centrales à maintenir les taux au plancher et à contri- 140 -750 buer activement au financement des déficits publics. 135 -1000 -1250 130 -1500 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Création d'emplois mensuelle (milliers) Nombre total emplois (mio., éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream BCV – 1er trimestre 2021 7
Économie – Après un hiver difficile, la croissance devrait être au rendez-vous 7. Bilan des banques centrales 9. USA: rendement moyen du crédit privé Euro area public debt USA: rendement moyen du crédit privé Per cent of GDP, inc. OECD forecast 1000 1000 Bilan des banques centrales (100=2007) 8 8 800 800 6 6 600 600 4 4 400 400 200 200 2 2 0 0 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 0 0 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 Réserve fédérale américaine (Fed) Banque centrale européenne (BCE) Rdt. moyen crédit privé Banque du Japon (BoJ) Rdt. moyen emprunts d'État Banque nationale suisse (BNS) Inflation de base Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream 8. USA: déficit budgétaire en % PIB 10. Zone euro: taux d’interêt Zone euro: taux d'interêt 6 6 5 5 4 4 3 3 2 2 1 1 0 0 -1 -1 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 Taux d'interêt aux entreprises (moy. 1 à 5 ans, %) Moyenne taux gouvernement (%) Inflation de base (moy. 3 mois, %) Source: Refinitiv Datastream - Les efforts intenses de relance monétaire (cf. graphique 7: gonflement exceptionnel du bilan des banques centrales), couplés aux efforts de relance fiscale (cf. graphique 8: ampleur exceptionnelle du déficit budgétaire américain) et des banques centrales qui participent plus ou moins directement au financement de la dette publique, sont de puissants moteurs de soutien à l’activité par leur ampleur et par leur coordination uniques. - Les taux d’intérêt, notamment aux États-Unis où l’inflation a tenu bon, sont extrêmement bas, aussi bien en termes absolus que réels (cf. graphique 9). La situation est un peu moins favorable en Europe où l’inflation, presque négative, limite l’impact des taux bas (cf. graphique 10: taux réels peu ou pas négatifs). 8 BCV – 1er trimestre 2021
Économie – Les États-Unis et la Chine mieux que l’Europe 11. Chine: PIB et perspectives industrielles 13. USA: prix des maisons et stocks Chine: PIB et indice des directeurs d'achat x 1'000 USA: prix des maisons et stocks 18 65 2 16 300 3 14 60 250 4 12 10 5 200 55 8 6 7 6 50 150 8 9 4 45 10 100 11 40 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 PIB (var. 12 mois, %) Prix médian des maisons individuelles ('000) Indice des nouvelles commandes industrielles (éch. dr.) Stocks d'invendus (en mois de vente, éch. dr. inversée) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream 12. USA: indice des directeurs d’achats et PIB 14. Zone euro: PIB et climat des affaires USA: indice des directeurs d'achats et PIB Zone euro: PIB et climat des affaires 5 125 5 120 4 4 60 115 3 3 110 2 105 2 55 1 100 0 1 95 -1 50 90 0 -2 85 -1 -3 80 45 -4 75 -2 -5 70 -3 40 -6 65 -7 60 -4 -8 55 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 04 05 06 07 08 09 20 21 22 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 PIB (var. 12 mois, %) PIB (var. 12 mois, %) Indice composite des directeurs d'achats (éch. dr.) Indicateur de sentiment économique (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream - L’activité chinoise a pleinement redressé la barre grâce aux efforts de relance monétaire et fiscale ainsi qu’à un meil- leur contrôle de la pandémie (cf. graphique 11: la croissance va atteindre 8,5% environ cette année, puis redescendre vers 5,5% en 2022). - La croissance américaine est aussi plus robuste que prévu et, après un certain tassement au premier trimestre, elle devrait regagner de la vigueur (cf. graphique 12). La progression moyenne du PIB devrait atteindre 4,5% cette année, voire un peu plus, après un fléchissement d’environ 3,4% en 2020. - Bénéficiant de taux très bas et d’un certain abandon des villes (COVID-19 et criminalité), la construction et l’immo- bilier flambent outre-Atlantique, un facteur de soutien à de nombreux secteurs (cf. graphique 13). - En Europe, touchée plus tôt par la deuxième vague de la pandémie, les indicateurs marquent le pas (cf. graphique 14), contrairement à la Chine (cf. graphique 11) et aux États-Unis (cf. graphique 12). Un rebond devrait se concrétiser dès le printemps, mais il sera plutôt moyen en raison des difficultés structurelles du Vieux Continent et de politiques de relance ayant moins de flexibilité et de marge de manœuvre. BCV – 1er trimestre 2021 9
Économie – Quels indicateurs regarder? 15. Croissance mondiale: indicateurs d’activité 17. USA: confiance des chefs d’entreprise et emploi Croissance mondiale : indicateurs d'activité USA: confiance des chefs d'entreprise et emploi 90 8 6 5 101 80 4 6 100 3 2 70 99 1 4 0 98 60 -1 97 2 -2 50 -3 96 -4 40 0 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 Croissance OCDE + principaux pays émergents (var. 12 mois, %) 30 Ind. avancé de l'activité monde (éch.dr.) -2 20 -4 10 10 10 5 5 -6 0 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 Confiance des chefs d'entreprise Prime de risque de crédit (%) Emploi (var. 3 mois ann., %, éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream 16. OCDE: croissance et indicateur avancé de l’activité 18. USA: évolution du chômage OCDE: croissance et indicateur avancé de l'activité USA: évolution du chômage 20 20 4 Sondage auprès des ménages 101 3 2 100 1 15 15 99 0 -1 98 -2 10 10 97 -3 -4 96 -5 5 5 95 -6 -7 94 -8 93 0 0 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 Croissance de l'OCDE (var. 12 mois, %) Pertes d'emplois temporaires (en millions) Indicateur avancé de l'activité OCDE (valeur absolue, éch. dr.) Pertes d'emplois définitives (en millions) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream - L’évolution des indicateurs avancés (en variation) doit rester au-dessus de 100 et la prime de risque de crédit bien en dessous de 6%, vers 4% surtout, pour que le scénario de reprise assez dynamique reste d’actualité (cf. graphique 15). - L’indicateur avancé de l’OCDE doit encore progresser vers 100 (en valeur absolue) pour valider une croissance assez dynamique (cf. graphique 16). - La confiance des chefs d’entreprise aux États-Unis doit rester élevée, synonyme de croissance économique soutenue et de récupération d’un marché de l’emploi (cf. graphique 17) qui a encore du chemin à parcourir (cf. graphique 18). - Pour l’instant, le bilan des chiffres reste encourageant, mais il faut s’attendre à une certaine dégradation cet hiver due à la deuxième vague de COVID-19, que l’on espère temporaire. C’est l’incertitude majeure. 10 BCV – 1er trimestre 2021
Économie – Les pressions déflationnistes diminuent 19. USA: indicateur avancé des prix 21. Zone euro: activité et taux directeurs USA: indicateur avancé des prix Zone euro: activité et taux directeurs 2.5 4 4 30 20 2 2 2.0 10 0 0 1.5 0 -2 -2 -10 1.0 -4 -4 -20 0.5 -6 -6 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Sondage prix PME PIB (var. 12 mois, %) Inflation base (var. 12 mois, %) Inflation de base: consommation personnelle (%, éch. dr.) Taux directeurs BCE Taux courts CHF Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream 20. USA: anticipations d'inflation 22. Suisse: prix à l’exportation et cours du franc USA: anticipations inflationnistes Suisse: prix à l'exportation et cours du franc 3.0 3.0 102.00 105 2.5 2.5 100.00 98.00 2.0 2.0 110 96.00 1.5 1.5 94.00 115 92.00 1.0 1.0 90.00 120 0.5 0.5 88.00 125 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Indice des prix à la production 0.0 0.0 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 CHF: taux de change réel (inversé, éch. dr.) Indice des prix à l'exportation Anticipations d'inflation Indice des prix à la production ventes domestiques Inflation de base (var. 12 mois, éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream - Aux États-Unis, les immenses efforts de relance, tant monétaires que fiscaux et de surcroît coordonnés, conjugués avec le rebond très marqué de l’activité et une hausse de certains coûts (chaînes de production affectées, dollar plus faible), ont stabilisé l’inflation qui pourrait même s’approcher de 2% en moyenne cette année (cf. graphique 19). - Le régime de l’inflation a changé aux États-Unis, sans pour autant que la hausse des prix soit marquée cette année, voire en 2022 (l’output gap restera négatif): stimulation fiscale soutenue par une politique monétaire quantita- tive exceptionnelle, plus croissance dynamique, plus diminution de la globalisation, plus lutte contre les inégali- tés (augmentations salariales), plus réglementation à la hausse changeront la donne, graduellement pour les prix (cf. graphique 20: la forte progression des anticipations d'inflation est éloquente). - En Europe, l’inflation a chuté et la Banque centrale européenne (BCE) maintiendra les taux au plancher au moins à l’horizon 2022, tout comme la Banque nationale suisse (BNS) qui ne peut pas se permettre une appréciation impor- tante du franc (cf. graphique 21) sous peine de voir imploser l’industrie d’exportation (cf. graphique22: recul des prix à l’exportation très lié aux taux de change). BCV – 1er trimestre 2021 11
Marchés obligataires – Scénario - Des conjonctures encore loin de leur potentiel 23. Marchés obligataires ainsi que les politiques monétaires extrêmement Portefeuille CHF – = + accommodantes des banques centrales et leurs achats de dette à long terme maintiendront les Suisse rendements obligataires à des niveaux modestes Duration CHF en 2021. Risque de crédit - Pour autant que le redressement conjoncturel Zone euro demeure suffisamment dynamique, nous antici- pons un raffermissement modéré des échéances Duration EUR longues, essentiellement aux États-Unis. Risque de crédit - Dans ce contexte, et en raison de rendements Zone dollar fort modestes, nous maintenons une sous-expo- sition marquée aux obligations, mais continuons Duration USD de privilégier le risque de crédit, surtout les Risque de crédit hauts coupons. Fin d’année bénéfique au crédit 24. Performances obligataires Les politiques monétaires d’exception, qui se sont aussi Performances obligataires matérialisées par des achats massifs de dette publique 110 110 et privée par les banques centrales, ont permis aux 105 105 marchés obligataires de qualité de réaliser des perfor- mances très légèrement positives en Suisse, et davan- 100 100 tage aux États-Unis où les taux avaient de la latitude 95 95 pour refluer (cf. graphique 24). À noter la très bonne fin d’année de la dette de qualité très moyenne, hauts cou- 90 90 pons américains et débiteurs émergents soutenus par 85 85 des perspectives conjoncturelles plus convaincantes. 80 80 Taux longs: évolution irrégulière ou à peine haus- 75 j f m a m j j a s o n d j f 75 sière en Europe Global AAA-BBB CHF 2020 Global EUR 2021 Nous estimons que les rendements obligataires euro- Hauts coupons USD Global USD péens évolueront de façon irrégulière ou très légère- Dette émergente USD Source: Refinitiv Datastream ment haussière au cours des prochains trimestres: - en Europe, les perspectives économiques se sont améliorées, même si elles demeurent bien en dessous des niveaux favorables de 2016-2018, le chômage 25. Zone euro: taux longs a tendance à augmenter et l’inflation a nettement reflué en raison de la pandémie (cf. graphique 25). Z0ne euro: taux longs 120 Confrontée à ces difficultés et à une relance fiscale certes importante, mais pas aussi marquée qu’outre- 3 110 Atlantique, la BCE va maintenir ses taux directeurs inchangés jusqu’à 2022-2023. Dans ce contexte, les 2 100 rendements obligataires à 10 ans pourraient pro- gresser quelque peu si la reprise est encourageante 1 90 d’ici l’été, mais ils resteront en territoire bien négatif 0 80 (cf. graphique 25); -1 70 - en Suisse, la situation économique est plus favorable, mais la BNS ne peut pas se permettre de changer sa 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Taux à 10 ans EUR conduite monétaire sous peine d’entraîner une forte Taux de dépôt au jour le jour BCE Inflation de base zone euro (var. 12 mois, %) appréciation du franc; elle doit même intervenir sur Indicateur de sentiment économique (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream les marchés des changes plus ou moins régulière- ment. Les rendements de la Confédération resteront bien négatifs en 2021; ils seront peut-être un peu plus 12 BCV – 1er trimestre 2021
Marchés obligataires – Scénario élevés qu’actuellement, mais ils ne pourront pas trop s’éloigner des taux courts à 3 mois (cf. graphique 26). 26. Suisse: taux longs Suisse: taux longs Aux États-Unis, les rendements longs devraient 1.5 progresser quelque peu 40 Outre-Atlantique, nous envisageons des taux à long 1.0 terme un peu plus élevés: 0.5 30 - l’économie américaine est plus soutenue et la victoire 0.0 20 des démocrates renforcera cette tendance durant les -0.5 prochains mois. La récupération de l’emploi est plus marquée et les anticipations inflationnistes conti- -1.0 10 nuent de croîtrer depuis la crise (cf. graphique 27). Dans ce contexte, même si la Fed ne va pas relever ses -1.5 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 0 taux directeurs ces deux prochaines années et qu’elle Rendement Confédération à 10 ans (%) Inflation de base (var. 12 mois, %) va continuer de limiter la hausse des rendements par Libor à 3 mois Indice composite KOF et indice PMI (éch. dr.) des achats de dette publique (cf. graphique 27: les Source: Refinitiv Datastream taux réels extrêmement bas en sont la conséquence), il est probable que, si la reprise demeure solide, les taux à 10 ans vont évoluer entre 1,0% et 1,5% ces pro- chains trimestres (cf. graphique 27). 27. USA: taux à 10 ans et anticipations d’inflation Le risque de crédit demeure privilégié, mais seuls les hauts coupons en dollars et, sélectivement, la 4.0 USA: taux à 10 ans et anticipations d'inflation 4.0 dette émergente sont attrayants dans l’absolu 3.5 3.5 À la suite de l’amélioration des perspectives écono- 3.0 3.0 miques et des rachats massifs de dette par les banques 2.5 2.5 centrales, le surplus de rendement offert par le risque 2.0 2.0 de crédit a fortement diminué, ce qui a réduit consi- 1.5 1.5 dérablement l’attrait des placements de qualité encore 1.0 1.0 raisonnable (rating A-BBB), comme en témoigne le 0.5 0.5 graphique 28. 0.0 0.0 -0.5 -0.5 -1.0 -1.0 Nous privilégions les hauts coupons en dollars, certes -1.5 -1.5 15 16 17 18 19 20 21 22 plus spéculatifs, mais qui offrent encore un rendement Bons du Trésor US à 10 ans (%) important dans l’absolu tout en étant soutenus par la Fed funds (%) Taux réels à 10 ans (%) reprise de l’activité (les marges des sociétés demeurent Anticipations d'inflation (%) Source: Refinitiv Datastream élevées aux États-Unis) et par les politiques monétaires quantitatives (cf. graphique 28). Positionnement en obligations Nous maintenons une sous-exposition marquée aux 28. Rendements obligataires: Suisse, zone euro et obligations, à celles de bonne qualité notamment, car États-Unis les rendements sont le plus souvent négatifs à l’excep- Rendements obligataires: Suisse, zone euro et États-Unis tion des placements en dollars: 11 11 10 10 - le potentiel de gain est très limité et l’effet de diversi- 9 9 8 8 fication très modeste en cas de nouvelles inquiétudes 7 7 économiques, comme démontré pendant la réces- 6 6 sion du printemps 2020. 5 5 4 4 3 3 2 2 1 1 0 0 -1 -1 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 SBI AAA/BBB SBI déb. étrangers A/BBB CHF Corporates A/BBB EUR Corporates A/BBB USD Hauts rendements USD Source: Refinitiv Datastream BCV – 1er trimestre 2021 13
Marchés obligataires 29. Activité mondiale et taux d’intérêt 31. USA: marges des sociétés et risque de crédit Activité mondiale et taux d'intérêt USA: marges des sociétés et risque de crédit 65 3.5 13 20 12 18 3.0 16 60 11 14 10 2.5 12 55 9 10 2.0 8 8 50 7 1.5 6 6 4 45 1.0 5 2 4 0 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 0.5 40 Marges des sociétés non financières 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Hauts coupons USD (éch. dr.) Ind. directeurs d'achats composite Taux US à 10 ans (éch.dr.) High Yield - Investment Grade (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream 30. USA: taux et Fed funds 32. Risque de crédit et activité économique USA: taux et fed funds Risque de crédit et activité économique 3.5 3.5 3 7 3.0 3.0 2.5 2.5 6 2 2.0 2.0 5 1.5 1.5 1 1.0 1.0 4 0.5 0.5 3 0 0.0 0.0 -0.5 -0.5 2 déc. 19 mars 20 déc. 20 mars 21 juin 19 juin 20 juin 21 -1 sept. 19 sept. 20 sept. 21 1 Rendement du Trésor à 10 ans (%) 0 -2 14 15 16 17 18 19 20 21 22 Fed funds, futures échéance septembre 2021 Fed funds (%) Risque crédit émergents "hard currency" Fed funds, futures échéance décembre 2022 Risque de crédit hauts coupons US rating BB Fed funds, futures échéance juin 2023 Indicateur avancé de l'activité inversé (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream - L’évolution des rendements obligataires est victime de ce que l’on peut appeler «la répression des banques cen- trales»: la corrélation entre les perspectives de croissance et les rendements obligataires a été rompue par les achats massifs de dette publique (cf. graphique 29). - Malgré cela, les taux à 10 ans du Trésor se sont quelque peu tendus, un mouvement qui pourrait les amener plus près de 1,5%, mais pas au-delà tant que la Fed maintiendra ses taux directeurs aux environs de zéro (cf. graphique 30). - Le surplus de rendement offert par les obligations de qualité moyenne est modeste, mais il reste intéressant dans l’absolu. Tant que les marges des sociétés demeurent solides (cf. graphique 31) et l’orientation de l’indicateur avancé de l’activité favorable (cf. graphique 32), nous maintenons une diversification raisonnable dans les hauts coupons, américains surtout, car la dette émergente nous semble un peu chère (cf. graphique 32). 14 BCV – 1er trimestre 2021
BCV – 1er trimestre 2021 15
Actions – Scénario - Les actions conservent un potentiel haussier au 33. Actions premier semestre, car la progression des béné- Portefeuille CHF – = + fices sera assez soutenue et parce que les taux d’intérêt devraient rester contenus. Suisse - Toutefois, le potentiel haussier s’annonce plus Zone euro moyen et irrégulier, car les valorisations sont très Grande-Bretagne élevées en termes absolus et l’incertitude sur la pandémie reste importante. Zone dollar - Nous adoptons une pondération autour de Japon neutre avec un biais haussier sur consolidation, Pays émergents tant que les perspectives économiques restent solides et les rendements obligataires amé- ricains contenus. Les thèmes cycliques (pays émergents, Japon, petites et moyennes capitali- sations, financières américaines…) sont raison- nablement favorisés. Bilan 2020: performances globales légèrement 34. Performance des marchés boursiers positives, technologie en vedette Performance des marchés boursiers Grâce aux efforts de relance exceptionnels, les marchés 35 35 boursiers ont réussi à récupérer de leur effondrement 30 25 30 25 dû au coronavirus (cf. graphique 34). La technologie 20 20 a été le thème dominant (digitalisation de la société, 15 15 10 10 bénéfices très solides), ce qui a avantagé les États-Unis 5 0 5 0 et l’Asie du Sud-Est, de surcroît dopés par les mesures -5 -10 -5 -10 de relance les plus dynamiques. À souligner la récupé- -15 -15 ration des marchés plus cycliques (zone euro, Japon), -20 -20 -25 -25 dès l’automne. -30 -30 -35 -35 -40 -45 -40 -45 Scénario favorisé à six mois: hausse, mais plutôt j f m a m j 2020 j a s o n d j 2021 f moyenne et irrégulière États-Unis (CHF) Asie du Sud-Est (CHF) Suisse Zone euro (CHF) Notre scénario à l’égard des marchés boursiers demeure Japon (CHF) Technologie USA (CHF) constructif, mais nous anticipons une évolution plus Royaume-Uni (CHF) Source: Refinitiv Datastream irrégulière ces prochains mois avec un équilibre plus délicat entre croissance, taux d’intérêt et valorisations: - le potentiel haussier des marchés est lié au fait que l’activité économique semble suffisamment robuste 35. Actions mondiales et bénéfices pour soutenir une progression ferme des bénéfices de près de 15% d’ici début 2022 (cf. graphique 35). 800 Actions mondiales et bénéfices En effet, tant que le bilan des révisions bénéficiaires 750 3.5 sera positif, ce que laisse présager l’évolution de l’indi- 3.0 cateur avancé de l’activité (cf. graphique 36 pour les 700 États-Unis), les fondamentaux économiques reste- 650 2.5 ront favorables; 600 550 2.0 - en outre, les politiques monétaires quantitatives exceptionnelles des banques centrales contiennent 1.5 500 les rendements obligataires, ce qui justifie, tant que 450 1.0 la croissance est au rendez-vous, l’élévation des mul- tiples boursiers (cf. graphique 35: bas niveau des taux 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 0.5 du Trésor américain à 10 ans; graphique 37: corréla- Bénéfices anticipés *16.0 (moy. 30 ans) Actions mondiales en monnaie locale tion importante entre le rapport cours/bénéfices du Taux trésor USD à 10 ans (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream S&P 500 et les taux réels inversés); 16 BCV – 1er trimestre 2021
Actions – Scénario - en revanche, même si des valorisations élevées se jus- tifient par des loyers de l’argent bas, elles auront de 36. USA: révisions bénéficiaires la peine à progresser depuis les niveaux actuels (cf. Révisions bénéficiaires graphique 37: il est peu probable que les taux réels 4000 américains deviennent encore plus négatifs); elles 20 3500 pourraient même accuser quelque peu le coup si le 10 3000 loyer de l’argent se tend un peu trop outre-Atlan- 2500 0 tique (cf. graphique 35: hausse des taux du Trésor 2000 américain à 10 ans à surveiller). -10 1500 -20 Dans ce contexte, nous envisageons une progression moyenne des indices, de 5% à 10% au cours des pro- -30 1000 chains trimestres, misant sur une hausse des bénéfices -40 de près de 15% et sur une diminution modérée des multiples boursiers, dont le niveau très élevé, surtout -50 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 après le rebond des dernières semaines, sera difficile à Ind. avancé activité Monde USA: révisions bénéficiaires S&P 500 (éch. dr.) maintenir (cf. graphique 35). Source: Refinitiv Datastream Pondération neutre avec un biais haussier sur consolidation Nous préconisons une pondération neutre à l’heure actuelle avec un biais à la hausse sur consolidation, 37. USA: valorisation et taux réels tant que les perspectives économiques demeurent rai- sonnablement favorables (cf. graphique 36: évolution 24 USA: valorisation et taux réels -1.5 de l’indicateur avancé en territoire positif) et les taux d’intérêt bas (cf. graphique 35: taux du Trésor américain 22 ? -1.0 à 10 ans en dessous de 1,5%; graphique 37: taux réels bien négatifs). 20 -0.5 18 0.0 Nous aimerions aussi, pour être plus entreprenants envers les actions, que le degré d’optimisme et d’enga- 0.5 gement des investisseurs soit moins exubérant. 16 1.0 Quels risques? 14 Les risques pour les marchés boursiers peuvent pro- 1.5 venir d’un progression plus marquée des taux longs 14 15 16 Rapport cours/bénéfices S&P 500 17 18 19 20 21 22 américains (correction plutôt moyenne) ou d’un affai- Taux réels USD à 10 ans (éch. dr., inversée) Source: Refinitiv Datastream blissement de la croissance (correction plus forte). Dans l’immédiat, le recul de la prime de risque de crédit vers 4% et le maintien de l’indice avancé de l’OCDE en territoire positif sont rassurants (cf. graphique 38). 38. Actions mondiales et indicateurs de cycle Thèmes plus cycliques plus attrayants: diversifica- Actions mondiales et indicateurs de cycle tion accentuée 13 12 800 700 Les thèmes plus cycliques sont raisonnablement pri- 11 10 600 500 vilégiés grâce à une croissance mondiale prévue plus 9 8 400 robuste, à la hausse des anticipations d’inflation et à des 7 6 300 valorisations souvent plus raisonnables: 5 4 3 200 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 - géographiquement, les bourses émergentes (Asie du Prime de risque de crédit Sud-Est surtout), le Japon et plus sélectivement la Actions monde en monnaie locale (éch. dr.) zone euro; 0.4 0.4 0.2 0.2 0.0 0.0 - sectoriellement, les petites et moyennes capitali- -0.2 -0.2 -0.4 -0.4 sations, les valeurs de substance et les financières -0.6 -0.6 (américaines). 98 00 02 04 Ind. avancé OCDE (éch.dr.) 06 08 10 12 14 16 18 20 22 Source: Refinitiv Datastream BCV – 1er trimestre 2021 17
Actions – Potentiel sous surveillance 39. USA: bilan de la Fed et actions 41. USA: bénéfices et indicateurs économiques USA: bilan de la Fed et actions USA: bénéfices et indicateurs économiques 65 4000 30 7000 3500 60 3000 20 6000 2500 55 10 5000 2000 0 50 4000 1500 -10 45 3000 -20 2000 40 1000 -30 1000 35 -40 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 0 2010 2012 2014 2016 2018 2020 2022 Bénéfices S&P 500 (var. 12 mois, %) Bilan de la Fed (USD mia) S&P 500 (éch.dr.) Indice des directeurs d'achats manufacturiers (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream 40. USA: rendements au dividende et obligataire 42. Actions États-Unis et bénéfices USA:_RENDEMENT_AUX_DIVIDENDES_ET_OBLIGATAIRE Actions États-Unis et bénéfices 4000 4000 4000 4000 3000 3000 2000 2000 2000 2000 1000 1000 800 800 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 600 600 S&P 500 400 400 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 4.0 4.0 3.5 3.5 Actions USA Bénéfices estimés *16 (éch. dr.) 3.0 3.0 25 25 2.5 2.5 20 20 2.0 2.0 15 15 1.5 1.5 1.0 1.0 10 10 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 0.5 0.5 0.0 0.0 Rapport cours/bénéfices actions USA 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Moy. 1992-2017 Rendement au dividende S&P 500 Trésor à 10 ans 7 Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream - Les marchés boursiers devraient rester soutenus par les politiques monétaires d’exception qui soutiennent la crois- sance, apportent des liquidités (cf. graphique 39: impact du gonflement du bilan de la Fed) et maintiennent les rendements obligataires extrêmement bas, rendant attrayants des rendements aux dividendes, eux aussi, historique- ment bas (cf. graphique 40) d’autant plus que les perspectives économiques sont favorables (cf. graphique 41). - Conséquence des politiques de relance exceptionnelles et des taux bas, les évaluations sont historiquement proches des sommets en valeur absolue (cf. graphique 42). - Autre conséquence, l’équation croissance, rendements obligataires et évaluations va devenir plus compliquée à gérer à terme. 18 BCV – 1er trimestre 2021
Actions – Indicateurs à surveiller; Wall Street moins en verve? 43. USA: risque de crédit et performance actions 45. Marchés boursiers et anticipations mondiales inflationnistes USA: risque de crédit et performance actions mondiales Marchés boursiers et anticipations inflationnistes 700 12 1600 2.2 650 10 Risque élevé 2.0 1400 600 8 1.8 550 1.6 1200 6 1.4 500 Risque moyen 1.2 1000 450 4 1.0 0.8 400 800 0.6 Risque faible 2016 2017 2018 2019 2020 2021 0.4 350 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Prime de risque de crédit (%) Indicateur avancé de l'activité Anticipations inflationnistes USA Actions mondiales (monnaie locale, éch. dr.) Actions mondiales (monnaie locale, éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream 44. Évolution des marchés et sentiment des 46. Performance USA/monde et évolution des investisseurs bénéfices et des taux Performance US/monde et évolution des bénéfices et taux 40 4000 -0.5 140 30 3500 0.0 20 130 0.5 3000 10 120 1.0 2500 0 1.5 110 2.0 -10 2000 100 2.5 -20 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 14 15 16 17 18 19 20 21 Actions USA/monde % Bull/Bear (moyenne 3 semaines) Bénéfices USA/monde S&P 500 (éch. dr.) Modèle taux (inversé, éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream - Tant que la prime de risque de crédit demeurera proche de 4% et l’évolution de l’indicateur avancé de l’activité solide, le bilan des marchés boursiers restera fondamentalement favorable, pour autant que les rendements obligataires américains ne s’envolent pas (cf. graphique 43). - Cela n’exclut pas des corrections temporaires de 5% à 10% dues à des craintes ponctuelles sur la conjoncture et le COVID-19, d’autant plus que le sentiment des investisseurs est bien optimiste (cf. graphique 44). - Le facteur dont il nous semble important de tenir compte est celui de la reflation de l’économie américaine, positive pour les actions (cf. graphique 45), mais de plus en plus pour des investissements plus cycliques. - La bourse américaine demeure attrayante sur la distance (croissance supérieure à la moyenne parmi les marchés développés), mais sa performance relative s’annonce plus mitigée ces prochains mois parce que la croissance mon- diale lui vole la vedette avec des bénéfices et des taux d’intérêt plus stables, voire en légère hausse (cf. graphique 46). BCV – 1er trimestre 2021 19
Actions – Thèmes cycliques plus attrayants 47. Actions pays émergents/développés et activité 49. Performances relatives et anticipations Chine d’inflation Actions pays émergents/développés et activité Chine Performances relatives et anticipations d'inflation 70 2.5 1.6 56 1.5 65 2.0 1.4 60 54 1.3 1.5 55 1.2 52 1.0 1.1 50 1.0 50 0.5 45 0.9 48 0.0 0.8 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 40 Anticipations d'inflation à 5 ans USA 14 15 16 17 18 19 20 21 Zone euro: secteurs cycliques/défensifs (éch. dr.) Pays émergents/Monde USA: small caps/large caps (éch. dr.) Climat des affaires Chine (éch. dr.) USA: secteur bancaire/marché financier (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream 48. Actions monde hors USA/Suisse: performance relative 50. Performance relative Growth/Value Actions monde hors USA/Suisse: performance relative Performance relative Growth/Value 2.40 -1.5 160 120 2.20 -1.0 140 110 2.00 1.80 -0.5 100 120 1.60 0.0 1.40 90 100 1.20 0.5 1.00 80 80 1.0 0.80 0.60 1.5 60 16 17 18 19 20 21 14 15 16 17 18 19 20 21 Actions monde hors USA/actions Suisse Taux réels USD à 5 ans (éch. inversée) Anticipations d'inflation USA (éch. dr.) MSCI Monde style Growth/Value (éch. dr.) Source: Refinitiv Datastream Source: Refinitiv Datastream - Nous confirmons l’intérêt des thèmes plus cycliques que nous privilégions globalement, mais de façon raisonnable, car les indicateurs économiques ont déjà passablement progressé et parce que certains, tout en restant positifs, pourraient refluer quelque peu. - Nous demeurons positifs envers les bourses émergentes et l’Asie du Sud-Est en particulier (cf. graphique 47): dyna- misme de la Chine, dollar plutôt morose, meilleur contrôle de la pandémie. - La pondération de la Bourse suisse est proche (légèrement inférieure) de neutre, car l’amélioration des anticipations d’inflation est synonyme de meilleures perspectives conjoncturelles et plus favorable à des bourses plus cycliques (cf. graphique 48). - En raison de la progression des anticipations d’inflation, nous favorisons aussi des thèmes plus cycliques, comme les petites et moyennes capitalisations aux États-Unis, les secteurs cycliques en Europe et les financières outre-Atlan- tique (cf. graphique 49). - La performance entre valeurs de croissance (technologiques, pharmaceutiques…) et de substance (financières, indus- trielles…) s’annonce plus équilibrée parce que les taux réels semblent avoir touché un plancher (cf. graphique 50). 20 BCV – 1er trimestre 2021
BCV – 1er trimestre 2021 21
Matières premières – Scénario - Nous maintenons une pondération neutre dans 51. Matières premières les matières premières avec un biais à la hausse – = + sur consolidation, pour autant que la croissance mondiale demeure solide. Agriculture - La stimulation des conjonctures mondiales, Energie notamment celle de la Fed sur le plan monétaire Métaux industriels (taux réels très négatifs, dollar morose) et celle de Métaux précieux la Chine sur le plan des investissements, devrait soutenir les cours des matières premières. - Nous n’anticipons pas une hausse majeure depuis les cours actuels, mais privilégions les métaux industriels en premier lieu, suivis des précieux et de l’énergie en deuxième lieu. Le sec- teur de l’agriculture nous paraît surfait. Une fin d’année dans le sillage du printemps et de 52. Performance matières premières l’été Performance matières premières Les matières premières ont terminé l’année 2020 sur une 140 140 performance globale proche de zéro, après une période de récupération régulière depuis le creux de mars 120 120 (cf. graphique 52). Les métaux industriels (récupération de l’économie mondiale et de la Chine notamment) et 100 100 l’agriculture (bilan demande/offre favorable) ont été les deux secteurs porteurs au second semestre, tandis que 80 80 les précieux évoluaient irrégulièrement (fin de la baisse des taux réels aux États-Unis, cours de l’or assez élevé). 60 60 Perspectives assez favorables sur la distance; l’or 40 j f m a m j j a s o n d j f 40 n’est cependant plus en évidence Ind. matières premières global 2020 Énergie 2021 Nous estimons toujours que l’attrait des matières pre- Agriculture Métaux précieux mières, qui s’est intensifié à partir de l’été dernier, devrait Métaux industriels Source: Refinitiv Datastream perdurer ces prochains trimestres: - l’activité mondiale s’est améliorée considérablement depuis la crise pandémique du printemps 2020 et les efforts conséquents de relance monétaire quan- 53. Matières premières et anticipations d’inflation titative de la Fed ont réussi à augmenter les antici- pations d’inflation, qui sont favorables à la majorité Matières premières et anticipations d'inflation des matières premières, ainsi qu’à affaiblir le dollar 2.4 200 (cf. graphique 53); 2.0 180 - le rythme haussier des matières premières va proba- blement être un peu plus mesuré vu le niveau désor- 1.6 160 mais élevé des indicateurs (cf. graphique 53), mais on ne peut exclure une progression encore marquée si 1.2 140 l’économie continue de surprendre positivement. A contrario, si les conjonctures déçoivent, des prises de 0.8 bénéfices seront inévitables. Nous n’anticipons tou- 120 tefois pas de corrections majeures. 15 16 17 18 19 20 21 Anticipations d'inflation (%) Indice matières premières (éch. dr.) Nous favorisons les métaux industriels, plus sensibles Indicateur avancé de l'activité Source: Refinitiv Datastream à l’économie et à l’inflation, et sommes plus neutres envers l’or (fin du recul des taux réels américains). 22 BCV – 1er trimestre 2021
Vous pouvez aussi lire